Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-USA-ECONOMIE-CULTURE / Les richesses culturelles du Sénégal en exergue à la 123e Conférence de la chambre de commerce noire

    SENEGAL-USA-ECONOMIE-CULTURE / Les richesses culturelles du Sénégal en exergue à la 123e Conférence de la chambre de commerce noire

    Dakar, 26 août (APS) – Une exposition mettant en lumière la richesse culturelle des régions du Sénégal s’est tenue en marge de la 123e Conférence de la chambre de commerce noire (NBCC) qui se déroule à Atlanta, au sud-est des Etats-Unis, a appris l’APS, samedi, de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands de l’Etat (APIX).

    Le directeur général l’APIX, Abdoulaye Baldé, invité d’honneur de cette rencontre a conduit la délégation au « musée itinérant du Sénégal ».

    ‘’Cette exposition d’élite célèbre l’héritage culturel du Sénégal, mettant en lumière la diversité des régions sénégalaises, du nord au sud. À travers des photographies évocatrices, des sculptures captivantes, des créations uniques façonnées par des femmes habiles, des tissages traditionnels et même des pièces de haute couture sénégalaise, l’exposition célèbre la créativité et l’excellence noire »’, indique un communiqué reçu de l’agence.

    Selon le texte, l’APIX s’est associée à « Taaru majeure », une entreprise sénégalaise dirigée par Mama Faye, pour créer le « Walking Museum of Sénégal ».

    Cité dans le document, Abdoulaye Baldé a déclaré:  »Une visite en Alabama, notamment à Tuskeegee, nous a montré l’impact de Booker T. Washington dans l’éveil des consciences noires et dans la promotion de l’engagement entrepreneurial ». Il a souligné que ces investisseurs ont besoin de saisir  »les subtilités de notre environnement commercial ».

    ‘’Les rencontres à Atlanta, a indiqué M. Baldé, établissent des ponts essentiels pour renforcer les liens entre les entreprises noires américaines et des pays comme le Sénégal’’.

    Abdoulaye Baldé,  »enthousiasmé » par cette initiative, propose de pérenniser  »ce modèle lors d’événements internationaux futurs de l’APIX », souligne le communiqué.

    Le « Musée itinérant du Sénégal » se poursuit à Atlanta jusqu’au dimanche.

    Selon les organisateurs, il a déjà attiré des centaines de visiteurs lors de la 123e Conférence de la NBCC ‘’épicentre de l’excellence et de l’entrepreneuriat noirs aux États-Unis’’.

    FKS/OID

     

     

  • SENEGAL-CULTURE / Conférence de presse des organisateurs des ‘’Pulses influencer awards’’, lundi

    SENEGAL-CULTURE / Conférence de presse des organisateurs des ‘’Pulses influencer awards’’, lundi

    Dakar, 25 août (APS) – Les organisateurs des ‘’Pulses influencer awards 2023’’ – une célébration annuelle de la créativité numérique et de l’innovation tiennent lundi à partir de 11 heures une conférence de presse au Seanema du Seaplaza Dakar, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    Cette rencontre avec les journalistes se tient en prélude à la troisième édition de cette manifestation dont l’un des objectifs est de  »célébrer les efforts de construction communautaire des créateurs de contenus et influenceurs au Sénégal et dans toute l’Afrique’’.

    Cette année, avec le thème ‘’Golden Era – audace et élégance’’, les ‘’Pulses influencer awards’’ vont se dérouler simultanément au Nigéria, Ghana, Kenya, Ouganda, Côte d’Ivoire et Sénégal, précisent les promoteurs.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-ETATSUNIS-ENSEIGNEMENT-DISTINCTION / Pape Makhtar Kébé fait docteur honoris causa de l’Université islamique de Minnesota

    SENEGAL-ETATSUNIS-ENSEIGNEMENT-DISTINCTION / Pape Makhtar Kébé fait docteur honoris causa de l’Université islamique de Minnesota

    Dakar, 25 août (APS) – L’islamologue sénégalais Pape Makhtar Kébé a été fait docteur honoris causa de l’Université islamique de Minnesota (États-Unis d’Amérique) pour ‘’services grandissimes rendus à la langue arabe et à ses sciences’’, a appris l’APS vendredi du site d’information spécialisé Asfiyahi et du récipiendaire.

