Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Décès d’un jeune à Pikine : la DIC saisie pour l’ouverture d’une enquête (Police)

    SENEGAL-SOCIETE-DIVERS / Décès d’un jeune à Pikine : la DIC saisie pour l’ouverture d’une enquête (Police)

    Dakar, 28 mars (APS) – La Police nationale annonce avoir saisi la Division des investigations criminelles (DIC) pour l’ouverture d’une enquête visant à déterminer les circonstances du décès de Seydina Mouhamed Diop, survenu dans la nuit du 24 au 25 mars dernier à l’hôpital principal de Dakar.

    Il a été admis dans cet établissement sanitaire pour des difficultés respiratoires, à la suite d’incidents survenus le mercredi 27 mars 2024 à Pikine, à Dakar, et à propos desquels la Police nationale a tenu à apporter « quelques éclairages ».

    Selon le bureau des Relations publiques de la Police nationale, les faits ont débuté le 19 mars 2024, aux environs de 19 heures, lorsque les agents de la brigade de recherche du commissariat de Pikine ont reçu une information faisant état de ce qu’un groupe d’individus s’adonnait à la consommation et à un trafic de chanvre indien dans un domicile sis au quartier Darou. 

    Sur les lieux, la police dit avoir constaté l’infraction dénoncée par la découverte du produit prohibé.

    « Après avoir décliné leur identité, les policiers se sont vu opposer une farouche résistance par les mis en cause. Il s’en est suivi une rude bagarre avant que les fonctionnaires de police ne réussissent à maitriser deux d’entre eux. L’autre membre de la bande, bien connu des services de police pour des faits similaires, a réussi à s’enfuir », rapporte le communiqué.

    Selon la même source, un groupe d’individus s’est attaqué au véhicule de police pour tenter de libérer en vain les personnes interpellées à hauteur de « Bountou Pikine ».

    Elle ajoute qu’au cours du trajet convoyant les mis en cause, « les interpellés ont exprimé le besoin de se faire consulter par un médecin une fois au service ».

    « C’est ainsi que sur réquisition, ils ont été pris en charge au centre de santé Dominique de Pikine. Après les premiers soins, le médecin traitant a requis le transfèrement du nommé Seydina Mouhamed Diop qui présentait des difficultés respiratoires ».

    Avec l’appui des sapeurs-pompiers, Seydina Mouhamed Diop a été ainsi « admis à l’hôpital Principal de Dakar où son décès est survenu dans la nuit du 24 au 25 mars 2024 », selon la Police nationale.

    Elle précise qu’en accord avec le parquet compétent, un médecin légiste a été requis pour les besoins de l’autopsie, avant que les autorités concernées ne saisissent la Division des investigations criminelles pour une enquête visant à déterminer les conditions de son décès.

    FKS/BK/MTN

  • SENEGAL-CULTURE / Théâtre : un acteur culturel appelle à protéger le comédien

    SENEGAL-CULTURE / Théâtre : un acteur culturel appelle à protéger le comédien

    Dakar, 28 mars (APS)  – Le metteur en scène sénégalais, Mamadou Seyba Traoré, a appelé  à protéger le comédien, le prince de la scène, en le mettant dans de bonnes conditions d’exercice de son métier.

    ‘’Au-delà des applaudissements, il faut le [comédien] protéger, en le mettant dans de bonnes conditions d’exercice de son métier. Il ne s’agit pas de l’aider, il ne demande qu’à travailler, qu’à remplir sa part du contrat social qui le lie à  chaque citoyen et à la communauté’’, a dit M. Traoré,  dans une déclaration lue par la comédienne Yacine Sané, au théâtre Daniel Sorano, lors de la célébration de la journée mondiale du théâtre, mercredi.

     »Il est tout aussi indispensable et urgent, de prendre en compte le comédien, l’alpha et oméga du théâtre », a-t-il poursuivi, estimant que  » le comédien est le pilier de l’édifice théâtral.’’

     »C’est bien lui, l’ être de chair de sang et d’émotion qui nous livre, généreusement ce qu’il a de plus précieux, de plus secret, de plus intime pour nous révéler à nous même. Il n’a d’autre instrument que lui-même, contrairement aux autres artistes’’, a-t-il encore souligné, dans sa déclaration.

