Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE / La contribution du réalisateur Samba Félix Ndiaye au développement du cinéma-documentaire mise en exergue

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE / La contribution du réalisateur Samba Félix Ndiaye au développement du cinéma-documentaire mise en exergue

    Dakar, 5 nov (APS) – Le Secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (Fopica), Abdoul Aziz Cissé, a salué la contribution du cinéaste Samba Félix Ndiaye, décédé le 6 novembre 2009 à Dakar à l’âge de 69 ans, à la promotion de l’esthétique du cinéma documentaire sénégalais et à la formation des nouvelles générations de réalisateurs.

    ‘’C’est quelqu’un dont on ne parle pas assez, mais qui a beaucoup fait pour la promotion du cinéma documentaire, de l’esthétique et de la formation des nouvelles générations’’, a-t-il dit, samedi, lors d’un panel du programme ‘’Regards documentaires’’ organisé par le complexe Keur Yadikoone et des cinéastes sénégalais sur l’Ile de Ngor en hommage au réalisateur de ‘’Pérantal’’ (1974).

    Abdoul Aziz Cissé qui dit avoir beaucoup discuté de cinéma avec Samba Félix Ndiaye, rentré au Sénégal après une quarantaine d’années passées en France, estime qu’il a jeté sur les chantiers de la déconstruction du travail documentaire.

    Samba Félix Ndiaye estimait que les premiers films tels que ‘’Borom sarret’’ (1963) de Ousmane Sembene, ‘’Et la neige n’était plus’’ (1965) de Ababacar Samb Makharam étaient plutôt des documentaires et non des fictions comme le pensent certains, rapporte le Secrétaire permanent du Fopica.

    ‘’C’est à travers ses films que réside l’école du documentaire sénégalais. Il est absolument important pour la jeune génération de regarder ses premiers films documentaires parce qu’aujourd’hui l’esthétique du documentaire est en train de retourner vers ce modèle développé à partir des années 1960’’, a souligné M. Cissé devant un public composé en majorité d’élèves des écoles de cinéma de Dakar.

    Il a signalé que le Fopica a financé jusque-là autant de films documentaires que de fictions.

    De toute cette génération des cinéastes des années 1970, beaucoup sont parties vers la fiction, mais Samba Félix Ndiaye a choisi de ne faire que du documentaire, a pour sa part relevé le journaliste et critique de cinéma Baba Diop.

    ‘’Ce qui était plus important pour lui [Samba Félix Ndiaye], c’était de créer sa propre esthétique de tout ce qu’il a appris à l’école de cinéma, comment établir une nouvelle règle dans ce qu’on nous propose à filmer’’, a fait savoir Baba Diop, ajoutant que la préoccupation du réalisateur de ‘’Question à la terre natale’’ (2006) était de garder la mémoire.

    Ce dernier, dit-il, s’est inspiré de sa grand-mère, qui lui rappelait qu’il faut filmer à hauteur d’homme.

    L’enseignant en cinéma, Mamadou Sellou Diallo, a lui aussi souligné que  »Samba Félix a beaucoup travaillé sur la mémoire, le souvenir, ces choses qui permettent de laisser des traces’’. Selon lui, le réalisateur estimait toujours qu’il  »faut dire la vérité, mais aussi dire ce qui nous empêche de dormir’’.

    L’idée d’organiser ces panels et projections autour du cinéma documentaire, a expliqué Fatou Bakhoum dite ‘’Fifi’’, l’une des organisateurs, était d’inciter les jeunes réalisateurs à aller vers des projets documentaires. Selon elle, le meilleur exemple est de parler de Samba Félix Ndiaye.

    D’autres documentaristes disparus, Khady Sylla, Laurence Gravon, Mouhamadou Ndoye ‘’Douts’’, Bouna Médoune Sèye, seront aussi honorés, a annoncé Fifi.

