Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko, sujet phare de la presse quotidienne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La déclaration de politique générale d’Ousmane Sonko, sujet phare de la presse quotidienne

    Dakar, 28 déc (APS) – Les quotidiens dakarois parvenus ce samedi à l’Agence de Presse sénégalaise (APS) ont surtout mis en exergue la déclaration de politique générale (DPG), prononcée ce vendredi devant les députés par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    ‘’Ousmane Sonko peint le Sénégal de demain’’, affiche en une le Soleil. Le quotidien national fait un large tour d’horizon de l’exposé du chef du gouvernement, qui a duré 2h15 mn. C’est une DPG qui ‘’acte le changement de voilure et fixe le cap’’, relève le Soleil.

    Il met exergue les grandes lignes de cette DPG, informant par exemple que la loi d’amnistie votée en mars sera rapportée.

    Le foncier, la réédition des comptes, l’agriculture, les phosphates, la fiscalité, etc., sont les grandes annonces du chef du gouvernement, relève le journal.

    Sud Quotidien note que ‘’le grand oral plus ou moins réussi’’ du PM a été rythmé par des ‘’piques, répliques et déballages’’.

    Selon le quotidien du groupe Sud Communication, ‘’le Premier ministre a profité, hier, vendredi 27 décembre, pour lancer des piques au régime sortant coupable à ses yeux, d’avoir mis le pays à genoux via un carnage organisé que la cour des comptes ne devrait plus tarder à confirmer dans son rapport tant attendu’’.

    Walf Quotidien abonde dans le même sens que Sud quotidien. ‘’Grand oral réussi’’, s’enthousiasme le journal, citant les mesures fortes annoncées par Ousmane Sonko.

    Passant en revue les grandes lignes de cette déclaration, le journal relève sa volonté de réinstaurer les taxes sur les appels entrants, la réciprocité du visa et le lancement de la traque aux délinquants à col blanc.

    WalfQuotidien relève aussi la réaction de la députée de l’opposition, Aissata Tall Sall, pour qui la DPG ‘’c’est tout simplement du populisme’’.

    ‘’DPG du PM Ousmane Sonko : des hauts et débats’’, titre pour sa part L’Observateur, mettant en relief les grandes lignes de l’action gouvernementale pour un Sénégal nouveau.

    Parlant de l’exercice auquel s’est livré le chef du gouvernement, le Quotidien évoque une ‘’déclamation de politique générale’’, notant qu’Ousmane Sonko solde ses comptes avec le régime de Macky Sall.

    Le journal insiste sur le ‘’chapelet d’annonces sur des réformes’’, égrené par le PM devant les députés.

    Il relaie ce propos de la députée de l’opposition Aissata Tall Sall, qui déclare : ‘’Si vous voulez abroger la loi, abrogez-la… et vous ferez face aux conséquences.’’

    Le journal Vox Populi, l’As et Libération mettent l’accent sur les ruptures annoncées par le Premier ministre Ousmane Sonko.

    ‘’Cap sur 2025-2029, Sonko entre ruptures majeures et réformes de fond’’, lance Vox Populi, tandis que l’As met l’accent sur les ‘’sept ruptures pour transformer le Sénégal’’.

    Le journal revient sur les mesures annoncées par Ousmane Sonko, notamment les trois d’entre elles visant à  »endiguer le fléau de l’émigration irrégulière’’ et ‘’la gouvernance vertueuse version Sonko’’.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / Lancement du  »Téranga reggae festival », samedi

    SENEGAL-MUSIQUE / Lancement du  »Téranga reggae festival », samedi

    Dakar, 27 déc (APS) – La première édition du ‘’Teranga reggae festival’’ dont le lancement est prévu, samedi, au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, vise à promouvoir ce genre musical laissé en rade, a déclaré, vendredi, l’organisateur de l’évènement, Sergine Fall Gueye.

    ‘’Nous avons constaté qu’en fin d’année, il y a beaucoup de manifestations culturelles, mais l’offre artistique, concernant le reggae est très pauvre »,  a dit M. Guèye, également directeur du Grand théâtre pour justifier le choix d’organiser cette manifestation.

