Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-CULTURE / Musée des civilisations noires: une journée portes ouvertes pour développer la culture muséale

    SENEGAL-CULTURE / Musée des civilisations noires: une journée portes ouvertes pour développer la culture muséale

    Dakar, 7 déc (APS) – Le Musée des civilisations noires a marqué, mercredi, ses cinq ans d’existence par une journée portes ouvertes visant à amener ‘’les Sénégalais à s’intéresser à la culture muséale’’, a indiqué le secrétaire général de l’institution, Christian Diatta.

    ‘’Cette journée portes ouvertes s’inscrit dans le cadre d’une stratégie tendant à amener les Sénégalais à s’intéresser à la culture muséale, parce qu’on s’est rendu compte que nos compatriotes n’ont pas l’habitude de fréquenter les musées’’, a-t-il dit.

    Pour M. Diatta, beaucoup de Sénégalais pensent que la visite des Musées est réservée aux élites.

    ‘’Certes, l’entrée est payante pour les visiteurs, mais on fait tout pour réduire les tarifs dans le but d’encourager les Sénégalais, surtout les jeunes, à s’intéresser à ce qui est exposé au musée’’, a t-il  expliqué.

    Des touristes venus visiter les objets d’art ont salué la richesse du Musée.

    Pour, Sami Alami, un étudiant franco-marocain, ‘’c’est toujours important de visiter les Musées et d’apprendre la culture locale et en général la culture africaine’’, fait-il valoir déplorant ainsi un manque d’affluence en cette journée portes ouvertes.

    Il pointe du doigt une  »absence » de communication autour de l’évènement.

    ‘’Depuis que je suis là, je n’ai croisé que trois à quatre personnes alors que le Musée est aujourd’hui gratuit. Tous ces objets d’arts méritent d’être vus. Et je vois plus de touristes’’, constate-t-il.

    Seyni Dieng, un des rares visiteurs sénégalais, accompagné de ses camarades, affirme ne pas être au courant d’un évènement marquant le cinquième anniversaire du Musée inauguré le 6 décembre 2018 par le président Macky Sall en présence de nombreux invités.

    ‘’J’ai l’habitude de venir ici. Mais aujourd’hui nous n’étions pas au courant de la journée portes ouvertes. Nous étions même sur le point de payer, mais c’est à partir de ce moment qu’on nous a informé que c’est gratuit aujourd’hui’’, a déclaré l’étudiant fréquentant la Maison des cultures urbaines de Ouakam.

    Il a déploré le manque de communication. ‘’Je suis le Musée sur les plateformes digitales, mais je n’ai lu aucune information relative à cette journée portes ouvertes aujourd’hui’’, a dit M. Dieng.

    Il estime que beaucoup de gens veulent visiter les lieux, mais faute de moyens, ils ne peuvent pas venir.

    ‘’Si les responsables du Musée avaient communiqué sur cet évènement, les gens allaient venir massivement’’, lance Seyni Dieng.

    Pour le peintre et sculpteur français, Karl Kareoba, l’idée, selon laquelle, les gens ne s’intéressent pas à l’art n’est pas fondée.

    Il pointe plutôt du doit le manque de sensibilisation de la part des autorités sur l’importance de l’art et de la culture.

    ‘’Il faut déplacer les objets d’art dans les villes et les quartiers pour faire aimer aux jeunes générations leur culture qui est très riche’’, suggère-t-il.

    Les festivités du cinquième anniversaire ont été reportées au 12 décembre prochain, ont annoncé les autorités du Musée.

    La journée portes ouvertes n’est qu’une étape de cette commémoration, indiquent-elles.

    CN/MYK/FKS/OID

     

     

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Coumba Gawlo annonce un festival international au Mali en février

    SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Coumba Gawlo annonce un festival international au Mali en février

    Dakar, 6 déc (APS) – La chanteuse sénégalaise Coumba Gawlo Seck va organiser au Mali un festival international dénommé « Le Chant des Linguère », du 14 au 17 février 2024, a-t-elle annoncé au sortir d’une audience que lui a accordée le Premier ministre malien, Choguel Maiga.