    Samba Félix Ndiaye a formé les premières générations de cinéastes sortis du Forut média centre de Dakar avec Fabacary Assymby Coly, Angèle Diabang, Mamadou Niang ‘’Leuz’’, Aïcha Thiam, Kardiata Pouye, entre autres.

    Il a produit plusieurs films dont ‘’Trésors des poubelles’’ (1989), ‘’Ngor l’esprit des lieux’’ (1994), ‘’Lettre à Senghor’’ (1998) et ‘’Rwanda pour mémoire’’ (2003).

    Le programme ‘’ciné plage -regards documentaires’’ qui lui rend hommage a projeté son film ‘’Question à la terre natale’’ qui s’interroge sur le destin du continent africain.

    FKS/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE / Woz Kaly sort un single en prélude de son nouvel album « Yaye boy » prévu en février

    SENEGAL-MUSIQUE / Woz Kaly sort un single en prélude de son nouvel album « Yaye boy » prévu en février

    Dakar, 4 nov (APS) – Le chanteur-compositeur et arrangeur sénégalais Woz Kaly a annoncé la sortie de son single intitulé  »Lii ma yeug » (ce que je ressens en wolof)  , en prélude à son nouvel album ‘’Yaye boy’’ (Maman) prévue en février prochain.

    Enregistrée entre l’Ile Maurice, l’Inde et l’Alaska, l’album ‘’Yaye boy’’ se veut un hommage rendu à sa mère et à toutes les femmes.

    ‘’Yaye boy est un hommage à ma mère. Je suis très proche de ma mère, cela englobe tout le monde’’, a-t-il dit lors d’un entretien avec l’APS.

    L’album dont la préparation date de plus de cinq ans, a été réalisé par le compositeur et arrangeur français d’origine mauricienne, Clive Govinden.

    Ce dernier est l’un des bassistes les plus recherchés du milieu musical afro-jazz français et belge. Il a accompagné de nombreux artistes africains parmi lesquels les Touré Kunda, Oumou Sangaré, la Française Clara Bruni, entre autres.

    ‘’Un album, c’est un livre, il faut prendre le temps pour pouvoir raconter une histoire. Il faut qu’il y ait une histoire. Ce n’est pas des chansons seulement, je ne me précipite pas’’, a expliqué l’artiste, pour justifier la longue durée de préparation de cet opus. Celui-ci a été enregistré dans l’enceinte du célèbre studio ‘’Scorpio’’ à Petite rivière, lieu où les plus grands musiciens de Maurice se retrouvent pour leurs enregistrements et qui a fait la crème de la musique et de la culture mauricienne.

    ‘’Il y a toute l’histoire culturelle et musicale de l’ile Maurice sur la table de mixage de ce studio Scorpio, qui était auparavant un studio du reggaeman jamaïcain Bob Marley. ‘’Là, on est à la fin’’, signale Woz Kaly, qui dit avoir pris son temps pour réaliser cet album.

    ‘’Clive [le bassiste français d’origine mauricienne Clive Govinden] est un ami. On a mis du temps pour aller en Inde avec les +Tablas+ (de petits tambours des instruments de percussions de l’Inde du nord joués également au Pakistan, au Bangladesh, au Népal et en Afghanistan)’’, a-t-il dit.

    L’artiste a voulu que cette production soit un pont de sonorités reliant l’Océan indien et l’Afrique.

    ‘’Cet opus, c’est ma personnalité, je suis quelqu’un qui se dit chaque fois : ce qui est bon est dans l’autre. Je suis très curieux depuis tout petit et à la fois ouvert à aller vers l’autre. Il y a tellement de choses à raconter dans la musique, c’est tellement magnifique. Même deux vies ne suffisent pas pour accomplir tout ce que l’on veut’’, fait-il valoir, pour justifier sa collaboration musicale avec d’autres artistes.

    Woz Kaly a invité beaucoup d’artistes dans cet album où il est en duo avec une chanteuse indienne, Vani Tirvengadum, le Sénégalais Mao Sidibé, entre autres artistes.

