Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-ECONOMIE / Transports publics : l’État jouera sa partition ‘’avec toute la rigueur nécessaire’’, assure Malick Ndiaye

    SENEGAL-ECONOMIE / Transports publics : l’État jouera sa partition ‘’avec toute la rigueur nécessaire’’, assure Malick Ndiaye

    Diamniadio, 21 oct (APS) – Les conclusions des états généraux des transports publics mettront les acteurs de ce secteur devant leurs responsabilités, a déclaré, lundi, à Diamniadio (ouest), le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, assurant que ‘’l’État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire’’.

    ‘’Au sortir de ces états généraux, nous allons mettre tout un chacun devant ses responsabilités. L’État jouera sa partition avec toute la rigueur nécessaire’’, a soutenu M. Ndiaye au début de ces assises devant se poursuivre jusqu’à vendredi.

    Cette rencontre de cinq jours se tient à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

    Des experts des transports, des leaders d’organisations professionnelles du secteur et des représentants d’organisations de consommateurs y participent.

    Les assises doivent favoriser, entre autres résultats, un ‘’renforcement des infrastructures ferroviaires, qui doivent constituer une alternative’’, a souligné Malick Ndiaye en présence de directeurs généraux de sociétés nationales relevant de son ministère, dont Dakar Dem Dikk.

    ‘’Les infrastructures ferroviaires permettent de réduire les coûts logistiques et de production, pour faire des transports un levier important du développement économique et social’’ du pays, a-t-il poursuivi en parlant des résultats attendus des états généraux.

    ‘’Nous sommes tous mis d’accord sur quelque chose : le secteur des transports est confronté à d’innombrables problèmes et mérite d’être repensé et restructuré’’, a souligné le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

    En parlant des accidents de la route, Malick Ndiaye estime que ‘’le plus grand pourcentage de leurs causes’’ est attribué aux ‘’facteurs humains’’. ‘’Les solutions, nous allons les trouver ensemble’’, a poursuivi M. Ndiaye, souhaitant que des ‘’solutions durables et structurelles’’ soient apportées aux accidents de la route.

    Il estime que les états généraux des transports publics ‘’matérialisent une directive présidentielle exprimée lors du premier Conseil des ministres’’ de l’actuel gouvernement.

    ‘’Des ateliers et des séminaires ont réuni des techniciens du ministère et des partenaires sociaux, qui ont planché sur 55 points majeurs, dont 12 seulement ont fait l’objet de désaccords et d’absence de consensus’’, a signalé Malick Ndiaye.

    Il dit espérer que ‘’des résolutions fortes’’ vont découler des états généraux des transports publics, ce qui permettra de ‘’transformer de manière […] radicale’’ ce secteur. 

    ‘’Nous sommes sur la bonne, avec la digitalisation intégrale’’, a poursuivi M. Ndiaye en parlant des efforts fournis pour réglementer la circulation des deux-roues, le projet d’instauration du permis à points, la carte professionnelle du chauffeur, le renouvellement du parc automobile et le renforcement du contrôle routier à l’aide de la technologie.

    ‘’Le déficit d’infrastructures modernes […] est un défi majeur’’ pour le Sénégal et d’autres pays, dont la Côte d’Ivoire et la Guinée-Bissau.

    Les ministres Amadou Koné et Marciano Silva Barbeiro, chargés du secteur des transports dans ces deux pays, ont pris part à l’ouverture des assises des transports publics.

    Un rapport contenant les propositions et recommandations faites lors des états généraux sera remis au président de la République et au Premier ministre en novembre prochain, selon Serigne Bamba Sy, le secrétaire général dudit ministère.

    SMD/ESF/ASG

  • SENEGAL-TRANSPORTS / Bassirou Diomaye Faye : ‘’Les accidents de la route ne sont pas une fatalité’’

    SENEGAL-TRANSPORTS / Bassirou Diomaye Faye : ‘’Les accidents de la route ne sont pas une fatalité’’

    Diamniadio, 21 oct (APS) – Les accidents de la route à l’origine de la mort de centaines de personnes par an au Sénégal ne sont pas une fatalité, a soutenu le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, lundi, à Diamniadio (ouest), en exhortant les usagers des transports à faire preuve d’‘’une introspection sincère’’ pour les éviter.

    ‘’L’observation des faits nous permet d’affirmer avec force que les accidents de la route ne sont pas une fatalité’’, a affirmé M. Faye en présidant la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics.

