Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-ADMINISTRATION / À l’ASP, Seydina Oumar Touré veut exercer une mission de « sécurité à visage humain »

    SENEGAL-ADMINISTRATION / À l’ASP, Seydina Oumar Touré veut exercer une mission de « sécurité à visage humain »

    Dakar, 14 juin (APS) – Le nouveau directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP), Seydina Oumar Touré, souhaite faire exercer à cette entreprise publique une mission de « sécurité à visage humain » en privilégiant l’ »écoute » des bénéficiaires de ses services.

    « Les nouveaux défis que doit relever l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité impliquent, entre autres, une sécurité à visage humain », a dit M. Touré en invitant les agents de l’ASP à développer « la capacité d’écoute, pour une bonne orientation et une assistance effective des populations ».

    Les nouvelles autorités du pays vont entamer « très rapidement un processus d’humanisation du secteur de la sécurité publique, auquel seront associées les populations en vue d’une prise en charge efficace de leurs besoins sécuritaires », a-t-il assuré en prenant fonction, jeudi, en remplacement de Mamadou Salif Sow.

    « La sécurité de proximité jouera un rôle fondamental » dans cette nouvelle démarche, a dit M. Touré.

    L’ancien officier de gendarmerie estime que la sécurité de proximité doit aller au-delà de la perception « exclusivement policière et répréhensive, qui a souvent dominé notre compréhension des problématiques sécuritaires ».

    Pour y arriver, l’ASP « doit désormais prendre en compte les besoins et la demande de la communauté », a-t-il ajouté.

    L’ex-directeur général de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité, Mamadou Salif Sow, s’est réjoui des efforts fournis par l’État pour améliorer les conditions de vie et de travail des employés de cette structure publique.

    « Il y a lieu de citer la revalorisation des pécules des ASP (les agents de sécurité de proximité), qui sont passés de 50.000 à 90.000 francs CFA par mois, la réorganisation de l’agence, avec un organigramme favorisant la création d’une nouvelle direction chargée de la recherche, du développement et de l’innovation, la création de pôles de coordination dans le nord, le sud, le centre et l’ouest du pays », a signalé M. Sow.

    Selon lui, l’agence a acquis, à Diamniadio (ouest), un terrain prévu pour la construction de son siège, lequel permettra d’ »alléger ses charges locatives ».

    Un centre médicosocial sera construit au sein du futur siège de l’ASP. « Ce sont des [acquis] à consolider et à renforcer », a dit Mamadou Salif Sow.

    FKS/SMD/ADL/ESF/BK

  • SENEGAL-PATRIMOINE-PERSPECTIVES / Bassirou Diomaye Faye veut un programme national de développement des archives

    SENEGAL-PATRIMOINE-PERSPECTIVES / Bassirou Diomaye Faye veut un programme national de développement des archives

    Dakar, 13 juin (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a souligné la nécessité de réfléchir à la mise en œuvre d’un Programme national de développement des archives au Sénégal en vue d’en assurer une « conservation optimale ».

    Il abordait la question de la gestion du patrimoine et des archives nationales, mercredi, lors de la réunion du Conseil des ministres. 

    Le programme national de développement des archives sur lequel le gouvernement est appelé à réfléchir « doit accorder une place primordiale à l’édification d’une bibliothèque nationale, de bibliothèques régionales et départementales », a dit le chef de l’Etat.

    Il devra aussi accorder une place  à un « recrutement maîtrisé » d’archivistes et de documentalistes professionnels dans les ministères et autres entités publiques et parapubliques.

    « Enfin une lueur d’espoir ! Pourvu que cette déclaration du président Diomaye Faye soit suivie d’actions concrètes et qu’elle ne s’inscrive pas dans la liste des promesses non tenues de tous ses prédécesseurs », a réagi le directeur de l’Ecole des bibliothécaires, archivistes et documentalistes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    « De Senghor à Macky Sall, tous les présidents sénégalais ont exprimé le souhait de nous doter d’une bibliothèque nationale et d’une maison des archives du Sénégal », a écrit Moustapha Mbengue sur sa page Facebook.
    Il dit espérer que le président Diomaye Faye « puisse, au delà des déclarations, concrétiser ce projet si cher à la Nation », en parlant de la construction d’une bibliothèque nationale, de la maison des archives et du recrutement d’un personnel qualifié pour « s’occuper de notre mémoire institutionnel et de notre patrimoine documentaire ».

