Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Forafricc : Youssou Ndour plaide pour le financement des industries culturelles et créatives

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Forafricc : Youssou Ndour plaide pour le financement des industries culturelles et créatives

    Dakar, 24 mai (APS) – Le chanteur et homme d’affaires sénégalais Youssou Ndour a plaidé, mercredi, pour le financement des industries culturelles et créatives, estimant que c’est un domaine  »important et pourvoyeur d’emploi ».

    « Ce forum est un endroit, un cadre pour permettre d’avancer (…). Nous irons là où il faut pour parler de ces initiatives, que les gens soient financés, que les jeunes soient soutenus et financés. Nous ne voulons plus voir des jeunes qui prennent les bateaux pour aller mourir.  Nous voulons voir des jeunes qui ont de la créativité, on l’a vu, on veut qu’on mette beaucoup plus de moyens », a-t-il défendu.

    Youssou Ndour qui a fait du financement des ICC un de ses combats aujourd’hui, s’exprimait à l’inauguration du village de l’économie créative. Ce village a été installé à l’ancien Palais de justice de Dakar, au Cap Manuel, dans le cadre du troisième Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc), qui prend fin vendredi.

    Le village regroupe différents stands d’entreprises privées et publiques, dont des start-up venues du Bénin, du Sénégal, ainsi que des ministères sénégalais.

    Le chanteur, initiateur de ce forum avec sa fondation dédiée aux industries culturelles et créatives (ICC), était en compagnie de l’administratrice générale de la Francophonie, Caroline Saint Hilaire, de l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, et du secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye, entre autres personnalités.

    Le président et fondateur du Groupe Futur Médias (Gfm), un groupe de presse privé sénégalais, rappelle que sa fondation a beaucoup plaidé auprès des institutions financières internationales et des gens intéressés par l’emploi, pour leur faire comprendre que les industries culturelles et créatives sont un domaine important et pourvoyeur d’emploi.

    « Le grand problème en Afrique est de pouvoir donner de l’emploi aux jeunes et c’est une question qui se pose un peu partout en Afrique », a-t-il dit. Il dit parler « pour tous les pays africains », convaincu que la culture peut régler le problème de l’emploi en Afrique.

    Exprimant sa « fierté », le chanteur s’est dit impressionné par la présentation de beaucoup de projets et d’initiatives autour de l’ICC dans le cadre du Forafricc (du 24 au 26 mai), axé cette année autour du thème ‘’Les industries culturelles et créatives, vecteur d’emplois pour la jeunesse en Afrique et au-delà ».

    Pour Youssou Ndour, le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, avait raison en disant que « la culture est au début et à la fin du développement ».

    Différents panels sont prévus lors du Forafricc, qui rassemble des experts, des entrepreneurs, des investisseurs et des décideurs du monde. L’ouverture officielle du forum est prévue ce jeudi.

    FKS/MD/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Plus de 75 intervenants attendus au 3e Forum africain pour les industries culturelles et créatives

    SENEGAL-CULTURE / Plus de 75 intervenants attendus au 3e Forum africain pour les industries culturelles et créatives

    Dakar, 23 mai (APS) – Le troisième Forum africain pour les industries culturelles et créatives (Forafricc), initié par la fondation Youssou Ndour démarre, mercredi, à l’ancien Palais de justice du Cap Manuel, avec plus de 75 intervenants venant de plusieurs pays, ont annoncé les organisateurs.

    Axé autour du thème ‘’Les industries culturelles et créatives, vecteur d’emplois pour la jeunesse en Afrique et au-delà, Forafricc (24, 26 mai) rassemblera des experts, des entrepreneurs, des investisseurs et des décideurs du monde, soulignent-ils dans un document transmis, mardi, à l’APS.

    « Forafricc, c’est plus de mille participants inscrits, soixante candidatures à la pépites-académie, plus de 75 intervenants du monde entier, douze sessions de haut niveau, 35 invités Vip », détaille le document.

    Selon l’administrateur délégué du Forum africain pour les industries culturelles et créatives, Nicolas Esgain, cette troisième édition est dédiée ‘’au théâtre, à l’animation et à la gastronomie’’.

