Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-UNIVERSITES-CULTURE / Le peintre Abdoulaye Diallo plaide pour une faculté des arts à l’UCAD

    SENEGAL-UNIVERSITES-CULTURE / Le peintre Abdoulaye Diallo plaide pour une faculté des arts à l’UCAD

    Dakar, 29 fév (2024) – Le peintre sénégalais Abdoulaye Diallo a plaidé, jeudi, pour l’ouverture d’une faculté des arts à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, en vue de la promotion des ‘’nouveaux champs’’ de la connaissance, dont l’intelligence artificielle.

    L’UCAD ‘’doit avoir une faculté des arts pour permettre à nos enfants de faire progresser leurs aptitudes et de s’éclater autrement. La création doit être au cœur du système éducatif. Nous vivons de nouveaux temps, il nous faut de nouveaux champs’’, a dit l’artiste.

    Diallo, surnommé Le Berger de l’île de Ngor, a offert à la faculté des lettres et sciences humaines de cette université un tableau intitulé ‘’Sembène Ousmane, le baobab’’.

    Intervenant au cours de la cérémonie de remise du tableau d’art, il a évoqué le développement des innovations dans le monde, un facteur d’‘’accélération des choses’’, dit-il, mais aussi ‘’des opportunités pour forger les cerveaux dans la créativité’’.

    Ce don ‘’m’impose deux devoirs, l’un de gratitude, et l’autre de persévérance dans l’accomplissement de mon art’’, a dit le peintre en présence du professeur Alioune Badara Diané, représentant du doyen de la faculté des lettres et sciences humaines, ainsi que de nombreux invités.

    ‘’Ce geste est une manière pour moi de rendre hommage à Sembène Ousmane dont l’œuvre a mis en valeur la culture africaine dans ses composantes’’, a-t-il dit, ajoutant que le réalisateur du film ‘’Ceddo’’ (1977) est ‘’un homme purifié de l’intérieur, capable d’entrer en communion totale avec la sphère infinie de l’univers, et y effectuer une randonnée spirituelle’’.

    Selon Abdoulaye Diallo, rendre hommage à Sembène Ousmane revient à faire un plaidoyer à l’art cinématographique.

    Il estime qu’à travers l’œuvre de ce cinéaste sénégalais décédé en 2007 à Dakar, l’art apparait comme ‘’un lien social’’.

    Le professeur Maguèye Kassé, président de l’association Sembène Ousmane, s’est réjoui du don qu’Abdoulaye Diallo fait à l’UCAD.

    C’est un tableau d’un ‘’coût inestimable’’ que reçoit la faculté des lettres et sciences humaines, laquelle avait offert à l’artiste d’acquérir cette œuvre.

    ‘’À la suite de la décision de l’assemblée de la faculté des lettres du 18 janvier 2024 de donner le nom du nouveau bâtiment à Sembène Ousmane, on a pensé à l’œuvre d’Abdoulaye Diallo, ‘Sembène Ousmane, le baobab’, afin de concrétiser le nom de l’édifice’’, a expliqué M. Kassé.

    MYK/FKS/BK

  • SENEGAL-LITTERATURE-GENRE / La librairie « Plumes du Monde » va célébrer « la créativité féminine » à partir de samedi

    SENEGAL-LITTERATURE-GENRE / La librairie « Plumes du Monde » va célébrer « la créativité féminine » à partir de samedi

    Dakar, 27 fév (APS) – « Plumes du monde », une librairie solidaire sénégalaise, annonce organiser du 2 au 30 mars, une série d’échanges avec trois auteures sénégalaises et une congolaise pour célébrer « la créativité féminine ».

    « Ce mois de mars, la librairie +Plumes du monde+ célèbre la force, l’intelligence et la créativité féminine à travers une série d’échanges avec quatre auteures », a indiqué Ramatoulaye Diaw, une des responsables de cette librairie qui propose une grande sélection d’ouvrages de littérature africaine et internationale à des prix abordables pour élargir l’accès à la littérature.

    Mme Diaw a précisé que l’écrivaine et scénariste Amina Seck, fondatrice du Salon du livre au féminin, a été choisie pour démarrer ces rencontres, samedi 2 mars, autour de son roman « Mauvaise pente », publié en 2017, aux éditions « Diaspora Académie », à Dakar.

