Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film « Banel et Adama » sort en France le 4 octobre prochain

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Le film « Banel et Adama » sort en France le 4 octobre prochain

    Dakar, 5 juil (APS) – Le film de la Franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy sort en salle sur les écrans français le 4 octobre prochain, a appris l’APS du site cinéma et images de la francophonie, mercredi.

    Ce premier long métrage fiction de la réalisatrice tourné entièrement à Podor, au nord du Sénégal, était dans la sélection officielle du 76e Festival de Cannes (16 au 27 mai).  ‘’Banel et Adama’’ raconte une histoire d’amour impossible dont l’action se déroule au Fouta, terroir traditionnel du nord du Sénégal.

    ‘’Le film raconte une histoire d’amour presque impossible dans le Fouta où les traditions et les valeurs traditionnelles mettent une pression à un jeune couple qui veut vivre son amour. C’est une histoire entre modernité et tradition chez les Peuls au Fouta’’, avait expliqué Souleymane Kébé, l’un des producteurs de ce film lors de sa sélection à Cannes.

    Selon lui, la particularité de cette œuvre réside dans l’usage de la langue pulaar et la participation d’acteurs non professionnels.

    La cinéaste Ramata-Toulaye Sy affirme que tourner au Fouta, terroir dont sont originaires ses parents et en pulaar, est un parti pris qu’elle considère comme ‘’un geste politique’’.

    Huit autres films africains seront sur les écrans français de juillet à novembre et parfois aussi en Belgique, indique le site de Imagesfrancophone.

    ‘’(…) dans les salles françaises maintenant. 9 nouveaux films africains (dont 5 du Maroc, un de la Guinée, un de RDC, un du Sénégal et un de la Tunisie) sont attendus sur les écrans français d’ici le mois de novembre’’, signale-t-il.

    Tous ces films ont été sélectionnés dans les différentes sessions du dernier festival de Cannes.

    FKS/ASG/MD

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des usagers d’Internet se réjouissent de la décision de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : des usagers d’Internet se réjouissent de la décision de Macky Sall

    Dakar, 4 juil (APS) – De nombreux usagers d’Internet, dont des personnalités politiques et du monde des arts, de la culture et des médias, ont loué la décision prise par le président de la République, Macky Sall, de ne pas présenter sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Jërëjef président Macky Sall. Fierté africaine. Vive le Sénégal éternel et longue vie à vous, Son Excellence Macky Sall. Meilleur président de l’histoire, l’Afrique est fière de vous. Homme de paix et de grandes réalisations’’, s’enthousiasme un usager de Facebook sur la page de Macky Sall.

    ‘’Tu viens d’honorer tout un peuple et toute l’Afrique. Tu es venu par la grande porte, et tu laisses à jamais ton nom en lettre d’or sur la grande porte de notre nation’’, a réagi sur sa propre page Facebook le chanteur Youssou Ndour, ministre, conseiller du président de la République et ancien ministre de la Culture et du Tourisme.

    Il ajoute qu’‘’un président de la République qui organisera, sans y participer, l’élection de son successeur, ça sera une première dans notre histoire commune’’. ‘’Un très grand président, tu l’es, un chef d’Etat incomparable, tu le resteras’’, jubile le leader du Super Etoile.

    Un autre ministre, conseiller du président de la République, El Hadji Hamidou Kassé, estime que ‘’le président Macky Sall entre dans la grande histoire’’ avec cette décision.

    ‘’Le Sénégal surprendra encore’’, ajoute Kassé, journaliste et philosophe.

    Le journaliste Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement ‘’Demain, c’est maintenant !’’ et candidat à l’élection présidentielle de 2024, adresse ses félicitations au peuple sénégalais et à Macky Sall. Il salue sur Twitter la ‘’sage et valeureuse décision’’ prise par ce dernier ‘’de ne pas briguer un troisième mandat’’.

