Auteur/autrice : Fatou Kiné SENE

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA-PALMARES / Dakar Court 2024 : le film ‘’Katope’’ du Tanzanien Coprey remporte le Grand Prix

    SENEGAL-MONDE-CINEMA-PALMARES / Dakar Court 2024 : le film ‘’Katope’’ du Tanzanien Coprey remporte le Grand Prix

    Dakar, 16 déc (APS) – Le film ‘’Katope’’ du réalisateur tanzanien Walt Mzengi Coprey a remporté le Grand Prix 2024 du festival international du court-métrage de Dakar, dénommé ‘’Dakar Court’’, clôturé, samedi, au cinéma Pathé Dakar, a constaté l’APS.

    ‘’C’est un film étonnant, un récit glacial, presque coupé au couteau, avec une écriture cinématographique très tranchée, une poésie des instants, des moments et beaucoup de tendresse, d’amour’’, a déclaré le président du jury, le réalisateur sénégalais Moussa Sène Absa.

    Le jury, qui a choisi, à l’unanimité, ‘’Katope’’ a été ravi par une ‘’photographie extraordinaire’’ et le jeu des acteurs en transes, tels ‘’des possédés’’, à l’instar de l’actrice principale, Rachelle, qui a d’ailleurs remporté le prix du meilleur rôle féminin.

    Cette cinématographique de Coprey relate ‘’cette quête de quelque chose qu’on ne maîtrise pas, cette façon de vivre en communauté avec des règles et des us complètement inconnus, des rites et des mythes qui peuplent un univers majestueux’’, a salué Moussa Sène Absa, ajoutant que le film met en valeur nos fondamentaux culturels.

    Dans le palmarès de cette 7e édition de Dakar Court, figure le Prix national Annette Mbaye Derneville décerné au jeune cinéaste sénégalais Yoro Mbaye pour son film ‘’Lees Waxul’’.

    ‘’Son récit est éminemment politique, social, culturel. Le film questionne les inégalités sociales par un traitement émouvant et abouti dans sa mise en scène cinématographique’’, a estimé le jury.

    Content de cette récompense, Yoro Mbaye a dédié son prix à son défunt ami Mamadou Moustapha Guèye et à Cinébanlieue, un collectif sénégalais de cinéastes, d’acteurs et de cinéphiles, qui a pour but de promouvoir la création, l’apprentissage, et la production d’œuvres cinématographiques.

    Le film ‘’Désaccordé’’ de l’école Kourtrajmé Dakar a, quant à lui, remporté le prix du meilleur film d’école pour son ‘’invitation à la tolérance et au respect du vivre ensemble, mais aussi pour la sensibilité de sa démarche’’.

    Le prix critique talent Dakar court, qui récompense le meilleur article de critique des films en compétition, a été décerné à l’Ivoirien Kamongnin Sylla pour son article ‘’Rire pour résister’’, consacré au film belgo-marocain ‘’Rachid’’ de la réalisatrice Rachida El Garani.

    Zakaria Ridouani, un des acteurs de ce film, s’est vu décerner le prix d’interprétation masculine.

    ‘’Merci, je suis très honorée et très reconnaissante. C’est le premier prix que Zakaria Ridouani gagne comme acteur’’, a fait savoir la réalisatrice.

    Le jury, qui a proposé pour les prochaines éditions la séparation du prix du meilleur scénario et de la mise en scène pour en faire deux distinctions, l’a attribué au film ‘’Le génie’’ d’Enricka M.H, une française d’origine martiniquaise.

    FKS/ABB

  • SENEGAL-MUSIQUE / Camp pénal : des artistes demandent l’application des recommandations issues des assises de la justice

    SENEGAL-MUSIQUE / Camp pénal : des artistes demandent l’application des recommandations issues des assises de la justice

    Dakar, 13 déc. (APS) – Des artistes sénégalais ont demandé l’application des recommandations issues des assises de la justice, jeudi, à l’occasion du concert annuel du festival ‘’Guédiawaye by rap’’, à la prison du camp pénal de Liberté 6, a constaté l’APS.

    Ce spectacle, organisé à l’initiative de la structure Guédiawaye Hip Hop (G-Hiphop), a aussi été mis à profit pour plaider pour la réinsertion sociale et une meilleure prise en charge des détenus.