    L’auteure Zoubida Fall prendra le relais, le samedi 16 mars, autour de son livre « Conversations féminines », axé sur le vécu et les combats de 18 femmes, dont l’intervention sera suivie par celle de l’écrivaine congolaise Samantha Tracy, auteure de « C’est lui l’homme », le samedi 23 mars.

    Samantha Tracy, par ailleurs blogueuse et slameuse, donne sa vision de la société dans son roman paru en septembre 2022, aux éditions L’Harmattan.

    L’écrivaine sénégalaise Dior Fall Sow, magistrate et première femme procureure, va clôturer cette série d’échanges le samedi 30 mars, autour de son ouvrage intitulé « Mon livre blanc, en mon âme et conscience », lequel revient sur son expérience personnelle et professionnelle.

    L’objectif de cette initiative est de mettre en exergue le travail de ses femmes mais surtout de « faire découvrir des femmes qui font bouger les lignes ». « Chaque rencontre est une fenêtre ouverte sur des mondes, des idées et des rêves », a commenté Ramatoulaye Diaw.

    « Nous vous invitons à nous rejoindre pour des moments de partage autour des œuvres et des parcours de ces quatre femmes remarquables », lance la libraire, dans un entretien téléphonique avec l’APS.

    MYK/FKS/BK/SMD

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-REACTION-CINEMA / Berlinale : le trophée de Mati Diop confirme ‘’la grande qualité’’ du cinéma sénégalais (ministre)

    SENEGAL-ALLEMAGNE-REACTION-CINEMA / Berlinale : le trophée de Mati Diop confirme ‘’la grande qualité’’ du cinéma sénégalais (ministre)

    Dakar, 25 fév (APS) – La remise de l’ours d’or, la plus haute distinction du Festival international du film de Berlin ‘’Berlinale’’, à la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop confirme ‘’ la grande qualité’’ du cinéma sénégalais qui ‘’marque de son empreinte positive et inspirante le cinéma africain et mondial’’, a déclaré le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow.

    ‘’Cette nouvelle distinction remportée à Berlin confirme la grande qualité du Cinéma sénégalais qui continue de marquer de son empreinte positive et inspirante le cinéma africain et mondial’’, a-t-il dit, félicitant ainsi Mati Diop dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    Le documentaire ‘’Dahomey’’ de la Franco-sénégalaise Mati Diop a remporté, samedi, l’Ours d’Or de la 74e Berlinale (Festival international du film de Berlin en Allemagne), a appris l’APS auprès de plusieurs médias.

    Il s’agit de la plus haute récompense de cette manifestation cinématographique allemande.

    Pour Aliou Sow, ‘’ce trophée est significatif » parce que le film plébiscité  »évoque un sujet qui intéresse l’Afrique toute entière préoccupée par la restitution de son patrimoine artistique et culturel indûment conservé dans des musées étrangers’’.

    ‘’Ce film est donc une victoire d’autant plus belle qu’elle est traduite par un genre artistique majeur, le cinéma où, il faut le rappeler et nous en féliciter, le Sénégal s’est toujours affirmé’’, a indiqué le ministre.

    Il a transmis à Maty Diop les félicitations du chef de l’Etat et du gouvernement, saluant le travail de ‘’cette jeune femme pétrie de qualités et de compétences’’.

    Aliou Sow a aussi félicité les techniciens sénégalais, à l’instar du réalisateur Fabacary Coly qui, dans l’ombre, dit-il ‘’ont participé à faire le succès du film’’.

    Il a assuré que le Sénégal va continuer à faire confiance aux acteurs du septième art et à les appuyer à travers le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle.

    Cette nouvelle consécration de Mati Diop vient après le Grand prix remporté en 2019 au Festival international du film de Cannes en France pour son film « Atlantique ».

    Elle obtient ainsi un prix à la Berlinale après le Grand prix du jury remporté par son compatriote le franco-sénégalais Alain Gomis en 2017 pour son film ‘’Félicité’’.

    FKS/OID

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-CINEMA / Berlinale : le documentaire ‘’Dahomey’’ de Mati Diop remporte l’Ours d’or

    SENEGAL-ALLEMAGNE-CINEMA / Berlinale : le documentaire ‘’Dahomey’’ de Mati Diop remporte l’Ours d’or

    Dakar, 24 fév (APS) – Le documentaire ‘’Dahomey’’ de la Franco-sénégalaise Mati Diop a remporté, samedi, l’Ours d’Or de la 74e Berlinale (Festival international du film de Berlin en Allemagne), a appris l’APS auprès de plusieurs médias.

