Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-MUSIQUE / Le chanteur Adama Ndiaye sur les pas de son compatriote Moona Yani aux 9èmes Jeux de la Francophonie

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-MUSIQUE / Le chanteur Adama Ndiaye sur les pas de son compatriote Moona Yani aux 9èmes Jeux de la Francophonie

    Dakar, 19 juil (APS) – Le jeune compositeur sénégalais Adama Ndiaye dit ‘’Adams Diyane’’ se dit prêt à donner le meilleur de lui-même pour ramener une médaille lors aux 9èmes Jeux de la Francophonie dont l’ouverture est prévue, le vendredi 28 juillet prochain à Kinshasa (République démocratique du Congo).

    En 2017, aux 8èmes Jeux de la francophonie à Abidjan (Côte d’Ivoire), sa compatriote Moona Yani, représentante du Sénégal dans la catégorie chanson avait remporté la médaille d’argent s’octroyant ainsi la deuxième place du podium.

    Adams Diyane qui se dit motivé a déclaré qu’il comptait donner le meilleur de lui-même pour octroyer une médaille au Sénégal dans la capitale congolaise.

    Cet artiste montant a laissé son Saint-Louis natal depuis quelques années pour tracer sa voie dans la musique à Dakar. Il touche à tout avec des styles variés allant de l’acoustique, au R&B en passant par le mbalax.

    C’est en 2016 qu’il se lance dans la musique, sa guitare en bandoulière, après des études supérieures réussies.

    ‘’C’est mon manager qui m’avait motivé en me demandant de postuler dans la catégorie chant pour pouvoir représenter le Sénégal, car elle pense qu’à travers mon talent, je pourrais vraiment remporter quelque chose’’, déclare-t-il à l’APS lors d’un entretien.

    Accompagné d’un groupe d’artistes Adams Diyane veut non seulement représenter le Sénégal, mais également lever son drapeau  »le plus haut possible ».

    ‘’Tout ce que je veux, c’est remporter cette compétition, gagner la médaille d’or, l’amener, la présenter au président de la République et au ministre de la Culture en vue de leur faire plaisir’’,  a-t-il fait valoir.

    Compétiteur en chant parmi des Congolais réputés avoir la musique dans le sang, Adams Diyane se veut rassurant quant à ses différentes prestations.

    ‘’Dans le cadre de la musique, je n’ai peur de personne, car même si c’était Michael Jackson qui chantait, je pense que le timbre des voix diffère. On a des styles différents et au niveau du jury, chacun va juger selon son appréciation’’, précise-t-il.

    L’amour de son travail le motive et lui donne du courage pour sa prestation devant l’adversité.

    ‘’Une fois là-bas, je ferai de mon mieux pour sortir ce que j’ai dans le cœur afin que tout se passe bien’’, promet l’artiste musicien.

    En vrai croyant, ce chanteur de world music, assure s’être bien préparé pour la suite des événements.

    L’artiste n’a pas voulu révéler les morceaux qu’il compte jouer à Kinshasa, promettant  »une surprise » pour le public avec des chansons aux thèmes ‘’très importants’’ qui touchent à la vie quotidienne.

    Le guitariste Adama Ndiaye a l’habitude des scènes, car il a participé à des compétitions et a remporté des concours de musique comme le  »Talent de la toile » ou encore  »The voice Afrique francophone 2020 ».

    AMN/FKS/OID/SBS

     

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-CULTURE / Amadou Ba exhorte les ministères à décorer avec des tableaux d’artistes sénégalais

    SENEGAL-INSTITUTIONS-CULTURE / Amadou Ba exhorte les ministères à décorer avec des tableaux d’artistes sénégalais

    Dakar, 18 juil (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba a exhorté lundi tous les ministères du gouvernement à décorer leurs locaux avec des tableaux d’artistes sénégalais.

    ‘’Tous les ministères doivent ‘’être décorés avec les tableaux de nos artistes’’, a plaidé M. Ba, en présidant l’ouverture du 11e Salon national des arts visuels à la galerie nationale, qui se poursuit jusqu’au 17 août prochain.

    Accompagné du ministre de la Culture et du Patrimoine historique Aliou Sow et de nombreuses personnalités du monde des arts et de la culture, le Premier ministre a rappelé les réalisations du chef de l’Etat, Macky Sall, dans le secteur des arts.