    Il a indiqué lors d’une conférence de presse que ce festival vise à promouvoir le reggae, un genre musical ‘’laissé en rade’’.

    La Guinée est associée à ce festival, ce qui explique la présence du reggaeman Takana Zion.

    ‘’Pour cette grande première très symbolique, nous avons décidé d’associer la Guinée. Et qui parle de reggae en Guinée, parle forcement de Takana Zion’’, a dit Sergine Fall Gueye.

    Directeur artistique et de la coopération du grand théâtre, Samba Diaïté, est revenu sur le programme annonçant la tenue d’un panel à 10 heures sur le thème ‘’reggae: vecteur de pensée endogène et panafricanisme‘’ suivi du grand concert à 17 heures avec la participation de plusieurs artistes locaux de ce genre musical.

    MYK/FKS/SBS/OID

  • SENEGAL-VOYAGE-DOCUMENT-DPG / Dakar va appliquer la réciprocité aux pays exigeant le visa à ses citoyens (PM)

    SENEGAL-VOYAGE-DOCUMENT-DPG / Dakar va appliquer la réciprocité aux pays exigeant le visa à ses citoyens (PM)

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Sénégal va appliquer le principe de réciprocité aux pays imposant le visa aux ressortissants sénégalais, a prévenu, vendredi, le Premier ministre Ousmane Sonko.

    ‘’Nous appliquerons le principe de réciprocité pour la délivrance de visa aux ressortissants de certains pays l’exigeant à nos ressortissants’’, a-t-il dit en prononçant sa déclaration de politique générale (DPG), à l’Assemblée nationale.

    Si la suppression de la procédure des visas biométriques payants est entrée en vigueur le 1er mai 2015, les textes législatifs et règlementaires l’instituant n’ont pas été abrogés subséquemment, a-t-il fait remarquer.

    ‘’Il s’agit dès lors, tenant compte de l’expérience précédente, de bien en cerner les faiblesses avant toute décision, notamment celles liées aux impacts éventuels sur le tourisme, les lenteurs dans la délivrance des visas, ajoutés à la disponibilité des moyens matériels et humains dans les aéroports et postes frontaliers terrestres au Sénégal’’, a-t-il indiqué.

    Il a signalé que son gouvernement a engagé des discussions avec des pays afin d’exiger en retour, le visa gratuit pour les ressortissants sénégalais sur la base du principe de la réciprocité.

    Le Premier ministre a annoncé que des discussions seront ouvertes avec les pays dont les procédures de traitement des demandes de visa portent préjudice aux citoyens sénégalais.

    L’objectif, a fait savoir le chef du gouvernement, est de comprendre la tarification des frais exigibles pour le traitement des demandes, les procédures de vérification d’authenticité et de transmission des documents d’état civil.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-FONCIER-DPG / Une Agence nationale des domaines et du foncier « unifiée et autonome » en gestation

    SENEGAL-POLITIQUE-FONCIER-DPG / Une Agence nationale des domaines et du foncier « unifiée et autonome » en gestation

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a fait part, vendredi, lors de sa Déclaration de politique générale, de l’engagement de son gouvernement à adopter des réformes foncières, soulignant que des réflexions entreprises s’orientent vers l’érection d’’’une structure unifiée et autonome de gestion du foncier’’, sous la forme d’une Agence nationale des domaines et du foncier.

    ‘’S’agissant plus globalement de réformes foncières, les réflexions entreprises nous orientent dès à présent vers l’érection d’une structure unifiée et autonome de gestion du foncier, sous la forme d’une Agence nationale des Domaines et du Foncier’’, a-t-il déclaré.

    Le Premier ministre a précisé que cette structure sera organisée conformément au décret n° 2009-522 du 4 juin 2009 portant organisation et fonctionnement des agences d’exécution.

    Devant les députés, le PM a estimé que cette agence sera plus adaptée pour d’abord ‘’une prise en charge correcte de la gestion du domaine de l’État, de la conservation de la propriété et des droits fonciers et de la réalisation du cadastre national’’.

    Cette structure, selon lui, va ensuite ‘’appuyer les communes à l’utilisation d’outils modernes de gestion foncière’’.

