Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Dakar, « capitale » des series jusqu’au 6 mai prochain

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Dakar, « capitale » des series jusqu’au 6 mai prochain

    Dakar, 3 mai (APS) – La première édition du Festival panafricain des séries a démarré mardi soir à Dakar, avec l’ambition de « construire, d’accompagner les accélérations qui sont en cours » dans ce secteur de l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel.

    Pour cette première édition (3-6 mai), 27 films sont en lice dont trois seront projetés hors compétition.

    « Le festival ne va pas être que des séries et des projections, il est aussi important de mettre en lumière les émergences et d’accompagner, de pousser [ce secteur]. Il y a un dispositif d’ateliers professionnalisant sur l’actorat, la coproduction et le financement, des tables rondes et des master class », a déclaré la directrice générale du Festival Dakar Séries, Séraphine Angoula.

    La manifestation a l’ambition de « valoriser et de montrer tout ce qui se fait au quotidien », l’idée étant « d’aller un peu plus loin, de se mettre ensemble et de réfléchir sur comment encore donner plus d’ambition à nos projets audiovisuels », a-t-elle dit.

    « La série forme et structure nos industries », a soutenu Séraphine Angoula, ajoutant qu’on trouve « beaucoup plus de séries que de films sur le continent [africain] aujourd’hui ».

    « Les professionnels passent à la série court et long métrage qui circule un peu partout, donc il était important de lui donner un rendez-vous dédié », a poursuivi Séraphine Angoula, qui espère que Dakar Séries sera « le carrefour de toutes les séries ».

    L’actrice sénégalaise Rokhaya Niang, marraine d’honneur du festival, a souhaité la bienvenue en terre sénégalaise « à tous les acteurs des séries africaines » lors de sa prise de parole.

    Ce festival « est le nôtre parce qu’on tourne beaucoup de séries au Sénégal, c’est bien d’avoir choisi ce pays, merci. (…) Je vois tous ces acteurs : Kadi Jolie, Mona Ndiaye du Burkina Faso et tous les autres que je reconnais à travers le petit écran », a-t-elle ajouté, en l’absence de la marraine du festival Aïcha Maïga.

    La saison 2 de la célèbre série « Wara » (fauve en bambara) produite par le Sénégal, le Niger et la France a été projetée en avant-première lors de cette soirée, avec deux nouveaux épisodes.

    Ce thriller socio-politique tourné au Sénégal, entre Dakar et Saint-Louis, raconte l’histoire de Moutarie Wara, un exilé politique et professeur de droit qui brigue la mairie de la ville de Tanasanga. La série, entre guerre de positionnement et assassinat, traite de plusieurs maux de la société, notamment la corruption, la grogne des étudiants, la lutte féministe.

    Le Sénégal est bien représenté dans la compétition avec les séries “Terranga », « Salma », « Emprises », « Déchéances », « Wara » saison 2, « Vautours » et « Black Santiago Club », une coproduction Sénégal/Bénin.

    Sont également en lice des films du Cameroun, du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie, du Nigéria, du Maroc, du Burkina Faso, de la Centrafrique et de l’Afrique du Sud.

    Le jury de cette première édition de Dakar Séries sera présidé par le producteur et réalisateur sénégalais Omar Sall. L’actrice, chanteuse et danseuse Nathalie Vairac (France) va siéger à ses côtés, de même que le professeur de littérature et de civilisations africaines Ibrahima Wane (Sénégal).

    Il y a aussi l’actrice et productrice Aminata Diallo-Glez alias « Kadi Jolie » (Burkina Faso), ainsi que le producteur de cinéma et audiovisuel Neigeme Glasgow-Maeda (Luxembourg). Ils étaient tous présents à l’ouverture du festival.

    FKS/BK

  • SENEGAL-MONDE-CULTURE / Vers une plus grande accessibilité des fonds d’archives du poète-président Senghor

    SENEGAL-MONDE-CULTURE / Vers une plus grande accessibilité des fonds d’archives du poète-président Senghor

    Dakar, 2 mai (APS) – Un groupe de recherche travaille à rendre accessibles par le biais d’une cartographie les fonds d’archives « très riches » du poète-président Léopold Sédar Senghor (1906-2001), lesquels ont été répertoriés un peu partout dans le monde, en particulier en France et au Sénégal, a-t-on appris d’une chercheure au Centre national de recherche scientifique (CNRS) français.

