Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : la 15e édition reportée à la fin de l’année (officiel)

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : la 15e édition reportée à la fin de l’année (officiel)

    Dakar, 25 avr (APS) – La 15ᵉ édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), initialement prévue du 16 mai au 16 juin 2024, a été reportée à la période du 7 novembre au 7 décembre de la même année, a annoncé, jeudi, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    « Ce report, par-delà les contraintes et les aléas induits par le contexte national et international, tient à la volonté des nouvelles autorités en charge du secteur d’organiser la Biennale dans des conditions optimales à la hauteur de son envergure et de sa réputation de rendez-vous historique des amateurs d’art du monde », a déclaré Khady Diène Gaye dans un communiqué transmis à l’APS.

    La tutelle a déjà informé la communauté artistique de ce report et compte maintenir le même schéma organisationnel qui a été défini autour du thème général « The Wake » (L’éveil, le sillage), sous la direction artistique de la commissaire Salimata Diop.

    La programmation de l’exposition officielle « In » et les « Off » ainsi que les pays invités d’honneur, à savoir les États-Unis d’Amérique et le Cap-Vert, sont maintenus, précise-t-elle dans le communiqué.

    Elle réaffirme « l’engagement en faveur des arts et de la culture » du gouvernement à travers le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

    Khady Diène Gaye a fait part de sa « profonde et inébranlable volonté d’offrir une expérience artistique exceptionnelle qui célèbre la créativité, la diversité et le dialogue’’.

    FKS/MTN/BK

  • SENEGAL-LITTERATURE-EDITION /  »Dans la main de Dieu » d’Annie Coly Sané, récit d’un retour à la vie d’une rescapée

    SENEGAL-LITTERATURE-EDITION /  »Dans la main de Dieu » d’Annie Coly Sané, récit d’un retour à la vie d’une rescapée

    Dakar, 23 avr (APS) – ‘’Dans la main de Dieu’’, premier livre d’Annie Coly Sané, proviseure à la retraite, se veut ‘’un hymne aux soignants’’ par lequel l’auteure raconte son retour à la vie, guidée par la foi après le terrible accident d’hélicoptère de l’Armée sénégalaise survenu le mercredi 14 mars 2018 dans la mangrove de Missirah, au sud-ouest de Toubacouta, dans la région de Fatick.

    L’ouvrage de 171 pages est écrit sous la forme d’un journal et sur la base d’une chronologie des faits. Il a été publié chez ‘’L’Harmattan Sénégal’’, six ans jour pour jour après cet accident.

    Dans un entretien à l’APS dans le cadre de la célébration de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, l’auteure précise que c’est un choix personnel par lequel elle a voulu marquer cet anniversaire.

    ‘’Ce livre est un retour à la vie parce qu’on se rend compte que ce sont des mourants qu’on a ramenés à l’hôpital Principal de Dakar pour leur administrer les premiers soins’’, considère-t-elle.

    Elle dit avoir passé quinze jours à l’unité des soins intensifs chirurgicaux de cet hôpital, à ‘’se faire retaper’’ et tenter de redonner espoir à ses proches.

    Annie Coly Sané dit aussi avoir séjourné pendant deux mois au service ‘’Ortho 2’’ de l’hôpital Principal pour réparer ses membres brisés.

    Elle rappelle qu’à sa sortie, elle a passé 15 jours dans une maison où elle a réappris à respecter les heures de réveil, de sommeil, de repas et à s’exercer à s’asseoir,  car étant encore restée alitée.

    ‘’Puis, il faut tourner la page, aller à la messe, reprendre le boulot, aller aux séances de kinésithérapie, etc.’’, poursuit-elle.

    Ce livre qu’elle considère comme ‘’un exutoire’’ est, dit-elle, ‘’un hymne aux soignants’’. Elle y raconte son expérience de l’hospitalisation, depuis le premier jour où les survivants du crash de l’hélicoptère ont été évacués vers l’hôpital Principal.

    Elle parle de la souffrance, de l’attention de ses proches, mais aussi, et surtout, de l’attitude de ses enfants, de son homme, de la disponibilité de ‘’sa sœur de cœur’’, Mame Sagna. Elle n’oublie pas les parents d’élèves et les élèves, qui ont prié pour elle, sa reconnaissance au président Macky Sall, qui a pris en charge financièrement les victimes de ce crash, sa rééducation et son retour à la vie normale.

