Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dressent un bilan de la campagne électorale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens dressent un bilan de la campagne électorale

    Dakar, 15 nov (APS) – La campagne pour les élections législatives anticipées de dimanche prochain domine l’édition des quotidiens de ce vendredi, dont certains se disent peu convaincus de la pertinence des programmes proposés par les candidats.

    Les Sénégalais vont élire 165 députés, dont 15 chargés de représenter les citoyens du pays vivant à l’étranger.

    Il s’agit d’un scrutin anticipé, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ayant dissous l’Assemblée nationale en août dernier. L’opposition détenait une courte majorité au sein de l’hémicycle.

    Quarante et une listes de candidature jugées recevables par la Direction générale des élections sont entrées en lice. La campagne que menaient leurs leaders depuis trois semaines prendra fin ce vendredi.

    ‘’Fortunes diverses à l’heure du bilan’’, titre Le Témoin Quotidien.

    Certaines listes de candidature se sont fait remarquer par ‘’une approche modérée, centrée sur le débat’’, d’autres se sont livrées à des ‘’rivalités sanglantes’’, observe-t-il, ajoutant : ‘’La bataille verbale, parfois physique, entre Pastef et Sàmm Sa Kàddu a jeté une ombre sur cette période électorale.’’

    Sud Quotidien constate que ‘’la campagne électorale a clairement distingué deux conceptions de la politique, l’une valorisant les coups, les menaces et les insultes, l’autre s’étant évertuée à mettre en avant le bien commun…’’

    Et, à force d’observer la campagne, les analystes peuvent se mettre d’accord sur ‘’une chose : le pays, malgré ses prétentions d’exceptionnalité, paraît s’enfoncer dans un tunnel’’, relève Sud Quotidien.

    ‘’Les divisions se multiplient et l’unité devient problématique’’, fait-il remarquer, estimant que ‘’c’est au citoyen sénégalais de se rendre aux urnes pour remettre le pays dans son centre de gravité’’.

    ‘’La campagne électorale laisse bon nombre de citoyens sur leur faim’’

    Le Quotidien serait le plus insatisfait des journaux. ‘’Aucune liste n’a pu présenter un contrat de législature’’, jure-t-il, ajoutant : ‘’La campagne électorale […] laisse bon nombre de citoyens sur leur faim.’’

    Ce constat lui fait dire que ‘’de véritables assises s’imposent pour […] réformer en profondeur notre rapport à la politique’’.

    Sud Quotidien dit avoir disposé des contrats de législature de quelques-unes des 41 listes de candidature. En revanche, poursuit-il, ‘’il nous a souvent été répondu que les contrats de législature n’étaient pas disponibles parce qu’ils n’ont pas été rédigés’’.

    Pour leur part, ‘’des acteurs politiques [disent être] satisfaits du bon déroulement de la campagne électorale’’, rapporte Le Soleil.

    ‘’La campagne, c’est plus des attaques verbales, des invectives et des accusations qu’autre chose’’, dénonce le professeur Babacar Guèye, président du Collectif des organisations de la société civile pour les élections.

    ‘’Il est toujours possible que des violences éclatent, y compris le jour des élections, le lendemain et au moment de la proclamation des résultats’’, prévient M. Guèye, exhortant les autorités du pays à ‘’rester vigilantes pour prévenir toute tentative de violence’’.

    Le parquet de Saint-Louis (nord) a ordonné la détention de 81 personnes soupçonnées d’être les auteurs des violences électorales survenues récemment dans cette ville, annoncent les quotidiens.

    ‘’Le procureur de Saint-Louis a placé tout ce beau monde sous mandat de dépôt’’, note L’As, précisant que les prévenus sont soupçonnés d’avoir commis diverses infractions, dont les coups et blessures volontaires, le vol avec violence, la destruction de biens appartenant à autrui et la détention illégale d’armes.

    Ils seront jugés lors d’une audience spéciale prévue le 2 décembre prochain, selon Libération.

