Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-SOCIETE / Cinquante femmes « Ndayou Daara » formées à la fabrication de savon et d’eau de javel

    SENEGAL-SOCIETE / Cinquante femmes « Ndayou Daara » formées à la fabrication de savon et d’eau de javel

    Dakar 30 jan (APS) – Une session de formation en fabrication de savon et d’eau de javel au bénéfice de cinquante marraines d’écoles coraniques et mères volontaires, communément appelées « Ndayou Daara », a pris fin mardi à Dakar, à l’initiative de la Direction de l’emploi, dont le but est de renforcer par ce biais les compétences économiques des participantes.

    D’une durée de deux jours, cette session de formation s’est déroulée à la Maison du Coran, aux Maristes, à Dakar.

    Elle visait « à renforcer les compétences économiques des femmes », selon la chargée des initiatives communautaires et de l’autonomisation de la femme à la Direction de l’emploi, Ndèye Codou Mbow.

    « Ces femmes sont formées à la saponification et la javellisation pour qu’elles en fassent une activité génératrice de revenus », a-t-elle expliqué.

    La formation vise aussi à améliorer l’hygiène dans les « daara » (écoles coraniques) et à encourager le développement durable au sein de la communauté, selon la Direction de l’emploi.

    Les participantes sont pour la plupart des mères volontaires ou des marraines d’écoles coraniques qui s’occupent bénévolement du linge des enfants qui y sont scolarisés.

    Ndèye Aïssatou Sarr, membre de l’association nationale des « Ndayou Daara » du Sénégal, a remercié les initiateurs de cette formation, soulignant que la vente de leurs produits devrait leur assurer des rentrées d’argent et d’aider davantage les enfants.

    « Nous aidons de manière bénévole les daara pour que les enfants soient en bonne santé et pour qu’ils puissent avoir une hygiène maximale », a expliqué Ndèye Aïssatou Sarr.

    L’objectif de l’association nationale des « Ndayou Daara », dit-elle, est d’aider ces enfants en matière d’hygiène et de santé.

    PD/FKS/BK/SMD

  • SENEGAL-COTE D'IVOIRE-FAKENEWS / Faux, aucun cas de décès ou de violence visant la communauté ivoirienne n’a été constaté à Dakar

    SENEGAL-COTE D’IVOIRE-FAKENEWS / Faux, aucun cas de décès ou de violence visant la communauté ivoirienne n’a été constaté à Dakar

    Dakar, 30 jan (APS) – Aucun cas de décès ou de violence visant la communauté ivoirienne n’a été constaté dans le département de Dakar, suite au match opposant les équipes nationales des deux pays pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroule en Côte d’Ivoire, a appris l’APS de sources préfectorale et diplomatique.

    Après le match remporté, lundi, par la Côté d’Ivoire, une rumeur folle portant sur un Ivoirien qui aurait été tué à Dakar s’est très vite propagée à travers les réseaux.

    « L’autorité chargée de veiller à la sécurité publique informe qu’aucun cas de décès en lien avec cet évènement sportif ou de violence visant la communauté ivoirienne n’a été constaté dans le département de Dakar », indique le préfet de Dakar, Chérif Mouhamadou M. Blondin Ndiaye, dans un communiqué rendu public ce mardi.

    L’autorité administrative a relevé « qu’aucun individu victime de violences n’a été reçu dans les services hospitaliers après le match » ayant opposé les Lions du Sénégal aux Eléphants de la Côte d’Ivoire, ajoutant qu’aucune « déclaration de violence sur des étrangères n’a été enregistrée par les services de police ».

    Jointe par la RTI, la Télévision publique ivoirienne, la première conseillère à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Dakar, Abouya Kokola Marie-Célile, a assuré que cette rumeur, après vérification, s’est révélée « totalement fausse ».

    Une délégation de l’ambassade s’était déplacée à la morgue de l’hôpital du CHU de FANN, où le corps de la victime aurait été transféré. Mais sur place, aucun Ivoirien n’a été signalé dans les registres de l’hôpital après le match remporté par l’équipe de la Côte d’Ivoire à l’issue des tirs au but, selon la diplomate.

    Elle a toutefois parlé de « mécontentements isolés » qui ont été « contenus par les forces de l’ordre », appelant ses concitoyens du Sénégal et de la Côte d’Ivoire « au calme et à la retenue ».