    ‘’L’Université islamique de Minnesota […] a l’honneur de décerner le titre honorifique de docteur honoris causa au distingué professeur Pape Makhtar Kébé pour ses services grandissimes rendus à la langue arabe et à ses sciences’’, affirme la même source en se basant sur une lettre de l’établissement académique américain adressée au récipiendaire.

    Il est de tradition, dans cette université, d’honorer des personnalités religieuses et scientifiques, ainsi que des hommes qui font avancer, par leurs efforts, la pensée, l’islam et l’humanité, rappelle l’établissement d’enseignement supérieur.

    L’Université islamique de Minnesota salue la ‘’contribution remarquable’’ de  Pape Makhtar Kébé à la promotion de la langue arabe et de la culture islamique. ‘’Partant de vos services rendus à la recherche scientifique, à l’islam et à la confraternité au Sénégal, l’Université islamique de Minnesota, avec sa branche sénégalaise, a décidé de vous accorder le titre de doctorat honoris causa’’, déclare l’institution académique dans une lettre publiée par Asfiyahi, un site d’informations religieuses.

    ‘’Je rends grâce à Dieu pour ce titre honorifique, je le dédie au Sénégal, aux ‘daara’ (écoles coraniques) et à l’enseignement’’, a dit à l’APS le récipiendaire de la distinction honorifique.

    Pape Makhtar Kébé invite par ailleurs ses compatriotes à faire de la recherche du savoir une priorité. ‘’L’argent est trop présent dans la vie des Sénégalais, au détriment du savoir’’, a-t-il observé en encourageant les jeunes à s’armer de savoir pour développer leur pays.

    Des responsables de l’Université islamique de Minnesota seront à Dakar, les 14 et 15 septembre, pour une cérémonie de graduation d’étudiants sénégalais en licence et en master, qui ont suivi des enseignements à distance de cet établissement américain.

    Lors de cette visite, ils fixeront la date à laquelle sera remis le doctorat honoris causa à Pape Makhtar Kébé, qui contribue à l’enseignement de l’islam et de la tidjaniya dans le monde depuis de nombreuses années.

    FKS/ESF/ASG/MTN

  • SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Pathé Diagne, un « militant des grandes causes concernant l’Afrique et les Africains’’ (ministre)

    SENEGAL-CULTURE-HOMMAGE / Pathé Diagne, un « militant des grandes causes concernant l’Afrique et les Africains’’ (ministre)

    Dakar, 24 août (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, a rendu, jeudi, un « vibrant hommage » au linguiste, économiste, historien et philosophe Pathé Diagne, décédé mercredi à Dakar, saluant le ‘’militant des grandes causes concernant l’Afrique et les Africains. Un homme pluriel’’.

    ‘’Lourd d’un bagage intellectuel impressionnant, il était également et sans doute prioritairement, un militant des grandes causes concernant l’Afrique et les Africains’’, a dit le ministre dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    Il estime, dans la même source, que Pathé Diagne a été ‘’un homme multidimensionnel, un homme pluriel’’ qui avait fait du travail un sacerdoce.

    Le linguiste était intéressé par tous les domaines des sciences humaines, selon Aliou Sow qui classe Diagne parmi les premiers et les plus illustres du continent, car il a été ‘’un économiste pointu, philosophe solidement adossé à sa culture’’.

    ‘’Il a mené des combats épiques, aux côtés notamment de son ami le professeur Cheikh Anta Diop et d’autres comme le cinéaste Sembène Ousmane pour ne citer que ceux-là en faveur de la reconnaissance et de la valorisation des langues nationales et de l’histoire du continent’’, relève le ministre de la Culture.

    Il ajoute également qu’on ne peut ne pas évoquer, pour leur rendre également hommage, les figures amicales du très sage Nigérien Diouldé Laya qui, avec son dauphin le Sénégalais Mangoné Niang, avec la collaboration passionnée de Pathé Diagne, ont fait la réputation scientifique du Centre d’études linguistiques et historiques par tradition orale de Niamey (CELTHO).

    Pathé Diagne, c’était aussi les ‘’Editions Sankoré’’, sur l’avenue William Ponty devenue aujourd’hui l’avenue Georges Pompidou en plein centre de Dakar, rappelle Aliou Sow.

