Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film ‘’Saint Omer’’ est ‘’un questionnement sur la maternité’’, selon la réalisatrice française Alice Diop

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film ‘’Saint Omer’’ est ‘’un questionnement sur la maternité’’, selon la réalisatrice française Alice Diop

    Dakar, 17 déc (APS) – La réalisatrice française d’origine sénégalaise Alice Diop a présenté à Dakar son dernier film intitulé ‘’Saint Omer’’ (2022) dans lequel elle questionne la maternité voire le lien entre une mère et son enfant.

    ‘’Le lyrisme de cette phrase prononcée par Fabienne Kabou [une Sénégalaise accusée d’infanticide pour avoir tué sa fille de quinze mois en France en 2013 et jugée en 2016] qui dit : +j’ai déposé ma fille sur la plage avec l’idée que la mer emporte son corps+ permet d’aller interroger quelque chose sur la maternité et qu’on ne peut pas faire si on est collé à la violence sordide de ce faits divers’’, a estimé la cinéaste venue montrer son film dans son pays d’origine.

    Elle est présente à Dakar pour les besoins du festival  »Dakar court » clôturé, samedi, où elle a été la présidente du jury officiel.

    Pour Alice Diop, tout le film ‘’Saint Omer’’ est construit pour se détacher du fait divers dont il s’inspire.

    Il s’agit, indique-t-elle, ‘’d’aller interroger autre chose d’une dimension psychanalytique, mythologique et symbolique qui apparait et qui permet de dire que peut être cette femme a offert sa fille à une mère plus puissante qu’elle, à quelqu’un qui pouvait l’accueillir’’.

    La réalisatrice qui a assisté au procès de Fabienne Kabou dans la ville de Saint Omer (France) durant trois semaines rappelle qu’elle n’avait pas l’intention de faire un film en y allant.

    ‘’Lorsque j’y allais, je ne savais pas que j’allais en faire un film’’, fait savoir Alice Diop qui affirme que le niveau de langue de l’accusée lui avait donné l’envie d’en faire une fiction.

    Le film, première fiction de Alice Diop reconnue pour ces documentaires, raconte l’histoire de la jeune sénégalaise Laurence Coly qui avait laissé sa fille Elise, âgée de quinze mois, sur la plage de Berck-sur-mer au nord de la France à la marrée montante.

    Le film ‘’Saint Omer’’ débute par cette image forte où une femme tenant dans ses bras sa fille marche tout au long de la plage dans la nuit noire.

    Elle est alors jugée pour infanticide à la cour d’assises de la ville de Saint Omer où une autre jeune fille Rama, universitaire et écrivaine sénégalaise, enceinte de quatre mois, vient suivre le procès.

    Elle voit des similitudes de sa vie avec celle de Laurence Coly aujourd’hui à la barre.

    Tout le film repose sur ce procès où trois visages de femmes noires (Laurence Coly, sa mère et Rama) déroulent la narration.

    Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement.

    Alice Diop s’attarde sur le verbe, car ‘’fascinée et impressionnée’’ par la qualité de langue de Fabienne Kabou qui explique son geste de façon claire et glaçante.

    ‘’Tout le film repose sur la langue de cette femme. Je pense que je n’aurais pas fait ce film si Fabienne Kabou ne parlait pas comme cela’’, dit-elle.

    Elle fait savoir que le rapport à la langue lui a permis d’aborder toutes ces questions, celle de l’enfermement, du fantasme et de regarder la psyché d’une femme noire.

    Ce film, dense, est ‘’très littéraire et il est tout sauf naturaliste, réaliste’’, lance sa réalisatrice qui a coécrit le scénario avec la romancière française Marie Ndiaye et Amrita David.

    Elle explique avoir choisi ses personnages pour la manière dont leur vie est rentrée en résonnance avec l’histoire du film sans forcément en avoir la certitude.

    ‘’Ce film m’a guérie de quelque chose que j’avais et que je percevais chez la comédienne Rama’’, confie Alice Diop qui va montrer aussi son autre film, le documentaire ‘’Nous’’, lundi.

    Pour Mati Ndiaye qui a suivi la projection, ‘’Saint Omer est un beau film techniquement et artistiquement, notamment par la dramaturgie réalisée et le jeu discrètement époustouflant des acteurs. (…) C’est une histoire de mère, de femmes africaines muettes, emmurées dans des conflits inférieurs’’, selon elle.

