Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-BENIN-CINEMA / Sortie en salle du film  »Dahomey » de Mati Diop au Sénégal et au Bénin, à partir de vendredi

    SENEGAL-BENIN-CINEMA / Sortie en salle du film  »Dahomey » de Mati Diop au Sénégal et au Bénin, à partir de vendredi

    Dakar, 10 mai (APS) – Le film ‘’Dahomey’’ de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop sortira en salle vendredi 17 mai, à Dakar et à Saint-Louis, a annoncé la chargée des relations presse de la cinéaste, Aïcha Dème, signalant que le film sera projeté au Bénin, à partir du 31 mai prochain.

    Récompensé de l’Ours d’Or à la dernière édition de la ‘’Berlinale’’, le festival international de film de Berlin, il sera projeté en avant-première, jeudi, à 20 heures au Seanema du Sea plaza, à Dakar sur invitation, précise un communiqué de presse transmis à l’APS.

    ‘’De Dakar à Saint-Louis en passant par les universités et les musées, elle [Mati Diop] ira à la rencontre du public’’, souligne le texte.

    Aïcha Dème précise que les projections se feront en présence de la réalisatrice Mati Diop et que cette sortie a été possible grâce au soutien de la direction de la cinématographie du Sénégal, du Fopica, de l’ambassade de France au Sénégal et d’Unifrance.

    Le film ‘’Dahomey’’, entre fiction et documentaire, a été tourné entre la France et le Bénin entre 2021 et 2023. Il suit le voyage des vingt-six trésors royaux du Dahomey rapatriés depuis Paris vers leur terre d’origine, devenue le Bénin.

    Le Dahomey, ancien royaume africain situé sur l’actuel Bénin, a reçu, dans le cadre de la restitution du patrimoine africain initiée par le président français Emmanuel Macron, 26 pièces d’arts sacrés pillés dans des palais royaux lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892.

    En novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey quittent Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, le Bénin.

    La réalisatrice Mati Diop s’interroge sur comment vivre ce retour de ‘’ces ancêtres” dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence.

    La réalisatrice donnera une conférence de presse sur la ‘’sortie exceptionnelle’’ de son film en Afrique au musée Théodore Monod, vendredi 17 mai, à 10 heures, avant la sortie en salle prévue le même jour, au Seanema et Pathé Mermoz Dakar, indique le communiqué.

    Selon Aïcha Dème, il fera également l’objet de projections exceptionnelles suivies de débats, en présence de la réalisatrice.

    ‘’Le film sera au musée de l’Institut fondamentale d’Afrique noire le 20 mai, à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar le 24 mai, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, le 25 mai’’, souligne la chargée des relations presse.

    La réalisatrice animera aussi un master class avec les étudiants en cinéma à la salle Seanema, le 22 mai.

    Pour le Bénin, le film ‘’Dahomey’’ sera projeté le 31 mai en salle, au Canal Olympia Wologuédé.

    La réalisatrice va montrer le film également à l’université d’Abomey Calavi et dans plusieurs villes, souligne son staff.

    Mati Diop, réalisatrice de ‘’Atlantiques’’, a été lauréate du Grand prix du jury au festival de Cannes, en 2019.

    ‘’Dahomey’’ a été coproduit par ‘’Les Films du Bal et Fanta Sy’’ et ‘’Arte France cinéma’’ avec le soutien de la République du Bénin et du Sénégal, à travers le Fonds de promotion de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel (Fopica).

    Il sera distribué en Afrique par ‘’Sudu connexion’’ de la critique de cinéma franco-burkinabè, Claire Diao.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE-INITIATIVE / La rentrée littéraire des  »Editions jimsaan » contribue à l’écosystème du livre (Felwine Sarr)

    SENEGAL-LITTERATURE-INITIATIVE / La rentrée littéraire des  »Editions jimsaan » contribue à l’écosystème du livre (Felwine Sarr)

    Dakar, 9 mai (APS) – La maison d’édition ‘’Jimsaan’’ a organisé, mercredi, sa première rentrée littéraire dans ses locaux à Dakar, un évènement de quatre jours (du 8 au 11 mai) qui veut contribuer à l’écosystème du livre, a dit l’écrivain Felwine Sarr, l’un de ses fondateurs.

    ‘’Jimsaan’’ ambitionne ainsi de s’ancrer dans son territoire et de contribuer à l’écosystème du livre avec cette rentrée littéraire où six nouveaux ouvrages d’horizons différents (Sénégal, Colombie, France/Algérie) édités par la maison d’édition seront présentés avec des conversations entre auteurs, des tables rondes autour du livre et des dédicaces, selon Felwine Sarr.

    ‘’Nous voulons mettre la lumière sur le livre, la littérature, la transmission, la culture. Nous voulons participer à notre manière à cet écosystème du livre, car tous les livres ont été fabriqués au Sénégal. Nous avons travaillé avec les imprimeurs et libraires locaux. Nous avons vraiment l’envi d’être un élément de l’écosystème et d’y contribuer pour qu’il soit de grande qualité en faisant un travail d’édition rigoureux’’, a-t-il dit.

    Il a estimé que le travail sur la culture est important car ‘’c’est un travail de sens, de signification et de lien social’’.

    Pour Felwine Sarr, ‘’ce travail a un contenu politique, car le Sénégal a vécu des moments difficiles et c’est un travail en profondeur. La culture a donné des ressources aux gens pour résister à la crise (…) face à l’autoritarisme, la pensée a pris le dessus’’.

    La maison d’édition ‘’Jimsaan’’ a été créée, il y a dix ans, par trois écrivains sénégalais, Boubacar Boris Diop, Nafissatou Dia Diouf et Felwine Sarr.