    ‘’Un mythe, Sankoré ! Un véritable bastion des cultures africaines du monde noir, lieu de rencontres de tous les grands intellectuels et, conséquemment, espace de redistribution d’énergie pour une production scientifique à la mesure des ambitions de son continent !’’, souligne-t-il.

    Pour le ministre, ‘‘Pathé Diagne a mis toutes ses forces dans l’action sur le terrain en tant qu’universitaire responsable et acteur culturel majeur’’.

    ‘’Il savait débattre et se battre. Ses contributions aux différents festivals culturels du monde noir, son audace de scientifique qui a voulu refaire et prouver par l’exemple, la traversée de l’Atlantique par Bakary II avant Christophe Colomb, le face-à-face historique de Cheikh Anta Diop avec les sachants et les apprenants à l’université de Dakar en 1982, sont quelques exemples des initiatives significatives qu’il a prises pour le continent’’, indique le ministre.

    Aliou Sow souligne que la vie de Pathé Diagne fondée essentiellement sur une quête toujours inassouvie du savoir et sur l’action, est un exemple pour les générations présentes et futures, engagées dans la promotion de la vertu.

    NAN/FKS/ADC

  • SENEGAL-CULTURE-TEMOIGNAGES / Pathé Diagne, ‘’un homme de courage, un intellectuel audacieux et tenace’’, selon l’historien Babacar Diop Buuba

    SENEGAL-CULTURE-TEMOIGNAGES / Pathé Diagne, ‘’un homme de courage, un intellectuel audacieux et tenace’’, selon l’historien Babacar Diop Buuba

    Dakar, 24 août (APS) – Le linguiste, éditeur et économiste sénégalais Pathé Diagne, décédé mercredi, dont l’inhumation est prévue jeudi à Dakar, fut ‘’un intellectuel audacieux, tenace et courageux’’, auteur de plusieurs ouvrages et combats liés aussi bien à la culture qu’à l’économie, a témoigné le professeur Babacar Diop Buuba.

    ‘’C’est le Sénégal, l’Afrique et le monde qui perdent un grand savant, un homme de courage, un intellectuel audacieux et tenace, qui a le sens de l’humour’’, a dit à l’APS l’enseignant à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    Pathé Diagne, mort à l’âge de 89 ans, a publié des livres et des articles sur la culture africaine. Cet historien des civilisations est coauteur, avec Alpha Ibrahima Sow (Guinée), Ola Balogun (Nigeria) et Honorat Aguessy (Bénin), du livre intitulée ‘’Introduction à la culture africaine’’, édité en 1979 avec l’aide de l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.

    Selon Boubacar Diop, Pathé Diagne possède aussi de grandes qualités dans l’étude des langues africaines. Dans ce domaine, le défunt linguiste a publié un livre intitulé ‘’Grammaire de wolof moderne’’, publié en janvier 1971 par Présence africaine.

    ‘’Il a traduit en wolof beaucoup d’ouvrages de haute facture, dont le saint Coran et la nouvelle en langue russe ‘Le manteau’, de Nicholas Gogol, publiée en 1842 dans le recueil ‘Les nouvelles de Pétersbourg’‘’, a rappelé M. Diop.

    Un ami de Sembène Ousmane et de Cheikh Anta DiopPathé Diagne a traduit le Coran en wolof, en 1997, sous le titre ‘’Al Xuraan ci wolof’’.

    Attaché à une Afrique polyglotte et pluriculturelle à laquelle il a consacré de nombreuses publications, il était un ami du cinéaste sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007), dont on célèbre le centenaire cette année, et de l’égyptologue Cheikh Anta Diop (1923-1986). ‘’Ils se retrouvaient souvent à la bibliothèque de la librairie Sankore, dont il est le fondateur. Ils ont beaucoup de choses en commun’’, témoigne Boubacar Diop, rappelant que le linguiste a été la cheville ouvrière de Kaddu, le premier journal en langue nationale au Sénégal.

    Léopold Sédar Senghor (1906-2001) a beaucoup combattu Pathé Diagne, selon M. Diop. Il suffisait de soutenir sa thèse pour enseigner à l’Université de Dakar (l’actuelle université Cheikh-Anta-Diop), mais il a trouvé un prétexte pour l’éjecter de cet établissement académique, comme il l’a fait avec Cheikh Anta Diop, et l’empêcher de continuer sa carrière.