    Cette rencontre de cinq jours se tient à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

    Des experts des transports, des leaders d’organisations professionnelles du secteur et des représentants d’organisations de consommateurs y participent.

    ‘’Non, ce n’est pas une fatalité ! Si bien sûr, nous acceptons de faire notre introspection’’, a ajouté le chef de l’État.

    Bassirou Diomaye Faye estime que ‘’ce qui se produit sur nos routes n’est pas une conséquence inéluctable’’. ‘’Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires’’, a-t-il dit en parlant des nombreux décès et blessures causés chaque année par les accidents de la route.

    Pour les éviter, ‘’il est impératif que chacun, en particulier les acteurs socioprofessionnels du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de ses responsabilités’’, a recommandé le président de la République.

    ‘’Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime’’, a-t-il poursuivi.

    Pour avoir des transports publics de qualité et ‘’bâtir […] un avenir durable pour notre système de transport, nous ne devons plus faire les choses comme avant’’, a-t-il poursuivi.

    Le chef de l’État pense que ‘’les infrastructures [de transport] constituent le poumon du développement’’ et ‘’le socle sur lequel repose l’activité économique en assurant la mobilité indispensable à la croissance et à l’intégration des marchés’’.

    ‘’Or, a-t-il signalé, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés.’’

    Un ‘’plan d’urgence de prévention et de sécurité routière’’

    ‘’Il est impératif d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux, notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire, qui reste encore un défi majeur pour nombre de nos pays. Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire des victimes’’, a relevé Bassirou Diomaye Faye.

    De même fait-il remarquer que ‘’les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse’’.

    Il assure que ‘’l’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour [le] gouvernement’’.

    M. Faye rappelle avoir demandé aux ministères et services concernés de lui ‘’proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière’’, lequel sera ‘’exécuté avec la plus grande rigueur’’.

    Selon le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, les assises sont censées apporter des solutions aux problèmes liés à la gouvernance, au financement et à l’exploitation des transports publics.

    Un rapport contenant les propositions et recommandations faites lors des états généraux sera remis au président de la République et au Premier ministre en novembre prochain, selon Serigne Bamba Sy, le secrétaire général dudit ministère.

    ESF/SMD/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux des transports publics doivent conduire à une ‘’transformation rapide’’ dudit secteur, selon le chef de l’État

    SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux des transports publics doivent conduire à une ‘’transformation rapide’’ dudit secteur, selon le chef de l’État

    Diamniadio, 21 oct (APS) – Les états généraux des transports publics ouverts ce lundi à Diamniadio (ouest) sont une occasion pour faire ‘’un état des lieux rigoureux’’ et un ‘’diagnostic complet’’ des maux de ce secteur en vue de sa ‘’transformation rapide et intégrale’’, a assuré le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

    ‘’Les présentes assises, par leur caractère exceptionnel, offrent une opportunité unique d’établir un état des lieux rigoureux et de réfléchir aux solutions durables pour remédier aux problèmes endémiques du secteur’’, a dit M. Faye.

    ‘’Je vous invite […] à dresser un diagnostic complet et sans complaisance des sous-secteurs du transport public routier, ferroviaire et aérien. Vous devrez également définir les contours d’un système de transport inclusif et durable, capable de prendre en charge les nouvelles formes de mobilité, qu’elles soient électriques ou digitales’’, a poursuivi le chef de l’État en présidant la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics.

    Cette rencontre de cinq jours se tient à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.

    Des experts des transports, des leaders d’organisations professionnelles du secteur et des représentants d’organisations de consommateurs y participent.

    Bassirou Diomaye Faye leur a demandé de travailler, pendant les cinq jours des états généraux, à ‘’une réhabilitation stratégique du chemin de fer, comme solution alternative aux routes, afin de réduire leur pression et de les préserver’’.

    Le président de la République souhaite que les assises aboutissent aux ‘’consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public’’.

    ‘’Ces consultations […] traduisent ma ferme ambition de réinventer et de moderniser en profondeur notre secteur des transports publics.  Il s’agit de répondre aux besoins croissants des usagers, tout en renforçant la compétitivité de notre économie, notamment à travers le développement du chemin de fer et des corridors routiers ouest-africains’’, a souligné M. Faye.

    Il estime qu’‘’un tel projet ne peut se réaliser sans un dialogue inclusif, direct et prospectif entre les acteurs de l’écosystème des transports présents’’ aux états généraux.