    FKS/SMD/BK

  • SENEGAL -MONDE-MEDIAS / La journaliste Adama Diouf Ly élue présidente de la section sénégalaise de l’UPF

    SENEGAL -MONDE-MEDIAS / La journaliste Adama Diouf Ly élue présidente de la section sénégalaise de l’UPF

    Dakar, 27 jan (APS) – La journaliste de l’Agence de presse sénégalaise Adama Diouf Ly a été élue, samedi, présidente de la section sénégalaise de l’Union internationale de la presse francophone, en remplacement au journaliste El hadji Abdoulaye Thiam qui vient de terminer ses deux mandats de trois ans, a appris l’APS de cette structure de la Francophonie.

    Cette élection intervient après la tenue à Dakar des 50ièmes Assises de l’UPF du 9 au 11 janvier dernier

     »La section sénégalaise de l’UFP a élu aujourd’hui, à l’unanimité la journaliste Adama Diouf Ly au poste de présidente », peut-on lire dans un communiqué de presse.

    Avant son élection, elle a été 2e déléguée du Sénégal à l’UPF internationale depuis les assises de 2016, à Antsirabe (Madagascar), renseigne le document, à l’issue d’une assemblée générale organisée le même jour dans la capitale sénégalaise..

    Journaliste à l’Agence de presse sénégalaise depuis plus d’une décennie, Adama Diouf Ly est une spécialiste des questions d’éducation, de santé et de population, précise la même source.

    CGD/FKS/SMD

  • SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE-REACTION / L’hommage d’Aliou Sow à Abasse Ndione, « une grande figure de la littérature sénégalaise et africaine »

    SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE-REACTION / L’hommage d’Aliou Sow à Abasse Ndione, « une grande figure de la littérature sénégalaise et africaine »

    Dakar, 27 jan (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow  a salué la mémoire du romancier Abasse Ndione,  »une des figures tutélaires de la littérature sénégalaise et africaine ».

    Avec la disparition d’Abasse Ndione,  »c’est un pan de notre littérature qui s’offre à la lumière en entrant dans l’éternité des belles lettres », a dit le ministre dans un communiqué transmis à l’APS, saluant la mémoire  d’un  »immense écrivain d’une grande discrétion ».

    Aliou Sow  a aussi fait part des sujets de société qui interpellaient le romancier à travers une   »précision et une minutie du détail sans doute empruntées à la profession d’infirmier qu’il a exercée pendant sa vie active ».

     »Abasse Ndione s’est toujours distingué par sa modernité, qu’il faut comprendre comme une forme d’audace à affronter des thèmes par rapport auxquels l’époque est frileuse et à adopter un style qui épouse cette audace créatrice », a poursuivi le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Rendant hommage à un  »grand écrivain qui a fait rayonner le nom du Sénégal », la tutelle estime qu’une  »œuvre, lorsqu’elle est portée par l’éternité des sujets et la qualité du style, transcende la vie humaine limitée ».

    Le romancier sénégalais Abasse Ndione, décédé, jeudi et inhumé vendredi à Bargny sa ville natale, se définissait comme un  »écrivain réaliste dont la plume, disait-on,  »ne s’intéressait qu’aux faits contemporains en analysant ce qui va et ce qui ne va pas » dans son pays.

    Le livre  »la vie en spirale » sera ainsi publié par les Nouvelles Editions africaines du Sénégal (Neas) en 1984 et réédité chez Gallimard en 1998.

    Le roman  »Mbëkë mi à l’assaut des vagues de l’Atlantique » traite de la thématique de l’émigration clandestine est publié en 2008 avant son adaptation au cinéma en 2012 par son compatriote Moussa Touré  avec son film  »La Pirogue ».

    FKS/SMD

  • SENEGAL-SECURITE / La Brigade nationale des sapeurs-pompiers a réceptionné plusieurs équipements

    SENEGAL-SECURITE / La Brigade nationale des sapeurs-pompiers a réceptionné plusieurs équipements

    Dakar, 26 jan (APS) – La Brigade nationale des sapeurs-pompiers (Bnsp) a réceptionné, vendredi, à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar, un lot d’équipements d’un coût global de plus de 91 milliards de francs CFA, a constaté l’APS.

