Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un officiel relève l’impact des mécanismes de financement sur les performances du cinéma sénégalais 

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Un officiel relève l’impact des mécanismes de financement sur les performances du cinéma sénégalais 

    +++De l’Envoyé spécial de l’APS Daouda Ba+++

    Yaoundé, 17 oct (APS) – Les mécanismes de financement du cinéma sénégalais ont beaucoup contribué aux performances du secteur de l’industrie cinématographique et audiovisuel, a indiqué le directeur de la cinématographie Germain Coly.

    « Le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) est très important et a aidé à booster notre cinéma. Il y a d’autres guichets comme  le Fonds jeunes création de l’organisation internationale de la francophonie, le centre national du Cinéma et de l’Image animée en France, entre autres qui permettent aussi le financement de ce secteur. Tout cela pour dire que les mécanismes de financement ont aidé à la performance du secteur’’, a dit M. Coly.

    Il s’exprimait,  mardi, lors d’un panel sur les assises de la production cinématographique camerounaise, organisé dans  le cadre des activités de la 27ème édition du festival Ecrans noirs qui se déroule du 14 au 21 octobre, à Yaoundé,  la capitale du Cameroun.

    « Nous avons mis en place un financement important pour le cinéma au Sénégal’’, a-t-il soutenu, citant en exemple le film  »Sira » de la réalisatrice burkinabé Apolline Traoré,  coproduit avec le producteur sénégalais Souleymane Kébé.

    Ce film, a-t-il rappelé, a remporté l’Etalon d’argent en mars au dernier Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Et c’est comme ça, a-t-il déclaré,  que « nous comptons travailler avec tous les pays du Sud et les pays du Nord aussi ».

    Il a en outre souligné que « l’ambition du gouvernement du Sénégal, pour ce secteur,  c’est de positionner notre pays comme un carrefour de tournage de films et pour cela nous devons former nos jeunes aux métiers techniques’’.

    « La politique au Sénégal c’est l’employabilité des jeunes. Mais, pour régler cette question, il faut former les jeunes. C’est pour cela que nous travaillons dans le cadre de la formation avec toutes les initiatives qui existent au Sénégal pour amener les jeunes à répondre aux exigences de ce métier’’, a-t-il encore soutenu.

    Dans ce cadre, « nous avons douze jeunes qui sont déjà à l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech avec l’appui de l’Etat du Sénégal qui les a envoyés en formation sur les métiers techniques. Nous travaillons aussi sur ce volet avec d’autres pays comme les Etats-Unis, la France et l’Inde, entre autres’’,  a t-il signalé.

    La direction de la Cinématographie travaille aussi à la structuration du cinéma sénégalais pour aider le secteur à « mieux se développer en tendant vers de véritables entreprises du cinéma de même qu’à la  la professionnalisation du secteur’’, a t-il dit.

    « Nous accompagnons beaucoup d’initiatives cinématographiques. (…). Nous aidons beaucoup les acteurs notamment avec la signature des accords de coproduction avec d’autres pays. Et cela a beaucoup aidé à développer le cinéma au Sénégal ”, a insisté Germain Coly.

    M. Coly a par ailleurs révélé que « le projet de décret d’application du statut de l’artiste est en cours pour organiser et définir les acteurs avec un statut bien déterminé »’. Ce statut, selon lui,  »permettra aux acteurs d’avoir accès au programme d’accompagnement de l’Etat’’.

    Il intervenait en présence de  Souleymane Kébé, le coproducteur du film « Banel et Adama’’ de la réalisatrice Ramata Toulaye Sy.

    DOB/FKS/AB/SBS/OID

  • CAMEROUN-AFRIQUE-CINEMA / Une délégation d’officiels sénégalais à la 27ème édition du Festival Ecrans Noirs à Yaoundé

    CAMEROUN-AFRIQUE-CINEMA / Une délégation d’officiels sénégalais à la 27ème édition du Festival Ecrans Noirs à Yaoundé

     +++ de l’envoyé spécial de l’APS Daouda Ba +++

    Yaoundé (Cameroun), 17 oct (APS) – Une délégation d’officiels sénégalais séjourne à Yaoundé, au Cameroun, depuis, lundi, pour prendre part à la 27ème édition du festival ‘’Ecrans noirs’’ prévu jusqu’à samedi prochain, a constaté l’APS.

