Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-MUSIQUE / Bientôt un nouvel album de l’Ensemble lyrique traditionnel

    SENEGAL-MUSIQUE / Bientôt un nouvel album de l’Ensemble lyrique traditionnel

    Dakar, 20 oct (APS) –  L’Ensemble lyrique de la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano va mettre sur le marché un nouvel album en fin octobre, le deuxième de son histoire, un opus de quinze titres, avec la participation de ténors de la musique sénégalaise, a-t-on appris vendredi de son directeur général, Ousmane Baro Ndione.

    « Un album de 15 titres de l’Ensemble lyrique traditionnel de Sorano sera sur le marché. L’opus verra la participation des icônes de la musique tels que Youssou Ndour, Ismaël Lo, Baaba Maal, Oumar Pène, mais aussi Waly Seck et Kiné Lam », a-t-il annoncé.

    Cet album est une manière de rendre hommage à ces ténors, a dit le DG de l’Ensemble lyrique du Sénégal lors de la cérémonie d’inauguration du totem « Sorano Sunugal », une sculpture en bois représentant une pirogue chargée d’instruments de musique traditionnelle.

    Des chansons de Khar Mbaye Madiaga, Yandé Codou Sène et Laye Mboup ont été reprises dans cette production, selon M. Ndione.

    Le processus de fabrication de cet album est déjà lancé, a-t-il dit, précisant que les chanteurs concernés ont déjà donné leur accord pour chanter avec l’Ensemble lyrique traditionnel, avec des divas telles que Marie Ngoné Dione, Arame Camara, Mbaye Ndiaye, entre autres.

    Cet opus dont la sortie est prévue fin octobre, sera un grand moment d’échange et de communion, selon Ousmane Baro Ndione.

    L’Ensemble lyrique du Théâtre Daniel Sorano, créé en 1965, avait sorti un premier album en 2014, intitulé « Sunugaal Gii » (Notre Pirogue, en langue nationale wolof).

    Après cet album de l’Ensemble lyrique traditionnel, l’atelier musical de la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano va aussi sortir un peu plus tard, en novembre, un opus instrumental.

    Sorano s’active aussi dans la numérisation de ses archives, un projet entamé et qui devrait être bouclé « d’ici la fin de l’année 2023 », selon le DG.

    FKS/BK/MTN

     

  • SENEGAL-CAMEROUN-COOPERATION / Dakar et Yaoundé veulent mettre en place une commission mixte pour enrichir et élargir leur partenariat (diplomate sénégalais)

    SENEGAL-CAMEROUN-COOPERATION / Dakar et Yaoundé veulent mettre en place une commission mixte pour enrichir et élargir leur partenariat (diplomate sénégalais)

    +++De l’envoyé spécial de l’APS à Yaoundé Daouda Ba+++

    Yaoundé, 20 oct (APS) – Le Sénégal et le Cameroun travaillent à la tenue prochaine d’une commission mixte de coopération en vue notamment d’enrichir et d’élargir les accords de partenariats liant les deux Etats, a annoncé à l’APS, l’ambassadeur du Sénégal accrédité dans ce pays d’Afrique centrale

     »Nous travaillons présentement pour la tenue de la grande rencontre mixte de coopération entre le Sénégal et le Cameroun pour revoir dans sa globalité cette coopération afin de voir comment l’enrichir, l’approfondir, et l’élargir », a relevé le diplomate sénégalais.

    Khare Diouf s’entretenait avec des journalistes sénégalais dont l’envoyé spécial de l’APS en marge de la 27ème édition du festival « Ecrans noirs » qui se tient dans la capitale camerounaise du 14 au 21 octobre.

    Selon l’ambassadeur du Sénégal, « tous les dossiers sont déjà prêts et on a beaucoup d’accords dans le pipeline qui sont déjà stabilisés pour pouvoir être signés à l’occasion de la grande rencontre de commission mixte de coopération qui devrait se tenir incessamment à Yaoundé ».