    L’objectif pour ces trois auteurs qui publiaient à l’époque à l’étranger était  »de produire des textes originaux, singuliers, de qualité qui s’inspiraient de nos imaginaires, nos vécus, notre existence et qui s’inscrivaient dans nos espaces et nos récits et les imaginaires du monde », a dit Sarr.

     »Une sorte d’exigence littéraire’’, selon l’auteur du livre ‘’Le bouddhisme est né à Colobane’’, un recueil de nouvelles.

    Il s’agissait surtout, a souligné Felwine Sarr, de faire l’effort de mettre leur expérience éditoriale en projet pour aider à faire émerger des écrivains du Sénégal et ailleurs et qui travailleraient les textes avec beaucoup de soin et de qualité.

    ‘’Jimsaan’’ a débuté, fait-il savoir, avec la réédition de deux livres : ‘’La plaie’’ de Malick Fall dont le roman était introuvable depuis le décès de son auteur et ‘’Comment philosopher en Islam’’ de Souleymane Bachir Diagne dont la maison d’édition avait fermé et le texte introuvable.

    Selon l’éditeur Felwine Sarr, très peu de textes avec plus d’essaies que de romans ont été publiés au fil des ans.

    Il a rappelé que ‘’Jimsaan’’ est revenu avec la publication en 2018 du roman ‘’De purs hommes’’ de Mohamed Mbougar Sarr et ‘’La plus secrète mémoire des hommes’’ en 2021 qui remporte le Goncourt, plus grande récompense littéraire francophone.

    Ces deux ouvrages ont été publiés en coédition avec ‘’Philiphe Rey’’, une maison d’édition française avec qui ‘’Jimsaan’’ a noué ‘’une longue relation d’amitié’’ depuis 2013.

    ‘’Cette récompense a jeté une lumière sur +Jimsaan+ et cela nous a donné des ressources, la capacité de publier beaucoup plus avec de nouvelles collections poésie roman essai, théâtre, etc. Ce qui explique qu’on arrive avec cette rentrée littéraire avec six livres’’, a dit Felwine Sarr.

    Il a relevé l’élargissement de l’équipe avec la venue de l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr comme directeur de la collection ‘’Roman et Nouvelles’’, la philosophe Séverine Kodjo-Grandvaux directrice de la collection ‘’Essais’’, Mossane Sarr responsable administrative, Ami Weickaane coordinatrice et chargée de la communication, entre autres.

    La présentation du recueil de poème ‘’Le peuple de l’eau’’ de Issa Daaman Sarr ponctuée d’une conversation entre Felwine Sarr et Mohamed Mbougar Sarr a ouvert cette rentrée littéraire.

    ‘’C’est heureux qu’on commence par-là, c’est un poète du terroir, du peuple de l’eau, de la relation avec l’unité du vivant qui donne des voix à des communautés…’’, a salué l’éditeur.

    FKS/OID

  • SENEGAL-ITALIE-MEDIAS / Abdou Latif Coulibaly salue la contribution de Giorgio Lolli à l’implantation de la radio en Afrique

    SENEGAL-ITALIE-MEDIAS / Abdou Latif Coulibaly salue la contribution de Giorgio Lolli à l’implantation de la radio en Afrique

    Dakar, 8 mai (APS) – Le maire de Sokone et ancien ministre, Abdou Latif Coulibaly, a salué mardi la contribution de l’Italien Giorgio Lolli à l’implantation de la radio en Afrique, expliquant qu’il a aidé le continent à  »mettre en place un nouvel ordre de la communication ».

    ‘’Giorgio Lolli a participé fondamentalement mieux que tout autre citoyen de quelque pays qu’il soit à aider l’Afrique à mettre en place un nouvel ordre de la communication’’, a-t-il dit, rappelant que ‘’Sud communication’’ l’avait fait venir au Sénégal.

    Il participait, à l’Institut culturel italien de Dakar, à une cérémonie d’hommage spécial sur ‘’l’incroyable contribution’’ de Giorgio Lolli à la révolution FM en Afrique et l’histoire de la radiodiffusion communautaire au Sénégal.

    L’ancien ouvrier et technicien italien, décédé le 30 avril 2023, à l’âge de 81 ans, après plus de quarante ans en Afrique, a installé plus de 500 émetteurs, du Sénégal au Burkina Faso, en passant par le Togo, le Mali, le Mozambique, le Bénin et l’Érythrée.

    Selon Abou Latif Coulibaly, Giorgio Lolli était venu au Sénégal au moment où il y avait un ‘’combat éminemment important’’, à savoir le Nouvel ordre mondial de l’information et de la communication (NOMIC) dirigé à l’époque par Amadou Makhtar Mbow, directeur général de l’UNESCO.

    ‘’Giorgio a fait la radio en Afrique pour aider à faire comprendre les enjeux du développement, de l’environnement, de la politique, etc. Bravo pour avoir fait ce travail’’, a souligné le journaliste-formateur, qui le surnomme ‘’le prophète de la radio en Afrique’’.

    ‘’C’est le prophète de la radio en Afrique, il a prêché, il a convaincu’’, a lancé M. Coulibaly, parlant de Giorgio Lolli comme d’‘’un militant de gauche qui a formé et accompagné les masses’’ et qui a implanté la radio Sud Fm dans toutes les régions du Sénégal.

    Formé à l’époque des radios libres en Italie, Giorgio Lolli, avec sa société ‘’La Solaire’’, a mis la radio entre les mains des communautés (radio Bamanka et Pyramide à Kayes, au Mali), des camps berbères sans électricité aux communautés agricoles du Sahel, selon les témoignages des réalisateurs italiens Federico Bacci et Francesco Eppesteingher, auteurs d’un film documentaire sur Giorgio Lolli.