    ‘’Je voulais personnaliser cet album et parler de jonction entre l’océan Indien et l’Afrique. Vani Tirvengadum est une amie. Je trouve qu’on a beaucoup de similitudes culturelles avec l’Inde’’, indique-t-il.

    Woz Kaly a baigné pendant quinze ans dans cette ambiance de sonorités diverses lorsqu’il vivait en France.

    ‘’C’est ma vie. En France, j’étais dans un cabaret où il y’ avait toutes les musiques du monde. C’est là où j’ai entendu des musiques mauricienne, serbe, russe, iranienne. J’ai vécu dans cela, et j’ai toujours aimé écrire une histoire sur comment je vois les choses. Je suis quelqu’un qui veux toujours voyager pour aller à la recherche de sonorités, de sons, même au Sénégal’’, explique-t-il.

    Le disque ‘’Yaye boy’’, chanté en wolof et en français, rassemble 14 morceaux à thème allant de l’amour à la mortalité infantile en passant par les enfants de la rue, l’excision, etc.

    L’artiste indique qu’il a plusieurs couleurs valsant entre différents styles musicaux. ‘’Je ne veux pas me canaliser sur un style, je suis incapable de rester sur un style. (…) Je ne me fixe pas de limite, j’aime aller chercher, travailler. Je suis à la recherche du savoir tout le temps et sur chaque projet, j’apprends’’, confie celui qui se dit ‘’enfant métisse’’, né de parents venant de Ziguinchor (sud) et du Walo (nord) du Sénégal.

    Aujourd’hui, Woz Kaly est de retour au Sénégal après une dizaine d’années passés en France et des va-et-vient entre les deux pays.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / La question migratoire au cœur des débats de la 31ème Journée internationale de l’écrivain africain

    SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / La question migratoire au cœur des débats de la 31ème Journée internationale de l’écrivain africain

    Dakar, 3 nov (APS) – L’Association des écrivains du Sénégal (AES) va célébrer, mardi, à son siège ‘’Kër Biraago bu beès », la 31ème édition de la journée internationale de l’écrivain africain sur le thème ‘’Littérature et émigration’’, a appris APS.

    ‘’Cette année, la journée internationale de l’écrivain africain est célébrée dans un contexte où l’émigration est devenue un phénomène douloureux. C’est pourquoi, en tant qu’écrivains, nous devons réfléchir sur les possibles solutions, car nous ne vivons pas en dehors de la société’’, a dit Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains du Sénégal pour justifier le choix du thème.

    Selon les organisateurs, la cérémonie d’ouverture sera présidée par Aliou Sow, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    La littérature est une ‘’arme redoutable’’ qui a gagné beaucoup de combats, a souligné M. Bèye.

    ‘’Ces rencontres seront une occasion de discuter du rôle de l’écrivain sur ce drame qui est en train de décimer la jeunesse africaine’’, a-t-il ajouté  lors d’une conférence de presse.

    Le vice-président de l’AES, chargé des questions académiques, docteur Djibril Diallo Falémé, a rappelé que cette journée a été instituée en 1992 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA).

    Depuis cette date, dit-il, chaque année, ‘’sans interruption’’, l’AES célèbre cette journée.

    ‘’Cette année, il y aura cinq activités phares’’ jusqu’au 11 novembre date de clôture des manifestations, a précisé le vice-président, annonçant que des distinctions et des prix seront décernés à des écrivains et hommes de culture de différents pays africains.

    ‘’La deuxième journée (mercredi 8 novembre) sera consacrée à la marraine de cette journée, Mariètou Mbaye, plus connu sous le nom de l’écrivaine Ken Bugul dont la séance sera présidée par le professeur Abdoulaye Elimane Kane’’, a souligné Djibril Diallo.

    L’auteur des ‘’Derniers jours de Bolibana’’ a ajouté que la journée du jeudi sera consacrée au pays invité d’honneur, notamment, le Togo qui, à l’en croire, ‘’ a une littérature très forte’’.