    Il a précisé que cette rencontre mixte devrait se tenir depuis longtemps, mais a été retardée par la pandémie du coronavirus.

    Outre les nombreux accords liant à présent les deux pays, le diplomate Sénégalais s’est aussi félicité des « échanges fréquents » entre Dakar et Yaoundé, notamment dans le domaine de la culture et de l’enseignement supérieur.

    Evoquant l’état actuel de la coopération, l’ambassadeur du Sénégal a rappelé « les très bons rapports existant depuis très longtemps entre les deux pays ».

    « Il y a un va et vient très dynamique entre le Sénégal et le Cameroun. Chaque semaine, pratiquement, je délivre une cinquantaine de visas à des hommes d’affaires, des artistes, des footballeurs, des étudiants. Bref toute une panoplie de Camerounais (…) qui se rendent au Sénégal », s’est réjoui M. Diouf.

    Il a également parlé d’une « forte communauté sénégalaise » vivant au Cameroun et « qui y trouve son compte ».

    Selon lui, le nombre de Sénégalais établis au Cameroun est estimé entre cinq et six mille, répartis en majorité à Yaoundé et Douala, respectivement capitale administrative et économique du pays.

    « Dans tout le pays y compris même dans les villages, nos compatriotes sont installés un peu partout. Il y en a certains qui sont là depuis dix ans d’autres depuis quarante ans. Et ils sont bien installés. Ils travaillent en toute sécurité dans le respect, la sérénité et la confiance des populations camerounaises », a encore fait valoir l’ambassadeur, magnifiant  un « brassage extrêmement important » entre les deux communautés.

    DOB/FKS/SMD/OID

  • SENEGAL-CULTURE-INFRASTRUCTURES / ‘’Sorano sunugal’’, symbole du mouvement d’ensemble du peuple sénégalais, selon Aliou Sow

    SENEGAL-CULTURE-INFRASTRUCTURES / ‘’Sorano sunugal’’, symbole du mouvement d’ensemble du peuple sénégalais, selon Aliou Sow

    Dakar, 20 oct (APS) –La nouvelle trouvaille totémique de la compagnie du théâtre national Daniel Sorano intitulé « Sorano Sunugal », symbolise le mouvement d’ensemble du peuple sénégalais et son engagement à la préservation des traditions artistiques, a déclaré le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, en procédant, jeudi, à son inauguration.

    ‘’Le totem incarne plus qu’une simple œuvre signalétique et d’embellissement. Il symbolise le mouvement d’ensemble du peuple du Sénégal, notre engagement envers la préservation de nos traditions artistiques et renforce notre lien avec les peuples de l’eau d’ici et d’ailleurs’’, a souligné Aliou Sow.

    Ce totem construit sous forme de pirogue, demeurant un symbole culturel, revêt d’une « signification profonde dans de nombreuses cultures à travers le monde », a indiqué le ministre, en présence de son collègue en charge de l’Artisanat, Birame Faye ainsi que l’ancien ministre de la Culture Mbagnick Ndiaye.

     

    Réalisé par trois jeunes artistes sculpteurs, le totem en question est une pirogue de huit mètres de long et quatre 4, 5 mètres de hauteur qui va embellir le boulevard de la République, a-t-on appris lors de la cérémonie d’inauguration.

    Il est composé de balafon, de la kora et un tam-tam, des instruments traditionnels mettant en valeur l’identité culturelle du Sénégal.

    Selon le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, « le totem incarne des valeurs telles que le voyage, l’unité, la tradition et surtout la résilience ».

    ‘’En inaugurant ce totem, nous célébrons notre héritage culturel commun, nos voyages en tant que société et notre capacité à surmonter les grands défis’’, a-t-il souligné.