    Il a, selon eux, créé des écoles pour les techniciens radio au Togo et au Mali, contribuant ainsi à la croissance et à l’indépendance des communautés locales.

    Ces réalisateurs sont au Sénégal pour perpétuer l’héritage de Giorgio Lolli avec l’implantation d’un émetteur pour lancer la ‘’Radio Lolli’’, une nouvelle radio FM basée à Kidira et dédiée aux jeunes migrants africains.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / REPORTAGE / Le ‘’Dieuf Dieul de Thiès’’ retrouve la scène pour aller à la conquête du public européen en mars prochain

    SENEGAL-MUSIQUE / REPORTAGE / Le ‘’Dieuf Dieul de Thiès’’ retrouve la scène pour aller à la conquête du public européen en mars prochain

    Par Alioune Diouf

    Thiès, 8 mai (APS) – L’orchestre ‘’Dieuf Dieul’’ de Thiès, après une courte existence de quatre ans (1979 à 1983), a fait son come-back, à la faveur de la sortie, le 19 janvier dernier, de son premier album éponyme, mélange d’un vieux disque dépoussiéré et de nouvelles chansons, avec lequel il compte aller à la conquête du public européen, lors d’une tournée internationale prévue en mars 2025.

    “On ne pensait même plus au +Dieuf Dieul+, jusqu’à ce que ce Grec, Adamantios, découvre cette bobine, qui est ensuite tombée entre les mains de Sylvain Dartoy [directeur de la production du groupe] de la société +Wax Booking+’’, raconte Mamadou Bassirou Sarr, dans un entretien accordé à l’APS à son domicile du quartier Nguinth.

    Bass Sarr, de son nom d’artiste, relève que le nouveau partenaire, qui dirige une agence de tournée, de production de spectacle, a “su faire ce qu’il faut avec beaucoup de dynamisme, pour diligenter les choses ». “On a su réunir le reste de la troupe, qui était là et qui était toujours valide », poursuit-il.

    Créé en 1979, le ‘’Dieuf Dieul’’ qui veut dire ‘’On récolte ce que l’on a semé’’ en wolof, de Thiès est le fruit d’une fusion entre les dissidents du groupe ‘’Ouza et ses Ouzettes’’ et de jeunes chanteurs thiéssois novices, auxquels s’est joint un autre artiste venu du Sud du pays.

    L’un d’entre eux, Bass Sarr en l’occurrence, quittait l’école pour des répétitions avec ses amis Ernest et Abdoulaye Camara, au quartier Carrière.

    C’est très certainement l’un des derniers groupes encore en activité de la fin des années 70 issu de cette grande époque des orchestres amplifiés africains avec un succès au Sénégal et en Gambie.

    L’orchestre s’est disloqué en 1983, après son unique disque, un enregistrement en Nagra réalisé par Moussa Diallo, un tenancier de boîte de nuit, très connu des mélomanes de l’époque, et qui habitait le quartier Carrière, raconte Mamadou Bassirou Sarr, un membre fondateur du groupe.

    Les artistes n’ont pas eu le temps d’exploiter cette bobine, qui a été découverte en 2014, par un DJ grec du nom de Adamantios Kafetzis, “à la recherche d’une musique rare » au Sénégal et en Gambie.

    La famille de feu Moussa Diallo exigeait l’accord des membres du groupe encore en vie, pour céder le disque en question.

    “Il a discuté avec la famille [de Moussa Diallo] et m’a trouvé à Dakar où je jouais, pour me parler de ce disque qu’il avait découvert, m’expliquant que la famille ne voulait pas le lui donner sans l’accord des musiciens qui en étaient les auteurs », a-t-il dit.

    Bass Sarr, qui s’est retrouvé au groupe ‘’Africando’’ [un groupe de salsa né en 1993 de la rencontre de deux mélomanes, le producteur sénégalais Ibrahima Sylla et le Malien Boncana Maïga], a alors adhéré à l’idée, tout en faisant appel à Pape Seck, le “grand-frère » du groupe d’alors.

    Un “compromis » est alors trouvé pour que le Grec prenne avec lui ces vieilles bandes pour aller les retaper en Europe. “C’est comme ça qu’est venu le premier album de ‘’Dieuf Dieul », poursuit le chanteur sexagénaire.

    Quarante ans après, le groupe thiéssois voyait ainsi sa production gravée pour la postérité.

    L’album n’était pas fini, mais une “bonne promotion » a permis au ‘’Dieuf Dieul new look’’ de faire des tournées avec, de 2016 à 2018. Un élan qui a été brisé par la Covid-19, raconte-t-il.

    En 2018, un Français nommé Sylvain Dartoy, patron de l’agence de production “L’Afrique dans les oreilles », devenue ‘’Wax Booking’’, a repris les choses en main en relation avec le Centre culturel français de Saint-Louis.

    Le groupe a été en résidence de création dans la ville tricentenaire tout le mois de décembre 2018, pour faire “le premier album nickel, fini, pour le +Dieuf Dieul+ de Thiès », avec l’appui d’une équipe de techniciens français qui s’est déplacée depuis l’Hexagone pour faire les enregistrements.

    Au bout d’un mois, ils ont donné un concert à l’Institut français de Saint-Louis dans le cadre de la 19e édition du festival ‘’Africa fête Sénégal’’ et ont bouclé un album de 12 titres.