    Metteur en scène de la pièce théâtrale,  ‘’Les bouts de bois de Dieu’’, Mamadou Seyba Traoré,  s’est réjoui de la célébration  de l’édition  2024 de la  journée mondiale du théâtre, trois jours seulement, après le rendez-vous crucial, de l’élection présidentielle du 24 mars.

    DJS/FKS/ADL/AB

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Vers la mise en place d’un Conseil consultatif des arts, des lettres et de la culture

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Vers la mise en place d’un Conseil consultatif des arts, des lettres et de la culture

    Dakar, 27 mars (APS) – Le gouvernement a adopté, mercredi, en Conseil des ministres le projet de décret portant composition et fonctionnement du conseil consultatif des arts, des lettres et de la culture, dont le rôle va consister à donner des avis sur les grands projets et politiques culturels du Sénégal.

    Les membres de ce conseil consultatif viendront notamment de la présidence de la République, du Parlement, de la Primature, du Conseil économique social et environnemental, informe le ministère de la Culture, des Industries créatives et du Patrimoine historique qui a présenté le projet en Conseil des ministres.

    Des représentants des directions de la tutelle et des acteurs les plus représentatifs parmi les professionnels de la culture siégeront dans cet organe consultatif mis en place pour la première fois au Sénégal, indique-t-on dans le texte.

    FKS/SMD/ADL/MTN

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Habib Léon Ndiaye rassure sur la mise en œuvre du Plan stratégique de développement du théâtre

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Habib Léon Ndiaye rassure sur la mise en œuvre du Plan stratégique de développement du théâtre

    Dakar, 27 mars (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Culture, des Industries culturelles et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye, a rassuré, mercredi, les acteurs du théâtre sénégalais sur la mise en œuvre du Plan stratégique de développement du théâtre (PSDT).

    « Je voudrais vous rassurer, au nom du ministre de la Culture, que le processus suit son cours et que le nécessaire sera fait pour permettre sa mise en œuvre », a-t-il déclaré en parlant du Plan stratégique de développement du théâtre.

    « C’est pourquoi je profite de l’occasion pour féliciter vivement tous les acteurs qui se sont impliqués dans ce travail ô combien important pour une meilleure structuration de votre sous-secteur, sous la supervision de la Direction des arts », a dit Habib Léon Ndiaye.

    Il présidait, au théâtre national Daniel Sorano, la célébration de l’édition 2024 de la Journée mondiale du théâtre, une manifestation organisée dans la sobriété à cause du ramadan et du carême, avec la participation de plusieurs acteurs du théâtre sénégalais.

    La Journée mondiale du théâtre, portant cette année sur le thème « Dox jaam, wax jamm, jefee jamm » (Cultiver la paix en wolof), proposé par le comédien Pape Meïssa Guèye.

    Le secrétaire général du ministère de la Culture est revenu largement sur le processus d’élaboration du Plan stratégique de développement du théâtre, initié par le ministère de la Culture à travers la Direction des arts, en juin 2021.

    « Ce processus inclusif, mené de pair avec les acteurs du secteur des quatorze régions du Sénégal, a débuté par la tenue d’un atelier national de concertation pour le développement du théâtre », a-t-il rappelé.

    Cette rencontre a selon lui abouti à l’élaboration du Plan stratégique de développement du théâtre, validé le 23 mars 2022 à la Maison de la culture Douta Seck, en présence des acteurs et des directeurs des centres culturels régionaux.

    Le secrétaire général du ministère de la Culture estime que « le secteur de la culture, en plus de valoriser le patrimoine culturel et de promouvoir la diversité artistique et culturelle, doit contribuer de manière significative à l’économie nationale ».

    Selon lui, la culture constitue désormais dans le monde, un moteur de croissance et de créations de richesse et d’emplois.

    Habib Léon Ndiaye signale que « d’importantes mesures ont été prises par l’Etat du Sénégal pour structurer, soutenir et financer les industries culturelles et créatives dans notre pays ».

    La Journée mondiale du théâtre, célébrée chaque année le 27 mars par la communauté internationale, a été instituée par l’Institut international du théâtre en 1961.

    Au Sénégal, cette journée est bien ancrée dans l’agenda culturel depuis plus de deux décennies.