    L’Agence nationale des domaines et du foncier aura aussi comme mission de ‘’relever les défis de la dématérialisation complète des procédures domaniales et foncières et la nécessité de bâtir une véritable infrastructure de données géo-spatiales à travers l’outil cadastral, élément de souveraineté et de développement durable’’.

    Ousmane Sonko a souligné que la réforme foncière et une planification territoriale rigoureuse engagées visent à valoriser les terres agricoles, à sécuriser les droits des producteurs et à protéger les espaces agricoles contre l’urbanisation non planifiée et l’exploitation minière à grande échelle.

    Elles favoriseront ainsi les investissements agricoles à long terme sur les parcelles.

    FKS/MD/OID

  • SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Ousmane Sonko annonce la construction d’une maison des archives et d’une bibliothèque nationale

    SENEGAL-CULTURE-PERSPECTIVES / Ousmane Sonko annonce la construction d’une maison des archives et d’une bibliothèque nationale

    Dakar, 27 déc (APS)– Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, vendredi, la construction d’une maison des archives nationale et une bibliothèque nationale, deux projets phares de son gouvernement, a-t-il dit lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.

    Devant les députés, le chef du gouvernement a annoncé l’érection de deux grands musées du patrimoine national.

    Sans donner de délai d’exécution pour ces projets culturels, le Premier ministre estime que « l’éducation culturelle sera intégrée dans les programmes scolaires et soutenue par des initiatives locales pour favoriser la transmission des savoirs et le développement de l’esprit critique chez les jeunes ».

    Evoquant les industries culturelles et créatives, Ousmane Sonko souligne que son gouvernement va accompagner les travailleurs de cette filière dans la production et dans la distribution nationale et mondiale de leurs produits pour contribuer ainsi au rayonnement international de la culture sénégalaise.

    « Dans le même temps, nous veillerons à promouvoir la vitalité de la culture sénégalaise, la conservation du patrimoine matériel et immatériel et la mise en valeur des savoirs traditionnels », a assuré M. Sonko devant l’institution parlementaire.

    « Les espaces culturels seront érigés dans les régions, les départements et les communes pour constituer des liens d’expression adaptés aux attentes des jeunes et les communautés », a-t-il dit.

    Le chef du gouvernement a par ailleurs insisté sur le rôle joué par les médias dans la valorisation du patrimoine culturel.

    « Les médias contribuent à la valorisation du patrimoine culturel mais aussi, à l’ouverture du monde et la perméabilité à l’innovation grâce à un soutien agréé pour la production de contenus culturels accessibles à tous », a dit Ousmane Sonko.

    Le Premier ministre a par ailleurs déclaré que le gouvernement a durant les huit mois au pouvoir, ‘’renforcé les acquis et engagé des réflexions pour le renouveau culturel du pays’’.

    ‘’Nous avons également répondu à une vieille doléance des artistes en adoptant, en octobre 2024 (le 16 octobre), un décret sur la rémunération de la copie privée’’, a-t-il rappelé soulignant aussi le geste des nouvelles autorités avec la préservation et l’achat de la bibliothèque de l’ancien président Léopold Sédar Senghor qui avait été mise aux enchères.

    FKS/MTN/SBS

  • AFRIQUE-FRANCE-MUSIQUE / Le rappeur français Thiakola évoque l’influence de la musique africaine à ses débuts

    AFRIQUE-FRANCE-MUSIQUE / Le rappeur français Thiakola évoque l’influence de la musique africaine à ses débuts

    Dakar, 26 déc (APS) – Le rappeur français d’origine congolaise Thiakola, William Mundala à l’état civil, a fait part de son  »amour particulier » pour le continent africain dont les musiques ont exercé « une grande influence » sur le début de sa carrière.

    « Je porte un amour particulier pour l’Afrique et le Sénégal. Surtout les musiques africaines qui ont eu une grande influence au début de ma carrière », a dit le chanteur de 25 ans, qui s’est produit à l’esplanade du Grand Théâtre, à Dakar, mercredi, jour de Noël.

    Ce concert a été organisé dans le cadre de la tournée mondiale qu’il a débutée par l’Afrique de l’Ouest et Conakry précisément, en Guinée.

