Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-CULTURE / Des bénéficiaires du fonds d’appui aux initiatives culturelles de la mairie de Dakar réclament leurs subventions

    SENEGAL-CULTURE / Des bénéficiaires du fonds d’appui aux initiatives culturelles de la mairie de Dakar réclament leurs subventions

    Dakar, 13 juil (APS) – Des bénéficiaires du fonds d’appui aux initiatives culturelles privées de la mairie de Dakar en 2022 dénoncent le non-versement de leurs subventions et exigent des autorités municipales le respect de leurs engagements.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, ils disent n’avoir pas reçu les subventions en question, après la tenue d’une cérémonie ‘’en grande pompe’’, le 6 septembre 2022, à l’hôtel de ville de Dakar, en présence du maire, Barthélémy Dias.

    Des conventions de partenariat ont été signées par le conseil municipal et les bénéficiaires du fonds d’appui aux initiatives culturelles privées, affirment ces derniers.

    ‘’Les acteurs culturels retenus ont signé les conventions de partenariat au mois de février 2023 et ont payé la redevance auprès [des services chargés] des impôts. Malgré toutes les démarches [entreprises], les virements n’ont pas été perçus à ce jour’’, déclare le collectif dont fait partie Mor Fall.

    Ils affirment que ‘’les tractations menées auprès des autorités municipales se sont avérées vaines et la demande d’audience adressée au maire […] est restée sans réponse’’.

    ‘’Hier, mercredi 12 juillet, les bénéficiaires ont rencontré des autorités de la mairie, dont l’adjoint du maire Pape Maouloud Diakhaté, ainsi que Babacar Sall et Mme Diallo, la représentante du directeur administratif et financier, qui leur a dit que les fonds n’étaient plus disponibles. Où est passé le fonds dont l’enveloppe globale est de cent cinquante millions de francs CFA, qui doit servir au financement des projets culturels ?’’ se demandent M. Fall et les autres ayants droit.

    Ils promettent de mener les actions nécessaires pour emmener le conseil municipal de Dakar à ‘’respecter ses engagements’’.

    ‘’La culture ne peut vivre sans ses acteurs, lesquels acteurs ont besoin de moyens. Le manque de moyens constitue le frein principal à nos ambitions […] Le collectif invite le maire [Bartélémy] Dias à respecter ses engagements et à payer les subventions dans les meilleurs délais’’, soutiennent les promoteurs culturels.

    Les autorités municipales vont réagir aux revendications des bénéficiaires du fonds dédié aux initiatives culturelles privées, a promis à l’APS l’un des agents de la mairie concernés par la gestion dudit fonds, Babacar Sall.

    FKS/ESF/ASG

  • SENEGAL-LITTERATURE / « Eres et repères : L’âme du griot » ou le récit de l’histoire du Sine d’hier à aujourd’hui

    SENEGAL-LITTERATURE / « Eres et repères : L’âme du griot » ou le récit de l’histoire du Sine d’hier à aujourd’hui

    Dakar, 12 juil (APS) – Le livre ‘’Eres et repères : L’âme du griot’’ du journaliste et chercheur Birame Demba Ngaary Faye retrace l’histoire du Sine d’hier à aujourd’hui, à travers le parcours familial et professionnel de l’auteur.

    Cette autobiographie de Birame Demba Ngaary Faye, se veut un ‘’repère’’ de l’histoire du Sine, traverse les âges, les générations, les ‘’ères’’, selon son auteur qui revendique son statut de ‘’griot’’.

    Dès l’introduction, Faye, ‘’griot de naissance, fier de sa griotitude, gardien de la tradition, à l’image de ses aïeuls’’, dit partager ainsi à travers ce livre ‘’les mille et une péripéties de la vie d’un Sérère enraciné dans ses origines et pleinement ouvert à la marche du monde moderne’’.

    Il retrace dans son ouvrage l’histoire de son Sine natal sur fond d’un tumultueux cursus scolaire et professionnel. ‘’J’appartiens à une famille qui a joué un rôle extrêmement important dans la cour royale du buur Sine’’, revendique-t-il.