    Selon Habib Léon Ndiaye, le théâtre a permis au Sénégal de s’affirmer sur les scènes africaine et internationale, au lendemain de son accession à la souveraineté nationale, avec la troupe dramatique du Théâtre national Daniel Sorano qui a fait la fierté de la culture sénégalaise.

    « D’année en année, le Sénégal, à travers le théâtre, s’est illustré comme le creuset de la dignité et de l’affirmation de l’identité culturelle noire, en offrant à la face du monde des spectacles riches et variés. Ce qui nous a valu une place de leader dans les échanges et la coopération culturelle internationale », affirme-t-il.

    DJS/FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-LITERRATURE-DISTINCTION / Eric Chacour, un auteur égypto-canadien, remporte le Prix des 5 continents de la Francophonie 2024

    SENEGAL-AFRIQUE-LITERRATURE-DISTINCTION / Eric Chacour, un auteur égypto-canadien, remporte le Prix des 5 continents de la Francophonie 2024

    Dakar, 26 mars (APS) – L’écrivain québécois d’origine égyptienne, Eric Chacour a remporté, mardi, le Prix des 5 continents de la Francophonie 2024 avec son roman ‘’Ce que je sais de toi’’ publié par les éditions ‘’Alto (Canada-Québec) et Philippe Rey (France)’’.

    Créé en 2001 par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Prix des 5 continents de la Francophonie récompense chaque année un texte de fiction narrative (roman, récit et recueil de nouvelles) original. Il met en lumière des talents littéraires reflétant « l’expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents », indiquent ses initiateurs.

    Les lauréat(e)s reçoivent un montant de 15 000 euros (5 000 euros pour la mention spéciale du jury) et bénéficient d’un accompagnement promotionnel pendant toute une année, l’OIF assurant leur participation à des rencontres littéraires, événements et salons internationaux.

    Le jury présidé par l’écrivaine Faouzia Zouari, également présidente du parlement des écrivaines francophones salue ‘’un classicisme qui raconte la finesse des sentiments et le temps présent avec délicatesse. Une histoire d’amour, de mémoire et de dévastation’’.

    Dans son texte dont l’APS a obtenu copie, le jury  note aussi que la trame de ce « premier roman d’Eric Chacour emprunte des chemins actuels dans le monde exploré par notre prix ».

    ‘’Se présente ici un écrivain imprévisible, qui polit chaque phrase pour qu’elle sache dire ce qu’il observe jusque dans le plus infime des gestes, des regards, des déplacements qui portent les choix de vie’’, a relevé le jury.

    Né à Montréal de parents égyptiens, Eric Chacour, qui a remporté de nombreux prix avec ce roman, est diplômé en économie appliquée et en relations internationales. Il travaille aujourd’hui dans le secteur financier. ‘’Ce que je sais de toi’’ est son premier roman.

    La mention spéciale du jury a été attribuée au marocain Khalid Lyamlahy pour son roman ‘’Evocation d’un mémorial à Venise’’ publié à ‘’Présence africaine’’ (France, 2023).

    Le jury dit apprécier dans son œuvre une ‘’enquête et introspection du narrateur à partir du destin tragique d’un exclu dans la ville du tourisme, du carnaval, de l’amour…’’.

     ‘’Le texte dépasse la spéculation et touche aux limites de l’humanité’’, souligne la note, saluant une « écriture poétique et envoûtante, témoignage percutant sur la migration douloureuse et le sort indigne des déplacés avec clarté de vue et questionnements profonds ».

    Khalid Lyamlahy est un universitaire, écrivain et critique littéraire marocain vivant aux Etats-Unis. Avant ‘’Évocation d’un mémorial à Venise’’, il a publié en 2017 ‘’Un roman étranger’’ chez ‘’Présence africaine’’.

    Cette année, la 22e cérémonie de remise du Prix des 5 continents de la Francophonie a été célébrée hors les murs de l’Organisation internationale de la Francophonie, au Musée de l’Homme à Paris, en présence de la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.