    Abdoul Mbaye, le tout Premier ministre de Macky Sall, a tenu à saluer, au-delà de la décision prise par ce dernier, l’appel au rassemblement et à la paix lancé par le chef de l’Etat.

    ‘’Je dois avouer ma grande émotion. Ce discours me permet de retrouver une grande partie du Macky Sall d’avril 2012’’, a réagi M. Mbaye sur Twitter.

    En parlant d’avril 2012, l’ancien Premier ministre, devenu virulent opposant du chef de l’Etat, évoque ainsi la période où il avait été nommé chef du gouvernement, à la surprise de nombreux observateurs, par Macky Sall qui venait d’accéder au pouvoir.

    Dans un discours adressé à la nation et retransmis par la RTS, M. Sall a annoncé sa décision de ne pas présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel, ‘’même si la Constitution [lui] en donne le droit’’.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré.

    ‘’Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon […] dernier mandat’’, a-t-il dit, ajoutant : ‘’C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.’’

    FKS/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall promet une ‘’bonne organisation’’ de l’élection présidentielle de 2024

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall promet une ‘’bonne organisation’’ de l’élection présidentielle de 2024

    Dakar, 3 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, s’est engagé, lundi, à veiller à la ‘’bonne organisation’’ du scrutin présidentiel du 25 février 2024, auquel il ne sera pas candidat.

    ‘’S’agissant de l’élection présidentielle du 25 février 2024, je tiens à ce que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé’’, a déclaré M. Sall.

    Le président de la République a annoncé qu’il ne sera pas candidat à cette élection, ‘’même si la Constitution [lui] en donne le droit’’.

    ‘’Ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024’’, a-t-il déclaré, ajoutant : ‘’D’ici à la transmission du pouvoir au futur président de la République, Inch’Allah (s’il plaît à Dieu), le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction.’’

    ‘’Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat’’, a-t-il dit. ‘’C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir.’’

    Le chef de l’Etat affirme avoir ‘’un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui [l]’ont lu et entendu’’, ce qui l’amène à respecter, dit-il, sa promesse faite de ne pas être candidat au scrutin présidentiel de l’année prochaine.

    ‘’J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique, qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole. Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade’’, a-t-il ajouté.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Une réalisatrice restaure la ‘’mémoire’’ de l’actrice Mbissine Thérèse Diop

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Une réalisatrice restaure la ‘’mémoire’’ de l’actrice Mbissine Thérèse Diop

    Dakar, 30 juin (APS) – La réalisatrice française Johanna Makabi évoque d’importants souvenirs du cinéma africain dans le court métrage documentaire ‘’Notre mémoire’’, qu’elle consacre à l’actrice sénégalaise Mbissine Thérèse Diop.

    Le film a été projeté au Festival africain du film et de la recherche féministe, qui s’est déroulé récemment (16-18 juin) à Gorée.

    Diop incarne le rôle de Diouana, l’héroïne de ‘’La Noire de…’’ (1966), un long métrage du cinéaste Sembène Ousmane, dont le centenaire de la naissance est célébré cette année.

    Le synopsis du film ‘’La Noire de…’’ met en scène Diouana, une jeune Sénégalaise qui s’occupe des enfants d’un couple français vivant à Dakar. Elle part avec le couple en France, se retrouve prisonnière dans son appartement et devient bonne à tout faire. Racisme, sentiment d’isolement et perte d’identité la poussent au suicide.

    Johanna Makabi, d’origine sénégalaise et congolaise, imite dès le début de son film les premiers plans de ‘’La Noire de…’’ en montrant une Mbissine Thérèse Diop vivant seule dans un appartement parisien, nettoyant sa salle de bains et cuisinant. ‘’C’est une manière, dit Makabi dans un entretien avec l’APS, de plonger dans cette histoire de cinquante-six ans.’’

    Son film est un huis clos dans l’appartement parisien de l’actrice. Mbissine Thérèse Diop, qui vit en exil à Paris depuis 1976, à la suite de l’‘’ostracisme’’ dont elle a été victime après l’interprétation de ce rôle à cause duquel elle a été traitée de ‘’pute’’ par certains Sénégalais.