    Le ministre a par ailleurs salué  le travail ‘’remarquable’’ abattu par le directeur général de Sorano Ousmane Baro Ndione qui dit-il, « en un an, a fait du théâtre Daniel Sorano une destination, un lieu où tout le monde a envie d’aller en famille », parlant d’une diversification des activités de la compagnie à travers notamment les concepts ‘’Sorano chez vous’’, ‘’Sorano à l’école’’ et ‘’Sorano et sa diaspora’’.

    Deux bus pour la mobilité des artistes et une salle de sport dédiée à l’amélioration du cadre de vie et de la performance physique et émotionnelle des artistes ont été également réceptionnées en marge de la cérémonie d’inauguration.

    Il en est de même pour une nouvelle salle de spectacle de 250 places et une galerie d’exposition.

    FKS/SMD/MTN

  • SENEGAL-FRANCE-CULTURE/PATRIMOINE / Macky Sall donne des instructions pour la récupération de biens appartenant à Léopold Sédar Senghor

    SENEGAL-FRANCE-CULTURE/PATRIMOINE / Macky Sall donne des instructions pour la récupération de biens appartenant à Léopold Sédar Senghor

    Dakar, 20 oct (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a instruit le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, d’entamer des discussions pour récupérer des biens appartenant au président Léopold Sédar Senghor, lesquels doivent faire l’objet d’une vente aux enchères, samedi.

    « Le chef de l’Etat, réaffirmant son attachement profond au patrimoine national et à toutes les figures marquantes de notre République a […] donné les instructions nécessaires au ministre de la Culture et du Patrimoine historique et à notre ambassadeur à Paris pour que les diligences nécessaires soient prises, en relation avec le commissaire-priseur, pour la préservation de ces objets du président Senghor », rapportent les services du ministère de la Culture dans un communiqué.

    « Par devoir patriotique et pour préserver la mémoire et le patrimoine que constitue le président Senghor, le président de la République, Macky Sall, (…) a demandé d’engager des discussions, par les voies appropriées, avec le commissaire-priseur, en vue de permettre l’acquisition, par l’Etat du Sénégal, des objets mis en vente », précise le communiqué du ministère de la Culture.

    Des bijoux et décorations militaires  issus de la succession de l’ancien président sénégalais sont mis aux enchères à Caen (France).

    « Ce sont des cadeaux diplomatiques qu’il a reçus dans le cadre de ses fonctions et d’un point de vue historique, c’est exceptionnel », explique Solène Lainé, commissaire-priseur à Caen.

    Il s’agit de décorations que l’ancien président sénégalais a reçues en Finlande, en Espagne, en Arabie saoudite et en Egypte, dont le collier de l’ordre du Nil, une pièce en or 18 carats ornée de trois symboles de l’Egypte antique. Au total, deux-cents lots de biens seront proposés à la vente.

    Le ministère de la Culture et du Patrimoine historique rappelle qu’une décision similaire avait été prise par le chef de l’Etat quand le véhicule du président Léopold Sédar Senghor était sur le point d’être mis aux enchères en France.

    « Depuis, les mesures idoines ont été prises par le gouvernement pour acquérir et intégrer ledit véhicule au patrimoine de l’Etat du Sénégal, bloquant ainsi la procédure de vente aux enchères », indique-t-il dans son communiqué.

    Le texte signale par ailleurs que le ministre de la Culture va représenter le chef de l’Etat à une exposition consacrée aux présidents Léopold Sédar Senghor et Macky Sall, du 20 au 23 octobre 2023, au musée du Quai Branly Jacques Chirac, en France.

    Aliou Sow sera accompagné du directeur général du musée des Civilisations noires, Hamady Bocoum, et de l’écrivain et poète Amadou Lamine Sall, par ailleurs secrétaire général du Mémorial de Gorée.

    La délégation est partie jeudi dans la soirée pour la France, a confirmé une source à l’APS.