    Quatre activités phares sont prévues durant ce forum avec des sessions thématiques, dont l’une porte sur ‘’Les politiques publiques et quelle stratégie en faveur de la créativité et des ICC’’. Un débat sur ‘’Les droits d’auteur’’ est aussi au programme.

    Il est par ailleurs prévu des panels sur le cinéma et la coproduction. Les succès stories au Sénégal, en Belgique et en Europe seront mis en avant, selon les organisateurs.

    La rubrique ‘’Dialogue culture’’ mettra en exergue ‘’la gastronomie comme vecteur d’humanité’’, tandis que dans le cadre de la rubrique ‘’La pépite académie’’, dix projets seront sélectionnés et vont pitcher pendant le forum.

    Nicolas Esgain a annoncé la présence à ce forum africain dédié aux ICC de l’administratrice générale de la Francophonie, Caroline Saint Hilaire.

    En plus des panels et du dialogue des cultures, l’ancien Palais de justice va accueillir le village du forum avec une quarantaine de stands sur les métiers d’art et un podium d’animation musicale.

    Du côté belge, souligne Ivan Korsack, chef de la mission économique de l’ambassade de Belgique, la délégation sera composée de 362 personnes et de 187 entreprises.

    L’organisation de ce forum africain pour les industries culturelles et créatives est portée par la fondation Youssou Ndour dédiée aux ICC.

    Elle a organisé le premier forum africain des ICC en 2019, au King Fahd Palace, puis le deuxième en 2021 au musée des Civilisations noires. Selon les initiateurs, ce forum est appelé à voyager dans d’autres pays.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Ramata-Toulaye Sy, réalisatrice du film « Banel et Adama » : « Filmer au Fouta et en pulaar est un geste politique »

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Ramata-Toulaye Sy, réalisatrice du film « Banel et Adama » : « Filmer au Fouta et en pulaar est un geste politique »

    Correspondance particulière

    Cannes (France), 23 mai (APS) – La cinéaste franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, dont le long métrage  »Banel et Adama » a été retenu dans la sélection officielle de Cannes 2023, a dit toute sa fierté d’avoir tourné son premier film à Podor, dans la région du nord Sénégal, de surcroît en langue pulaar, un parti pris qu’elle considère comme  »un geste politique ».

    « C’est la région dont sont originaires mes parents, et tourner au Fouta ne peut se faire qu’en pulaar, mais c’est aussi un geste politique, car c’est important d’apporter ma vision du monde à l’Afrique, qui a plus besoin de moi que l’Europe », a-t-elle dit dans un entretien avec l’APS, justifiant son choix de tourner son film dans sa langue maternelle.

    Se réjouissant d’avoir pu faire ce film « sous la bannière du Sénégal et de l’Afrique », elle dit avoir fait « un gros casting » de cinq mois dans le Fouta pour trouver des acteurs qui conviennent et qui viennent pour la première fois au cinéma.

    Ramata-Toulaye Sy a pu compter sur un coach d’acteurs qui a fait une préparation de cinq jours avec les deux principaux interprètes de son film, mais pas sur le scénario. « C’était de l’improvisation et de la respiration », dit-elle, avant d’ajouter : « Ce sont des non-professionnels, très difficiles à trouver, car pour jouer Adama et surtout Banel, il faut une force ».

    La cinéaste franco-sénégalaise dit représenter le Sénégal, le continent africain, la jeunesse et aussi la femme à cette 76e édition du festival international du film de Cannes qui prend fin samedi prochain (du 16 au 27 mai).

    « Je représente tout en même temps, car on dit en Afrique que quand un pays gagne, c’est toute l’Afrique qui gagne. On est très liés. Je représente les femmes bien sûr, et la jeunesse africaine. Et je représente aussi les gens qui ont une double nationalité comme moi, qui font beaucoup de choses en Afrique et au Sénégal », déclare la jeune réalisatrice de « Astel », un court métrage multiprimé.

    Une militante de l’égalité politique, sociale et économique entre hommes et femmes  

    Ramata-Toulaye Sy reconnait avoir ressenti « beaucoup de pression » à son arrivée sur la Croisette. « Avant, je le vivais chez moi, assez protégée, avec beaucoup de bonheur. Mais une fois sur la Croisette, avec tout le monde autour et toutes les questions posées, c’est de la pression ! », déclare celle qui se présente clairement comme « une féministe ».