    ‘’Le Chef de l’Etat, Macky Sall, grand protecteur des arts, des lettres et des artistes, accorde une place privilégiée à la culture. Depuis son accession à la magistrature suprême, il pose chaque jour, dans les infrastructures comme dans les événements, des actes essentiels qui distinguent notre pays comme un pôle d’excellence de la culture au plan africain, voire mondial’’, fait valoir Amadou Ba.

    Il a aussi rappelé toute l’attention portée par le président de la République aux artistes, relativement à leur statut, à leur protection sociale et à la nécessité de les aider à vivre décemment de leur art.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-DISTINCTION / L’artiste plasticien Alioune Ba, lauréat du  »prix du président de la République » du 11e salon national des arts visuels

    SENEGAL-CULTURE-DISTINCTION / L’artiste plasticien Alioune Ba, lauréat du  »prix du président de la République » du 11e salon national des arts visuels

    Dakar, 18 juil (APS) – L’artiste plasticien Alioune Ba a remporté, lundi, le « Prix du président de la République » du 11e Salon national des arts visuels ouvert le même jour par le Premier ministre Amadou Ba à la galerie national d’art.

    Le chef du  gouvernement était accompagné du ministre de la Culture et du Patrimoine Historique Aliou Sow, du commissaire de l’exposition principale le critique d’art et journaliste Massamba Mbaye, entre autres.

    Le thème de cette 11e édition prévue du 17 juillet au 17 août est  »Benn bopp : art et cohésion sociale ».

    Le « Prix du président de la République » doté d’un chèque de dix millions de francs CFA récompense l’œuvre intitulée  »Mère porteuse ».

     »C’est un immense plaisir de gagner ce prix, car il n’y a que mes aînés qui sont là », a réagi le lauréat.

    Diplômé de l’Ecole nationale des beaux-arts de Dakar en 2016 et récemment sorti de l’école de cinéma Kourtrajmé comme réalisateur, Alioune Ba s’interroge à travers son installation sur la  »procréation médicalement assistée ».

     »C’est une interrogation sur l’intervention de la technologie dans la procréation. On savait avant, que pour avoir des enfants, il faut un homme et une femme, aujourd’hui, deux hommes ou deux femmes peuvent avoir des enfants sans passer par les voies traditionnelles. (…) comment va-t-on vivre avec cette nouvelle famille créée par la technologie ? », s’interroge l’artiste.

    Le  »Prix du Premier ministre » de 11e salon des arts visuels  a été remporté par Mbaye Babacar Diouf, l’artiste multi primé (Biennale de Dakar édition 2022, médaillé d’argent aux Jeux de la Francophonie à Abidjan en 2017 entre autres) dont le travail est marqué par  »la spiritualité ».

    Son œuvre, une installation intitulée  »Le jardin des vertus », inspirée, dit-il, d’un hadith du Prophète Mohamed (PSL), parlant à ses compagnons des 360 vertus.

     »Je rends grâce à Allah, car faire partie d’une génération d’artistes et être souvent primé, je pense que je dois le faire », a fait valoir le plasticien qui exprime sa joie de voir  »la jeune génération porter haut le flambeau avec une énergie créatrice extraordinaire, une envie forte pour dire les choses à travers leurs œuvres qui expriment le rêve et l’âme du peuple sénégalais ».

    L’exposition principale à la galerie nationale regroupe 49 artistes.

    Pour le président du jury, El Hadji Malick Ndiaye, conservateur du musée Théodore Monod de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan),  »ce 11e Salon affirme la volonté des artistes d’élever l’ambition créatrice qui avait positionné le Sénégal comme porte-étendard des arts visuels du continent ».

    Selon lui, les artistes ont renoué avec leur valeur en célébrant l’esprit qui caractérise  »la lumière de tout un peuple ».

     »Ce fut une sélection de styles variés, éclectiques dans les matériaux et pluriel dans ces dispositifs. Les artistes ont admirablement répondu au thème aussi bien dans l’ordre conceptuel, que dans l’ordre plastique. Les productions témoignent d’un goût de la recherche, d’une empathie intellectuelle entre l’artiste et la conjoncture du pays et donc entre l’art et le réel », a analysé le jury composé entre autres des critiques d’art Alioune Ndiaye et Massamba Mbaye, de l’artiste Kalidou Kassé et de la galeriste Thérèse Turpin Diatta.

    Le jury a décerné le  »Prix jeune révélation » à Serigne Gorgui Mbaye pour son œuvre  »Benn Say » et le prix d’encouragement à Bassirou Ndiaye pour son œuvre  »Africaniste ».

    FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-SOCIETE / Le Premier ministre salue  »la contribution inestimable » des artistes

    SENEGAL-CULTURE-SOCIETE / Le Premier ministre salue  »la contribution inestimable » des artistes

    Dakar, 18 juil (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba a salué, lundi soir,  »la contribution inestimable » des artistes à la culture et à la société, relevant que  »ces militants libres et sensibles des nobles causes, proposent avec talent et générosité, des œuvres qui interpellent notre conscience, pour renforcer en même temps, nos capacités d’élévation ».

     »Je tiens à souligner l’importance de soutenir et de reconnaitre le travail des artistes. Leur contribution à la culture et à la société est inestimable, et il est essentiel de les encourager et de les soutenir dans leur parcours artistique », a -t-il dit à l’ouverture du 11e salon national des arts visuels (du 17 juillet au 17 août) à la galerie nationale d’art.

    Il s’exprimait devant un parterre de personnalités dont le ministre de la Culture et Patrimoine Historique Aliou Sow, des artistes, des galeristes, des collectionneurs, des critiques d’art, entre autres.

     »Cette onzième édition du salon promet d’être exceptionnelle », a souligné Amadou Ba après avoir visité l’exposition principale qui regroupe 49 artistes, estimant qu’il y a  »des œuvres d’art qui reflètent notre identité culturelle, nos traditions et nos aspirations ».

    Les artistes ont travaillé avec passion et dévouement, a fait remarquer le Premier ministre, saluant  »des créations uniques et inspirantes ».

     »Leur talent et leur créativité ont été remarquables, et les œuvres exposées ont véritablement ébloui le public. (…). Les artistes, ces militants libres et sensibles des nobles causes, proposent avec talent et générosité, des œuvres qui interpellent notre conscience, pour renforcer en même temps, nos capacités d’élévation », a t-il déclaré.

    Pour le PM, ce salon est une vitrine importante pour les artistes plasticiens nationaux. Il leur offre une opportunité unique de présenter leurs œuvres au public et aux professionnels du milieu artistique, a dit le chef du gouvernement.

    Conscient que des manifestations d’envergure nationale offrant aux artistes l’opportunité de s’exprimer devant un parterre de professionnels ne sont jamais suffisants, Amadou Ba a invité à soutenir et promouvoir tous les événements de cette nature qui permettent aux artistes de se faire connaitre.

    Il a salué le travail de la galerie nationale d’art, soulignant qu’elle joue un rôle central dans l’organisation du salon depuis les années 90.

    Le Premier ministre a aussi magnifié le travail de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav)  »dans sa mission de protéger, de gérer, de promouvoir les droits des artistes », de même que la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar pour  »son rôle majeur dans la promotion de l’art africain ».

     »Le salon et la biennale sont donc des moments privilégiés pour célébrer la richesse et la diversité de l’art africain contemporain, et pour encourager son développement continu », a dit Amadou Ba révélant son goût pour les arts en tant que collectionneur.

    Le PM a remis le  »Prix du président de la République » à l’artiste Alioune Ba pour son installation intitulée  »Mère porteuse » qui s’interroge sur la procréation médicale assistée.

    Le  »Prix du Premier ministre » a été remporté par Mbaye Babacar Diouf pour son installation  »Le jardin des vertus » tandis que le  »Prix révélation » a été décerné à l’artiste Serigne Gorgui Mbaye.

    L’artiste Bassirou Ndiaye a reçu un prix encouragement.

    FKS/OID/AKS

  • SENEGAL-MUSIQUE-PROFIL / Mame Coumba, la digne héritière du chanteur Ablaye Mbaye

    SENEGAL-MUSIQUE-PROFIL / Mame Coumba, la digne héritière du chanteur Ablaye Mbaye

    Dakar, 16 juil (APS) – L’artiste chanteuse Mame Coumba Mbaye, peu connue de la scène musicale sénégalaise contrairement à son défunt frère Ablaye Mbaye, décédé en 2017, apparait comme le porte-flambeau d’un héritage familial qu’elle tente de fructifier malgré les vicissitudes de la vie.

    La sœur cadette du défunt musicien non voyant Ablaye Mbaye, chanteuse handicapée visuelle comme son frère, a ébloui plus d’un lors de la dernière édition de la fête de la musique, le 21 juin dernier, au centre culturel Blaise Senghor de Dakar.

    Mame Coumba Mbaye, avec l’accompagnement de l’Association des femmes musiciennes du Sénégal (ASFEMS) dont elle est membre, s’est fait remarquer par un morceau rendant hommage aux femmes.