    FKS/BK

     

  • SENEGAL-TUNISIE-CINEMA / La 34ème édition des JCC annulée en solidarité avec le peuple palestinien

    SENEGAL-TUNISIE-CINEMA / La 34ème édition des JCC annulée en solidarité avec le peuple palestinien

    Dakar, 20 oct (APS) – Le ministère tunisien des Affaires culturelles a décidé d’annuler la 34ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), en solidarité avec le peuple palestinien qui subit « une tragédie inacceptable », a appris l’APS du comité directeur du festival.

    Les JCC étaient prévues pour se tenir du 28 octobre au 4 novembre dans la capitale tunisienne, avec le Sénégal comme invité d’honneur.

    Le programme de la manifestation prévoyait un hommage au cinéaste Ousmane Sembène, dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance du premier lauréat du Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage lors de sa création en 1966.

     »Le comité directeur de la 34e session des Journées cinématographiques de Carthage a l’immense regret de vous informer, que dans le contexte de la tragédie inacceptable subie actuellement par les populations palestiniennes frères, le ministère tunisien des Affaires culturelles a décidé, ce 19 octobre 2023, l’annulation de la session prévue du festival des Journées cinématographiques de Carthage », lit-on dans un communiqué.

    Cette décision s’inscrit « dans le cadre de la solidarité manifestée au plus haut niveau en Tunisie avec le peuple palestinien », en raison de la « situation critique » que vivent les habitants de Gaza soumis à « un siège complet » et victimes de bombardements quotidiens, en réaction aux attaques meurtrières du Hamas en territoire israélien le 7 octobre.

    Le gouvernement israélien a coupé l’électricité, le carburant, l’eau et la nourriture à Gaza dans le cadre de ce siège, ce qui fait craindre une catastrophe humanitaire de grande ampleur.

    Avant l’annonce de l’annulation pure et simple du festival, le comité directeur des Journées cinématographiques de Carthage avait indiqué que la session 2023 se tiendrait en solidarité avec la Palestine et « dans le respect des luttes d’un peuple qui subit meurtres et destructions et qui résiste pour reconquérir sa terre ».

    Le communiqué publié à cet effet portait sur une « annulation du côté festif du festival », les organisateurs précisant que la session va se dérouler « avec la ferme conviction que l’engagement des JCC en faveur d’une Palestine libre passe aussi à travers des projections de films, de débats et de rencontres ».

    La liste des films en compétition, toutes catégories confondues, avaient déjà été dévoilés, dont « Le mouton de Sada » du Sénégalais Pape Bounama Lopy.

    Les noms des présidents des jurys avaient aussi été dévoilés. Il s’agit du réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun pour la fiction et de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha pour les documentaires.

    L’affiche du festival, qui rendait hommage aux figures féminines du cinéma tunisien, avait également été rendue publique.

    FKS/BK/MTN

     

  • SENEGAL-CAMEROUN-AFRIQUE-CINEMA / Festival « Ecrans Noirs’’ : un diplomate témoigne de « l’excellence des relations multiformes » entre Yaoundé et Dakar

    SENEGAL-CAMEROUN-AFRIQUE-CINEMA / Festival « Ecrans Noirs’’ : un diplomate témoigne de « l’excellence des relations multiformes » entre Yaoundé et Dakar

    +++De l’envoyé spécial de l’APS : Daouda Ba+++

    Yaoundé (Cameroun), 19 oct (APS) – L’ambassadeur du Sénégal à Yaoundé, Khare Diouf, a salué « l’excellence des relations multiformes » entre le Sénégal et le Cameroun, estimant que le choix porté sur le Sénégal comme invité d’honneur de la 27ème édition du festival « Ecrans Noirs’’ (14-21 octobre) n’est pas fortuit.

    Il s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’hommage rendu, mercredi, au cinéaste et écrivain sénégalais Ousmane Sembène décédé le 9 juin 2007 à Dakar.

    « Ce choix, porté sur mon pays, le Sénégal, n’est point fortuit. Il témoigne, une fois de plus, s’il en était encore besoin, de l’excellence des relations multiformes qui lient nos deux pays et qui se manifestent particulièrement dans le domaine de la culture », s’est félicité le diplomate.