    « Mais précise-t-elle j’ai une définition du féminisme qui vient de Chimamanda Ngoze Adichie [écrivaine nigériane qui l’inspire] : elle définit le féminisme comme une égalité sociale, politique, économique entre les hommes et les femmes ».

    La coscénariste du film « Notre dame du Nil » avec le romancier et cinéaste franco-afghan Atiq Rahimi, membre du jury officiel à Cannes 2023, voue une admiration à son compatriote et aîné, le cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambety (1945-1998) dont elle a vu tous les films.  

    « Je suis plus influencée par sa personnalité en tant que cinéaste. C’est ça qui m’a poussée à oser d’avoir une vision du cinéma africain plus que son imaginaire en soi. Il a poussé les jeunes à aller de l’avant dans l’industrie cinématographique », explique Ramata-Toulaye Sy.

     

    La jeune cinéaste se prévaut de références plus littéraires que cinématographiques, et « plus afro-américaines et moins africaines ».

    « Je suis de culture franco-sénégalaise. Je suis née et ai grandi en France. On allait au Sénégal avec mes parents pour les vacances scolaires. J’ai baigné dans les deux cultures. (…) la tragédie grecque, mais aussi les contes que j’entendais au Sénégal. Sans oublier le réalisme magique afro-américain, ainsi que 100 ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, Toni Morrison, Maya Angelou et Faulkner.

    Ramata-Toulaye Sy avoue que ces deux personnages principaux, Banel et Adama, sont inspirés des contes racontés par sa mère, mais aussi de la tragédie grecque et du théâtre anglophone qu’elle aime bien.

    Son film « Banel et Adama » est avec « Les filles d’Olfa” de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, l’un des longs métrages africains en compétition pour la palme d’or.

    Elle concourt aussi à la caméra d’or qui met en compétition tous les premiers longs métrages des différentes sections de la compétition cannoise.

    OB/FKS/BK/ASG

  • SENEGAL-BENIN-CULTURE / Angélique Kidjo à Dakar pour étendre les programmes de sa fondation à Kolda et Sédhiou

    SENEGAL-BENIN-CULTURE / Angélique Kidjo à Dakar pour étendre les programmes de sa fondation à Kolda et Sédhiou

    Dakar, 22 mai (APS) – La chanteuse béninoise Angélique Kidjo sera à Dakar, vendredi, pour l’expansion des programmes de sa fondation Batonga, destinés à aider et à transformer la vie d’adolescents et des jeunes filles dans les régions de Kolda et Sédhiou, dans le sud du Sénégal, selon un communiqué de presse transmis, lundi, à l’APS.

    La lauréate 2023 du prestigieux prix « Polar Music » (une récompense suédoise) va organiser une réception intime le lundi 29 mai, à la résidence ‘’Black Rock Sénégal’’ située à Yoff Virage, pour célébrer cette étape importante.

    « Au cours de la soirée, l’équipe de la fondation Batonga et les principaux partenaires partageront les enseignements tirés de leurs projets pour l’autonomisation des femmes et des adolescentes au Bénin et au Sénégal, ainsi qu’une performance live unique d’Angélique Kidjo », souligne le texte.

    Le lancement officiel de ces programmes aura lieu à l’hôtel King Fahd Palace, le mardi 30 mai, en présence de dignitaires de premier plan et d’organisations non gouvernementales clés.

    Lors de cette rencontre, il est prévu les interventions d’Angélique Kidjo, ainsi qu’une discussion spéciale avec deux participantes pour donner un aperçu de la manière dont la fondation Batonga transforme « le potentiel en pouvoir ».

    Cette fondation, une organisation à but non lucratif créée en 2006 aux Etats-Unis par l’artiste lauréate de cinq Grammy Awards (récompenses de la musique aux Etats-Unis), veut étendre au Sénégal ses programmes de leadership des adolescentes et d’autonomisation économique des femmes. Ces programmes permettent aux jeunes femmes et aux adolescentes d’acquérir les compétences et les ressources nécessaires pour réaliser leur potentiel et contribuer au développement social et économique de leur communauté, selon le communiqué.