    Il s’agit de la plus haute récompense de cette manifestation cinématographique allemande.

    La production avait été plébiscitée par plusieurs critiques lors de sa première projection dimanche dernier à Berlin.

    L’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o qui a joué dans le célèbre film ‘’Black Panther 1 et 2’’ a présidé le jury de la compétition officielle de la Berlinale.

    Le film de Mati Diop, entre fiction et documentaire, retrace le voyage de trésors royaux d’Abomey, pris lors de la colonisation du Bénin et restitués par l’Etat français à leur pays d’origine.

    Le Dahomey, ancien royaume africain, est situé sur l’actuel Bénin qui a reçu, dans le cadre de la restitution du patrimoine africain initiée par le président français Emmanuel Macron, les 26 pièces d’arts sacrés pillés dans des palais royaux lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892.

    En novembre 2021, vingt-six trésors royaux du Dahomey quittent Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, le Bénin.

    ‘’En tant que Franco-Sénégalaise, cinéaste afrodescendante, j’ai choisi d’être de ceux qui refusent d’oublier, qui refusent l’amnésie comme méthode », a déclaré Mati Diop en recevant son prix.

     »Je suis solidaire des Sénégalais qui se battent pour la démocratie et la justice », a-t-elle ajouté, avant d’afficher également sa « solidarité avec la Palestine », rapportent plusieurs médias.

    Il s’agit du deuxième film africain à recevoir l’Ours d’or après « U-Carmen e-Khayelitsha » (Carmen de Khayelitsha) du Sud-africain Mark Dornford-May en 2005.

    FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Exposition ‘’Black requiem’’ : l’artiste Ousmane Dia fait un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine

    SENEGAL-CULTURE / Exposition ‘’Black requiem’’ : l’artiste Ousmane Dia fait un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine

    Dakar, 23 fév (APS) – L’artiste Ousmane Dia, peintre et sculpteur, fait un vibrant plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine à travers l’exposition d’une série d’œuvres intitulée ‘’Black requiem‘’ à la galerie nationale d’art de Dakar.

    L’exposition composée de toiles peintes à l’acrylique en noir et blanc avec des personnages féminins géants concède le pouvoir à ces derniers à travers une chaise blanche comme sur les tableaux ‘’Rosa la résistante’’, ‘’Pouvoir au féminin’’ ou encore ‘’Inconstitutionnalité’’.

     A côté, plusieurs installations d’individus en sculptures d’acier, genoux à terre, ‘’Genou de la haine’’ reproduisant ainsi le geste du policier ayant tué l’Américain noir Georges Floyd en mai 2020. Ils ont été réalisées par les artisans de Tambacounda et de Pikine, selon l’artiste.

    Ce travail entamé depuis trois ans a été inspiré par le meurtre, le 25 mai 2020 de Georges Floyd, un Américain noir ‘’lâchement assassiné’’ lors d’une interpellation policière à Minneapolis aux Etats-Unis, a dit l’artiste lors du vernissage de l’exposition, jeudi.

    Il a également évoqué le ‘’racisme anti noir vécu en Occident’’ et qui devient, selon lui, ‘’de plus en plus récurrent’’.

    D’autres évènements se sont joints à cette cause au fil du temps, notamment, la situation politique au Sénégal, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, la guerre au Moyen Orient, a dit Ousmane Dia.

    ‘’Tout ce travail est un plaidoyer pour la restauration de la dignité humaine et un hommage à toutes ces personnes qui ont perdu la vie de façon inacceptable’’, a dit l’artiste établi à Genève en Suisse depuis plusieurs années.

    L’exposition qui regroupe, au total, une quarantaine de toiles et un nombre important de sculptures, est ‘’une chanson pour les morts partis parce qu’ils ont exprimé leur opinion, ou parce que la couleur de leur peau est noire ou encore ils ont été au mauvais moment’’, a dit l’artiste

    Selon le peintre Ousmane Dia originaire de Tambacounda, le choix délibéré des personnages féminins s’explique par le fait que c’est la femme qui donne la vie.