    « Le Sénégal est à l’honneur à un double titre’’, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter : « pays invité d’honneur d’abord, ensuite parce qu’un vibrant hommage est rendu, de multiples façons, à un des plus illustres fils du Sénégal et de l’Afrique, Sembene Ousmane’’.

    Pour le diplomate sénégalais, « le Festival Ecrans noirs a fini de s’imposer comme un des grands moments de la culture en Afrique et dans le monde’’.

    « C’est un grand moment du cinéma africain qui, depuis ses débuts, trace son chemin singulier et novateur parce que porteur de toute la charge des imaginaires qui postulent les voies des rencontres créatives », a-t-il magnifié.

    Le cinéma africain, selon lui, « apporte toujours du nouveau, grâce au talent fertile des héritiers, nombreux, de Sembene Ousmane’’.

    « C’est un bonheur à nul autre égal que de voir, de festivals en festivals, sur les cinq continents et sur les écrans de cités multiples, les produits de nos cinéastes jouer des coudes et se faire une place de plus en plus appréciée par les amateurs du septième art’’, a magnifié l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique.

    DOB/FKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Yaoundé : pluie d’hommages pour Sembène Ousmane au festival « Ecrans noirs »

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Yaoundé : pluie d’hommages pour Sembène Ousmane au festival « Ecrans noirs »

    De l’envoyé spécial de l’APS : Daouda Ba

    Yaoundé, 19 oct (APS) – Le festival « Ecrans noirs » a rendu hommage au cinéaste et écrivain sénégalais Sembène Ousmane, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal, pays invité d’honneur de la 27e édition de cette manifestation qui se tient depuis samedi à Yaoundé, la capitale camerounaise.

    « Sembène Ousmane est une des prestigieuses icônes de la plume et du cinéma. Patiemment, il a escaladé les voies escarpées du succès. Progressivement, il a gravi les pentes sinueuses de la gloire avec une bibliographie et une filmographie impressionnante et foisonnante », a souligné le ministre camerounais des Arts et de la Culture, Ismaël Bidoung Kpwatt.

     « Auteur de plusieurs films à succès, s’il vivait encore, il aurait célébré cette année son centenaire de vie d’homme de créativité et de professionnel pragmatique », a-t-il dit au sujet de Sembène Ousmane, mort le  à Dakar.

    Il était considéré comme l’un des précurseurs du cinéma africain, sans compter qu’il fut « un auteur prolifique, pragmatique et généreux, éminemment talentueux et évidemment génial », selon Ismaël Bidoung Kpwatt.

    Selon le ministre camerounais des Arts et de la Culture, les œuvres de Sembène Ousmane, « originales et saisissantes de singularité », sont axées sur l’amour et la tolérance, en même temps qu’elles « décrivent la géographie de la fraternité et de la concorde.

    « Il a su donner force au scénario, vivacité et vitalité aux couleurs […] », a conclu Ismaël Bidoung Kpwatt.

    Sembène Ousmane était une « immense bibliothèque », mais malgré ce qu’il représentait, « il n’aimait pas donner des leçons », bien que « sa vie, son œuvre et son génie créateur ont enseigné et continueront encore longtemps à enseigner le sens de l’Afrique avec la passion qui le caractérisait », a souligné l’ancienne ministre de la Culture du Burkina Faso, Alimata Salambéré.

     

    « Je rends ici avec vous un hommage à un panafricaniste, à un visionnaire, à un baobab du cinéma et des cultures africaines », a dit Alimata Salambéré, première présidente du comité d’organisation du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) à sa création en 1969.

    Sembène Ousmane « a réalisé près d’une quinzaine de films, il a écrit plusieurs livres, mais son plus grand regret est celui de n’avoir pas pu réaliser le film de ses rêves, le film sur Samory Touré, le résistant africain, faute de financement », a révélé Mme Salambéré.