    La délégation conduite par le directeur de la cinématographie du Sénégal, Germain Coly est composée d’artistes, de cinéastes dont certains sont en compétition, de formateurs et de producteurs.

    Le Sénégal est l’invité d’honneur de cette 27ème édition de ce rendez-vous culturel annuel au cours duquel un vibrant hommage sera rendu à la légende du cinéma africain, le réalisateur sénégalais Ousmane Sembène (1923-2023), familièrement appelé ‘’L’aîné des anciens’’.

    Son centenaire sera célébré à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal le mercredi 18 octobre prochain.

    Citoyen d’honneur de la ville de Yaoundé en 1999, Ousmane Sembene a reçu la distinction Ecran d’honneur en 2006, a rappelé le délégué général du festival Bassek Ba Kobhio.

    Selon lui,  »le cinéaste et écrivain sénégalais a joué un rôle majeur dans la naissance et le développement des cinémas d’Afrique’’.

    Pour Bassek Ba Kobhio, ‘’l’engagement de Ousmane Sembene pour la promotion du septième art africain, son militantisme en faveur de la décolonisation de la pensée, de l’éducation et de la libération de nos peuples par le biais du cinéma sont reconnus par l’ensemble des Africains’’.

    Le thème de cette édition intitulé ‘’Le cinéma en Afrique, toujours une école du soir’’ est inspiré de ‘’La noire de’’ (1966) et de ‘’Moolaadé’’ (2003) réalisés par Sembène Ousmane .

    Une cinquantaine de films seront projetés, selon le comité d’organisation du festival.

    La sélection officielle comprend une dizaine de films longs métrages et une quinzaine de films courts métrages.

    Deux films sénégalais, ‘’Que le père soit’’ de Clarence Delgado et ‘’Dans le noir’’ de Mor Talla Ndione, figurent dans la sélection.

    DOB/FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-EDITION / Ibrahima Benjamin Diagne publie ‘’Morceau de vers’’, un ‘’reportage poétique’’

    SENEGAL-CULTURE-EDITION / Ibrahima Benjamin Diagne publie ‘’Morceau de vers’’, un ‘’reportage poétique’’

    Dakar, 15 oct (APS) – Le journaliste et écrivain sénégalais Ibrahima Benjamin Diagne a annoncé à l’APS la parution de son recueil de poèmes intitulé ‘’Morceau de vers’’, qu’il présente comme un ‘’reportage poétique’’ dédié à la ‘’reconstruction du monde’’ à l’aide de la solidarité et de la paix.

    ‘’Ce recueil de poèmes est perçu par certains lecteurs comme une poésie-essai. Je considère ces vers comme un long reportage poétique. Je vois et je raconte. Ce sont des récits rythmés’’, a dit l’auteur.

    L’ouvrage de 52 pages publié par les éditions Maîtres du jeu (Sénégal) est composé de 29 poèmes : trois sont écrits en wolof en raison du ‘’militantisme’’ de Diagne pour les langues locales, les autres en français.

    Laisser voyager son esprit, ‘’vers les cieux de l’espoir’’

    Le recueil comprend trois parties. La première, sous-titrée ‘’Lettres d’été’’, est ‘’une contemplation de la nature connectée à des faits’’.

    Les poèmes réunis sous ce sous-titre mettent en relief des faits poétiques, explique Ibrahima Benjamin Diagne, ajoutant avoir laissé s’exprimer ses émotions, ses sentiments, son empathie avec les êtres animés et inanimés qu’il observe en période d’été.

    ‘’Cette partie renvoie précisément à un dialogue entre la nature et moi’’, résume-t-il.

    La deuxième partie du recueil, sous-titrée ‘’Chants macabres’’, est consacrée aux catastrophes naturelles.

    ‘’Je laisse parler un cœur en émoi, qui psalmodie devant les catastrophes naturelles et la pandémie de Covid-19’’, dit le journaliste passionné de lettres.

    Dans la dernière partie de l’ouvrage, Diagne confie avoir laissé voyager son esprit, ‘’vers les cieux de l’espoir’’.

    Il affirme plaider, dans cette partie de l’ouvrage, pour une ‘’reconstruction’’ du monde à l’aide de la solidarité, de l’humanisme et de la paix.