    « Cette activité fait partie des questions abordées lors de cette audience » accordée lundi par le chef du gouvernement malien à la diva sénégalaise, indique un communiqué de son staff transmis à l’Agence de presse sénégalaise.

    Coumba Gawlo Seck « se réjouit […] de la qualité des échanges avec le Premier ministre Choguel Maiga, qui ont porté, notamment, sur la prochaine édition du Festival international +Le Chant des Linguère+ au Mali, prévue du mercredi 14 au samedi 17 février prochain à Bamako », rapporte la même source.

    Au cours de cet entretien avec M. Maiga, elle a salué « la disponibilité des autorités maliennes » et « a tenu à remercier en premier lieu le président de la Transition [malienne], le colonel Assimi Goita », indique la même source.

    L’interprète de la chanson « Sant Rek », sortie en juillet dernier, s’est félicitée de l’accueil qui lui a été réservée au Mali, ce qui, selon lui, « s’inscrit en droite ligne d’une tradition fondée sur l’amitié et la fraternité entre le Sénégal et le Mali ».

    Le communiqué ajoute que le thème principal de ce festival va porter sur « Paix, sécurité et cohésion sociale », avec des sous-thèmes comme « Le dividende démographique et l’autonomisation de la femme », « L’entrepreneuriat et le leadership féminins », « L’employabilité des jeunes », ou encore « La migration irrégulière ».

    D’autres problématiques liées à la santé, à l’éducation et à la jeunesse seront abordées lors de cette manifestation, selon le communiqué.

    Le programme de ce festival international prévoit par ailleurs un forum, un dîner de gala et « un méga concert » que la diva sénégalaise va animer avec « les femmes artistes du Mali ».

    FKS/BK/ASG

  • MONDE-SOCIETE-MEDIAS / Mactar Sylla, PDG de Label Média :  « Il est grand temps que l’Afrique aille sur le terrain de ses propres narratifs »

    MONDE-SOCIETE-MEDIAS / Mactar Sylla, PDG de Label Média : « Il est grand temps que l’Afrique aille sur le terrain de ses propres narratifs »

    Dakar, 6 déc (APS) – L’Afrique, sans plus attendre, doit aller sur le terrain de ses propres narratifs pour accéder à une souveraineté médiatique et parler au reste du monde, le continent ayant beaucoup à proposer au « banquet de l’universel », estime le journaliste et consultant international sénégalais Mactar Silla.

    « Il est grand temps que l’Afrique aille sur le terrain de ses propres narratifs, car nous avons les compétences, les histoires, nous avons toutes les activités nécessaires » pour que « l’Afrique puisse non seulement s’occuper de l’Afrique, mais parler du reste du monde, car nous avons beaucoup d’apports à mettre sur ce banquet de l’universel », a-t-il déclaré.

    Mactar Silla, par ailleurs universitaire et entrepreneur, était lundi l’invité de Radio Alger, station généraliste de la Radio algérienne (publique). Il représente les radios et télévisions privées du continent au sein du comité exécutif de l’Union africaine de radiodiffusion.

    « Aujourd’hui, les modes de domination ne passent plus par les guerres, les armes avec fracas », mais « par les dominations à travers les médias, c’est ainsi qu’on formate les esprits, qu’on essaie d’imposer ses cultures, ses démarches », a souligné le fondateur de Label TV et Label Radio, média panafricain ayant son siège au Gabon.

    Selon Matar Silla, le continent africain doit s’investir, « de manière résolue, pour avoir sa propre stratégie concertée à la fois nationale et panafricaine, afin que les Africains puissent peser de tout leur poids » dans le domaine des médias et avoir ses propres objectifs en la matière.

    Il annonce pour bientôt la création d’une chaine de télévision panafricaine dont l’objectif sera de travailler à « une souveraineté médiatique de l’Afrique ».

    « Au mois d’août dernier à Kinshasa (RDC), avec d’autres collègues, notamment de ‘Top Congo’, première radio en République démocratique du Congo, Ismaël Soumano, directeur général de ‘La Gazette du Golfe’, on a décidé de créer une chaine panafricaine qui soit disponible non seulement sur le continent, mais aussi en Europe, en Occident et partout », a-t-il indiqué.