    FKS/SMD/BK/ADL

  • SENEGAL-SIERRALEONE-POLITIQUE / Le président Bassirou Diomaye a quitté Dakar pour Freetown

    SENEGAL-SIERRALEONE-POLITIQUE / Le président Bassirou Diomaye a quitté Dakar pour Freetown

    Dakar, 13 juin (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a quitté Dakar ce matin à destination de Freetown, la capitale de la Sierra Leone pour une visite d’amitié et de travail, a appris l’APS de la présidence de la République.

    Au cours de sa visite, M. Faye va rencontrer « son homologue Julius Maada Wonie Bio pour discuter de sujets d’intérêt commun entre les deux pays », précise le compte X de la présidence de la République.

    FKS/BK

  • MONDE-SENEGAL-CULTURE / « OH Gallery » présente Viyé Diba à « Art Basel », en Suisse

    MONDE-SENEGAL-CULTURE / « OH Gallery » présente Viyé Diba à « Art Basel », en Suisse

    Dakar, 12 juin (APS) – La galerie « OH Gallery ! » de Dakar va exposer des oeuvres de l’artiste sénégalais Viyé Diba à la Foire internationale d’art contemporain de Bâle, en Suisse, du jeudi 13 au dimanche 16 juin prochains, a-t-on appris de sa directrice, Océane Harati.

    Après avoir présenté l’artiste Aliou Diack à cette « foire de validation » il y a deux ans, « OH Gallery ! », a fait le choix d’exposer cette année à cette foire sur un projet historique de Diba, « un maître » de l’art moderne sénégalais, a expliqué la galeriste dans un entretien téléphonique.

    « Viyé Diba est un maître artiste, un chercheur qui n’a pas peur de défier les pratiques contemporaines et qui plaide pour une plus grande conceptualisation artistique », a dit Océane Harati, depuis Bâle où elle séjourne dans le cadre de cette foire également appelée Foire internationale d’art contemporain « Art Basel ».

    Sept œuvres historiques de Viyé Diba, datant des années 1990 à 1998, vont être présentées à des collectionneurs et des musées devant prendre part à cette foire qui existe depuis 1970, pour le compte de la « section historique » de Foire internationale d’art contemporain « Art Basel ».

    L’édition de cette année de la Foire internationale d’art contemporain de Bâle va réunir 286 galeries de 40 pays, avec plus de 4000 artistes de tous les continents.

    « Dans cette proposition curatoriale, la galerie a rassemblé des œuvres majeures des années 1990, dont +Kangourou+, +Le Langage+ et +Choses au mur II et III+, fruits de plusieurs années de recherche, marquant un changement significatif dans l’approche artistique de Diba », explique Océane Harati.

    Selon Mme Harati, depuis près de 50 ans, l’artiste Viyé Diba a poursuivi une carrière très éloignée du marché de l’art, se consacrant entièrement à ses recherches et la production à petite échelle.

    Les oeuvres résultant de cette trajectoire ont été maintes fois exposées et certaines acquises par les musées.

    La galerie « OH Gallery »,  située au centre-ville de Dakar, abrite actuellement une collection individuelle de Viyé Diba sur les « archives textiles », des œuvres à travers lesquels l’artiste propose un questionnement de la société de consommation.

    Viyé Diba, attendu jeudi à Art Basel, salue « la dynamique » enclenchée par « OH Gallery », une galerie qui, dit-il, s’est battue pour être présente à cette foire de l’art.

    L’artiste annonce qu’il va y présenter ses œuvres des années 1990 à 2000 réalisées à partir de matériaux témoins de la déliquescence postcoloniale et coloniale, inspirés des « nouvelles configurations économiques avec cette économie de survie développé après les plans d’ajustements structurels ayant frappé nos pays ».