    FKS/OID

  • SENEGAL-UNIVERSITE-CULTURE / Célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop, à partir de jeudi

    SENEGAL-UNIVERSITE-CULTURE / Célébration du centenaire de Cheikh Anta Diop, à partir de jeudi

    Dakar, 15 déc (APS) – L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) célèbre le centenaire de son parrain, le professeur Cheikh Anta Diop (1923-2023) du 21 au 30 décembre prochain, ‘’une opportunité pour revitaliser et repenser son héritage’’, a annoncé l’institution dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    La cérémonie officielle de lancement de cette commémoration est prévue le jeudi 21 décembre à partir de 9 heures à l’auditorium Khaly Amar Fall où sera donnée une conférence publique.

    La célébration se poursuivra le même jour, à 17 heures, avec le vernissage de l’exposition ‘’sur la vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop’’ au musée Théodore Monod de l’Institution fondamentale d’Afrique noire (Ifan).

    Un panel sur le thème ‘’ Sortir des sentiers battus : examen critique de l’œuvre de Cheikh Anta Diop’’ sera animé le vendredi 22 décembre à partir de 9 heures au musée Théodore Monod de l’Ifan.

    Le centenaire sera également marqué par un colloque d’égyptologie organisé du 26 au 29 décembre en partenariat avec le musée des civilisations noires.

    ‘’Cette célébration revêt une importance cruciale, non seulement en tant qu’hommage à un homme dont l’héritage intellectuel a laissé une empreinte indélébile sur l’académie africaine, mais aussi comme une opportunité pour revitaliser et repenser l’héritage de Cheikh Anta Diop’’, relève le texte.

    Pour les autorités de l’UCAD, ‘’il ne s’agit pas uniquement de rendre hommage à une icône intellectuelle, mais bien de s’appuyer sur son héritage pour accélérer l’évolution de la pensée africaine et relever les défis contemporains’’.

    Cette célébration dont le thème est ‘’Cheikh Anta, cent ans après : les défis de la reconstruction d’une pensée audacieuse pour l’Afrique’’ est placée sous le haut parrainage du chef de l’Etat Macky Sall, précise le texte.

    Au menu du programme, il est prévu également une exposition sur les langues nationales et une table ronde autour de l’ouvrage ‘’Mitiŋqui’’, une collection des discours politiques de Cheikh Anta Diop.

    Une visite de la maison de l’historien Cheikh Anta Diop à Thieytou, dans la région de Diourbel, suivie de la présentation du projet de musée le 29 décembre, vont clôturer les activités du centenaire du parrain de l’UCAD.

    FKS/ADL/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-EDITION / Le Professeur Moustapha Samb analyse les mutations démocratiques au Sénégal dans un nouvel essai

    SENEGAL-POLITIQUE-EDITION / Le Professeur Moustapha Samb analyse les mutations démocratiques au Sénégal dans un nouvel essai

    Dakar 15 déc (APS) – L’universitaire sénégalais Moustapha Samb, président du conseil d’administration de la Société nationale-Agence de presse sénégalaise (SN-APS), a présenté son dernier essai analysant les mutations démocratiques intervenues au Sénégal, dans la période 2000-2012.

    La cérémonie s’est déroulée ce jeudi devant un parterre de personnalités, à la maison de la presse Babacar Touré, à Dakar.

    Intitulé « Médias et contestations populaires au Sénégal : la démocratie au cœur des mutations sociales’’, l’ouvrage, qui compte 147 pages, questionne les dynamiques de changement avec l’avènement de deux alternances politiques au Sénégal. L’une est survenue en 2000 avec l’arrivée au pouvoir d’Abdoulaye Wade, qui a succédé à Abdou Diouf après 40 ans de règne du Parti socialiste (PS).

    La seconde alternance a eu lieu douze ans plus tard, avec l’élection de Macky Sall comme président de la République du Sénégal, aux dépens du candidat sortant d’alors, Abdoulaye Wade.

    L’auteur souligne surtout la naissance de plusieurs « collectifs d’autodéfense’’ qui sont « des nouveaux acteurs de la contestation contre la vie chère et les dérives politiques issus des réformes et changements constitutionnels’’. Selon lui, ils sont venus à des moments spontanés de contestations populaires qu’il situe entre 2000 et 2012.