    ‘’Organiser ce concert vise à rappeler à nos autorités les conditions de détention difficiles des détenus, militer aussi pour la promotion des droits des détenus et amener les autorités à une prise de conscience en ce qui concerne les conditions carcérales’’, a lancé Malal Talla alias ‘’Fou Malade’’, président de la structure G-Hip Hop.

    Il a rappelé que le fait d’organiser un concert et des formations dans des prisons est une tradition à chaque édition du festival Guédiawaye by rap. Celle-ci s’inscrit dans le cadre de mission de militant pour la réinsertion sociale.

    Il a demandé l’application des recommandations issues des assises de la justice relativement aux conditions de détention dans les prisons sénégalaises.

    Parlant de récidive, il a demandé aux prisonniers de faire preuve de responsabilité et de tirer des leçons de leur situation actuelle afin d’entamer un changement positif à leur sortie.

    Le rappeur Akbess, un ex-détenu, a invité durant sa prestation les autorités à une meilleure prise en charge des prisonniers, en particulier leurs conditions sanitaires.

    Son freestyle live tiré de son morceau ‘’cours d’assises’’ qui dénonce les conditions difficiles que vivent les détenus et les longues détentions préventives, lui a valu des applaudissements de la part des détenus.

    L’artiste les a par ailleurs appelés à avoir une bonne conduite vis-à-vis des gardes pénitentiaires et à l’égard de leurs camarades détenus

    Invité d’honneur du concert, le directeur du camp pénal a rappelé l’importance de la bonne conduite en ce qui concerne les demandes de remise de peine.

    Pape Mbaye, ex-détenu et militant de l’association ‘’And Gore Bokk Jaar-jaar’’ et de l’insertion sociale, abonde dans le même sens que le directeur de la prison et appelle les prisonniers à ne pas récidiver

    ‘’ La prison, c’est une université de la vie. Elle doit te pousser à une introspection et à réfléchir à des alternatives à la sortie. Une erreur de jeunesse peut y amener, y retourner c’est faire preuve d’irresponsabilité’’, a-t-il estimé en donnant son propre exemple.

    Le concert qui s’est déroulé dans une très belle ambiance, a réuni plusieurs personnes, notamment des ex-détenus.

    Souhaitant témoigner dans l’anonymat, un ex-détenu félicite la structure G-hip hop pour l’organisation d’un tel évènement en faveur des gens comme lui.

    Les artistes D freezy, Akbess, wiz boy Bakhou, Cire Kara et le groupe Assiko cerveau siko ont assuré le show.

    Quelques artistes détenus sont également montés sur scène, notamment, le surnommé Dieuwrigne Naby Moustapha, qui a assuré en grande partie l’animation du spectacle.

    Les détenus ont pleinement profité du concert à travers leurs applaudissements, chants et danses. 

    TAP/FKS/ASG

  • SENEGAL-MUSIQUE / L’artiste Matador élevé au rang de « Grand Maître » du hip hop

    SENEGAL-MUSIQUE / L’artiste Matador élevé au rang de « Grand Maître » du hip hop

    Dakar, 12 déc (APS) – L’association Guédiawaye hip-hop a élevé l’artiste rappeur Matador au rang de ‘’Grand Master’’ (Grand Maître) du hip hop, une manière de célébrer sa contribution au développement de ce courant musical.

    Matador, Babacar Niang à l’état civil,  est membre fondateur du groupe mythique ‘’Wa Bmg44’’ de la banlieue dakaroise de Thiaroye, un des précurseurs du hip hop au Sénégal et en Afrique.

    L’hommage s’est déroulé, mercredi, lors du lancement officiel de la onzième édition du festival ‘’Guédiawaye by rap’’, dont le thème est ‘’We celebrate Matador (nous célébrons Matador) ».

    L’artiste a reçu cette distinction lors d’un concert organisé au Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose et animé par le jeune rappeur Ashs the best.

    ‘’Nous [G hip hop] avons choisi de célébrer Matador parce que dans les années 1990, nous l’avons vu faire du rap. Il est l’un des précurseurs du hip hop en Afrique et particulièrement au Sénégal’’, a expliqué le rappeur Malal Talla alias Fou malade.

    Le rappeur Matador a été élevé ‘’Grand Master Matador’’, a-t-il fait savoir.