    L’artiste dit poursuivre un objectif précis à travers sa participation à cette foire, à savoir amener le monde à porter un regard sur son travail.

    « Il est important à ce niveau de mon travail, d’avoir un regard du monde. J’ai été parmi les premiers Africains à être coté’ », dit au bout du fil, le lauréat du Grand-Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar en 1998.

    Viyé Diba est diplômé de l’Ecole normale supérieure d’éducation artistique de Dakar et de l’Ecole pilote internationale d’art et de recherche de la Villa Arson (Nice).

    Il a ensuite obtenu un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de géographie à l’université de Nice, sur le thème « santé et esthétique urbaines ».

    Diba a enseigné à l’Ecole nationale des arts de Dakar, où il a aidé à former plusieurs générations d’artistes.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-AFRIQUE-CULTURE / L’IFAN réceptionne une collection de près de 500 enregistrements sonores de tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale

    SENEGAL-ALLEMAGNE-AFRIQUE-CULTURE / L’IFAN réceptionne une collection de près de 500 enregistrements sonores de tirailleurs sénégalais de la Première Guerre mondiale

    Dakar, 11 juin (APS) – Le directeur de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Baïla Ndiaye, a reçu, mardi, une collection de près de 500 enregistrements sonores, des métadonnées et des fiches des tirailleurs sénégalais mobilisés dans les colonies françaises et prisonniers de la Première Guerre mondiale en Allemagne.

    Ce lot d’archives sonores où on entend des voix de soldats déplorant les conditions météorologiques et leur désir de terminer leur mission pour rentrer dans leur pays a été remis par le docteur Christopher Li, responsable des archives au centre pour la technologie culturelle de l’Université Humboldt de Berlin.

    Il était accompagné par la chercheuse allemande Alina Januscheck, anthropologue culturelle et sociale spécialisée dans la culture matérielle dans les archives.

    Ces enregistrements de soldats africains réalisés lors de la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918 offre du son, mais aussi, selon le directeur de l’IFAN, des données sur ces tirailleurs.

    ‘’Ces voix des tirailleurs sénégalais permettent de retracer l’histoire, d’analyser les cultures et les sociétés africaines du début du XXe siècle, de comprendre les dynamiques et l’évolution du langage et de préserver la mémoire collective’’, a indiqué le directeur de l’IFAN.

    ‘’L’objectif derrière, a dit M. Ndiaye, était un projet linguistique, mais il avait une approche aussi coloniale » qui explique qu’à leur niveau [l’Université Humboldt de Berlin], ils n’avaient pas tous les moyens d’exploiter ces données, en raison des questions d’éthique et de morale.

    Selon Abdoulaye Baïla Ndiaye, c’est ce qui explique le retour de ces enregistrements en Afrique parce que ces tirailleurs viennent des communautés africaines et par rapport aux langues parlées (Wolof, Pulaar, Maures, Baoulé, Haoussa, Hassanya, etc.) les chercheurs africains qui comprennent ces langues sont à mieux de pouvoir les exploiter et les valoriser.

    ‘’Il y a également une question humaine et sociale parce que ces personnes appartiennent à des communautés qui ont besoin de savoir que sont devenus leurs proches partis à la guerre et dont certains ne sont pas revenus’’, a ajouté le directeur de l’IFAN qui estime qu’après la traduction de ces données, l’exploitation sera ouverte à tous les chercheurs africains qu’ils soient archivistes, historiens, anthropologues, ethnologues, etc.

    Ces enregistrements sonores faits sans le consentement des soldats africains, selon le directeur de l’IFAN, renferment des informations sur leurs conditions de vie, mais aussi dit-il, ‘’des messages codés et dits dans leur langue’’.

    Cette démarche collaborative vise à ‘’décoloniser’’ la recherche pour donner la parole aux Africains, selon le docteur Christopher Li qui précise que l’exploitation de ces enregistrements a été faite dans les années 1940 dans un objectif purement colonial.

    Un financement à hauteur de quarante mille euros (environ 26.181.639 de francs CFA) acquis de la ‘’fondation des arts perdus’’ d’Allemagne va permettre l’exploitation de ces données par des chercheurs africains, a fait savoir l’universitaire allemand.