    Associée à la fondation Mastercard en 2016 pour étendre son modèle et son programme éprouvés au Bénin, elle souligne  avoir touché à ce jour « 7.362 femmes et filles âgées de 14 à 30 ans dans le centre et le nord du Bénin, avec la création de 3.940 emplois et opportunités d’emploi ».

    « Elle envisage de soutenir 2.560 adolescentes à Kolda et Sédhiou », souligne la fondation dans son communiqué.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Cannes : le film « Banel et Adama » diversement apprécié par les médias

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA / Cannes : le film « Banel et Adama » diversement apprécié par les médias

    Dakar, 21 mai (APS) – Le film ‘’Banel et Adama’’ de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, en lice pour la palme d’or et la caméra d’or à la 76ème édition du Festival de Cannes (du 16 au 27 mai), est diversement apprécié par les médias présents sur la Croisette, si l’on en juge par les comptes-rendus faits au lendemain de sa projection.

    Pour le site du journal d’information britannique ‘’The Guardian’’,  ‘’Ramata-Toulaye Sy fait un premier long métrage accompli dans la compétition cannoise’’.

    Ce film ‘’qui regorge d’idées’’, ‘’bien qu’il soit imparfait, trouve une place assurée dans la tradition tranquille du cinéma africain avec de belles images et des moments forts, et avec des choses pertinentes à dire sur la communauté, la place d’une femme et la crise climatique’’, remarque le journal.

    ‘’(…). Il s’agit néanmoins d’un travail impressionnant réalisé par un cinéaste naturel’’, juge ‘’The Guardian’’.

    Le site de ‘’Télérama’’ (magazine culturel français) salue pour sa part ‘’le joli coup d’essai’’ de Ramata-Toulaye Sy, ‘’dans un premier film surprenant tourné en langue peule’’.

    Il juge le film tourné à Podor (nord), dans l’ancien royaume du Fouta, avec des acteurs non professionnels ‘’sans doute un peu fragile pour la bataille cannoise (…)’’.

    Selon ‘’TF1 info’’, Ramata-Toulaye Sy ‘’raconte une histoire d’amour universelle en Afrique’’. ‘’D’une beauté graphique permanent’’, le film ‘’bénéficie du goût de sa réalisatrice pour les arts et la peinture en particulier’’, note le site d’information.

    Pour le critique Mohamed Berkani du site français ‘’Franceinfo culture’’, la Franco-Sénégalaise, benjamine de cette compétition officielle à Cannes, présente un ‘’film lumineux’’.

    ‘’Banel et Adama, Roméo et Juliette pendant la saison sèche ou le combat pour la liberté’’ est le titre de son article.

    Pour lui, ‘’la jeune cinéaste a un sens aigu de l’esthétisme, l’image est très soignée (…) Banel magnifiquement interprétée par Khady Mané’’, écrit-il.

    D’ailleurs, tous les critiques ont salué la prestation de l’héroïne du film Banel, interprétée par la jeune Khady Mané, une amatrice de cinéma.

    ‘’Bien qu’il soit visuellement splendide, c’est surtout la mise en scène de cet amour qui impressionne’’, note le site ‘’SortirAParis.com’’, qui imagine le film aisément être en pole position pour la caméra d’or (compétition des premiers longs métrages dans les différentes catégories à Cannes).

    Le film de la Franco-Sénégalaise a obtenu la note ‘’Très bien’’ sur le site ‘’Les chroniques de Cliffhanger&co’’. ‘’Banel, c’est un portrait salutaire d’une femme forte et contemporaine avec cette aspiration d’aller au bout de ses passions’’, relève-t-il, jugeant le film ‘’très poétique et totalement original’’.

    D’ailleurs, beaucoup de cinéphiles ont émis leurs appréciations à la suite de l’article du site ‘’Senscritique.com’’ avec des points allant de 7, 6, 5 à 3 sur 10.

    Si la majorité des critiques apprécient le film, certains comme le magazine ‘’les inrockuptibles’’ voit ‘’Banel et Adama comme les amant-es de son histoire’’. Il relève l’incapacité de ‘’se détacher de certains tics de mise en scène encombrants, léchés et sur-signifiants qui alourdissent sa tenue et sentent un peu le Terrence Malick (réalisateur américain qui a remporté la palme d’or de Cannes en 2011 avec son film +The Tree of live+) réchauffé’’.