    Selon lui, ‘’célébrer Matador, c’est aussi revisiter trente ans de trajectoire opulente qui va de 1992 jusqu’à ce qu’il soit au sommet de son art aujourd’hui’’.

    ‘’Rendre hommage à Matador, c’est faire allégeance au hip hop sénégalais », a-t-il lancé.

     »Trente ans de hip hop sénégalais, c’est presque autant d’années que notre homme a vouées à l’édifice de ce mouvement que nous chérissons tant, et auquel cette série d’œuvres commémoratives est dédiée’’, a poursuivi Fou Malade qui, à travers une exposition, est revenue sur le parcours de l’enfant de Thiaroye, dont le nom à l’état civil est Babacar Niang.

    L’exposition a marqué l’attention des visiteurs sur les nombreuses réalisations de Matador mais aussi celle de sa famille du hip hop.

    Pour Fou Malade, immortaliser  »les actions héroïques » d’un artiste de son vivant est ‘’l’essence même de notre culture, habituellement exprimée sous forme d’auto-proclamation, de l’ego trip, pour reprendre un terme du jargon de notre milieu’’.

    ‘’Nous avons porté cette célébration à son honneur parce qu’il incarne parfaitement les valeurs intrinsèques de la culture urbaine, que sont +Peace, Love, Unity And living fun+ (paix, amour, unité et plaisir de vivre) », a fait valoir le président de G hip hop.

    Présent à cette soirée, le secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr, en charge des Industries culturelles et créatives et du Patrimoine Historique au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture estime que le hip hop fait partie du patrimoine culturel.

    ‘’Nous accordons une place de choix au hip hop dans l’élaboration des politiques relatives à la culture parce que nous sommes convaincus de son apport substantiel, en raison de sa nature combative dans la souveraineté prônée par nos autorités’’, a déclaré M. Sarr.

    ‘’Le mouvement hip hop s’illustre de manière cruciale à chaque fois que l’avenir du Sénégal est en jeu à travers leur engagement citoyen’’, a-t-il souligné.

    Le rap, longtemps considéré comme une musique de contestation aux Etats-Unis ou en Afrique, notamment au Sénégal, demeure aussi, selon les acteurs, une vraie force de propositions.

    ‘’Dans les années 1990, dans la banlieue dakaroise, à Thiaroye en particulier, dire que la société avait réservé à la jeunesse de ces contrées un avenir de délinquant, relevait d’un secret de polichinelle’’, a rappelé Matador, désormais élevé au rang de « Grand Master Matador ».

    Il a confié avoir très vite compris que le hip hop et ses disciplines dérivées pouvaient dissuader cette jeunesse dont il fait partie de ce chemin périlleux.

    Le lancement de la 11ème édition a enregistré la présence d’éminentes personnalités de la culture urbaine, en l’occurrence les rappeurs Didier Awadi de l’ancienne génération et Dip Doundou Guiss de la nouvelle vague, entre autres.

    Matador a fait sa première production en 1998. En 2004, il a remporté le prix du meilleur album de l’année. Quatre ans après, il met sur le marché l’album solo tant attendu ‘’Xippil xoll’’ (Ouvre les yeux et regarde en wolof) qui tient toutes ses promesses.

    Il s’est investi dans le développement du hip hop et préside ‘’Africulturban’’ (Association de 900 jeunes Hip hop) et reste plus que jamais le représentant de la  »basse classe », voix des sans voix.

    Le festival Guédiawaye By Rap se poursuit jusqu’au 29 décembre dans la capitale sénégalaise avec ce jeudi un concert à la prison du Camp pénal.

    SC/FKS/SBS/OID/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Journée nationale des pupilles de la Nation : Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko seront offerts en modèles aux enfants

    SENEGAL-SOCIETE / Journée nationale des pupilles de la Nation : Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko seront offerts en modèles aux enfants

    Dakar, 11 déc (APS) – Le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, seront donnés en modèles ‘’au regard de leur parcours et de leur résilience’’, lors de la première édition de la journée nationale des pupilles de la Nation prévue samedi prochain, a déclaré la directrice générale de l’Office national des pupilles de la Nation (ONPN), Fatima Mbengue.