     »Pour cela, un dialogue fécond est établi au Sénégal avec le musée Senghor et la fondation du même nom, les archives du Parti socialiste (PS) ainsi que d’autres lieux de conservation des manuscrits et des archives sur le premier président du Sénégal indépendant (1960-1981) », a expliqué Claire Riffard, mardi, à Dakar, lors d’une journée d’études axée sur le thème : « Relire Senghor à l’aune des archives ».

     »Outre les deux grands pays qui portent la majorité des archives littéraires du  poète-président Senghor,  à savoir la France et le Sénégal, le groupe de recherche a aussi pisté des documents en Allemagne, aux Etats-Unis, notamment dans les universités américaines et dans les archives départementales de la Martinique », a ajouté la chercheure française au cours de cette journée d’étude tenue à la faculté des Sciences et Techniques de l’éducation et de la formation (FASTEF) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

    Elle a expliqué que l’un des points sensibles de ce travail de cartographie des fonds d’archives, à savoir où les situer et les rendre disponibles pour le public, est l’accès à ces archives par accord pour la diffusion publique. La numérisation des archives sur Senghor serait une solution, de même qu’une mise en ligne sous réserve d’un accord des ayants droit, a indiqué la chercheure.

    La numérisation « permet un accès à tout point du globe et nous l’espérons », sous la forme d’un « accès tout à fait gratuit et indispensable pour renouveler les études senghoriennes à la lumière des archives, l’objet de cette rencontre d’aujourd’hui », a-t-elle ajouté.

    Elle a indiqué qu’à l’occasion de cette journée, le point sur les archives du poète-président a permis de cartographier l’existence de 28 fonds d’archives provenant de six pays. « Les fonds d’archives sur Senghor se révèlent très riches aussi bien en France, notamment aux archives de Verson en Normandie, à la bibliothèque nationale de France, aux archives de Nantes et d’Aix-en-Provence et dans d’autres institutions », a souligné Mme Riffard.

    La chercheure du Centre national de recherche scientifique (CNRS) français a en outre soutenu que le contenu des archives permet d’entrer dans la poétique senghorienne.  « Il y a, dit-elle, des découvertes à faire au sein des brouillons des poèmes de Lépold Sédar Senghor notamment dans celui dédié à la championne du 1500 mètres dame en 1974, +Le chant pour Yacine Mbaye+ où le mot wolof +Khéréer+ (qui renvoie à la couleur noire de la peau) a disparu dans la version éditée ».

    « Il y a également des surprises quand on entre dans la complexité de l’écriture de Senghor. On connait Senghor traducteur des langues africaines vers le français, mais les archives montrent un poète traducteur de l’anglais au français, ce qui était, disait-il, une récréation poétique qui, l’on sait, a influencé et enrichi son écriture », a encore soutenu Mme Riffard.

    Le professeur Mamadou Ba, coordonnateur de ce groupe de recherche, a souligné que le projet le plus important lié à ce travail est de faire « une édition de référence de tous les poèmes de Senghor ».

    Ce groupe de recherche sur Senghor, composé d’historiens, de philosophes, de politistes, d’archivistes, de linguistes, de littéraires, entre autres spécialités, a été créé en octobre 2022. Il compte organiser tous les mois des séminaires et colloques avec des chercheurs venant de France, de la Suisse, du Canada, du Sénégal et des Etats-Unis « pour parler de sujets divers avec comme point central Senghor » et à la lumière des archives.

    FKS/AB/BK

     

  • SENEGAL-CULTURE-CINEMA / Cinéma : « Rebeuss, chambre 11 » de Mame Woury Thioubou primé au Canada

    SENEGAL-CULTURE-CINEMA / Cinéma : « Rebeuss, chambre 11 » de Mame Woury Thioubou primé au Canada

    Dakar, 1er mai (APS) – La réalisatrice sénégalaise Mame Woury Thioubou a remporté, dimanche au festival international de cinéma ‘’Vues d’Afrique’’ de Montréal (Canada) le prix du court et moyen métrage en documentaire pour son film ‘’Rebeuss, chambre 11’’, a appris l’APS de la lauréate.

