Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • AFRIQUE-FRANCE-MEDIAS / « Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon » : les candidatures sont ouvertes

    AFRIQUE-FRANCE-MEDIAS / « Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon » : les candidatures sont ouvertes

    Dakar, 10 août (APS) – Radio France internationale (RFI) a annoncé mardi l’ouverture jusqu’au 25 août des candidatures pour la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon.

    ‘’Cette année encore, les candidatures sont ouvertes aux 25 pays francophones du continent africain’’, précise-t-elle dans un communiqué de presse.

    Cette dixième édition ‘’s’adresse, cette année encore, à tous les jeunes journalistes et technicien(ne)s de reportage de moins de 35 ans ayant déjà travaillé dans le domaine de la radio pendant au moins deux ans’’.

    Les candidats doivent résider dans l’un des pays francophones suivants : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Tunisie et Rwanda.

    Lancée en 2013, la ‘’Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon’’ célèbre cette année son dixième anniversaire à Abidjan (Côte d’Ivoire), en partenariat avec la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI).

    Les lauréats 2023 seront connus le 2 novembre prochain, au cours d’une cérémonie à laquelle participeront les gagnants des neuf dernières éditions. Ils bénéficieront ensuite d’une formation d’un mois à Paris (France) au cours du premier trimestre 2024.

    Les neuf premières éditions se sont tenues au Mali (2014), à Madagascar (2015), au Bénin (2016), au Sénégal (2017), en Côte d’Ivoire (2018), en République démocratique du Congo (2019), à distance en 2020 et 2021 (en raison des contraintes sanitaires) et à Dakar en 2022.

    La ‘’Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon’’ a été créée en hommage à ses deux reporteurs assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le nord du Mali. Elle ‘’récompense chaque année un(e) jeune journaliste et un(e) jeune technicien(ne) africains’’. 

    NNN/FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Zulu Mbaye : « Pourquoi je ne participe plus à la Biennale de Dakar…’’

    SENEGAL-CULTURE / Zulu Mbaye : « Pourquoi je ne participe plus à la Biennale de Dakar…’’

    Dakar, 9 août (APS) – L’artiste plasticien sénégalais Zulu Mbaye a justifié sa non-participation à la Biennale de l’art africain contemporain (Dak’Art) par le fait que cette manifestation se trouverait dans un « mimétisme » ne permettant pas de montrer les « choses nouvelles » que l’Afrique a à proposer au monde.

    « Le monde entier nous envie cette biennale. C’est l’une des manifestations artistiques les plus importantes du continent. Si vous voyez que je n’y participe pas, c’est parce que j’ai constaté une absence de sens, une absence de contenu alors que nous avons des choses nouvelles à dire et à proposer au monde », a-t-il dans un entretien avec l’APS en prélude à la célébration de ses cinquante ans de carrière en octobre-novembre prochain.

    « Je ne peux pas participer à du mimétisme. Je ne veux pas qu’on organise cette biennale comme on organise la biennale de Sao Paulo ou de Venise ou d’ailleurs », a insisté Mbaye, prié de donner les raisons de cette absence depuis 1992, année de son unique participation à Dak’Art.

    Zulu Mbaye se demande « pourquoi l’Afrique ne cherche pas à intéresser le monde à l’art africain au lieu de faire de l’art africain un mimétisme de ce qui se fait ailleurs ». « Ça me fait mal. Et nos intellectuels ne nous aident pas à trouver un contenu qui existe. Il suffit de mettre les mots dessus pour que ça soit quelque chose d’original. Le monde a besoin de choses nouvelles. Ce n’est pas en suivant des choses desséchées, aseptisées, inanimées qu’on montrera ces choses nouvelles », a-t-il estimé.

    Les Occidentaux, « quand on interroge leurs trajectoires, on peut comprendre qu’ils en soient à ce stade, mais est-ce que c’est notre réalité ? », s’est encore interrogé l’artiste peintre, ajoutant : « En tant que Négro-Africains, qu’est-ce que nous avons à proposer au monde ?  Est-ce que nous sommes asséchés et inanimés comme eux ? Nous sommes porteurs d’idées qui peuvent intéresser le monde, mais on ne le fait pas. Nous sommes là à suivre les Occidentaux. On fait ce qui se fait à Paris, Tokyo, New York sans se dire que Dakar aussi doit porter un concept. »

    « Dakar doit proposer un contenu qu’on va proposer au monde, a-t-il poursuivi. Mais nous n’avons pas à nous comporter comme si nous n’avions pas de génie. Nous avons sauvé le monde artistique avec la rencontre de Picasso avec la statuette négro-africaine. Pourquoi nous nous sous-estimons ? Pourquoi nous foulons du pied notre culture ? »

    Zulu Mbaye a expliqué sa non-participation au Salon national des artistes pour les mêmes raisons, soulignant que ces manifestations ont été « récupérées » par l’État devant le manque d’organisation des artistes.