    ‘’Nous souhaitons que le président de la République et le Premier ministre soit là. Pourquoi ces deux figures ? Parce que nous savons qu’[ils] ont parcouru trois années difficiles. Mais, avec la résilience, avec la force qu’ils ont eues pour défendre leurs idées bec et ongle, ce sont des modèles que nous voulons présenter à ces enfants’’, explique-t-elle.

    Elle déplore le fait que, ‘’malheureusement, avec la situation dans le monde, il est souvent noté la perte de modèles, de figures vivantes’’.

    ‘’C’est important pour nous que ces jeunes puissent se référer à ces derniers, le chef de l’Etat et le PM. Effectivement, ils [les modèles] sont nombreux, mais disons que ces dernières années, ce sont ces deux images qui se sont illustrées et qui sont aujourd’hui à la tête de ce pays’’,  a avancé la directrice générale de l’Office, pour justifier le choix porté sur ces deux personnalités de l’Etat.

    La journée nationale des pupilles de la Nation sera, selon ses initiateurs, ‘’une journée de solidarité et de reconnaissance’’, des mots qui reviennent souvent dans les discours des plus hautes autorités du pays, selon Fatima Mbengue.

    Elle estime que la jeunesse a une place importante dans ce projet de société porté par le chef de l’Etat et son gouvernement.

    ‘’Cette jeunesse a besoin de savoir qu’elle est soutenue par ses gouvernants’’, lance la militante panafricaine et membre du parti au pouvoir, Pastef.

    La première édition de la journée nationale des pupilles de la Nation se tiendra au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamdiadio.

    FKS/ASG/MD

  • SENEGAL-SOCIETE / Le statut des pupilles de la Nation sera divulgué samedi

    SENEGAL-SOCIETE / Le statut des pupilles de la Nation sera divulgué samedi

    Dakar, 11 déc (APS) – Le statut des pupilles de la Nation sera divulgué, ce samedi, à l’occasion de la première édition de la journée nationale dédiée aux enfants ayant cette qualité, a appris l’APS de la directrice générale de l’Office national des pupilles de la nation, Fatima Mbengue.

    ‘’C’est aussi pour nous une occasion de divulguer le statut des pupilles de la Nation, parce que nous avons remarqué, lors de nos publications sur nos réseaux sociaux, qu’on est plusieurs fois interpellés sur l’existence de cet office’’, a-t-elle dit dans un entretien accordé à l’APS.

    Depuis sa création il y a 18 ans, la structure a souffert d’un déficit de communication, a-t-elle rappelé, assurant qu’elle est en train de changer pour avoir davantage de visibilité.

    La journée nationale, la première du genre depuis la création de l’ONPN, a pour ambition, selon Fatima Mbengue, de rendre hommage aux enfants qui ont eu à s’illustrer au cours de cette année.

    ‘’C’est l’occasion pour nous aujourd’hui, de pouvoir les honorer, mais aussi les encourager, encourager les autres pupilles, pour leur dire qu’il est possible d’étudier, de réussir et que, s’ils font la même chose que leurs frères, ils seront récompensés l’année qui suit’’, dit-elle.

    Fatima Mbengue précise que cette récompense ne se limitera pas seulement aux pupilles étudiant dans les écoles françaises. ‘’Nous avons des enfants qui sont au niveau des daaras [écoles coraniques] que nous avons l’intention aussi de récompenser’’, a-t-elle promis.

    Selon la directrice générale,  »cette cérémonie sera une façon d’encourager tout le monde mais aussi de faire passer le message en leur disant : il faut, dans la vie, oser surmonter les difficultés’’.

    L’ONPN compte aussi rendre hommage à tous les parents qui ont perdu la vie pour qu’aujourd’hui ‘’cette nation soit ce qu’elle est’’.

    ‘’Vous savez, lorsque vous perdez votre époux du jour au lendemain, c’est un peu difficile. Elles ont besoin de sentir que nous sommes là pour elles. Parce que, ce n’est pas juste un aspect pécuniaire, mais il y a aussi un aspect social, les réconforter. Et c’est pour cela que nous avons porté le choix sur plusieurs autorités, pour qu’elles puissent venir à cette journée qui nous tient énormément à cœur’’, a-t-elle fait valoir.

    A travers cette 1ère journée nationale des pupilles de la Nation qui sera présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, l’ONPN vise à combler un vide lié à l’inexistence d’une journée dédiée aux pupilles de la nation.

