Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Avec la technologie, cest facile de réussir une carrière musicale, mais c’est compliqué d’en gérer le succès, dit Angélique Kidjo

    SENEGAL-AFRIQUE-MUSIQUE / Avec la technologie, cest facile de réussir une carrière musicale, mais c’est compliqué d’en gérer le succès, dit Angélique Kidjo

    Dakar, 29 mai (APS) – Il est plus facile maintenant qu’auparavant de réussir une carrière musicale, grâce à la technologie et au développement des moyens de diffusion, mais il est ‘’compliqué’’ d’en gérer le succès, déclare la chanteuse franco-béninoise Angélique Kidjo.

    ‘’C’est beaucoup plus facile maintenant qu’auparavant d’avoir une carrière musicale fructueuse parce que vous pouvez faire de la musique et la mettre sur YouTube. Ça marche, c’est de l’indépendance’’, a-t-elle dit dans une interview accordée à l’APS à l’occasion d’une visite à Dakar.

    Auparavant, les artistes musiciens dépendaient des maisons de disques, a rappelé Angélique Kidjo, qui séjourne au Sénégal pour étendre les activités de sa fondation Batonga aux régions de Kolda et Sédhiou, dans le sud du pays.

    ‘’Ce qui est compliqué maintenant, c’est la manière dont il faut gérer le succès dans le long terme, si vous en avez’’, estime la chanteuse franco-béninoise. Pour y arriver, recommande-t-elle aux jeunes musiciens, ‘’il faut avoir une vision à long terme et s’entourer de personnes qui peuvent la porter’’.

    Pour les artistes, ‘’la technologie est un atout quand elle est bien utilisée’’, poursuit la chanteuse aux nombreuses distinctions, dont cinq Grammy Awards, les plus prestigieuses récompenses musicales américaines.

    Angélique Kidjo, chanteuse à succès de renommée mondiale, avec 15 albums solo, a reçu mardi dernier le prestigieux Polar Music Prize 2023, le prix Nobel de la musique décerné chaque année par la fondation suédoise Stig-Stikkan-Anderson.

    C’est la troisième fois que cette distinction est décernée à un artiste africain, après la Sud-Africaine Miriam Makeba (elle est naturalisée guinéenne, puis algérienne) en 2002, et le Sénégalais Youssou Ndour en 2013.

    A la question de savoir quel a été le plus grand souvenir de sa longue carrière musicale – plus de trente ans -, Angélique Kidjo, la présidente et fondatrice de la fondation Batonga, âgée de 62 ans, affirme que c’est le jour où elle a signé un contrat avec la société d’édition musicale Island Records, fondée par le producteur britannique Chris Blackwell en 1959.

    ‘’Le premier disque solo que j’ai fait, ‘Parakou’, est sorti en 1989. Lorsque je l’ai envoyé aux maisons de disques, aucune d’entre elles n’avait rien à faire avec. C’est un ami, Mamadou Konté, manager de Salif Keïta à l’époque, qui l’a envoyé à Chris Blackwell, lequel l’a faxé à son tour au patron de cette maison de disques en France et à son directeur artistique en Angleterre, en leur disant : ‘Signez cette dame très vite, sinon vous n’avez plus de boulot’. C’est comme cela que tout a commencé’’, se souvient la chanteuse, compositrice et actrice.

    Chris Blackwell a été son directeur artistique pendant dix ans.

    ‘’Lorsqu’on lui (Blackwell) envoie des maquettes, il les écoute. Sans le talent d’un musicien, il a tout de même l’oreille fine pour déceler ce qui est bien. Il vous donne des conseils en disant ‘voilà ce que je pense’‘’, témoigne l’interprète de ‘’Mother Nature’’, un album sorti en 2021 et récompensé d’un Grammy Award dans la catégorie ‘’Meilleur album musique du monde’’.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Le livre « Ceebu Jën-un patrimoine bien sénégalais », lauréat du 1er prix aux « Gourmand Awards 2023 »

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Le livre « Ceebu Jën-un patrimoine bien sénégalais », lauréat du 1er prix aux « Gourmand Awards 2023 »

    Dakar, 29 mai (APS) – Le livre de Fatima Fall Niang et Alpha Amadou Sy intitulé « Ceebu Jën -un patrimoine bien sénégalais » a reçu le premier prix aux « Gourmand Awards 2023 « , dans la catégorie « patrimoine immatériel-livres et magazines », a appris l’APS, dimanche, de ses auteurs.