    Le président de la République ne voyait pas d’un bon œil la promotion de l’éducation en langues nationales que réclamait Pathé Diagne, selon l’ancien médiateur de l’université Cheikh-Anta-Diop.

    Dans son livre ‘’Léopold Sédar Senghor ou la Négritude, servante de la francophonie et le festival panafricain d’Alger’’, publié en 2006, Pathé Diagne se lance dans une vive critique de Léopold Sédar Senghor et de la Francophonie, qui, selon lui, n’est qu’un ‘’mode de génocide culturel inventé par le général de Gaulle’’. Pathé Diagne et Sembène Ousmane ont été les invités de marque de l’Algérie, lors du Festival panafricain d’Alger organisé en 1969, trois ans après le premier Festival mondial des arts nègres, a rappelé Boubacar Diop.

    L’ami d’enfance d’Abdou Diouf

    Né le 7 janvier 1934 à Saint-Louis du Sénégal, Pathé Diagne a cheminé, au collège comme au lycée, avec l’ancien président du Sénégal, Abdou Diouf, successeur de Léopold Sédar Senghor, raconte l’enseignant, se rappelant qu’avec l’arrivée au pouvoir de M. Diouf, Pathé Diagne et Sembène Ousmane avaient plus de liberté. ‘’Il a été un grand ami d’Abdou Diouf, d’Amady Aly Dieng, de Samir Amin’’ et d’autres personnalités, s’est-il souvenu.

    ‘’Avec ce que l’on a appelé la ‘désenghorisation’, il y a eu une ouverture sur beaucoup de questions, avec Cheikh Anta Diop. Pathé Diagne a facilité les contacts’’ entre Abdou Diouf et certains intellectuels, selon M. Diop.

    Pathé Diagne a enseigné la linguistique aux États-Unis d’Amérique. Abdou Diouf lui a permis d’enseigner à l’université Cheikh-Anta-Diop. Mais, a précisé Boubacar Diop Buuba, Diop, ‘’il va continuer à défendre ses points de vue, malgré cette proximité’’.

    Pathé Diagne et la contradiction

    Le défunt linguiste, oncle du philosophe et écrivain Souleymane Bachir Diagne, aimait les débats, selon M. Diop, qui se souvient de ses discussions avec Amady Aly Dieng (1932-2018) sur des questions économiques. ‘’Pathé Diagne a beaucoup écrit sur les politiques nationales, notamment sur le développement durable, et a produit des textes sur les barrages’’, a-t-il signalé.

    Le panafricaniste a démontré dans son livre ‘’Bakary II et Chistophe Colomb à la rencontre de Tarana ou l’Amérique’’, que l’empereur du Mali (Bakary II) a effectué un voyage transatlantique, ce qui fait de lui le précurseur de la mondialisation. Ce livre, selon M. Diop, démontre, par des expéditions en mer, que la navigation transatlantique se pratiquait à partir de l’Afrique et de l’Europe, bien avant Christophe Colomb.

    Babacar Diop Buuba relève que le plus grand débat a été celui relatif à la ‘’désarabisation du Coran’’, car le linguiste Pathé Diagne a rejeté l’hégémonie islamo-orientale que peut entraîner l’association de l’arabe à l’islam. ‘’Je me souviens du débat qu’il a eu avec Sidy Lamine Niass, de Wal Fadjri, sur le sujet de la ‘désarabisation’. Il y a eu une diversité de perceptions à ce sujet. Pathé Diagne était très courageux […] et posé’’, s’est soutenu l’historien.

    Ndiouga Benga, historien, lui aussi, cite Pathé Diagne parmi les patriarches des sciences sociales au Sénégal, dont faisaient partie aussi Fatou Sow, son épouse, Abdoulaye Ly (2019-2013), Cheikh Anta Diop, Abdoulaye Bara Diop (1930-2021), Amady Aly Dieng Momar Coumba Diop, Boubacar Barry et Cheikh Ba.

    ‘’Sa maison d’édition, Sankore, a été une source d’inspiration pour de nombreux chercheurs […] Il s’était beaucoup investi dans le projet de construction du mémorial de Gorée’’, a témoigné M. Diop.