    Ce festival qui en est à sa 39e édition s’est tenu du 20 au 30 avril dans la ville canadienne de Montréal. Le film de la cinéaste sénégalaise a reçu la ‘’Mention spéciale’’ dans la catégorie ‘’Prix droit de la personne’’.

    Il s’agit de la première récompense pour ce documentaire de 49 minutes réalisé en 2022. Le film part d’un fait divers réel survenu le 27 août 2019 avec la mort à la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss, situé au centre-ville de Dakar, de deux jeunes détenus Cheikh Ndiaye et Babacar Mané.

    ‘’Cette première distinction est très importante et très satisfaisante parce qu’elle est la récompense de beaucoup d’efforts consentis à la réalisation de ce film. La thématique qui y est abordée me tient à cœur. Je suis ravie de voir qu’il a de l’écho et qu’il a interpelé les gens’’, s’est réjouie la documentariste Mame Woury Thioubou dans un entretien téléphonique avec l’APS.

    A travers ce film Mame Woury Thioubou dénonce un ‘’drame humain’’ en posant le débat sur les ‘’conditions de détention dans les prisons sénégalaises’’.

    ‘’J’espère que ce film va servir à quelque chose et qu’il puisse permettre de poser un débat sur le sort réservé aux prisonniers’’, a-t-elle espéré au bout du fil.

    ‘’Etre en prison ne signifie pas qu’on a plus de droits quelle que soit la gravité du délit ou du crime (…) notre humanité doit être sensible à ces prisonniers. Comment on en est arrivé à ce que deux jeunes attrapés dans la rue puissent mourir en prison dans une chambre où l’électricité a été défaillante ?’’, s’est interrogée la lauréate.

    ‘’Il y a eu un incident. Et les deux jeunes ont été électrocutés parce qu’ils dormaient sur un lit de fer’’, s’est indignée la réalisatrice.

    Mame Woury Thioubou, par ailleurs journaliste culturelle est restée marquée par l’histoire de ces deux jeunes.

    ‘’J’en étais émue lorsque j’ai vu cette nouvelle. Cela m’a empêchée de dormir et m’a donné envie de connaitre mieux les deux jeunes, ainsi que leur famille’’, a-t-elle raconté.

    Mame Woury Thioubou garde espoir que ce film primé par un festival international va servir à ‘’poser le débat’’ sur les conditions de détention dans les prisons sénégalaises. ‘’Ce sont des images à enlever dans nos prisons’’, s’est emportée la journaliste.

    Outre la cinéaste sénégalaise, la 39e édition du festival de cinéma ‘’Vues d’Afrique’’ de Montréal, a décerné le prix du meilleur film long métrage en fiction au réalisateur marocain Driss Mrini pour ‘’Le mont Moussa’’.

    Elle a aussi rendu hommage au cinéaste malien Souleymane Cissé en lui décernant un prix spécial pour honorer sa riche œuvre cinématographique.

    L’actrice sénégalaise Hamila Gadji a pris part à cette édition 2023 du festival ‘’vues d’Afrique’’ de Montréal.

    FKS/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEMOIRE / L’ambassadeur de France aux Tirailleurs sénégalais : « Notre dette à votre égard est immense »

    SENEGAL-AFRIQUE-MEMOIRE / L’ambassadeur de France aux Tirailleurs sénégalais : « Notre dette à votre égard est immense »

    Dakar, 30 avr (APS) – L’ambassadeur de France au Sénégal, Phillippe Lalliot, a reconnu, samedi, l’ »immense dette » que son pays doit aux Tirailleurs sénégalais dont neuf viennent de rentrer définitivement au bercail, après une longue lutte pour la reconnaissance de leurs sacrifices.

    Il s’exprimait lors d’une réception organisée samedi soir dans les jardins de sa résidence, en l’honneur des neuf anciens combattants en question, âgés entre 96 et 85 ans et issus de la dernière génération du régiment de Tirailleurs dissout en 1960.

    Il s’agit de Yoro Diaw, Oumar Diémé, Maciré Sy, Mor Diop, Gorgui Mbodji, Younboussa Sonko, Daouda Faye Badji, Ousmane Sagna et Ndongo Dieng. Le diplomate les a présentés de “héros que le Sénégal et la France ont en partage ».