    « Parce que les structures classiques se sont tellement atomisées, affaiblies, ce qui a créé dans l’espace public l’émergence de collectifs d’autodéfense sous le règne de Abdoulaye Wade’’, a indiqué l’auteur, enseignant au Centre des études des sciences et techniques de l’information (Cesti). De son point de vue, la presse joue le rôle de moteur de la démocratie sénégalaise.

    Le professeur Samb, par ailleurs responsable de la formation doctorale au Cesti, a aussi souligné dans son livre  »la nécessité du retour de l’Etat de droit qui nous interpelle tous (…) ».

    ‘’Notre démocratie doit être parfaite avec l’organisation de débats politiques à l’approche d’une élection présidentielle comme un peu partout en Afrique, par exemple au Bénin ou à Madagascar’’, a-t-il fait valoir.

    Le professeur Samb prône un retour des sondages à la veille de toute élection avec comme exigence ‘’la mise en place de garde-fous pour éviter toutes manipulations de part et d’autre des candidats concernés’’.

    Le public, venu nombreux, a salué la production de cet essai publié par la maison d’édition ‘’Le nègre international’’

    L’éditeur Elie Charles Moreau a salué ‘’la quintessence de l’œuvre’’ de Moustapha Samb, estimant que pour pérenniser la démocratie sénégalaise, il faut que tous les citoyens aient la liberté de s’exprimer et vivent librement dans la société. ‘’La démocratie a des exigences, ce sont des devoirs et des exigences. En démocratie, toutes les personnes doivent jouir d’une liberté’’, a-t-il martelé.

    Le directeur de la maison de la presse Bara Ndiaye a pour sa part souligné ‘’la pertinence de l’œuvre’’, rendant hommage au professeur Moustapha Samb qui, dit-il, ‘’est un excellent encadreur des doctorants au Sénégal’’.

    Journaliste et membre du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les médias et la communication (Girmec), Amadou Haram Thiam, a rappelé le rôle ‘’très important’’ qu’ont joué les médias dans les alternances qui ont eu lieu dans le pays.

    Le directeur général de la SN-APS, Thierno Ahmadou Sy, a remercié l’auteur ‘’pour sa brillante œuvre’’ dont l’APS a déjà ‘’commandé beaucoup d’exemplaires’’.

    Moustapha Samb, docteur en communication, est issu de l’université de Bordeaux 3 (France), où il a terminé ses études en janvier 1995. Il est enseignant-chercheur au Cesti et actuellement directeur du laboratoire Girmec de cette école de journalisme de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

    Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels le livre ‘’Cheikhoul Khadim et les Autorités coloniales : La Résistance par la foi’’.

    PD/FKS/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE-EDITION / Parution du recueil de chroniques « Le Sénégalais entre humeurs et frasques » du journaliste-agencier Cheikh Tidiane Ndiaye

    SENEGAL-LITTERATURE-EDITION / Parution du recueil de chroniques « Le Sénégalais entre humeurs et frasques » du journaliste-agencier Cheikh Tidiane Ndiaye

    Dakar, 15 déc (APS) – Le journaliste et ancien directeur de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise, Cheikh Tidiane Ndiaye a annoncé, vendredi, la parution de son recueil de chroniques intitulé « Le Sénégalais entre humeurs et frasques », dans lequel il dit décortiquer les faits et gestes du Sénégalais, « ses colères et rires, ses chahuts, ses dérapages et ses polissonneries ».

    « Cet ouvrage nous montre que le Sénégalais est un intéressant sujet d’études, capable de satisfaire la curiosité de tout individu qui se donne la peine de l’observer », lit-on dans la quatrième de couverture du livre.

    Edité par la librairie et la maison d’édition Harmattan/Sénégal, l’ouvrage de 192 pages composé de 56 chroniques est préfacé par le journaliste Thierno Ahmadou Sy, actuel directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    « La société sénégalaise est très intéressante à observer comme à vivre », constate l’auteur, agencier de renom, mais très réputé pour sa grande maitrise des genres journalistiques dits libres (commentaire, billet, chronique).