    “Nous préparons deux à trois morceaux à mettre là-dedans, mais sinon tout est fini et on prévoit même de faire une tournée internationale encore en mars 2025 à travers toute l’Europe », annonce l’artiste. “On est vraiment dans toutes les hit-parades, que ce soit à Londres, aux Etats-Unis, en Europe particulièrement. Le disque est sorti depuis janvier et on est en train d’en faire la promotion. »

    “L’orchestre s’est réorganisé, nous avons fait de telle sorte qu’actuellement, nous sommes en pleine compétition et en forme », se réjouit Bass Sarr.

    “Pape Seck, notre grand frère, qui était chef d’orchestre et guitariste est décédé, ainsi que notre chanteur mandingue. On a su trouver des remplaçants pour continuer le chemin », raconte-t-il.

    Le ‘’Dieuf Dieul’’ s’appuie aujourd’hui sur un groupe de sept membres, contre huit auparavant, pour se refaire une nouvelle vie musicale. Cinq d’entre eux sont au Sénégal et les deux autres, établis en Europe.

    Côté sénégalais, il espère pouvoir compter sur une “oreille plus jeune », vu que “tous les grands mélomanes qui avaient connu cet orchestre, ne sortent plus où n’écoutent même plus la musique ».

    Le “mbalax afro-mandingue » que le groupe avait travaillé surtout lors de son séjour en Casamance, notamment à Kolda et  à Ziguinchor, était une musique “en avance sur son temps »,  explique-t-il.

    Bass Sarr estime que ce rythme, produit d’un brassage entre sonorités du Cayor et de la Basse Casamance, “n’était pas très compris par beaucoup de Sénégalais », même s’il est “revenu » aujourd’hui et “fait actuellement son bout de chemin ».

     »Il y avait des chanteurs de divers horizons, comme moi qui était Thiéssois, Cayorien, Lassana Camara que nous avions pris en cours de route en Casamance et qui chantait le mandingue (socé). »

    La touche de Pape Seck qui avait travaillé avec Ouza, mais surtout avec le ‘’Guélawar Jazz’’ en Gambie, en faisait une “musique multidimensionnelle de la sous-région ».

    Concernant les droits d’auteur, il rassure qu’avec le nouveau producteur, Sylvain Dartoy, “tout est clair et est net, les papiers sont signés et tout se passe bien ». “Il y a quelques semaines, il m’a appelé pour me parler de royalties », poursuit-il.

    A ce sujet, Bassirou Sarr est formel. “On y trouve notre compte actuellement, [et] on espère que ça aille mieux », dit-il, avec un large sourire.

    ADI/FKS/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-SOUVENIRS / Démarrage d’activités culturelles dédiées à Jules-François Bocandé, mardi

    SENEGAL-FOOTBALL-SOUVENIRS / Démarrage d’activités culturelles dédiées à Jules-François Bocandé, mardi

    Dakar, 6 mai (APS) – Des activités culturelles dédiées au footballeur sénégalais Jules-François Bocandé, décédé le 7 mai 2012, vont se tenir à partir de ce mardi à Ziguinchor et à Sédhiou (sud), a appris l’APS des organisateurs.

    Elles se poursuivront jusqu’au 11 mai. Il s’agira de ‘’célébrer la contribution remarquable de Jules-François Bocandé au sport sénégalais’’, explique un communiqué de Linkering Productions et de Mama Human Project Development.

    Ce sera en même temps l’occasion de ‘’célébrer la mémoire de ce grand homme qui, à travers sa passion pour le football, a démontré tout au long de sa vie son attachement viscéral à sa terre d’origine, la Casamance, son engagement surtout en faveur de sa patrie, le Sénégal’’.

    Selon le documentariste Macky Madiba Sylla, l’un des organisateurs des manifestations dédiées au défunt attaquant de l’équipe nationale senior du Sénégal, le programme va démarrer mardi à 17 heures à l’Alliance française de Ziguinchor.

    ‘’L’héritage d’Essamaay’’ (le lion, en diola) est le thème d’une table ronde prévue dans cette enceinte culturelle de la ville de Ziguinchor.

    Le but des organisateurs, selon le communiqué, ‘’est de faire connaître cette légende du ballon rond à un jeune public qui […] connaît très peu Jules-François Bocandé’’.

    La table ronde sera animée par Nouha Cissé, historien et ancien président du Casa Sports, et le journaliste Abdoulatif Diop, auteur du livre ‘’Bocandé, l’éternelle légende’’.

    La table ronde sera suivie du vernissage d’une exposition de photographies inédites du footballeur décédé le 7 mai 2012 à Metz, en France, à l’âge de 53 ans.

    Le documentaire ‘’Essamaay, Bocandé la panthère’’, des réalisateurs Maky Madiba Sylla et Lionel Bourqui, sera projeté mercredi 8 mai à 20 heures à l’hôtel Kadiadoumagne de Ziguinchor.

    Jeudi, la place de l’Indépendance de Sédhiou va accueillir une projection du même documentaire, qui sera encore présenté au public le 11 mai, au carrefour Aline-Sitoé-Diatta de Ziguinchor.