    ESF/FKS

  • SENEGAL-FINANCES-OBSEQUES / Mamadou Moustapha Ba était un homme pieux, disponible et dévoué,  selon ses proches

    SENEGAL-FINANCES-OBSEQUES / Mamadou Moustapha Ba était un homme pieux, disponible et dévoué, selon ses proches

    Dakar, 13 nov (APS) – Le gouvernement, l’Assemblée nationale, les anciens enfants de troupe (AET) de l’école Charles-N’Tchoréré de Saint-Louis (nord) et sa famille ont évoqué, mercredi, à Dakar, la personnalité de l’ancien ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, en gardant surtout de lui le souvenir d’un homme pieux et disponible, d’un patriote et d’un fonctionnaire dévoué.

    Des ministres et directeurs généraux en exercice, d’anciens membres du gouvernement et députés, ainsi que des agents de l’administration financière faisaient partie des centaines de personnes ayant tenu à prendre part à la levée du corps.

    Des représentants d’institutions partenaires de l’État du Sénégal, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, étaient également présents à la cérémonie, aux côtés des amis et proches du défunt, dans l’enceinte de l’hôpital militaire de Ouakam.

    Saër Maty Ba intervient à la levée du corps, au nom de la famille du défunt. 

    L’ancien journaliste Saër Maty Ba a témoigné au nom de la famille du défunt, dont il a loué la ‘’piété’’ et la ‘’sérénité’’, en même temps qu’il a rendu hommage à sa veuve pour sa ‘’dignité’’.

    Dans la discrétion, Mamadou Moustapha Ba a fait construire ou aidé à construire des mosquées, en plus d’aider les ‘’daara’’ (écoles coraniques) et les nécessiteux, a-t-il dit.

    Saër Maty Ba a adressé de vifs remerciements à l’actuel ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, à l’ex-président de la République, Macky Sall, et à l’ancien Premier ministre Amadou Ba.

    El Hadji Abdou Kébé, s’exprimant au nom de la belle-famille du défunt, a rendu hommage à ce dernier pour sa ‘’discrétion’’, son ‘’patriotisme’’, sa ‘’disponibilité envers ses compatriotes et l’État du Sénégal’’. Il a tenu à rendre hommage à ‘’un travailleur acharné, qui a donné de son temps et de son savoir à son pays’’.

    L’ancien député Seydou Diouf

    Le colonel Ibrahima Camara a prononcé une ‘’oraison funèbre’’ au nom de l’Association des anciens enfants de troupe de l’école Charles-N’Tchoréré, de la promotion entrée en 1977 dans cette école d’excellence surtout, dont fait partie Mamadou Moustapha Ba.

    Il a égrené les témoignages faits par de nombreux AET à l’annonce du décès de l’ancien ministre, ceux du chef d’état-major général des armées sénégalaises, le général Mbaye Cissé, ou du colonel Abdoulaye Aziz Ndao par exemple : ‘’un homme noble’’, ‘’un homme d’honneur’’, un monsieur ‘’compétent, engagé, dévoué, rigoureux, généreux’’, ‘’un distributeur automatique de joie’’, un citoyen d’une ‘’exquise courtoisie’’, ‘’un homme multidimensionnel’’, un ‘’travailleur infatigable et rigoureux’’, etc.

    ‘’Nous vous demandons de vous armer de beaucoup de courage’’, a lancé Ibrahima Camara, s’adressant à la veuve de Mamadou Moustapha Ba à la fin de l’hommage rendu à Bosquier, le surnom donné à l’enfant de troupe par ses camarades en souvenir d’un ancien international français de football.

    ‘’Le footballeur talentueux qu’il a été nous a dribblés tous !’’ a-t-il lancé en citant un membre de l’Association des anciens enfants de troupe.

    Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba

    L’ancien député Seydou Diouf, intervenant au nom de l’Assemblée nationale, a rendu un vibrant et éloquent hommage au défunt. Ses brillantes interventions devant les députés, lors des sessions parlementaires consacrées au budget notamment, ont valu à Mamadou Moustapha Ba d’être surnommé ‘’Le 166e député’’, a rappelé M. Diouf.

    Il a évoqué le souvenir d’‘’un cadre brillant’’, ‘’infiniment humain, parfaitement sérieux et exemplaire’’, reconnu pour sa maîtrise des finances publiques.

    L’ancien ministre était également d’une ‘’grande courtoisie’’, d’une ‘’grande urbanité’’, ‘’infiniment généreux et loyal envers l’État’’, a témoigné Seydou Diouf, estimant qu’il fait partie du ‘’panthéon de ceux qui ont servi le Sénégal avec dignité’’.