    Elle dit regretter que le cinéaste n’ait pas pu obtenir le financement qu’il espérait auprès des chefs d’Etat africains, « car pour lui, aller chercher l’argent ailleurs pour faire un tel film, cela était proprement inconcevable dans son esprit panafricaniste ».

    Sembène Ousmane est rassembleur et panafricaniste « dans tous ces actes », note Mme Salambéré, signalant qu’à l’initiative de l’auteur de « Borom Sarret », une cérémonie de libation est encore aujourd’hui organisée à la place des cinéastes de Ouagadougou, le lendemain de l’ouverture de chaque section du festival, « pour que la mémoire des devanciers et les empreintes de leur combat ne soient jamais oubliées ».

    Pour l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun, Khare Diouf, Sembène Ousmane « était un homme éblouissant d’énergie dont la vie a été vouée à la défense des causes justes ».

    « Ces livres se présentent comme une caméra qui se promène et ses films, des livres ouverts. Pas à pas, il a suivi l’évolution de son continent et de sa communauté dans l’histoire en construction », a conclu le diplomate sénégalais au sujet de celui que ses pairs appelaient affectueusement « l’aîné des anciens ».

    Sembène Ousmane a été ouvrier, soldat dans le corps des Tirailleurs sénégalais, puis docker à Marseille, en France, avant d’embrasser le cinéma à l’âge de 40 ans après avoir fait des études à Moscou, du temps de l’Union soviétique.

    DOB/FKS/BK/MTN

  • AFRIQUE-MONDE-CINEMA / JCC 2023 : une édition sur fond de solidarité avec la Palestine (organisateurs)

    AFRIQUE-MONDE-CINEMA / JCC 2023 : une édition sur fond de solidarité avec la Palestine (organisateurs)

    Dakar, 18 oct (APS) – La 34ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), prévues du 27 octobre au 4 novembre en Tunisie, va se tenir  en ‘’solidarité avec la Palestine », a appris l’APS des organisateurs.

    ‘’Les Journées cinématographiques de Carthage tiendront leur session de 2023 en solidarité avec la Palestine et dans le respect des luttes d’un peuple qui subit meurtres et destructions et qui résiste pour reconquérir sa terre’’, écrit un communiqué des promoteurs reçus, mercredi, à l’APS.

    Le texte parle notamment d’une ‘’annulation du côté festif du festival’’ et précise qu’il y aura un lancement direct de la 34ème session avec la projection des films de la compétition officielle.

    A cet effet, les organisateurs annoncent que la session va se dérouler avec ‘’la ferme conviction que l’engagement des JCC en faveur d’une Palestine libre passe aussi à travers des projections de films, de débats et de rencontres’’.

    ‘’Plus que jamais, le cinéma, l’art et la culture restent parmi les moyens de résistance les plus habilités à s’opposer aux discours insidieux et perfides de nombreuses productions audiovisuelles », souligne la même source, notant que ‘’l’idée d’une Palestine libre a été au cœur des préoccupations des organisateurs ainsi que du public des JCC’’.

    Les Journées cinématographiques de Carthage ont été pensées depuis leur création pour être ‘’une plateforme de réflexion et de résistance’’, estiment les initiateurs.

    En faisant allusion aux JCC, le document parle ‘’d’un espace rassemblant des cinéphiles d’Afrique et du monde arabe, pour défendre l’art et la beauté face à la laideur des politiques répressives’’.

    Elles constituent également un lieu pour « discuter des films et, à travers eux, des questions et problématiques mondiales et essentiellement la cause palestinienne », poursuit le communiqué.

    ‘’Grâce aux Journées cinématographiques de Carthage, une carte des films indépendants du continent et du Proche-Orient a été établie et des générations de cinéastes et de créateurs ont partagé leur croyance en des valeurs telles que la liberté de création, l’indépendance, la résistance et le refus des oppressions’’, peut-on lire dans le même document.