    Ces Tirailleurs étaient contraints de vivre en France au moins six mois dans l’année depuis plus de trente ans pour pouvoir bénéficier, dans son intégralité, de leur pension de retraite de 950 euros, soit quelque 600.000 francs CFA, ces anciens de l’armée française sont rentrés au bercail vendredi, après avoir obtenu en janvier dernier une dérogation leur permettant de percevoir leur dû au Sénégal.

    3Vous portez en vous et vous représentez à nos yeux tous ces soldats d’Afrique qui se sont illustrés (…) durant les deux guerres mondiales (…), notamment en Indochine et en Algérie. Notre dette à leur égard, à votre égard est immense à la mesure des sacrifices consentis, a déclaré Philippe Lalliot.

    « Nous mesurons ce que nous vous devons, je veux vous assurer que nous nous tiendrons à vos côtés comme vous l’avez été aux côtés des nôtres », a-t-il ajouté, avant de saluer la mémoire de « tous ces soldats », de leurs aînés disparus et de leurs compagnons d’armes.

    « Vous êtes une part de l’histoire et de la mémoire que la France et le Sénégal ont en partage. Nous leur devons, nous vous devons la relation entre nos deux pays telle qu’elle est aujourd’hui, solide et apaisé, nous n’oublierons pas », a assuré l’ambassadeur de France au Sénégal.

    Selon le diplomate français, ces Tirailleurs « sont les dépositaires des liens complexes, entremêlant au cours des siècles, la lumière et les ombres entre le Sénégal et la France ».

    « Nous leur devons, nous vous devons la France telle qu’elle est aujourd’hui, libre et souveraine », a insisté Phillippe Lalliot en s’adressant à ces anciens combattants. Il leur a transmis « le message de reconnaissance » du président Emmanuel Macron qui les avait déjà reçus à l’Élysée, le 14 avril dernier.

    « Comme vos pères, vos grands-pères, vous vous êtes battus pour la France devenue votre patrie, bon retour au Sénégal à vous héros, la nation vous dit sa reconnaissance », a dit le président français dont le message a été lu par l’ambassadeur de France.

    Une reconnaissance institutionnelle, mais aussi artistique

    Selon le diplomate français, ce « cycle de reconnaissance » à l’égard de ces Tirailleurs a débuté par l’acquisition de la nationalité française en 2017 et le baptême d’une grande place de Paris du nom des tirailleurs. Il a aussi cité la cérémonie de commémoration du souvenir de l’engagement des Tirailleurs organisée pour la première fois le 11 novembre dernier.

    « Cette reconnaissance a été aussi celle des arts et de la culture », selon le diplomate, évoquant « les nombreuses œuvres artistiques qui se sont appropriées cette histoire, du cinéma à la peinture en passant par la photographie ».

    L’histoire des Tirailleurs est racontée au cinéma avec les films « Camp de Thiaroye » (1988) du cinéaste Sembène Ousmane et « Tirailleurs » (2022) de Mathieu Vadepied.

    La littérature n’est pas en reste avec « Hosties noires » (1948), un recueil de poèmes de Léopold Sédar Senghor, le roman « Frères d’arme » (2018) de David Diop et à travers la photographie grâce à Omar Victor Diop.

    Pour l’ambassadeur de France au Sénégal, ces œuvres « sont certainement les meilleurs vecteurs d’une nécessaire transmission entre les générations. […] ». Les jeunesses sénégalaises et françaises « se nourrissent de vos exemples et perpétuent votre souvenirs », a-t-il souligné en parant des Tirailleurs.

    Il a de même salué l’engagement de l’association pour la mémoire et l’histoire des Tirailleurs sénégalais, présidée par Aïssata Seck, ajoutant que sans « la détermination et la force de conviction [de cette dernière], ces retours au pays n’auraient pas pu se faire à Dakar et dans tout le Sénégal ».

    Aïssata Seck a pris la parole pour revenir sur le processus ayant abouti au retour des neuf Tirailleurs dont deux étaient déjà à Dakar et ont participé à la réception organisée à la résidence de l’ambassadeur de France.