    Ce matériel est destiné ‘’à rationnaliser la montée en puissance des sapeurs-pompiers’’, a déclaré le président de la République Macky Sall .

    Les équipements sont composés de véhicules, d’engins et autres matériels d’intervention.

    Pour le chef de l’Etat, ‘’ce lot de matériaux entre dans le cadre d’un programme important par son volume et par la qualité et la cohérence de ces équipements’’.

    Le chef de l’Etat est revenu sur ses réalisations en matière de sécurité civile durant son magistère.

    ‘’Ma première mesure dans le domaine de sécurité civile est l’érection du groupement national des sapeurs-pompiers en brigade nationale dès décembre 2012. Il s’agit, au-delà de la confirmation du statut militaire, d’élargir ses missions à la prévention des risques pour la protection des personnes, des biens, des installations stratégiques du pays, au secours d’urgences médicales ainsi qu’à la protection de l’environnement’’, a expliqué le président de la République.

    La transformation opérationnelle, selon lui, se traduit par la création et la mise en place effective de neuf groupements opérationnels avec des unités spécialisées dans des domaines tels que l’intervention en ambiance radiologique, biologique, chimique, et aussi en milieu aquatique et subaquatique.

    A cela s’ajoute la création de 27 unités de services permettant ainsi à 16 départements de bénéficier d’une couverture sécuritaire civile.

    Il a particulièrement salué le ‘’dévouement’’ de l’unité de sauvetage et de déblaiement intervenue en Turquie durant le séisme survenu dans ce pays en février 2023. Un détachement de trente sapeurs-pompiers ont participé aux opérations de secours.

    Les pompiers sont aussi intervenus en République de Guinée après l’incendie survenue dans un dépôt de carburant à Conakry en décembre 2023.

    ‘’Les effectifs sont passés de 3100 à 6271 sapeurs-pompiers. Cet effort d’adaptation s’est poursuivi avec la construction de l’Ecole nationale des sapeurs-pompiers à Thiès (ouest) qui a pour vocation de donner au Sénégal la capacité de générer en nombre adéquat et notamment de qualité de ressources humaines qualifiées pour assurer les missions de sécurité civile’’, a souligné le chef de l’Etat.

     MYK/FKS/OID

  • SENEGAL-LUTTERATURE-NECROLOGIE / Abasse Ndione, écrivain « réaliste »

    SENEGAL-LUTTERATURE-NECROLOGIE / Abasse Ndione, écrivain « réaliste »

    Dakar, 26 jan (APS) – Le romancier sénégalais Abasse Ndione, décédé, jeudi et inhumé vendredi à Bargny sa ville natale, se définissait comme un  »écrivain réaliste’’ dont la plume ne s’intéressait qu’aux faits contemporains en analysant  »ce qui va et ce qui ne va pas »  dans son pays.

    ‘’Ce qui m’intéresse, c’est le Sénégal de maintenant, le Sénégal que je suis en train de vivre. J’analyse ce qui va et ce qui ne va pas et je soumets l’objet de mes réflexions à mes concitoyens, je suis un réaliste’’, disait-il dans un entretien accordé au journaliste Yvan Amar de Radio France internationale (RFI) en 2010 en marge de la 5ème biennale des littératures d’Afrique noire à Bordeau (France).

    Il rappelait que son roman ‘’La vie en spirale’’ était inspiré d’un fait réel qui s’est passé dans son village à Bargny. Alors qu’il était président du foyer des jeunes de la localité, trois trafiquants de chanvre indien, membres de son association, sont arrêtés par la police nuitamment en août 1973.

    ‘’Sans le savoir, je me suis senti interpellé. (…) trois voire quatre mois après, ils sont libérés et le livre +La vie en spirale est né+’’, racontait le Rufisquois dont les œuvres se nourrissent entre autres de faits connus.

    ‘’La vie en spirale’’ sera publié par les Nouvelles éditions africaines (Neas) en 1984 et réédité par le Français ‘’Gallimard’’ en 1998.

    Le roman ‘’Mbëkë mi à l’assaut des vagues de l’Atlantique’’ traite de l’émigration est publié en 2008 et adapté au cinéma par son compatriote Moussa Touré en 2012 avec le film ‘’La Pirogue’’.

    Abass Ndione disait écrire ‘’un roman tout court’’, ni de suspens, ni policier, se défendait-il.  