    « Je ne participe plus aux manifestations organisées par l’État. Parce que je trouve que l’État a récupéré les acquis que les gens de ma génération avaient eus à la suite d’âpres luttes », a-t-il indiqué.

    « C’était le Salon national des artistes. C’était l’Association nationale des artistes qui organisait avec l’appui de l’État sénégalais. Le président de la République venait à l’ouverture. Depuis, les artistes sénégalais ont lâché et l’État l’a récupéré », soutenu Zulu Mbaye, estimant qu’aujourd’hui, « on ne devrait plus parle du Salon des artistes sénégalais, on devait plutôt dire +Salon du ministère de la Culture+ parce que c’est l’État l’organisateur. »

    La seule participation de Zulu Mbaye à une biennale de l’art africain contemporain remonte à la première édition organisée en 1992. Il a précisé à ce sujet : « Depuis 1992, je n’ai pas participé à la biennale organisée par l’État sénégalais. J’ai toujours participé aux biennales en organisant des expositions internationales parallèles. Et ce n’est pas un hasard si la presse m’a appelé +père du Off+, parce que j’ai été à l’origine du +Off+ de Dak’Art avec une exposition que j’ai organisée en 1996 aux Almadies. Aujourd’hui, quand je vois qu’au Sénégal, il y a partout des +Off+ – entre 300 et 400 à chaque édition – c’est un grand bonheur pour moi. »

    « Je ne me suis pas battu pendant des années pour après donner ça à l’État sur un plateau d’argent. Je veux que ces acquis restent pour les artistes. Le jour où les artistes vont s’organiser et reprendre, j’irai participer à ce salon, mais tant que ce n’est pas fait, je ne participerai pas », a-t-il tranché.

    ADC/FKS/BK

  • SENEGAL-CULTURE / Zulu Mbaye : ‘’L’Ecole de Dakar n’est pas morte’’

    SENEGAL-CULTURE / Zulu Mbaye : ‘’L’Ecole de Dakar n’est pas morte’’

    Dakar, 9 août (APS) – L’artiste peintre sénégalais Zulu Mbaye a déclaré que la célébration de ses cinquante ans de carrière en octobre-novembre prochain est aussi une manière de « magnifier’’ l’Ecole de Dakar, relevant que cette institution dont il se réclame « n’est pas morte’’.

    ‘’L’Ecole de Dakar n’est pas morte, contrairement à ce que certaines personnes veulent faire croire. La colonne dorsale de ce qui se fait aujourd’hui en peinture est né de cette école. Il ne faut pas mutiler l’Histoire. Il n’y a pas eu de rupture, c’est une continuité’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS en prélude à l’hommage qui lui sera rendu.

    ‘’Quand on regarde mes tableaux, on y retrouve fondamentalement cet esprit de l’Ecole de Dakar, avec un plus parce que je suis ouvert aux autres souffles, aux autres réalités artistiques du monde. Et je suis forcément inspiré par ce qui se passe autour de moi. Mais fondamentalement, ce qui se fait principalement dans le domaine des arts plastiques, au Sénégal, est une émanation de l’Ecole de Dakar’’, a-t-il ajouté.

    Zulu Mbaye pense que ‘’c’est cet acquis historique qu’on doit dépasser’’. ‘’On doit dépasser cela sans le renier comme beaucoup de mes collègues veulent le faire. Ce que je fais aujourd’hui est une suite de ce qui s’est fait avec cette école dans les années 1960, 1970 et 1980’’, a insisté l’artiste.

    Il estime qu’il est ‘’un autre Pierre Lods’’, animateur de l’Ecole de Dakar que le président Léopold Sédar Senghor a invité au Sénégal. ‘’Pierre Lods a été invité au Sénégal par Senghor. Il a été coopérant vers la fin de sa vie, grâce à l’artiste Ibou Diouf qui a rappelé à Senghor ses conditions de vie difficiles’’, a souligné Zulu Mbaye, relevant qu’il a vu Lods le jour de sa mort.