    Yoro Diaw s’est exprimé à son tour au nom des anciens combattants, rappelé leur engagement pour le Sénégal.

    « Nous remercions les autorités sénégalaises et notre pays d’origine. On a toujours été à la garde de ce nom qu’est le Sénégal et toutes les actions de combat réalisés, c’est au nom de notre pays, nous n’avons jamais fui le combat », a-t-il dit, ajoutant également que « la France a beaucoup fait pour l’Afrique ».

    Ces neuf Tirailleurs sénégalais avaient été accueillis vendredi à l’aéroport de Diass avant d’être reçus au palais de la République par le chef de l’Etat Macky Sall. Il les a tous été élevés au grade de la dignité de grand officier de l’Ordre national du Lion.

    Colonel de la gendarmerie, Gorgui Dieng, qui a plafonné les distinctions nationales, a été lui élevé dans la dignité de grand-croix de l’Ordre national du Lion.

     

    FKS/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Le théâtre Daniel Sorano en Côte d’Ivoire pour le « carnaval de Mahindi »

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Le théâtre Daniel Sorano en Côte d’Ivoire pour le « carnaval de Mahindi »

    Dakar, 29 avril (APS) – Le Théâtre national Daniel Sorano participe à la première édition du « carnaval de Mahindi », une manifestation lancée vendredi à Agboville, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire où elle se poursuivra jusqu’à mardi prochain, a-t-on appris du directeur général de la compagnie sénégalaise, Ousmane Baro Dione.

    La participation sénégalaise à ce carnaval marque le début de la tournée internationale de la compagnie Daniel Sorano, dans le cadre de son nouveau concept intitulé « Sorano et sa diaspora ». Cette tournée se poursuivra ensuite au Congo Brazzaville, selon M. Dione.

    Selon lui, le ballet « La Linguère » a livré « une belle prestation » à l’occasion de ce carnaval, de même que le « ballet Pulaar » dont les membres étaient vêtus à l’occasion de « costumes et accessoires authentiques ».

    Il y a eu aussi la prestation du « ballet balante » qui a conquis le public ivoirien venu nombreux pour découvrir d’autres sonorités et cultures africaines.

    Selon Ousmane Baro Dione, ce carnaval, « démarré en grande pompe », a enregistré la participation de plusieurs pays africains parmi lesquels le Nigeria, la Ghana, le Bénin, le Togo et le Sénégal.

    Une troupe martiniquaise participe également à ce carnaval organisé sous l’impulsion du président du Conseil de la région d’Agnéby-Tiassa, dans le sud de la Côte d’Ivoire.

     

    Après cette étape ivoirienne, la troupe dramatique du Théâtre Daniel Sorano va  participer à un festival de cirque prévu au Congo Brazzaville, du 28 au 06 mai.

    Le Théâtre national Daniel Sorano vise une plus grande ouverture sur l’international, avec son concept  »Sorano et sa diaspora, qui vient en complément de « Sorano chez-vous », lequel permet à la compagnie nationale sénégalaise d’aller à la conquête des régions de l’intérieur du pays.

    FKS/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-EUROPE-CULTURE / Des directeurs de musées africains et européens se mettent en réseau pour ‘’repenser la muséologie’’

    SENEGAL-AFRIQUE-EUROPE-CULTURE / Des directeurs de musées africains et européens se mettent en réseau pour ‘’repenser la muséologie’’

    Dakar, 28 avr (APS) – Soixante directeurs de musées venant de 28 pays d’Afrique et de dix pays d’Europe ont mis sur pied à Dakar un réseau ‘’de discussions et d’échanges mutuels’’ dans le but de ‘’forger un futur commun afin de repenser la muséologie et renforcer les partenariats mutuels’’, a appris l’APS des initiateurs, vendredi.

    Cette décision a été prise après une rencontre de trois jours, tenue au Musée des civilisations noires de Dakar, du 25 au 27 avril dernier. A l’issue de cette rencontre, une ‘’déclaration de Dakar’’ a été adoptée. Dans ce texte, les initiateurs s’engagent à ‘’construire ensemble un futur commun dans une perspective de dialogue des cultures dont Léopold Sédar Senghor [homme de culture, premier président de la République du Sénégal] fut un des plus grands chantres ».