    FKS/ADL/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival FFA : le film ‘’Goodby Julia’’ remporte le prix du meilleur long métrage

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival FFA : le film ‘’Goodby Julia’’ remporte le prix du meilleur long métrage

    Dakar, 5 mai (APS) – Le film ‘’Goodby Julia’’ du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani a remporté, samedi, le prix du meilleur long métrage de la sixième édition du Festival Films Femmes Afrique (FFA), lors d’une cérémonie, au cinéma Canal Olympia, à Dakar, a constaté l’APS.
    Le film, qui a reçu une récompense de deux millions de francs CFA, offerte par la mairie de Dakar, a été choisi parmi les douze longs métrages en compétition, dont sept documentaires, une docu-fiction et quatre fictions.
    Le jury, présidé par la réalisatrice nigérienne Aïcha Macky, a salué ‘’un récit intime qui soulève la question du vivre ensemble dans un conteste de diversité culturelle, religieuse et ethnique’’.
    ‘’Le film livre un récit intime où le réalisateur met en lumière le combat de deux femmes que tout oppose, qui qui s’unissent par une amitié inopinée’’, a dit la présidente du jury.

    Ses membres, parmi lesquels figurent la réalisatrice et scénariste sénégalaise Berthe Dasylva, l’actrice ivoirienne Naky Sy Savané, le réalisateur sénégalais Yoro Lydel Niang ont relevé ‘’la qualité artistique et l’authenticité de l’histoire’’ racontée par Mohamed Kordofani.


    ‘’Goodby Julia’’ met en scène un Soudan déchiré par le racisme entre sudistes et nordistes, chrétiens et musulmans vivant séparés.
    Tout part de l’histoire de Julia dont le mari a été tué et qui se lie d’amitié avec la femme de l’assassin de son mari. Ce film de deux heures a été sélectionné au dernier festival de Cannes en 2023.
    Le prix de la première œuvre a été attribué au film ‘’No simple way home’’ d’Akual de Mabiar du Soudan du Sud.
    ‘’La réalisatrice a réussi à capturer de manière authentique des émotions brutes et des dilemmes auxquels sont confrontés ses protagonistes : sa sœur et sa mère revenues au pays après des années d’exil’’, a indiqué la présidente du jury Aïcha Macky.
    Elle a également relevé ‘’le courage et l’authenticité du dispositif du film’’ qui a reçu une récompense d’un million de francs CFA offert par le Port autonome de Dakar.
    Une mention spéciale a été décernée à ‘’Sira’’, Etalon d’argent du dernier Fespaco, d’Appoline Traoré du Burkina Faso. Un ‘’film bouleversant qui finit avec un message poignant sur la question de la paix dans un Sahel terrorisé, martyrisé’’, d’après le jury du FFA.
    ‘’Les filles d’Olfa’’ de la Tunisienne Kaouther Ben Hania a reçu le prix de la critique dont le jury, composé des Sénégalaises Théodora Sy et Adama Aïdara Kanté, a magnifié une ‘’thérapie de famille qui est entre le miroir et le rétroviseur, une leçon de courage’’.
    Le jury de lycéennes a attribué son prix à la Centrafricaine Jaella Pathé pour son film ‘’Tà Wali’’. En pleurs, la réalisatrice a exprimé sa joie de recevoir ce prix, déplorant au passage que ‘’le cinéma ne soit pas encore développé’’ dans son pays.
    La projection du film ‘’Jigeen ni, la voie des femmes’’ du réalisateur franco-sénégalais Adrien Cotonat, une plongée au cœur de l’orchestre ‘’Jigeen Yi’’, exclusivement composée de femmes, a mis fin à la sixième édition du festival Films Femmes Afrique à Dakar.
    L’évènement se poursuit jusqu’au 10 mai dans huit régions du Sénégal : Thiès, Louga, kaolack, Fatick, Kaffrine, Casamance, Kolda et Sédhiou.

    FKS/ABB

  • SENEGAL-MAURITANIE-CINEMA / Abderrahmane Sissako : ‘’Je filme la fragilité humaine’’

    SENEGAL-MAURITANIE-CINEMA / Abderrahmane Sissako : ‘’Je filme la fragilité humaine’’

    Dakar, 4 mai (APS) – Le réalisateur mauritanien, Abderrahmane Sissako, a déclaré, vendredi, à Dakar, ne pas filmer des héros, mais plutôt ‘’la fragilité humaine, les gens courageux et les valeurs’’.

    ‘’Dans mon cinéma, je ne filme pas des héros, je filme la fragilité humaine, les valeurs, les gens courageux, parce que moi je ne le suis pas vraiment. Je suis impressionné par ces gens et parfois je me retrouve en eux’’, a-t-il dit au terme d’un Master class qu’il a animé, dans le cadre de la sixième édition du festival Films Femmes Afrique (26 avril au 10 mai).

    « Ce sont des gens rencontrés çà et là au quotidien et que l’on ignore peut-être, qui peuvent nous inspirer à réaliser nos meilleurs films. Quand on veut en faire, il ne faut pas chercher loin. Il suffit juste de regarder autour de soi ceux que l’on côtoie. Il faut être très attentif être muni d’une grande volonté’’, a-t-il conseillé aux jeunes réalisateurs avec qui il a longuement échangé.

    Avec plus de trente ans de carrière dans le cinéma et des films primés un peu partout dans le monde, le réalisateur de ‘’Bamako’’ (2006), lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga en 2003 et récompensé de sept César en 2015 pour ‘’Timbuktu’’, estime que ‘’le métier de cinéaste ne s’improvise pas’’.

    ‘’Il ne s’agit pas de vouloir être cinéaste. Ce métier ne s’improvise pas. Il faut avoir de la curiosité, du sérieux et faire des recherches personnelles‘’, a-t-il ajouté.

    Ses productions très centrées sur l’humanité ne sont pas moins empreintes d’engagement. Un engagement ressenti à travers son film ‘’Bamako’’, qui fait le procès des institutions financières internationales comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international à l’origine, selon lui, de nombre de problèmes du continent africain.