    « Cette initiative vise à imposer la réciprocité face à l’arrivée des chaînes occidentales sur le continent africain. Parce que nous croyons en cette réciprocité, nous pensons qu’il est hors de question que toutes les chaines viennent nous assiéger de partout, et que l’inverse ne soit pas possible, qu’il n’y ait pas de contenu africain, que nous ne soyons pas sur la fréquence disponible en Europe », explique l’ancien directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS).

    Selon lui, « il faut inverser la tendance et appliquer la réciprocité », insiste Matar Silla. Il dit miser sur le partenariat public-privée qui devrait à ses yeux permettre de « surfer et d’engranger tout le capital qui peut y avoir sur le continent africain du point de vue des compétences visibles dans des rédactions africaines […] qui sont bien formées et qui sont dans des contextes beaucoup plus contraignants que les confrères européens et qui y tirent leur épingle du jeu ».

    « Si nous arrivons à fédérer tout cela, en ne créant pas seulement des chaines généralistes mais thématiques aussi », de manière à ce que l’Afrique puisse aller « à l’assaut du monde grâce à des messages à dire, des narratifs, à ses contenus, ses histoires, ses valeurs dans un monde où beaucoup de choses sont en train de se désagréger, je pense qu’on a beaucoup de choses à apporter en termes de contenus, de savoir-faire, de savoir-vivre », indique-t-il.

    Il a souligné l’importance de la formation pour la mise à disposition de compétences, soulignant la nécessité de « faire le tri des gens qui ont fait irruption dans le métier sans être des journalistes », afin d’éviter « toute censure inutile ».

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-LITTERATURE / La maison d’édition sénégalaise ‘’Abis Editions’’ lauréate du Prix Afrilivres 2023

    SENEGAL-AFRIQUE-LITTERATURE / La maison d’édition sénégalaise ‘’Abis Editions’’ lauréate du Prix Afrilivres 2023

    Dakar, 6 déc (APS) – La maison d’édition sénégalaise ‘’Abis Editions’’ a remporté le prix ‘’Afrilivres 2023’’ pour son ouvrage ‘’L’odyssée périlleuse’’ dont Médoune Dabo est l’auteur, a appris l’APS de ses organisateurs.

    ‘’Le jury, après délibération, a décerné, le +Prix Afrilivres+ destiné aux éditeurs francophones à +Abis Editions+ du Sénégal pour son ouvrage +L’Odyssée périlleuse+ (roman) écrit par Médoune Dabo’’, a notamment indiqué un communiqué.

    La maison d’édition ‘’Abis Editions’’ appartient à l’écrivain-éditeur Abdoulaye Fodé Dione.

    Le jury, qui s’est réuni entre dimanche et mardi à Bamako, la capitale du Mali, a examiné les 40 ouvrages en compétition et fait ce choix  »en raison de la très haute qualité de conception de la couverture, de la mise en page du contenu et du respect des normes de la profession », fait valoir le Bureau d’Afrilivres.

    Le jury a dans le même temps salué la qualité des ouvrages en compétition, estimant que cela traduisait le professionnalisme des éditeurs africains.

    Le jury du ‘’Prix Afrilivres 2023’’ était composé de l’écrivain et président Mamadou Camara (Sénégal), le bibliothécaire Fatogoma Diakité (Mali), et la libraire Binta Tini Djibo (Burkina Faso).

    Afrilivres est une association d’éditeurs d’Afrique francophone subsaharienne, de Madagascar et de l’Ile Maurice basée à Cotonou au Bénin.

    Le bureau Afrilibres a par ailleurs remercié l’Organisation internationale de la Francophonie, principal partenaire de l’association pour son soutien financier, la Bibliothèque nationale du Mali, la librairie la Farandole des livres de Niamey (Niger) pour leur soutien.