    ‘’L’idée de base est qu’il fallait réformer le rapport muséologique entre l’Afrique et l’Europe, mais plus globalement, il s’agit de repenser la muséologie mondiale’’, a expliqué le directeur du Musée des civilisations noires, Professeur Hamady Bocoum, lors d’une conférence de presse co-animée avec l’ancien directeur général du musée royal de l’Afrique centrale en Belgique, Gryseels Guido.

    ‘’Nous sommes tous arrivés dans cette seconde globalisation et (…) nous devons repenser les narratives dans nos musées, dans nos institutions, et surtout, essayer de projeter un monde meilleur, moins conflictuel et plus consensuel et cela se passe d’abord dans l’esprit des hommes où les musées doivent jouer un rôle extrêmement important’’, a-t-il déclaré.

    Hamady Bocoum souligne que trois grandes thématiques ont été discutées lors de la rencontre de Dakar. ‘’Nous avons insisté sur les expositions avec une dimension itinérante, démontré les continuités culturelles et renforcé les capacités des personnels de part et d’autre’’, a-t-il dit.

    Dans les priorités de ce réseau figurent aussi l’accès à l’art contemporain, l’importance d’une politique d’acquisition de l’art contemporain. Il y a aussi la manière d’associer les écoles dans les musées, et surtout, de passer des narratives traditionnelles au langage du public jeune pour attirer ces derniers. Le Professeur Hamady Bocoum estime qu’il est faux de dire que 90% du patrimoine africain se trouvent en Europe.

    ‘’L’Europe a beaucoup à apprendre des musées en Afrique, de l’Afrique elle-même, notamment sur les collections importantes, une meilleure connaissance de ses collections décolonisées…’’, a estimé pour sa part l’ancien directeur général du musée royal de l’Afrique centrale en Belgique Gryseels Guido, convaincu avec tous les participants à la rencontre que les musées ont un rôle majeur à jouer pour la promotion de la paix et de la compréhension mutuelle.

    Selon lui, après cette rencontre de Dakar, des bailleurs comme la Commission de l’Union européenne, l’UNESCO et les communautés sous régionales en Afriques seront saisis pour l’octroi de fonds afin de dérouler le programme de partenariat multilatéral entre les musées d’Afrique et d’Europe, établi à Dakar.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival Dakar séries : sept films sénégalais en lice dans la compétition officielle

    SENEGAL-AFRIQUE-CINEMA / Festival Dakar séries : sept films sénégalais en lice dans la compétition officielle

    Dakar, 28 avr (APS) – Sept séries, dont quatre longs métrages sénégalais, ont été sélectionnés dans la compétition officielle de la première édition du Festival panafricain des séries dénommé ‘’Dakar séries’’, qui s’ouvre mardi prochain, et ce, jusqu’au 6 mai prochain dans la capitale sénégalaise, a annoncé la directrice générale de la manifestation, Séraphine Angoula, en conférence de presse.

    Vingt-quatre séries seront en compétition officielle et trois en hors compétition lors de cette première édition, a-t-elle précisé lors de cette rencontre avec la presse organisée mercredi à Dakar.

    ‘’On a sept séries sénégalaises voire huit, parce qu’il y a une série produite et tournée au Sénégal. Le Sénégal est bien représenté dans la compétition avec Terranga, Salma, Emprises, Déchéances, Wara saison 2, Vautours et Black Santiago club, une coproduction Sénégal/Bénin’’, indique-t-elle.

    D’autres séries seront diffusées en exclusivité à Dakar séries, signale la directrice générale du festival. Elles sont au nombre de cinq dont ‘’Wara saison 2’’ prévue à l’ouverture, mardi, au Cinéma Pathé Dakar.

    La compétition comportera, entre autres, des films du Cameroun, du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Algérie, du Nigéria, du Maroc, du Burkina Faso, de la Centrafrique, de l’Afrique du Sud.

    Séraphine Angoula souligne que le jury de cette première édition de Dakar séries sera présidé par le producteur et réalisateur sénégalais Omar Sall. Il aura à ses côtés, l’actrice, chanteuse et danseuse Nathalie Vairac (France), le professeur de littérature et des civilisations africaines Ibrahima Wane (Sénégal), l’actrice et productrice Aminata Diallo-Glez alias ‘’Kadi Jolie’’ (Burkina Faso) ainsi que le producteur de cinéma et audiovisuel Neigeme Glasgow-Maeda (Luxembourg).