    Pour le site ‘’lebleudumiroir.fr’’, le film, ‘’une belle surprise’’, ‘’reste bloqué au stade de la promesse, incapable de remplir les belles ambitions à peine aperçues dans les premiers instants’’.

    Ramata-Toulaye Sy participe à la compétition officielle du festival de Cannes avec son premier long métrage ‘’Banel et Adama’’, un film soutenu par le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) et coproduit par ‘’Astou films’’, du producteur sénégalais Souleymane Kébé.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-LITTERATURE / Dakar abrite la deuxième édition du Festival international de littérature, à partir du 7 juin

    SENEGAL-CULTURE-LITTERATURE / Dakar abrite la deuxième édition du Festival international de littérature, à partir du 7 juin

    Dakar, 21 mai (APS) – La deuxième édition du Festival international de littérature de Dakar se tiendra du 7 au 10 juin prochain avec pour thème « Patrimoine littéraire et écriture contemporaine », a appris l’APS de ses organisateurs.

    Pour la présente édition, les promoteurs affirment que le thème général sera décliné en plusieurs sous-thèmes qui seront discutés lors des différentes tables rondes.

    Des rendez-vous d’échanges sont aussi prévus avec des auteurs venant de plusieurs pays du monde parmi lesquels des écrivains ivoiriens, brésiliens, portugais, libanais, sénégalais, entre autres participants, a précisé le directeur du festival Abdoulaye Fodé Ndione.

    Il s’exprimait lors d’une conférence de presse au centre culturel Blaise Senghor en présence du coordinateur du festival Mamadou Camara et du directeur du centre Aliou Kéba Badiane.

    « Il faut s’arrêter quelque part et regarder ce qui s’était fait déjà pour pouvoir réorienter ce qui se fera demain », a justifié M. Ndione à propos du choix du thème.

    Il estime qu’il s’agira de parler de la production littéraire passée et de « voir ce qui se fait aujourd’hui avec des auteurs contemporains”.

    Selon l’écrivain et éditeur, plusieurs invités sont attendus dans la capitale sénégalaise. Il s’agit entre autres auteurs, le Congolais Blaise Ndala lauréat de la première édition du prix de la littérature Chiekh Hamidou Kane pour son roman « Dans le ventre du Congo », l’auteur togolais Sami Tchak.

    Le prix de la littérature Cheikh Hamidou Kane sera reconduit cette année en plus du prix de la poésie Annette Mbaye d’Erneville et du nouveau prix du roman baptisé Abdoulaye Racine Senghor.

    « Nous avons mis en place ces prix pour rendre hommage à ces auteurs mais aussi pour créer l’émulation chez les jeunes auteurs », a dit le président du festival.

    A l’ouverture du festival, Abdoulaye Racine Senghor va prononcer la leçon inaugurale le 7 juin prochain, selon les organisateurs.

    FKS/NAT/MTN

  • SENEGAL-CULTURE-NECROLOGIE  / Décès de Pape Demba Ndiaye : Macky Sall salue la mémoire d’un « homme ayant marqué le théâtre »

    SENEGAL-CULTURE-NECROLOGIE / Décès de Pape Demba Ndiaye : Macky Sall salue la mémoire d’un « homme ayant marqué le théâtre »

    Dakar, 19 mai (APS) – Le chef de l’Etat Macky Sall a salué, vendredi, la mémoire du comédien sénégalais Pape Demba Ndiaye « Lam », parlant d’un  « homme affable qui a marqué le théâtre » sénégalais.

    Le comédien membre fondateur de la troupe « Diamoney Tey » est décédé, jeudi, à Dakar des suites d’une courte maladie, selon ses proches.

    « Je salue la mémoire de l’artiste comédien Pape Demba Ndiaye dit Lam,  membre originel de Diamoney Tey. Un homme affable qui a marqué le théâtre et le cinéma sénégalais par son jeu d’acteur inégalable », a dit le président de la République sur ses comptes sociaux.

    « Le Sénégal perd un formateur hors pair et un pilier de la transmission des savoirs du 7e art », a poursuivi le chef de l’Etat.