    FKS/AKS

  • SENEGAL-FRANCE-MEDIAS / RFI délocalise son émission ‘’Appel sur l’actualité’’ à Dakar, à partir de mercredi

    SENEGAL-FRANCE-MEDIAS / RFI délocalise son émission ‘’Appel sur l’actualité’’ à Dakar, à partir de mercredi

    Dakar, 5 déc (APS) – Radio France internationale (RFI) annonnce délocaliser, du 06 au 08 décembre à Dakar, son émission ‘’Appels sur l’actualité’’, avec au programme trois thématiques : le bilan des douze années de présidence de Macky Sall, la politique dans les universités sénégalaises et l’émigration irrégulière.

    Ce magazine ‘’spécial Sénégal’’, animé par le journaliste français Juan Gomez, fera intervenir plusieurs personnalités de la vie publique sénégalaise et les auditeurs, indique RFI dans un communiqué de presse reçu lundi à l’APS.

    Deux émissions seront réalisées en direct depuis les studios de la rédaction de RFI en mandenkan et fulfulde installés à Dakar. La troisième sera enregistrée en extérieur dans un quartier de Dakar, indique la même source, sans davantage de précision.

    Pour le mercredi 6 décembre, RFI tentera de répondre à la question : ‘’Que retenir des années Macky Sall ?’’, avec comme invités Seydou Gueye, ministre-conseiller à la présidence de la République, porte-parole de l’Alliance pour la République (APR) et Aida Mbodji, députée, candidate à la présidentielle.

    Le lendemain jeudi 7 décembre, RFI tentera de trouver une réponse à une question d’une brûlante actualité :  ‘’Afrique : Les universités sont-elles politisées ?’’. Le directeur adjoint du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), Khalifa Diagne, le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du supérieur (SAES), David Célestin Faye, et l’étudiant, président de l’amicale de la faculté des Sciences juridiques et politiques, Modou Diagne, tenteront de répondre à cette interrogation.

    La dernière émission sera axée sur le thème ‘’Sénégal : Comment enrayer l’émigration irrégulière ?’’ avec comme invités le ministre de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi du Sénégal, Papa Malick Ndour, le président fondateur de l’ONG ‘’Horizons sans frontières’’, Boubacar Sèye, et la journaliste à ‘’InfoMigrants’’ Charlotte Oberti.

    CN/FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / William Clarence Mendy, lauréat 2023 de la Coupe d’Afrique de ‘’slam et poésie’’, mérite la reconnaissance de la nation, selon Aliou Sow

    SENEGAL-CULTURE / William Clarence Mendy, lauréat 2023 de la Coupe d’Afrique de ‘’slam et poésie’’, mérite la reconnaissance de la nation, selon Aliou Sow

    Dakar, 4 déc (APS) – William Clarence Mendy, le nouveau champion d’Afrique de ‘’slam poésie’’, mérite la reconnaissance de la nation sénégalaise, a déclaré, lundi, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    Mendy a remporté la Coupe d’Afrique de ‘’slam poésie’’, dimanche, à Bamako, où la compétition se tenait depuis le 27 novembre.

    ‘’William Clarence Mendy, de son nom d’artiste William Slam-Korban, mérite sans doute la reconnaissance de la nation pour avoir porté haut le flambeau de la culture sénégalaise et de l’excellence de sa jeunesse’’, a écrit M. Sow dans un communiqué reçu à l’APS.

    Le Sénégal est honoré de ce trophée par ‘’son valeureux fils’’ William Clarence Mendy, cinq ans après qu’un autre slameur sénégalais, Al Fàruq, décédé en 2020, a remporté le même titre à N’Djamena, a-t-il noté, décrivant le nouveau champion d’Afrique de ‘’slam poésie’’ comme un ‘’passionné de mots, d’écriture et d’arts vivants’’.

    Mendy est titulaire d’un baccalauréat en 2017, a rappelé le ministre, ajoutant qu’il est ‘’un pur produit’’ du club de littérature d’art et de philosophie du lycée Seydina-Limamou-Laye de Guédiawaye (ouest).

    ‘’Des milliers de jeunes passionnés de création poétique et artistique’’

    William Clarence Mendy a été champion de Dakar de slam en 2020 et champion du Sénégal en 2023, selon M. Sow, qui salue son ‘’parcours construit par la patience et la persévérance’’.