    Dakar, la capitale sénégalaise, est la deuxième étape de cette tournée qui va le conduire à Yaoundé (Cameroun), jeudi, puis à Cotonou (Bénin), vendredi. Il se produira ensuite à Abidjan, en Côte d’Ivoire, samedi, avant de poursuivre sa tournée en Europe et en Amérique du Nord.

    Thiakola, dont la musique se nourrit d’influences françaises et africaines, surfant entre le rap, RnB, drill et trap, s’était produit à Dakar l’année dernière à la même période, mais il dit être resté sur sa faim.

    « J’ai été au Sénégal l’année dernière [en décembre 2023], mais j’étais resté sur ma faim. Je crois que cette fois-ci, je vais passer un gros moment » dans le pays, a fait savoir l’artiste qui fait partie des rappeurs français les plus populaires du moment.

    Il a obtenu un disque de platine pour son premier album solo intitulé « Mélo », sorti en 2022, et un autre pour sa dernière production, « La Mélo est gangx », un featuring avec le rappeur français Gazoun, publié début 2024.

    Le rappeur n’exclut pas de collaborer avec des artistes sénégalais, Waly Ballago Seck ou VJ par exemple, de son vrai nom Mouhamed Abdoulaye Preira.

    « J’aurai le temps de voir ce que cela va donner, j’ai écouté beaucoup de chansons, beaucoup d’artistes, il y a des noms que je connais », a-t-lancé lors d’une conférence de presse qu’il a animée la veille de son concert.

    « Je suis curieux et j’aimerais bien aussi collaborer avec les artistes sénégalais », a-t-il ajouté

    La sortie de son dernier album « Mélo » dont « Coucher de soleil » est le titre phare, a été un grand succès dans la carrière en solo de Thiakola. « C’est sans doute le meilleur moment de ma carrière », a-t-il dit, ajoutant : « Le concept de boss en musique, c’est la longévité de la carrière ».

    SC/FKS/BK

  • SENEGAL-COTEDIVOIRE-CULTURE / Littérature ivoirienne : la contribution de la nouvelle génération d’écrivaines saluée

    SENEGAL-COTEDIVOIRE-CULTURE / Littérature ivoirienne : la contribution de la nouvelle génération d’écrivaines saluée

    Dakar, 23 déc (APS) – Les femmes de lettres, de plus en plus nombreuses à s’imposer en Côte d’Ivoire, ont contribué à rehausser la qualité de la littérature ivoirienne ces dernières années, soutiennent des écrivaines ivoiriennes dont Assita Sidibé.

    « En Côte d’Ivoire, du temps de Simone Kaya [l’une des pionnières du roman féminin ivoirien] et autres, il y avait très peu d’écrivaines […] Aujourd’hui, il y en a du plus jeune au plus âgé. On a une écrivaine à succès qui a 16 ans, jusqu’à Fatou Keita, Tanila Boni… Elles ont rehaussé la qualité de la littérature ivoirienne », a déclaré l’autrice du recueil de nouvelles « Trois mensonges de la nuit », publié en 2019.

    Assita Sidibé a participé, du 20 au 22 décembre, à la troisième édition du Salon du livre féminin à Dakar, une manifestation dont la Côte d’Ivoire était le pays invité d’honneur.

    En plus de la présence remarquée des femmes dans ce secteur – le pays compte plus de cinq cents autrices, dit-elle, l’univers de la littérature se caractérise, en Côte d’Ivoire, par « une évolution dans les thématiques », la nouvelle génération faisant preuve de  »plus d’audace » dans l’écriture, selon Assita Sidibé.

    « Les jeunes femmes écrivaines de notre génération ont beaucoup plus d’audace. Peut-être qu’avant, les pionnières étaient un peu empêchées. Je me dis qu’elles avaient peut-être les ailes un peu coupées », a ajouté Mme Sidibé, selon qui les nouvelles écrivaines ivoiriennes « parlent de tout ».

    A titre personnel, Assita Sidibé assure qu’aucun sujet n’est tabou à ses yeux, en témoigne son ouvrage « Trois mensonges de la nuit », dans lequel elle traite de l’homosexualité.

    « C’est un sujet encore tabou en Côte d’Ivoire, bien que la Côte d’Ivoire soit un pays émancipé. […] Je m’énerve de tout ce que je vois dans la société et je parle de tout », dit-elle.