     

     

     

    La directrice générale signale qu’elle a travaillé sur le projet pendant deux ans et se dit ravie qu’il puisse éclore à Dakar. ‘’Le festival a pour vocation de valoriser la création africaine dans sa diversité, on est focalisé sur la série (…). C’est important de l’installer à Dakar parce que c’est la ville de toutes les émergences de séries’’, explique-t-elle.

    Outre les projections, Dakar séries compte valoriser les métiers des techniciens avec les prix du meilleur décor et montage, un atelier sur l’actorat, des masterclass avec Aïssa Maïga, la marraine du festival, l’actrice burkinabè Mouna Ndiaye, la réalisatrice sénégalaise Fatou Kandé Senghor, entre autres.

    FKS/ASG

     

  • SENEGAL-CULTURE / Kaffrine : des acteurs culturels formés sur la gestion collective et les droits voisins

    SENEGAL-CULTURE / Kaffrine : des acteurs culturels formés sur la gestion collective et les droits voisins

    Kaffrine, 27 avril (APS) – Le centre culturel régional de Kaffrine a abrité mercredi et jeudi une session de formation des acteurs de la culture sur la gestion collective et la protection des œuvres culturelles, a constaté l’APS.

    Les huit membres de la commission régionale ad hoc ont bénéficié de cette formation à l’initiative de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav).

    « Cette formation est partie d’un constat que beaucoup de nos membres ignorent le rôle et l’importance de la Sodav. On s’est dit donc que c’est tout à fait normal qu’on renforce la capacité des acteurs culturels, afin de leur permettre d’avoir une claire conscience des notions de gestion collective et des droits voisins », a expliqué le directeur régional de la Sodav, Mamadou Ndiaye, à la fin de la session.

     » Nous sommes contents de bénéficier de cette formation qui nous a permis de mieux comprendre les droits d’auteur et les droits voisins, mais aussi comment protéger les œuvres culturelles », s’est réjoui Diamly Pène.

    S’exprimant au nom de ses collègues bénéficiaires, le président de la commission régionale de la Sodav de Kaffrine s’est engagé à partager les bonnes pratiques acquises auprès des autres acteurs culturels de la région.

    CTS/SMD/ASG

     

  • SENEGAL-JAPON-CULTURE / Le spectacle japonais de danse ‘’Cadre qui rit’’ présenté à Dakar

    SENEGAL-JAPON-CULTURE / Le spectacle japonais de danse ‘’Cadre qui rit’’ présenté à Dakar

    Dakar, 27 avril (APS) – Un spectacle de danse ouverte et libre alliant plusieurs styles a été présenté, mercredi, par la compagnie japonaise de danse contemporaine ‘’Baobab’’ qui séjourne pour la première fois en Afrique, a constaté l’APS.

    La troupe est venue participer au onzième Festival des rythmes et des formes du monde dénommé ‘’Dialaw festival’’ (du 26 au 30 avril) organisée à Toubab Dialaw (à 50 kilomètres de Dakar) par la directrice générale de ‘’Makeda production’’ Ndèye Mané Touré.

    ‘’J’ai rencontré l’administratrice de la compagnie, la danseuse Fukuyo Mezawa à Montréal en juin dernier et je trouvais très étrange que sa compagnie s’appelle +Baobab+ et qu’ils n’ont jamais mis les pieds en Afrique. Et je lui ai proposé de faire quelque chose ensemble’’, explique Ndèye Mané Touré.

    Dans le cadre d’une ‘’soirée amicale’’ organisée par l’ambassadeur du Japon au Sénégal Izawa, ils ont présenté le spectacle intitulé ‘’Cadre qui rit’’ à la résidence de l’ambassadeur devant un public restreint constitué entre autres du directeur du Grand Théâtre national, Ansoumana Sané, de celui du théâtre Daniel Sorano Ousmane Baro Dione et de la styliste Aïssa Dione.