    ‘’Mbëkë mi’’ décrit selon lui, l’histoire de jeunes sénégalais, voire africain qui viennent au bord de l’Atlantique pour prendre des pirogues et font 1500 kilomètres pour rejoindre l’eldorado qu’est l’Europe.

    Abass Ndione, fils de pêcheur qui connaissait bien la mer pour l’avoir fréquenté et même la nuit a aussi fait des recherches et discuter avec des migrants refoulés pour écrire son livre.

    Selon lui, les départs sont mûrement réfléchis, une décision prise par tous les membres de la famille.

    L’auteur du roman ‘’Ramata’’ dont l’entrée en écriture est ‘’particulier’’, disait être infirmier parce qu’il a voulu devenir écrivain.

    Diplômé de l’Ecole des infirmiers d’Etat après une formation de deux à la suite d’un concours réussi, il exerce en Casamance d’abord avant de revenir à l’hôpital Le Dantec de Dakar.

    ‘’Très tôt, dès que j’ai lu mon premier livre +Au pays bleue+ à l’âge de 10 ans en CE2, j’ai tout de suite eu en tête de raconter des histoires. (…) A partir de cet instant le virus m’a gagné et le virus ne m’a jamais quitté, j’ai voulu toujours écrire’’, confiait-il à l’animateur de l’émission ‘’La danse des mots’’.

    Déterminé à devenir un écrivain en 1964 alors qu’il faisait la classe de troisième, Abass Ndione interpelle son professeur de littérature pour savoir les diplômes requis pour accéder à ce titre.

    ‘’Il m’avait alors dit que ce n’était pas une question de diplôme, mais de sensibilité, de culture et de maitrise de la langue avec laquelle on veut s’exprimer’’, indiquait-il.

    Abass Ndione qui a écrit, à ses début dans la littérature, deux livres en wolof finalement déchirés, s’est mi à écrire en français avec sa femme institutrice comme première lectrice.

    Celui qui voulait carrément se mettre à écrire en wolof, estimait avoir énormément de choses à dire en wolof sa langue natale qu’il ne pouvait pas dire en français.

    Abass Ndione disait écrire lentement surtout la nuit car entouré de ses sept enfants de ses dix petits-enfants.

    Il avait aussi affirmé qu’il ne pouvait être journaliste, parce qu’il  »me faut du recule, le fait immédiat, brutal ne m’intéresse pas ».  »C’est la conséquence du fait brutal qui m’intéresse’’, confiait-il.

    FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Un incubateur mis en place à l’intention des porteurs de projets culturels

    SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT / Un incubateur mis en place à l’intention des porteurs de projets culturels

    Dakar, 26 jan (APS) – Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique vient de mettre en place un incubateur destiné à devenir un « haut lieu de sélection » et de formation des porteurs de projets culturels.

    L’incubateur dénommé « Dal’ug xeltu ak kom » (Maison de formation et d’économie) a été porté sur les fonts baptismaux au cours d’une cérémonie officielle présidée jeudi par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    Il est placé sous la responsabilité de la direction des arts et a été baptisé du nom du producteur sénégalais Mamadou Konté (1948-2007), fondateur du festival « Africa fête ».

    L’incubateur se trouvant à la Maison de la culture Douta-Seck, à Dakar, « démarre avec un budget de 1,3 milliard de francs CFA », selon Aliou Sow.

    Il « va servir de haut lieu de sélection, de pré-incubation, d’incubation, de formation et de renforcement de capacités, d’orientation, mais également de coaching de porteurs de projets culturels », a expliqué M. Sow lors d’une cérémonie de lancement de la nouvelle structure.

    La cérémonie s’est déroulée en présence du directeur général du Bureau opérationnel du suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE), El Ousseyni Kane. De nombreux professionnels de la culture, toutes disciplines confondues, étaient également présents.

    « Il s’agit, à travers cet encadrement, de faire éclore le talent de ces porteurs de projets, de booster la croissance, de créer des richesses et des emplois », a précisé le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Selon lui, ce projet se veut « l’une des réponses » des pouvoirs publics « aux défis économiques dans le monde de la culture et l’une des belles expressions de la culture, secteur contributeur au produit intérieur brut à hauteur de 40 milliards, voire 50 milliards de francs CFA, et au développement socioéconomique ».