    Pathé Diagne, beau-frère de Serigne Babacar Sy, le khalife général des tidjanes, et de Serigne Abbass Sall, est un universitaire, chercheur et enseignant qui a mené ses études doctorales à la Sorbonne (France). Outre ses nombreuses publications dans le domaine de la linguistique moderne et de l’archéologie linguistique, il a contribué à l’écriture de l’histoire de l’Afrique par l’Unesco.

    FKS/ADC/ESF

  • SENEGAL-CULTURE/NECROLOGIE / Décès du linguiste-éditeur Pathé Diagne, une « sommité intellectuelle » (famille)

    SENEGAL-CULTURE/NECROLOGIE / Décès du linguiste-éditeur Pathé Diagne, une « sommité intellectuelle » (famille)

    Dakar, 23 août (APS) – Le linguiste-éditeur et économiste sénégalais Pathé Diagne est décédé mercredi, à Dakar, à l’âge de 89 ans, a annoncé son neveu Mademba Ndiaye.

    Né le 7 janvier 1934 à Saint-Louis du Sénégal, Pathé Diagne est « cet intellectuel de toutes les batailles pour les langues nationales, notamment aux côtés de ses compagnons Cheikh Anta Diop et Ousmane Sembène », a témoigné le journaliste.

    Mademba Ndiaye a rappelé que c’est lui qui a « organisé le fameux colloque qui a permis au savant Cheikh Anta Diop, pendant des nuits, d’exposer sa pensée à l’Université de Dakar » en 1982.

    Après le colloque du Caire de 1974, ce symposium à l’initiative des éditions Sankoré de Pathé Diagne est considéré comme l’une des rares occasions qui s’offraient  à l’égyptologue Sénégalais pour répondre en profondeur sur l’ensemble de son œuvre devant des universitaires.

    Alioune Sall « Paloma » a confié à l’APS que Pathé Diagne est un « homme pluriel qui présentait plusieurs facettes (…) un vrai chercheur (…) il n’y a plus de gens qui ont exploré les sciences humaines au Sénégal que lui ».

    « Pathé Diagne est un désireux du partage. Il savait manier l’arme de la critique et des concepts », a poursuivi M. Sall saluant les « qualités de cœur et d’esprit » du disparu.

    Alioune Sall, un neveu du disparu, a estimé que le Sénégal « a besoin des lumières et de la qualité du sociolinguiste qui avait une capacité à lire les réalités avec une audace intellectuelle surtout dans ces périodes aussi troubles que celles que l’on connait ».

    Il a été surtout un connaisseur de la pensée de Cheikh Anta Diop dans ce qu’elle a de subtil, de fécond et de controverses, a poursuivi Alioune Sall « Paloma ».

    « Il a été, sans jamais en tirer gloire, l’un des plus grands connaisseurs de Cheikh Anta Diop. Il lui a consacré un livre. Personnellement je pense que c’est l’ouvrage le plus éclairant et le plus édifiant sur la pensée de Cheikh Anta Diop avec tout ce qu’elle a suscité comme controverses et complexité », a-t-il souligné.

    Dans un texte qu’il lui consacra en 1969, le journal Le Monde indiquait qu’il appartenait à une « famille de commerçants aisés ».

    Après des études au lycée Faidherbe, dans sa ville natale, il prépara une licence de droit et une licence de lettres à l’université de Dakar.

    En 1965, il soutint à Paris une thèse préparée sous la direction du professeur Maurice Byé. Cette thèse portait sur « l’intégration économique en Afrique occidentale ».

    Désireux de mener à son terme cette double formation juridique et littéraire, il s’apprêta alors à passer un doctorat ès lettres à l’université d’Aix-en-Provence, après avoir achevé la rédaction d’un volumineux travail sur « l’adaptation des langues africaines à la modernité », indiquait encore Le Monde.

    Cet historien des civilisations était le fondateur des éditions Sankoré.

    Pathé Diagne était aussi le mari de la sociologue Fatou Sow, chercheure à l’IFAN et l’une des premières étudiantes de l’Université de Dakar, devenue l’université Cheikh Anta Diop.

    FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-CHINE-COOPERATION-CINEMA / Le festival du documentaire chinois ‘’reflet des réalités de la Chine actuelle’’ lancé à Dakar

    SENEGAL-CHINE-COOPERATION-CINEMA / Le festival du documentaire chinois ‘’reflet des réalités de la Chine actuelle’’ lancé à Dakar

    Dakar, 22 août (APS) – Le conseiller culturel de l’ambassade de Chine au Sénégal Zhang Honghao a procédé, mardi, au lancement à Dakar de l’édition 2023 du Festival du documentaire chinois avec 14 films au programme reflétant  »des réalités de la Chine actuelle », a constaté l’APS.