    « Dans cette histoire, je n’ai rien inventé. Je me suis inspiré de beaucoup de livres, notamment celui d’un ancien vice-président de la Banque mondiale’’ a-t-il dit, s’offusquant du fait que ‘’le remboursement de la dette soit plus élevée que le budget de l’éducation ou celui de la santé dans certains pays africains’’.

    Selon lui, l’Afrique regorge d’aspects reluisants à mettre en exergue à travers le cinéma. ‘’Il n’y a pas que le terrorisme au Sahel’’, thème abordé dans ‘’Timbuktu.

    ‘’L’histoire de certains pays du continent ne se résume pas à dix ou trente ans d’instabilité’’, pense-t-il, précisant qu’il faut parler de l’Afrique en ne s’appesantissant pas que sur son passé colonial.

    Le changement à la tête du Sénégal est ‘’important’’ et ‘’positif’’

    S’exprimant sur le Sénégal, Abderrahmane Sissako pense que ‘’ce qui se passe ici [au Sénégal] comme changement est important. Moi je le crois. Il faut que l’on soit capable de le prendre comme quelque chose de positif parce que ce sont des gens beaucoup plus jeunes que nous qui, depuis des années, ont dit que ce qui se passe dans leur pays n’est pas normal ; qu’on ne peut pas continuer à se désintéresser de l’éducation, de la santé et qu’il faut changer cela’’.

    ‘’Peut être qu’ils [le président Faye et son équipe] réussiront, peut-être non, mais c’est cette Afrique que l’on veut, une Afrique capable, pas celle condamnée à tendre la main’’, a-t-il lancé.

    Le réalisateur mauritanien a appris le cinéma, de 1983-à 1993, à VGIK, l’Institut russe de cinématographie de Moscou, à l’instar du Sénégalais Sembene Ousmane, du Malien Souleymane Cissé.

    Il a en outre reconnu que le métier de cinéaste peut être accompagné de ‘’frustrations’’, ajoutant que le plus important est ‘’l’envie qu’il faut avoir’’.

    ‘’On n’est pas obligé de faire une école de cinéma, on peut suivre de nombreux ateliers (…). Ce n’est pas grave que le cinéma soit un métier qui peut être accompagné de frustrations. Il faut juste avoir une envie, un propos. Quand on a un propos, on peut faire beaucoup de choses‘’, a-t-il laissé entendre en direction des jeunes cinéastes.

    Sur son choix de privilégier souvent les courts métrages, très nombreux dans sa filmographie : ‘’Le Jeu’’ (1991), ‘’Octobre’’ (1992), ‘’Le chameau et les bâtons flottants’’ (1995), ‘’Sabriya’’ (1996), Abderrahmane Sissako déclare que ce genre constitue ce qu’il appelle ‘’le premier pas’’ dans ce métier.

    ‘’Dans le cinéma le court métrage est le premier pas. Il est donc nécessaire de commencer par là pour des raisons économiques entre autres, car un film coûte cher et qu’il est difficile, quand on n’est pas connu, d’avoir des financements’’, a-t-il constaté.

    ‘’Black Tea’’, son dernier film présenté en février dernier, à la Berlinale, tente de faire ressortir des liens interculturels entre l’Afrique et la Chine à travers une histoire d’amour entre un Chinois et une jeune Ivoirienne émigrée à Canton. Un mélodrame qui rappelle son deuxième film ‘’Octobre’’ portant sur l’histoire d’amour entre un étudiant africain et une Russe.

    La rencontre est ainsi une thématique quasi omniprésente dans les productions du cinéaste né en Mauritanie ayant grandi au Mali et qui réside en France.

    ‘’Nous sommes tous nés d’une rencontre. Qu’il soit d’un quartier et d’un autre, d’un pays et d’un autre, d’un homme et d’une femme, etc.’’, a reconnu Abderrahmane Sissako qui dit être dans ‘’l’intuition des rencontres’’.

     ‘’C’est à partir de là que l’on crée des merveilles en cinéma’’, dit-il.

    KM/FKS/ABB

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE- REPORTAGE / A Dakar, ‘’Jam School 221’’, une école de musique, forme exclusivement des femmes instrumentistes

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE- REPORTAGE / A Dakar, ‘’Jam School 221’’, une école de musique, forme exclusivement des femmes instrumentistes

    Dakar, 3 mai (APS) – Située dans le quartier de Fann résidence à Dakar, ‘’Jam School 221’’ ou encore ‘’Jigeeni academy music School’’, l’école de musique spécialement dédiée aux femmes dénommée a officiellement ouvert ses portes, le 20 février dernier.

    Le projet a été porté depuis 2002 par l’entrepreneur culturel Samba Diaité, qui ambitionne de positionner la femme instrumentiste dans l’écosystème de la musique sénégalaise voire africaine.

    Par ailleurs manager de l’orchestre « Jigeen ñi », l’homme a voulu matérialiser sa foi dans le potentiel des femmes par le biais de cet établissement de formation musicale, qui leur est exclusivement dédié.

    Sise au centre culturel turc Yunus Emre, reconnaissable à ses hauts murs blancs surplombés des drapeaux de la Turquie et du Sénégal, +Jam School 221+ compte une première promotion de 25 étudiantes venues de toute l’Afrique.

    A l’intérieur, un jardin bien entretenu, orné d’un manguier et de quelques arbres moins imposants, occupe l’avant-cour. Au bout du couloir dallé qui traverse le jardin trône majestueusement une bâtisse à deux niveaux aux traits sobres, peints en blanc et vert. Au rez-de-chaussée, dans une grande salle dont la baie vitrée offre une vue imprenable sur la cour arrière et la piscine, des sièges sont disposés en rangées devant un petit tableau d’art posé sur un chevalet. C’est dans ce cadre convivial que se déroulent les cours de ‘’Jam school 221’’ (Jegeeni academy music school).