    Des archives sonores de soldats sénégalais sont exposées jusqu’au 21 juin au Musée des civilisations noires de Dakar.

    FKS/OID/SBS/ASB

  • SENEGAL-ARTS-NECROLOGIE / Décès de l’artiste peintre Félicité Codjo, ‘’une femme d’une grande sensibilité artistique’’

    SENEGAL-ARTS-NECROLOGIE / Décès de l’artiste peintre Félicité Codjo, ‘’une femme d’une grande sensibilité artistique’’

    Dakar, 11 juin (APS) – L’artiste peintre d’origine béninoise Félicité Codjo, installée au Sénégal depuis la fin des années 1980, est décédée des suites d’une maladie, dimanche, à Dakar, a-t-on appris mardi de la galeriste Océane Harati.

    Félicité Codjo a rendu l’âme après des mois de lutte contre la maladie, a déclaré dans un communiqué la directrice d’Oh Gallery, un espace ayant abrité des expositions de la défunte, qu’elle présente comme  »une femme d’une grande sensibilité artistique ».

    « C’est avec une immense tristesse qu’Oh Gallery annonce le décès de l’artiste Félicité Codjo, survenu ce dimanche 9 juin en fin d’après-midi, à Dakar. Depuis plusieurs mois, Félicité luttait contre la maladie », écrit la galeriste.

    Félicité Codjo, 67 ans, « une femme d’une grande sensibilité, mêlant force et pudeur », « a marqué les esprits par la pureté de son œuvre, touchant celles et ceux qui ont eu la chance de croiser sa route et d’entendre son histoire », ajoute Mme Harati.

    « Peindre était pour elle un exercice difficile mais vital. Elle y explorait les facettes les plus sombres de la condition humaine en s’attachant à révéler le pire et les failles de notre existence », relève la directrice d’Oh Gallery.

    La défunte, arrivée au Sénégal en 1987, avant de s’y installer définitivement, était « guidée par un besoin de vérité », selon Océane Harati.

    Elle « laissait ses émotions exploser dans ses œuvres, devenant naturellement la voix de celles et ceux qui ne peuvent s’exprimer », dit-elle.

    Après avoir obtenu un baccalauréat littéraire en 1977 dans son pays d’origine, Félicité Codjo avait mené des études anglophones, de 1978 à 1980, à la faculté des lettres de l’université de Cotonou.

    Passionnée de dessin depuis son enfance, elle s’était initiée à la peinture de 1985 à 1987, dans un atelier au Bénin, avant de rejoindre le Sénégal.

    Félicité Codjo a participé, au cours de sa carrière, à de nombreuses expositions individuelles et collectives au Sénégal et à l’étranger, selon une note biographique parvenue à l’APS.

    Elle a par exemple participé à la première édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, en 1990, et à celles de 2002 et 2018, dont elle a fait partie de la sélection officielle.

    La défunte, après avoir découvert l’art-thérapie en 2004, avait intégré l’équipe d’animation d’un atelier dédié à cette spécialité, au service de psychiatrie de l’hôpital Principal de Dakar.

    FKS/BK/ESF

  • SENEGAL-CABOVERDE-CULTURE / La journée capverdienne du Sénégal vise à renforcer les relations entre Dakar et Praia (initiateurs)

    SENEGAL-CABOVERDE-CULTURE / La journée capverdienne du Sénégal vise à renforcer les relations entre Dakar et Praia (initiateurs)

    Dakar, 8 juin (APS) – L’association ‘’nos e Cabo Vedre’’ a lancé, samedi, au Grand Théâtre national, la première édition de ‘’la journée capverdienne du Sénégal’’, qui vise à renforcer les relations entre le Sénégal et Cabo Verde.

    ‘’L’évènement vise à regrouper les Sénégalais d’ascendance capverdienne, qui sont bien intégrés dans le tissu socio-économique et même politique, pour mieux renforcer la coopération entre les deux pays’’, a déclaré le président de son comité d’organisation, musicien Daniel Gomez.