    Elle a reçu l’APS à son domicile de la cité Calots bleus, à Malika, dans la grande banlieue dakaroise. Un entretien au cours duquel Mame Coumba Mbaye, née non-voyante, a raconté ses débuts dans la musique.

    C’est à l’âge de douze ans et même un peu en avant, dit-elle, qu’elle a commencé à faire de la musique, en se produisant régulièrement lors des séances d’animation des soirées de lutte traditionnelle à l’Unité 5 des Parcelles assainies, où elle a grandi à Dakar, avec l’ambition de faire un jour de la musique, sa passion, un métier à temps plein.

    « Je ne sais pas comment tout cela est arrivé, mais je me rappelle qu’avant mes 11 voir 12 ans, je chantais dans les +simb+, j’étais très petite et c’est le faux lion qui me soulevait pour que je puisse atteindre le micro. Ce n’est pas parce que mon frère chantait que je le fais, cela est venu bien avant », dit-elle.

    Elle concède toutefois qu’elle a pu beaucoup compter à cette époque sur le soutien de son défunt frère, lequel avait l’habitude de lui prodiguer de nombreux conseils prodigués, car ils partageaient à la fois le handicap et la musique comme passion. « Ablaye et moi sommes les deux non-voyants de la famille, et on est les seuls à faire de la musique », lance-t-elle, avant d’ajouter : « Il m’avait tendu la main sachant que je suis sa sœur et nous partageons la même passion qu’est la musique ».

    Mame Coumba révèle par exemple avoir participé à la finition du dernier album de son grand frère intitulé « Intérêt général », une œuvre posthume où elle a chanté « Nila Demé » en version un peu acoustique traditionnelle ainsi que « Sopé Yi » en version plutôt mbalax.

    Elle fera par la suite quelques cours de chant avec le guitariste Adolphe Coly de l’Orchestre national en 2012, pour perfectionner sa musique, mais les sollicitations contribuent à freiner cet apprentissage.

    De fait, l’artiste est très demandée lors des cérémonies de mariage, les baptêmes et autres séances de lutte dans les quartiers, une audience dont elle profite pour tracer sa voie, aidée en cela par sa grande sœur Awa Mbaye, jumelle de Adama, le frère qui lui reste après la disparition de l’aîné de la famille Mbaye, Ablaye.

    « Mon handicap n’est en rien un frein pour vivre ma passion pour la musique et ne me gêne en rien dans mon travail. Sur scène, je ne me considère pas comme une non-voyante, car je fais tout ce qu’un artiste normal fait, je vais dans les boîtes de nuit si j’ai une prestation la nuit, aidée par Awa ou Adama, rien ne m’empêche de vivre ma musique », assure Mame Coumba Mbaye.

    Elle compte dans sa discographie cinq singles et trois vidéos clips inspirés par des sujets de société à travers lesquels l’artiste ambitionne de contribuer à l’éveil des consciences.

    Mame Coumba Mbaye chante aussi sa mère dans « Yay Gnianalma » (Maman, prie pour moi en wolof), réplique de la chanson de Ablaye Mbaye dédié à cette même mère et intitulée « Yay Balma » (Maman, pardonne-moi), entre autres, dont celui dédié au Prophète Mohamed (PSL) dans « Nabi ».

    La compositrice et chanteuse rêve de se produire sur les grandes scènes nationales comme internationales avec son orchestre dénommé « Groupe and Liggey ». D’ici là, elle compte sortir un album pour marcher sur les pas de son frère et fructifier son héritage.

    Mme Tall Mame Coumba Mbaye en appelle à toutes les bonnes volontés qui peuvent l’accompagner, saluant au passage le soutien des artistes chanteurs Yoro Ndiaye et Pape et Cheikh. Ces derniers lui ont toujours apporté leur appui depuis la disparition de son frère, souligne-t-elle, de même que Moustapha Ndiaye, manager de Ablaye, qui assure aussi la promotion de sa musique.

    FKS/BK

     

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA-PORTRAIT / Sur les traces de « Banel et Adama », héros du film de Ramata-Toulaye Sy

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA-PORTRAIT / Sur les traces de « Banel et Adama », héros du film de Ramata-Toulaye Sy

    Podor, 15 juil (APS) – « Banel » et « Adama » avaient crevé l’écran en mai dernier, au Palais des festivals de Cannes (France), lors de la 76e édition de cet évènement cinématographique mondial, alors qu’ils n’avaient jamais envisagé avant cela une carrière au cinéma. Ni l’une ni l’autre ne s’était jusque-là intéressé au 7e art, encore moins au théâtre.