    ‘’En septembre 1989, j’arrive à Limoges. On m’a appelé pour me dire que Pierre Lods était hospitalisé. Je suis allé le voir. Je suis resté un moment avec lui. Je me suis promis d’aller le revoir le lendemain. Je ne suis pas allé parce que quand j’ai appelé, on m’a dit qu’il était décédé’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Je continue à porter son enseignement, sa philosophie artistique, son esprit artistique. Pour les jeunes qui viennent me voir et me demander des conseils, c’est comme si je prenais la place de ce Pierre Lods, a-t-il poursuivi. Et je me rappelle que quand il était à Dakar et qu’on était encore ses élèves – même si on n’était plus chez lui – il disait que s’il y a un jeune qui peut prendre ma place dans ce pays, c’est le jeune Mbaye.’’

    Pour lui, ‘’c’est un honneur et une lourde responsabilité’’. ‘’Ce n’est pas pour rien que je l’ai vu le jour de sa mort. Ma présence à Limoges au moment où il quittait ce monde est pour moi un signe. J’en déduis qu’il m’a transmis quelque chose que je porte et que je voudrais transmettre’’, a-t-il conclu à ce sujet.

    ADC/FKS

  • SENEGAL-MUSIQUE-GENRE-PROTECTION / Un panel sur « la sécurité et la protection des femmes dans l’industrie musicale », jeudi

    SENEGAL-MUSIQUE-GENRE-PROTECTION / Un panel sur « la sécurité et la protection des femmes dans l’industrie musicale », jeudi

    Dakar, 8 août (APS) – Le Festival Cultur’Elle annonce organiser, jeudi, un panel portant sur  »la sécurité et la protection des femmes dans l’industrie musicale », a appris l’APS des organisateurs, mardi.

    Prévue à partir de 10 heures , la rencontre aura lieu à la Maison des cultures urbaines (MCU) de Ouakam, précise la même source.

    Ce panel entre dans le cadre de la série de dialogues sur  »l’autonomisation des femmes dans les industries culturelles et créatives au Sénégal ».

    Le festival Cultur’Elle’’ a pour slogan  »Dëgëral Taxawaayu jigëen ci art bi » (en wolof, renforcer la présence des femmes dans l’art). Il  »travaille en partenariat avec l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS) et la coopération allemande au développement (GIZ) dans le cadre du projet global culture et industrie créatives ».

    FKS/SMD/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE/COMMEMORATION / La célébration des 50 ans de carrière de Zulu Mbaye en octobre sera  »une fête continentale » (artiste)

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE/COMMEMORATION / La célébration des 50 ans de carrière de Zulu Mbaye en octobre sera  »une fête continentale » (artiste)

    Dakar, 7 août (APS) – Le peintre sénégalais Zulu Mbaye a déclaré, dans un entretien exclusif accordé à l’APS, que la célébration de ses cinquante ans de carrière sera  »une fête continentale » prévue du 27 octobre au 10 novembre prochain avec le Maroc comme invité d’honneur et la participation de onze pays d’Afrique.

     »J’ai invité onze artistes de 11 pays africains parmi lesquels la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, Mali, le Bénin, le Nigéria avec de grands artistes tels que Abdoulaye Konaté, Ludovic Fadaïro, Siriki Ky, etc. Le Maroc sera le pays invité d’honneur », a indiqué l’artiste, signalant que l’évènement se tiendra dans deux espaces simultanément, le musée Théodore Monod et la galerie Vema située à l’embarcadère Dakar-Gorée.

     »Cela va être une fête continentale, je dis toujours que cela va être une mini-biennale qui va être à cheval entre deux Dak’Art, celui de 2022 et celui de 2024. Je suis en pleine préparation pour cette fête », a fait valoir l’artiste, un panafricaniste  »convaincu ». Il révèle qu’il est soutenu dans son projet par le président de la République Macky Sall et le royaume du Maroc.

    Trente artistes sénégalais de sa génération et d’autres prendront part à ces célébrations dont le vernissage de l’exposition principale, la pièce nodale de l’évènement est prévu le 27 octobre prochain, le jour de l’anniversaire du peintre. Outre les expositions, il est prévu des conférences et débats autour de l’art en Africain, selon l’artiste.

    La célébration de ces noces d’or qui se déroulera durant dix-sept jours à Dakar sera  »une fête du continent africain »,  a estimé Zulu Mbaye, précisant qu’un catalogue important sur l’art africain, fruit d’un travail de seize auteurs africains camerounais, béninois, marocains, sénégalais sera publié en version bilingue (français/anglais).