    ‘’Le démarrage des activités pédagogiques de l’école est l’aboutissement d’un travail de longue haleine’’, lâche d’emblée le directeur Samba Diaite.

    Les enseignements dispensés à ‘’Jigeeni academy music School’’ sont, entre autres, le solfège, l’écriture et la lecture musicale, le chant, les instruments modernes comme la guitare, le piano, ceux traditionnels comme la kora.

    La plupart du corps enseignant vient de l’École nationale des arts (Ena) qui certifie les diplômes délivrés par l’établissement.

    Combattre l’absence de femmes instrumentistes dans les orchestres

    Diaïté rappelle que l’idée est née en 2002, mais qu’‘’il a fallu d’abord commencer par former les formateurs et formatrices qui, à leur tour, vont assurer l’encadrement des étudiantes. Ces formations ont été organisées entre décembre et juin 2022’’.

    La mise sur pied de cette école de musique pour femmes, dit-il, vise ‘’à combattre l’absence de ces dernières comme instrumentistes dans les orchestres’’.

    Souvent, regrette Diaité, les femmes se tournent vers la danse ou exercent comme choristes dans les formations musicales.

    C’est d’après ce constat qu’il a créé l’orchestre +Jigeen ñi+, ‘’son plus grand rêve’’, composé exclusivement de femmes : la pianiste et chef d’orchestre Khady Dieng, sa sœur ainée Aïssatou Dieng (batterie), Evora Vaz à la guitare basse, Rema Diom (soliste) et Ndèye Cissé « Yaye Fall » (percussion), toutes des autodidactes.

    ‘’Nombreuses sont les femmes qui veulent faire carrière dans la musique, mais sont rebutées par le regard de la société qui voit les musiciennes comme des femmes de mœurs légères’’, déplore Samba Diaité qui est également le directeur artistique du Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, de Dakar.

    L’apprentissage pratique comme méthode d’enseignement

    Pour cette première année, 65 dossiers de candidatures ont été reçus et 25 ont été retenus. Les étudiantes s’acquittent des frais d’inscription et d’une mensualité.

    ‘’Aucun niveau d’études n’est exigé des candidates. Nous avons plutôt mis l’accent sur les capacités musicales et les motivations parce la plupart des artistes en Afrique n’ont suivi aucune formation. Ils sont pour la plupart issus des familles de griots’’, confie Samba Diaité.

    ‘’Les filles sélectionnées ont déjà certaines aptitudes en musique et sont surtout passionnées par le métier’’, poursuit-il.

    Il indique que les enseignements sont plus axés sur la pratique, le ‘’learning by doing’’ (l’apprentissage par la pratique).

    Toutefois, il y a des cours théoriques, et les cycles de formation varient entre trois mois et deux ans.

    Après les cours, toutes les étudiantes feront un stage pratique à l’orchestre « Jigeen ñi »‘, avec notamment des concerts au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba, a assuré Diaité, ce manageur culturel de 42 ans originaire de Ziguinchor (Sud).

    Professeur de solfège, de chant et de technique vocale, Henri Assissé Sagna magnifie la fondation de l’école. Selon cet enseignant de l’Ena à la retraire, qui officie à ‘’Jigeeni academy music school’’, ‘’cette école de formation musicale est une aubaine pour les femmes qui veulent faire carrière dans la musique parce que bénéficiant d’une bonne formation.

    ‘’J’ai divisé mon cours en deux parties pour permettre aux étudiantes d’apprendre d’abord la lecture musicale, purement théorique, ensuite la technique vocale qui est pratique avec un chant folklorique peul intitulé +Tino+’’, dit-il.

    Des apprenantes enthousiastes

    L’étudiante Gildas Diatta, choriste se dit très satisfaite des modules enseignés.

    ‘’En plus des cours sur les instruments, on nous apprend le solfège, l’écriture et la lecture musicale, c’est super !’’, s’exclame-t-elle réjouie.

    Cette pensionnaire de la chorale Sainte Thérèse de Grand-Dakar est convaincue qu’au bout de la formation, elle sera une musicienne polyvalente qui, en plus du chant, sera en mesure de maîtriser au moins un instrument.

    Sarah Ngona, de nationalité congolaise, est venue, dit-elle, approfondir ses connaissances en musique, perfectionner sa voix et apprendre à jouer du piano, son instrument de prédilection.

     »J’espère sortir d’ici avec une bonne base en musique tant en théorie qu’en pratique » ajoutant, tout en magnifiant la qualité des enseignements.

    Le reggae man Iba Gaye Massar, membre du Conseil d’administration de la Société sénégalaise du droit d’auteur (Sodav), salue l’initiative de Samba Diaité d’avoir créé l’orchestre « Jigeen ñi » et aujourd’hui ‘’Jam School 221’’.

    La formation va permettre aux femmes, selon lui, au-delà du chant et de la danse, où elles se cantonnent souvent, d’intégrer le domaine, non moins important, des instruments musicaux.

     »Je suis frappé par l’enthousiasme de ces étudiantes qui apprennent vite », souligne Iba Gaye Massar, formateur en guitare, par ailleurs vice-président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS).