    ‘’Un grand homme est parti, un homme qui cultivait l’apaisement. Yacine et les enfants, vous pouvez être fiers de Moustapha’’, a-t-il dit à l’attention de sa veuve.

    ‘’Nous avons tous été surpris et foudroyés par la disparition brusque et brutale de Mamadou Moustapha Ba […] Nous ne pouvons que confesser notre indicible douleur’’, a dit Cheikh Diba, l’actuel ministre des Finances et du Budget, ancien collaborateur du défunt.

    L’imam Aliou Ba, lors de la levée du corps de Mamadou Moustapha Ba

    ‘’Lors de notre passation de service, je me disais que, avec cette nouvelle page de sa vie, il va pouvoir être auprès de sa famille et se ménager’’, a ajouté son successeur au ministère des Finances et Budget.

    De même a-t-il loué ‘’ses excellentes qualités humaines et professionnelles’’. Cheikh Diba a rappelé qu’il avait ‘’une parfaite maîtrise des dossiers’’ budgétaires et ‘’menait de bonnes actions au quotidien, en toute discrétion’’.

    ‘’Mamadou Moustapha Ba était un homme bon, généreux et affable’’, a ajouté M. Diba en s’exprimant au nom du président de la République, du Premier ministre et des autres membres du gouvernement.

    La levée du corps s’est terminée par une longue évocation coranique de l’imam Aliou Ba. ‘’Il était Mamadou Moustapha Ba pour tout le monde’’, a-t-il dit en invoquant la diversité du public et les témoignages.

    Le représentant du FMI au Sénégal, Majdi Debbich, s’est souvenu d’‘’une figure éminente du secteur public sénégalais’’.

    ‘’En sa qualité de ministre, sa vision et son leadership ont inspiré de nombreux acteurs de la sphère économique. Il fut un interlocuteur respecté, reconnu pour son professionnalisme et son sens du dialogue’’, a écrit M. Debbich dans un message de condoléances.

    ‘’Son dévouement au service public et son engagement envers le Sénégal ont marqué de nombreux échanges, laissant le souvenir d’un homme apprécié pour sa disponibilité et sa courtoisie’’, a-t-il ajouté.

    L’ancien ministre sera inhumé ce mercredi à Nioro du Rip, dans la région de Kaolack (centre), selon un communiqué de sa famille.

    La mort de Mamadou Moustapha Ba ‘’n’est pas naturelle’’, a déclaré le procureur de la République, dimanche 10 novembre, en se basant sur l’autopsie effectuée pour identifier la cause du décès de l’ancien ministre.

    ‘’Les résultats de l’autopsie ordonnée pour déterminer les causes du décès du ministre Mamadou Moustapha Ba ont révélé plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n’est pas naturelle’’, a écrit le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar.

    Dans un communiqué publié samedi 9 novembre, il avait annoncé l’ouverture d’une enquête visant à identifier la cause de son décès.

    ‘’Les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que des diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort’’, a écrit le procureur de la République.

    Mamadou Moustapha Ba est décédé lundi 4 novembre, en France, à l’âge de 59 ans. Il a dirigé le ministère des Finances et du Budget, de septembre 2022 à avril 2024, après avoir exercé les fonctions de directeur général du budget pendant plusieurs années.

    ESF/SMD

  • SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Une plateforme américaine de promotion du commerce entre l’Afrique et les États-Unis présentée à l’APIX

    SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Une plateforme américaine de promotion du commerce entre l’Afrique et les États-Unis présentée à l’APIX

    Dakar, 13 nov (APS) – Prosper Africa, une initiative du gouvernement américain, a présenté à l’APIX, mardi, à Dakar, une plateforme dédiée à la promotion des échanges commerciaux entre l’Afrique et les États-Unis.

    « C’est avec un grand plaisir que je vous présente l’US Africa Trade Desk, une initiative public-privé conçue pour faciliter les échanges entre les fournisseurs africains et les acheteurs américains », a dit British Robinson, la coordonnatrice de Prosper Africa.

    L’US Africa Trade Desk veut aider les fournisseurs africains à surmonter les obstacles à la promotion des échanges commerciaux entre l’Afrique et les États-Unis, a-t-elle précisé.