    M. Sow dit être « persuadé que l’impréparation des jeunes entrepreneurs dans la gestion de leurs projets est parfois un facteur d’échec ».

    C’est pour agir en amont contre ce constat que l’incubateur a été créé, selon lui.

    Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a dit aux acteurs culturels qu’ils seront éligibles à tous les fonds mis en place par l’État du Sénégal, une fois l’étape de la formation et de la structuration dépassée.

    Aliou Sow espère que les autres départements ministériels, les partenaires du Sénégal et les mécènes de la culture viendront accompagner cette « belle dynamique » à la fois culturelle, économique et sociale.

    Le directeur général du BOS/PSE a salué la mise en place de cet incubateur d’entreprises culturelles.

    El Ousseyni Kane signale que « depuis longtemps, une dimension essentielle de la culture a été occultée, à savoir l’économie de la culture ».

    Il précise que c’est le premier de neuf incubateurs prévus dans le cadre du PAP2, le programme d’actions prioritaires du Plan Sénégal émergent, lequel cible 32 projets phares prenant en compte de nombreux domaines, dont celui des industries culturelles et créatives.

    « Je voudrais faire une suggestion […] Il faut arriver à un effet de levier en créant des liens avec l’écosystème qui se développe autour de ce secteur, avec Sénégal Connect, avec l’Institut supérieur d’enseignement professionnel technique, avec Dakar Arena et les structures de financement de l’État », a recommandé M. Kane.

    Il ne s’agit pas seulement de former des personnes, mais surtout de travailler à leur insertion, a-t-il précisé.

    El Ousseyni Kane s’engage à formuler, auprès du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, des requêtes de financement en faveur de la culture.

    Les professionnels présents ont salué la mise en place de cet incubateur.

    La chorégraphe Mariane Niox estime que « c’est une bonne idée pour ceux-là qui sont des autodidactes du secteur, qui ont beaucoup d’idées et ne savent pas comment les gérer pour faire aboutir leur projet ». « C’est très inintéressant », dit-elle.

    FKS/BK/ESF 

  • SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivain sénégalais Abasse Ndione

    SENEGAL-LITTERATURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivain sénégalais Abasse Ndione

    Dakar, 26 jan (APS) – L’écrivain sénégalais Abasse Ndione est décédé des suites d’une maladie, jeudi, à Keur Ndiaye Lo, dans le département de Rufisque (ouest), à l’âge de 78 ans, a appris l’APS de sa famille.

    Il sera inhumé à Bargny, sa ville natale, ce vendredi, après la prière de 14 heures, selon Yaye Coumba Ndione, sa fille.

    Abasse Ndione est l’auteur du célèbre roman « La vie en spirale », publié par les NEAS du Sénégal en 1984 et les éditions Gallimard (France) en 1998.

    En 2000, il a publié « Ramata », un roman adapté au cinéma par le réalisateur congolais Léandre-Alain Baker.

    Dans le rôle principal de ce film, il y avait Katoucha Niane, une mannequin qui mourra par noyade dans la Seine (France) en 2008, à l’âge de 47 ans.

    Abasse Ndione est également l’auteur de « Mbëkë mi. À l’assaut des vagues de l’Atlantique », une nouvelle sur l’émigration irrégulière publiée en 2008 et adaptée au cinéma en 2012 par le réalisateur sénégalais Moussa Touré, sous le titre « La Pirogue ».

    Abasse Ndione, infirmier d’État, a été employé par l’hôpital Aristide-Le-Dantec de Dakar pendant plusieurs années.

    De nombreux lecteurs ont témoigné du talent de l’écrivain, de la profondeur de ses romans surtout.

    S’exprimant sur un réseau social, l’écrivaine Ndèye Fatou Kane a rendu hommage à « un grand homme, un immense écrivain ». Elle recommande de lire ou de relire ses livres.

    « Abasse Ndione écrit en français depuis toujours, même si ses premières pensées lui viennent toujours en wolof », a dit le journaliste français Yvan Amar en l’interviewant en 2010.

    « Adieu Abasse Ndione. Merci d’avoir apporté à notre littérature ce souffle nouveau que savent répandre ceux qui osent, indignent et finalement subjuguent. Tes œuvres […] ont rejoint définitivement l’éternité. Tu nous as certes quittés, mais tu ne mourras jamais », a réagi Moustapha Tambadou, un fonctionnaire du ministère de la Culture à la retraite.