    ‘’Il s’agit à l’occasion de donner la parole aux femmes à travers la chaise présente sur toute les toiles et représentant le pouvoir politique. Cette exposition est un dialogue entre l’humain et le pouvoir politique donné à ces femmes en quelque sorte’’, explique l’artiste très engagé à travers son art.

    Le critique d’art Aliou Ndiaye, commissaire de l’exposition estime pour sa part que cette proposition ‘’immersive’’ raconte l’héroïsme à travers la résistance contre les discriminations et violences raciales.

    L’ancienne Première ministre Aminata Touré venue saluer ‘’le très grand talent’’ de l’artiste Ousmane Dia dit apprécier le thème de la femme, axe central de ce travail. ‘’Les femmes, partout dans le monde, particulièrement, celles noires et sénégalaises, sont toujours debout et se sont battues pour défendre la liberté’’, a-t-elle dit.

    L’exposition dont la scénographie a été signée par l’artiste André-William Blandenier est à voir jusqu’au 30 mars prochain.

    L’artiste a révélé avoir des propositions pour montrer ce travail en Suisse, à New York et à Londres.

    FKS/OID

  • SENEGAL-ENTREPRISES-JUSTICE / La Senelec exige des poursuites judiciaires contre un agresseur de ses agents

    SENEGAL-ENTREPRISES-JUSTICE / La Senelec exige des poursuites judiciaires contre un agresseur de ses agents

    Dakar, 23 fév (APS) – La Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) a fustigé, vendredi, une ‘’agression’’ dont ont été victimes certains de ses employés à Keur Gorgui, à Dakar, et exige de la justice qu’elle s’attèle à ‘’faire la lumière sur cette affaire’’.

    ‘’La direction générale ne ménagera aucun effort pour protéger la Senelec et ses agents. Nous travaillons en parfaite intelligence avec les autorités compétentes pour apporter la lumière sur cette affaire’’, a soutenu son directeur général, Papa Mademba Bitèye, dans un communiqué reçu à l’APS.

    M. Bitèye a fait part de cette réaction lors d’une assemblée générale du Syndicat des travailleurs de l’électricité (Sutelec), jeudi, au siège de l’entreprise, à Dakar, selon la même source.

    Il a tenu à ‘’dénoncer les agressions dont sont victimes les travailleurs de la Senelec, y compris celle du secrétaire général [du Sutelec], Mouhamed Habib Haïdara’’.

    Haïdara exige l’application de la loi à l’encontre de l’agresseur présumé des agents de la société d’électricité.

    Il souhaite que la direction générale de la Senelec prenne les mesures nécessaires pour le faire juger.

    Un agent de la Senelec a fait l’objet de menaces de mort venant d’un individu détenteur d’une arme à feu, selon plusieurs médias.

    Venu s’enquérir des menaces en question, un chef d’agence de l’entreprise s’est vu traiter de voleur, affirment les mêmes sources, ajoutant qu’il aurait été violenté par l’individu en possession d’une arme à feu.

    ‘’Il s’agit de défendre une cause commune’’, de même que ‘’l’intégrité’’ physique de ses employés, rapporte le communiqué en citant Papa Mademba Bitèye.

    ‘’La Senelec est un patrimoine national bâti à la sueur des anciens et de tous les agents. La Senelec est un bien précieux’’, qu’il faut ‘’préserver pour la postérité’’, a ajouté M. Bitèye.

    De même a-t-il demandé au personnel de cette société nationale de ‘’rester professionnels’’ et ‘’à l’écoute des clients’’.

    MYK/FKS/ESF/ASB

  • SENEGAL-CULTURE-PROMOTION / Fatou Sène, nouvelle directrice du centre culturel régional Blaise Senghor

    SENEGAL-CULTURE-PROMOTION / Fatou Sène, nouvelle directrice du centre culturel régional Blaise Senghor

    Dakar, 23 fév (APS) – Fatou Sène, animatrice culturelle diplômée de l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture (Enamc), a été nommée directrice du centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar, a appris l’APS de source officielle, vendredi.

    Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique en a fait l’annonce sur son compte Facebook.

    Cette décision intervient à la suite de la nomination, le 19 décembre dernier, du désormais ancien directeur du centre, Aliou Kéba Badiane, au poste de secrétaire permanent du comité de gestion du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), explique Aliou Sow.

    Fatou Sène a obtenu son master en gestion de patrimoine à l’université Senghor d’Alexandrie, en Egypte, et fait partie des deux majors de sa promotion à l’Enamc.