    « De l’alimentation où le pain tout autant que le +ceebu jen+ fait le délice de son palais à la santé où la Covid-19 a suscité en lui des réflexes inattendus, en passant par la communication, l’éducation, l’habillement, la politique, la religion et le sport, le Sénégalais coche toutes les cases, de par des comportements bien singuliers », indique-t-il.

    Issu de la neuvième promotion (1978-1981) du Centre d’études des sciences et techniques de l’information, l’école de journalisme et de communication de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Cheikh Tidiane Ndiaye a fait toute sa carrière de journaliste à l’APS de 1982 à 2016, date de son départ à la retraite.

    Il y a gravi tous les échelons : reporter, chef de desk central, directeur de la rédaction et de l’édition, coordinateur général de la rédaction et rédacteur en chef.

    Cheikh Tidiane Ndiaye a été également de 2011 à 2020, formateur au CESTI, où il a enseigné le module d’agence de presse et genres rédactionnels. Il est aujourd’hui correcteur au sein d’une agence de presse internationale, lit-on dans une note biographique de l’auteur.

    FKS/SMD/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Lancement officiel de la 15ème édition du Dak’Art, lundi

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Lancement officiel de la 15ème édition du Dak’Art, lundi

    Dakar, 13 déc (APS) – La 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art) prévue du 16 mai au 16 juin 2024 sera lancée officiellement, lundi, à partir de 16h à l’ancien Palais de justice sis au cap manuel, a annoncé, mercredi, le ministère de la Culture et du Patrimoine historique.

    La cérémonie se déroulera en présence du comité d’organisation de la biennale et de la directrice artistique de l’évènement, Salimata Diop, indique un communiqué de presse du ministère transmis à l’APS.

    Il souligne que la sélection des artistes retenus pour l’exposition internationale ou ‘’IN’’ sera dévoilée à cette occasion, ainsi que l’équipe curatoriale et le programme culturel de l’édition 2024.

    Le thème général de la quinzième biennale de l’art africain de Dakar proposé par la directrice artistique est ‘’The Wake’’ (l’Eveil le sillage) qui, selon le texte, ‘’évoque une transformation imminente, personnelle, sociale, écologique et économique, dans un monde confronté à des crises liées aux changements climatiques, à des mutations sociétales et à des préoccupations environnementales, impliquant la nécessité d’un changement et l’éveil d’une génération à un écho puissant’’.

    Il vise surtout, ajoute le document, à  »jeter un pont entre le passé et l’avenir, en explorant les relations entre l’art, la société, les changements environnementaux et l’histoire, en particulier dans le contexte de Dakar, positionnant finalement les artistes comme en sentinelles d’un nouveau récit mondial’’.

    Les Etats-Unis sont le pays invité d’honneur de cette 15ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar.

    CN/FKS/OID

  • AFRIQUE-FRANCE-MUSIQUE / La rappeuse congolaise Jessy B lauréate du Prix découvertes RFI

    AFRIQUE-FRANCE-MUSIQUE / La rappeuse congolaise Jessy B lauréate du Prix découvertes RFI

    Dakar, 13 déc (APS) – La rappeuse congolaise Jessy B a été désigné lauréate 2023 du Prix découvertes RFI, a-t-on appris mercredi du jury de ce concours qui met en avant, depuis 1981, les talents musicaux du continent africain.

    Le nom de la lauréate de l’édition 2023 du Prix découvertes RFI a été dévoilée le même jour, au cours d’une édition spéciale de l’édition matinale de Radio France internationale.

    Pour le président du jury, le rappeur français d’origine guinéenne Black M, de son vrai nom Alpha Diallo, la lauréate congolaise, choisie parmi dix finalistes, a fait la différence par « le flow de ses textes, son discours, son charisme et son talent ».

    Jessy B va recevoir un prix doté de 10.000 euros (environ 6.565.683 francs CFA), d’une tournée en Afrique – dans les instituts français – et d’une scène parisienne.

    La lauréate sera l’invitée de Claudy Siar dans un numéro spécial de « Couleurs Tropicales », une émission diffusée sur RFI.

    Jessy B, Jessica Diatsona Biggerman de son vrai nom, est une rappeuse et chanteuse originaire de République du Congo (Brazzaville).

    Elle est la fille de l’ancien rappeur congolais « King Biggerman », auprès duquel elle découvre dès son enfance le milieu musical et la scène.