    L’écriture du livre ‘’Dans la main de Dieu’’ est partie des notes prises par son fils pendant les quinze premiers jours de son hospitalisation. N’ayant pas accès à sa mère en soins intensifs, Fiacre décide de prendre des notes sur tout ce qui se passait autour d’elle.

    ‘’Dès ma sortie de l’hôpital, il [mon fils Fiacre] m’a montré ses notes consignées dans un carnet. Je l’ai photographié en cachette, car il a voulu les détruire pour ne pas me faire souffrir. C’est à partir de là que j’ai commencé à consigner tout ce qui me plaisait et déplaisait dans cet hôpital’’, raconte l’écrivaine professeur de français à la retraite.

    Annie s’est mise dans la peau de tous les malades alités pour regarder le monde à partir de son lit.

    Mais, en aucun moment, Annie Coly Sané, ‘’la rescapée’’, ne raconte dans le livre ce crash qui a fait huit morts et douze rescapés. ‘’Je ne me souviens pas du crash, je m’étais endormie avant même que l’hélicoptère ne s’élève’’, explique-t-elle.

    La foi au centre de cet ouvrage

    Le titre du livre ‘’Dans la main de Dieu’’ renvoie à la foi, la prière, la spiritualité, qui sont au centre de ce journal, mais aussi ‘’au cœur de la vie de l’auteure qui dit s’être sentir bien entourée et a voulu le dévoiler.

    ‘’J’ai senti cet appel, le fait que les gens se tournent vers Dieu, cela m’a enveloppée et soulevée. Je ne pouvais pas prier dans ces moments, mais j’avais confiance à la prière d’autrui, surtout celles de mes petits-enfants, mes petits élèves. J’ai été très touchée […]’’, témoigne Annie Coly Sané.

    Elle déclare que ce livre est aussi tournée vers ‘’la fragilité de l’être humain’’, affirmant qu’’’il faut toujours nous souvenir que nous sommes poussière et nous retournerons poussière’’.

    ‘’Il faut toujours nous souvenir que pour nous soigner, encore plus pour guérir, il nous faut toujours compter sur autrui et sur Dieu’’, lance-t-elle.

    Cet ouvrage « est un hymne à la résilience spirituelle, morale, physique’’, estime le préfacier, le médecin colonel Mouhamadou Mansour Fall, chef du service de l’unité des soins intensifs et chirurgicaux à l’hôpital Principal.

    Il constitue ‘’un régal littéraire avec cette capacité d’extérioriser des sentiments douloureux de manière sublime par la plume et parfois à les tourner vite en dérision avec un humour déroutant traduisant votre humour et votre foi’’.

    Il est aussi ‘’un rappel fort du devoir d’engagement, de respect et d’empathie de l’acteur de santé vis-à-vis des patients et de leurs familles’’, ajoute le médecin militaire.

    L’auteur, qui a pris goût à l’écriture, promet d’autres ouvrages. Elle annonce la présentation de son premier livre au mois de juin prochain.

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-CULTURE / Une cérémonie officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, mardi, au centre Aminata-Mbaye

    SENEGAL-CULTURE / Une cérémonie officielle de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, mardi, au centre Aminata-Mbaye

    Dakar, 22 avr (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, va présider une cérémonie officielle de la Journée internationale du livre et du droit d’auteur, mardi à 10 h 30, au centre Aminata-Mbaye de Grand Yoff, a-t-on appris du directeur du livre et de la lecture, Ibrahima Lo.

    Le ministère va saisir cette occasion pour ‘’susciter partout au Sénégal des activités spécifiques destinées à la promotion du livre et de la lecture’’, ajoute un communiqué de M. Lo.

    L’UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, a proclamé le 23 avril Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, dans une résolution du 15 novembre 1995.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Patrimoine de Senghor : l’ancien président n’avait pas pris de dispositions sur son héritage, selon Amadou Ly

    SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Patrimoine de Senghor : l’ancien président n’avait pas pris de dispositions sur son héritage, selon Amadou Ly

    Dakar, 19 avr (APS) – Le secrétaire général de la fondation Léopold Sédar Senghor, Amadou Ly, s’est dit « très affecté » par l’affaire de la ‘’vente aux enchères du patrimoine de Léopold Sédar Senghor’’, relevant que le premier président du Sénégal n’avait pas pris les dispositions nécessaires sur son héritage avant sa mort, le 20 décembre 2001.