    La récompense a été remise à Fatima Fall Niang qui a assisté, samedi, à la cérémonie de consécration de l’ouvrage à Uméa, une ville touristique au nord de la Suède, où s’est déroulée la phase finale de ce concours du 25 au 28 mai.

    L’ouvrage  »Ceebu Jën-un patrimoine bien sénégalais » a remporté le premier prix aux « Gourmand Awards 2023″ devant cinq ouvrages ayant concouru et provenant de la France, de l’Ukraine, de la Belgique, de Oman et du Mexique.

    Les  »Gourmand Awards », fondés en 1995 par le Français Édouard Cointreau, récompensent chaque année les meilleurs livres sur la cuisine et le vin. Cette année, 71 pays à travers le monde ont participé au concours.

    Le plat Ceebu jen, fait savoir Fatima Fall Niang, a aussi été distingué en remportant le premier prix dans la catégorie « Riz »  de ce concours devant le Japon, Madagascar, et les Etats-Unis.

    L’ouvrage devient ainsi  »un best seller » et l’urgence, selon Fatima Fall Niang, est de le rééditer et le traduire en anglais, en Wolof et en espagnol.

    « C’est avec beaucoup de fierté malgré que mon co-auteur n’ait pas pu avoir son visas que j’ai reçu les deux distinctions. C’était une surprise pour le premier prix reçu concernant le riz. Je suis très fière », a réagi la lauréate joint par téléphone depuis de la Suède.

    Selon Fatima Fall Niang, « la qualité de l’ouvrage, le contenu, la recherche et surtout le sens du partage très profond ont été salués par les lecteurs du livre et chaque personne l’ayant lu se sent concerné ».

    Elle a dédié le premier prix  »patrimoine immatériel-livres et magazines » au défunt directeur du patrimoine culturel Abdoul Aziz Guissé décédé en 2022.

    Elle a remercié le ministère de la Culture, l’Université Gaston Berger et tous ceux qui ont soutenu leur participation aux  »Gourmand Awards ».

    Le Ceebu Jën (riz au poisson en wolof), plat national sénégalais, a été classé au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco en décembre 2021.

    Dans leur livre publié en décembre 2021 par L’Harmattan-Sénégal, ce plat est considéré comme un  »symbole emblématique du Sénégal » et dont l’acte de naissance a été signé à Saint-Louis, la première capitale du Sénégal.

    Le co-auteur Alpha Amadou Sy qui a exprimé sa satisfaction après ce sacre estime que c’est le Sénégal qui est doublement honoré.

     »Cette consécration a l’avantage de renforcer le débat sur la problématique de la souveraineté alimentaire et sur la nécessité de valoriser ce que nous sommes et ce que nous avons », a réagi le professeur Sy.

    Selon lui, la question gastronomique n’est pas réductible à une problématique du goût et des saveurs.  »Elle s’intégré dans ce défi majeur qu’est l’alimentation », a-t-il souligné.

    FKS/OID

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA  / Festival de Cannes 2023 : le film ‘’Banel et Adama’’ absent du palmarès

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Festival de Cannes 2023 : le film ‘’Banel et Adama’’ absent du palmarès

    Dakar, 28 mai (APS) – Le film de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy est absent du palmarès de la 76e édition du Festival international du film de Cannes (16-27 mai), dont la Palme d’or, la récompense suprême, a été décernée à Justine Triet pour le film français ‘’Anatomie d’une chute’’.

    Selon le site Internet de l’événement, le film tunisien ‘’Les filles d’Olfa’’, de la réalisatrice Kaouther Ben Hania, l’autre représentante de l’Afrique dans la sélection officielle, a subi le même sort que le film sénégalais.

    Après onze jours de festival, le jury dirigé par le réalisateur suédois Ruben Östlund a livré son palmarès, dans lequel ne figure aucune production cinématographique africaine.

    Le cinéma africain s’est toutefois fait remarquer lors de cette édition du Festival de Cannes. Six films représentaient l’Afrique dans la section ‘’Un certain regard’’.