    En 2019, alors âgée de 17 ans, elle signe son premier contrat avec le label « Color Optic Studios ». Son premier titre intitulé « Joli bébé » sort la même année, au cours de laquelle elle est vice-lauréate des « scènes tremplins mboté hip-hop ».

    Elle est élue révélation féminine aux « Brazza Best Awards » en 2020.

    Les chanteurs sénégalais Amadeus, de son vrai nom Saliou Samb, faisait partie des dix finalistes du Prix découvertes RFI édition 2023, en même temps que sa compatriote Josiane Coly alias « Jozie ».

    FKS/BK/MTN

     

  • SENEGAL-MUSIQUE / Daniel Gomes réélu à la tête de l’AMS

    SENEGAL-MUSIQUE / Daniel Gomes réélu à la tête de l’AMS

    Dakar, 12 déc (APS) – Le musicien et chanteur sénégalais, Daniel Gomes, a été réélu président de l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) pour un nouveau mandat de quatre ans, à l’issue d’une assemblée générale ordinaire organisée, lundi, à la maison de la culture Douta Seck, a constaté l’APS.

    Elu pour la première fois en 2016, le président de l’AMS rempile pour un deuxième mandat qui va courir jusqu’en 2027 avec un nouveau bureau de six membres et un comité directeur de 21 membres.

    L’assemblée générale a réuni 33 des 323 membres à jour de leur cotisation et les 3500 adhérents de l’association depuis sa création il y a 23 ans.

    ‘’Dans les assemblées, les gens ont tendance à procéder par délégation et les régions sont plus présentes en terme de représentation. Après, on ne peut pas savoir pourquoi les gens ne viennent pas puisqu’ils sont à jour de cotisation. Nous avons décalé l’AG à 15 heures en espérant avoir du monde’’, explique le président de l’AMS.

    Il indique qu’‘’il existe un réel problème des organisations qui ont un nombre pléthorique de membres, 3500 membres pour l’AMS, parmi lesquels 323 sont à jour de cotisations’’.

    Daniel Gomes estime que les textes ont été respectés avec la présence des deux tiers des membres.

    ‘’Sur la grande masse d’adhérents, cela fait beaucoup d’absents, mais beaucoup ne sont pas à jour de leur cotisation. C’est pourquoi on demande aux membres d’être à jour de leurs cotisations pour décider de l’avenir de leur association, parce qu’une association vit des cotisations de ses membres’’, dit-il.

    Les musiciens et artistes chanteurs les plus connus de la scène sénégalaise ont brillé par leur absence. Seuls quelques noms familiers tels que le reggae man Iba Gaye Massar, les rappeurs Fatim Sy, Selbé Ngom alias sister ‘’LB’’ ou encore les promoteurs de musiques Paris Niane, et le manager Thierno Bah étaient de la partie. Neuf antennes régionales ont été représentées, dont Saint-Louis, Tambacounda, Louga, Diourbel, Thiès et Mbour.

    Pour Daniel Gomes, ce cas de figure n’est pas propre à l’Association des métiers de la musique. A la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV) aussi, les artistes musiciens adhérents majoritaires sont très peu représentés lors des rencontres, fait-il valoir.

    Aujourd’hui, le président de l’AMS se fixe comme défi la mobilisation des jeunes musiciens, moins réceptifs à tout ce qui concerne les réunions afin de leur faire prendre conscience des enjeux d’un engagement dans la vie des associations.

    Il indique aussi que la question genre sera prise en compte avec des programmes spécifiques.

    D’ailleurs, ces deux points ont fait l’objet d’une résolution adoptée lors de l’assemblée générale, avec une révision des statuts incluant une charte sur ‘’le genre pour affirmer [l’] engagement pour l’égalité des sexes dans l’industrie musicale’’ et une autre charte ‘’anti-corruption pour une gestion transparente et intègre’’.

    L’assemblée générale a aussi autorisé l’Association des métiers de la musique du Sénégal à créer une branche syndicale courant 2024, ‘’pour mieux représenter et protéger les travailleurs des métiers de la musique’’.