    ‘’J’étais très affecté, un peu déçu de cette affaire, parce qu’en vérité ce qu’il fallait faire et certaines personnes reprochent cela à Senghor, c’est le fait qu’il n’ait pas pris de dispositions sur son héritage avant sa mort’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.

    ‘’Il a laissé les choses en l’état’’, s’est désolé le spécialiste de la littérature africaine de langue française. Certes, le président-poète avait plusieurs héritiers, mais à la fin de sa vie, il n’en restait que deux, son épouse Colette Senghor et son fils aîné Francis-Arfang Senghor, fait-il remarquer.

    Ce dernier, né en 1947, est issu du premier mariage de Senghor avec Ginette Eboué, fille de Félix Eboué, ancien gouverneur de l’Afrique équatoriale française, précise Amadou Ly.

    ‘’Mais l’un ou l’autre était sous curateur, c’est-à-dire ils n’étaient plus responsables. Les curateurs prenaient soin de leurs parts et, finalement, pour une raison ou une autre, Collette Senghor s’est retrouvée seule héritière’’, explique le secrétaire général de la fondation Léopold Sédar Senghor.

    Selon lui, c’est cela qui a fait que Collette Senghor a légué l’héritage à sa cousine, par ailleurs sa gouvernante et cette dernière a à son tour transmis l’héritage à sa gouvernante.

    ‘’Si le président Senghor avait pressenti que les choses allaient se passer ainsi, il aurait légué son héritage à sa famille ou bien à la fondation ou à la bibliothèque de l’université de Dakar, comme l’on fait le professeur et économiste Amadou Aly Dieng, l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Moctar Mbow’’, estime-t-il.

    Le professeur Lilyan Kesteloot, chercheuse belge, spécialiste des littératures négro-africaines francophones, qui a enseigné à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en a fait de même, rappelle-t-il. Il rappelle à cet égard que des professeurs en fin de mission mettent leur bibliothèque à la disposition des chercheurs.

    ‘’Il [Léopold Sédar Senghor] n’a pas pris ses dispositions et cela crée de la frustration de voir ses livres partir parce que des gens ont de l’argent et les ont achetés pour les mettre dans leur bibliothèque pour dire que cela appartenait à Senghor. Ils ne savent pas en tirer quoi que ce soit’’, se désole-t-il.

    Il se réjouit de voir que le Sénégal a pu sauver des biens essentiels. Il déplore cependant la disparition d’une partie des biens de l’ancien président de la République. ‘’On ne sait pas ce qu’est devenu l’épée de Senghor et sa toge de l’Académie française’’, s’étonne-t-il par exemple.

    Répondant à ceux qui interpellent la Francophonie ou la France sur cette affaire du patrimoine de Senghor, le professeur Amadou Ly rappelle que le président français Emmanuel Macron est issu de la promotion Léopold Sédar Senghor de l’Ecole nationale d’administration (ENA).

    Il estime que la Francophonie ‘’aurait sans doute dû intervenir pour elle-même ou offrir cette bibliothèque à l’Université Senghor d’Alexandrie’’.

    FKS/ASG/AB

  • SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Amadou Ly, universitaire : « La vente de la bibliothèque de Senghor aurait été une perte irrémédiable »

    SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Amadou Ly, universitaire : « La vente de la bibliothèque de Senghor aurait été une perte irrémédiable »

    Dakar, 19 avr (APS) – La vente aux enchères de la bibliothèque personnelle de Léopold Sédar Senghor, finalement suspendue à l’initiative du Sénégal qui négocie l’acquisition de son patrimoine, « aurait été une perte irrémédiable », estime le secrétaire général de la fondation portant le nom du premier président sénégalais.

    La bibliothèque du président-poète Léopold Sédar Senghor avait été mise en vente aux enchères. Le gouvernement du Sénégal, craignant une dispersion de la collection de livres de l’ancien chef d’État, a demandé la suspension de la vente. L’État sénégalais a ensuite entamé des négociations avec la maison de ventes pour acquérir la bibliothèque de Senghor.

    « Cela aurait été une perte irrémédiable que la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor soit dispersée aux quatre coins du monde avec cette vente aux enchères d’une partie de la collection de cette bibliothèque de Verson », en Normandie, lieu de résidence, en France, du président-poète après avoir renoncé au pouvoir en décembre 1980.

    La vente de la bibliothèque de Senghor, annoncée le 16 avril dernier et suspendue sur instruction du président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Diakhar Faye, devait se faire en trois tranches, selon le professeur Amadou Ly, spécialiste de la littérature africaine de langue française.