    ‘’Régal visuel à l’échelle mondiale, le festival du documentaire chinois apporte non seulement au monde des documentaires de hautes qualités reflétant les réalités de la Chine dans notre époque’’, a-t-il déclaré devant des partenaires médiatiques invités telles que la Société nationale de l’Agence de presse sénégalaise (SN-APS) représentée par son directeur général Thierno Ahmadou Sy.

    Il avait également la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) représentée par Daha Bâ, directeur de la télévision nationale.

    Ce festival ouvre également, estime Zhang Honghao, ‘’une nouvelle fenêtre pour rassembler les gens, promouvoir les échanges entre les peuples et amorcer une coopération médiatique approfondie’’. Selon lui, les échanges culturels et la coopération ont toujours été une partie importante de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Afrique. Et cette année marque le dixième anniversaire de la politique africaine du président Xi Jimping.

    Cette cérémonie d’ouverture intervient à la veille du Sommet des BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud) et du dialogue des dirigeants sino-africains en Afrique du Sud, elle revêt donc également une grande importance, selon lui.

    ‘’Agissons de concert pour promouvoir la compréhension par les échanges, l’amitié par la coopération ! Travaillons ensemble pour raconter au mieux les histoires de notre époque, participons activement à la construction d’une communauté de destin’’, a-t-il plaidé.

    Le directeur de la télévision nationale Daha Bâ est largement revenu sur le volet médias de la coopération sino-Sénégalaise à travers la RTS et la télévision chinoise avec des échanges de formation et de formation des agents de la RTS.

    ‘’La RTS est heureuse de soutenir cette initiative, ce festival est un levier pour renforcer la coopération entre les télévisions africaines et les médias chinois’’, a-t-il dit.

    Les 14 documentaires chinois dont certains sont intitulés ‘’Carrière multicarte’’, ‘’Protéger les reins de la terre’’, Villages visions’’, ‘’Pas si différents’’, ou encore ‘’Tout va bien, danser et pas seulement’’, ‘’Terres d’abondance : le Yak de Tianzhu’’, relatent différents sujets du quotidien chinois.

    Par exemple le film ‘’Carrière multicarte’’ fait découvrir la carrière multicarte d’un guitariste/architecte, un employé de start-up/professeur de danse urbaine, un designer/professeur d’aérobique et un responsable de centre de formation et moniteur de ski. Le film met l’accent sur le ‘’dépassement de soi’’.

    Il y a aussi e film ‘’Pas si différent’’, une série de trois épisodes mettant en lumière le quotidien des personnes handicapés au travail. Il révèle que la Chine compte 85 millions de personnes handicapées

    Ces films seront diffusés dans diverses télévisions sénégalaises la 2Stv, Leral tv et la Dtv. Il aura aussi des projections grands écrans prévues dans la banlieue dakaroise à Guédiawaye, Yeumbeul et Keur Massar en partenariat avec le Cinéma numérique ambulant.

    FKS/ADC

     

  • SENEGAL-CHINE-MEDIAS / Vers « une convention renforcée » entre la SN-APS et Xinhua-Chine Nouvelle

    SENEGAL-CHINE-MEDIAS / Vers « une convention renforcée » entre la SN-APS et Xinhua-Chine Nouvelle

    Dakar, 22 août (APS) – Le directeur général de la Société nationale – Agence de presse sénégalaise (SN-APS), Thierno Ahmadou Sy a annoncé, mardi, « une convention renforcée » entre l’agence publique d’information du Sénégal et son homologue chinoise Xinhua- Chine nouvelle à la faveur des changements intervenus à l’APS avec notamment la mise en place d’un département audiovisuel, la création d’un mensuel et les nouveaux médias.

    « L’Agence de presse sénégalaise coopère avec l’Agence Chine nouvelle depuis 1978, une convention renouvelée en 1986, puis en 2019. Et récemment nous avons reçu le directeur Afrique de la Chine nouvelle avec qui nous avons beaucoup échangé, on va également vers une convention renforcée parce qu’ entre-temps il y a eu beaucoup de communication à l’APS au niveau de l’audiovisuel, la plateforme renouvelée, les nouveaux médias avec les réseaux sociaux », a-t-il dit devant le conseiller culturel de l’ambassade de Chine au Sénégal, Zhang Honghao.