    De même, son livre intitulé « L’épopée d’une autre idée » met en exergue le problème de l’infertilité dans les couples, un phénomène pour lequel les femmes sont le plus souvent indexées, selon Assita Sidibé.

    Sa compatriote Emmanuelle Djé Lou, en revanche, s’adresse essentiellement à la jeunesse dans ses écrits, à l’image, dit-elle, de la plupart des jeunes écrivaines ivoiriennes.

    « J’aborde des thèmes comme les processus en milieu scolaire, les mauvaises compagnies, l’utilisation des réseaux sociaux. Ce sont des thèmes qui plaisent beaucoup aux jeunes et qui leur permettent d’apprendre de mes expériences », explique Mme Djé Lou.

    Son roman, « Merveille la vertueuse » (éditions Lire pour se construire »), a été inscrit au programme de 4e au secondaire, ce qui lui permet d’avoir une grande audience dans les collèges et lycées de Côte d’Ivoire.

    Naïna Coulibaly, autre écrivaine ivoirienne ayant participé au Salon du livre féminin à Dakar, s’inspire principalement du réel dans ses ouvrages.

    « Dans ma première œuvre, +Naïma+, j’ai voulu aborder le thème du mariage forcé, qui est toujours d’actualité, même si aujourd’hui, on a l’impression que cela peut durer plus. Je dirais que les femmes ivoiriennes, les écrivaines ivoiriennes, n’ont plus de tabou. Elles écrivent sur tout. Parce que quand je regarde aujourd’hui la littérature ivoirienne, je vois qu’elle parle de politique », explique Mme Coulibaly, par ailleurs secrétaire de direction.

    Le troisième Salon du livre au féminin de Dakar, dont le thème portait sur « Littérature, exil et quête identitaire », se positionne comme un lieu de rencontre entre écrivaines du Sénégal et d’autres pays.

    Selon sa promotrice, l’écrivaine et scénariste Amina Seck, l’édition 2024 nourrissait l’ambition de susciter une réflexion autour des questions migratoires, qui prennent de l’ampleur du fait d’un nombre toujours grandissant de femmes et d’enfants qui prennent les embarcations de fortune pour l’Europe.

    Le Salon du livre féminin dont la marraine est la professeur Fatou Sow a décerné deux distinctions, dont le « prix Ken Bugul du livre », remis à la Tchadienne Fatimé Raymone Habré pour son roman « Symbil et le décret royal », Aminata Ly Ndiaye recevant le prix des lycéens du premier livre féminin pour « Solitudes ».

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Senghor-Césaire, une amitié revisitée par le festival des cultures noires

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Senghor-Césaire, une amitié revisitée par le festival des cultures noires

    Dakar, 21 déc (APS) – Le festival des cultures noires et des diasporas africaines, dont la deuxième édition a démarré, vendredi, à Dakar, est une commémoration des relations d’amitié entretenues de leur vivant par Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, a rappelé, jeudi, à Dakar, le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries culturelles et créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr.

    La manifestation est organisée par l’Association pour le développement de Djilor Djidiack, sur le thème « Senghor et Césaire : un pont sur l’atlantique, une liane entre l’Afrique et les caraïbes ».

    S’adressant aux organisateurs de ce festival prévu pour quatre jours, M. Sarr a estimé que le fait de  »commémorer cette amitié entre les deux poètes est une manière de maintenir le lien entre la diaspora et le continent africain, au-delà des deux hommes ».

    La première rencontre entre le poète Léopold Senghor (1906-2001), premier président du Sénégal indépendant, et son homologue martiniquais Aimé Césaire (1913-2008), a jeté les fondements d’un pont transatlantique conciliant l’Afrique et sa diaspora antillaise, a rappelé M. Sarr.

    « Basse pointe et Djilor-Djidiack venaient se rencontrer, par-delà deux communautés se retrouvèrent. Un pont sur l’atlantique venait d’être construit reliant l’Afrique et sa diaspora antillaise », a-t-il déclaré en présidant l’ouverture de la manifestation.