     

    Par un concours de circonstances, ils ont été les héros du film de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, sélectionné en compétition officielle à Cannes (16-27 mai 2023). L’APS est à leur rencontre, à Ndioum et à Podor, au nord du Sénégal, après leur montée des marches à Cannes.

    Les deux personnages principaux du film « Banel et Adama », long métrage projeté en avant-première mondiale à Cannes, n’étaient en rien des « cinéphiles » jusqu’au jour où ils ont été surpris par une équipe qui sillonnait le Fouta pour faire des castings.

    « Quand j’ai regardé le film pour la première fois, c’était au festival de Cannes, j’avais du mal à croire que c’était moi-même », raconte « Banel », Khady Mané à l’état civil, assise à côté de sa grand-mère qu’elle considère comme sa « rivale » et « coépouse ».

    « Je suis sa complice », lance Khady, un peu émue, en parlant de sa grand-mère qui était relativement « perturbée » en apprenant que sa fille qui a joué dans un film avait été retenue pour un voyage en France.

    Le casting à Dakar

    Khady Mané, qui réside dans le très « bouillonnant » quartier Lao Demba, à Podor, fief de l’Association sportive et culturelle (ASC) « Daande Leñol », ne s’était jamais intéressée au cinéma et voulait plutôt devenir hôtesse de l’air.

    « Je privilégiais mes études que j’alliais avec les travaux ménagers pour aider ma mère », précise celle qui a manqué son Bac L 2, avant de s’inscrit au centre départemental de formation de Podor où elle suit des cours de développement local. C’est là qu’elle a été repérée par l’équipe en charge du casting dont les responsables lui ont proposé de participer aux essais qu’ils étaient en train de mener.

    « Ma réponse a été tout de suite négative, mais avec l’insistance de l’équipe qui m’a suppliée, j’en ai finalement parlé avec ma mère », se rappelle celle qui a interprété le personnage de Banel.

    La rencontre avec Adama

     

     

    Deux semaines après le casting, un coup de fil de la réalisatrice l’informe qu’elle a été retenue pour le tournage du film, mais elle doit d’abord se rendre à Dakar pour rencontrer celui qui devrait être « son amant » dans le film.

    « Adama », lui aussi, a rencontré par hasard l’équipe du casting. Comme dans le cas de Banel.

    « J’étais avec des jeunes de notre ASC dans le cadre d’un investissement humain à l’hôpital de Ndioum, quand la directrice du casting, aidée du photographe Baye Waly, m’a repéré et m’a demandé de venir participer [aux essais] », se souvient Mamadou Diallo, alias « Adama ».

    Diallo, qui n’a pas pu continuer ses études au-delà du cycle secondaire – il a arrêté l’école en 2017, en classe de quatrième – affirme n’avoir jamais imaginé pouvoir « jouer un rôle dans une pièce de théâtre, à fortiori dans un film ».

    Il s’adonnait au transport avec sa moto Jakarta. Il a rencontré pour la première fois Banel, « sa fiancée », à Dakar, chez son frère aîné aux Parcelles assainies, Unité 19, où il résidait. Les responsables du casting l’avaient auparavant appelé pour lui annoncer qu’il a été choisi pour incarner le rôle de Adama.

    Le film de Ramata-Toulaye Sy, entièrement tourné en au Fouta – nord du Sénégal – et en langue pulaar, est programmé à partir du 4 octobre prochain dans les salles de cinéma en France et en Belgique. « Banel et Adama » devrait être projeté également prochainement à Dakar.

    Du Fouta à « la montée des marches », sur la Croisette

     

    « Banel et Adama » est le seul film retenu pour la compétition officielle de la dernière édition du festival de Cannes, avec « Les filles d’Olfa » de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania.

    Les séquences du film de Ramata-Toulaye Sy ont été filmées dans des localités choisies entre les villages de Donaye Walo, Carrière-Mbantou, Croisement-Mbantou, Tarédji, et les casiers rizicoles de Guédé-Chantier.

    Les deux acteurs ont révélé avoir été « ébahis » par le changement de décor à leur arrivée sur la Croisette, car « ce n’était pas évident », dit Mamadou Diallo, né dans le quartier de Ouladoubéry, à Ndioum, une commune du département de Podor.