    Quatre d’entre eux ont remporté des prix. Il s’agit du film ‘’Les Meutes’’, du réalisateur marocain Kamel Lazraq, lauréat du prix du Jury, de ‘’Kadib Abyad’’ (La mère de tous les mensonges), de sa compatriote Asmae El Moudir, qui a obtenu le prix de la Mise en scène, du film soudanais ‘’Goodbye Julia’’, lauréat du prix de la Liberté, et d’‘’Augure’’, du réalisateur Baloji Tshiani, de la République démocratique du Congo, auquel a été décerné le prix de la Nouvelle Voix.

    Les films ‘’Banel et Adama’’ et ‘’Les filles d’Olfa’’ étaient dans la sélection officielle du 76e Festival de Cannes.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-ENTREPRENEURIAT / Sept jeunes entrepreneurs lauréats du concours ‘’Pépites académie’’ de For Africc

    SENEGAL-ENTREPRENEURIAT / Sept jeunes entrepreneurs lauréats du concours ‘’Pépites académie’’ de For Africc

    Dakar, 27 mai (APS) – Le Forum africain pour les industries culturelles et créatives (For Africc) a récompensé sept jeunes entrepreneurs de l’animation, du théâtre et de la gastronomie, à la fin de l’édition 2023 de son concours ‘’Pépites académie’’, dont les résultats ont été publiés vendredi à Dakar, a constaté l’APS.

    Les lauréats ont été sélectionnés parmi 12 finalistes de cette compétition à laquelle ont pris 60 candidats, dans les catégories animation, théâtre et gastronomie, selon l’administratrice de la fondation Youssou-Ndour pour les industries culturelles et créatives.

    Mme Makaroff assure que certains lauréats bénéficieront d’un ‘’accompagnement’’ de deux ans de ladite fonction.

    Deux concurrents, Adjaratou Kosse Faye et Betty Kane, ont été récompensées dans la section gastronomie du concours.

    La première est promotrice du projet audiovisuel ‘’Ayanene’’, qui signifie ‘’viens goûter’’ en bambara. L’initiative qu’elle déroule met en exergue l’art culinaire sénégalaise.

    ‘’Nous valorisons les plats sénégalais, avec cette émission. Le concours ‘Pépites académie’ a été une belle expérience pour moi. J’ai eu l’occasion de voir d’autres projets intéressants’’, a dit Adjaratou Kosse Faye.

    Elle bénéficiera, grâce à la fondation Youssou-Ndour pour les industries culturelles et créatives, d’une assistance financière et d’une formation, pour la production et la diffusion de l’émission ‘’Ayanene’’.

    Betty Kane a été récompensée pour l’initiative ‘’Cheese’sen’’, une start-up intervenant dans la transformation et la commercialisation du fromage fabriqué au Sénégal.

    Elle fait partie des lauréats de la catégorie gastronomie.

    Khadim Niane, promoteur d’une initiative dénommée M2K, s’est également distingué dans ce domaine.

    Concernant le théâtre, la compagnie ‘’Yaakaar’’ est sortie du lot.

    Trois projets ont été récompensés dans le domaine de l’animation, ‘’Nel’Amnim’’, ‘’Vox Dream’’ et ‘’Yaakaar’’.

    Bocar Dieng et Cheikhou Sy, les promoteurs de ce dernier, vont bénéficier de l’aide de la fondation Youssou-Ndour pour les industries culturelles et créatives pour agrandir leur entreprise, avec la production de pièces de théâtre.

    FKS/ESF

  • AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / Quatre films africains primés dans la section « Un certain regard » de Cannes 2023

    AFRIQUE-FRANCE-CINEMA / Quatre films africains primés dans la section « Un certain regard » de Cannes 2023

    Dakar, 26 mai (APS) – La 76e édition du Festival international du film de Cannes a dévoilé, vendredi, le palmarès de la section « Un certain regard », dans lequel figure quatre films africains primés, a appris l’APS en visitant le site de l’évènement.

    Il s’agit du film marocain « Les Meutes » du réalisateur Kamel Lazraq, qui a remporté le prix du jury dans cette catégorie. Un premier long métrage du réalisateur marocain qui raconte la vie d’un père et d’un fils dans les faubourgs de Casablanca qui tentent de survivre lors d’une nuit mouvementée, lit-on dans le synopsis.