    La première discussion entre les deux hommes fut brève, mais, dit-il, « l’essentiel était fait, une amitié était nouée. Indélébile, elle a résisté à l’éloignement, à l’absence et même à la mort ».  

    « C’est donc ce pont que vous êtes venus entretenir, c’est cette fraternité-là que vous voulez proclamer jusque dans les cages du royaume d’enfance », a-t-il insisté, en allusion au fait que le programme du festival va se poursuivre à Djilor Djidiack, terroir d’origine de Léopold Sédar Senghor, dans la région de Fatick.

    Selon le secrétaire d’État Bakary Sarr, les nombreuses visites des officiels sénégalais soulignent et prouvent « la fidélité et l’amitié que la République du Sénégal porte à l’endroit de Césaire, de la Martinique et de toute la diaspora afro-caribéenne ».

    Si l’on devait prouver la complicité entre les deux poètes, il suffit de questionner la création du mot Négritude, car « Senghor et Césaire ont délibérément entretenu le flou sur la paternité ce mot », chacun l’attribuant à l’autre, a-t-il relevé.

    Adams Kouyaté, venu représenter la Martinique, qualifie l’amitié ayant lié Senghor à Césaire de « fondamentale, d’initiatrice ».

    « Césaire portait en lui cette amitié-là, il la vivait », a-t-il dit, révélant que le poète martiniquais avait été « très affecté » en apprenant la disparition de Léopold Sédar Senghor le 20 décembre 2001.

    En lien avec ce festival, la commémoration du 23ᵉ anniversaire de la disparition du premier président du Sénégal 1960-1981 s’est déroulée dans une ambiance festive, avec l’apport des femmes de Joal, royaume d’enfance de Senghor. Ces dernières, qui ont fait le déplacement de Dakar, ont assuré une belle animation sous les applaudissements du public.

    Des personnes ayant fréquenté Léopold Sédar Senghor ont également témoigné sur la personne et l’œuvre du premier président sénégalais.

    Le général Mamadou Mansour Seck, ancien chef d’état-major des armées sénégalaises et ex-ambassadeur du Sénégal aux États-Unis, a présenté Senghor comme « quelqu’un de très discipliné, ponctuel et ouvert d’esprit ».

    « C’est quelqu’un qui a toujours milité pour le peuple noir et afro-descendant », ajoute-t-il, revenant sur ses prises de position, notamment en ce qui concerne « le massacre de Thiaroye et le mouvement de la Négritude ».

    Jean Gérard Bosio, ancien conseiller culturel du président poète Senghor, a saisi cette occasion pour remettre au secrétaire d’État Bakary Sarr le dernier manuscrit de Senghor.

    Il est largement revenu sur la dimension intellectuelle du président Senghor notamment son combat en faveur de la civilisation africaine.

    Adrienne Diop, s’exprimant au nom de la famille, s’est félicité de la tenue de cet événement et a tenu à féliciter les organisateurs.

    « Je suis très heureuse que cette fois-ci, on ne s’est pas limité à la traditionnelle présence au cimetière de Bel air, mais qu’il y ait quatre jours pour revisiter le royaume d’enfance de Senghor », a-t-elle dit.  

    Après une première journée qui a démarré par le dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière catholique de Bel air, à Dakar, le programme du festival va se poursuivre jusqu’à mardi à Djilor Djidiack, dans la région de Fatick.

    TAB/FKS/BK/ADL  

     

     

  • SENEGAL-HISTOIRE-MEMOIRE / Khady Diène Gaye appelle à la préservation de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor.

    SENEGAL-HISTOIRE-MEMOIRE / Khady Diène Gaye appelle à la préservation de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor.

    Dakar, 21 déc (APS) – Le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye a invité à la préservation de l’œuvre de Léopold Sédar Senghor (1906-2001), estimant  que le poète président  »ne s’est pas contenté d’écrire sur l’Afrique, mais l’a bâti et transformé ».

    ‘’Le président Senghor [Léopold Sédar Senghor premier président du Sénégal de 1960 à 1981], dont la mémoire doit être préservée, ne s’est pas contenté d’écrire l’Afrique, il a voulu la bâtir et la transformer, l’inscrire dans la modernité’’, a-t-elle déclaré.