    Pratiquer ‘’tous les genres littéraires’’

    Ibrahima Benjamin Diagne, auteur d’un essai intitulé ‘’La guerre des dieux ou l’ombre d’une profession’’ (2010), consacré aux relations entre les médias, les politiciens et les chefs religieux au Sénégal, a annoncé à l’APS qu’il s’apprêtait à éditer plusieurs manuscrits, dont une pièce de théâtre.

    L’ancien reporter de Walf FM, qui dit vouloir pratiquer ‘’tous les genres littéraires’’, a travaillé pendant une vingtaine d’années dans les médias et la communication.

    En 2003, il a remporté le prix du reportage RFI-Reporters sans frontières, au terme d’un concours organisé par ces deux organisations des médias et l’OIF, l’Organisation internationale de la francophonie.

    En 2013, Ibrahima Benjamin Diagne a été nominé pour le Prix CNN du Journaliste africain, pour un reportage qu’il avait consacré aux ‘’souffrances des voyageurs entre Dakar et Bamako’’.

    AN/FKS/ASB/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Emmanuel Macron va inaugurer la Cité internationale de la langue française, jeudi, à Villers-Cotterêts

    SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Emmanuel Macron va inaugurer la Cité internationale de la langue française, jeudi, à Villers-Cotterêts

    Dakar, 14 oct (APS) – Le chef de l’État français, Emmanuel Macron, va présider la cérémonie d’inauguration de la Cité internationale de la langue française, jeudi 19 octobre, à Villers-Cotterêts, une commune située à quelque 70 kilomètres au nord-est de Paris, a-t-on appris de deux de ses conseillers.

    Ce sera ‘’un lieu culturel et de vie entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones’’, a expliqué, lors d’une vidéoconférence, la conseillère aux affaires globales de M. Macron, Ombeline Gras.

    La Cité internationale de la langue française s’étend sur 23.000 mètres carrés et a coûté 210 millions d’euros (environ 137 milliards 750 millions 937 mille 582 francs CFA), selon Philippe Belaval, conseiller spécial du président français, chargé de la culture.

    Un budget de fonctionnement annuel de huit millions d’euros (environ 5 milliards 247 millions 654 mille 765 francs CFA) sera alloué à l’établissement, a dit M. Belaval en intervenant à la vidéoconférence.

    D’autres chefs d’État de pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) prendront part à la cérémonie d’inauguration, a annoncé Ombeline Gras.

    Elle a présenté la Cité internationale de la langue française comme ‘’un lieu d’accueil, de résidence et de création de l’ensemble des locuteurs ayant en partage la langue française dans le monde’’.

    ‘’Ce n’est pas un musée, c’est une institution profondément culturelle et patrimoniale’’

    Il est envisagé d’y tenir le prochain sommet de l’OIF prévu en 2024, de même qu’un ‘’festival de la francophonie’’, selon Mme Gras.

    La construction de la Cité internationale de la langue française, entamée en 2017, était une promesse d’Emmanuel Macron lorsqu’il présentait sa candidature à l’élection présidentielle, a dit Philippe Belaval.

    ‘’Ce n’est pas un musée. C’est une institution profondément culturelle et patrimoniale, dédiée à la langue française’’, a précisé M. Belaval, assurant que la nouvelle cité culturelle va aider à l’enseignement du français et à sa promotion dans le monde.

    Ses visiteurs auront l’occasion de découvrir les vestiges royaux, les sculptures et le patrimoine architectural de Villers-Cotterêts, selon les conseillers d’Emmanuel Macron.

    L’établissement va accueillir des artistes, des linguistes, des chercheurs et des enseignants, ajoutent-ils, précisant qu’il abrite des salles destinées à des expositions temporaires, à la lecture et à la musique.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-SANTE / De 20 % en 2013, le taux de couverture sanitaire est maintenant de 53,2 % au Sénégal (officiel)

    SENEGAL-SANTE / De 20 % en 2013, le taux de couverture sanitaire est maintenant de 53,2 % au Sénégal (officiel)

    Dakar, 12 oct (APS) – Le taux de couverture sanitaire au Sénégal est passé de 20 % en 2013 à 53,2 % cette année, a déclaré, jeudi, à Dakar, le directeur général de l’Agence de la couverture maladie universelle (ACMU), Bocar Mamadou Daff, en se réjouissant des résultats ‘’très satisfaisants’’ dans ce domaine.