    La première partie du contenu devant être mise en vente mardi dernier, regroupait « certains ouvrages très précieux » qui auraient été vendus « à coup de milliers d’euros et plus si l’État sénégalais n’était pas intervenu ».

    « L’alerte de M. Amadou Lamine Sall a été entendu, et tout de suite le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a instruit l’ambassadeur du Sénégal en France et le ministère de la Culture pour arrêter la mise à prix de cette digne partie de cette bibliothèque », dit-il.

    Il rappelle que c’est la troisième fois qu’une vente aux enchères du patrimoine de Senghor se trouve agitée, la première fois remontant à la vente, en 2021, d’un tableau de l’artiste peintre français Pierre Soulages, surnommé « le maître du noir ».

    Ce tableau acquis par le poète-président en 1956 a scellé l’amitié entretenue par Senghor et le peintre français. Il avait été vendu à 1, 5 million d’euros, soit 983 millions de francs CFA, selon des médias français.

    La fondation Léopold Sédar Senghor n’a pas été informée de cette opération, a signalé le professeur Amadou Ly.

    Il y a eu ensuite la vente des bijoux et décorations militaires de l’ancien président Léopold Sédar Senghor, que le Sénégal a acquis pour 244 mille euros, soit environ 160,064 millions de francs CFA, après avoir obtenu la suspension de leur vente aux enchères.

    L’émoi suscité par la perspective de cette vente chez nombre de Sénégalais et l’alerte de l’écrivain Amadou Lamine Sall, membre de la fondation Léopold Sédar Senghor, avaient conduit le président Macky Sall à demander que ces objets puissent être achetés par l’État du Sénégal.

    La troisième vente est celle de la bibliothèque, processus stoppé par le président Bassirou Diomaye Faye.

    Le professeur Ly assure que toutes les fois où la fondation Léopold Sédar Senghor a été informée de ces ventes, un processus a été mis en place pour l’acquisition des biens concernés.

    « Pour cette vente programmée le 16 avril dernier, Amadou Lamine Sall a alerté certes le président de la République, mais déjà, la fondation avait mis en place un processus interne pour aller acheter des ouvrages », a-t-il dit.

    « Amadou Lamine Sall avait alerté une de ses amies qui se trouve là-bas pour qu’elle [puisse acquérir des ouvrages] le jour de la vente. On aurait pu sauver une partie de cette bibliothèque », a révélé le professeur Ly.

    La fondation Léopold Sédar Senghor n’envisageait toutefois pas d’acheter toute la bibliothèque mise en vente, « parce qu’il y a des livres qui ne l’intéressent pas du tout », précise-t-il.

    « Ce qui l’intéresse, ce sont les romans, les poèmes, les essais et tous les livres littéraires et sociologiques », a indiqué l’universitaire, selon qui l’intervention du chef de l’État dans ce dossier est « miraculeuse », si l’on sait qu’il a « beaucoup de priorités en ce moment ».

    « Cet appel de Amadou Lamine Sall a créé un écho chez lui [le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye], on m’a révélé qu’il est très attaché à la personne de Léopold Sédar Senghor qu’il adore, et m’a-t-on dit, il est un peu poète, il fait de la poésie, on ne le savait pas. Tous ces deux éléments ont fait qu’il est intervenu et nous lui en remercions grandement », a déclaré le professeur Ly.

    A l’en croire, la fondation Léopold Senghor « est très affectée par cette affaire ». « Cela aurait été dommage de perdre des livres dédicacés par leurs auteurs à Senghor, note-t-il, à l’image de celui de Jean Price-Mars, ethnologue haïtien, et du Français né en Martinique René Maran, précurseur de la Négritude et premier Goncourt noir, Aimé Césaire, etc. ».

    La bibliothèque destinée à la vente comprend aussi des ouvrages d’auteurs sud-africains et européens « très intéressants », fait savoir le professeur Amadou Ly.

    « Un livre en soi est précieux, mais un livre dédicacé à une grande personnalité par une autre grande personnalité, cela n’a pas de prix, car ces livres ont une valeur affective entre l’auteur et celui à qui on fait la dédicace », souligne ce spécialiste de la littérature africaine de langue française.

    Il estime que dans deux voire cinq siècles, un chercheur serait très content de voir un livre de Jean Price-Mars dédicacé à Léopold Sédar Senghor.