    Pour lui, s’il ne réussissait que ce catalogue, c’est que le projet a réussi.  »Je tiens à ce document parce que je reconnais son importance dans l’histoire de l’art africain et pour la postérité », a-t-il lancé.

     »Je vais être soutenu dans ce projet par le Sénégal, j’ai été reçu en mars dernier par le chef de l’Etat Macky Sall qui m’a gracieusement accompagné financièrement, ce qui fait que je n’ai réellement pas de problème pour l’organisation et le Maroc aussi va s’occuper d’une partie de l’organisation », a indiqué le natif de Thiès, originaire du village de Diakhaté, situé entre les villes de Thiès et Tivaouane.

    Zulu Mbaye, Mouhamadou Mbaye, à l’état civil estime, que tout l’interpelle même après un demi-siècle de carrière.  »Après 50 ans, c’est comme si je commençais chaque jour que je me réveille. Je pense que le monde reste encore plein devant moi. J’ai tellement de choses à découvrir. A chaque fois que je me réveille, c’est comme si le monde était nouveau, avec de nouvelles perceptions, de nouveaux regards et appels », confie-t-il.

     »Cinquante ans est un temps peu et considérable », a-t-il relevé. C’est plus que la moitié d’une vie humaine, mais par rapport à l’art, c’est moins d’une goutte d’eau dans la mer. »

    Zulu Mbaye, un artiste autodidacte, a commencé sa pratique artistique en 1970. La célébration des cinquante années de carrière était prévue en 2020, mais à cause de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, l’évènement a été reporté.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Aliou Sow évoque les qualités d’un bon leader

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Aliou Sow évoque les qualités d’un bon leader

    Dakar, 4 août (APS) – Le leadership ne se résume pas à des titres ou des positions, mais plutôt à un condensé de valeurs, de qualités et de compétences, a déclaré le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

    S’exprimant jeudi, à Dakar, lors de la sortie de promotion de 100 jeunes leaders issus de 25 pays d’Afrique dont il est le parrain, il est revenu sur les valeurs et les qualités qui font un bon leader.

    Ces leaders étaient réunis au Centre régional de leadership YALI de Dakar, logé au sein du Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG).

    Le YALI, l’Initiative pour les jeunes leaders africains, est un programme du gouvernement américain pour former les jeunes leaders africains.

    « Le leadership ne se résume pas à des titres ou des positions, mais plutôt à un condensé de valeurs, de qualités et de compétences. Un bon leader est un visionnaire qui sait inspirer et motiver son équipe vers l’accomplissement d’objectifs communs », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie marquant la fin de formation de ces jeunes leaders.

    « La communication claire et efficace joue un rôle crucial dans la construction de relations de confiance avec les membres de l’équipe », a indiqué Aliou Sow, estimant que le leadership requiert « des compétences essentielles et transversales ».

    Aliou Sow considère que « c’est un honneur et un grand défi d’échanger avec ces jeunes », sur la base de son parcours qu’ils peuvent trouver « inspirant ».

    Le Centre régional de leadership « YALI » est un projet de formation hybride dédié aux jeunes africains, fruit d’un partenariat entre le gouvernement américain, le secteur privé, les institutions de formation et les gouvernements des pays hôtes.

    « En tant que leader politique, acteur étatique et professeur, je reste engagé à soutenir les jeunes talents et à encourager le développement du leadership dans mon pays et partout en Afrique principalement. Ensemble, nous pouvons construire une société plus forte, inspirée et guidée par des leaders visionnaires et bienveillants », a-t-il souligné.

    « Aux premières années des indépendances, nous avions en Afrique de grandes universités qui regroupaient plusieurs nationalités. Aujourd’hui, chaque pays a ces universités, ses centres de formation. Ce sont ces moments qui nous permettent de regrouper nos jeunes. Et ces jeunes que vous voyez seront nos grands dirigeants dans le monde politique, économique, culturel », a-t-il souligné.

    S’adressant aux jeunes récipiendaires, il a soutenu qu’être leader, c’est sortir de l’ordinaire, avoir de la générosité dans la capacité de résilience, mais également « avoir un grand cœur pour servir tous les autres en acceptant d’être à la fois au service de celui qui vous combat, celui qui vous soutient, celui qui vous comprend et celui qui vous dénonce ».