    ‘’Nous sommes passés d’un taux de couverture sanitaire de 20 % à 53,2 %. Au moins un Sénégalais sur deux peut accéder à des soins de santé, grâce à ce programme’’, a-t-il dit en parlant de l’initiative de couverture maladie universelle mise en œuvre par les pouvoirs publics depuis une dizaine d’années.

    ‘’Le Sénégal a très bien réussi’’ sur ce plan, a soutenu le médecin, directeur général de l’ACMU, dans une interview avec l’APS.

    Le gouvernement s’était fixé un objectif de 75 % de taux de couverture sanitaire en cinq ans, a rappelé M. Daff, estimant qu’il y avait ‘’un peu d’utopie’’ chez les autorités du pays, ce but ne pouvant être atteint en une si courte période.

    ‘’Pour ceux qui connaissent l’assurance maladie, le Sénégal a très bien réussi. Si on passe à un taux de 53,2 % avec les moyens que nous avons, il faut s’en réjouir.

    Le Sénégal a fait des efforts’’, a-t-il insisté. Le Japon, selon Bocar Mamadou Daff, a lancé son programme de couverture sanitaire universelle en 1938.

    C’est vingt-quatre ans plus tard, en 1962, que les pouvoirs publics japonais sont arrivés à assurer une couverture sanitaire à tous les citoyens du pays, a-t-il dit.

    ‘’Nous sommes très satisfaits. Nous comprenons que ceux qui avaient fixé cet objectif étaient très ambitieux et voulaient tout de suite assurer une couverture sanitaire à tout le monde sans tenir compte de certains paramètres’’, a ajouté le médecin.L’ACMU doit surmonter ses limites pour augmenter le taux de couverture sanitaire, ce qui, selon son directeur général, passera par un ‘’système obligatoire’’ d’adhésion, par opposition au ‘’système de volontariat’’ en vigueur.

    ‘’Pour faire adhérer quelqu’un, il faut le sensibiliser et le convaincre de s’engager […] Nous sommes dans un système de volontariat’’, a expliqué M. Daff, estimant qu’‘’on ne sent la nécessité d’aller se faire soigner que lorsqu’on tombe malade’’.

    Le ‘’système obligatoire’’, en revanche, entraîne une adhésion massive aux mutuelles de santé et une augmentation du taux de couverture sanitaire, a-t-il laissé entendre.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-GENRE / Nouveau gouvernement : une place de moins pour les femmes

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-GENRE / Nouveau gouvernement : une place de moins pour les femmes

    Dakar, 11 oct (APS) – La nouvelle équipe gouvernementale dévoilée, mercredi dans la soirée par le Premier ministre Amadou Ba compte sept femmes contre huit dans le précédent attelage, sur 39 ministres, avec le départ du ministère de l’Economie, du plan et de la Coopération, Oulimata Sarr , première femme à occuper ce poste au Sénégal.

    Aïssatou Sophie Gladima Siby quitte également la tête du département du Pétrole et des Energies, remplacée par Antoine Félix Abdoulaye Diome, précédemment  ministre de l’Intérieur.

    Le nouveau gouvernement enregistre l’entrée de Thérése Faye Diouf comme  ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équipé sociale et territoriale.

    Elle était jusque-là administratrice générale du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP).

    Mariama Sarr (Formation professionnelle) , Fatou Diané, (Femme, Famille et Protection des enfants), Marie Khémesse Ngom Ndiaye (Santé et Action sociale), Victorine Ndeye  (Microfinance, Économie sociale et solidaire) et Annette Seck Ndiaye (Sénégalais de l’extérieur) ont été confirmées à leur poste.

    FKS/SMD/ADL/MTN

  • SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / Le chanteur Woz Kaly et le trio Oriki en résidence de création à la villa Saint-Louis Ndar

    SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / Le chanteur Woz Kaly et le trio Oriki en résidence de création à la villa Saint-Louis Ndar

    Dakar, 11 oct (APS) – Le chanteur et compositeur sénégalais Woz Kaly et le trio de musiciens français Oriki sont en résidence de création à la villa Saint-Louis Ndar durant tout le mois d’octobre, dans le cadre du deuxième projet de ciné-concert autour du film ‘’Le Franc’’ du réalisateur sénégalais Djibril Diop Mambety.