    Pape Demba Ndiaye « Lam » est comédien et metteur en scène. Il était  membre actif de l’Association des artistes comédiens du théâtre sénégalais (Arcots).

    « Tu as marqué la scène artistique théâtrale sénégalaise. Tu étais talentueux et professionnel », a témoigné Pr Massamba Guèye, chercheur, conteur, poète et critique littéraire.

    FKS/MTN

  • SENEGAL-FRANCE-CINEMA-PROFIL / La réalisatrice Ramata-Toulaye Sy, une militante des droits des femmes sur les marches du festival de Cannes

    SENEGAL-FRANCE-CINEMA-PROFIL / La réalisatrice Ramata-Toulaye Sy, une militante des droits des femmes sur les marches du festival de Cannes

    Dakar, 19 mai (APS) – La Franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, dont le film  »Banel et Adama » est en lice pour la palme d’or à la 76ème édition du Festival international du film de Cannes, en France (du 16 au 27 mai), est une réalisatrice engagée pour les droits des femmes aussi bien dans les scénarii coécrits que dans les deux films dont elle est la réalisatrice.

    Ramata-Toulaye Sy, 36 ans, va monter les marches du grand théâtre Lumière, samedi, à partir de 15 heures (heure française) pour la projection de son film  »Banel et Adama ».

    Sur les films où elle est intervenue en tant que coscénariste ou réalisatrice, elle avait déclaré dans de nombreux entretiens que les projets qui parlent de la femme et des conditions de la femme contemporaine lui tenaient beaucoup à cœur.

    Il y a d’abord  »Sibel », un long métrage turc de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti réalisé en 2018 et qui raconte la vie de Sibel, une jeune femme turque muette qui se sert du langage du sifflet pour communiquer. Maltraitée et battue, elle essaie malgré tout de vivre.

    Le long métrage  »Notre dame du Nil », où Ramata-Toulaye Sy est coscénariste, donne la parole à de jeunes filles rwandaises des années 1970 et traite des prémices du génocide survenu dans ce pays en 1994.

    Ce film, réalisé en 2019 par le romancier et cinéaste franco-afghan Atiq Rahimi, est une adaptation cinématographique du roman éponyme de la Franco-Rwandaise Scholastique Mukasonga, dont le livre a obtenu le prix Renaudot en 2012.

     »(…) ce qui m’a beaucoup séduit dans ce projet, c’est de raconter cet épisode historique d’un point de vue très différent de ce qu’on a l’habitude de voir. Cette fois-ci, on donne la parole à des jeunes filles. Des jeunes filles africaines brillantes et intelligentes mais aussi innocentes. L’angle féministe du film m’a beaucoup plu et c’est cela qui, selon moi, fait la force de cette histoire », avait dit la scénariste franco-sénégalaise, interrogée par le site de la ‘’Fondation culture et diversité’’.

    Les deux films qu’elle a réalisés, notamment le court métrage  »Astel », son premier court métrage, multiprimé à travers le monde avec un Tanit de bronze lors des dernières Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie, en 2022, et le dernier  »Banel et Adama », qui lui a valu cette sélection à la compétition officielle du festival de Cannes, traitent aussi de la condition de la femme dans la société.

     »Astel » raconte la vie d’une jeune fille peule attachée à son père et qui sera obligée de le quitter pour rejoindre sa place chez les femmes, traite de féminité et de patriarcat.  »Banel et Adama », en lice pour la palme d’or , met aussi en avant une femme, Banel, dans une histoire d’amour impossible dont l’action se déroule au Fouta, terroir traditionnel du nord du Sénégal.

    Selon le délégué général du festival de Cannes, Thierry Frémaux, ce film  »est à la lisière de l’expérimentation » et  »offre un cinéma tout à fait fort et singulier […] ». Sur les trois extraits visionnés sur le site du festival, on y montre des images poétiques avec ces larges plans sur des étendus de terre du Fouta au nord du Sénégal où les femmes défrichent un champ.

    Un parcours de scénariste puis de réalisatrice

    Ramata-Toulaye Sy a débuté par le métier de scénariste dont elle a obtenu le diplôme en 2015, après avoir été reçue au concours, en 2011, de la Fondation européenne des métiers de l’image et du son (Femis), qui s’appelait l’Institut des hautes études cinématographiques, de 1943 à 1986 (IDHEC).