    ‘’Un parcours qui a le mérite d’instruire une jeunesse adossée à son potentiel et déterminée à le faire éclore chez elle’’, a-t-il souligné en parlant toujours du slameur.

    ‘’Cet élan rencontre la ferme volonté du président Macky Sall de soutenir les acteurs des cultures urbaines par l’institutionnalisation d’un fonds (le Fonds de développement des cultures urbaines et des industries créatives) pour promouvoir des entreprises solides et porteuses d’avenir’’, a poursuivi le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Il félicite la Ligue sénégalaise de slam, qui ‘’s’investit sans relâche pour le bonheur des milliers de jeunes passionnés de création poétique et artistique’’.

    Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique va ‘’poursuivre son investissement pour la bonne promotion d’une diplomatie culturelle, à laquelle nos artistes slameurs apportent une valeur inestimable’’, a assuré Aliou Sow.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-MODE / Collé Sow Ardo célébrée par une trentaine de créateurs africains

    SENEGAL-AFRIQUE-MODE / Collé Sow Ardo célébrée par une trentaine de créateurs africains

    Dakar, 3 déc (APS) – Une trentaine de stylistes et de grands noms de la mode africaine ont participé, samedi, à Dakar, au défilé international célébrant les 40 ans de la marque Collé Sow Ardo, à la grande satisfaction notamment du styliste nigérien Alphadi, pour qui c’est ‘’un mélange panafricain’’ venu rendre hommage à la « Reine du pagne tissé ».

    Surnommé ‘’Le prince du désert’’, Alphadi a aussi rendu hommage à l’Afrique, du nord au sud, de l’est à l’ouest, en présentant dans sa collection de jellabas sur lesquels on retrouve du « koko dunda », le pagne traditionnel de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), du batik ou encore du bogolan malien, un hommage à l’Afrique, au roi du Maroc, à son pays, le Niger, et à son peuple qui a connu, dit-il, un coup d’Etat.

    ‘’Je rends hommage à l’esprit créatif de Collé. Je suis d’origine berbère, arabe, sonrai et même wolof, un mélange extraordinaire qui mêle l’Afrique et l’Amour’’, a lancé le fondateur du Festival international de la mode africaine.

    ‘’Je suis très content d’être là aujourd’hui, c’est une manière de montrer que ce que vous faites ici au Sénégal a de la valeur, la paix. Je suis ambassadeur de la paix pour l’Unesco. Quand on est ensemble, on ne se fait pas de mal’’, a poursuivi Alphadi.

    Le doyen Pathé’O de la Côte d’Ivoire propose des vestes ou des chemises africaines pour hommes en batik patchwork ou des « koko dunda » très légers pour les femmes.

    Le textile de la Guinée, composé de ‘’lépi » ou  »forêt sacré’’, a servi de base de travail à Talibé Ba, pour exhiber son savoir-faire.

    Gilles Touré de la Côte d’Ivoire, fidèle à sa collection « Fleur », déjà présentée à « Sira vision », rend hommage à Collé Sow Ardo. ‘’J’ai l’habitude de venir à Dakar pour Collé. Cette fois-ci, c’est exceptionnel parce que ce sont ses 40 ans de mode. Elle a réuni tout le monde autour d’elle et on est venus avec beaucoup de plaisir’’, indique Gilles Touré.

    Binta Ba du Gabon, Dou Traoré du Mali et Pépitta D du Bénin, entre autres, ont ébloui le public, venu nombreux pour découvrir les créations de ces stylistes confirmés.