    Le spectacle d’une durée d’une heure  a été conçu par le chorégraphe et danseur japonais Wataru Kitano accompagné de trois danseuses à savoir Fukuyo Mezawa, Moéko Uematsu et Saori Yoneda.

    Enchaînant différents tableaux, les danseurs ont montré leur talent dans des mouvements corporels tantôt versés vers la danse hip hop, le classique et parfois des gestes puisés d’un style cherchant ‘’l’antithèse et le contraste’’.

    Ils font danser des parties du corps par exemple le cou, les cheveux, la colonne vertébrale…, à l’évocation de ces dernières par le public et imitent aussi certains animaux tels que le chien, le cheval, le cop, etc., le tout dans une compilation musicale répondant au style de danse.

    Selon le chorégraphe Wataru Kitano, la compagnie ‘’Baobab’’ créée depuis quinze ans regroupe des danseurs hip hop et véhicule des valeurs et une philosophie à l’image de ce que représente le baobab, un lieu d’union où les villageois se rencontrent pour discuter.

    Pour l’ambassadeur Izawa le nom de la troupe renvoie à ‘’leur attachement à la culture de l’Afrique’’.

    La compagnie ‘‘Baobab’’ va se produire, samedi à Toubab Dialaw dans le cadre du festival après un spectacle donné à l’école des sables de Germaine Acogny.

    FKS /AKS

     

  • SENEGAL-CONGO-CULTURE  / Jean-Luc Aka-Evy prône une véritable ‘’osmose’’ entre artistes sénégalais et congolais

    SENEGAL-CONGO-CULTURE / Jean-Luc Aka-Evy prône une véritable ‘’osmose’’ entre artistes sénégalais et congolais

    Dakar, 25 avril (APS) – L’ambassadeur de la République du Congo au Sénégal, Jean-Luc Aka Evy, a préconisé, mardi, une ‘’osmose’’ entre artistes sénégalais et congolais de manière à rendre ‘’denses’’ les relations culturelles entre Brazzaville et Dakar,

    ‘’Il faut qu’il y ait une véritable osmose, un contact entre les artistes sénégalais et congolais, qu’il y ait même des centres de créativité artistique communs, c’est-à-dire, on peut avoir des résidences littéraires au Sénégal et des résidences artistiques à Brazzaville, par exemple’’, a-t-il suggéré dans entretien avec la rédaction de l’APS. Ces échanges artistiques existaient par le passé entre les deux pays, a rappelé Jean-Luc Aka Evy, qui était mardi l’invité de la rédaction de l’Agence de Presse sénégalaise (APS.

    ‘’Sur le plan artistique, il y a eu de très bonnes relations entre le Congo et le Sénégal. Nos artistes viennent régulièrement à la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar et participent beaucoup à un certain nombre d’évènements culturels au Sénégal’’, a souligné le diplomate congolais, philosophe et historien de l’art.

    Il  a plaidé pour l’organisation d’un certain nombre d’évènements qui ‘’montrent la densité et l’épaisseur des relations sur le plan culturel et artistique entre la République du Congo et le Sénégal’’.

    ‘’Souvent cela se passe à travers un colloque, un festival, ou une autre activité. Je me souviens qu’il y a eu des résidences littéraires et artistiques à Dakar, à la Maison de la culture Douta Seck où beaucoup de Congolais se retrouvaient et à Thiès pour la tapisserie, aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs’’, a-t-il indiqué.

     

     

    L’ambassadeur de la République du Congo a par ailleurs souligné les relations historiques qui lient les deux pays, rappelant ainsi l’histoire du sergent Malamine Kamara, qu’il considère comme ‘’le lien ombilical’’ entre le Sénégal et le Congo depuis la fin du 19ème siècle

    Tirailleurs sénégalais, le sergent Malamine Kamara est ‘’devenu héros éternel de la nation congolaise grâce à ces haut faits d’arme qui ont permis au Congo de préserver son intégrité territoriale dans les années 188O’’, rappelle le site de la présidence de la République sénégalaise dans un article rendant compte de la cérémonie d’hommage à laquelle le chef de l’Etat Macky Sall avait pris part le 29 avril 2018 à Brazzaville comme invité d’honneur de son homologue congolais Denis Sassou Nguesso.

    FKS/ASG