    « Le contenu du livre est important en lui-même, mais la dédicace dit des choses plus importantes », selon Amadou Ly.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un expert salue la solidarité féminine mise en avant dans certains films pour sensibiliser sur le réchauffement climatique

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un expert salue la solidarité féminine mise en avant dans certains films pour sensibiliser sur le réchauffement climatique

    Dakar, 19 avr (APS) – Clauss-Dieter König, responsable du bureau Afrique de l’Ouest de la fondation Rosa Luxembourg, a salué jeudi la solidarité féminine développée dans les films sélectionnés pour la sixième édition du festival Films femmes Afrique (FFA), prévue du 26 avril au 10 mai, laquelle, dit-il, ‘’donne espoir si l’approche féministe gagne dans ce monde ».

    Il participait, jeudi, à une conférence de presse des organisatrices du festival  »Films femmes Afrique »,  tenue au centre Yennenga de Dakar.

    ‘’La souffrance des femmes augmente en temps de crise. Elles sont plus touchées par les changements climatiques et les guerres, pas parce qu’elles sont les plus faibles, mais c’est parce qu’elles font la plupart des travaux délaissés par les hommes’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui, ‘’s’il y a pénurie d’eau par exemple, ce sont souvent les femmes qui doivent aller chercher l’eau. De même, là où il n’y a pas de paix, ce sont souvent les femmes qui subissent des harcèlements sexuels’’.

    Il se réjouit de voir que les films sélectionnés dans le cadre de cette édition du festival FFA montrent ‘’les femmes solidaires, fortes, et puissantes. Cela nous donne de l’espoir et de l’avenir si l’approche féministe gagne dans ce monde’’, indique-t-il.

    Le responsable du bureau Afrique de l’Ouest de la fondation Rosa Luxembourg, partenaire du festival,  souligne ainsi l’importance de lutter contre le réchauffement climatique et de promouvoir la paix, thème retenu pour la sixième édition de cette manifestation cinématographique prévue à Dakar et sa banlieue et dans huit régions du Sénégal.

    « Ce festival nous permettra de sensibiliser la population de Dakar sur l’urgence climatique et l’importance de la paix à travers des films », a expliqué la présidente de l’association  »Films femmes Afrique », Martine Ndiaye.

    Après Dakar, précise-t-elle, le festival va sillonner Bargny, Kaffrine, Fatick, Kaolack, Kolda, Louga, Mbour, Ngaparou, Thiès, Toubacouta, Sédhiou et Ziguinchor, du 5 au 10 mai.

    DJS/FKS/

  • SENEGAL-ROUMANIE-FRANCOPHONIE-MEDIAS / Un symposium régional de l’UPF sur les fausses informations s’ouvre ce jeudi à Bucarest

    SENEGAL-ROUMANIE-FRANCOPHONIE-MEDIAS / Un symposium régional de l’UPF sur les fausses informations s’ouvre ce jeudi à Bucarest

    Dakar, 17 avr (APS) – La section roumaine de l’Union de la presse francophone (UPF) organise, à partir de jeudi, à Bucarest, un symposium régional de deux jours (18 et 19 avril)  sur la question des fausses nouvelles ou ‘’fake news’’, a appris l’APS du journaliste sénégalais El Hadji Gorgui Wade Ndoye.

    M. Ndoye, qui doit participer à la rencontre, indique que près d’une centaine de dirigeants de médias européens et africains et d’étudiants vont plancher sur le thème ‘’L’Europe, les médias et les fausses informations’’.

    Les journalistes viendront de la République démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Mali, entre autres.

    ‘’Ce symposium constitue une plateforme importante pour discuter des défis actuels auxquels sont confrontés les médias. Les débats aborderont les enjeux liés à la propagation des fausses informations en Europe et les moyens de les contrer’’, indique la note conceptuelle.

    La conférence inaugurale, intitulée ‘’Infox, clés de lecture, construire un monde sans infox’’, verra la participation de la journaliste française Anne-Cécile Robert, directrice adjointe de Monde diplomatique.

    Le premier panel, axé sur le thème « Réseaux sociaux et fausses informations », sera modéré par El Hadji Gorgui Wade Ndoye, journaliste sénégalais accrédité auprès des Nations unies à Genève (Suisse), par ailleurs initiateur du « Gingembre littéraire ».

    Le deuxième panel est notamment articulé autour des thématiques ‘’Infox et propagande en temps de guerre’’, ‘’Splendeurs et misères du +fact checking+’’ et ‘’L’intelligence artificielle face aux infox : problème ou solution ?’’.