    Les créateurs sénégalais, plus d’une dizaine avec des noms familiers comme Louise Turpin qui a mis en avant les cars rapides sur ses robes confectionnées à la main, Thiané Diagne ‘’Jour J’’, Mame Faguèye Ba « la costumière », ou encore Lamine Diassé, spécialiste des tailleurs hommes, Al Guèye, ou encore l’animatrice et styliste Eva Traoré ont tenu à faire partie de ‘’cette fête placée sous le signe de la transmission des connaissances dans le domaine de la mode ’’.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-MODE / Défilé 40 ans de Collé Sow Ardo : le pagne tissé tout en couleurs pour représenter l’Afrique

    SENEGAL-AFRIQUE-MODE / Défilé 40 ans de Collé Sow Ardo : le pagne tissé tout en couleurs pour représenter l’Afrique

    Dakar, 3 déc (APS) – La styliste sénégalaise Collé Sow Ardo, fidèle au pagne tissé, a représenté l’Afrique et particulièrement le Sénégal, samedi, à travers sa nouvelle collection de 40 tenues associant différents pagnes tissés, un patchwork de couleurs, de styles et de coupes, présenté dans un nouvel hôtel dakarois, a constaté l’APS.

    ‘’Chacun de nous a essayé de créer le maximum pour que les 40 ans nous donnent un nouvel élan. J’ai voulu représenter l’Afrique et surtout, le Sénégal avec les boubous qui nous appartiennent’’, a expliqué celle qui est surnommée ‘’la Reine du pagne tissé’’.

    Cette collection anniversaire, souligne Collé Sow Ardo, a été particulièrement marquée par des ‘’modèles en boubou pagne tissé homme’’, pour montrer qu’on peut créer avec, et surtout, dire qu’’’on peut en faire et les porter à l’aise’’.

    Il y a eu aussi dans la gamme de vêtements des tailleurs, des robes longues et des vestes, des tuniques, des ponchos, un mélange de pagnes tissés de plusieurs couleurs dont le marron glacé, le mauve, le bleu, le vert, entre autres.

    ‘’C’est pour montrer que l’Afrique est là, on est là’’, lance-t-elle dans un large sourire.

    La créatrice sénégalaise, ‘’ fatiguée, épuisée’’ après six mois de travail acharné avec ses employés (tailleurs, coupeurs, mouleuses, etc.), indique que cela en valait la peine après un défilé de plus de deux heures qui a regroupé une trentaine de stylistes venant du Sénégal, du Mali, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Bénin, du Burkina Faso, de la République de Guinée et du Togo.

    ‘’J’ai travaillé en six mois. Je voulais faire plus et il y a même des modèles qui restent, car n’ayant pas pu être portés. J’ai fait le maximum et ce soir, je sais qu’on a travaillé, tout le monde a travaillé. Ce n’est pas seulement Collé Sow Ardo, toutes les créations qui sont passées’’, déclare la créatrice à la fin de la soirée.

    Revenant sur la matière de travail qu’est le pagne tissé, Collé Sow Ardo estime qu’il a été travaillé pour en avoir plusieurs catégories, du plus léger au plus lourd.

    ‘’J’ai essayé de travailler le pagne pour que cela soit portable. Parce que les pagnes d’avant, on pouvait en faire des pagnes, des couvre-lits, mais on ne pouvait pas les transformer en vêtements. On le faisait, mais c’était un peu difficile de les porter’’, explique la styliste, promotrice du pagne tissé dans le monde.

    Elle souligne que la matière est maintenant maîtrisée, après plusieurs années de travail. Ce travail, dit-elle, est le fruit du labeur de tisserands sénégalais.

    Retour sur scène des égéries fétiches de Collé Sow Ardo  

    Le défilé des quarante ans de la marque Collé Sow Ardo a été aussi un moment marquant le retour sur scène des mannequins, égéries fétiches de la styliste Collé Sow Ardo, avec notamment la présence de Aïta Diop, qui n’a défilé que pour Sira vision (un évènement annuel organisé par la styliste), Aïda Diop, Ndèye Ndack Touré, Khadija Sow, etc.

    Pour Alioune Sow alias ‘’Baye Fall’’, initié dans la mode par celle qu’elle appelle affectueusement ‘’Maman Collé’’, c’est tout un ‘’symbole’’ d’être présent à ce défilé.

    ‘’Collé est une personne avec qui on a travaillé presque partout dans le monde, on a fait des biennales, on a fait l’exposition universelle de Shangaï en 2010. J’étais en voyage, elle m’a appelé et je suis revenu uniquement pour ce défilé’’, a témoigné Baye Fall.