    « Nous avons constaté que les fournisseurs africains souhaitent ardemment accéder au marché américain, mais il leur manque souvent les connexions nécessaires pour atteindre les réseaux d’acheteurs américains », a signalé British Robinson en présentant la nouvelle plateforme de promotion commerciale à l’APIX, l’agence gouvernementale sénégalaise chargée de la promotion des investissements.

    « De leur côté, les détaillants américains cherchent à enrichir leurs offres, avec des produits venus d’Afrique », a dit Mme Robinson, assurant que l’US Africa Trade Desk sera à leur disposition.

    Le portail US Africa Trade Desk va connecter les fournisseurs africains à plus de 20.000 détaillants américains, selon la coordonnatrice de Prosper Africa.

    Il ne s’agira pas d’une simple mise en relation, a-t-elle précisé en parlant du rôle de cette plateforme. Elle s’appuie sur un réseau de partenaires, du secteur du fret notamment, pour négocier les coûts en vue de leur réduction, selon British Robinson.

    Le directeur général de l’APIX, Bacary Séga Bathily, souhaite que l’US Africa Trade Desk prenne en compte les besoins des petites et moyennes entreprises.

    « Prosper Africa a permis de concrétiser plus de 2.400 accords dans 49 pays, pour une valeur totale de 120,3 milliards de dollars américains », a dit M. Bathily.

    Prosper Africa fédère, selon ses dirigeants, les services et les ressources de 17 agences américaines pour offrir aux entreprises et aux investisseurs un accès privilégié à des informations relatives au commerce international.

    Cette initiative américaine aspire à réduire les risques et à soutenir les transactions entre l’Afrique et les États-Unis, en offrant en même temps des opportunités de financement, disent-ils.

    MYK/ESF/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-GOUVERNANCE / Une délégation de l’ARCOP prend part à l’assemblée générale du Réseau africain de la commande publique, à Kigali

    SENEGAL-AFRIQUE-GOUVERNANCE / Une délégation de l’ARCOP prend part à l’assemblée générale du Réseau africain de la commande publique, à Kigali

    Dakar, 12 nov (APS) – Une délégation sénégalaise conduite par le directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), Moustapha Djitté, prend part à la quatrième assemblée générale du Réseau africain de la commande publique (RACOP), qui a démarré ce mardi à Kigali, la capitale du Rwanda, a-t-on appris de cette instance de régulation nationale.

    ‘’Le renforcement des achats publics durables pour la résilience économique de l’Afrique’’ est le thème de la rencontre, qui prendra fin jeudi, selon un communiqué de l’ARCOP.

    Le chef de la Direction centrale des marchés publics, Oumar Sakho, la directrice de la formation et de l’appui technique à l’ARCOP, Poulmery Ba Niang, et la coordonnatrice générale de la cellule d’enquête, d’inspection et d’instruction des recours de cette instance de régulation sénégalaise, Henriette Diop Tall, font partie de la délégation du Sénégal à la réunion du RACOP, selon la même source.

    ‘’Cet évènement représente une étape clé pour promouvoir des pratiques d’achats publics plus durables, adaptées aux besoins et aux défis de l’Afrique en contribuant à une meilleure gouvernance et à un développement économique plus résilient’’, explique le communiqué.

    Il ajoute que le Réseau africain de la commande publique est ‘’une plateforme d’apprentissage et de réseautage pour ses pays membres’’.

    Créé en 2018 à Lomé, le RACOP réunit à ce jour des instances de régulation de la commande publique de 43 pays africains.

    ‘’Son objectif principal est de favoriser le développement et l’intégration de la commande publique, grâce à la coopération active entre ses membres’’, affirme le communiqué.

    La Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement, le secrétariat technique du RACOP et l’organisme rwandais chargé de la régulation de la commande publique prennent part à l’organisation de l’assemblée générale.

    ESF/SBS/OID

  • SENEGAL-EUROPE-COOPERATION / Pêche : l’Union européenne a décidé de ne pas renouveler le protocole signé avec le Sénégal

    SENEGAL-EUROPE-COOPERATION / Pêche : l’Union européenne a décidé de ne pas renouveler le protocole signé avec le Sénégal

    Dakar, 12 nov (APS) – L’Union européenne (UE) n’envisage pas de renouveler le protocole de pêche signé en 2019 avec le Sénégal, en raison de « défaillances » constatées dans la lutte menée par les services de pêche sénégalais contre la pêche INN, c’est-à-dire la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, a déclaré, mardi, à Dakar, son représentant dans le pays, Jean-Marc Pisani.