    FKS/ASG/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Le sixième festival Films femmes Afrique s’ouvre le 26 avril (organisateurs)

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Le sixième festival Films femmes Afrique s’ouvre le 26 avril (organisateurs)

    Dakar, 16 avr (APS) –La sixième édition du festival ‘’Film femmes Afrique » (FFA) prévue à Dakar et dans huit autres régions du Sénégal s’ouvre le 26 avril sur le thème de ‘’l’urgence climatique et la paix’’, a appris l’APS de ses organisateurs.

    Quelque soixante-dix films figurent dans la sélection de ce festival qui va se poursuivre jusqu’au 10 mai à Dakar et dans les régions de Thiès, Louga, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Casamance, Kolda et Sédhiou.

    « Les filles d’Olfa » de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, sélectionné au dernier festival de Cannes en 2023, « Good Bye Julia » du Soudanais Mohamed Kordofani,’’20 ans après’’ du Sénégalais Moussa Touré et ‘’L’envoyé de Dieu’’ de la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani seront projetés durant le festival.

    Il s’agit de productions traitant du climat, des changements climatiques, des pays en conflit, de l’égalité de genre et de la paix, a expliqué la présidente de l’Association promotrice de l’évènement, Martine Ndiaye.

    ‘’Nous voulons mettre en avant le thème du changement climatique, devenu l’affaire de tout le monde. Le changement climatique se voit partout à travers par exemple le problème de la pollution par le plastique qui détruit les mers et tue les poissons’’, explique-t-elle.

    Le choix de ce thème est également justifié par le problème de l’eau, souligne Martine Ndiaye. Elle signale en citant les projections des spécialistes qu’une personne sur deux sera confrontée au problème d’accès à l’eau d’ici à 2050.

    L’édition 2024 du festival, qui marque la célébration des vingt ans d’existence de cette manifestation cinématographique, prévoit de nombreuses innovations, à en croire ses organisatrices.

    Il s’agit pour la première fois de l’érection d’un village du festival dédié à l’écologie dans les jardins de l’hôtel de ville de Dakar où seront reçu 450 élèves pour un atelier sur le climat.

    Il y a aussi, indique Martine Ndiaye, ‘’les Ndékki des réalisateurs’’ prévus au cinéma Médina et dont ‘’l’idée est de discuter de cinéma au petit-déjeuner avec deux cinéastes qui se feront face pour voir le travail l’un(e) de l’autre en s’interrogeant sur leurs parcours, leurs processus créatifs, leurs défis.’’

    ‘’C’est un moyen pour les jeunes cinéastes d’en apprendre plus sur le métier de réalisateur et pour le grand public convié d’entrevoir l’envers du décor’’, a expliqué la présidente.

    La cinéaste Amina Abdoulaye Mamani (Niger) fera face à Moussa Touré (Sénégal) le dimanche 28 avril tandis que Appoline Traoré (Burkina Faso) se prêtera à l’exercice en face de Mamyto Nakamura (Sénégal), le jeudi 2 mai.

    Le samedi 4 mai, la réalisatrice Nadia Zouaoui (Algérie) fera face à Keziah Jean (Haïti).

    Le réalisateur mauritanien Aderrahmane Sissako, auteur des films ‘’Bamako’’ (2006), Timbuktu’’ (2014) et ‘’Black Tea’’ (2024), va animer un master class le vendredi 3 mai.

    Deux panels sont aussi inscrits dans le programme, qui sera dévoilé jeudi à 10 heures lors d’une conférence de presse au centre Yennenga de Dakar.

    Selon Mme Ndiaye, il s’agit d’un panel sur ‘’Le cinéma comme arme de résistance dans les pays en conflit’’ sous l’initiative du collectif ‘’L’Autre regard d’Haïti’’ et qui sera animé par deux réalisatrices haïtiennes, une Sud-soudanaise et une Palestinienne.

    L’autre panel porte sur ‘’L’eau, un trésor collectif ! à l’heure du changement climatique’’, souligne la présidente.

    Quatorze jeunes bénéficieront d’une formation en cinéma et en scénario pour 15 jours.

    Le festival films femmes Afrique initie pour la première fois le prix de la critique et le prix de la première meilleure œuvre.

    Initialement prévu au mois de février, le festival qui se tient tous les deux ans a été décalé en avril à cause de l’élection présidentielle, dit sa présidente.