    La célébration des quarante ans de la marque est non seulement un moment de retrouvailles, mais ‘’c’est aussi [une occasion de] relance de la mode sénégalaise’’.

    ‘’C’est une forme d’appel qu’on lance aux autorités et à toute personne susceptible d’aider la mode sénégalaise à retrousser les manches et à redonner un coup de pouce à la mode. Des évènements comme cela, on en a besoin’’, martèle Alioune Sow à sa descente du podium.

    Aujourd’hui, dit-il, ‘’je copie Collé dans sa ferveur et sa persévérance’’.

    Honoré d’être à cet évènement qui ‘’célèbre l’Afrique’’, le journaliste et animateur de Canal+, le Congolais Robert Brazza a magnifié le parcours de Collé Sow Ardo, partie de Diourbel (centre), sa ville natale, à Dakar, avant de conquérir le reste du monde, avec une ambition, un rêve de jeune fille et des paroles de sa mère, de sa grand-mère.

    ‘’Elle fait la fierté du continent. Elle a magnifié la véritable union africaine qui est celle de la créativité vestimentaire, de tout cet art du vêtement dont l’Afrique doit vraiment s’enorgueillir et ne pas à avoir à envier tout ce qui se fait à l’extérieur. C’est un triomphe avec un clin d’œil à son époux, car il faut une vision partagé’’, a témoigné le journaliste qui a défilé pour Collé Sow Ardo lors de cette soirée.

    Pour les écrivaines Rahmatou Seck Samb et Mariama Ndoye, présentes en spectatrices, ‘’c’était absolument somptueux ! c’est magnifique !’’, ont-elles apprécié.

    ‘’C’est très beau, le cadre, les créateurs, c’est une folie’’, lance la lauréate 2017 du Grand Prix du chef de l’Etat pour les Lettres.

    ‘’Quarante ans, c’est symbolique, je suis habillée Pathé’O (créateur Ivoirien), un ami depuis plusieurs années, car j’ai séjourné à Abidjan longtemps. Collé, c’est un symbole de persévérance, de courage et de talent qu’on est venu célébrer avec plaisir’’, souligne Mariama Ndoye, conservatrice du musée Léopold Sédar Senghor.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-LITERRATURE / Biennale de la poésie de Dakar : Amadou Lamine Sall se targue d’un bilan « solide et merveilleux » après 20 ans d’existence

    SENEGAL-LITERRATURE / Biennale de la poésie de Dakar : Amadou Lamine Sall se targue d’un bilan « solide et merveilleux » après 20 ans d’existence

    Dakar, 2 déc (APS) – Le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, fondateur de la Maison africaine de la poésie internationale (Mapi), a dressé un bilan ‘’solide et merveilleux’’ des vingt ans d’existence de la Biennale de la poésie  internationale de Dakar, créée en 1998, se réjouissant de la naissance d’une nouvelle génération de ‘’poètes sans âge’’ et la publication en nombre de ‘’recueils édités et promus’’.

    ‘’De très grands poètes internationaux ont visité le Sénégal, rencontré et échangé avec son président de la République. Ils sont repartis chez eux fous de notre pays et de son peuple’’, déclare-t-il lors d’un entretien accordé à l’APS.

    Selon lui, au fil des éditions, une nouvelle génération de poètes s’est fait connaître. Il a cité à cet égard Fally Diaïté Kaba, Moustapha Dieng, Saliou Ndiaye, Arfang Sarr Crao, Abdoulaye Fodé Ndione, Amadou Lamine Ba, Pape Samba Kane, Meïssa Maty Ndiaye, Gorgodio Sow, entre autres. Il y a aussi que de jeunes poètes ont voyagé loin pour aller découvrir d’autres cultures par la poésie, relève-t-il.

    Il révèle aussi que des co-éditions ‘’réussies’’ ont été réalisées et ont porté loin la poésie sénégalaise, faisant ainsi voyager des poètes sénégalais distingués à l’étranger et dont les ouvrages ont été traduits dans des langues étrangères.