    Avant ce voyage sur Cannes, il n’avait jamais visité un pays étranger. D’où son émerveillement lorsqu’il a débarqué sur la côte d’Azur où il logeait à l’hôtel Carlton. Une bonne expérience pour le jeune acteur qui a eu l’occasion de rencontrer l’actrice et productrice britannique Kate Winslet, qui a joué dans « Avatar », ou encore le héros du film « Titanic », Leonardo DiCaprio, de même que les acteurs italo-américains Martin Scorsese et Robert De Niro.

    Tout ce beau monde, comme on pouvait s’y attendre, était présent à Cannes pour la 76e édition du festival international du même nom.

    « Je suis rarement sortie de Podor », révèle de son côté Khady Mané. Or, entre les spectacles, les restaurants, les interviews et autres rencontres avec des partenaires, il fallait savoir « gérer les émotions », relève-t-elle.

    Mamadou et Khady ont pu compter sur Ramata-Toulaye Sy dont les parents sont originaires du Fouta et qui les a briefés sur le séjour à Cannes où ils ont passé dix jours aux côtés de grands noms du cinéma.

    Une nouvelle vocation et des perspectives nouvelles sont nées pour Khady et Mamadou, qui disent avoir beaucoup de contacts et des promesses pour continuer dans le cinéma. Banel, surtout, dit ne pas être pressée, consciente de la nécessité de faire des formations appropriées et surtout d’apprendre l’anglais.

    Quant à Adama, il va bientôt retourner dans la capitale sénégalaise pour des sessions de formation à l’Institut français de Dakar.

    AHD/AMD/FKS/BK

     

     

     

  • SENEGAL-CULTURE-VULGARISATION / Sorano dans un registre de revalorisation de l’histoire du pays (DG)

    SENEGAL-CULTURE-VULGARISATION / Sorano dans un registre de revalorisation de l’histoire du pays (DG)

    Dakar, 14 juil (APS) – La compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, s’est inscrite depuis six mois dans un élan de renouveau, en vue de contribuer à la revalorisation de l’histoire du Sénégal à travers des représentations liées à cette option, a déclaré son directeur général, El Hadji Ousmane Barro Dione.

    L’orientation actuelle du Théâtre national Daniel Sorano « est de revenir à ces pièces classiques, à cette partie de notre histoire qui retrace nos origines et qui permet un ancrage dans nos valeurs. Notre ambition est de reprendre toutes ces pièces historiques qui retracent l’histoire du Sénégal », a-t-il dit dans un entretien accordé à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    « Nous sommes dans un contexte où la lecture est de moins en moins utilisée par la jeune génération, il faut des vidéos, des spectacles pour assurer la sensibilisation auprès d’elle », a fait valoir El Hadji Ousmane Barro Dione.

    Le Théâtre national Daniel Sorano, par le biais de son concept « Sorano chez-vous », a ainsi entrepris de revisiter les grandes épopées connues dans le pays et les hauts faits d’arme des héros nationaux dans le but de mettre en exergue le potentiel artistique et diversifié du Sénégal.

    Cette entreprise a commencé avec la pièce « La bataille de Pathé Badiane », jouée le 28 janvier dernier à Keur Pathé, dans la région de Kaffrine (centre), dans le cadre de la 11e édition du Festival national des arts et culture (Fesnac).

    « Il fallait rappeler aux Sénégalais, mais surtout aux habitants de cette zone, qu’ils doivent être fiers de leurs héros qui ont résisté face aux envahisseurs », a commenté le DG du Théâtre national Daniel Sorano.

    Cette tournée de l’intérieur du pays se poursuit dimanche à Fatick et Diakhao (ouest), avec la représentation de la pièce « Aar Li Gnu Bokk ou les branches de l’arbre ». Cette pièce est une adaptation du livre « Aguène et Diambone » de l’ancien gouverneur Saliou Sambou. Elle sera ensuite programmée au sud du pays, selon M. Barro.

    Le DG du Théâtre national Daniel Sorano rappelle que « Aar Li Gnu Bokk ou les branches de l’arbre » est une pièce bâtie sur « les forts liens » de parenté entre les Diolas et Sérères, d’une part, Sérères et Peuls, et Sérères et Lébous, d’autre part.

    Il signale que six villes ont été visitées depuis le début de cette initiative relative à des tournées à l’intérieur du pays, citant en plus de Kaffrine, Thiès, avec la pièce « Lat-Dior, le champ de l’honneur », Richard Toll avec « Nder en flammes ».