    FKS/AKS/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Des instructions du chef de l’Etat pour arrêter la vente aux enchères de la bibliothèques de Léopold Sédar Senghor (ambassadeur)

    SENEGAL-FRANCE-PATRIMOINE / Des instructions du chef de l’Etat pour arrêter la vente aux enchères de la bibliothèques de Léopold Sédar Senghor (ambassadeur)

    Dakar, 15 avr (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a instruit l’ambassadeur du Sénégal en France, Maguette Sèye, de tout faire pour arrêter la vente aux enchères de la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor et entrer en contact avec le commissaire priseur afin de récupérer les ouvrages appartenant au poète-président, a t-on appris de source diplomatique.

     »Nous avons eu écho de la vente aux enchères de la bibliothèque du président Léopold Sédar Senghor. Les autorités sénégalaises ont été informées et le président de la République, a aussitôt donné des instructions, pour tout faire pour que cette vente puisse être arrêté et entrer en contact avec le commissaire priseur et la venderesse pour pouvoir acquérir pour le compte du Sénégal, tous ces ouvrages », a déclaré l’ambassadeur du Sénégal à Paris, Maguette Sèye, sur la RTS (télévision publique).

    La bibliothèque de Léopold Sédar Senghor devait faire l’objet d’une vente aux enchères, ce mardi 16 avril à l’hôtel de Caen, en France.

    Selon M. Sèye, ces ouvrages au nombre d’une centaine ont une  »importance cruciale ».

    L’écrivain poète Amadou Lamine Sall, joint par téléphone, avait donné l’information.

    ‘’En ce matin du lundi 15 avril 2024, j’ai été informé de cette heureuse nouvelle. Notre ambassadeur à Paris a reçu les directives nécessaires pour faire annuler ou suspendre la vente du 16 avril prochain’’, a dit l’écrivain et poète.

    Dans une note diffusée auparavant, il a tenu à adresser ‘’un merci d’altitude’’ au chef de l’Etat d’avoir entendu son appel pour que la bibliothèque de Senghor mise en vente aux enchères revienne au Sénégal et celui de nombre de Sénégalais.

    En contact avec Caen poursuit-il, ‘’j’ai effectivement appris que la vente a été suspendue’’.

    ‘’Bravo et merci à notre ambassadeur à Paris qui négocie pour nous ramener la bibliothèque de Sédar’’, s’est réjoui le disciple du premier président du Sénégal indépendant Léopold Sédar Senghor de 1960 à 1981.

    Il dit savoir aussi qui mettait en vente cette bibliothèque sans entrer dans les détails. De sources médiatiques françaises, la venderesse est la gouvernante de la sœur de Colette Senghor, héritière des biens de Léopold Sédar Senghor. 

    ‘’Désormais, sous la vigilance et l’émouvante générosité du président de la République, le Sénégal veillera sur les biens de Senghor. Nous avons également eu cette assurance. Je suis très profondément touché par cette sortie heureuse et généreuse’’, a indiqué le poète Sall.

    L’écrivain et poète Amadou Lamine Sall avait appelé le président de la République Bassirou Diomaye Faye, le 5 avril dernier, pour demander le rapatriement des ouvrages. “Sauvez et ramenez au Sénégal la bibliothèque de Senghor mise en vente aux enchères”, a-t-il imploré.

    Seize universitaires membres du groupe de recherche international Léopold Sédar Senghor ont cosigné un texte dans lequel ils plaident pour la sauvegarde de la bibliothèque du premier président de la République sénégalaise, programmée pour une vente aux enchères le 16 avril prochain en France.

    “A travers les traces qu’il a laissées et qu’il nous a léguées, c’est toute une partie de l’histoire et du patrimoine sénégalais qui apparaît et qui risque à nouveau de disparaître”, avait averti l’universitaire Mouhamadou Moustapha Sow.

    La menace est d’autant plus importante qu’il s’agit, avait-il dit, ”d’ouvrages importants à l’image de l’exemplaire du prodigieux discours sur le colonialisme de l’ami Aimé Césaire”. Celui-ci était dédié à “ce vieux Léopold Sédar Senghor”, écrivait l’écrivain martiniquais, disant être sûr que “malgré les apparences politiques, il [Senghor] déteste le colonialisme, destructeur de culture, de finesse (sic) et de civilisation”.