    ‘’Oui, le bilan est total. Le Sénégal moderne fondé par un poète a montré au monde que la poésie restait un poste budgétaire important dans la marche de l’humanité, même si elle n’était pas la voix dominante’’, fait-il valoir.

    Aujourd’hui, le poète souligne que sa plus grande fierté est d’avoir démontré au monde que le Sénégal restait ‘’un pays de poésie, d’écriture, de culture’’.

    Lors de l’ouverture des dixièmes rencontres poétiques internationales de Dakar (du 13 au 18 novembre dernier), Amadou Lamine Sall avait annoncé léguer la Biennale de la poésie à la nouvelle génération de poètes sénégalais.

    Pour lui, c’est loin d’être une retraite. ‘’Je m’efface pour faire de la place aux jeunes poètes. Il faut et il est temps qu’ils apprennent à dépasser l’espace national pour celui international et mondial. Aux jeunes de prouver leur capacité de mobilisation, de rigueur, de travail et d’innovation’’, explique-t-il.

    L’initiateur des rencontres de la poésie internationales de Dakar a célébré la dixième édition le mois dernier. Il a mis en place deux prix ‘’importants’’ : le Prix international Léopold Sédar Senghor et le Prix de la MAPI pour les jeunes poètes.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Arts et lettres : Amadou Lamine Sall propose un « Grand Prix de la République’’ pour remplacer la dénomination actuelle

    SENEGAL-CULTURE / Arts et lettres : Amadou Lamine Sall propose un « Grand Prix de la République’’ pour remplacer la dénomination actuelle

    Dakar, 2 déc (APS) – L’écrivain et poète sénégalais Amadou Lamine Sall a invité à une réforme du Grand Prix du Président de la république pour les arts et les lettres devant notamment permettre de le rebaptiser ‘’Grand Prix de la République’’

    Ce Grand Prix est une récompense attribuée par le chef de l’Etat à une personnalité distinguée dans ces deux domaines.

    ‘’J’ai demandé de retourner à la formule +Grand Prix de la République+ ! La République nous gouverne tous et c’est elle seule qui restera après nous ! Je suis un fou de la République ! Elle est sacrée et rien ne doit être au-dessus d’elle !’’, a -t-il expliqué à l’APS pour justifier sa proposition.

    Cette distinction, instituée en 1990 à son instigation sous le règne  du président Abdou Diouf, est dénommée ‘’Grand Prix du chef de l’Etat pour les arts et les lettres’’.

    La dernière fois que ce prix a été remis remonte à 2017, année où l’écrivaine Rahmatou Seck Samb avait été honorée pour son roman ‘’Le fagot de la mémoire’’, ainsi que le cinéaste Ousmane William Mbaye et le musicien-chanteur Baaba Maal.

    M. Sall est revenu sur la genèse de ce prix, mis en place alors que Moustapha Ka occupait le poste de ministre de la Culture. ‘’J’avais proposé l’appellation +Grand Prix de la République pour les arts et les lettres+ ! Nous attendions la réponse du président Diouf qui vint de monsieur le secrétaire général de la présidence de la République de l’époque, Jean Collin. Il indiquait +Grand prix du président de la République+ ! Cette option fut notée et acceptée !’’, s’est-il souvenu.

    Trente ans après, Amadou Lamine Sall appelle à le réformer avec un jury ‘’soigneusement choisi’’ et une hausse de la dotation à cinquante millions de francs CFA au moins.

    ‘’J’ajoutais que le jury de ce +Grand prix+ devait également être intraitable, pour ne pas en dire plus ! Un ami a proposé la création du +Grand Prix du plus mauvais livre de l’année+ ! Génial ! Il risque d’être mieux acheté et mieux lu que l’autre’’, ironise-t-il.

    Le commissaire général du Mémorial de Gorée a aussi invité les capitaines d’industrie sénégalais très fortunés à rester dans l’histoire en créant de grands prix internationaux fortement dotés, comme le Nobel et récompensant nombre de disciplines.

    ‘’C’est le cas du prix Goncourt. L’Etat doit être relayé’’, suggère-t-il.

    FKS/ASG