    « L’excellence doit être toujours valorisée » a dit le ministre, avant de féliciter la nouvelle directrice.

    ALT/FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-THEATRE / La pièce « Guéwel », interprétation moderne d’une cosmovision africaine mêlant le sacré et le spirituel

    SENEGAL-THEATRE / La pièce « Guéwel », interprétation moderne d’une cosmovision africaine mêlant le sacré et le spirituel

    Dakar, 23 fév (APS) – Le Théâtre national Daniel Sorano a proposé, mercredi, un spectacle inspiré de la pièce « Guéwel » du réalisateur et metteur en scène Lamine Sonko, qui raconte l’histoire d’une cosmovision africaine dans une mise en scène qui conduit le spectateur loin dans les méandres de la mythologie africaine et sénégalaise, à partir d’un rituel tragique mélangeant le sacré et le spirituel.

    Cette pièce traduit l’ambition de Lamine Sonko de mettre en exergue la richesse cachée de la mythologie africaine dans les danses, les rythmes et les masques, histoire de « mieux partager ces savoirs qui attestent que l’Afrique est le berceau de l’humanité ».

    « Cette pièce raconte l’histoire d’une cosmovision africaine ancienne, un univers interconnecté entrelaçant les sphères humaine, naturelle et spirituelle. Elle vise à mieux faire connaitre la culture sénégalaise partout dans le monde », explique Sonko, qui réside en Australie depuis 20 ans. Il dit y avoir souvent souffert de l’incompréhension manifestée à l’égard de sa culture.

    Pour faire voir la richesse de celle-ci, il a écrit et mis en scène la pièce « Guéwel », interprétée en avant-première sur les planches de Sorano, devant un public distingué et conquis, dont ses parents, Boury Sonko et Oumy Sène, anciens pensionnaires du Théâtre national Daniel Sorano, mais aussi son frère Pape Moussa Sonko, actuel directeur du Ballet national « La Linguère » du même établissement.

    L’interprétation s’ouvre sur des figures géométriques en 3D projetées sur grand écran, une manière d’associer le traditionnel et le moderne, la métaphysique et les divinités sénégalaises.

    Selon Lamine Sonko, ce spectacle explore les domaines interconnectés de l’humain, du naturel et du spirituel à travers des rituels culturels sacrés.

    Ce projet était en cours d’élaboration depuis un mois, selon Ousmane Barro Dione, directeur général du Théâtre national Daniel Sorano dont la collaboration a permis sa réalisation.

    La pièce « Guéwel peut signifier l’arbre à palabre, et elle nous permet de nous replonger dans notre identité, notre histoire. Il y a des gens qui sont conscients de la force de notre culture […], qui peut aider à apaiser les tensions », a dit M. Dione.

    Des artistes australiens vont intégrer la pièce de théâtre pour sa présentation à Melbourne (Australie), en 2025, et ensuite un peu partout dans le monde, selon le directeur général de Sorano.

    FKS/SBS/BK/ASG

  • SENEGAL-JAPON-CULTURE / L’ambassade du Japon accueille des œuvres d’artistes sénégalais inspirées du savoir-faire traditionnel

    SENEGAL-JAPON-CULTURE / L’ambassade du Japon accueille des œuvres d’artistes sénégalais inspirées du savoir-faire traditionnel

    Dakar, 21 fév (APS) – La résidence de l’ambassadeur du Japon au Sénégal accueille une exposition collective de sept artistes parmi lesquels six sénégalais dont les œuvres sont inspirées des savoir-faire traditionnels nippons, a constaté l’APS.

    L’exposition intitulée ‘’Artistes aux savoir-faire japonais : techniques artisanales et élévation spirituelle » montre une maitrise des techniques artisanales et témoigne d’un attachement profond au Japon, a indiqué l’ambassadeur japonais.

    Il s’agit à travers cette exposition d’avoir un aperçu sur la diversité des savoir-faire traditionnels japonais et africains, a écrit diplomate sur le catalogue de l’exposition.

    Les artistes sénégalais Aïssa Dione, Bibi Seck, Mbaye Babacar Diouf, Ousmane Ba, Seydina Issa Sow et Amy Diack s’expriment à travers diverses expressions artistiques allant du design à la sculpture en passant par la peinture.