    Beaucoup de cinéastes sénégalais à l’image de Paulin Soumanou Vieyra, Pape Badara Seck, Angèle Dianbang ou encore Moly Kane ont fréquenté cet établissement français.

    La représentante du Sénégal au 76ème Festival de Cannes a d’abord suivi un master 1 en Arts du spectacle, spécialité ‘’Cinéma et Audiovisuel’’, à l’Université Paris Nanterre et un master 2, spécialité ‘’Scénario’’, au Conservatoire libre du cinéma français, avant d’atterrir à la Fémis, où elle a suivi les  »Ateliers égalité des chances », en 2009-2010.

    Celle qui aime travailler en équipe et adore la littérature, a été inspirée par des écrivaines comme l’Américaine Toni Morrison (1931-2019), ou encore sa compatriote Maya Angelou (1928-2014), première afro-américaine à avoir son effigie sur une pièce de monnaie.

    Ramata-Toulaye Sy adore aussi les écrits de la Nigerianne Chimamanda Ngozi Adichie, qui fait partie des femmes qui l’inspirent. Elle dit s’inspirer également du cinéaste sénégalais Djibril Diop Mambety dans la mise en scène.

    Sur les pas de la franco-sénégalaise Mati Diop

     »Elle est la deuxième jeune cinéaste sénégalaise après Mati Diop en 2019 », avait annoncé le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux lors de la révélation de la sélection officielle, le 13 avril dernier.

    La réalisatrice Mati Diop, première réalisatrice noire sélectionnée dans la compétition officielle du festival de Cannes avec son film  »Atlantique », a été sacrée lauréate du Grand prix du jury dudit festival. Une première qui s’est renouvelée quatre ans plus tard avec la Franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, dont le film « Banel et Adama », est en lice pour la Palme d’or à côté du célèbre cinéaste britanique Ken Loach  dans “The old oak”.

    Sur les dix-huit films retenus dans la sélection officielle de Cannes, cette année, six sont signés par des réalisatrices, dont deux femmes, africaines Ramata-Toulaye Sy et Kaouther Ben Hania de la Tunisie avec son film  »Les filles d’Olfa », qui sera projeté vendredi sur la Croisette.

    FKS/OID/ASG

  • SENEGAL-CULTURE / Ken Bugul salue l’initiative de l’UCAD de s’ouvrir aux savoirs endogènes

    SENEGAL-CULTURE / Ken Bugul salue l’initiative de l’UCAD de s’ouvrir aux savoirs endogènes

    Dakar, 18 mai (APS) – L’écrivaine sénégalaise Ken Bugul a salué, mercredi, l’initiative de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de s’ouvrir aux savoirs endogènes, à travers la série de conférences qu’elle a initiées dans le cadre des dialogues des savoirs.

    Elle estime que dans un monde de plus en plus mondialisé, ‘’le savoir et la connaissance doivent s’ouvrir à d’autres cultures, pour qu’ils puissent se concrétiser dans le quotidien de la vie’’.

    Ken Bugul animait une conférence sur le thème ‘’Déconstruire la fatalité : une vie, une œuvre’’, organisée par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en présence du recteur Amadou Aly Mbaye.

    ‘’Cette initiative est une excellente chose (…) s’ouvrir à d’autres horizons apporte un plus dans l’université. De plus en plus avoir des diplômes, l’agrégation, c’est bien, mais le monde d’aujourd’hui et de demain (…) si l’on ne s’ouvre pas à d’autres savoirs endogènes, cela risque de faire de l’université un grenier rempli, mais inutile’’, a prévenu l’auteure du célèbre roman ‘’Le baobab fou’’.

    Ken Bugul qui a toujours ‘’désiré’’ venir à l’UCAD, évoquant une ‘’absence’’ dont elle s’était toujours plainte. ‘’Je suis très honorée et très heureuse de venir pour la première fois à l’UCAD et je remercie le recteur, le vice-recteur, les professeurs, les amis, les étudiants parce que c’est mon public préféré’’, a-t-elle lancé au début de sa conférence.