    MYK/FKS/ABB

  • SENEGAL-MALI-AFRIQUE-CINEMA / Une campagne lancée à Bamako pour retrouver le Carrosse d’Or du cinéaste malien Souleymane Cissé

    SENEGAL-MALI-AFRIQUE-CINEMA / Une campagne lancée à Bamako pour retrouver le Carrosse d’Or du cinéaste malien Souleymane Cissé

    Dakar, 2 mai (APS) – La réalisateur malien Souleymane Cissé, victime d’un vol, a annoncé à l’APS qu’une campagne a été lancée à Bamako pour retrouver le Carrosse d’Or qu’il a reçue il y a un an lors de la 76e édition du festival de Cannes (France) en ‘’reconnaissance de sa brillante carrière’’.

     »Une grande campagne a été lancée pour retrouver le Carrosse d’Or et avec l’aide de tous on va y arriver InchAllah’’, a dit le réalisateur, très peiné par cette situation.

    Pour lui, ce vol a été perpétré par ‘’des gens désespérés qui se permettent tout’’. ‘’Mais on va le retrouver avec l’aide de tous’’, a-t-il confié.

    Souleymane Cissé estime que ce n’est même pas une question d’argent, mais ‘’le symbole’’ que représente ce prix qui célèbre le réalisateur du film ‘’Yeelen’’ (La lumière), prix du jury du festival de Cannes, en 1987.

    Le ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, s’exprimant à travers un communiqué lu, mercredi, sur l’ORTM1 (Première chaine de l’Office de Radiodiffusion télévision du Mali), a appelé ‘’à la mobilisation de tous, autorités publiques et populations pour aider à retrouver ce trésor national’’.

    Très affecté par la nouvelle de la disparition de ce trophée qui suscite ‘’un émoi collectif et une indignation profonde chez tous les Maliens’’, il a assuré de la solidarité et du soutien du gouvernement à M. Cissé devant cette épreuve affligeante, disant compter sur la collaboration de tous.

    Le Carrosse d’Or lui a été décerné par l’Association française des réalisateurs pour récompenser un cinéaste pour les qualités pionnières de son œuvre et l’audace de sa vision cinématographique.

    ‘’Il s’agit d’une récompense importante et méritée. La créativité de Cissé [Souleymane Cissé] a peut-être diminué au cours de ces dernières années, mais l’attribution du Carrosse d’or célèbre à juste titre un réalisateur qui, pendant une grande partie des années 1970 et 1980, a été l’un des cinéastes les plus inventifs, non seulement en Afrique, mais dans le monde entier’’, avaient déclaré les promoteurs de cette récompense à la cérémonie de remise du prix l’année dernière. Ils espéraient aussi que ce prix inciterait davantage de cinéphiles à découvrir ses films classiques.

    Agée de 84 ans, le doyen Souleymane Cissé, qui totalise plus 50 ans de carrière, a réalisé de nombreux films dont ‘’Baara’’ (Le travail) en 1978 et ‘’Finyé’’ (Le vent) en 1982, double Etalon d’or de Yennenga au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) et Tanit d’or aux journées cinématographiques de Carthage, en Tunisie.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-MUSIQUE / Dakar abrite la troisième édition du Stéréo Africa Festival, à partir de mercredi

    SENEGAL-CULTURE-MUSIQUE / Dakar abrite la troisième édition du Stéréo Africa Festival, à partir de mercredi

    Dakar, 2 mai (APS) – La troisième édition du ‘’Stéréo Africa Festival’’ démarre mercredi prochain jusqu’au 12 mai à Dakar, avec pour ambition de promouvoir différents genres musicaux, notamment, ceux de l’Afrique de l’Ouest, a appris l’APS des organisateurs.

     »L’objectif de ce festival est de donner une vraie impulsion aux autres genres musicaux, accroitre la visibilité des artistes locaux, renforcer le rayonnement du festival au niveau local et international, consolider la structure du festival et favoriser l’inclusion des femmes », a déclaré le chanteur et guitariste Sahad Sarr, un des initiateurs et fondateurs du label ‘’Stéréo Africa’’.

     »Ici au Sénégal, on voit plus du hip hop et de la musique traditionnelle, il n’y a pas assez d’espace pour les autres types de musique. Alors, un festival comme le nôtre, se propose d’être un terrain pour les artistes exerçant d’autres genres musicaux », a-t-il fait valoir lors d’une conférence de presse à la Maison de la culture Douta Seck.

    L’affiche du festival montre la participation de grandes pointures de la musique sénégalaise et africaine telles que les artistes Omar Pène, Alune Wade, Naty Jean et Sahad Sarr. D’autres artistes musiciens sénégalais et étrangers y prendront part.

    Le festival, défini comme celui de ‘’la musique actuelle et alternative’’, selon Sahad Sarr, s’articule autour d’’’une programmation éclectique’’ marquée par des sessions de concours pour les jeunes talents, une mise en exergue des projets culturels locaux et des  »Showcase ».

    La formation et l’accompagnement des femmes dans les métiers musicaux à travers la ‘’Women art academy’’ et une table ronde axée sur les enjeux liés à la culture, des boot camps, stands musicaux sont bien figurent dans le programme qui prévoit également une pré-soirée de lancement, samedi prochain à l’institut français de Dakar.

    Cette année, plusieurs sites sont retenus pour accueillir les festivaliers. Il s’agit du Centre culturel Douta Seck, du Clos Normand à l’UCAD, etc.

    Selon Sahad Sarr, cette manifestation culturelle qui a connu cette année un décalage dû à la crise politique qu’a traversée le pays, est une alternative à divers phénomènes sociaux tels que le chômage des jeunes.

    L’évènement a réuni lors de sa deuxième édition quelque 2500 festivaliers à travers 32 concerts dans neuf lieux en cinq jours.

    Pour cette édition, les organisateurs espèrent un nombre de participants plus élevé avec l’augmentation des lieux de spectacles.

    KM/FKS/OID/ASG