    ‘’C’est une occasion pour nous aujourd’hui, de pouvoir faire cette première édition, qu’elle ait un impact positif envers l’Etat du Sénégal mais aussi envers les Sénégalais naturellement’’, a-t-elle dit.

    Selon elle, ‘’beaucoup de Sénégalais ne savent pas que l’Office national des pupilles de la Nation existe, ou s’ils [en] sont au courant, ils pensent que c’est juste limité au bateau le Joola’’.

    Créé en 2006 par la loi n°2006-39 du 21 novembre 2006 portant statut de pupilles de la Nation en vue d’assurer la protection et l’assistance nécessaires aux mineurs, l’Office national des pupilles de la Nation était d’abord une direction et une agence avant d’acquérir le statut actuel d’office.

    FKS/SBS/ASG/MD

  • SENEGAL-SOCIETE / Le devoir de mémoire et la solidarité au cœur de la journée nationale des pupilles de la Nation

    SENEGAL-SOCIETE / Le devoir de mémoire et la solidarité au cœur de la journée nationale des pupilles de la Nation

    Dakar, 11 déc (APS) – La première édition de la journée nationale des pupilles de la Nation, prévue samedi au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio, sera un moment de transmission des valeurs de la nation sénégalaise, comme le devoir de mémoire et la solidarité, a annoncé la directrice générale de l’Office national des pupilles de la Nation (ONPN), Fatima Mbengue.

    ‘’Le statut de pupille de la nation, entre devoir de mémoire et actions solidaires au service de l’enfance’’, est le thème de la manifestation. Un choix destiné à inciter les enfants à porter ces valeurs, a expliqué Mme Mbengue.

    ‘’Il y a plusieurs mots clés dans le thème choisi. Il y a la solidarité, la reconnaissance, mais il y a le devoir de mémoire. La mémoire nous permet d’avancer dans la vie, nous permet de construire une nation durable et viable’’, a -t-elle indiqué.

    Elle a déclaré que les pupilles de la Nation ont besoin aujourd’hui de savoir que la nation sénégalaise repose sur des soubassements.

     »Il est important aujourd’hui de porter ces valeurs en soi, ces valeurs de solidarité, d’altruisme, de don de soi‘’, a-t-elle insisté.

    Fatima Mbengue a précisé que cette journée nationale dédiée aux pupilles de la nation a été inspirée de celle du Mali, où l’Office national des pupilles de la nation du Sénégal a été invitée le 31 octobre dernier.

    Selon elle, le Mali s’est inspiré du Sénégal pour créer son Office national des pupilles de la Nation.

    ‘’Pour dire vrai, cette journée, elle m’a beaucoup inspirée parce qu’elle se fait au sein du palais présidentiel du Mali et c’est le président lui-même qui la préside et qui décore les enfants. J’ai vu l’importance que le président avait pour ces pupilles. Et je me suis dit pourquoi pas nous, pourquoi pas faire la même chose’’, a indiqué Mme Mbengue.

    Elle estime que cette reconnaissance renforce l’amour pour la patrie de ces jeunes qui grandissent avec ce sentiment de fierté nationale en disant qu’à un moment donné de leur vie, l’Etat a été là pour eux.

    ‘’Vous savez, ces jeunes, ils n’oublient pas quand vous faites quelque chose de bien pour eux, ils grandissent avec. C’est important de faire une journée pour eux’’, a souligné la directrice générale de l’ONPN, plaidant pour la pérennisation de cette journée en vue de la tenir chaque 14 décembre.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-MEDIAS-DISTINCTION / Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien rédacteur en chef de l’APS parmi les professionnels des médias honorés par la CJRS

    SENEGAL-MEDIAS-DISTINCTION / Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien rédacteur en chef de l’APS parmi les professionnels des médias honorés par la CJRS

    Dakar, 11 déc (APS) – La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) a honoré mardi, à Dakar, 21 journalistes et travailleurs des médias, en récompense de leur « dévouement » et de leur « passion » au service de la presse, parmi lesquels l’ancien rédacteur en chef de l’Agence de presse sénégalaise, Cheikh Tidiane Ndiaye.