    Il a invité les pays africains à valoriser la jeunesse. « Qu’on ne cherche pas à la manipuler, à l’instrumentaliser. Qu’on en fasse des semences de l’avenir, de qualité, pour que l’Afrique continue encore de briller », suggère le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    Plus de 75% de la population africaine étant âgé de moins de 35 ans, ce sont les jeunes qui « font et défont les pouvoirs. Au lieu d’aller dans les rues, brûler, incendier et démolir le peu que nous avons pour changer de régimes ou d’imposer quelqu’un d’autres, qu’ils s’organisent démocratiquement et discutent avec leurs aînés sans faire de cassure générationnelle […] », a-t-il conclu.

     

    CN/FKS/BK

     

     

     

  • RDC-FRANCOPHONIE-CULTURE / Des conteurs africains et roumain croisent leurs paroles aux 9-èmes Jeux de la Francophonie

    RDC-FRANCOPHONIE-CULTURE / Des conteurs africains et roumain croisent leurs paroles aux 9-èmes Jeux de la Francophonie

    +++De l’envoyée spéciale de l’APS : Aïssatou Bâ+++

    Kinshasa, 3 août (APS) – La Sénégalaise Aminata Khoussa dit  »Mina », la Roumaine Serban Ionna Alina et le Nigérien Mamane Ino Salifou ont croisé leurs paroles pour sensibiliser sur  »la prudence et la patience » à travers des histoires inspirées de leur tradition et racontées lors des séances du concours contes sur le podium du centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa.

    Selon eux, ces deux qualités sont nécessaires dans la vie quotidienne. Partageant la même envie de dire des contes, les trois artistes font partis des 17 conteurs francophones en compétition dans le cadre des 9-èmes jeux de la francophonie au Congo-Kinshasa (28 juillet – 6 août).

    Si les deux conteurs africains, la Sénégalaise Mina et le Nigérien Mamane Ino Salifou, se sont inspirés de contes traditionnels africains, la Roumaine Serban Ionna Alina a, quant à elle, présenté une pièce autobiographique tirée de sa descendante  »Jitan ».

    La conteuse sénégalaise, dans un thème tournant autour de l’insouciance des enfants, a invité à la prudence dans son récit, un conte tiré de son livre intitulé ‘’les contes de Khoussa Madior’’. Dans une prestation d’environ 13 minutes, elle met en exergue un duel entre le bien et le mal, tout en démontrant comment le bien finit toujours par triompher. Il s’agit, selon elle, d’une prise de conscience à l’égard des enfants, afin qu’ils sachent faire attention face aux adultes qui viennent souvent en dissimulant de mauvaises intentions avec des bonbons pour essayer de leur faire du mal.

    Dans son histoire, Mina parle d’une bande de quatre enfants vivants dans un village, qui, dans leur insouciance partagent, une vie paisible sans savoir qu’ils seront victimes d’une supercherie d’une adulte. Il y avait dans cette bande, un garçon et trois filles dont l’une répondant au nom de Aïda était sage et très avertie.

    Cette dernière, par sa sagesse à sauver ses amis de la griffe d’une sorcière nommée ‘’Rania’’, est une femme méchante et laide qui était sous la malédiction pour avoir fait beaucoup de mal aux autres. ‘’Une fois qu’elle s’est approchée des enfants, elle leur offrit des friandises et commença à dire ‘beauté, viens à moi’ et ces derniers étaient devenus très laids et elle belle’’, raconte-t-elle.

    Elle souligne que la plus maline de tous, Aïda, avait répété des paroles apprises auprès de sa grand-mère pour déjouer le sort et sauva ses amis de cette emprise. Mina a ainsi invité les enfants à être prudents dans la vie à travers ce conte.

    Quant à la Roumaine Serban Ionna Alina, elle se dit heureuse de ne pas être née pendant l’esclavage du peuple gitan appelé encore  »les gens du voyage » dont elle est issue. A travers son conte, une autobiographie, elle relate cette souffrance qu’elle a vécue dans son enfance auprès de ses parents à cause de leur appartenance ethnique, un peuple originaire de l’Inde et qu’on retrouve aujourd’hui en Europe de l’Ouest.

    Son conte raconte l’histoire d’une fille calme, dont la vie n’a pas été facile à cause de la pauvreté de ses parents. ‘’Personne à l’école ne savait que je vivais dans un endroit sale, où je jouais le rôle d’arbitre entre ma mère et mon père pendant leurs disputes. Des conditions de vie difficiles’’, conte-t-elle.