    ‘’Les gens disaient que j’étais une pute parce que, à cette époque-là, faire du cinéma en Afrique était considéré comme une manière de provoquer tout le monde. Je me suis battue pour l’Afrique et pour toutes les femmes, pour montrer qu’elles sont capables de faire de très bons films’’, dit Diop dans le film, estimant n’avoir pas été récompensée selon son mérite.

    Mbissine Thérèse Diop plonge dans ses souvenirs du Sénégal, avec ses vieilles cassettes dans lesquelles on entend Youssou Ndour interpréter ‘’Mbadane’’, un morceau culte. Sous la caméra de Makabi, les bandes magnétiques de Diop diffusent aussi de la musique sérère et des entretiens radiophoniques. Elle évoque son expérience d’actrice noire dans les années 1960.

    La réalisatrice française montre aussi les photos du tournage de ‘’La noire de…’’ et de sa maison inachevée à Dakar. Des images qui peuvent renvoyer à son rôle d’actrice ‘’inachevé’’.

    ‘’Notre mémoire’’ montre une Mbissine Thérèse Diop dansant, pleine de vie, plongée dans ses souvenirs, une affiche géante du film ‘’La Noire de…’’ à ses côtés. Vêtue d’un boubou brodé et très élégante, malgré la vieillesse et la souffrance vécue, dont elle se souvient encore.

    Une ‘’grand-mère de substitution’’

    Johanna Makabi dit avoir passé deux semaines avec ‘’cette grand-mère de substitution’’, dont elle est ‘’très admirative’’. ‘’Quand j’ai rencontré Mbissine, j’avais en tête l’idée que deux générations se rencontraient. C’est pourquoi le film s’appelle ‘Notre mémoire’. Ce n’est pas un banal film d’entretien. Je réfléchis à ma position de jeune femme qui rentre dans le monde du cinéma’’, explique la réalisatrice. Elle séjourne à Dakar, où elle prend part à une résidence d’exposition.

    Pour Makabi, il est important de connaître surtout l’étape sénégalaise du parcours de Mbissine Thérèse Diop. ‘’Elle parle beaucoup de la jeunesse et de la transmission, qui est importante pour lui. Elle parle beaucoup de l’importance d’écouter les personnes âgées. C’est très dur pour elle de vieillir en France parce qu’il n’y existe pas cette importance donnée aux personnes âgées’’, dit la réalisatrice et productrice née d’une mère sénégalaise et d’un père congolais.

    ‘’Jeune cinéaste ayant étudié le cinéma à la Sorbonne, j’ai beaucoup ressenti la nostalgie de mes parents […] Dans l’apprentissage du cinéma, j’ai voulu me rapprocher de ma culture, grâce au cinéma. Les films d’Ousmane Sembène étaient pour moi un moyen de connaître ma culture sénégalaise, de voir le Sénégal de l’époque et de mieux le connaître.’’

    Johanna Makabi a rencontré Mbissine Thérèse Diop en 2017, lorsqu’elle était chargée, en tant que stagiaire, de faire le casting du film ‘’Mignonnes’’ (2020), de la réalisatrice franco-sénégalaise Maïmouna Doukouré. Un film dans lequel Diop joue le rôle de grand-mère.

    A Dakar, Makabi va exposer sur Mbissine Thérèse Diop, à qui elle ambitionne de consacrer un long métrage fiction. La restitution de sa résidence d’exposition mettant en exergue la mémoire de Diop aura lieu mercredi 6 juillet à la galerie ‘’Sélébé Yonn’’, située au Plateau.