     

    L’écrivaine est largement revenue sur son parcours, sa vie, de sa naissance en novembre 1947 pendant la grève des cheminots à Malem Hodar, un département de la région de Kaffrine, à sa vie d’écrivaine.

    Elle a souligné que l’écriture est très liée à sa vie et que cette dernière a été un prétexte dans la publication du ‘’Baobab fou’’, son premier roman paru en 1982, et de ‘’Cacophonie’’,  sorti en 2014, ainsi que de son prochain ouvrage dont le sujet portera sur le regard.

    Elle a expliqué que c’est grâce à l’écriture qu’elle a pu déconstruire la fatalité. ‘’Celle qui a erré dans les rues de Dakar, du Plateau précisément, notamment à la place de l’Indépendance, au café du rond-point, et dans les environs, celle déclarée folle et mise hors de la maison, celle cachée à 33 ans dans une petite chambre à Guinguinéo par sa mère, a su déconstruire la fatalité.’’ Cette écriture lui a permis, a-t-elle dit, de déconstruire la fatalité.

     

    ‘’C’est avec ces trois expériences de ma vie, quête identitaire par rapport aux origines, à la condition de femme et par rapport à l’individu que j’étais qui m’ont permis de déconstruire la fatalité avec la possibilité, la capacité et avec le bagage intellectuel que j’avais’’, explique l’auteur de ‘’La folie ou la mort’’ (2000), un livre édité par Présence Africaine.

    ‘’J’étais peut-être destinée à être folle, perdue, morte, mais j’ai pu déconstruire cette fatalité’’, a insisté Ken Bugul, qui a invité les étudiants à se cultiver, à être curieux et à s’ouvrir à tout ce qui se passe autour d’eux et au-delà.

    ‘’Je n’ai pas été conditionnée à devenir quelqu’un avec la vie sauvage que j’avais déjà à l’âge de cinq voire six ans. Mais l’école a été quelque chose de déterminent. C’est la volonté, la curiosité qui fait avancer les choses (…). Le développement humain n’est pas une question de filiation ni de diplôme, il est une dynamique permanente’’, a-t-elle affirmé devant les étudiants, estimant que même si les acquis sont bons, il faut s’ouvrir.

     

    FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Mobile film festival Africa : 54 films originaires de 21 pays sélectionnés

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Mobile film festival Africa : 54 films originaires de 21 pays sélectionnés

    Dakar, 17 mai (APS) – La deuxième édition du festival africain du film mobile dénommé «Mobile film festival Africa» a dévoilé sa sélection officielle composée de 54 films originaires de 21 pays africains, ont annoncé, mercredi, les organisateurs dans un communiqué de presse reçu à l’APS.

    Les résultats de l’appel à films ont largement dépassé ceux de l’édition précédente, avec 886 films de 40 pays africains reçus contre 497 films de 38 pays lors de la première édition, soit +78%, ont-ils relevé.

    Trois réalisateurs sénégalais figurent dans cette sélection. Il s’agit de « Rocka Kobb» de Franck Donald Malou, dont le film traite de la thématique de la femme notamment du sujet de l’excision, de «Yakaru Talibé» (A Beggar’s Dream) de Cheikh Sidate Niang sur la thématique du travail des enfants et de la comédie ‘’100f’’ de Matar Diarra.

    ‘’C’est une formidable édition qui s’ouvre grâce à la participation généreuse et enthousiaste de jeunes créatrices et créateurs de l’ensemble du continent. Comme vous pourrez le découvrir, leurs films sont avant tout engagés’’, soulignent les initiateurs.

    Ils se disent fiers au sein du ‘’Mobile film festival’’ de pouvoir partager tous ces regards de jeunes africains avec le plus grand nombre, grâce au digital, en Afrique et dans le monde. ‘’C’est notre manière de faire entendre leurs voix’’, indique Bruno Smadja, le fondateur du Mobile film festival Africa.

    Le festival africain du film mobile est organisé dans le cadre des célébrations de “Rabat, capitale africaine de la culture” débuté en 2022 au Maroc.

    Cette édition est organisée en partenariat avec cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique) et le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication du Royaume du Maroc.

    La durée requise pour les films participant au festival africain du film mobile est d’une minute.

    FKS/ASG/ASB