    Dans son récit, elle raconte comment la dernière dispute entre ses parents avait changé sa vie, car les deux se sont séparés après une dispute et elle est partie avec sa mère.  »Je me suis réveillée quand une énorme dispute a éclaté entre eux. La séparation s’en est suivie et je suis partie habiter ailleurs avec ma mère », témoigne-t-elle. Le récit se termine par un drame après une dispute entre la propriétaire de la maison de location et sa mère qui sera condamnée à 10 ans de prison ferme après la mort par crise cardiaque de cette dernière.

    Le conteur nigérien Mamane Ino Salifou raconte pour sa part l’histoire d’une jeune femme dénommée Hadjaratou et de son mari Koro, à qui la vie a souri à cause de sa sagesse. Cette femme dont la beauté ne laissait personne indifférent, était ce qu’il avait, selon son auteur de plus humain, de plus gentil et généreux de cœur.

    Elle était tellement sage que même lorsque le dénommé ‘’Yero’’, la taquinait, elle ‘’souriait. Lui se taisait et elle continuer son chemin’’. Son choix pour le mariage avait choqué tout le village à cause de la laideur de l’homme. ‘’Après plusieurs années de mariage, le couple n’avait ni enfant ni argent. Tout ce qu’ils entreprenaient afin d’améliorer leur vie, échoué lamentablement’’, raconte l’artiste, soulignant que le couple était tellement pauvre qu’il était obligé de ramasser des bois dans la forêt pour aller les vendre. Un jour, alors que les deux marchaient dans la forêt, Hadjaratou s’arrêta brusquement, sans voix et tremblante à cause d’une chose qu’elle avait vue…

    L’artiste conteur Salifou qui a eu une formation en art et culture à l’université de Niamey, indique dans cette histoire, que la patience doit faire partie de la vie quotidienne.

    AMN/FKS/ADC

  • SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / Moussa Ndour publie le recueil de poésie intitulé  »Une pluie sur la termitière »

    SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / Moussa Ndour publie le recueil de poésie intitulé  »Une pluie sur la termitière »

    Dakar, 2 août (APS) –  Le recueil de poème “Une pluie sur la termitière” de l’auteur Moussa Ndour, paru au premier trimestre de cette année chez  »Abis éditions », appelle à plus d’amour entre les humains et ne pas se laisser diriger à l’aveuglette comme les termitières avec leur reine, a appris l’APS de son auteur.

    Ce premier livre de Moussa Ndour – par ailleurs chargé du bureau enseignement moyen de l’Inspection générale de l’éducation et de la formation (IEF) de Nioro du Rip – jette un regard sur la destinée humaine appelant ainsi à une  »unité d’action autour de l’amour ».

     »Quand je dis +Une pluie sur la termitière+ cela suppose qu’il y a une menace qui s’abat sur la termitière dans leur monde. Les humains aussi sont aujourd’hui agressés, il faudrait qu’ils aient une réalité unitaire d’action en aimant l’espèce humaine comparé aux termites qui acceptent d’être dirigés comme telles à l’aveuglette », explique l’écrivain.

    Rencontré en marge de la 2ème édition du Festival international de littérature de Dakar (du 26 au 29 juillet), Moussa Ndour invite à  »fédérer les forces autour de l’essentiel, à s’aimer et à ne pas souhaiter du mal à autrui ». Il s’agit, dit-il,  »une invite à l’amour raisonnée, comme on a coutume de le dire, une raison qui ne s’interroge pas sur ces fins ira jusqu’à la déraison. Il faut une prise de conscience en ne procédant pas par une destruction mais une construction ».

    A travers sa trentaine de poèmes écrits dans ce recueil, il a aussi loué l’action quotidienne des forces de défense et de sécurité qui œuvre pour la paix dans le pays et des  »blouses blanches ».

    L’enseignant-écrivain a dédié un poème à ces collègues enseignants. Moussa Ndour dont la poésie est  »participative » s’implique personnellement dans la vie communautaire afin de jouer sa partition dans la marche de la société. Son entrée en écriture date d’il y a quelques années, mais, révèle-t-il, elle a été accélérée par la pandémie de la Covid-19, période pendant laquelle il a publié de la poésie sur sa page facebook. Son recueil “Une pluie sur la termitière” est la compilation de ses nombreux vers.

    Pour Fatou Lô Ndiaye, professeur de français au lycée Thierno Saïdou Nourou Tall, auteure de la préface, Moussa Ndour  »revisite un monde rythmé d’amour et exempt de vices ».  »(…) Avec une plume légère, mais dense, le jeune auteur idéaliste revisite un monde rythmé d’amour et exempt de vices, il ne se limite pas à s’interroger sur sa vie, ses inquiétudes, son bonheur, son environnement, son destin propre. Bien au-delà, il veut embrasser la destinée humaine tout entière », note-t-elle.