    ‘’Vos recommandations viendront enrichir le travail déjà entamé par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens’’, a dit le chef de l’État aux participants, ajoutant être ‘’convaincu qu’une feuille de route concertée sera adoptée pour améliorer la sécurité, la résilience, l’efficacité et l’accessibilité de nos transports publics, dans une perspective de mobilité durable’’.

    Selon le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, les assises sont censées apporter des solutions aux problèmes liés à la gouvernance, au financement et à l’exploitation des transports publics.

    Un rapport contenant les propositions et recommandations faites lors des états généraux sera remis au président de la République et au Premier ministre en novembre prochain, selon Serigne Bamba Sy, le secrétaire général dudit ministère.

    ESF/SMD/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Un chef d’entreprise propose la ‘’relance’’ des lycées techniques et industriels pour former la main-d’œuvre industrielle

    SENEGAL-ECONOMIE / Un chef d’entreprise propose la ‘’relance’’ des lycées techniques et industriels pour former la main-d’œuvre industrielle

    Diamniadio, 18 oct (APS) – Le directeur général de Dangote Cement Sénégal, Ousmane Mbaye, a proposé au gouvernement, vendredi, à Diamniadio (ouest), de procéder à la ‘’relance’’ des lycées techniques et industriels, dans le but d’offrir à l’industrie sénégalaise les ressources humaines de qualité dont elle a besoin.

    ‘’On nous reproche très souvent de recruter des expatriés. C’est malgré nous que nous le faisons, devant l’impossibilité de trouver des diplômés formés dans les métiers de l’industrie’’, a déclaré M. Mbaye en évoquant les difficultés de cimentiers du Sénégal, au second jour des états généraux de l’industrie, du commerce et des PME.

    Pour fournir aux industries les ressources humaines compétentes dont elles ont besoin, ‘’le Sénégal doit relancer les lycées techniques et industriels’’, a-t-il dit.

    ‘’Un travailleur expatrié coûte beaucoup plus cher. C’est malgré nous que nous recourons à ce type de recrutement, puisque nous sommes confrontés au manque de main-d’œuvre locale qualifiée’’, a expliqué Ousmane Mbaye, également président de la Chambre des mines du Sénégal et du Syndicat professionnel des industries du Sénégal.

    Confrontée à un déficit de travailleurs compétents, l’industrie sénégalaise fait appel à des  jeunes fraîchement sortis des universités, qu’elle forme sur le tas selon ses besoins, avant de les recruter, a signalé M. Mbaye.

    ‘’Des ressources humaines de qualité créent davantage de valeur ajoutée’’, a souligné le directeur général de Dangote Cement Sénégal.

    Il signale que les industriels sont souvent confrontés à des litiges fonciers, qui retardent le démarrage de leurs projets et entraînent des coûts n’étant pas prévus dans les plans de développement des entreprises.

    Les obstacles au développement de l’industrie sont également d’ordre fiscal et douanier, a relevé Ousmane Mbaye.

    Le président de la sous-commission chargée du cadre incitatif et du financement de l’industrie, aux états généraux de l’industrie, du commerce et des PME, Cheikh Tidiane Sy, a proposé avec insistance de donner une suite à cette concertation par des mesures législatives.

    Aïssatou Thiam, chargée du secteur privé au sein de la sous-commission dédiée au cadre légal et aux normes environnementales des entreprises, a invité le gouvernement à fixer des ‘’standards et normes adaptés’’ à l’industrie locale.

    À la suite des états généraux, le ministère de l’Industrie et du Commerce tiendra un forum en décembre prochain pour trouver les financements dont le commerce, l’industrie et les PME auront besoin.

    SMD/MFD/ESF/MTN

  • SENEGAL-TRANSPORTS-DISTINCTION / Le partenariat public-privé à l’origine du BRT récompensé à Londres

    SENEGAL-TRANSPORTS-DISTINCTION / Le partenariat public-privé à l’origine du BRT récompensé à Londres

    Dakar, 18 oct (APS) – Le Bus Rapid Transit (BRT) de Dakar a reçu, jeudi, à Londres, le prix IJGlobal ESG PPP, qui récompense le partenariat public-privé à l’origine de ladite infrastructure sénégalaise de transport de masse et sa ‘’contribution significative au développement durable’’, a-t-on appris du Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD).

    L’attribution de cette distinction au BRT est également annoncée par le site Internet des IJGlobal ESG Awards, qui, pour leur troisième édition, ont décerné une cinquantaine de prix à des entreprises et à des individus.