    Ce projet est mis en oeuvre avec des amis français, dont Yann Salètes, directeur du projet qui en a eu l’idée, précise Woz Kaly dans un entretien avec l’APS. ‘’C’est lui qui est venu me chercher à Dakar’’, a dit le chanteur qui va incarner par sa voix ce voyage musical et visuel.

    Le reste du groupe est composé de Mourad Baïtiche, Michel Teyssier et Khaled Baïtiche.

    Woz Kaly les a présentés, comme  »des amis et des passionnés » de musique, unis par une philosophie qui est ‘’comment aborder l’art et la musique ».

    ‘’Pourquoi j’aime ce projet ? C’est le fait de sortir des grandes scènes et d’aller dans les villages et leur offrir la culture’’, explique l’artiste.

    ‘’Nous avons fait un premier ciné-concert en 2000 avec le film +La petite vendeuse de soleil+ (1999) de Djibril Diop Mambety. Là, nous sommes sur le deuxième avec le film +Le franc+ (1994) du même réalisateur. On a cette chance d’aller en résidence à la villa Ndar pour ce projet que j’aime beaucoup’’, s’est réjoui le chanteur et compositeur.

    Il souligne que c’est un nouveau concept qu’il n’avait pas l’habitude de pratiquer.

    ‘’Ce n’est pas ce que je fais d’habitude. Le jour où l’on m’a invité à le faire, c’était nouveau. C’est un concept que je n’ai jamais fait, j’ai apprécié cette jonction entre la musique et le cinéma et de faire presque la musique du film avec des choses bien définies’’, explique-t-il.

    Cette résidence inclut deux volets, selon Woz Kaly. Il s’agit d’abord d’une résidence de création, où les artistes vont écrire un texte à partir du film.

    ‘’On va faire la musique et voir comment le jouer. Ce sera une résidence de création artistique, des représentations publiques, médiations culturelles, un enregistrement phonographique et une coopération internationale sur les saisons 2023 et 2024’’, précise-t-il.

    Les artistes seront aussi amenés à jouer durant la première semaine de résidence à l’institut français de Saint-Louis et ensuite à celui de Dakar.

    Le projet ciné-concert inclut aussi des médiations culturelles dans les écoles au Sénégal et en France avec une série de concerts pour expliquer chaque thème du film. ‘’Nous allons essayer de discuter avec les enfants, leur montrer ce qu’on fait, c’est un projet que j’aime beaucoup’’, dit-il.

    L’année dernière, le groupe a visité des écoles à Kédougou, précisément à Nénéficha, à l’est du Sénégal, mais aussi au sud, à Ziguinchor. ‘’On est allé dans les villages profonds pour amener la culture, c’était vraiment intéressant’’, dit l’artiste.

    Ce projet, précise Woz Kaly, n’a rien à voir avec son album en préparation et ses projets musicaux.

    Djbril Diop Mambety, l’un des plus grands réalisateurs qu’on ait eus

    Woz Kaly, qui découvre la filmographie de Djibril Diop Mambety (1945-1998) grâce à ce projet, estime qu’il était  »un cinéaste en avance ».

    ‘’On est sur lui [Djibril Diop Mambety] parce qu’on a vu que ses thèmes parlaient beaucoup. Par exemple, +La Petite vendeuse de Soleil+ on l’a joué en France, on a fait des médiations scolaires pour montrer que le handicap n’est pas un frein à la vie’’, dit-il.

    Concernant le film  »Le franc » qu’il juge ‘’magnifique’’, le chanteur estime que c’est parce que l’histoire raconte la vie d’un artiste qui a eu des problèmes pour s’acquitter de sa location et  voit son instrument de musique confisqué par son bailleur.

    ‘’Il va jouer au loto et gagner, mais son ticket est collé sur la porte de la chambre…’’, explique l’artiste sur le choix des deux films.

    Pour Woz Kaly, ‘’ce sont des thèmes pour montrer que Djibril Diop Mambety était vraiment en avance. Je l’ai découvert avec ce projet, car je ne connaissais pas ses films. C’est l’un des plus grands réalisateurs qu’on ait eus et ses films sont toujours présents’’, commente-t-il.

    Le projet ne se limite pas seulement aux films de Djibril Diop Mambety, d’autres réalisateur sénégalais, africains et français seront explorés, selon le groupe.