    Le protocole de pêche en question, d’une durée de cinq ans et comprenant « 14 accords » touchant notamment à l’économie et à l’environnement, va expirer le 17 novembre prochain à minuit.

    « En raison des défaillances constatées dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, l’UE ne peut envisager le renouvellement du protocole tant qu’il n’y a pas de progrès suffisants du Sénégal dans ce domaine », a soutenu son ambassadeur au Sénégal.

    « Le Sénégal ne recevra plus de contribution financière… »

    Le 27 mai dernier, l’Union européenne a identifié le Sénégal comme un « pays non coopératif » en matière de lutte contre la pêche INN, a rappelé M. Pisani.

    Il ajoute que la Commission européenne, par « souci de cohérence politique, a adopté pour principe de surseoir à tout renouvellement d’un protocole […] de pêche avec un État côtier » présentant des « défaillances » dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée.

    Selon son ambassadeur au Sénégal, l’UE a une politique de « tolérance zéro » vis-à-vis des États où il est possible de pratiquer la pêche INN.

    Jean-Marc Pisani signale toutefois qu’ »un dialogue formel entre les autorités sénégalaises et européennes sur les questions de pêche INN s’est ouvert, avec l’objectif de résoudre les problèmes identifiés ». « Il faut que le Sénégal et l’UE fassent le bilan de ce protocole. »

    En raison de la décision de l’UE, « les bateaux [des pays membres de l’Union européenne] ne pourront plus pêcher dans la zone économique exclusive du Sénégal, à partir du 17 novembre prochain à minuit », a-t-il précisé.

    « La priorité, à partir du 17 novembre à minuit, ce ne sera plus le protocole de pêche mais l’accompagnement de l’Union européenne en faveur du Sénégal… » a expliqué M. Pisani.

    Il déclare que « le Sénégal ne recevra plus de contribution financière » en vertu du protocole de pêche.

    Selon la délégation de l’Union européenne au Sénégal, l’UE et l’État sénégalais entretiennent une coopération en matière de pêche depuis le début des années 1980.

    Mais l’absence d’un protocole ne serait pas une première à partir du 17 novembre, s’il n’est pas renouvelé, car cette coopération avait été rompue entre 2006 et 2014 par le Sénégal, a-t-elle rappelé.

    Cette rupture du protocole avait permis aux deux parties de le « renégocier », selon la délégation de l’UE au Sénégal.

    Elle signale qu’une réunion de représentants des deux parties a eu lieu les 5 et 6 novembre 2024 à Bruxelles, ce qui leur a permis d’ »avoir des échanges constructifs ».

    « Remédier aux faiblesses du système de contrôle des produits de la pêche »

    « La Commission européenne prend note des engagements du nouveau gouvernement sénégalais à remédier aux faiblesses du système de contrôle et de traçabilité des produits de la pêche et reste à sa disposition pour l’accompagner et l’assister dans ces efforts », affirme la délégation de l’Union européenne, sur la base de la rencontre de Bruxelles.

    L’UE déclare avoir fourni au Sénégal une contribution de 8,5 millions d’euros, soit plus de 5,5 milliards de francs CFA, de 2019 à 2024, sur la base du protocole de pêche.

    S’y ajoutent les redevances versées par les armateurs européens, qui sont espagnols et français pour la plupart, signale l’Union européenne.

    Elle ajoute avoir financé des projets de développement de la pêche au Sénégal, à hauteur de 590 millions de francs CFA, dont la construction des quais de pêche de Ndangane Sambou, dans la région de Fatick (centre), et de Hann, à Dakar.

    Au cours de l’exécution du protocole devant expirer le 17 novembre, les captures des armateurs européens dans les eaux sénégalaises représentaient moins de 1 % des captures totales déclarées au Sénégal, selon l’UE.