    L’histoire de l’actrice sera mise en exergue à l’aide de trois écrans, selon la réalisatrice. ‘’L’un des écrans montrera les photos d’archives de Mbissine sur l’île de Gorée. Elles ont été prises par Abdou Fary Faye (1936-2022). Il y aura aussi un [texte] d’Ousmane Sembène intitulé ‘Nostalgie’, qui a été tiré de son recueil de nouvelles ‘Voltaïque’, publié en 1962 chez Présence africaine et dédié au personnage de Diouana, un fait divers réel dont est inspiré le film ‘La Noire de…’’’

    Des extraits de l’entretien de Makabi avec Mbissine Thérèse Diop seront diffusés sur l’un des écrans. La résidence d’exposition sera une occasion pour évoquer le traitement fait des archives retrouvées sur Diop par la direction de la cinématographie du Sénégal. L’affiche originale du film ‘’La Noire de…’’ sera présentée au public lors de la résidence d’exposition qui va durer un mois, selon Makabi.

    Johanna Makabi est aussi la réalisatrice de ‘’Médise, cheveux afro et autres mythes’’ (2018). Elle a étudié le cinéma à la Sorbonne et est titulaire d’un master 2 d’anthropologie et documentaire de l’université Paris-Nanterre (2018).

    FKS/ESF/CS

  • SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT /  »Fou malade » salue les financements octroyés par la DER aux cultures urbaines

    SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT /  »Fou malade » salue les financements octroyés par la DER aux cultures urbaines

    Dakar, 27 juin (APS) – Le président de l’association Guédiawaye Hip Hop, Malal Almamy Talla, plus connu sous le nom d’artiste de  »Fou malade », a salué l’ouverture vers les cultures urbaines de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes (DER/FJ), une orientation qui contribue, dit-il, à dissiper les préjugés nourris à l’égard de cette structure créée en 2017 par l’État du Sénégal pour accompagner les porteurs de projets.

    L’artiste rappeur dit avoir trouvé la DER  »très ouverte, très réceptive », notant que son association, Guédiawaye Hip Hop, « peut ouvrir à la DER/FJ des portes pour faciliter sa collaboration avec toutes les cultures urbaines ».

     »En 2023 […], nous avions jugé utile d’approcher la DER/FJ pour donner plus d’opportunités à ces jeunes non seulement de la banlieue de Dakar, mais des autres régions du Sénégal », a-t-il déclaré, lundi soir, lors d’un évènement annuel de l’association Guédiawaye Hip Hop dénommé « Nuit des projets ».

    La Der/Fj a ainsi accepté de soutenir cette proposition, a signalé  »Fou malade » lors de la cérémonie de clôture du programme dans les locaux de la Der au Point E, à Dakar.

    Ce partenariat avec la DER/FJ est une forme d’ouverture parce que l’administration est « très réticente » vis-à-vis de la culture, plus particulièrement quand il s’agit du mouvement Hip Hop.

    Pour Malal Talla, « la culture Hip Hop, c’est l’entrepreneuriat, mais elle a une dimension véritablement contestataire qui fait que les partenaires ne comprennent pas souvent ses acteurs », a-t-il expliqué. « Si toutefois les partenaires comprennent la philosophie du mouvement, la collaboration est possible », a-t-il ajouté.

    Malal Talla concède des  »préjugés par rapport à la DER/FJ qui a plombé une éventuelle collaboration ».

    « Nous croyions que la DER ne soutenait que des gens qui sont proches du pouvoir, mais en signant une convention avec la structure, on s’est rendu compte que ce n’est pas le cas puisqu’il n’est écrit nulle part que nous devons soutenir le parti au pouvoir (…) », a-t-il précisé.

    Malal Talla a invité les artistes à travailler avec la délégation,  »très à l’écoute des préoccupations dans le domaine de l’entrepreneuriat, mais surtout des industries culturelles et créatives ».

     »On a aussi un peu souffert des procédures, il faut que l’administration s’adapte, elle est en 1960, nous sommes en 2023 », a-t-il lancé à l’endroit du directeur de la promotion de l’entrepreneuriat, Mamadou Ndiaye.