    ‘’Sérère de père et de mère, je suis fier d’appartenir à cette grande ethnie du Sénégal et très habilité à évoquer dans les pages qui vont suivre de grands pans de l’histoire du Sine. Et pour cause, je suis détenteur d’un legs transmis de père en fils. Cet héritage me permet d’évoquer (…) le vécu de mes ancêtres, l’épopée de l’ancien royaume du Sine…’’, déclare l’auteur dès les premières pages du livre.

    Le récit de Birame Demba Ngaary Faye est structuré en trois parties distinctes, selon son préfacier Galadio Touré. La première évoque les souvenirs de son enfance et sa jeunesse, ainsi qu’un pan de l’histoire du Sine, mettant cette occasion à profit pour jeter un coup d’œil sur son passé. Il cite ainsi quelques noms de ‘’jeunes du refus’’ qui ont marqué le Diakhao, à l’image de Bouré Touré, Tidiane Diop et Yadicone Ngom, entre autres.

    L’auteur livre la saga des bouffons et saltimbanques qui égayaient la vie à Diakhao. Il fait aussi un focus les associations ou clubs de quartiers qui assuraient l’animation culturelle de la localité, dont la vie économique était tenue par les Libano-Syriens, les Juifs et les comptoirs commerciaux français.

    La troisième partie de l’ouvrage revient sur la période pendant laquelle l’auteur dut quitter son village Diakhao pour Dakar ‘’la tumultueuse’’. C’est l’occasion pour lui de revenir sur des moments clés de son cursus secondaire dans la capitale et sa vie d’adolescent dans des quartiers populaires de cette grande ville, de ses débuts dans le journalisme au quotidien national ‘’Le Soleil’’ comme correspondant à Thiès à son intégration à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le livre ‘’Eres et repères : L’âme du griot’’ consacre une trentaine de ses pages (de la 90e à 125e page)  à l’histoire du royaume du Sine, d’hier à nos jours, ses limites, son organisation et son fonctionnement. Il narre l’histoire des 57 rois qui se sont succédé au trône sur lequel brillèrent trois familles : Faye (16), Diouf (18) et Ndiaye (8).

    L’auteur est surtout revenu sur le règne de 1897 à 1924 du roi Bour Sine Coumba Ndoffène Fande Diouf.

    Le préfacier Galadio Touré estime que le titre de l’ouvrage ‘’Eres et repères : L’âme du griot’’ renvoie au vécu de l’auteur, qui est ‘’un témoin lucide de l’avant et l’après indépendance’’.

    Pour ce long chapitre qui s’étale de la 88e à la 158e page, l’auteur dresse une liste de quelques figures emblématiques du Sine exclusivement composées d’hommes, dont le premier est le président Macky Sall, ‘’digne continuateur des œuvres accomplies par les rois du Sine’’ et dont les réalisations sont énumérées par l’auteur.

    Il y évoque aussi Me Khar Coumba Ndoffène Diouf, en dépeignant ‘’la vie princière d’un éminent intellectuel’’. Il parle de Mahécor Diouf ‘’le colonel laisse ses hommes à quai.  Il décrit Joseph Alexandre Diouf comme ‘’un prince du Sine né à Brin en Casamance’’ et Ibrahima dit Ibou Diouf Ngoodo ‘’le parcours sans faute d’un enseignant politicien’’, Premier maire de la région de Fatick.

    Dans cette galerie de portraits figure également le docteur Alioune Sarr, ‘’le fils d’un chauffeur-ambulancier devenu médecin’’ et qui en 1994 a été propulsé à la tête du Comité national de gestion de la lutte.

    ‘’Il y a des figures féminines emblématiques du Sine, c’est un oubli de ma part, j’en parlerais dans le tome 2’’, promet-il à la question de savoir pourquoi seuls des hommes sont cités dans l’ouvrage.

    Il termine son récit par un hommage à deux enfants aujourd’hui disparus : Ndèye Aïssatou Faye, 11 ans, et son demi-frère, Mohamed Lamine Faye, 17 ans.