    FKS/ADL/SMD/MTN

  • SENEGAL-SOCIETE-MEDIAS / Le CORED déplore des pratiques en porte-à-faux avec les règles d’éthique et de déontologie notées dans certains quotidiens

    SENEGAL-SOCIETE-MEDIAS / Le CORED déplore des pratiques en porte-à-faux avec les règles d’éthique et de déontologie notées dans certains quotidiens

    Dakar, 26 mars (APS) – Le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie des médias (CORED) a déploré, mardi, des pratiques en porte-à-faux avec les règles d’éthique et de déontologie notées dans sept quotidiens dont la Une est consacrée à l’homme d’affaire Abdoulaye Sylla.

    ‘’Le CORED constate, pour le déplorer une nouvelle fois, que les quotidiens Dakar Presse, Lii quotidien, le Mandat, l’Exclusif, Source A, Les Echos, Wa Grand Place ont consacré leurs Unes de ce mardi 26 mars 2024 à l’homme d’affaire Abdoulaye Sylla’’, écrit l’organe d’autorégulation dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    Selon le CORED, le texte tel que publié prêt à confusion, car, souligne-t-il, ‘’tantôt il est signé par Abdoulaye Sylla tantôt sans aucune indication’’ ce qui fait qu’il est impossible, dit-il, de savoir si c’est une contribution, un communiqué ou une publicité.

    ‘’Le CORED regrette que ces quotidiens qui illustrent toujours les articles sur cet homme d’affaires par la même photo, participent à la dégradation de la profession et confortent les soupçons de corruption et de commercialisation des Unes de plus en plus récurrentes’’, indique le communiqué .

    Il rappelle à ‘’ces quotidiens que de telles pratiques sont en porte-à-faux avec les règles d’éthique et de déontologie et ne concourent pas à l’honneur d’une presse libre et indépendante, surtout respectueuse du public’’.

    L’organe exhorte les patrons de presse à veiller à l’article 43 du Code de la presse qui les tient pour ‘’responsables des publications et autres diffusions de toutes sortes dans les conditions et modalités prévues.’’

    Le CORED rappelle aussi le contenu de l’article 19 du même texte qui stipule que le journaliste et le technicien des médias ne doivent accepter aucun avantage, ni aucune promesse qui pourraient limiter leur indépendance professionnelle ou l’expression de leur propre opinion.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-RESULTATS / Bassirou Diomaye Faye remporte le département de Guédiawaye

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-RESULTATS / Bassirou Diomaye Faye remporte le département de Guédiawaye

    Dakar (Guédiawaye), 25 mars (APS) – Le candidat de la coalition « Diomaye Président », Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a remporté le scrutin présidentiel dans le département de Guédiawaye (banlieue dakaroise) avec 79.646 voix sur les 127.367 suffrages valablement exprimés.

    Selon les résultats publiés par la commission départementale de recensement des votes, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) vient en deuxième position, avec 35.411 voix, contre 4661 voix pour le candidat du Parti de l’unité et de la réforme, Mamadou Dia, arrivé troisième.

    Khalifa Babacar Sall suit avec 1953 voix, El Hadji Malick Gackou engrangeant 1007 voix, contre 930 suffrages pour Idrissa Seck.

    Pape Djibril Fall a obtenu 735 voix dans le département de Guédiawaye, Anta Babacar Ngom, Boubacar Camara et Thierno Alassane Sall totalisant respectivement 602, 458 et 413 voix.

    Serigne Mboup a eu 315 voix, Aly Ngouille Ndiaye 294, Daouda Ndiaye 226 et Déthié Fall 212 voix.

    Cheikh Tidiane Dièye a obtenu 143 voix alors que El Hadji Mamadou Diao en a engrangé 125 et Mahammad Boun Abdallah Dionne 107 voix.

    Mamadou Lamine Diallo et Habib Sy obtiennent respectivement 91 et 38 voix.

    Le département de Guédiawaye compte 203.274 électeurs répartis sur 38 lieux de vote pour 362 bureaux.

    Le nombre de votants enregistré a été de 127.953 alors que les bulletins nuls s’élèvent à 586 suffrages.

    FKS/BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Guédiawaye : Plus de 203.000 électeurs attendus aux urnes dimanche

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Guédiawaye : Plus de 203.000 électeurs attendus aux urnes dimanche

    Dakar, 24 mars (APS) – Un total de 203.274 électeurs sont attendus aux urnes dimanche dans le département de Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, pour l’élection du cinquième président de la République du Sénégal, a appris l’APS de source officielle.