    Le texte indique que les JCC ont toujours été ‘’l’un des plus importants espaces, et aussi un lieu de consécration pour les différentes expressions et la richesse du cinéma arabe engagé pour la cause palestinienne’’.

    L’édition de cette année rend hommage au cinéaste palestinien, Hany Abu Assaad, souligne le communiqué qui évoque par ailleurs la longue participation des cinéastes de la Palestine, à l’image de Hani Jawharia, Borhan Alaouié, Rachid Masharawi, Mai Masri, Jean Chamoun, Michel Khleifi, Elia Suleiman, Najwa Najjar, Raed Andouni et Mohamed Bakri.

    Le jury des films longs métrages et courts métrages documentaires sera présidé par la productrice tunisienne Dora Bouchoucha et celui des films fictions par le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun, rappelle la même source.

    FKS/SMD/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Le festival « Ecrans noirs » de Yaoundé, l’ambition de rapprocher les communautés par le cinéma

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Le festival « Ecrans noirs » de Yaoundé, l’ambition de rapprocher les communautés par le cinéma

    +++De l’envoyé spécial de l’APS : Daouda Ba+++

    Yaoundé, 18 oct (APS) – Vingt-quatre pays africains prennent part à la 27e édition du festival « Ecrans noirs » de Yaoundé (14-21 octobre), dont le programme prévoit plusieurs panels et projections de films, avec l’ambition de contribuer à intensifier les rapports entre communautés.

    « Le festival a démarré de très bonne manière parce qu’on a reçu des félicitations de partout après la cérémonie d’ouverture de la 27ème édition, samedi » 14 octobre, a déclaré le délégué général du festival, Bassek Ba Kobhio, évoquant « la présence de 24 pays africains en compétition et plus de 200 personnes invitées, panélistes comme acteurs entre autres ».

    La projection de « Borom Sarret » (Le charretier), premier court métrage du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène produit en 1963 a été l’attraction lors de la cérémonie d’ouverture de cette édition dont le Sénégal est le pays invité d’honneur, dit-il.

    « Ce qui est important dans ce festival, c’est qu’on veut montrer aux gens qu’on peut être un pays africain, avoir une économie qui a d’autres priorités, mais avoir une performance dans le cinéma comme le Sénégal », fait-valoir le délégué général du festival « Ecrans noirs ».

    Selon Bassek Ba Kobhio, c’est l’une des raisons qui fait que le Sénégal a été choisi comme pays invité d’honneur de cette édition 2023.

    Il rappelle que cette manifestation veut servir de « trait d’union » entre les différents pays et les peuples pour intensifier les rapports entre les communautés.

    « Le festival n’est pas seulement pour montrer des films, mais c’est aussi intensifier les rapports entre les peuples et les magnifier », a-t-il indiqué, se félicitant, à cet effet, « des bons rapports qu’entretiennent le Sénégal et le Cameroun ».

    Une journée dédiée au Sénégal est prévue ce mercredi, avec au programme un hommage réservé au cinéaste Ousmane Sembène dont on célèbre le centenaire de la naissance cette année.

    DOB/FKS/BK/OID

  • SENEGAL-IRAN-COOPERATION / Dakar et Téhéran décident de signer un nouvel accord de coopération culturelle

    SENEGAL-IRAN-COOPERATION / Dakar et Téhéran décident de signer un nouvel accord de coopération culturelle

    Dakar, 17 oct (APS) – Le Sénégal et l’Iran ont décidé de renforcer leurs relations culturelles par la signature d’un nouvel accord de coopération qui portera sur différents aspects civilisationnels et culturels, a appris l’APS.

    Le ministre de la Culture et du Patrimoine Historique Aliou Sow a reçu dans son cabinet, pour une séance de travail, le ministre et haute autorité chargée de la préparation du suivi-évaluation des accords de la coopération dans le domaine de la culture en République islamique d’Iran, docteur Mohammade Mehdi Imanipour.