    Thierno Amadou Sy participait au lancement du festival documentaire chinois à Dakar où 14 films documentaires venant de la Chine seront diffusés dans divers médias sénégalais.

    Ces films, ‘’reflet du quotidien des Chinois’’, seront projetés dans la banlieue dakaroise, à Guédiawaye, Yeumbeul, Keur Massar, en partenariat avec le Cinéma numérique ambulant (CNA). Pour le directeur général de l’APS, ce festival est ‘’une bonne action à saluer’’.

    ‘’La Chine est loin de Dakar, du Sénégal, mais ces films documentaires vont nous rapprocher davantage de ce grand pays en profonde mutation avec des valeurs d’abnégation, d’endurance, de résilience. On l’a vu avec la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, donc c’est important que nos populations comprennent davantage ce qui se passe ailleurs, ce qui se passe en Chine’’, a-t-il souligné.

    M. Sy, pour qui ce lancement du festival du documentaire chinois est un moment de communication important, a rappelé la dynamique des relations entre le Sénégal et la Chine, ‘’une coopération pragmatique avec la rapidité dans les rapports entre les deux pays.

    FKS/ADC/MTN

  • AFRIQUE-CULTURE-MUSIQUE / Festival « Au tour des cordes » : la Malienne Fatoumata Diawara, tête d’affiche de la troisième édition prévue du 27 au 29 octobre (organisateurs)

    AFRIQUE-CULTURE-MUSIQUE / Festival « Au tour des cordes » : la Malienne Fatoumata Diawara, tête d’affiche de la troisième édition prévue du 27 au 29 octobre (organisateurs)

    Dakar, 21 août (APS) – La troisième édition du Festival ‘’Au tour des cordes’’, manifestation initiée par le koriste sénégalais Ablaye Cissoko, aura lieu du 27 au 29 octobre prochain à Saint-Louis (nord) avec comme tête d’affiche la Malienne Fatoumata Diawara, annonce un communiqué transmis lundi à l’APS.

    Chanteuse, comédienne et actrice, Fatoumata Diawara a collaboré avec de grands noms de la musique, du théâtre et du cinéma à l’image de Cheik Fantamady Camara, Herbie Hancock, Roberto Fonseca, Abderrahmane Sissako, Angélique Kidjo, Philippe Godeau, Disclosure, Lauryn Hill, entre autres, indique la même source, annonçant la participation, cette année, d’artistes venant du Mali, de la Grèce, de la Turquie, d’Espagne, d’Italie, d’Autriche et du Sénégal.

     »Pont entre les traditions musicales de son pays et les sonorités et rythmes du reste du monde, la chanteuse, compositrice et comédienne Fatoumata Diawara dresse, à travers sa musique, un pont, utilisant son art, ses mélodies, ses messages comme des outils de transmission d’une identité et de combat pour la cause de la femme, de l’humain en général », soulignent les organisateurs.

    Le texte rappelle que le Festival  »Au tour des cordes » a été lancé dans le but de ‘’célébrer la musique et le patrimoine culturel à travers la voix humaine et les instruments à cordes traditionnelles et modernes’’ et annonce la participation de l’artiste saint-louisien Tex LbK, de Kiko Riuz et son flamenco Âma La Vida, Kiya Tabassian, ambassadeur de la culture perse.

    Il y a aussi le duo Eliza Vellia et Annabelle (Grèce), le violoncelliste Mathieu Saglio et son Quartet (Turquie), Manuel Heredia et El Berenjeno (Espagne), Adriano Viterbini guitariste d’Italie, le duo sénégalais Doudou Diassy et Elisabeth Diédhiou et le trio originaire d’Autriche Moritz Weiss Klezmer.

    Au-delà des concerts, la programmation ‘’Au tour des cordes’’ propose des résidences d’ateliers, des master class, confirmant ‘’sa vocation de lieu de rencontres et de brassage des cultures’’.