    Pour Malal Talla,  »entreprendre, c’est gagner de l’argent. On est autonome et on retrouve sa dignité, on est capable de se prendre en charge et de réaliser ses propres projets », a-t-il souligné à l’intention des jeunes entrepreneurs ayant bénéficié d’une formation et en phase de recherche de financement et de réalisation d’un business plan.

    La DER/FJ a déjà accompagné l’association Guédiawaye Hip Hop dans la communication du festival  »Guédiawaye by rap » et du projet  »Sénégal talent campus », avec une subvention de 29 millions de FCFA pour l’achat d’équipements, révèle l’artiste.

    FKS/ADL/BK

  • SENEGAL-FINANCEMENT-CULTURE / « Nuit des projets » de Guédiawaye Hip hop : Louis Diédhiou Junior, vainqueur d’un financement de cinq millions de FCFA de la DER/FJ

    SENEGAL-FINANCEMENT-CULTURE / « Nuit des projets » de Guédiawaye Hip hop : Louis Diédhiou Junior, vainqueur d’un financement de cinq millions de FCFA de la DER/FJ

    Dakar, 27 juin (APS) – Le rappeur et entrepreneur Louis Diédhiou Junior, originaire de la région de Ziguinchor, a remporté lundi la troisième édition de la « Nuit des projets » organisée par Guédiawaye Hip hop en partenariat avec la délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), a constaté l’APS.

    Il est ainsi le vainqueur du financement de cinq millions de francs CFA accordé par la DER/FJ pour son projet intitulé  »Degg Dacc music ». Il s’agit de la création d’un studio avec un label de production audio-visuel qu’il compte mettre en place dans sa localité.

    La  »nuit des projets » est un incubateur mis en place 2019 par l’association G Hip hop présidée rappeur Malal Almamy Talla alias  »Fou Malade » , qui accompagne les jeunes porteurs de projets culturels innovants de Guédiawaye. Elle a été ouverte aux autres régions du Sénégal pour cette édition 2023 qui a enregistré 17 candidats venants de Tambacounda, Louga, Ziguinchor, Bignona, Dakar, Fatick, Thiès, Saint-Louis.

    Selon le jury présidé par Mame Fara Ndiaye dans lequel figure la présidente de l’association  »Kaay Fecc », Gacirah Diagne, il a été difficile de départager les 15 candidats à l’issue d’un pitch organisé dans les locaux de la DER/FJ au point E en présence du directeur de la promotion de l’entreprenariat, Mamadou Ndiaye.

     »Tous les quinze candidats (deux absents) ont été méritants. Le jury s’est basé sur les critères d’expérience, de motivation, de cible, de visibilité du projet et de potentiel de développement. Il a eu du mal à choisir, vous avez déjà gagné en expérience et en formation à l’issue des deux semaines de formation », a dit le président du Jury.

    Pour Gacirah Diagne,  »tous les candidats méritaient d’être soutenus, mais c’est un concours donc une aspiration vers l’excellence ». Elle estime qu’il est  »très noble » de vouloir aider les jeunes qui veulent se lancer dans la vie active et qui veulent faire une différence avec ceux qu’ils apportent.  »Ils ont réfléchi à un besoin et ils essaient de trouver une solution et rien que pour cela on devrait les soutenir », a-t-elle dit.

    Content d’avoir remporté ce financement de cinq millions de FCFA pour son projet, Louis Dédhiou Junior rappeur diplômé en management des entreprises à l’université Assane Seck de Ziguinchor s’est dit  »surpris » par ce choix.

     »Je suis dans le milieu du rap depuis 2008 comme rappeur et en tant qu’entrepreneur aussi, car j’ai eu à créer un studio d’enregistrement qui n’a pas marché faute de moyens pour l’entretien du matériel et le payement de certaines charges », a-t-il rappelé. Loin de se décourager, Louis Dédhiou Junior a continué d’entreprendre et a sorti son premier album en 2020 intitulé  »Retour aux sources ». L’expérience en bandoulière, il compte, dit-il, mieux gérer ce financement acquis grâce à la Der/FJ.