    Selon M. Gomez, la diaspora capverdienne, forte de deux millions de personnes sur les 550.000 habitants que compte le Cabo Verde, peut-être d’un grand apport pour les pays d’accueil et le pays d’origine.

    L’ambassadeur du Cabo Verde au Sénégal, Herminio Moniz, a plaidé pour le renforcement de la coopération entre Dakar et Praia, tout en invitant les Sénégalais au forum des investissements dans son pays prévu le mercredi 12 et le jeudi 13 juin prochains.

    ‘’Je suis en train de discuter avec les autorités gouvernementales pour faire venir le ministre des Finances capverdien afin qu’il rencontre les investisseurs sénégalais, pour discuter des opportunités’’, a-t-il annoncé.

    Il a confié que le gouvernement de son pays est en train de prendre des mesures pour faciliter l’intégration de la communauté sénégalaise vivant au Cabo Verde.

    ‘’Nos frères sénégalais doivent se sentir chez eux, comme nous Capverdiens nous nous sentons chez nous au Sénégal’’, a-t-il dit.

    Gisèle d’Almaeida, sénégalo-capverdienne, et députée à l’Assemblée nationale du Cabo-Verde, a appelé au renforcement de la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la santé, annonçant que beaucoup de médecins sénégalo-capverdiens sont prêts à travailler au Cabo Verde.

    Cette première journée a célébré les riches liens culturels sociaux et économiques entre le Cabo Verde et le Sénégal avec diverses activités, notamment un salon des affaires et un concert  live d’artistes tels que le collectif Força Cabo Verde, le groupe Oriazul de Daniel Gomez, Boy G et Manu Lima et Didier Awadi, entre autres.

    MYK/FKS/ASG

  • ESPAGNE-AFRIQUE-CINEMA / ‘’Ellas son cine’’ cherche à  »rapprocher » Madrid des  »réalités africaines »

    ESPAGNE-AFRIQUE-CINEMA / ‘’Ellas son cine’’ cherche à  »rapprocher » Madrid des  »réalités africaines »

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Fatou Kiné Sène

    Madrid, 6 juin (APS) – La présidente de la Fondation ‘’Mujeres por África’’ (Femmes pour l’Afrique), María Teresa Fernández de la Vega, a loué le pouvoir du cinéma qui, selon elle, permet, dans le cadre du festival ‘’Ellas son cine’’, de ‘’rapprocher’’ Madrid, la capitale espagnole, des ‘’réalités du continent africain’’.

    ‘’Il est particulièrement significatif de projeter du cinéma africain ici à Madrid. Dans un contexte où les discours de haine circulent malheureusement à une fréquence élevée, ces projections nous permettent de rapprocher les réalités du continent africain de notre ville en favorisant la compréhension et l’empathie’’, a-t-elle dit.

    María Teresa Fernández de la Vega s’exprimait à l’ouverture du festival ‘’Ellas son cine’’ (4-8 juin).

    Elle dit être honorée d’organiser la 12e édition de ce festival qui montre que ‘’le cinéma a le pouvoir de nous unir, d’ouvrir nos yeux et nos cœurs, et de nous faire découvrir le monde sous des angles nouveaux et enrichissants’’.

    ‘’Ellas son cine’’ réunit chaque année le public madrilène dans la légendaire salle Berlanga, du nom d’un réalisateur espagnol.

    Cette année, le festival va projeter des films de la Tunisie, du Maroc, du Cameroun, du Rwanda et du Sénégal.

    Ces films, affirme María Teresa Fernández de la Vega, ‘’reflètent la diversité du continent africain’’.

    Ils racontent non seulement ‘’des histoires variées’’, mais montrent également ‘’la richesse culturelle et linguistique qui caractérise l’Afrique’’, a-t-elle souligné.

    ‘’‘Ellas son cine’ s’est fermement engagé à donner une visibilité à toutes les régions du continent’’, a-t-elle ajouté.

    Le festival a projeté en douze ans 62 longs métrages et sept courts métrages provenant de 24 pays africains, selon la présidente de la Fondation ‘’Mujeres por África’’.