    Journaliste autodidacte, ‘’griot historien’’ comme il se définit, Birame Demba Ngaary Faye est né à Diakhao, fief de la royauté du Sine. Ayant travaillé comme agent commercial à la CFAO, une entreprise spécialisée dans l’automobile, à la Société d’importation, de distribution et d’exploitation cinématographique (Sidec) à Thiès, il s’adonna par la suite au journalisme jusqu’à la retraite.

    Il se consacre aujourd’hui à l’écriture, une passion à laquelle il avait commencé à succomber en classe de Cm2 dans les années 60 avec le journal de classe ‘’Son du joung-joung’’.

    FKS/ASG/OID

  • AFRIQUE-CINEMA-NECROLOGIE / Décès du cinéaste Roger Gnoan Mballa, deuxième Ivoirien Etalon d’or de Yennenga

    AFRIQUE-CINEMA-NECROLOGIE / Décès du cinéaste Roger Gnoan Mballa, deuxième Ivoirien Etalon d’or de Yennenga

    Dakar, 12 juil (APS) – Le réalisateur ivoirien Roger Gnoan Mballa, qui a permis à son pays de remporter son deuxième Etalon d’or de Yennenga, en 1993, est décédé dans la nuit de lundi à mardi, a déclaré la directrice générale de l’Office national du cinéma ivoirien, Lyssone Fall Johnson, confirmant une information circulant sur plusieurs réseaux sociaux.

    « C’est avec une grande consternation que j’encaisse la perte de mon chéri, comme on s’appelait l’un et l’autre. En effet, Gnoan Mballa, notre 2ᵉ Étalon du Yennenga, a rangé le clapet à jamais. Au-delà de la cour royale, c’est le cinéma qui perd en ce géant un conseiller et une brique importante de son échafaudage. Yàko à nous tous », lit-on sur sa page Facebook.

    Roger Gnoan M’Bala est décédé à l’âge de 82 ans, des suites d’une courte maladie, au Chu de Treichville, à Abidjan, a précisé la DG de l’Office national du cinéma ivoirien.

    Roger Gnoan M’Bala avait offert à la Côte d’Ivoire, en 1993, son 2ᵉ Etalon d’Or de Yennenga, récompense suprême du Festival panafricain de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), avec son film « Au nom du christ », une satire poignante sur le syncrétisme religieux.

    Son compatriote Fadika Kramo Lanciné, décédé l’année dernière, avait, lui aussi, remporté l’Etalon d’or de Yennenga en 1981, avec son film « Djéli, conte d’aujourd’hui ».

    « Un baobab du cinéma ivoirien vient de se coucher. C’est un monstre sacré du 7ᵉ art en Côte d’Ivoire qui tire ainsi sa révérence », témoigne le journaliste et critique de cinéma ivoirien, Yacouba Sangaré, ajoutant que Roger Gnoan M’Bala était « un grand notable, un conseiller du roi du peuple N’zima Kôtôkô de Grand-Bassam ».

    A l’en croire, le Fespaco avait prévu d’honorer le cinéaste Roger Gnoan M’Bala lors de l’édition 2025 avec l’inauguration de sa statue sur la place des cinéastes aux côtés d’autres figures emblématiques du cinéma africain parmi lesquels Sembène Ousmane, Alain Gomis, Souleymane Cissé ou encore Cheikh Oumar Sissoko.

    « Hélas, il ne pourra pas vivre cet événement auquel il tenait beaucoup », a ajouté le journaliste.

    Le critique togolais Charles Ayetan a de son côté salué la mémoire du défunt cinéaste ivoirien, en soulignant que le thème des religions, « en particulier le syncrétisme religieux, est fort présent dans sa filmographie ».

    Il a cité « Au nom du Christ » et trois autres films, à savoir « Bouka » (long métrage 1988), « Ablakon » (1984) et « Adanggaman »(2000).

    FKS/BK/ASG

     

  • SENEGAL-CINEMA-COMMEMORATION / Un panel virtuel à l’UCAD sur la filmographie de Sembène Ousmane, jeudi

    SENEGAL-CINEMA-COMMEMORATION / Un panel virtuel à l’UCAD sur la filmographie de Sembène Ousmane, jeudi

    Dakar, 11 juil (APS) – Le comité de pilotage des activités cinématographiques à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) organise, jeudi, entre 16 et 18 heures, un panel virtuel sur la filmographie du réalisateur sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007), à l’occasion du centenaire de sa naissance, a appris l’APS.