     »Il est très important d’avoir des idées de projets et de les écrire, mais il est encore mieux de se former. Car se former fait de nous des personnes compétentes, professionnelles; Parce que là où nous voulons amener la culture, c’est dans le but de professionnaliser le secteur qui en a besoin », a plaidé Malal Talla.

    Se souvenant de ces artistes qui sont tombés malades sans argent pour se soigner alors qu’ils en ont eu beaucoup à une période de leur carrière, Fou Malade a invité les jeunes à se structurer et  »e pas avoir honte de parler d’argent dans le secteur hip hop ».  »C’est certes une partie (le rap) contestataire, mais ce n’est pas que cela », a-t-il lancé aux jeunes rappeurs entrepreneurs bénéficiaires de la formation  »Nuit des projets » 2023.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-CULTURE / Un comité national d’évaluation et de classement des évènements culturels annoncé

    SENEGAL-CULTURE / Un comité national d’évaluation et de classement des évènements culturels annoncé

    Dakar, 22 juin (APS) – Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow a annoncé, mercredi, la création  »bientôt » d’un comité national d’évaluation et de classement des évènements culturels suivant des critères bien définis pour mettre de l’ordre dans les nombreux fonds accordés aux acteurs culturels.

    ‘’(…) Le secrétaire général [du ministère de la Culture] va finaliser bientôt un texte qui va porter création d’un comité national d’évaluation et de classement des évènements culturels du Sénégal. On aura le top 50, 100 et 150 avec des personnes indépendantes, des critères claires’’, a-t-il déclaré lors de la célébration de la fête de la musique, au Centre culturel Blaise Senghor.

    Selon lui, le projet que porte le ministère de la Culture permet à l’acteur culturel de tenir sur ses deux pieds, celui de son talent artistique et celui de l’entreprenariat économique avec la mise en place des différents fonds.

    ‘’Dans chaque secteur du Sénégal, si vous voulez un centime, un million ou cinq cent mille, vous déposez un projet, vous avez un prêt, vous travaillez et vous remboursez. Le ministère de la Culture sous Macky Sall est le ministère des dons, des accompagnements, avec facilité, sans garantie, ni apport’’, a vanté Aliou Sow.

    Il a expliqué que mettre de l’ordre dans les différents fonds, le comité va évaluer et classer les évènements culturels. Dans cette perspective, il est prévu de mettre en place une commission pour les hit-parades afin de ‘’classer les talents’’. ‘’L’art est le haut lieu de la saine compétition et des récompenses’’, a-t-il souligné.

     

    Il a auparavant rappelé la politique culturelle de l’Etat, citant les nombreuses réalisations en faveur des artistes, comme par exemple le doublement de fonds culturels.

    Aliou Sow répondait ainsi à l’artiste et activiste Mamadou Khouma Ndour, qui a dénoncé l’absence de politique culturelle au Sénégal.

    Il a salué la prestation des jeunes talents féminins ayant assuré l’ambiance à Blaise Senghor, lors de la fête de la musique.

    Le groupe ‘’Diama Dji’’, l’orchestre régional de Dakar avec la chanteuse Réma, l’étoile du cabo love Paulette Diémé et l’association des musiciennes (Asfems) ont assuré l’ambiance. La fête, axée sur le thème ‘’Musique, paix et cohésion’’, a été ponctuée de messages de paix, d’alerte sur les inondations et d’hommages à la femme.

    ‘’Je suis fier de ce que j’ai vu ce soir du groupe Diama dji en passant par la jeune Réma avec l’orchestre régional de Dakar, l’Asfems, Paulette, de jeunes femmes talentueuses, courtoises et patientes, une belle création, de messages forts avec une belle pédagogie. Vous êtes toutes brillantes’’, a magnifié Aliou Sow.