    Ces électeurs sont répartis sur 38 lieux de vote comprenant au total 362 bureaux de vote. La commune de Golf Sud totalise le plus grand nombre d’électeurs avec 55.111 répartis dans 14 lieux de vote et 99 bureaux de vote. La commune de Wakhiname Nimzat arrive ensuite avec 52.259 électeurs, 8 lieux de vote et 94 bureaux de vote.

    Sam Notaire totalise quant à elle 45.775 électeurs répartis dans 9 lieux de vote et 82 bureaux de vote. La commune de Diarème Limamoulaye a pour sa part 27.129 électeurs répartis sur 4 lieux de vote et 47 bureaux de vote. Médina Gounass reste la plus petite commune du département de Guédiawaye en nombre d’électeurs avec 23.000 inscrits répartis dans 3 lieux et 40 bureaux de vote.

    Le département de Guédiawaye qui fait partie de la région de Dakar compte cinq communes et deux arrondissements.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MEDIAS / Article 19 initie un monitoring sur la divulgation proactive de l’information en période électorale

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MEDIAS / Article 19 initie un monitoring sur la divulgation proactive de l’information en période électorale

    Dakar, 22 mars (APS) – L’ONG Article 19 Sénégal a initié un monitoring sur la divulgation proactive de l’information pour la présidentielle du dimanche 24 mars prochain afin de rédiger un rapport portant sur ‘’l’accès à l’information dans le processus électoral au Sénégal’’, a annoncé son directeur régional Afrique de l’Ouest, Alfred Bulakali.

    ‘’L’accès à l’information est crucial en démocratie de manière globale, mais de façon particulière pendant une élection. Parce que l’information permet de connaître qui sont les candidats, comment se déroule le processus et le vote et de ce fait pouvoir faire son vote. (…)’’, a-t-il expliqué lors d’une table ronde d’échange organisée jeudi soir à Dakar.

    Il a précisé que ‘’c’est à la lumière des lignes directrices mises en place que nous sommes en train de faire une analyse, un monitoring et un suivi avant, durant et après l’élection pour ensuite sortir un rapport’’. Le but est de ‘’voir comment les acteurs de l’élection au Sénégal ont diffusé de façon proactive l’information’’, a-t-il ajouté.

    ‘’L’objectif de cette discussion, a indiqué M. Bulakali, est d’échanger sur la teneur du droit d’accès à l’information dans les différentes phases du processus électoral au Sénégal à la lumière des lignes directrices, de la législation électorale ainsi que du cadre normatif global applicable à l’accès à l’information au Sénégal et au sein de l’Union Africaine’’.

    Il ne s’agit pas seulement de l’information électorale ou civique à proprement parler, a-t-il toutefois fait remarquer. 

    ‘’C’est aussi l’information liée aux opérations elles-mêmes et des différentes parties prenantes, qu’il s’agisse de ceux qui ont le pouvoir de décider, de l’organisation de l’élection ou des structures d’organisations, des partenaires, comme les médias, la société civile, les observateurs, ou encore les candidats et partis politiques’’.

    Le directeur régional Afrique de l’Ouest de l’ONG Article 19 souligne que la démarche consiste en une revue documentaire et en des entretiens avec les acteurs impliqués dont la presse. Il s’agit de voir si oui ou non chaque partie prenante a diffusé une série d’informations recommandées à être diffusées, a-t-il déclaré.

    Maktar Fall de l’ONG Gradel estime pour sa part que la société civile a échoué dans la sensibilisation des citoyens.

    ‘’Nous avons échoué sur la sensibilisation des citoyens, nous arrêtant sur les débats et querelles et oubliant d’inviter les citoyens à retirer leur carte, à comprendre le processus et à aller voter’’, a-t-il fait valoir.

    La question du financement des partis politiques et des ONG ainsi que le mode de désignation des candidats ont été discutés lors de la table-ronde.

    Le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics), Bamba Kassé, préconise ‘’un conseil des médias et une loi d’accès à l’information pour changer les choses ».

    Selon lui, la loi étant muette sur beaucoup d’aspects, ‘’il faut réformer la régulation du secteur des médias’’. Il préconise la mise en place d’un organe de régulation puissant.

    Cet exercice de monotoring, déjà mené en Gambie, est initié pour la première fois lors d’une élection au Sénégal, fait observer Bulakali. 