    Les discussions vont porter sur la thématique centrale « Sembène Ousmane et les sociétés-mémoire », indique un communiqué de presse parvenu mardi à l’APS.

    Selon le document, différents spécialistes, dont les professeurs Maguèye Kassé, Ndacé Diop et Mame Demba Thiam, de même que le journaliste et critique de cinéma Aboubacar Demba Cissokho, vont intervenir sur le premier film d’étude proposé intitulé « Borom Sarret », réalisé en 1963 et qui raconte la journée d’un charretier à Dakar à cette époque.

    « Il s’agit pour chaque intervenant, à partir du film, d’interagir sur les problématiques de société, notamment le dynamisme mondialiste et la nécessité de conservation des valeurs identitaires dans la société sénégalaise, africaine », explique le document.

    Les axes d’intervention arrêtés s’articulent autour de points suivants : « L’œuvre cinématographique de +Borom Sarret+ », « L’histoire de Dakar-Plateau et les zones indigènes », « L’exode rural à Dakar », « Dakar, transport urbain » et « Dakar, cadre de vie ».

    Ce panel est organisé dans le cadre de la poursuite du programme d’activités autour de la commémoration du centenaire de la naissance du cinéaste sénégalais, selon l’UCAD.

    Les initiateurs expliquent l’option du virtuel par la situation que traverse actuellement l’UCAD, en lien avec les incidents politiques qui ont occasionné, début juin dernier, le saccage de certains établissements de l’institution.

    « Le format panel en ligne nous a semblé adéquat pour pallier les difficultés de déplacement et de réservation de local, ce d’autant plus que les activités pédagogiques en présentiel sont suspendues », justifient les organisateurs.

    FKS/BK/ASG

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Des chefs d’Etat africains primés pour leur « combat » pour la restitution des biens culturels

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Des chefs d’Etat africains primés pour leur « combat » pour la restitution des biens culturels

    Dakar, 11 juil (APS) – Trois chefs d’Etat africains, dont le Sénégalais Macky Sall, ont été honorés, lundi, à Dakar, pour leur « combat » en faveur de « la restitution des biens culturels africains spoliés par l’Occident », a constaté l’APS.

    À l’initiative du festival de cinéma « Caméra 72″, ces leaders africains en question, à savoir Patrice Talon du Bénin et Félix Tshisekedi de la République démocratique du Congo, en plus de Macky Sall, ont reçu des trophées pour les démarches qu’ils ont entreprises en faveur de la restitution des biens culturels africains  »spoliés par l’Occident ».

    Ils ont été primés à l’ouverture de la troisième édition des journées du documentaire artistique de Dakar dénommées « Caméra 72 »  et consacrées aux sujets relatifs aux arts. « Trésors patrimoniaux : Quelles coopérations africaines pour une restitution » », est le thème de l’édition 2023 (10 au 12 juillet prochain).

    « On parle cette année des biens et trésors culturels à restituer, l’objectif du festival est de contribuer à la sensibilisation parce qu’on s’adresse à des États pour leur demander d’éviter d’y aller en rangs dispersés pour récupérer les biens culturels », a souligné Alioune Diop.

    « Si l’Afrique parle d’une seule voix, ajoute-t-il, cela peut aider à récupérer ce que l’Occident nous doit. Tout doit se faire sur le rapport Savoy-Sarr [Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, auteurs d’un rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain] ».

    L’universitaire Ibrahima Wane a salué « la pertinence de poser non seulement la question du patrimoine, mais en mettant en avant la convergence interafricaine ».

    Selon M. Wane, qui enseigne la littérature et les civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), « cela va permettre deux choses, d’une part une réappropriation, invitant les Africains à voir eux-mêmes comment le faire, et d’autre part l’efficience ».

    La troisième édition de « Caméra 72 » met en exergue des films, moyens et courts métrages ayant comme thème les arts.

    Le film « L’histoire d’un retour », produit par l’Office de radiodiffusion télévision du Bénin, qui retrace le processus de restitution des 26 trésors culturels du Bénin par la France, a été présenté à l’ouverture de la manifestation.