    ‘’Chaque édition a été un voyage à travers la diversité culturelle et linguistique du cinéma africain, en nous montrant les nombreuses facettes et la richesse de leurs sociétés’’, a souligné l’ancienne vice-présidente du gouvernement espagnol.

    Elle a tenu à féliciter les cinéastes d’‘’avoir partagé leurs visions’’, mais également le public pour son soutien constant et son enthousiasme.

    Le festival ‘’Ellas son cine’’, organisé chaque année à Madrid, est le principal projet audiovisuel de la Fondation ‘’Mujeres por África’’, qui, selon la commissaire de l’événement, Guadalupe Arensburg Caellas, considère que ce domaine revêt une importance particulière.

    Les promoteurs de la rencontre cinématographique sont « convaincus que l’audiovisuel joue un rôle très important dans la transformation des sociétés, surtout dans la rupture des modèles qui font obstacle à l’égalité entre les hommes et les femmes », a expliqué María Teresa Fernández de la Vega.

    Elle pense que les femmes sont le moteur du développement en Afrique, du cinéma aussi.

    La Fondation ‘’Mujeres por África’’, qui travaille avec les femmes africaines, est dirigée par María Teresa Fernández de la Vega, première femme à avoir été vice-présidente d’un gouvernement espagnol.

    En 2023, cette fondation espagnole a ouvert un bureau à l’Instituto Cervantes de Dakar, dirigé par Antonina Cupe, sa responsable digitale.

    FKS/ASG/ESF

  • ESPAGNE-SENEGAL-CINEMA / Le public madrilène salue la  »puissance » du film  »Banel et Adama » de Ramata Toulaye Sy

    ESPAGNE-SENEGAL-CINEMA / Le public madrilène salue la  »puissance » du film  »Banel et Adama » de Ramata Toulaye Sy

    Madrid 6 juin (APS) – Le public madrilène a salué la  »puissance » et la  »représentativité » du film  »Banel et Adama » de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata Toulaye Sy, présenté à la salle Berlanga, en ouverture de la 12e édition du festival  »Ellas son cine ».

    Le public, en majorité féminin, est venu regarder le long métrage qui raconte sous forme de conte une histoire d’amour d’un jeune couple peulh de Podor, au nord du Sénégal.

     »Au-delà de la splendeur visuelle, c’est la mise en scène de cet amour qui nous impressionne et nous émeut. Nous sommes honorés d’ouvrir le festival [Ellas son cine] (Elles sont cinéma en espagnol) avec une œuvre aussi puissante et représentative », a dit, mardi soir, la présidente de la fondation  »Mujeres por Africa », María Teresa Fernández de la Vega, initiatrice de l’évènement.

     »C’est un film très fort qui peint une réalité et met en avant le rôle de la femme africaine », a-t-elle ajouté, saluant le travail de la réalisatrice franco-sénégalaise.

    Selon la présidente de la fondation, première femme vice-présidente d’un gouvernement espagnol, c’est ce travail important que mènent les femmes d’Afrique qu’elle a constaté lors de son premier voyage sur le continent, qui l’amène à vouloir les soutenir à travers sa fondation créée depuis 2012.   

    Pour la réalisatrice et écrivaine Inès Paris, Ramata Toulaye Sy a fait  »un travail intéressant » car  »c’est un film important, dense et fabuleux ».

     »C’est un film à plusieurs entrées, où on peut avoir plusieurs interprétations par exemple sur la condition sociale, la liberté de la femme, le mystique dans l’histoire, etc. », a-t-elle souligné.

    Banel est à la fois  »forte et dangereuse » pour s’être battue pour son amour.

    Le film qu’elle compare à  »une tragédie Shakespearienne » a pour, Inés Paris, une perspective inattendue que personne n’imaginait.

     »Je suis écrivaine et je sais combien il est difficile de caractériser un personnage. Ramata Toulaye Sy a réussi la prouesse de faire évoluer le personnage de Banel dans une direction qu’on ne devinerait pas », a-t-elle expliqué.

    Le public composé en majorité de jeunes a salué l’esthétique du film qui suit le cœur battant de Banel et s’est retrouvé dans cette dénonciation du changement climatique.