    Abasse Ndione a dit dans une interview que le mot « mort » est celui de la langue française qu’il aimait le moins. « Oui, la mort parce qu’on n’y peut absolument rien, elle surviendra, tout le monde la redoute. C’est un mot que je n’aime pas […] parce que c’est la fin terrestre de toute chose », avait-il ajouté.

    FKS/ADL/ESF/BK

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA-REACTION / Berlinale 2024: Aliou Sow félicite Mati Diop et Mamadou Dia

    SENEGAL-MONDE-CINEMA-REACTION / Berlinale 2024: Aliou Sow félicite Mati Diop et Mamadou Dia

    Dakar, 25 jan (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow a félicité les cinéastes Mati Diop et Mamadou Dia sélectionnés dans la compétition officielle internationale de la 74ème édition du festival international du film de Berlin dénommé ‘’La Berlinale’’, réaffirmant la volonté de l’Etat de poursuivre sa politique d’appui aux  professionnels du cinéma et de l’audiovisuel.

    Mati Diop et Mamadou Dia ont été sélectionnés dans la compétition officielle internationale de la 74ème édition du festival international du film de Berlin dénommé ‘’La Berlinale’’ prévue du 15 au 24 février.

    Pour le ministre, ‘’le choix porté sur le long-métrage Dahomey de notre compatriote Mati Diop sélectionné parmi les vingt films en compétition traduit le bel élan pris par notre cinéma sur la scène internationale’’.

    Il a souligné les  »efforts » du gouvernement en matière de financement du sous-secteur cinématographique et audiovisuel depuis l’alimentation du fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (Fopica) en 2014 à hauteur d’1 milliard puis doublé en 2022.

    ‘’Au nom du président de la République, Premier protecteur des Arts et des Lettres (…), j’adresse mes chaleureuses félicitations à la réalisatrice Mati Diop qui, déjà avec sa première grande réalisation Atlantique, nous a valu de grandes satisfactions, notamment au Festival de Cannes 2019’’,  a déclaré M. Sow.

    Le film de Mati Diop, entre fiction et documentaire, retrace le voyage de trésors royaux d’Abomey, pris lors de la colonisation du Bénin et restitués par l’Etat français à leur pays d’origine en novembre 2021.

    Aliou Sow a également adressé ses félicitations,  »au nom du chef de l’Etat », au réalisateur Mamadou Dia dont le film  »Demba » est sélectionné à la Berlinale.

    Dans sa note d’intention, Mamadou Dia explique que ‘’Demba’ explore cette tension entre le deuil et la guérison, l’appartenance et la séparation, la santé mentale et les troubles psychiatriques, à travers la vie d’un homme d’âge mûr.

    ‘’L’idée est née d’une véritable question: comment une société qui n’a pas de mot pour +dépression+ peut-elle y faire face ?’’, s’est interrogé Mamadou Dia, réalisateur du film ‘’Baamun Nafi’’ (Le père de Nafi en fulani) qui a représenté le Sénégal dans la course aux Oscars en 2021.

    Sur les 20 films en compétition officielle, figurent le film ‘’Black tea’’ de Abderrahmane Sissako (Mauritanien-France), ‘’Mé el Aïn’’ de Meryam Joobeur (Canada-Tunisie), ‘’Pepe’’ de Nelson Calos et De Los Santos Arrias (République dominicaine-Namibie), entre autres.

    L’actrice mexicano-kényane Lupita Nyong’o qui a joué dans le célèbre film ‘’Black Panther 1 et 2 » présidera le jury de la compétition officielle de la Berlinale, indiquent les organisateurs sur le site Internet dédié à l’évènement.

    FKS/SBS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Katy Léna Ndiaye met à contribution le public dakarois pour approfondir la réflexion sur le franc CFA

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Katy Léna Ndiaye met à contribution le public dakarois pour approfondir la réflexion sur le franc CFA

    Dakar, 25 jan (APS) – La réalisatrice sénégalaise Katy Léna Ndiaye a présenté son dernier documentaire intitulé ‘’L’argent, la liberté. Une histoire de franc CFA’’, mercredi, à Dakar, en avant-première au Sénégal, une opportunité pour le public sénégalais de saluer cette production pour sa contribution à la réflexion sur l’héritage colonial d’une monnaie communautaire aujourd’hui controversée.