    Il a été introduit par Dorothée Ndognon, ancien directeur de la cinématographie du Bénin

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Un artiste photographe sénégalais retourne au noir et blanc pour rendre hommage à ses racines

    SENEGAL-CULTURE / Un artiste photographe sénégalais retourne au noir et blanc pour rendre hommage à ses racines

    Dakar, 10 juil (APS) – L’artiste photographe sénégalais Malick Welli rend hommage à la photographie des années 1950 et 1960 par le biais d’une exposition de clichés d’époque relatant des scènes de vie de sa famille originaire de Kaolack (centre) et dont le quotidien lui a permis, dit-il, d’apprécier la beauté.

    Le vernissage de cette exposition intitulée « Lightness of being » (« La légèreté de l’être) a été présidée mercredi par l’ambassade de France au Sénégal, Phillippe Lalliot. Elle se poursuivra jusqu’au 17 juillet prochain à la résidence de France.

    Ces photographies datant de 2012 rendent toutes hommage à la famille paternelle de l’artiste installée dans un village de la région de Kaolack, d’où le titre « Homecoming » (Retour à la maison) pour désigner la première série de ces clichés, la deuxième série étant dénommée « Idôles ».

    « J’ai fait cette série en 2012 en hommage à cette famille paternelle du Saloum que j’ai découverte à travers la photographie […], je dis souvent que j’ai appris à apprécier la beauté avec cette famille et ces photos qui parlent de mes origines et d’où je viens », explique Malick Welli.

    Il ajoute que ces clichés accrochés dans l’un des salons de la résidence de France décrivent des scènes de vie, comme celles mises en scène à l’époque dans les studios à Dakar et un peu partout au Sénégal. Une manière pour l’artiste de rendre hommage aux pionniers de la photographie sénégalaise.

    « Ces portraits en noir et blanc rendent hommage aussi à la photographie des années 50 et 60. Ils sont très différents parce que les photos d’avant étaient faites dans des studios, alors que celles-ci sont dans la mise en scène dans des pièces très intimes », souligne l’artiste, réjoui de l’opportunité d’exposer à la résidence de France, « un lieu historique témoin de nos relations avec l’Hexagone ».

    Malick Welli expose parallèlement au’ Pays-Bas une série de portraits en noir et blanc sur la place et l’identité noire dans l’islam. De Bilal, le compagnon du Prophète Mohamed, à Malcom X, cette exposition revient sur des figures emblématiques de l’islam.

    Selon l’ambassadeur de France au Sénégal, Phillippe Lalliot, « cette exposition permet de comprendre ce qui a été le cheminement intellectuel d’un photographe comme Malick Welli sur les dix dernières années ».

    « Malick Welli est un des plus grands photographes de sa génération au Sénégal, il a un regard à la fois très imprégné d’une tradition de photographies qui remonte loin, mais aussi un regard très neuf, une façon de travailler sur les codes, la tradition, de lui donner une modernité qui est très intéressante », a dit le diplomate, sous le charme des photographies de l’exposant.

    Il parle de Malick Welli comme d’ »un grand portraitiste, un grand photographe, et un jeune qui a encore beaucoup d’années » devant lui pour exprimer son talent.

    « Il est important de comprendre la manière dont il travaille et de l’accompagner aussi comme beaucoup d’autres », a conclu le diplomate français.

     

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Un colloque international en hommage au Professeur Ibrahima Thioub, jeudi à l’UCAD

    SENEGAL-CULTURE / Un colloque international en hommage au Professeur Ibrahima Thioub, jeudi à l’UCAD

    Dakar, 9 juil (APS) – Un colloque international de trois jours (du 13 au 15 juillet) s’ouvre jeudi prochain à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD 2) en hommage au professeur Ibrahima Thioub, ancien recteur de ladite université, a appris l’APS de l’intéressé.

    Une conférence inaugurale est prévue le même jour à partir 11 heures après l’ouverture officielle fixée à 9 heures, à l’amphithéâtre Ucad 2, selon une note d’information parvenue à l’APS.