    Ce dernier est venu participer à Dakar à la 12e session du Comité permanent pour l’information et les affaires culturelles de l’Organisation de la coopération islamique (Comiac) ouvert, mardi, sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall.

    ‘’Nous avons passé en revue l’essentiel de nos convergences, de nos complémentarités et exprimé notre détermination à mettre en œuvre cette coopération de manière plus dynamique. (…) Nous avons décidé de signer un nouvel accord mais également, de l’accompagner d’une stratégie de mise en œuvre plus dynamique’’, a dit Aliou Sow, se réjouissant d’avoir eu cette séance de travail en présence de ses collaborateurs.

    Selon le ministre, des accords ont été signés par le passé, mais souligne-t-il, ‘’n’ont pas fait l’objet d’un suivi’’.

    Il estime que l’ambassade d’Iran au Sénégal et ses services ont travaillé en amont pour avoir un excellent accord ‘’riche et assez holistique’’.

    Les deux ministres ont passé en revue un certain nombre de points de convergences qui pourront faire l’objet de traitement unitaire, notamment les échanges des acteurs culturels des deux pays.

    Ils comptent aussi renforcer et innover dans le domaine de la coproduction cinématographique.

    Aliou Sow estime que d’autres éléments de coopération majeure pour la partie sénégalaise ont été passés en revue.

     »C’est le projet de centres de lecture et d’animation culturelle arabo-islamique que nous sommes en train d’implanter dans certains foyers religieux en complément de l’action de modernisation des cités religieuses que le président de la République est en train de mettre en œuvre depuis son élection à la tête du pays’’, a précisé le ministre sénégalais de la Culture,  à la fin de l’audience.

    Selon lui, les ministres ont aussi échangé sur la question relative à la ‘’Maison du cinéma et de l’audiovisuel’’ que le Sénégal va lancer bientôt. Il a  estimé que ce sont des espaces de diffusion de la diversité culturelle mais également des cultures et civilisations des pays amis.

    Se disant satisfait de cette visite, Aliou Sow a fait observer que l’Iran et le Sénégal ont la particularité d’être des berceaux de haut lieu de grandes civilisations millénaires et de cultures très riches, avec des génies créateurs qui se sont illustrés de la meilleure des manières un peu partout dans le monde.

    Les deux pays comptent ainsi travailler ensemble dans la promotion de la paix dans le monde et l’amitié des peuples et la découverte virtuelle des peuples afin de renforcer l’amour mutuel.

    ‘’Il nous reste qu’à signer le projet d’accord de coopération culturelle nouvelle version, assorti d’un plan d’action de suivi’’, a conclu Aliou Sow avant d’inviter l’Iran à prendre part à la douzième édition du Festival national des arts et de la culture (Fesnac) prévue cette année à Fatick.

    La Haute autorité chargée de la préparation du suivi évaluation des accords de la coopération dans le domaine de la culture en République islamique d’Iran, docteur Mohammade Mehdi Imanipour a pour sa part estimé que les domaines de coopération potentiels artistiques peuvent être dans les disciplines musicales, cinématographique et théâtrales.

    ‘’Nous avons échangé sur différents sujets. Nous avons eu des pourparlers pour renforcer nos relations entre les deux pays. Différents aspects civilisationnels et culturels et des points communs entre les deux pays sont prometteurs’’, a dit le ministre iranien.

    Il souhaite aussi organiser une semaine culturelle du Sénégal en Iran et une semaine culturelle de l’Iran à Dakar. ‘’C’est une opportunité pour bien se connaitre et connaitre la culture de l’autre’’, a-t-il fait valoir.

    Selon lui,  »l’Iran et le Sénégal étant attachés au Coran, il est possible d’envisager une exposition sur les œuvres relatives au livre Saint pour combattre l’islamophobie ».

    Docteur Mohammade Mehdi Imanipour a  invité officiellement le ministre Aliou Sow à venir visiter l’Iran.

    FKS/SBS/OID