    Fatou Lô Ndiaye estime qu’à travers  »des rimes surprenantes voire, parfois déconcertantes, des images fortes et puissantes, il jette un regard circonspect sur notre existence ». Selon elle, on remarquera les innombrables leçons de vie prodiguées par le poète sans doute pour exhorter l’humain à repenser sa façon de se comporter face aux turpitudes de la vie.

     »Ces leçons se résument essentiellement au savoir-être, au savoir-vivre, et au savoir-vivre ensemble. Il cherche à faire de chacun un homme, mais un homme pleinement humain », souligne-t-elle.

    FKS/ADC

  • RDC-FRANCOPHONIE-CULTURE / Des œuvres d’artistes sénégalais accrochées au musée national congolais

    RDC-FRANCOPHONIE-CULTURE / Des œuvres d’artistes sénégalais accrochées au musée national congolais

    +++ De l’envoyée spéciale de l’APS, Aïssatou Bâ +++

    Kinshasa, 1-er août (APS) – Des œuvres d’artistes sénégalais composés de photographies et de la peinture sont exposées au musée national congolais où différents artistes venus de plusieurs pays francophones montrent leur travail dans le cadre de l’exposition concours des 9-èmes jeux de la francophonie (28 juillet-au 6 août). Les œuvres des Sénégalais renvoient l’une à la valeur de la rencontre des cultures à travers l’art et l’autre à l’énergie existant dans les villes africaines, selon leurs auteurs.

    Le musée a trois salles d’expositions, dont l’une d’entre loge plusieurs œuvres des participants. Dès l’entrée de l’aile droite du musée national congolais, un bâtiment de 6 000 m2, construit en 2019, à gauche d’un mur peint en blanc, sont accrochés quatre clichés au fond noir, dont l’auteur est le photographe sénégalais El Hadji Samba Diédhiou.

    Ces quatre imposantes photos sont le symbole de la rencontre entre les peuples. Elles parlent de la photographie, du photographe et de son sujet, a souligné l’artiste.  »Ces images expliquent le lien existant entre le photographe et son sujet, ainsi que l’énergie positive reliant le monde », dit-il.

    L’auteur a utilisé le digital painting (une technique de peinture sur ordinateur)  en mettant en exergue de la couleur noir et blanc avec des textures de couleurs vives dans cette série intitulée  »Ndadié » (Rencontre, en wolof), permettant de faire sortir le message transmis par les danseurs qui figurent sur les images.

    Le choix de ces couleurs n’est pas anodin. Selon El Hadji Samba Diédhiou, elles ont été utilisées pour démontrer comment la photo a évoluée au fil des années en quittant le noir et blanc pour favoriser aujourd’hui la couleur.  »Je me questionnais sur cette évolution, en vue d’essayer de trouver cet équilibre existant dans la photographie, tout en captant des émotions, des images et trouver une réponse à cette interrogation’’, explique Diédhiou.

    Ces œuvres sont aussi une façon de se poser des questions sur l’évolution de la photographie pour inviter le spectateur à venir vivre l’envie de la photographie. Elle permet non seulement d’admirer, mais aussi de se poser des questions susceptibles de trouver des solutions.

     »C’est une très grande satisfaction d’avoir fait cette recherche qui anime ma créativité, pour essayer de trouver cet équilibre », relève l’artiste qui souligne que ces photos restent un choix  »pour éviter de faire comme les autres, sortir de l’ordinaire et pousser les gens à réfléchir ».

    ‘’Il y a tout un travail derrière le post photo avant d’arriver au stade de la photographie proprement dite. Ces personnes sur les photos dégagent des messages. Ce sont des danseurs et au-delà, ce sont des corps humains et quand ils parlent, on capte les yeux’’, insiste-t-il.

    Du  »Suwer », une technique revisitée par Fally Sène Sow pour une nouvelle écriture plastique

    A droite des œuvres de Diédhiou, se trouve un tableau en verre sur lequel les images  symbolisent la vie dans la cité. Cette œuvre composée d’herbes synthétiques, du coton, de la peinture, du fil à coudre, des petites photos découpées, des plumes, entre autres, affichée en face d’un mini jardin à l’intérieur de l’une des salles d’expositions du musée, donne un aperçu de la vie au quotidien.