    Thilmakha, une localité du département de Tivaouane, Doumba Lao (département Podor) et Pikine (région Dakar) ont accueilli de leur côté l’Ensemble lyrique traditionnel, le ballet national s’étant déplacé à Fatick (ouest).

    « Ce sont des histoires importantes qu’il faut rappeler aux jeunes pour qu’ils comprennent d’où est venu le Sénégal, qu’est-ce que ces héros ont fait pour sauvegarder les valeurs et principes qui continuent de sauvegarder le Sénégal. C’était fabuleux de voir comment les populations étaient attachées à leur culture », note-t-il.

    La troupe dramatique de Sorano et le ballet national « La Linguère » avaient été aussi accueillis en Côte d’Ivoire, où ils ont participé à la première édition du « Carnaval de Mahindi », une manifestation qui s’est déroulée à Agboville, dans le sud-est du pays.

    Ce déplacement s’inscrit dans le cadre du concept « Sorano et sa diaspora », qui vient en complément de « Sorano chez-vous ».

    C’était au tour, en mai dernier, du Congo-Brazzaville, où la pièce « Le zulu » de Tchicaya U Tam’si ou le destin tragique de Chaka a été présentée.

    Il s’y ajoute que l’atelier musical de Sorano va participer en octobre prochain au forum de Dahla, à Rabat (Maroc), alors que les autres troupes se rendront en Gambie.

    D’autres localités seront programmées à partir de septembre à la rentrée, dans le cadre notamment de « Sorano à l’école », concept par le biais duquel les établissements privés et publics du Sénégal seront revisités avec l’ambition de faire revenir le théâtre scolaire.

    La pièce « Les bouts de bois de Dieu » de Sembène Ousmane est aussi programmée à la rentrée, pour un hommage dans le cadre du centenaire de la naissance de celui qui est affectueusement appelé « l’Aîné des anciens ».

    D’autres pièces, parmi lesquelles « Damel Macoudou », « La bataille de Somb », « Aline Sitoë Diatta ou la dame de Cabrousse » devraient être aussi programmées.

    FKS/BK/ASG

  • AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 9èmes Jeux de la Francophonie :  3 sénégalais dans les jurys sollicités pour la sélection finale des candidats

    AFRIQUE-MONDE-CULTURE / 9èmes Jeux de la Francophonie : 3 sénégalais dans les jurys sollicités pour la sélection finale des candidats

    Dakar, 14 juil (APS) – La secrétaire générale de la Biennale de Dakar, Marième Ba, le rappeur Didier Sourou Awadi et le peintre Mbaye Babacar Diouf sont les trois Sénégalais retenus pour les jurys en charge de la sélection finale des candidats devant participer aux 11 concours culturels des 9èmes Jeux de la Francophonie.

    L’annonce a été faite par le Comité international des jeux de la Francophonie (Cijf) prévus du 28 juillet au 6 août, à Kinshasa.

    Les Jeux de la Francophonie sont des compétitions sportives et culturelles ayant pour but de contribuer à la promotion de la langue française.

    Secrétaire générale de la biennale depuis août 2016, Marième Ba, qui est présidente du jury « peinture » pour les jeux, a organisé les éditions 2018 et 2022 du Dak’art. Elle est actuellement experte de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour l’organisation du Festival ouest africain des arts et de la culture (ECOFEST). 

    Didier Awadi, président du jury « chanson », est quant à lui présenté comme l’une des figures emblématiques du rap francophone en Afrique. Il est aussi le fondateur et le directeur du « Studio Sankara », de Dakar.

    Mbaye Babacar Diouf, peintre et professeur d’éducation artistique et plastique, est médaillé d’argent au concours peinture des huitièmes Jeux de la Francophonie d’Abidjan, en 2017.

    Tous les trois vont participer à la sélection finale des candidats dans les catégories chanson pour Awadi et peinture pour Marième Ba et Mbaye Babacar Diouf.

    Les 22 jurys, composés d’artistes professionnels africains et occidentaux, comptent parmi leurs membres, dans la discipline « danse création », le Burkinabè Salia Sanou, directeur du centre de développement chorégraphique « La Termitière ».

    En font aussi partie, le Malien Alioune Ifra Ndiaye en « conte et conteur », et le critique d’art et commissaire français d’origine camerounaise Simon Njami, par ailleurs ancien directeur artistique de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), pour la discipline « Photographie ».

    Plus de trois mille jeunes athlètes et artistes venant de 40 pays sont attendus à Kinshasa, la ville hôte des 9èmes Jeux de la Francophonie, plus grande ville francophone du monde avec plus de 17 millions d’habitants et avec le français comme langue officielle.