    Mme Gaye s’exprimait lors du vernissage de l’exposition dédiée à la vie et à l’œuvre de Léopold Sedar Senghor à la Maison de la culture Douta Seck avec comme thème ‘’Senghor de la plume à la truelle, une ambition pour le Sénégal’’.

    Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du 23e anniversaire du décès du président-poète.

    ‘’Si nous honorons aujourd’hui Léopold Sédar Senghor, ce n’est pas par nostalgie, c’est parce que son héritage est toujours une boussole qui nous enseigne que la culture force l’identité d’une nation’’, a souligné la ministre.

    Elle a indiqué que Senghor dont le pouls battait au rythme de la culture, est ‘’un homme qui a su marier sa plume de poète à la truelle d’un bâtisseur de la charpente nationale’’.

    Pour le directeur du livre et de la lecture Ibrahima Lo, ‘’cette exposition offre une autre perspective sur la vie et l’œuvre de Léopold Sédar Senghor’’, car poursuit-il, ‘’elle met en lumière ses contributions intellectuelles et politiques, mais également ses ambitions pour un Sénégal moderne et universel’’.

    Selon Ibrahima Lo, la richesse de son héritage et son rêve d’une Afrique fière et souveraine, émancipée et ouverte sur le monde, sont une source d’inspiration.

    ‘’De l’architecte des consciences tout court à l’architecte des infrastructures et institutions, Senghor a voulu un Sénégal affirmé dans sa singularité culturelle et vivant de son génie propre’’, dit-il.

    Homme politique, écrivain et poète, Léopold Sédar Senghor né à Joal au Sénégal et décédé à Verson en France est le premier africain à être admis à l’Académie française le 2 juin 19883.

    Il a été aussi le premier agrégé de grammaire en 1935.

    SC/FKS/ADL/AKS

  • SENEGAL-LITTERATURE-MEMOIRE / Une bande dessinée pour lever le voile sur « la glorieuse épopée de Maba Diakhou Ba, Almamy du Rip et du Saloum »

    SENEGAL-LITTERATURE-MEMOIRE / Une bande dessinée pour lever le voile sur « la glorieuse épopée de Maba Diakhou Ba, Almamy du Rip et du Saloum »

    Dakar, 20 déc (APS) -La bande dessinée intitulée ‘’la glorieuse épopée de Tafsir Maba Diakhou Ba, Almamy du Rip et du Saloum’’ se veut ‘’un travail mémoriel et pédagogique’’ dont l’objectif est de raconter cette fabuleuse histoire aux générations actuelles et futures, a dit à l’APS son auteur, Thierno Diagne Ba, descendant de cette figure musulmane sénégalaise du XIXe siècle.

    ‘’La parution de cette BD est un devoir de mémoire. L’objectif est de raconter cette fabuleuse histoire aux enfants sénégalais’’, a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique avec l’APS.

    L’œuvre parue aux éditions Cinérip ouvre le premier chapitre d’une longue histoire qui sera consacrée à « l’origine, l’exil et le retour de l’Almamy du Rip », a-t-il poursuivi, évoquant son ambition d’en faire un film d’animation.

    Gestionnaire des industries culturelles et animateur culturel, Thierno Diagne Ba signale que son travail de bande dessinée découle de nombreuses années de recherches à travers les sources orales, mais aussi des travaux de l’universitaire et historien Iba Der Thiam, auteur de l’ouvrage ‘’Maba Jaaxu Ba, Almamy du Rip’’, paru aux Nouvelles éditions africains, en 1977.

    Il s’est aussi basé sur les travaux d’Abdou Boury Ba, qui a produit l’‘’Essai sur l’histoire du Rip’’ en 1976, dans les bulletins de l’Institut fondamental d’Afrique noire de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.

    M. Ba a également cité le mémoire de maîtrise de Kélétigui S. Keita, soutenu en 1970 à l’Université de Dakar, sous le titre ‘’Maba Diakhou Ba dans le Rip et le Saloum (1861-1867)’’.

    « L’Almamy Maba Diakhou fut le modèle du plus simple émir des croyants ou commandeur des croyants’’, a écrit le préfacier, Almamy Abdoul Demba Tall.

    FKS/SMD/ASG