    ‘’Le colloque sur la thématique littérature et émigration se tiendra le 10 novembre avec des professeurs de lettres et hommes de culture venant de divers pays africains et de la diaspora’’, a indiqué M. Diallo en détaillant le programme.

    Il a précisé que ces journées seront clôturées par la rencontre des ‘’PEN’’ (poètes, essayistes, nouvellistes).

    ‘’PEN est un forum créé en 1921 à Londres et qui a aujourd’hui des représentants dans environs quinze pays en Afrique’’, a précisé Djibril Diallo Falémé.

    LBD/FKS/OID

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE / Un programme en hommage aux documentaristes sénégalais disparus s’ouvre sur l’île de Ngor, samedi

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE / Un programme en hommage aux documentaristes sénégalais disparus s’ouvre sur l’île de Ngor, samedi

    Dakar, 3 nov (APS) – Des cinéastes sénégalais, en collaboration avec le complexe ‘’Yaadikoone’’, annoncent vouloir dérouler sur l’île de Ngor, à partir de ce samedi, à 17 heures, un programme dénommé ‘’Regards documentaires’’ en hommage à des documentaristes sénégalais disparus.

    Les documentaristes sénégalais à qui ces hommages seront rendus sont les défunts cinéastes Samba Félix Ndiaye, Khady Sylla, Laurence Gravon, Mouhamadou Ndoye ‘’Douts’’, Bouna Médoune Sèye, indique un communiqué de presse transmis à l’APS.

    Ces rencontres, prévues sur quatre samedis (4 et 18 novembre et 9 et 16 décembre), seront aussi une occasion d’ouvrir une fenêtre sur la formation documentaire au Sénégal, soulignent les organisateurs. Ils signalent que les écoles de cinéma seront invitées à participer à des échanges autour du documentaire.

    Lors du lancement samedi du programme dédié aux anciens du média centre de Dakar (une école de cinéma qui a formé pas mal de réalisateurs actuels), un panel sur ‘’l’histoire du documentaire au Sénégal’’ sera animé par le journaliste et critique en cinéma Baba Diop, le secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA), Abdoul Aziz Cissé, et Sellou Diallo, enseignant en cinéma à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.

    D’autres panels axés sur ‘’la production documentaire’’, ‘’l’écriture documentaire’’ et ‘’la réalisation documentaire’’ sont au programme de ces échanges où interviendront des producteurs et des réalisateurs.

    Des projections de films suivies de débats sont prévues avec des œuvres telles que ‘’Question à la terre natale’’ de Samba Félix Ndiaye, ‘’Train train Médina’’ de Douts Ndoye, ‘’Bouna Médoune Sèye’’ de Wasis Diop, ‘’Colobane express’’ de Khady Sylla, etc.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / La 1ère édition du ‘’Dakar-livres’’ sera lancée le 15 novembre prochain (organisateurs)

    SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / La 1ère édition du ‘’Dakar-livres’’ sera lancée le 15 novembre prochain (organisateurs)

    Dakar, 3 nov (APS) – La capitale sénégalaise va abriter du 15 au 18 novembre prochains la première édition du Salon international du livre de la jeunesse et pour enfants de Dakar, dénommé ‘’Dakar-livres’’, ont annoncé, vendredi, les organisateurs.

    La manifestation, organisée par la maison d’édition ‘’Baobab’’ en partenariat avec l’Association sénégalaise des éditeurs (ASE) et l’Association des écrivains du Sénégal, se tiendra au centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar. Elle vise à contribuer à la diffusion d’ouvrages de jeunesse et pour enfants et la promotion de lecture chez cette frange’’, indique un communiqué de presse.

    Il précise que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée, le Burkina-Faso, la Tunisie, la France, la Suisse, la Belgique, le Luxembourg, la Belgique et le Canada y prendront part.

    ‘’Dakar-livres’’, estime le délégué général du salon Alassane Cissé, se veut ‘’un espace de diffusion d’ouvrages de jeunesse et pour enfants, mais aussi un rendez-vous annuel d’échanges entre les professionnels de la chaîne du livre’’.