    Quant au prix de la mise en scène, il a été remporté par sa compatriote Asmae El Moudir pour son film documentaire  »Kadib Abyad » (La mère de tous les mensonges), qui met en scène une jeune fille à la quête de la vérité.

    Le film soudanais « Goodbye Julia », qui évoque la transformation du Soudan et une tentative de réveiller cette société, réalisé par Mohamed Kordofani, a obtenu le prix de la liberté, alors que le réalisateur Baloji Tshiani de la République démocratique du Congo a raflé le prix de la nouvelle voix avec son film ‘Augure » qui traite de la sorcellerie en Afrique.

    Le prix de la section « Un certain regard » est revenu au film dramatique britannique « How to have sex », réalisé par Molly Manning Walker.

    Le palmarès général de cette édition est attendu, samedi, sur la croisette.

    FKS/MD/BK

  • SENEGAL- LITTERATURE-CULTURE / Présentation de « Chuchotement », un livre sur des réalités sociales sénégalaises, samedi

    SENEGAL- LITTERATURE-CULTURE / Présentation de « Chuchotement », un livre sur des réalités sociales sénégalaises, samedi

    Dakar, 26 mai (APS) – La Maison de la presse BabacarTouré accueille, samedi, à partir de 9 heures, la cérémonie de présentation et de dédicace du livre de la journaliste Mame Ndack Mbacké, intitulé ‘’Chuchotement’’, annonce un communiqué reçu vendredi à l’APS.

    Publié par la maison d’édition Artige, ce premier livre de la jeune écrivaine évoque, selon son autrice, ‘’des impressions et des émotions à la fois vagues et précises pour donner sans prétention aucune de jugement, des réalités d’une société sénégalaise débordante de vie’’.

    Elle précise sur la page de couverture que le livre est ‘’un savant mélange de la prose et du vers’’.

    ‘’+Chuchotement+ est une succession d’images, un synopsis de réalités, un miroir de ce qui se passe dans les cœurs, les maisons, les quartiers, la société, le Sénégal. Notre merveilleux Sénégal où la vie de chacun est la vie des autres, où rien de l’un ne devrait être étranger à l’autre’’, estime l’autrice.

    Native de la vieille ville de Saint-Louis, Mame Ndack Mbacké, journaliste-reporter d’images, est une passionnée de l’écriture nourrie de son expérience récoltée dans ses pérégrinations au gré des engagements et des affectations de son père.

    FKS/ASG/MTN

  • SENEGAL-CULTURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivaine Fatima Emma Sy : une passionnée de la transmission des savoirs s’en est allée (ministre)

    SENEGAL-CULTURE-NECROLOGIE / Décès de l’écrivaine Fatima Emma Sy : une passionnée de la transmission des savoirs s’en est allée (ministre)

    Dakar, 26 mai (APS) – L’écrivaine et institutrice Fatima Emma Sy est décédée, jeudi, à l’âge de 76 ans, a annoncé le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, qui a salué l’engagement d’ »une passionnée de la transmission des savoirs et de l’épanouissement des enfants ».

    Son inhumation a eu lieu le même jour à Dakar, indique-t-on de même source.

    « Cette dame des Lettres, née le 11 décembre 1947 à Podor, passionnée par l’épanouissement des enfants, a tiré sa révérence le jeudi 25 mai 2023 », écrit le ministre de la Culture, Aliou Sow, dans un communiqué de presse reçu vendredi à l’APS.

    « Madame Sy a consacré l’essentiel de sa vie au renforcement du système éducatif de notre pays », a-t-il souligné, mesurant ainsi l’immensité de la perte qui affecte la famille éducative en cette douloureuse circonstance qui plonge le monde du livre dans une grande tristesse.

    Fatima Emma Sy, dont la carrière a été entièrement consacrée aux enfants, s’est intéressée dès sa tendre enfance à l’école primaire à la lecture, devenue par la suite sa passion, rappelle le communiqué. Elle avait entamé une carrière dans l’enseignement élémentaire après des études secondaires au lycée Ameth Fall de Saint-Louis.

    « Elle partage et donne le goût des études à des promotions passées entre ses mains. Fatima Emma Sy a enseigné pendant plus de quarante ans. L’institutrice se sentait bien au milieu des enfants dont la chaleur la faisait vivre. Pendant des années, les classes de CM2 lui ont été confiées. Et cela lui a permis d’assurer le suivi dans le travail préparatoire auprès des enfants et dans la transmission du savoir », a témoigné Aliou Sow.