    FKS/ASG/ADC

  • SENEGAL-CULTURE / Ouverture de la deuxième édition du festival « Bulle Dakar », vendredi

    SENEGAL-CULTURE / Ouverture de la deuxième édition du festival « Bulle Dakar », vendredi

    Dakar, 21 juin (APS) – La deuxième édition de « Bulle Dakar », un festival dédié à la promotion des arts graphiques, à la bande dessinée et au dessin de presse, aura lieu vendredi, a annoncé à l’APS le dessinateur de presse Omar Diakité, alias  »Odia », l’un de ses promoteurs.

    La manifestation est prévue sur deux jours (vendredi et samedi) à partir de 17 heures, à Intégral international school situé au Point E à Dakar, a précisé Odia. Cette année, « Bulle Dakar » met en vedette l’album bande dessinée de Benjamin Monteil, vainqueur du concours « Africomics Sénégal » organisé par le Goethe institut, sur le thème « Dessine ton monde de la meilleure possible », a-t-il souligné.

    Il y aura aussi une exposition collective des dessinateurs de presse et bédéistes. Le festival « Bulle Dakar » est présenté comme un espace de promotion pour les dessinateurs sénégalais, a souligné Odia.

    « Nous voulons, à travers ce festival international de la bande dessinée appelé ‘Bulle Dakar’, montrer la qualité de nos dessinateurs. On a tendance à croire qu’il n’y a que quelques noms, mais il y a beaucoup de talents dans notre pays. Notre objectif est de les faire connaître au public », a dit Odia, dessinateur du journal privé sénégalais ‘’Tribune’’.

    Le but du regroupement des dessinateurs de presse et de bandes dessinées est de faire la promotion de la culture sénégalaise, dont le dessin fait partie, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il s’agit de montrer le travail des dessinateurs et l’univers de la bande dessinée au Sénégal.

    La première édition de  »Bulle Dakar » a été organisée en avril 2022.

    FKS/ADC/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / Daniel Gomes : « La SODAV constitue un outil essentiel pour la musique »

    SENEGAL-MUSIQUE / Daniel Gomes : « La SODAV constitue un outil essentiel pour la musique »

    Dakar, 21 juin (APS) – La Société sénégalaise de gestion du droit d’auteur et des droits voisins (SODAV), en plus d’être  »un élément-clé », représente un outil essentiel de l’écosystème musical au Sénégal, a estimé le président de l’Association des métiers de la musique (AMS), Daniel Gomes, qui se dit conscient des défis et des possibilités d’amélioration.

    ‘’La SODAV joue un rôle crucial dans l’industrie musicale du Sénégal en tant qu’instrument de protection des droits d’auteur et des droits voisins. Nous reconnaissons l’importance de cette organisation dans la collecte des redevances et la rémunération équitable des artistes pour l’utilisation de leurs œuvres musicales’’, a-t-il dit dans un entretien accordé à l’APS.

    Chanteur-musicien, Daniel Gomes souligne l’importance de la SODAV, créée en mars 2016 pour remplacer le bureau sénégalais du droit d’auteur après le vote de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins en 2008.

    Selon le président de l’AMS, la SODAV constitue un outil essentiel pour la musique, car elle représente et défend les intérêts des artistes en négociant des accords avec les utilisateurs de la musique.

    Elle contribue ainsi à garantir que les artistes bénéficient d’une juste rémunération pour leur travail créatif et que leur musique est utilisée conformément aux droits d’auteur, a-t-il ajouté.

    ‘’Il est également important de noter que des efforts continus sont nécessaires pour améliorer et renforcer le fonctionnement de la SODAV. En plus des efforts déjà consentis par les administrateurs et la direction gérante, nous encourageons une transparence accrue dans la gestion des fonds collectés, une communication régulière avec les artistes et une amélioration de la représentativité de tous les acteurs de l’industrie musicale’’, a-t-il dit.

    L’AMS dit travailler en étroite collaboration avec la SODAV et d’autres parties prenantes pour promouvoir une gestion collective de plus en plus ‘’efficace’’, ainsi que pour renforcer les services offerts aux artistes.