    Il prévoit de faire à la fin de la résidence un album musical sur les deux films en y invitant des artistes locaux de Saint-Louis pour une couleur locale de l’oeuvre.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-MEDIAS-PHOTOGRAPHIE / Dakar, hôte d’un festival international de photojournalisme en décembre

    SENEGAL-MEDIAS-PHOTOGRAPHIE / Dakar, hôte d’un festival international de photojournalisme en décembre

    Dakar, 10 oct (APS) – La première édition du festival international de photojournalisme de Dakar se tiendra du 8 au 16 décembre prochain dans la capitale sénégalaise, a appris, l’APS des responsables de l’Association des photojournalistes du Sénégal (LPS).

    La manifestation organisée par LPS aura lieu sur différents sites dans la capitale sénégalaise. Prévue sur une durée de neuf jours, sur le thème « Les conséquences des changements climatiques », selon ses initiateurs.

    Selon la chargée de la communication du festival, Zeynab Sangaré, l’évènement vise à sensibiliser le public sur les effets des changements climatiques à travers les images.

    « Ce thème est très important. Il annonce une détermination, un engagement des photojournalistes que nous sommes pour porter le combat de la sensibilisation sur les conséquences des changements climatiques, c’est un phénomène international qui impacte sur la vie des populations », a expliqué Zeynab Sangaré.

    La mairie de Dakar, le musée Théodore Monod d’art africain de l’Institut fondamental d’Afrique noire et le musée des civilisations noires sont les sites retenus pour abriter cette première édition du festival international du photojournalisme.

    Des expositions de photojournalistes, des ateliers de partage d’expérience, des panels autour du thème, des projections de films et des dédicaces de livres seront au menu de cet évènement.

    Des photojournalistes du Sénégal et de la sous-région ainsi que des photographes professionnels et autres amateurs vont y prendre part, selon Zeynab Sangaré.

    L’initiative est portée par l’association Les photojournalistes du Sénégal, créée il y a quelques mois, selon son président, Adama Doucouré.

    « Le but est de mieux encadrer les professionnels du métier, et d’innover face aux mutations actuelles avec l’intelligence artificielle qui reste une menace pour tous les métiers », a relevé M. Doucouré.

    Après la mutuelle de santé, la coopérative d’habitat, le festival international en photojournalisme de Dakar vient compléter une série d’initiatives entreprises par cette association qui regroupe les photojournalistes du Sénégal.

    Le photojournaliste Matar Ndour, associé à titre honorifique à l’organisation de ce festival, estime que c’est une initiative qui vient à son heure.

    « Je me réjouis de cette initiative parce que depuis de nombreuses années, le Sénégal n’a pas connu d’évènement majeur lié à la photographie », fait savoir celui qui comptabilise aujourd’hui une quarantaine d’années dans le métier.

    Dakar a vécu « Le mois de la photo », sous l’égide de l’Institut français de Dakar dont la dernière édition a eu lieu en 2001.

    FKS/MTN

  • AFRIQUE-MUSIQUE / Des rappeurs africains lancent un album pour promouvoir l’unité africaine 

    AFRIQUE-MUSIQUE / Des rappeurs africains lancent un album pour promouvoir l’unité africaine 

    Dakar, 9  oct (APS) – Quelque 88 rappeurs de douze pays africains ont lancé l’album  »Brisons les frontières » pour promouvoir l’unité du continuent, a appris l’APS.

     »Cet album sorti au mois d’août dernier regroupe des artistes originaires de  la Mauritanie, Maroc, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Nigéria, Zambie, Bénin, Cameroun, Congo Brazzaville, Sénégal, Gabon et Guinée Conakry », a dit le rappeur sénégalais Ibrahima Keita alias ‘’Shaka Babs’,  samedi lors de la cérémonie de présentation de la production.

    Ce projet, a-t-il rappelé,  est né après la mise en place en 2022 d’une plateforme artistique engagée dénommée ‘’Hip hop self défense Africa’’ dont l’un des objectifs est la promotion de l’unité africaine à travers le hip hop,  »un mouvement artistique universel’’.

    Il a souligné que l’album  »Brisons les frontières » composé de douze titres avec un morceau dédié à chaque pays, est un appel à l’intégration africaine.

     »Nous voulons juste être Africains, et ne pas sentir une différence entre le Camerounais, le Sénégalais, le Marocain ou le Malien. nous sommes tous africains’’, a dit Shaka Babs, par ailleurs un des initiateurs de ce projet culurel.