    ESF/BK

  • SENEGAL-NECROLOGIE-JUSTICE / Décès de Mamadou Moustapha Ba : l’autopsie indique une mort pas naturelle (parquet)

    SENEGAL-NECROLOGIE-JUSTICE / Décès de Mamadou Moustapha Ba : l’autopsie indique une mort pas naturelle (parquet)

    Dakar, 10 nov (APS) – L’autopsie effectuée pour identifier la cause du décès de Mamadou Moustapha Ba révèle des éléments de nature à attester que la mort de l’ancien ministre des Finances et du Budget « n’est pas naturelle », a déclaré, dimanche, le procureur de la République.

    « Les résultats de l’autopsie ordonnée pour déterminer les causes du décès du ministre Mamadou Moustapha Ba ont révélé plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n’est pas naturelle », a écrit le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar.

    Dès lors, « les investigations [..] nécessitent des actes d’enquête complémentaires », a-t-il ajouté dans un communiqué.

    Pour cette raison, la levée du corps et l’inhumation de l’ancien ministre sont reportées, a indiqué le procureur.

    Dans un communiqué publié samedi, il a annoncé l’ouverture d’une enquête visant à identifier les causes du décès de l’ancien ministre des Finances et du Budget.

    « Les renseignements reçus sur les circonstances du décès comportent des éléments qui justifient que des diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort. Conformément aux dispositions de l’article 66 du code de procédure pénale, une enquête pour rechercher les causes de la mort a été ouverte et, à cet effet, une autopsie a été ordonnée », a déclaré le procureur.

    Mamadou Moustapha Ba est décédé en France, lundi dernier, à l’âge de 59 ans.

    Il a dirigé le ministère des Finances et du Budget, de septembre 2022 à avril 2024, après avoir exercé les fonctions de directeur général du budget pendant plusieurs années.

    Selon sa famille, la levée du corps de l’ancien ministre était initialement prévue ce dimanche à 9 h 30, à l’hôpital militaire de Ouakam, à Dakar.

    ESF/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / L’ISRA va procéder à un audit de son personnel et définir le statut du chercheur

    SENEGAL-AGRICULTURE / L’ISRA va procéder à un audit de son personnel et définir le statut du chercheur

    Dakar, 5 nov (APS) – Le nouveau directeur général de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Moustapha Guèye, a fait part à l’APS de sa décision de procéder à un audit des ressources humaines de cette structure publique, de travailler à la souveraineté du pays en intrants agricoles et d’instaurer un statut du chercheur.

    ‘’On ne peut pas faire de la recherche sans un personnel de qualité et en quantité suffisante […] Il va falloir procéder d’abord à un audit du personnel et des compétences. C’est la première chose à faire’’, a-t-il annoncé.

    ‘’Nous sommes dans un milieu compétitif. Il faut que les chercheurs aient des passerelles, par le biais des partenariats, en travaillant pour notre institution. C’est extrêmement important. Ça permettra de limiter les déplacements des chercheurs (Ndlr : leurs départs pour d’autres centres de recherche ou d’autres pays)’’, a souligné Moustapha Guèye dans un entretien avec l’APS.

    Il signale que l’ISRA dispose d’‘’un nouveau règlement d’établissement, qui a permis d’améliorer les conditions de rémunération et la motivation’’ de ses travailleurs.

    La direction générale et les employés de l’Institut sénégalais de recherches agricoles s’acheminent vers des discussions censées aboutir à la définition d’un statut du chercheur, selon M. Guèye. ‘’On va vers une phase de négociation, durant laquelle on va arrêter un nouveau statut du chercheur, ce qui permettra de prendre en charge la motivation des personnels de recherche et d’appui’’, a-t-il dit.

    Dans les changements à venir de l’ISRA, ‘’le plus important, ce n’est pas les salaires. C’est important, mais l’environnement de travail aussi est important, de même que les passerelles censées favoriser l’épanouissement de toutes les catégories socioprofessionnelles’’, a expliqué Moustapha Guèye.

    La souveraineté du pays en intrants agricoles fait partie des bases de sa souveraineté alimentaire, selon le directeur général de l’ISRA. ‘’Il faut d’abord assurer la souveraineté en intrants agricoles […] On ne peut pas prétendre à la souveraineté alimentaire si nous n’avons pas atteint la souveraineté en semences, par exemple […] On doit avoir suffisamment de vaccins…’’

    SG/ESF/ASG

  • SENEGAL-AGRICULTURE / L’ISRA va s’associer au secteur privé pour sauvegarder ses terres, assure son directeur général

    SENEGAL-AGRICULTURE / L’ISRA va s’associer au secteur privé pour sauvegarder ses terres, assure son directeur général

    Dakar, 5 nov (APS) – L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) va mettre en œuvre des ‘’stratégies’’ de protection et de valorisation de ses terres en s’associant au secteur privé, a appris l’APS de son directeur général, Moustapha Guèye.