    Il est fait sur un support en verre et du contre-plaqué derrière. Dénommée  »Suwer », cette technique traditionnelle de peinture au Sénégal a été revisitée par le concepteur de l’œuvre, le peintre Fally Sène Sow qui à travers cette technique veut apporter une nouvelle écriture plastique personnel à cette ancienne pratique artistique. Cette technique, réalisée depuis 2010, a permis à l’artiste de participer à plusieurs expositions à l’échelle nationale et internationale. Il a exposé à la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar, dans le IN

    Elle a été une source de découverte de l’artiste.  »C’est une technique que j’ai utilisée dès mon jeune âge, en 2010, elle m’a permis de me faire connaitre. Elle m’est particulière et c’est en elle que je trouve mes meilleures expressions », lance-t-il sur un ton rassurant.

    L’auteur met en exergue sur ce tableau, de l’énergie et les vibrations existant dans la société africaine. ‘’Il symbolise l’énergie en Afrique en termes de bouillonnement, des couleurs, d’effervescence. C’est ce que l’on trouve dans cette ville, le paysage et un coq au-dessus, dont les plumes tombent’’, relève-t-il.

    Avec comme titre  »Qui prend la plume ? », l’œuvre de Fally Sène Sow incite à la lecture, à la littérature, etc. A ce sujet, il dit : ‘’Mon travail a été inspiré par ma passion pour l’écriture et la lecture dès mon jeune âge, raison pour laquelle j’ai titré cette œuvre +Qui prend la plume ? +. C’est aussi un hommage aux hommes des lettres d’Afrique, à la littérature africaine et aux écrivains français qui ont nourri très tôt mon esprit ».

    L’exposition de ces œuvres en concours a réuni plusieurs artistes peintres, photographes, sculpteurs venus de plusieurs francophones tels que les peintres Wilfried Mbida du Cameroun et Caroline Douville du Canada. Parmi le public, on note la présence de l’ambassadeur des jeux de la francophonie, l’ancien footballeur français Lilian Thuram qui a invité les jeunes à cultiver  »l’estime de soi » pour donner le meilleur d’eux-mêmes.

    AMN/SBS/FKS/ADC

  • MONDE-SENEGAL-FRANCOPHONIE / Jeux de la Francophonie : la délégation sénégalaise invitée à donner « une image incroyable » du pays

    MONDE-SENEGAL-FRANCOPHONIE / Jeux de la Francophonie : la délégation sénégalaise invitée à donner « une image incroyable » du pays

    +++De l’envoyée spéciale de l’APS, Aïssatou Bâ +++

    Kinshasa, 31 juil (APS) – L’ambassadeur du Sénégal en République démocratique du Congo (RDC), Doro Sy, invite les athlètes et artistes sénégalais engagés pour les 9-èmes Jeux de la Francophonie (28 juillet-6 août) à faire leur possible pour donner « une image incroyable » du Sénégal, afin que le pays puisse les honorer à son tour.

    « On vous a soutenus au départ et on espère qu’à l’arrivée, vous aussi, vous allez donner une image incroyable du Sénégal et que le pays va vous honorer. C’est cela qui est le plus important à mon avis », a déclaré le diplomate qui rendait visite dimanche à la délégation sénégalaise, logée au home 30 de l’Université de Kinshasa.

    « Toutes les conditions seront réunies pour qu’on fasse un bon tournoi, que le Sénégal récolte le maximum de médailles. Nous devons tout faire pour que le Sénégal soit au cœur de la Francophonie », a insisté l’ambassadeur, relevant  »l’effort national » consenti par le pays, à travers le président de la République et le Premier ministre, également en charge des Sports.

    M. Sy a ajouté que la délégation du Sénégal a été  »fortement applaudie » à l’ouverture de ces Jeux. « Le Sénégal n’a pas changé, car nous voulions une délégation tournant autour de 150, mais nous sommes au-delà. Nous avons travaillé, pour la première fois, en étroite collaboration avec le ministère de la Culture, raison pour laquelle nous avons les mêmes tenues », a pour sa part indiqué le directeur de la Haute compétition, Léopold Germain Senghor.

    Il a émis le souhait de voir le Sénégal remporter plusieurs trophées à l’issue des 9e Jeux de la Francophonie, rappelant que lors de la précédente édition, qui s’est tenue en Côte d’Ivoire en 2017, le pays avait terminé à la quatrième avec un total de 25 médailles.

    L’adjoint du chargé du volet culture du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Louis Ndione, a salué le travail « de longue haleine » menés par les deux ministères, pour arriver à « une forte représentation » du Sénégal à ces Jeux.

    AMN/FKS/BK/ADC