    Elle sera donnée par le professeur Mamadou Fall de l’Ucad et sera axée sur le thème « Ecrire l’Histoire en Afrique contemporaine. Le professeur Rokhaya Fall de l’Ucad en sera la modératrice.

    Organisée par ses anciens étudiants aujourd’hui devenus ses collègues, cette rencontre va réunir des universitaires venant du Cameroun,  du Togo, du Maroc, du Gabon, du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire, de l’Ile Maurice, de la République démocratique du Congo, de la France, des Etats-Unis, du Royaume Uni, entre autres.

    Pendant ces trois jours, des conférences, des tables rondes et des panels se tiendront à l’Ucad 2 et au Centre de recherche ouest africain (Warc en anglais).

    Le colloque permettra de passer en revue plusieurs thèmes :  « Mémoire de l’esclavage Atlantique », « L’école publique : état et devenir », « Questionner les sources et l’écriture de l’histoire africaine », « L’agriculture et le foncier à l’époque coloniale », « Formation des enseignants, curricula et performances scolaires », « Colonisation, genre et violence », etc.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Lancement de la 4ème édition de l’initiative « Oscar des talents », jeudi à Yaoundé

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Lancement de la 4ème édition de l’initiative « Oscar des talents », jeudi à Yaoundé

    Dakar, 8 juil (APS) – La quatrième édition de l’initiative ‘’Oscar des talents’’ sera lancée, jeudi, à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, annonce un communiqué des organisateurs.

    Ce lancement donnera le point de départ de la sélection des finalistes dans les neuf pays d’Afrique et d’Occident participants, que sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Niger, le Sénégal, le Togo, la France, l’Italie, les Etats-Unis, souligne son promoteur, Mor Kharma, ancien chorégraphe du groupe de danse ‘’Wapyrat de Dieuppeul’’.

    ‘’Après le lancement au Cameroun, nous allons poursuivre avec le Sénégal du 19 août au 23 décembre prochain [et] on va clôturer au Niger. Les étapes des Etats-Unis, du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, de la France, de l’Italie se feront durant cette période’’, a expliqué Mor Kharma au téléphone.

    Les finalistes se retrouveront à Dakar en avril 2024 pour la compétition finale.

    Cette année, précisent les organisateurs, le thème retenu est : ‘’Agriculture et Elevage, des solutions pour l’emploi des jeunes et des femmes’’.

    ‘’ +Oscar des Talents+ ambitionne, au travers de mécanismes liés à la culture, d’apporter dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage, des solutions innovantes à l’économie communautaire, qui demeure le socle d’une émergence réelle’’, explique son initiateur.

    Le président de la République Macky Sall est le parrain d’honneur de cette édition, dont le lead vocal du ‘’Daandé Lénol’’ Baaba Maal, et l’écrivaine Aïssatou Cissé sont les parrains.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Un diplomate salue le dynamisme artistique de Dakar

    SENEGAL-FRANCE-CULTURE / Un diplomate salue le dynamisme artistique de Dakar

    Dakar, 6 juil (APS) – L’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, qui s’apprête à quitter son poste d’affectation à Dakar, a confié qu’il gardera de la capitale sénégalaise le souvenir d’une ville dynamique sur le plan artistique, au point qu’elle soit devenue  »l’un des grands centres les plus innovateurs de l’Afrique de l’Ouest » dans ce domaine.

    « Dakar est en train de s’imposer comme un des grands centres, le plus dynamique, le plus innovateur dans tous les domaines de l’art en Afrique de manière générale et en Afrique de l’Ouest en particulier », a-t-il déclaré, en marge de l’exposition d’un photographe sénégalais.

    Le diplomate a qu’il lui restera aussi de Dakar le souvenir du « foisonnement de l’art dans toutes ses dimensions, secteurs et domaines, mais aussi les plus traditionnels comme les plus novateurs […] ».

    « Ces images vont du cinéma à la musique en passant par la peinture, depuis les grands anciens de l’École de Dakar jusqu’aux créateurs très contemporains, avec des jeunes qui ont aujourd’hui une vingtaine d’années », a souligné l’ambassadeur de France au Sénégal.