    ‘’Nous sommes en train de développer des stratégies qui vont consister à sécuriser ces espaces en les valorisant’’, a-t-il assuré.

    L’ISRA, qui fête son 50e anniversaire avec l’organisation d’un forum scientifique au cours de cette semaine, dispose d’importantes réserves foncières réparties dans plusieurs régions du pays.

    ‘’La meilleure façon de valoriser ces espaces fonciers, c’est d’impliquer davantage le secteur privé. Le secteur privé a des ressources financières et la capacité de faire des transferts de technologies’’, a dit Moustapha Guèye dans un entretien avec l’APS.

    Selon son directeur général, l’ISRA a été confronté à des ‘’agressions foncières’’, des empiètements sur des terres lui appartenant, à Bambey (centre) notamment, où se trouve l’un de ses plus importants centres de recherche.

    ‘’Dans le sud du pays, nous sommes confrontés à des agressions de notre patrimoine foncier’’, a signalé M. Guèye, soulignant que les autorités ont pris la pleine mesure de la nécessaire préservation des terres de l’institut de recherche.

    ‘’On ne peut pas continuer à laisser ces espaces vides’’, a-t-il soutenu.

    Moustapha Guèye estime que l’ISRA peut contribuer à l’augmentation de la production agricole sénégalaise en faisant exploiter ses terres par les associations de femmes, de jeunes, notamment.

    ‘’La valorisation des terres est une forme de récupération et de sécurisation de notre patrimoine foncier’’, a-t-il dit, rappelant que l’Institut sénégalais de recherches agricoles intervient dans les productions végétales, forestières et halieutiques.

    L’ISRA s’active également dans la production de semences et de vaccins destinés au cheptel.

    SG/ESF/ABB

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Les attentes des Sénégalais envers l’ISRA ‘’sont très nombreuses’’, selon son directeur général

    SENEGAL-AGRICULTURE / Les attentes des Sénégalais envers l’ISRA ‘’sont très nombreuses’’, selon son directeur général

    Dakar, 5 nov (APS)- Le nouveau directeur de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), Moustapha Guèye, assure avoir pris note des ‘’très nombreuses’’ attentes des agriculteurs, des éleveurs et des pêcheurs envers cette structure publique, dans un contexte où, selon lui, les pouvoirs publics cherchent à fédérer les structures de recherche en vue de la souveraineté alimentaire du pays et de l’amélioration de la qualité de vie des Sénégalais.

    ‘’Je sais que les attentes sont très nombreuses […] Je suis très confiant, concernant les atouts et les perspectives de notre prestigieuse institution de recherche’’, a assuré M. Guèye dans un entretien avec l’APS.

    Il affirme avoir reçu ‘’des orientations très claires’’ de son ministère de tutelle, celui de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, concernant la mission de l’ISRA.

    ‘’En plus des orientations, le président de la République a demandé, lors d’un Conseil des ministres, qu’on lui propose une nouvelle politique d’agriculture, de recherche et de vulgarisation’’, a rappelé Moustapha Guèye.

    ‘’Cette politique [va] fédérer toutes les structures de recherche, pour faire des recherches qui puissent conduire à la souveraineté alimentaire et impacter la qualité de vie des populations sénégalaises’’, a-t-il assuré.

    L’ISRA organise, au cours de cette semaine, un forum scientifique, à l’occasion de son cinquantenaire.

    ‘’Nous voulons célébrer toutes les innovations que nous avons développées au cours des cinquante dernières années’’, a dit M. Guèye, concernant les objectifs du forum scientifique.

    ‘’Les acquis sont extrêmement nombreux parce que cela fait cinquante ans que nous apportons des innovations’’, a-t-il souligné, rappelant que l’ISRA a mis au point des variétés de semences destinées aux diverses zones agroécologiques du pays.

    Il s’agit de semences d’arachide, de mil, de sorgho, etc.