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-ARMEES-HOMMAGE / Une place « Capitaine Mbaye Diagne », un héros national, inaugurée à Dakar

    SENEGAL-ARMEES-HOMMAGE / Une place « Capitaine Mbaye Diagne », un héros national, inaugurée à Dakar

    Dakar, 22 mars (APS) – Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a inauguré, vendredi, à Dakar, la place « Capitaine Mbaye Diagne », du nom du Casque bleu sénégalais, tué durant le génocide au Rwanda, saluant la mémoire d’un soldat qui a le rang de héros national, « incarnant les valeurs cardinales de notre société ».

    Ce mémorial est situé en face du cercle mess des officiers et de la statue Demba et Dupont, non loin de la gare principale du Train express régional et du Port autonome de Dakar.

    Des membres de la famille du défunt, ses anciens camarades de promotion à l’école et dans l’armées, des militaires et officiers dont le chef d’Etat-major, le général de brigade Mbaye Cissé et le haut commandant de la gendarmerie nationale, le général Moussa Fall, des étudiants ont pris part à cette manifestation qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Rwanda au Sénégal, Jean-Pierre Karabaranga.

    « Le capitaine Mbaye Diagne a un rang de héros national qui incarne les valeurs cardinales de notre société « , a dit le chef de l’Etat, ajoutant qu’il a « grandement contribué au prestige du Sénégal » à travers notamment la médaille des Nations unies pour le courage qui porte son nom depuis 2014.

    « J’ai décidé de rendre hommage à ce grand soldat en lui dédiant ce mémorial. Soyez à jamais fiers de ce soldat au courage et patriotisme hors pairs », a martelé Macky Sall en s’adressant à la famille de l’ancien casque bleue de Nations Unies qui a servi au Rwanda durant la période du Génocide en 1994.

    « Puisse son exemple inspirer les citoyens pour la grandeur de notre pays », a encore fait valoir le président de la République, avant d’inviter le ministère de la Culture à verser la place Capitaine Mbaye Diagne dans le patrimoine culturel national.

    Il a dit confier l’infrastructure au chef d’état-major général des Armées, annonçant également le détachement en permanence de trois jardiniers du ministère de l’Urbanisme pour l’entretien des lieux.

    Le Centre d’entraînement tactique de la base militaire de Thiès (CET 7) porte depuis 2019 le nom de cet illustre soldat.

    En 2014, le Conseil de sécurité des Nations unies a créé la ‘’médaille du Capitaine Mbaye Diagne’’ en souvenir de son courage jugé exceptionnel lors du génocide rwandais.

    En 2005, Diagne a été décoré à titre posthume au grade de chevalier dans l’Ordre national du Lion du Sénégal.

    Son ancien compagnon dans l’armée, le général Babacar Faye, s’est félicité de cette « reconnaissance exceptionnelle » au cœur de la capitale sénégalaise après que le capitaine Diagne ait été célébré par les armées et un peu partout dans le monde.

    Rappelant leur compagnonnage en Casamance « pendant les années de braise » et au Rwanda lors du génocide de 1994, le général à la retraite a présenté le Capitaine Mbaye Diagne comme un « homme d’honneur qui a incarné toutes les qualités qui fondent les armées » à savoir le courage, l’altruisme et l’abnégation.

    Né le 18 mars 1958 à Koki dans la région de Louga, il s’engage au titre de la deuxième promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active (ENOA) en janvier 1983. A sa sortie en juillet 1984, il a été affecté comme chef de section au 12-ème bataillon d’instruction, pour son « engagement remarquable dont la formation des recrues fera l’unanimité dans l’encadrement ».

    Ce qui lui vaut en 1985 d’être promu encadreur de promotion à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA).

    En 1989, il atterrit au bataillon confédéral en Gambie qui deviendra plus tard le 6-ème bataillon d’infanterie, initialement basé à Bignona. Il est le commandant d’unité de la 3-ème compagnie jusqu’en 1993.

    En guise de récompense pour ses loyaux services en Casamance, il est désigné comme observateur militaire pour le compte de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda (MINUA) en 1994, au cours de laquelle il a sauvé à lui seul près de 600 personnes, indique-t-on.

    DJS/FKS/SMD/OID