    Philippe Lalliot salue de même l’organisation du marché de l’art au Sénégal, à travers « la structuration et le professionnalisme dont font montre aujourd’hui les artistes pour vendre leurs œuvres ».

    « Je suis très flatté de voir en seulement quatre ans s’ouvrir des galeries [à Dakar]. Il y avait traditionnellement les galeries Fackory, Athéna et autres, on a vu arriver 1408, Sélébé Yonn, Trames, Oh galerie ! etc., pleins de lieux comme cela qui exposent, montrent et vendent les artistes. Cela est très important, c’est nouveau et cela entretient ce foisonnement et ce dynamisme de la culture », a-t-il dit.

    Il a aussi évoqué les expositions internationales d’artistes lors de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar ou « Dak’art », ainsi que la venue dans la capitale sénégalaise de la marque française Chanel.

    « La Biennale de Dakar est un moment extrêmement important de visibilité pour les artistes, pas seulement au Sénégal, mais en Afrique de manière générale, et on essaie d’accompagner » cet élan, indique l’ambassadeur.

    Il a aussi cité les grands festivals de cinéma comme « Dakar Court », mais aussi les manifestations musicales, entre autres.

    « Nous, modestement, on essaie d’accompagner tous ces artistes dans ces moments très particuliers », a relevé l’ambassadeur de France au Sénégal, avant de revenir sur le passage de Chanel à Dakar, un évènement qui représentait à ses yeux « plus qu’un défilé », pour avoir conduit à l’organisation de « masters class » à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) « pendant tout ce premier semestre 2023″.

    Les artistes ayant participé à ce  »master class » exposent tous actuellement à la galerie du 19M à Paris, a-t-il signalé.

    « Les gens de +Chanel+ ont été impressionnés par ce qu’ils ont trouvé, on parle des plus grandes maisons de luxe au monde avec des niveaux d’exigence, un regard très acéré, des demandes particulières de tissus, de maroquinerie, dans tous les domaines qui les intéressent, ce qui se fait mieux au monde, tous très talentueux », a souligné Philippe Lalliot.

    Aussi le diplomate a-t-il salué « tous les liens qui se sont créés, les échanges qui ont eu lieu » entre artistes dans le cadre de cette initiative.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-DIPLOMATIE / L’ambassadeur de la France annonce son départ du Sénégal

    SENEGAL-FRANCE-DIPLOMATIE / L’ambassadeur de la France annonce son départ du Sénégal

    Dakar, 6 juil (APS) – L’ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, en poste à Dakar depuis 4 ans, a déclaré, mercredi, qu’il allait bientôt quitter le pays.

    ‘’Cela fait quatre ans, c’est très rapide. Traditionnellement les ambassadeurs de France font trois ans parfois quatre, cela dépend des circonstances et là les circonstances ont été un peu particuliers’’, a-t-il déclaré à l’APS en marge du vernissage d’une exposition à la résidence de l’ambassade de France

    Le diplomate confie être ‘’très heureux’’ de son séjour au Sénégal.

    ‘’Je suis arrivé en août 2019. Six mois après, il y a eu le Covid qui a duré un peu plus de deux ans. Il nous a volé presque deux ans à tous, car on avait l’habitude et le plaisir de se voir  (…) », a souligné le diplomate.

    ‘’Le temps passe très vite, j’ai été très heureux. Je boucle ce séjour avec un peu de nostalgie déjà, mais je ne suis pas encore parti’’, a expliqué Phillippe Lalliot.

    Il déclare ainsi être heureux d’avoir travaillé avec tous les interlocuteurs, notamment le président de la République, le gouvernement et puis tous les professionnels qu’il a eu la chance de rencontrer.

    ‘’Cela a été un temps très marquant de ma carrière, mais aussi à titre personnel, je me suis beaucoup déplacé au Sénégal, j’ai rencontré des gens absolument passionnants auxquels j’espère garder une relation très étroite et très amicale’’, a rappelé l’ambassadeur français.

    Il dit repartir avec ‘’pleines d’images du Sénégal de Dakar à Matam en passant par Kanel, Podor, Saint-Louis, l’île de Gorée, Ziguinchor, de Kaolack, de Fatick, etc., et des souvenirs de moments passés’’.

    FKS/AKS