    Elle avait créé « Mon Papillon », un magazine pour enfants dans le but de doter les élèves d’outils pédagogiques complémentaires. Elle avait aussi mis en place la maison d’édition « Editions Papillons », pour la diffusion des ouvrages de jeunesse, car « avec son goût prononcé pour la vulgarisation de connaissances », Fatima Emma Sy publiait des contes, des récits, des poèmes.

    Ses dernières publications sont « Birame et Marame à Dakar », « La vie de Aou et Zeina », en 2021, et « Les Contes de Fatima » en 2022.

    « Cela témoigne, à suffisance, de la grande ambition qu’elle eut pour l’enfance du Sénégal », a souligné Aliou Sow, qui a présenté à sa famille ses condoléances au nom du chef de l’Etat, du gouvernement et de la communauté littéraire.

    FKS/ASG/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Les start-ups invitées à travailler sur des plateformes « 100% sénégalaises » pour booster les industries créatives

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Les start-ups invitées à travailler sur des plateformes « 100% sénégalaises » pour booster les industries créatives

    Dakar, 25 mai (APS) – Le directeur général de Sénégal numérique SA, Cheikh Bakhoum, a invité, jeudi, les start-ups africaines et sénégalaises à travailler davantage sur la création de plateformes « cent pour cent sénégalaises et africaines », pour booster le secteur des industries culturelles et créatives et bénéficier au mieux de ses retombées.

    « Les plateformes qui existent sont malheureusement américaines, européennes ou à la limite chinoises. Il n’y a pas réellement de plateformes qui soient africaines ou sénégalaises. Il faut qu’on s’y mette, il faut qu’on mette nos start-ups sur ces questions et qu’elles travaillent à mettre en place des plateformes 100% sénégalaises et africaines et sur cette base, nous allons conquérir le monde en obligeant les autres à les utiliser », a-t-il dit.

    Cheikh Bakhoum participait à un panel intitulé « Quels réseaux, plateformes, infrastructures, alliances et partenariats pour stimuler la croissance et l’emploi dans les ICC ? ». Ce panel s’est tenu dans le cadre du troisième Forum africain sur les industries culturelles et créatives (ForAfricc). Il exposait sur les capacités d’hébergement du Data Center du Sénégal.

    Le DG de Sénégal numérique SA estime que « l’industrie culturelle et créative est extrêmement importante. Il nous faut valoriser davantage la culture sénégalaise, il y a beaucoup d’innovations au niveau de notre pays et avec la nouvelle révolution qu’est le digital, nous pouvons impacter le monde ».

    Il note que durant cette dernière décennie, l’Afrique a beaucoup investi dans des infrastructures de télécommunications et dans le secteur numérique, ce que l’on n’avait pas auparavant selon lui.

    « Au Sénégal, a-t-il dit, nous avons cinq à six câbles sous-marins qui arrivent au niveau de nos côtes connectées à l’Europe, aux USA, à l’Amérique du Sud, au monde en général ».

    Un studio au Sénégal peut s’interconnecter avec un studio à Hollywood avec un débit illimité, ce qui n’était pas possible avant, explique-t-il, ajoutant qu’à partir de Dakar, on peut faire des créations et les envoyer « de manière instantanée aux USA ».

    « Ceci est possible parce que nous avons 12 mille kilomètres de fibres optiques, des Data Center de dernière génération pour pouvoir héberger du contenu local. Nous devons insister auprès des start-ups des ICC pour leur dire qu’elles doivent non seulement pouvoir produire du contenu, mais pour que ce contenu puisse rester en Afrique, au Sénégal, sans pour autant les héberger au niveau des plateformes qui sont à l’étranger », a-t-il insisté. Selon lui, la maitrise de cette chaine « est le grand défi aujourd’hui pour pouvoir bénéficier au mieux de cette industrie ».

    Cheikh Bakhoum fait savoir que le Data Center du Sénégal, logé à Diamniadio, la nouvelle ville située à une trentaine de kilomètres de Dakar, a une capacité pour héberger tout le secteur des industries culturelles et créatives, en répondant à une interpellation du chanteur Youssou Ndour sur la question.

    FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-USA-MUSIQUE-CULTURE / Tina Turner « a marqué le monde », selon Youssou Ndour

    SENEGAL-USA-MUSIQUE-CULTURE / Tina Turner « a marqué le monde », selon Youssou Ndour

    Dakar, 25 mai (APS) – Le chanteur sénégalais Youssou Ndour a rendu hommage à la chanteuse américaine Tina Turner, décédée mercredi en Suisse à l’âge de 83 ans, saluant la mémoire d’une personne qui a marqué le monde.

    « Je salue la mémoire d’une personne qui a marqué le monde », a-t-il dit à l’entame de son discours d’ouverture du 3e Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc) à l’ancien Palais de justice de Dakar, au Cap manuel.

    Selon le lead vocal du Super, Tina Turner a été « une grande dame, une grande force qui a montré, comme on dit au Sénégal +goor baxna, jiggen baxna+ (l’homme et la femme sont d’égale dignité) ».

    Surnommée la  »reine du rock’n roll », Tina Turner de son vrai nom Anna Mae Bullock, a marqué l’histoire de la musique.

    FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE-CULTURE / Forafricc : trois start-up béninoises à Dakar à la recherche d’investisseurs

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE-CULTURE / Forafricc : trois start-up béninoises à Dakar à la recherche d’investisseurs

    Dakar, 25 mai (APS) – Trois start-up venant du Bénin participent au troisième Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc), ouvert mercredi à Dakar, pour partager leurs projets et rencontrer des investisseurs.

    Il s’agit notamment de ‘’Fruit fiber fabric’’, ‘’Make it happen’’ ou encore ‘’Gléxwé Festival’’, qui sont présentes dans la capitale sénégalaise à l’occasion de ce forum initié par le chanteur et homme d’affaires sénégalais Youssou Ndour.

    Le projet « Fruit fiber fabric », créé il y a deux ans à la suite du Covid-19 et spécialisé dans la transformation des fibres d’ananas en textile végétal, est inspiré de ce qui se fait aux Philippines en Asie du sud-est dans ce domaine, a expliqué Stéphanie Ossé, sa coordinatrice.

    « Notre challenge est que le Bénin ait son propre textile végétal. Nous travaillons avec un laboratoire basé à Cotonou. Et notre réflexion était de valoriser un déchet agricole et de lui apporter une valeur qui répond à un besoin local, sous-régional et international parce que notre textile s’adresse à l’industrie de la mode éthique », a expliqué Mme Ossé.

    Elle expose dans son stand dressé dans le village de l’économie créative, village de l’économie installé à l’ancien Palais de justice de Dakar, au Cap Manuel,  quelques prototypes de vêtements faits à base de ce textile végétal en collaboration avec des associations de femmes et des artisans dont le but est de leur assurer un bien-être social et économique.

    « Nous attendons des rencontres et des investisseurs qui vont nous permettre de consolider le développement de notre projet. Cela peut être des partenariats opérationnels, économiques et créatifs », a soutenu la coordinatrice du projet « Fruit fiber fabric ».

    L’entreprise « Make it happen » spécialisée dans l’ingénierie culturelle depuis plus de quinze ans, ambitionne à travers son projet dénommé « Le trône de Béhanzin » (Onzième roi d’Abomey) de revisiter le palais royal, à travers un parc à thème et une comédie musicale retraçant ses combats épiques contre les colons français.

    « Nous proposons aux visiteurs une expérience d’immersion dans le palais pour assister à des scènes de vie de la cour. Nous sollicitons pour cela des investissements et des mécènes pour soutenir ce projet qui offre une expérience unique et divertissante pour tous les visiteurs », a soutenu le responsable du projet, l’artiste Amir Alli.

    Son compatriote Jean-François Amou est aussi venu participer au Forum for africa des industries culturelles et créatives afin de trouver un partenaire pour son projet « Gléxwé festival » dont l’ambition est de valoriser le patrimoine musical et les instruments traditionnels de la ville mémoire d’Ouidah au Bénin.

    Toutes ces start-up béninoises financées déjà par la Banque mondiale ont été invitées par Youssou Ndour pour venir partager leur expérience au Forafricc.

    Des start-up sénégalaises sont aussi représentées à ce rendez-vous.

    FKS/ASB