    ‘’Eloigner les enfants des écrans et autres réseaux sociaux, leur fait du bien et en lisant, ils acquièrent du savoir, accroissent leurs connaissances, se divertissent, se font plaisir tout en se développant’’, a fait valoir Alassane Cissé. Il affirme que la lecture stimule chez l’enfant l’éveil, favorise l’éducation et l’apprentissage, tout en contribuant à enrichir son vocabulaire et favorisant son développement personnel.

    ‘’La lecture diminue le stress et anéantit l’anxiété, en développant la mémoire et les capacités cognitives. Elle fait voyager, évader et rêver en faisant vivre l’esprit (…) », ajoute le document, tout en incitant les jeunes à la lecture.

    Le salon ‘’Dakar-livres’’ se tient en collaboration avec des maisons d’édition d’Afrique, d’Europe, des organisations non gouvernementales (ONG) et des institutions publiques comme privées’’.

    NAN/FKS/ASG

  • SENEGAL-UNIVERSITES-HOMMAGE / Un colloque international sur l’héritage du professeur Lilyan Kesteloot, à partir de mercredi à l’UCAD

    SENEGAL-UNIVERSITES-HOMMAGE / Un colloque international sur l’héritage du professeur Lilyan Kesteloot, à partir de mercredi à l’UCAD

    Dakar, 31 oct (APS) – Un colloque international de quatre jours démarre mercredi, à Dakar, en hommage au professeur Lilyan Kesteloot, la chercheuse belge et spécialiste des littératures négro-africaines francophones, décédée en 2018 à Paris, en France, a appris l’APS des organisateurs.

    Des écrivains et universitaires venus des Antilles, de la Belgique et du Cameroun sont attendus à ce colloque prévue pour se dérouler à l’auditorium Khaly Amar Fall de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, sous l’égide du département de lettres modernes de ladite université.

    Il va porter sur le thème « Littératures africaines et écologiques », précisent les organisateurs dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.

    Une présentation du professeur Lilyan Kesteloot (1931-2018) par le professeur Amadou Ly va marquer l’ouverture officielle de ce colloque à partir de 9 heures 30, suivie des allocutions du délégué général de Wallonie-Bruxelles à Dakar et du recteur de l’UCAD, Ahmadou Aly Mbaye, indique le document.

    Un film documentaire intitulé « Lilyan Kesteloot, pionnière des études littéraires africaines », réalisé par la cinéaste Khadidjatou Pouye de la Radiotélévision sénégalaise (RTS), sera aussi projeté en public, séance qui sera suivie de témoignages de Philippe Cantraine, ancien délégué général de Wallonie Bruxelles au Sénégal et Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première dame de la Côte d’Ivoire, ajoute le communiqué.

    Des conférences et des tables rondes consacrées à Lilyan Kesteloot et à son héritage intellectuel sont au programme de ce colloque au cours duquel les participants vont débattre de thématiques telles que « Lilyan Kesteloot et la préservation des valeurs », « Le ngolo de Césaire chez Lilyan Kesteloot » et « Lilyan Kesteloot, l’éternelle rebelle ».

    « Lilyan Kesteloot, femme de passion », « Lilyan Kesteloot et le théâtre africain. Pour un nouveau Cogito-xalat » et « Kesteloot et nous » sont le reste des thèmes à débattre.

    Les professeurs Felwine Sarr, Mamoussé Diagne, Abdoulaye Elimane Kane, Raymond Aloyse Ndiaye et Andrée Marie Diagne sont attendus à cette rencontre, de même que les écrivains Abdoulaye Racine Senghor, Pape Samba Kane, Amadou Lamine Sall, Mariama Ndoye, Elie Charles Morreau et Djibril Diallo Falémé.