    « Cet après-midi, nous nous réunissons pour célébrer, mais également pour reconnaître le dévouement et la passion des doyens journalistes et techniciens » du paysage médiatique sénégalais, a déclaré Migui Marame Ndiaye, président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal, lors de cette cérémonie d’hommage dénommée « Sargal national des doyens de la presse ».  

    « Votre travail a non seulement façonné le secteur médiatique de notre pays, mais il a également inspiré plusieurs confrères, dont nous faisons partie », a lancé M. Ndiaye à l’endroit des récipiendaires.

    Migui Marame Ndiaye a par ailleurs invité les jeunes reporters à maintenir la « flamme » et à continuer de défendre les valeurs de la presse en accomplissant leur mission « avec intégrité et rigueur ».

    « Cette cérémonie est pleine de symboles, car elle marque la considération que les jeunes reporters ont pour leurs aînés », a souligné Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien rédacteur en chef et ancien coordonnateur de la rédaction de l’APS.

    La Convention des jeunes reporters du Sénégal, en honorant les doyens de la presse, « a également récompensé le talent et la vertu », a soutenu le directeur général du Bureau d’information et de communication du gouvernement, Mame Ngor Ngom, présent à cette cérémonie.

    « J’ai l’habitude de dire que le nombre de journalistes talentueux et vertueux est inestimable au Sénégal », a-t-il ajouté.

    La quatrième édition du « Sargal national des doyens de la presse » coïncide avec le vingtième anniversaire de la création de la Convention des jeunes reporters du Sénégal.

    BB/FKS/BK

  • SENEGAL-MONDE-CINEMA / ‘’Dakar court’’, ‘’une vitrine incontournable pour les talents locaux’’ (Bakary Sarr)

    SENEGAL-MONDE-CINEMA / ‘’Dakar court’’, ‘’une vitrine incontournable pour les talents locaux’’ (Bakary Sarr)

    Dakar, 10 déc (APS) – Le festival international du court métrage de Dakar communément appelé ‘’Dakar court‘’, dont la 7ème édition a été lancée lundi, est une  »vitrine incontournable » pour les jeunes réalisateurs sénégalais, a affirmé le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et Patrimoine historique, Bakary Sarr.

    ‘’Ce festival est, pour notre pays, un véritable événement phare dans le domaine de la culture et du cinéma. Il se présente à nous comme un laboratoire ouvert au monde. Il incarne la richesse de notre diversité culturelle, le dynamisme de notre industrie cinématographique et la créativité sans borne de nos jeunes réalisateurs’’, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture à l’institut français de Dakar.

    Devant un public venu nombreux soutenir l’équipe de  »Cinémarekk » présidée par le jeune réalisateur sénégalais, Moly Kane, M. Sarr a réitéré le rôle de soutien de l’Etat du Sénégal qui encourage et promeut la production cinématographique, et particulièrement le court-métrage.  

    Plusieurs dispositifs de financement, de formation et d’accompagnement des jeunes talents sont mises en place par l’Etat, a-t-il fait savoir. Mais, selon lui, il est essentiel que chaque festival comme ‘’Dakar court’’ soit l’occasion de renforcer les liens entre les acteurs du secteur, de favoriser les échanges entre cinéastes de toutes les régions du monde.

    S’exprimant sur le thème de cette édition de Dakar court, intitulé ‘’Cinéma et musique’’, le secrétaire d’Etat a souligné que ce sont deux arts en dialogue.

    ‘’De plus en plus, la musique devient un personnage à part entière, avec une influence profonde sur le récit. Elle se doit donc d’être pensée pour faire corps avec le film’’, a-t-il conseillé.

    ‘’Nous célébrons un évènement qui illustre année après année avec talent la vitalité du cinéma africain et que nous sommes fiers d’accompagner depuis sa création’’, a pour sa part dit le directeur de l’Institut français de Dakar, Laurent Viguié.

    Selon lui, “Dakar court”, s’est imposé comme ‘’un modèle structurant, un laboratoire de l’avenir du cinéma et un lieu où naissent des collaborations’’.

    Le président de  »Cinémarekk », Moly Kane a annoncé le projet de construction de la maison du court métrage à Pikine dont l’ambition est de le voir dupliqué partout au Sénégal par l’Etat.

    Pour cette septième édition, un hommage a été rendu au cinéaste, photographe et plasticienne franco-belge, Agnès Varda, décédée en 2019 et représentée par sa fille.