    ‘’Nous appelons à une plus grande participation des artistes et à une meilleure sensibilisation aux droits d’auteur et aux avantages de la gestion collective pour permettre d’éviter des déboires comme ceux liés à la non-effectivité de la copie privée’’, souligne M. Gomes

    Pour lui, ‘’les ayants droit doivent réaliser que nous perdons des milliards [de francs CFA] chaque année, du fait aussi de leur manque d’implication lié à la méconnaissance de leurs droits. Nous sommes engagés à travailler ensemble pour soutenir les artistes, promouvoir leurs droits et contribuer au développement de l’industrie musicale dans notre pays’’.

    Les droits voisins, ‘’un défi complexe’’

    Daniel Gomes a toutefois reconnu que depuis la mise en place de la SODAV, les droits voisins n’ont pas été appliqués. ‘’L’absence d’effectivité des droits voisins pour les artistes interprètes constitue une préoccupation majeure pour notre industrie musicale. Nous considérons cela comme un défi complexe nécessitant une coordination entre les différentes parties impliquées’’, a-t-il souligné.

    Le plaidoyer va continuer pour la mise en œuvre effective de ces droits, assure le président de l’AMS, qui compte travailler en collaboration avec les autorités compétentes et les acteurs de l’industrie pour trouver des solutions concrètes.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / L’Ams n’exclut pas de recourir à la justice pour l’application de la loi sur la copie privée (président)

    SENEGAL-MUSIQUE-CULTURE / L’Ams n’exclut pas de recourir à la justice pour l’application de la loi sur la copie privée (président)

    Dakar, 20 juin (APS) – L’Association des métiers de la musique (AMS) est prête à envisager toutes les options disponibles, y compris de recourir à la justice pour l’application de la loi sur la copie privée, a déclaré mardi son président, Daniel Gomes par ailleurs musicien-chanteur.

     »Nous sommes également prêts à envisager toutes les options disponibles, y compris le recours à des instances juridiques, si nécessaire, pour faire valoir les droits des artistes et pour que l’effectivité de la copie privée soit enfin une réalité », a-t-il dit lors d’un entretien accordé à l’APS en prélude à la fête de la musique célébrée mercredi à travers le monde.

    La priorité absolue de l’association cette année, indique-t-il, est de veiller à ce que les artistes bénéficient d’une rémunération équitable et de protections adéquates dans le contexte actuel.  »Nous restons engagés à lutter pour l’effectivité de la copie privée et à travailler sans relâche pour promouvoir et protéger les intérêts de l’industrie musicale au Sénégal », a-t-il ajouté.

    L’association présidée par M. Gomes s’est activement impliquée dans le plaidoyer pour l’effectivité de   la copie privée, mettant en avant les avantages qu’elle apporterait aux artistes en termes de rémunération équitable et de protection de leurs droits.

    En mars dernier dans un communiqué de presse, l’AMS avait demandé, solennellement au gouvernement l’application effective de la copie privée au Sénégal.

     »Nous avons travaillé en collaboration avec les parties prenantes pour faire entendre notre voix et avons fourni des recommandations concrètes pour la mise en œuvre effective de cette loi. Nous constatons le retard dans la mise en œuvre malgré la validation des décisions par la commission compétente », indique Daniel Gomes.

    Il estime que malgré les efforts continus, il est constaté que le processus d’adoption et de mise en œuvre de nouvelles lois peut être complexe et prendre du temps au Sénégal.

    L’AMS reste cependant déterminée à faire avancer cette question et à garantir que les droits des artistes soient respectés dans un environnement numérique en constante évolution.

     »Dans cette optique, nous continuerons à renforcer notre plaidoyer en sensibilisant davantage les acteurs clés, en mobilisant le soutien du grand public et en renforçant notre collaboration avec d’autres organisations et associations de l’industrie musicale », souligne-t-il.

    FKS/ADC