    ‘’L’une des grandes innovations depuis une dizaine d’années est la mise au point de huit nouvelles variétés de blé […] extrêmement importantes…’’ a signalé Moustapha Guèye.

    L’ISRA a produit une vingtaine de vaccins destinés au cheptel, selon son directeur général.

    ‘’Concernant la foresterie, il y a eu beaucoup d’innovations’’, a-t-il ajouté, assurant que l’Institut sénégalais de recherches agricoles a également mis à la disposition des pouvoirs publics des outils de protection des ressources de la mer.

    SG/ESF/SBS

  • SENEGAL-NECROLOGIE-REACTIONS / Les réactions de quelques personnalités politiques au décès de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba

    SENEGAL-NECROLOGIE-REACTIONS / Les réactions de quelques personnalités politiques au décès de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba

    Dakar, 4 nov (APS) – Plusieurs personnalités politiques ont réagi, via les médias sociaux, au décès survenu lundi à l’âge de 59 ans de l’ex-ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, parmi lesquelles l’ancien Premier ministre Amadou Ba, qui a tenu à rendre hommage à « un cadre de haut niveau, un serviteur loyal de l’État et un citoyen exemplaire ».

    « J’apprends avec tristesse le décès de Mamadou Moustapha Ba, ancien ministre des Finances et du Budget du Sénégal. Mes pensées accompagnent sa famille et ses proches dans cette épreuve. Qu’Allah […] lui fasse miséricorde », a écrit sur X le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

    « J’ai appris avec consternation le rappel à Dieu de Mamadou Moustapha Ba […] Notre pays perd un cadre de haut niveau, un serviteur loyal de l’État et un citoyen exemplaire », a réagi l’ancien Premier ministre Amadou Ba. « Moustapha a été l’un de mes meilleurs collaborateurs, [lorsque] j’étais ministre de l’Économie et des Finances. »

    Il fait partie des fonctionnaires qui ont élaboré, « avec un dévouement patriotique, le Plan Sénégal émergent », a rappelé Amadou Ba sur sa page Facebook.

    « Plus qu’un collaborateur, Moustapha fut mon frère et ami, un conseiller avisé et un expert confirmé des finances publiques », a poursuivi l’ancien chef du gouvernement, annonçant avoir suspendu les activités prévues ce lundi soir pour sa campagne en vue des élections législatives du 17 novembre prochain, en raison du décès de l’ancien ministre.

    L’activiste et ancien député Guy Marius Sagna, l’un des candidats de Pastef pour les élections législatives, s’est souvenu de l’ »endurance » et de la « courtoisie » dont Mamadou Moustapha Ba faisait preuve à l’Assemblée nationale.

    Discuter avec lui « avait encore un sens… »

    « Nous étions de camps totalement opposés. Nous avons croisé le fer […] Jamais il n’a esquivé les questions que je [posais]. Ses réponses de ministre des Finances et du Budget ne me convenaient pas toujours. Mais j’éprouvais une forme d’étonnement – de respect – devant son endurance et sa courtoisie à l’hémicycle », a écrit M. Sagna sur sa page Facebook.

    « Il était l’une des rares voix avec [lesquelles] discuter avait encore un sens à l’Assemblée nationale du Sénégal, lors de la 14ᵉ législature. Que son âme repose en paix ! Que notre Seigneur l’accueille en Son paradis ! » a-t-il ajouté.

    Mamadou Moustapha Ba est décédé des suites d’une courte maladie. Il a été ministre des Finances et du Budget entre septembre 2022 et avril 2024, après avoir exercé les fonctions de directeur général du budget pendant plusieurs années.

    Diplômé de l’ex-École nationale d’économie appliquée de Dakar – l’actuelle École supérieure d’économie appliquée -, en 1991, Mamadou Moustapha Ba avait intégré l’administration des finances publiques sénégalaises au début des années 90, avant de poursuivre ses études en Belgique.

    Né en 1965 à Nioro du Rip, dans la région de Kaolack (centre), il avait poursuivi des études à l’Université d’Anvers, en Belgique, avant de rejoindre la direction de la coopération économique et financière du ministère des Finances au début des années 2000.

    Devenu directeur adjoint de la coopération économique et financière en 2007, il avait ensuite dirigé ce démembrement de l’administration des finances du Sénégal, de mai 2012 à octobre 2014.

    ESF/SK/BK