    NAN/FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-PATRIMOINE / La mairie de Joal-Fadiouth se propose d’accueillir les biens du président Senghor acquis par le Sénégal

    SENEGAL-CULTURE-PATRIMOINE / La mairie de Joal-Fadiouth se propose d’accueillir les biens du président Senghor acquis par le Sénégal

    Dakar, 30 oct (APS) – La mairie de Joal-Fadiouth est prête à accueillir tout ou une partie des 41 biens du président Léopold Sédar Senghor acquis récemment par l’Etat du Sénégal, a annoncé sa mairesse Aissatou Sophie Gladima.

     »La mairie de Joal-Fadiouth se tiendrait prête à engager les discussions avec l’Etat du Sénégal pour accueillir, conserver et valoriser une partie des objets en question dans un musée de la culture sérère à Joal qu’il a aimé et chanté dans son légendaire poème +Joal, je me rappelle+’’, a écrit la mairesse de Joal-Fadiouth, dans un document dont l’APS a eu connaissance.

    Elle estime que  »c’est tout naturellement que la mairie se positionne en réceptacle de tout ou partie des objets appartenant » au premier président du Sénégal, car ‘’leur retour au pays natal s’apparenterait à un pèlerinage et nul pèlerin sur les traces de l’Immortel ne peut occulter de son itinéraire l’étape de Joal, partie intégrante de son royaume d’enfance ».

    Le Sénégal a acquis quarante-et-un (41) biens appartenant à l’ancien président Léopold Sédar Senghor et à son épouse Collette Senghor, à un montant de 160.064.000 FCFA.

    La vente s’est déroulée le lundi 23 octobre dernier entre le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, accompagné de l’ambassadeur du Sénégal en France, Maguette Sèye mandatés par l’Etat du Sénégal et la commissaire-priseur, Solène Laine et son associé lors d’une rencontre à l’hôtel de vente aux enchères de Caen, en France.

    La mairesse de Joal-Fadiouth salue ‘’ce geste o combien important’’ du président de la République, lui réitérant ‘’sa fierté d’avoir un chef d’Etat soucieux de la préservation de la mémoire vive de son pays et de son legs historico-culturel’’.

    Elle estime que cette acquisition est ‘’un symbole fort’’. ‘’Il nous conforte dans notre engagement à lutter pour la préservation de notre patrimoine historique et culturel’’, a fait valoir l’ancienne ministre pour qui  »Léopold Sédar Senghor et ses reliques doivent appartenir pour toujours au patrimoine national Sénégalais ».

    FKS/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-DISTINCTIONS / Prix Cénacle du livre : les écrivains Pape Samba Kane et Fatimata Diallo Ba primés

    SENEGAL-LITTERATURE-DISTINCTIONS / Prix Cénacle du livre : les écrivains Pape Samba Kane et Fatimata Diallo Ba primés

    Dakar, 29 oct (APS) – Le jury du Prix Cénacle national du livre a décerné, samedi, le prix du roman  à l’écrivaine Fatimata Diallo Ba pour son livre ‘’Rouges silences’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022) et celui de la poésie au journaliste Pape Samba Kane pour son recueil ‘’Je suis un ange’’ (Nouvelles éditions africaines du Sénégal), a appris l’APS des organisateurs.

    Les lauréats ont reçu leur prix au Musée des civilisations noires, en présence de plusieurs invités, parmi lesquels le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    Le roman de Fatoumata Diallo Ba évoque les ‘’secrets qui empêchent les gens d’être ce qu’ils sont’’ et le ‘’silence des secrets de famille’’.

    La lauréate a devancé la magistrate Aminata Ly Ndiaye qui était finaliste avec son livre ‘’Solitudes’’ (L’Harmattan Sénégal, 2022).

    Pour la catégorie poésie, Pape Samba Kane a devancé Papa Moussa Sy avec son recueil ‘’D’ombres et d’échos’’ (Al Fàruq Éditions, 2022).