    Bureau exécutif de l’AMS

    • Daniel Gomes, président
    • Iba Gaye Massar, vice-président
    • Rama Diallo Mbaye, secrétaire générale
    • Claire Mbeng, secrétaire générale adjointe
    • Fatim Sy, trésorière
    • Thierno Bah, trésorier adjoint

    FKS/ASG

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA / Les pionnières du septième art honorées par « Dakar court »

    SENEGAL-MONDE-CINEMA / Les pionnières du septième art honorées par « Dakar court »

    Dakar, 12 déc (APS) – Le festival international du court métrage de Dakar, dont la sixième édition a été officiellement lancée lundi, rend hommage aux pionnières du cinéma en mettant en exergue leurs parcours, pour que les « jeunes femmes » ne soient pas amenées à croire que le cinéma est exclusivement masculin.

    « Hommage aux pionnières », le thème choisi pour cette édition du festival de court métrage de Dakar, également appelé « Dakar court » (11-16 décembre), « est assurément un signe de grande reconnaissance pour des femmes éminentes, qui comme tous, ont été les premières à oser se jeter à l’eau, ouvert la voie et donné courage des fois aux nombreux talents qui ont suivi », a déclaré le président du conseil d’administration du musée des Civilisations noires, Abdoulaye Racine Senghor.

    Il procédait à l’ouverture officielle de la sixième édition du festival international du court métrage de Dakar, organisée en partenariat avec l’Institut français de Dakar.

    « Nous avons ici, malgré les difficultés, la présence des femmes, et c’est important de le dire […] », a dit Abdoulaye Racine Senghor, en parlant de personnalités devant être célébrées lors de ce festival, à savoir la réalisatrice sénégalaise Safi Faye, la comédienne sénégalaise Isseu Niang et la cinéaste française Euzhan Palcy, des cinéastes qui, « par leur nom seulement, indiquent qui elles sont ».

    Senghor, écrivain et critique littéraire, a assuré de l’engagement de l’Etat à soutenir et accompagner la promotion du cinéma sénégalais en appuyant des manifestations telles que le festival international du court métrage de Dakar.

    Pour le cinéaste Moly Kane, président de l’association Cinémarekk, initiatrice de « Dakar court », l’hommage du festival aux pionnières du cinéma sénégalais et d’ailleurs est « une obligation, voire une nécessité, parce que ces femmes ont énormément apporté à notre cinéma ».

    Il considère que mettre en exergue les pionnières « permettra aux jeunes femmes cinéastes et techniciennes d’avoir des modèles et des références dans le milieu. Si on ne montre pas le parcours de Safi Faye, de Isseu Niang et de Euzhan Palcy ou même de Annette Mbaye D’Erneville, ajoute-t-il, ces jeunes femmes croiront que le cinéma est masculin ».

    S’exprimant en présence du directeur de la cinématographie, Germain Coly, il a dit que « Dakar court » représente « six ans de parcours porté par des jeunes du Sénégal et de la Gambie, avec « plus de 300 membres et une dizaine de ciné-clubs à travers le pays ».

    Laurent Montillet, directeur de l’Institut français de Dakar, co-organisateur de l’évènement, s’est dit « fier de porter à nouveau ce festival » dont la sixième édition sera rythmée par de nombreuses activités, avec la projection des onze films en compétition officielle et cinq autres représentant les écoles de cinéma.

    Le programme de la manifestation prévoit divers panels sur le patrimoine cinématographique, les centres de formation en cinéma, entre autres sujets.

    Un trophée d’honneur a été remis à la fille de Safi Faye et à l’homonyme de Isseu Niang, en attendant l’arrivée à Dakar de la réalisatrice Euzhan Palcy, dont le film « L’ami fondamental » (2006) a été projeté en ouverture en présence d’un public venu nombreux.

    Ce film raconte l’histoire de l’amitié entre l’écrivain et homme politique martiniquais Aimé Césaire et le premier président sénégalais Léopold Sédar Senghor.

    « Le Mandat » de Sembène Ousmane, film dans lequel Isseu Niang (1938-2000) a joué, et « Selbé et tant d’autres » de Safi Faye (1943-2023), relatant les difficultés des femmes du monde rural, ont ensuite été projetés le même jour.