    Son film ‘’Uncle Yanco’’, un portrait reportage sur son oncle Jean Varda, peintre, a été projeté.

    Le réalisateur sénégalais, Ousmane William Mbaye, a été aussi honoré avec la projection de son film ‘’Fer et verre’’, un portrait de la plasticienne sénégalaise Anta Germaine Gaye.   

    Les onze films courts métrages en compétition sont projetés à partir de mardi avec quatre films d’école cette année.

    Une table ronde autour du thème ‘’Cinéma et musique’’ est prévue, jeudi, à 10 heures à l’institut français de Dakar.

    Un focus dédié au court-métrage colombien est aussi inscrit au programme de cette 7ème édition.

    Le jury officiel de la compétition est présidé par le cinéaste sénégalais Moussa Sène Absa.

    FKS/ASB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : l’artiste Madeleine Devès Senghor redonne une seconde vie à des débris d’objets

    SENEGAL-AFRIQUE-CULTURE / Dak’art : l’artiste Madeleine Devès Senghor redonne une seconde vie à des débris d’objets

    Dakar, 9 déc (APS) – La section sénégalaise de la Communauté africaine de culture a rendu hommage à l’artiste visuel Madeleine Devès Senghor, dans le cadre de la 15e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (7 novembre-7 décembre).

    Cet hommage lui a été rendu à travers une exposition à la galerie des ateliers du Sahel, à Ouest Foire, où elle redonne vie à des débris d’objets destinés à être jetés aux oubliettes.

    L’artiste sénégalaise dont la création artistique remonte à 1965 travaille avec des résidus de matières auxquels elle tente de redonner une âme esthétique.

    Elle a débuté avec des chutes de morceaux de tissus ramassés chez des tailleurs du marché Sandaga, dans le centre ville de Dakar, vers 1965.

    Les encolures de boubous et autres morceaux de tissus ont donné naissance à une première œuvre dénommée ‘’coups de pinceau’’. Cette oeuvre est composée d’une mosaïque de tissus disposés en losange, en carré ou en rectangle pour créer une certaine harmonie de couleurs.

    Selon l’artiste Madeleine Devès Senghor, le tableau en tissu qui date des années 1970 a été sélectionné en 1995 pour participer à Jakarta, en Indonésie, à l’exposition internationale d’art contemporain, à l’occasion du 40e anniversaire de la conférence des pays non-alignés de Bandung, en Indonésie.

    Une autre toile intitulée ‘’Sahel’’, composée avec des morceaux de tissus découpés à l’horizontale, donne à voir une vision du désert du Sahara avec ses couleurs orange soleil et ses bandes de sables en tissus batik de couleur ocre.

    Le visiteur découvre dans cette exposition des tableaux dont la spécificité réside dans des papiers de journaux teintés avec des compositions de couleurs à bout de souffle qui, parfois, font ressortir des personnages et des patchworks de tissus où, par exemple, la silhouette d’un oiseau au long bec apparaît.

    L’un des tableaux ‘’Marche primée’’ est un hommage à la famille Obama, explique l’artiste, qui compte l’emmener au Musée africain-américain de Washington DC, créé pour honorer la lutte des noirs afro-américains, de la période de l’esclavage à nos jours.

    Outre les chutes de tissus, Madeleine Devès Senghor compose aussi avec des feuilles de rôniers ou des branches et fibres de cocotiers, qu’elle dresse comme des personnages ou des décorations murales.

    ‘’Le cocotier vous donne à boire avec son eau de coco, à manger et vous habille et le tout dans un berceau où nait le coco’’, fait-elle valoir.

    La plasticienne autodidacte donne à voir des sculptures en os découvert aussi dans ses pérégrinations sur les plages, comme cette vertèbre de baleine trouvée sur la plage de la langue de Barbarie, à Saint-Louis, et des os de bec d’un dauphin. Ces os exposés à l’état pur font apparaitre des sculptures de personnages.

    ‘’Mon troisième débris, ce sont les os. Il est intéressant parce que c’est lors d’un voyage à Saint-Louis, vers Tivaouane, que j’ai aperçu quelque chose de blanc et lorsque que je suis descendue pour le récupérer, c’était une hanche d’âne, déjà une sculpture en soi que j’expose ici’’, raconte l’artiste.