    Annulés en 2021 à cause de la pandémie de Covid-19, les 9emes Jeux de la Francophonie, dont le directeur est le Congolais Isidore Kwandja Wgembo, auront finalement lieu du 28 juillet au 6 août prochain.

    La capitale de la Côte d’Ivoire, Abidjan, a abrité les dernières Jeux de la Francophonie en 2017, un évènement auquel avaient participé plus de 4000 athlètes de 43 nations.

    Après Abidjan, la province canadienne du Nouveau-Brunswick, qui devait abriter l’édition 2021 des Jeux de la Francophonie, avait désisté, selon plusieurs médias.

    C’est à la suite de ce désistement que le Comité international des jeux de la Francophonie (Cijf) a désigné la République démocratique du Congo.

    Les 1ers Jeux de la Francophonie avaient été organisés en 1989, au Maroc.

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-ARTS  / Amadou Ba préside l’ouverture officielle du 11e Salon national des arts visuels, lundi

    SENEGAL-ARTS / Amadou Ba préside l’ouverture officielle du 11e Salon national des arts visuels, lundi

    Dakar, 14 juil (APS) – Le Premier ministre Amadou Ba va présider, lundi, à partir de 19 heures, la cérémonie d’ouverture officielle du 11e Salon national des arts visuels du Sénégal, une plateforme réservée aux créateurs de différentes générations et destinée à montrer leur savoir-faire, annonce un communiqué de presse transmis à l’APS.

    Le chef du gouvernement sera accompagné du ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, informe le communiqué.

    Ce 11e Salon national des arts visuel verra la présence du corps diplomatique, de la communauté artistique et de plusieurs personnalités du monde de la culture et économiques, ainsi que d’acteurs de la société civile.

    Placée sous le thème ‘’Benn Bopp : art et cohésion sociale’’, cette édition sera rythmée par des expositions d’art à la Galerie nationale et au Centre culturel régional Blaise Senghor de Dakar.

    Des panels, conférences et des échanges artistiques sont au programme du salon.

    ‘’Le Salon national des arts visuels est une plateforme qui permet aux créateurs de différentes générations, de montrer leur savoir-faire et de vulgariser des messages de cohésion sociale, de vivre ensemble à travers leurs créations’’, explique le communiqué.

    L’événement est organisé par le ministère de la Culture et du Patrimoine historique par le biais de la Galerie nationale d’art.

    La dixième édition du Salon national des arts visuels du Sénégal s’était tenue en novembre 2019.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-APPUI / Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la ville de Dakar : les subventions virées « dans les meilleurs délais » (responsable)

    SENEGAL-CULTURE-APPUI / Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la ville de Dakar : les subventions virées « dans les meilleurs délais » (responsable)

    Dakar, 14 juil (APS) – La ville de Dakar a donné des assurances aux bénéficiaires du Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la mairie de capitale sénégalaise, assurant que les subventions qui leur sont destinées vont être virées  »dans les meilleurs délais ».

    « Les fonds destinés au +Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées+ ne souffrent d’aucun problème à ce jour et la direction de l’administration et des finances travaille avec le Trésor public par le biais des recettes perceptions municipales pour que les virements puissent être faits dans les meilleurs délais », peut-on lire dans un communiqué signé du directeur de la culture et du tourisme de la ville de Dakar, Makhtar Diao.

    Ce communiqué répond à une sortie des bénéficiaires réclamant le versement des subventions qui leur ont été promises pour 2022.

    Selon le directeur de la culture et du tourisme de la ville de Dakar, le maire adjoint de Dakar, Pape Maouloud Diakhaté, est en train de travailler « pour que les subventions soient mises à̀ disposition dès que possible sans attendre les prochains virements de crédits prévus entre octobre et novembre 2023 ».

    Il affirme que contrairement à ce qui a été avancé, la représentante de la Direction administrative et financière (DAF) de la mairie de Dakar « n’a jamais dit que les fonds n’étaient plus disponibles, mais a plutôt expliqué que le prochain virement des crédits au sein de la ville de Dakar était prévu entre octobre et novembre 2023 ».

    Makhtar Diao reconnait un « retard » dans le virement des subventions aux bénéficiaires, mais cela tiendrait au fait que plusieurs bénéficiaires ont tardé à enregistrer leur convention et cela a négativement impacté les délais de traitement des dossiers.

    FKS/BK