    Les jurys du festival sont tous présidés par des femmes, dont la réalisatrice française d’origine sénégalaise Alice Diop (compétition officielle). La journaliste Fatimata Wane préside le jury critique et la cinéaste Ramata Toulaye Sy le jury du prix Grec-France TV.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-INSTANCES / Assemblée générale ordinaire de l’Association des métiers de la musique, lundi

    SENEGAL-CULTURE-INSTANCES / Assemblée générale ordinaire de l’Association des métiers de la musique, lundi

    Dakar, 10 déc (APS) – L’Association des métiers de la musique annonce qu’elle va tenir, lundi, une assemblée générale ordinaire consacrée au renouvellement de ses instances, a appris l’APS, dimanche, auprès du président de l’AMS.

    Prévue à partir de 15 heures à la maison de la culture Douta Seck, la rencontre devrait permettre aux membres de renouveler leurs instances, notamment l’élection du comité directeur qui se chargera de choisir le président, a précisé Daniel Gomes.

    Il sera également pour l’Association des métiers de la musique l’occasion de présenter les rapports financiers et d’activités, pour ensuite dégager des perspectives pour les prochains quatre ans, a-t-il ajouté.

    Selon Daniel Gomes, le bureau actuel de l’AMS a été élu en 2016 pour un mandat de quatre ans.

    « L’assemblée générale de l’AMS devrait se tenir en 2020. Mais avec la pandémie du covid-19, c’était impossible. Et en 2021 cela n’a pas pu se tenir, faute de moyen », a-t-il expliqué.

    FKS/SMD

  • SENEGAL-USA-CULTURE / Les Etats-Unis d’Amérique, pays invité d’honneur du Dak’Art 2024 

    SENEGAL-USA-CULTURE / Les Etats-Unis d’Amérique, pays invité d’honneur du Dak’Art 2024 

    Dakar, 6 déc (APS) – L’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal, Michael Raynor, a salué le choix porté sur son pays d’être l’invité d’honneur de la prochaine Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), prévue du 16 mai au 16 juin 2024.

    ‘’Nous sommes très honorés de cette invitation que nous avons acceptée avec plaisir. Nous nous réjouissons de partager dans les jours à venir, nos programmes de participation à la Biennale’’, a notamment déclaré le diplomate dans un communiqué rendant compte d’une exposition d’art organisée dans sa résidence.

    L’exposition met en vedette des artistes américains et sénégalais.

    L’ambassadeur américain a dévoilé treize œuvres d’artistes américains et sénégalais lors du vernissage de cette exposition organisée, mardi, pour célébrer le partenariat artistique et culturel durable entre les États-Unis et le Sénégal, rapporte le document parvenu à l’APS.

    ‘’C’est une collection de la résidence de l’ambassadeur qui présente une sélection des œuvres d’art de sept artistes américains de renoms. Il s’agit de Nanette Carter, Wesley Clark, Moses Hamborg, Miki Rodriguez, Felandus Thames, Kehinde Wiley et Modou Dieng Yacine’’, signale le texte.

    Il souligne que Ousmane Niang, Soly Cissé, Kiné Aw, Seyni Awa Camara, Serigne Ibrahima Dièye et Moussa Traoré sont six célèbres artistes sénégalais dont les œuvres d’art figurent dans cette exposition.

    Dans des propos rapportés par le communiqué, Michael Raynor a estimé que les œuvres d’art ne sont pas seulement visuellement impressionnantes. ‘’Elles véhiculent également des messages profonds touchant aux droits de l’homme, à la préservation culturelle et à la justice sociale’’, a-t-il fait observer en rappelant que l’exposition faisait partie du programme ‘’Art in Embassies’’ (AIE) du Département d’Etat américain.

    L’AIE créé en 1963, précise-t-il, ‘’promeut les échanges culturels à travers des expositions temporaires et permanentes, des programmes d’artistes et des publications’’.

    Il ajoute que l’engagement de l’AIE à présenter l’art contemporain des Etats-Unis et des pays hôtes offre au public international un aperçu de la riche tapisserie de l’expression artistique et de la diversité culturelle aux Etats-Unis et au-delà.

    L’ambassadeur Michael Raynor fait savoir que les œuvres vont rester exposées dans la résidence pendant la durée de son séjour à Dakar, au cours duquel des milliers de visiteurs du Sénégal, des Etats-Unis et d’ailleurs continueront d’avoir ‘’le privilège’’ de découvrir ensemble.

    La cérémonie a réuni des représentants du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, notamment le secrétaire général du département Habib Léon Ndiaye, de la communauté artistique et du corps diplomatique du Sénégal.

     

    FKS/ADL/AKS