    Le jury, présidé par le critique littéraire Abdoulaye Racine Senghor, président du conseil d’administration du Musée des civilisations noires, compte aussi dans ses rangs les journalistes Papa Alioune Sarr (E-Media Invest) et Astou Mbène Thioub (TFM).

    L’écrivain Djibril Diallo ‘’Falémé’’ et le professeur de français, Harouna Dior Fanaye, en sont également membres.

    Selon le Cénacle des jeunes écrivains du Sénégal qui en est l’initiateur, le but de ce concours littéraire organisé depuis 2021 est d’‘’encourager la communication autour du livre et [de] soutenir la valorisation de l’édition au Sénégal’’.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Habib Léon Ndiaye salue la contribution « inestimable » de Zulu Mbaye au patrimoine artistique national

    SENEGAL-CULTURE / Habib Léon Ndiaye salue la contribution « inestimable » de Zulu Mbaye au patrimoine artistique national

    Dakar, 28 oct (APS) – Le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye, a salué, vendredi, la contribution ‘’inestimable’’ au patrimoine artistique national du peintre sénégalais Mohamadou Mbaye dit ‘’Zulu Mbaye’’, dont on commémore les 50 ans de carrière artistique, estimant qu’il est un ‘’véritable trésor culturel du Sénégal’’.

    M. Ndiaye s’exprimait au musée Théodore Monod d’art africain de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), qui accueille, jusqu’au 10 novembre prochain, le vernissage de la première exposition de l’artiste intitulée ‘’L’Afrique célèbre Zulu’’.

    ‘’Aujourd’hui, en célébrant ses cinquante années de dévouement artistique, nous rendons hommage à un véritable trésor culturel du Sénégal. (…) Au nom de notre nation reconnaissante, je tiens à vous remercier, cher Zulu, pour votre contribution inestimable à notre patrimoine artistique’’, a-t-il déclaré.

    Il ajoute : ‘’Nous sommes fiers de vous, et nous vous remercions pour tout ce que vous avez donné à notre nation. Vive l’art, vive le Sénégal et vive notre Zulu bien-aimé.’’

    Habib Léon Ndiaye estime qu’il a joué un rôle essentiel dans la préservation et la promotion du patrimoine artistique national.

    ‘’Les cinquante ans de carrière artistique [de Zulu Mbaye] sont le reflet d’un engagement passionné envers l’art et l’expression, mais c’est aussi un acte d’amour envers notre pays et notre peuple’’, a-t-il fait valoir.

    Il indique que le travail de Zulu Mbaye, est un témoignage de son dévouement, de son talent et de sa persévérance ‘’inébranlable’’. ‘’Ses œuvres reflètent la quête permanente de la spiritualité’’, a-t-il poursuivi devant l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Hassan Nasri.

    Le Maroc, pays invité d’honneur de cette commémoration, est représenté à cette exposition commémorative par six artistes peintres.

    L’exposition montre une symbiose de techniques d’artistes divers invités par Zulu Mbaye et regroupe 16 artistes africains originaires de 11 pays. Elle a aussi enregistré la participation de 37 artistes sénégalais.

    La Côte d’Ivoire, le Mali, le Togo, le Cameroun, l’Ethiopie, le Burkina Faso, le Bénin, le Nigéria, la République démocratique du Congo et le Ghana prennent part à la manifestation.

    Zulu Mbaye a reçu un message du chef de l’Etat, Macky Sall, transmis par son directeur de cabinet Mouhamadou Makhtar Cissé, qui a assisté au vernissage.

    Une deuxième exposition ‘’L’Afrique célèbre Zulu’’ est prévue samedi à partir de 19 heures, à l’espace Vema, sis à l’embarcadère de Gorée.