    Elle revient sur l’histoire de chaque objet ramassé et cette passion qu’elle cultive tous les jours depuis plus de 50 ans.

    Madeleine Devès Senghor n’hésite pas à aller aux abattoirs pour ramasser dans les poubelles des os et leur donner un sens.

    Elle suggère aux artistes plasticiens d’aller vers des œuvres monumentales, au lieu de rester sur de petites pièces.

    Son rêve, dit-elle, ‘’est de voir un jour sur les allées du Centenaire, une immense sculpture rien qu’avec des os’’, pour décorer les espaces de la ville de Dakar.

    Pour le commissaire de l’exposition, Maguèye Kassé, les œuvres de Madeleine Devès Senghor invitent à la découverte de ce qui est caché, de ce qu’on néglige et à quoi elle donne une nouvelle vie. Elle ‘’s’inspire d’un réel qui semble la rendre fantastique aux yeux du profane’’, analyse-t-il.

    Le professeur Alpha Amadou Sy estime que l’œuvre de Madeleine Devès Senghor s’inspire de la thématique du Dak’art 2024 : ‘’The wake, l’éveil, le sillage’’.

    Personnalité indiquée pour revisiter un pan de la diplomatie sénégalaise en terre brésilienne, Madeleine Devès Senghor fait partie des premières femmes juristes du Sénégal, membre fondatrice de l’Association des juristes du Sénégal.

    Retraitée de la Caisse de sécurité sociale (CSS), elle a aussi été au service de l’intégralité des villages SOS de son pays.

    FKS/SBS/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’Art 2024 : clap de fin avec une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE-CULTURE / Dak’Art 2024 : clap de fin avec une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques

    Dakar, 9 déc (APS) – Une performance intitulée « Algorithm ocean, true blood moves » (mouvements sanguins algorithmiques), une plongée dans les mémoires des corps afro-diasporiques de l’artiste français d’origine martiniquaise Julien Creuzet, a clôturé, samedi, la quinzième édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.

    La vieille bâtisse de l’ancien palais de justice du Cap Manuel, lieu d’exposition de la sélection officielle ou In du Dak’art, a été envahie à cette occasion par une foule nombreuse, venue assister au spectacle.

    Selon Julien Creuzet, cette pièce de renverse la mémoire transatlantique de l’esclavage grâce à la connectivité mondiale des réseaux sociaux.

    Interprétée par sept jeunes danseurs venus de l’école Alvin Ailey de New York, aux Etats-Unis d’Amérique, la performance questionne un peu l’algorithme, les réseaux sociaux, notamment les platefomes tik tok et instagram, a fait savoir l’artiste.

    Il s’agit, souligne Julien Creuzet, de « montrer comment certains gestes sont utilisés par la jeunesse dans les réseaux sociaux, mais aussi comment ces mêmes gestes relatent une histoire beaucoup plus ancienne liée à la traite des esclaves, à l’exil et l’éveil ».

    Au rythme des résonances du tambour traditionnel martiniquais (Tambour bêlé) du musicien Boris Percu, ces jeunes enchainent des gestes musculaires bien harmonisés, interprétant ainsi la « Shatta », un genre émergent de dance hall électronique martiniquais.

    Le tout est accompagné de la belle voix de la chanteuse haïtienne Malou Beauvoir, qui partage un chant ancestral en langue créole, gratifiant le public métissé d’une soirée mélodieuse.

    « Algorithm ocean true blood moves » est « un choix curatorial qui fait écho au thème de cette quinzième biennale de Dakar +The Wake, l’éveil, le sillage+ », a soutenu Julien Creuset.

    Julien Creuset avait représenté la France lors de la 60e édition de la  Biennale de Venise en Italie. Il avait fait appel à la chorégraphie, la musique et la sculpture pour explorer la mémoire musculaire collective des mouvements à travers l’Atlantique noire.

    A travers la performance « Algorithm ocean true blood moves », conçue avec la chorégraphe brésilienne Ana Pi, les artistes ont marqué de manière époustouflante le clap de fin de Dak’Art 2024.

    Cette performance a été présentée pour la première fois sur le continent africain grâce à « Hartwig art foundation » en collaboration avec « Performa » et le Dak’Art 2024. 

    SC/FKS/ASG/MTN