    ‘’C’est un excellent film, très didactique, qui vient à son heure et pose de vrais problèmes’’, a réagi l’ancienne journaliste à la Radiodiffusion télévision sénégalaise et ancienne ambassadrice Adrienne Diop, qui faisait partie du public de cette avant-première.

    ‘’C’est bien pour ceux qui ne connaissent pas vraiment tout le débat et les questions qui se posent sur le franc CFA, c’est assez clair. Cela explique bien les enjeux, la problématique et comment on en est arrivé là, et peut-être où on doit aller pour mieux posséder notre économie, notre pays et nos valeurs’’, explique l’ancienne commissaire chargée du développement humain et du genre (2008-2014) à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

    Adrienne Diop rappelle que cette question débattue ‘’depuis plus de vingt ans’’ au sein de la CEDEAO est liée à la proposition de la création de l’eco, la monnaie commune que les 15 pays de cette organisation communautaire veulent mettre en place.

    ‘’C’est une nécessité que tous les pays aient la même monnaie, le processus est long, il y a des difficultés, il faut des critères de convergence et des décisions politiques aussi, ce qui n’est pas facile’’, a-t-elle fait valoir.

    Adrienne Diop considère qu’une monnaie commune est devenue une nécessité pour le commerce, l’intégration et le développement des pays membres de la CEDEAO.

    Le professeur Maguèye Kassé abonde dans le même sens en félicitant la réalisatrice qui, a-t-il dit, ‘’a réussi la gageure de prolonger le débat sur le franc CFA’’.

    ‘’Vous avez réussi à faire repartir le débat sur le franc CFA, avec des moyens didactiques et pédagogiques que je salue’’, a dit M. Kassé en s’adressant à la réalisatrice sénégalaise dont le film, estime-t-il, ‘’édifie ceux qui ne savent pas d’où vient le franc CFA’’.

    Il estime que ‘’ce film nous met devant d’énormes responsabilités, concernant le devenir de l’Afrique et ses relations asymétriques avec l’ancienne puissance coloniale, la France’’.

    Le ‘’clin d’œil’’ du film à l’art plastique

    ‘’Il y a énormément de choses à faire, notamment une nouvelle prise de conscience et une éducation de nos concitoyens’’, ajoute Maguèye Kassé.

    Il dit avoir surtout aimé, même s’il est resté sur sa faim globalement, le ‘’clin d’œil’’ que fait le film à l’art plastique en faisant intervenir l’artiste Mansour Ciss Kanakassy, concernant son projet de création d’une monnaie imaginaire dénommée afro, pour contribuer à l’élan d’unification du continent africain.

    Certains cinéphiles ont regretté l’absence de voix féminines dans ce débat qui concerne l’Afrique.

    Des intervenants déplorent que la réalisatrice n’ait interrogé aucun personnage féminin dans son film de plus de deux heures, qui a représenté le Sénégal au dernier FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.

    Le documentaire de Katy Léna Ndiaye pose le débat en recueillant les avis de nombreux experts, même s’ils sont tous des hommes, dont la plupart se disent être convaincus que le maintien du franc CFA ‘’vise à asservir’’ les pays d’Afrique concernés par cette monnaie en les rendant toujours plus dépendants de l’ancien colonisateur français.

    La cinéaste interroge aussi des personnes de sa génération, dont des intellectuels comme Felwine Sarr ou Ndongo Samba Sylla.

    Elle donne également la parole à l’historien Abdoulaye Bathily, au-delà à des décideurs africains et des acteurs du maintien de cette monnaie dévaluée le 11 janvier 1994.

    À ce sujet, les témoignages des premiers chefs d’État africains tels que Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire), Léopold Sédar Senghor (Sénégal) et Gnassingbé Eyadema (Togo) donnent une perspective historique au film de Katy Léna Ndiaye, journaliste et cinéaste ancrée dans le documentaire.

    En plus d’être dans la production, elle a déjà réalisé ‘’On a le temps pour nous’’ (2018), un documentaire consacré au rappeur et activiste burkinabè Serge Bambara, alias Smockey, mais aussi ‘’En attendant les hommes’’ (2007), dans lequel la cinéaste donne la parole aux femmes mauritaniennes, qui ont la réputation de s’affirmer.

    FKS/BK/ESF