    Un panel sur le thème ‘’L’art comme levier de rapprochement des peuples’’ sera animé, samedi, au musée Théodore Monod de l’IFAN, à partir de 16 heures.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-BURKINA-CINEMA / Le film « Sira consacre une nouvelle dynamique dans les relations cinématographiques africaines » (responsable)

    SENEGAL-BURKINA-CINEMA / Le film « Sira consacre une nouvelle dynamique dans les relations cinématographiques africaines » (responsable)

    Dakar, 28 oct (APS) – Le film ‘’Sira’’ de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré, projeté, jeudi, au cinéma Pathé Dakar, « consacre une nouvelle dynamique dans les relations cinématographiques et culturelles entre les pays africains », a estimé le secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), Aboul Aziz Cissé.

    ‘’Très heureux d’accueillir ce film à Dakar. D’abord, parce que c’est un très beau film, nous l’avons vu et beaucoup apprécié. Ensuite, c’est un film qui consacre une nouvelle dynamique dans les relations cinématographiques et culturelles entre les pays africains’’, a-t-il dit.

    Il rappelle qu’il n’y a pas très longtemps, les cinéastes africains étaient obligés d’aller en Europe, notamment en France pour trouver de l’argent, pour la réalisation de films de ce genre.

    ‘’Aujourd’hui, de plus en plus nos pays mutualisent leurs ressources. Même si les moyens ne sont pas encore à la hauteur de nos ambitions, nous développons des possibilités pour faire des films ambitieux’’, s’est-il félicité.

    Cette nouvelle option donne de plus en plus la possibilité aux réalisateurs africains de raconter leurs propres histoires qui parlent au public africain, selon le secrétaire permanent du FOPICA.

    Il explique que c’est la raison pour laquelle l’Etat du Sénégal, à travers le Fopica, a participé à la coproduction du film que la cinéaste Apolline Traoré a réalisé avec le producteur sénégalais Souleymane Kébé.

    ‘’L’Etat du Sénégal a été très heureux de participer à cette coproduction. Et de plus en plus de projets bénéficient de cette possibilité de cofinancement entre nos deux pays’’, a souligné Abdoul Aziz Cissé. Il précise que c’est une première depuis la signature d’un accord de coproduction entre le Sénégal et le Burkina Faso, en janvier 2020.

    ‘’Nous sommes en train de tout faire pour élargir cela afin de permettre aux cinéastes de travailler dans des conditions intéressantes’’, a-t-il signalé.

    Le film’’Sira’’, d’une durée de plus d’une heure, a été projeté en présence de l’ambassadeur du Burkina Faso, Jacob Ouédraogo, et de celui du Mali au Sénégal. L’ambassadrice de France s’est fait représenter.

    Le film a été produit en 2022 par la France, le Burkina Faso, l’Allemagne et le Sénégal. Il repose sur l’héroïne qui le porte aussi bien par son jeu d’acteur et, surtout, l’émotion qu’elle renvoie et cette rude bataille pour la vie et contre les terroristes.

    Le film raconte l’histoire d’une jeune fille Peule, Sira, qui, avec sa tribu, traverse le désert pour se réfugier dans le village de son fiancé. En pleine traversée, les hommes sont violemment massacrés. Ils sont accusés de l’assassinat d’un chef de village. Sira se retrouve seule face à son instinct de survie et décide de tout donner pour déjouer les plans macabres des terroristes.

    Apolline Traoré donne une grande part à la femme dans son film dont l’héroïne Sira est incarnée par Nafissatou Cissé, une Burkinabè qui joue son premier rôle au cinéma. Elle triomphe des terroristes en dépit du fait qu’elle avait été kidnappée, violée, enceintée et mère d’un garçon.

    Sa mère, dont le personnage est incarné par la Sénégalaise Nathalie Vairac, porte la cause des femmes, exigeant d’être associée aux prises de décisions.

    Toute l’équipe a attesté des difficultés rencontrées dans la réalisation du film à voir toute la semaine sur les différents écrans de Dakar. Celui-ci a été tourné dans le désert de la Mauritanie.

     »Sira  » qui a remporté l’Etalon d’argent au dernier Fespaco, le prix du public à la Berlinale en Allemagne, va représenter le Burkina Faso aux Oscars du cinéma américain, en 2024.

    FKS/SBS/ASG