    Il verra aussi les films  »The Bride » de la Rwandaise Myriam Uwiragiye Birara, celui  »Animalia » de la Marocaine Sofia Alaoui, de la Camerounaise Rosine Mbakam intitulé ‘’Mambar Pierrette’’ et ‘’Les filles d’Olfa’’ de la Tunisienne Kaouther Ben Hania jusqu’à Samedi.

    FKS/ASB/OID

  • ESPAGNE-AFRIQUE-CINEMA / Le festival de cinéma « Ellas son cine » veut promouvoir les réalisatrices africaines en Espagne (commissaire)

    ESPAGNE-AFRIQUE-CINEMA / Le festival de cinéma « Ellas son cine » veut promouvoir les réalisatrices africaines en Espagne (commissaire)

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Fatou Kiné Sène

    Madrid, 4 juin (APS) – Le festival de cinéma « Ellas son cine » (Elles sont cinéma, en espagnol), créé il y a douze ans par la fondation « Mujeres por África », a l’ambition de promouvoir les réalisatrices africaines en Espagne, précise sa commissaire, l’Espagnole Guadalupe Arensburg Caellas.

    « Nous voulons amener les réalisatrices africaines à se faire connaître ici, en Espagne », a-t-elle dit dans un entretien accordé mardi à l’APS.

    La seconde ambition du festival, c’est de faire en sorte que le public espagnol puisse profiter des films des réalisatrices africaines, compte tenu des « difficultés d’accès à ces films en dehors des festivals de cinéma spécialisés ».

    « Les deux directions [fondation Mujeres por África et Ellas son cine] admirent beaucoup les cultures, les cinémas d’Afrique. C’est très important pour nous de rendre visibles ces cultures et ces films magnifiques qui existent en Afrique », souligne Guadalupe Arensburg Caellas.

    Elle dit suivre les cinématographies africaines depuis une vingtaine d’années, estimant que les cinémas d’Afrique montrent le monde, permettent de « voir ce qui se passe en dehors » de son espace de vie et « rendent plus ouvert et plus sage ».

    En douze ans d’existence, le festival a projeté soixante films de réalisatrices africaines, à raison de cinq films par an, relève Guadalupe, directrice du département des achats des courts métrages de la chaîne de télévision « Movistar Plus+ », du groupe espagnol Telefonica.

    « Cela a beaucoup changé en douze ans, car il était difficile de trouver cinq bons films de qualité de réalisatrices africaines les premières années. Aujourd’hui, il y a beaucoup de productions de qualité », se réjouit-elle.

    « Cette année, par exemple, on a trouvé quinze bons films de réalisatrices africaines », poursuit-elle, évoquant une évolution positive de la production cinématographique féminine du continent.

    Le festival a déjà accueilli Françoise Ellong, cinéaste et scénariste bénino-camerounaise, la réalisatrice tunisienne Nadia El Fany, la critique de cinéma franco-burkinabè Claire Diao, entre autres.

    Au-delà de la production, elle éprouve une satisfaction à voir de nouvelles thématiques universelles abordées par les réalisatrices.

    Le festival « Ellas son cine », organisé chaque année, à Madrid, est le principal projet audiovisuel de la fondation « Mujeres por África » (Femmes pour l’Afrique), qui, selon la commissaire, considère ce domaine comme revêtant une importance particulière dans son plan d’action.

    Les promoteurs de ce festival sont « convaincus que l’audiovisuel joue un rôle très important dans la transformation des sociétés, et surtout dans la rupture des modèles qui font obstacle à l’égalité entre les hommes et les femmes », explique-t-elle. Elle pense que les femmes sont le moteur du développement en Afrique, mais aussi du cinéma.

    La fondation « Mujeres por Africa », qui travaille avec les femmes africaines, est dirigée par María Teresa Fernández de la Vega, première femme à avoir été vice-présidente d’un gouvernement espagnol, selon Guadalupe Arensburg Caellas.

    En 2023, cette fondation espagnole a ouvert un bureau à l’Instituto Cervantes de Dakar, dirigé par Antonina Cupe, sa responsable digitale.

    FKS/ASG/BK