    Les artistes se relayeront entre les scènes Habib-Faye du Lycée Ameth-Fall, Mabousso-Thiam de l’école Abdou-Diouf et celle du grand jardin de l’Institut français de Saint-Louis, souligne les promoteurs.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-LITTERATURE / Pape Momar Sow signe son entrée dans le monde romanesque avec « Le roi et les prétendants »

    SENEGAL-LITTERATURE / Pape Momar Sow signe son entrée dans le monde romanesque avec « Le roi et les prétendants »

    Dakar, 20 août (APS) – L’écrivain Pape Momar Sow a présenté son premier roman, un conte socio-politique intitulé « Le roi et les prétendants » mettant en scène dans une compétition assez équilibrée des candidats voulant épouser la fille du roi.

    ‘’Ce livre n’est pas forcément un ouvrage didactique, mais une création d’art. Un ouvrage socio-politique qui met dans une compétition assez bien équilibrée seize candidats qui se sont bien défendus devant deux jurys’’, a expliqué l’auteur lors d’une présentation, samedi.

    Le livre raconte l’histoire du roi Ciré et de sa fille Anta, ainsi que des candidats en compétition pour épouser la princesse.

    L’auteur met en scène deux jurys, l’un populaire dans lequel prend part toute la communauté, et l’autre celui des experts, composé exclusivement des conseillers du roi.

    Il décrit ‘’la princesse Anta comme étant très belle, intelligente et ambitieuse, future héritière du trône dotée de beaucoup de bonnes qualités, alors que les 16 prétendants sont tous issus de toutes les couches de la société’’.

    « Il y a dans ce livre une façon de voir et de faire voir », fait remarquer l’auteur, soulignant que son importance est la mission d’ensemble soulevée.

    ‘’La compétition dans le livre est juste une modalité pour déterminer le choix défini, qui n’est pas une fin en soi’’, précise Pape Momar Sow, qui a exercé de hautes fonctions au ministère de l’Education nationale et dans des organisations internationales, notamment à la CEDEAO où il est en poste actuellement.

    L’auteur qui dit être tombé dans l’écriture par ‘’accident’’, estime que des gens l’attendaient dans l’écriture plutôt avec des ouvrages sur l’éducation, mais pas en fiction.

    ‘’J’ai choisi d’entrer dans l’écriture par la fiction parce qu’elle est éternelle (…) j’ai voulu être dans cette dynamique de faire des choses qui puissent non seulement reprendre in fine les problématiques des œuvres non fiction et le dire à l’Africaine, à travers le conte et la narration qui nous appartiennent pour marquer mon authenticité par rapport à l’art’’, explique l’auteur.

    Le roman aborde plusieurs sujets liés à la famille, à l’amour, la société,  aux valeurs essentielles, à l’humanité, entre autres, selon l’écrivain qui rapporte les observations de ses lecteurs.

    Pour El Hadji Hamidou Kassé, écrivain et conseiller du chef de l’Etat, Macky Sall, ‘’le livre est une sorte de bréviaire de la qualité, de la vertu et de la compétition. La trame de fond montre une société de compétition saine, la compétition de nawlé (égaux)’’.

    Il recommande une large diffusion de l’ouvrage de Pape Momar Sow dans les collèges, et surtout, une adaptation à l’écran de ce roman, car ‘’nous sommes dans une société de l’image’’, dit-il.

    Président du conseil d’administration du Musée des civilisations noires, Abdoulaye Racine Senghor, salue la maîtrise du sujet par l’auteur.

    ‘’Il maîtrise le contenu, les personnages, les situations, le temps et l’espace’’, a-t-il souligné.

    ‘’C’est une très belle histoire, un livre qui est un condensé extrêmement réussi de cultures, de générosités, d’expériences glanées sur le chemin de la vie d’homme’’, a ajouté Racine Senghor.

    Il se dit ému du caractère intéressant que révèle le passage de ces prétendants qui sont confrontés au roi, qui lui aussi est un homme extraordinaire et d’un esprit impressionnant.

    ‘’La démarche du roi dans ce dialogue entre les prétendants est instructive et méthodique », a t-il relevé, plaidant pour la diffusion à grande échelle de ce roman. L’ouvrage ‘’Le roi et ses prétendants’’ (224 pages) de Pape Momar Sow est édité chez les ‘’éditions Nara’’, grâce au fonds d’aide à l’édition, du ministère de la Culture et du Patrimoine historique.

    AN/FKS/ASG