    Il y a aussi des ouvrages du poète Aragon, également adressés à Ginette Eboué, la première épouse de Senghor, ou encore l’exemplaire d’un ouvrage déterminant dans la construction de sa pensée, “Ainsi parla l’oncle” de l’Haïtien Jean-Price Mars, qui rend “un fervent hommage d’admiration au grand poète noir”.

    Dans cette bibliothèque figurent aussi des livres d’écrivains sénégalais, voire africains, tels que Ousmane Sembène, Ousmane Socé Diop, Birago Diop, Fily Dabo Sissoko ou encore Joseph Zobel, Paul Niger, Léon-Gontran Damas et Richard Wright, de même que des ouvrages de son ami René Maran, le premier Goncourt noir avec ‘’Batouala’’.

    Selon Mouhamadou Moustapha Sow, ces ouvrages sont dédiés au poète, au député, au président de la République ou encore à l’ami Senghor.

    FKS/AB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-ITALIE-CINEMA /  »Moi capitaine’’ de Matteo Garrone, le récit d’un voyage périlleux de migrants africains vers l’Europe

    SENEGAL-AFRIQUE-ITALIE-CINEMA /  »Moi capitaine’’ de Matteo Garrone, le récit d’un voyage périlleux de migrants africains vers l’Europe

    Dakar, 14 avr (APS) – Le film ‘’Moi capitaine’’ du réalisateur italien Matteo Garrone, inspiré de témoignages de migrants africains met en scène leur voyage périlleux avec comme seul rêve d’arriver en Italie a été projeté, samedi, en séance spéciale au cinéma Pathé Dakar en présence de son réalisateur.

    Sorti en septembre dernier, ce road-movie de 2 heures 2 minutes, retrace le chemin parcouru par des candidats à l’émigration clandestine qui ont vécu l’horreur à travers des sévices corporelles et des rackets sur les différentes frontières traversées.

    Le film part du récit des jeunes sénégalais Seydou (Seydou Sarr) et Moussa (Moustapha Fall), deux cousins et amis de 16 ans dont le désir d’aller en Europe est motivé par les belles images qu’ils voient sur tik tok ou autres réseaux sociaux.

    Ces élèves habitant la Gueule Tapée, un quartier de Dakar, épargnent de l’argent grâce aux travaux journaliers effectués dans différents chantiers pour payer leur voyage.

    Ils étaient loin d’imaginer le drame qui les attend avec les rackets de passeurs et douaniers sur toute la traversée du Mali en passant par Agades (Niger), l’horreur du désert Libyen, la prison et l’esclavage vécu dans ce pays avant d’atterrir à Tripoli où ils doivent affronter la mer seuls pour l’Italie.   

    Le film de Matteo Garrone primé du lion d’argent à la Mostra de Venise en 2023 et du prix du meilleur espoir pour l’acteur Seydou est empreint de réalisme et une dose d’irréel et de mysticisme donne à voir le périple atroce par lequel passent les migrants pour arriver en Europe.

    Matteo Garrone présente un film héroïque en fin de compte pour Seydou et Moussa, l’acteur burkinabé Issaka Sawadogo et les 250 migrants à bord du bateau arrivés sains et saufs à destination.

    Il montre ainsi la réalité derrière les chiffres de morts et de survivants diffusés par les médias européens

    ‘’C’était très difficile de faire ce film, car c’est une culture différente de la mienne et le film est fait entièrement en wolof’’, a dit le réalisateur du film  »Gomorra » (2008) sur la mafia italienne.

     »Moi capitaine » a représenté l’Italie aux derniers Oscars du cinéma américain dans la catégorie du meilleur film étranger.

    Pour Mamadou Kouassi, un des migrants dont l’histoire a inspiré le film, ‘’il s’agit de raconter notre histoire, mais aussi raconter une vérité’’.

    ‘’Parce que les gens croient que lorsque les bateaux arrivent en Europe, ils croient que cela a été facile pour nous d’y arriver (…) avec ce film on veut faire connaitre au monde entier cet injustice, car ce n’est pas normal que l’on ne puisse pas avoir un visa pour voyager’’, dénonce-t-il.   

    Le film ‘’Moi capitaine’’ sera présenté ce dimanche à 20h à la maison de la culture Douta Seck.

    Il sera aussi projeté grâce à une caravane à Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Thiès, Mboro, Mérina Dakhar, Kolda, Sédhiou avant la clôture le 27 avril prochain à Ziguinchor.

    FKS/AKS