    Les trois toiles d’Ousmane Ba, par exemple, mettent en exergue une scène de lutte à travers le cycle ‘’Combattants’’, ‘’La victoire de Samotrace’’ et ‘’La paix’’.

    Grâce à une technique picturale de pigments japonais ‘’Sumi et Iwa-énogou’’ et le papier ‘’Awa-washi’’ ‘’souple et résistant’’ fabriqué au pays du soleil levant, dit-il, il a pu retrouver la tension du choc entre les deux lutteurs qui tantôt renvoient au ‘’Sumo’’ une forme de lutte japonaise tantôt celle sénégalaise.

    Installé à Tokyo depuis cinq ans, M. Ba apprend leurs techniques picturales afin de ‘’tisser un pont culturel entre les deux pays’’.

    Cette image de lutteurs, sport traditionnel au Japon et au Sénégal, est aussi reproduite par le bédéiste Seydina Issa Sow sur une toile représentant les drapeaux des deux pays.

    La jeune Amy Diack, de son côté, s’est inspirée du style de dessin japonais, notamment les mangas pour présenter les similitudes dans l’art de la danse et du maquillage entre le Sénégal à travers le Simb et le Japon avec le ‘’Kabuki’’.

    Quant à la styliste Aïssa Dione, elle offre à voir divers articles parmi lesquels un kimono en coton biologique avec des fines rayures en soie ‘’Okujun’’, du textile ‘’Sayagata’’ tissé à la main cent pourcent soie et des coussins et poufs avec des motifs japonais ‘’Ichimatsu’’.

    Le visiteur peut aussi voir les vases en terre et en bronze de Mbaye Babacar Diouf dont les tableaux épousent la thématique de l’élévation à travers différentes couleurs et la chaise en bois rouge de Bibi Seck sur laquelle est étalé le ‘’Kyo-tatami’’, un artisanat traditionnel japonais.

    ‘’En travaillant sur cette exposition, j’ai vu qu’il y a des similitudes entre la culture japonaise et sénégalaise, l’universalité des savoir-faire parce qu’on travaille la terre, le textile, la transmission du savoir. Il y a beaucoup de points communs’’, a dit la première secrétaire de l’ambassade du Japon au Sénégal Takita Yayoï.

    ‘’Ce genre de coopération culturelle est encore timide et cela pourrait donner une occasion de réflexion pour voir des collaborations culturelles, une belle perspective’’, a-t-elle plaidé.

    FKS/AKS/OID

  • SENEGAL-USA-CINEMA / Le film « Bob Marley : One love » : retour sur la vie de l’icône du reggae, messager de paix

    SENEGAL-USA-CINEMA / Le film « Bob Marley : One love » : retour sur la vie de l’icône du reggae, messager de paix

    Dakar, 19 fév (APS) – ‘’Bob Marley : One love’’, le film du réalisateur américain Reilnaldo Marcus Green retraçant une partie de la vie du célèbre guitariste jamaïcain, icône mondiale du reggae, et de son groupe les Wailers a été projeté en avant-première, au cinéma Pathé Dakar, a constaté l’APS.

    En salle depuis mercredi, ce biopic dramatique d’1h47 mn,  met surtout l’accent sur son engagement pour la paix et pour un monde plus juste.

    Le récit de Green, réalisé quarante trois ans après la mort du chanteur, est un va-et-vient entre des flashbacks d’un enfant métisse qui a vécu avec sa mère parce que non reconnu par son père blanc et la tension politique de sa Jamaïque natale, plongée dans la violence dans les années 1970.

    Ce film produit avec le concours de la famille du chanteur mort à l’âge de trente-six ans montre l’engagement de l’icône du reggae pour qui ‘’on ne peut pas séparer la musique du message’’.

    Le film met surtout l’accent sur ‘’le messager de paix et d’unité’’ qu’a été Bob Marley, dont le message contemporain peut toujours prévaloir dans un monde de violence.

    Le musicien a échappé le 3 décembre 1976, à son domicile en Jamaïque, à une tuerie le visant ainsi que sa femme, Rita dont l’idylle est aussi au cœur de ce long métrage.

    Loin de ne relater que le succès musical planétaire de cette ‘’légende rebelle’’ dont la musique inspire des générations, le film raconte surtout ‘’la résilience de l’artiste face à l’adversité à l’origine de sa musique révolutionnaire’’ en raison du contexte politique d’alors.

    FKS/ASG/OID