    Le rappeur sénégalais  à appeler à éviter la division entre Africains et pour y arriver, selon lui, ‘’il faut briser les frontières artificielles héritées de la colonisation, et rester africain’’.

    Pour Shaka Babs,, » l’unité africaine permettra de résoudre tous les problèmes de l’Afrique y compris la question de l’émigration clandestine ».

    ‘’Le jour où l’Afrique sera unie, nous serons la première puissance mondiale. Tant qu’on n’aura pas fédéré toutes les forces de l’Afrique, on aura toujours des problèmes, car la jeunesse africaine souffre et chaque génération avec sa souffrance à cause de la division de  l’Afrique’’, a-t-il encore soutenu.

    Il a ajouté que la particularité de cette production confectionnée pendant plus d’un an réside sur les solutions abordées par les rappeurs à travers des chansons et massages  orientées pour que  l’intégration africaine soit une réalité.

    A cet effet, a-t-il précisé, ‘’les artistes se sont inspirés des réalités de chaque pays pour chanter l’unité et toutes ces voix regroupées donnent un message fort aux dirigeants africains’’.

    Le rappeur Malal Talla alias ‘’fou malade’’ a salué l’initiative qui est, selon lui,  »d’une importance capitale ».

    ‘’C’est vraiment un travail énorme et impressionnant sur chaque musique, et chaque titre de cette compilation qui  renvoient à la sociologie de chaque pays en termes de son (…)’’, a dit  »fou malade », nommé par ailleurs parrain de la plateforme ‘’Hip hop self défense africa’’.

    ‘’En écoutant l’album, cela te ramène à ton propre pays. C’est un album intergénérationnel où l’on retrouve, Duggy tee, Xuman, Nabashu entre autres rappeurs du Sénégal’’, a encore soutenu Malal Talla, ajoutant qu’ il est important que les artistes prennent ce genre d’initiative, car la musique va au-delà de l’art de combiner des sons agréables à l’oreille.

    ‘’La musique, est un acte social’’, a-t-il déclaré, avant d’inviter les artistes à s’approprier ce travail pour mieux le vulgariser.

    La rappeuse Nabashu de son vrai nom Dieynaba Sy est la seule Sénégalaise qui a participé à cet album.

    Des concerts sont envisagés dans les douze pays africains des artistes ayant participé à cette production avant la tenue d’un grand concert panafricain, selon les initiateurs.

    FKS/AB/OID

  • AFRIQUE-CINEMA-CULTURE / Le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun désigné président du jury aux JCC 2023

    AFRIQUE-CINEMA-CULTURE / Le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun désigné président du jury aux JCC 2023

    Dakar, 8 oct (APS) – Le cinéaste tchadien Mahamat Saleh Haroun a été désigné président du jury des films longs et courts métrages fiction et des films d’animation de la 34ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) en Tunisie prévues du 28 octobre au 4 novembre, a appris, dimanche l’APS des organisateurs.

    Le cinéaste, lauréat du Tanit d’argent en 2006 pour son film ‘’Darrat ou saison sèche’’, a participé avec plusieurs de ses films aux précédentes éditions des JCC, dans la compétition officielle et dans des sections parallèles, souligne un communiqué de presse transmis à l’APS.

    ‘’Il est considéré parmi les rares réalisateurs dont les films ont été choisis à deux reprises pour l’ouverture des JCC, notamment avec +Un Homme qui crie+ en 2010 et +Lingui les liens sacrés+ en 2021’’, précise-t-on dans le document.

    Le réalisateur a été sélectionné dans la compétition des films documentaires en 2016 avec son film ‘’Hissein Habré, une tragédie tchadienne’’, avant de revenir lors de la 29ème édition des JCC en 2018, hors-compétition, avec ‘’A season in France’’ (Une saison en France).

    Mahamat Saleh Haroun est le premier cinéaste tchadien.

    Il a fait des études en cinéma et en journalisme en France, son pays de résidence depuis 1982.

    Il a occupé le poste de ministre de la Culture, du développement touristique et de l’artisanat du Tchad durant un an en 2017 avant de démissionner et de retour à sa grande passion : l’écriture et la réalisation, révèle-t-on dans sa biographie.

    FKS/MTN