    Le prix Partenariat public-privé a été attribué au Bus Rapid Transit pour ‘’les innovations importantes de la structuration du schéma institutionnel et de financement’’ de ladite infrastructure de transport.

    ‘’Les IJGlobal ESG Awards distinguent les organisations et projets ayant apporté des contributions significatives au développement durable, dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures’’, précise le CETUD.

    Ce dernier, chargé de la maîtrise d’ouvrage du BRT et placé sous la tutelle du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, rappelle, à propos du partenariat à l’origine de l’ouvrage, que le secteur privé concentre 31 % de son financement.

    Cette distinction honore ‘’également les contributions déterminantes de [la Société financière internationale], conseillère du CETUD dans le développement de l’investissement et la transaction’’, affirme le communiqué.

    Sont également honorées ‘’toutes les équipes de la Banque mondiale qui ont accompagné le projet, celles de l’opérateur Dakar Mobilité, détenu par la société d’investissement Meridiam (70 %) et le FONSIS (30 %)’’.

    Toutes ces structures ont pris part au PPP qui a donné naissance au Bus Rapid Transit.

    ‘’Un système de transport fiable et bas carbone’’

    ‘’Le BRT de Dakar s’impose aujourd’hui comme une référence dans le secteur des infrastructures et services de transport urbain’’, ajoute le communiqué du CETUD.

    Il affirme que le Bus Rapid Transit ‘’participe à la construction d’un cadre de vie amélioré et d’un système de transport […] fiable et bas carbone’’.

    Le coût du BRT s’élève à 419 milliards de francs CFA, dont 69 % sont fournis par l’État du Sénégal et ses partenaires économiques et financiers, a dit à l’APS, en décembre dernier, l’ingénieur polytechnicien Khadim Niang, chargé de la réalisation de cet ouvrage de transport.

    Avec une centaine de bus articulés, le Bus Rapid Transit réduit d’une heure trente minutes à quarante-cinq minutes la durée moyenne du trajet entre les villes de Dakar et Guédiawaye, soit 18,3 kilomètres, selon M. Niang. Ses bus traversent 14 communes d’arrondissement.

    La quantité de gaz carbonique ‘’évitée’’ grâce au BRT en trente ans est estimée à 1,8 million de tonnes, ce qui équivaut à 260.000 voitures en moyenne, selon Khadim Niang.

    Le Bus Rapid Transit est un moyen de transport de masse existant dans une petite poignée de villes, dont Bogota (Colombie), Dar es Salam (Tanzanie) et Lima (Pérou), que des ingénieurs sénégalais ont visitées pour mieux élaborer le projet de BRT de Dakar, a-t-il expliqué.

    ‘’C’est la synthèse de ceux des trois villes que j’ai énumérées (Bogota, Dar es Salam et Lima). Nous avons relevé toutes les erreurs de construction de ces BRT et les avons corrigées pour faire de celui de Dakar le premier de cette envergure dans le monde’’, a dit M. Niang.

    Le CETUD et l’Ageroute, l’agence publique chargée de la construction, de la réhabilitation et de l’entretien de routes et des ponts, ont supervisé sa construction.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-INDUSTRIE / Serigne Guèye Diop assure les industriels de la protection de l’État

    SENEGAL-INDUSTRIE / Serigne Guèye Diop assure les industriels de la protection de l’État

    Diamniadio, 17 oct (APS) – Le gouvernement va protéger l’industrie sénégalaise des risques auxquels elle peut être confrontée, y compris la concurrence déloyale menée par certains acteurs, a assuré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, jeudi, à Diamniadio (ouest).

    ‘’Je peux vous dire que nous allons protéger notre industrie, comme le font d’autres pays’’, a promis M. Diop aux représentants du secteur privé, au début des états généraux de l’industrie et du commerce.

    ‘’On ne peut pas développer notre industrie sans des barrières’’, a ajouté M. Diop à l’ouverture de cette concertation nationale de deux jours.

    Il faut ‘’éviter que des produits subventionnés viennent […] concurrencer nos produits’’, a-t-il poursuivi.

    Quelque 200 entreprises ont été fermées au Sénégal, a déclaré Serigne Guèye Diop sur la base d’une étude menée par le ministère de l’Industrie et du Commerce en prélude aux états généraux.

    Parmi les industries fermées figurent la Sotiba et la Sotexka, deux usines textiles qui, selon M. Diop, faisaient partie des plus grandes industries du pays.

    ‘’On ne peut pas créer une industrie sans la protéger’’, a-t-il soutenu.

    Des représentants de pays et d’institutions partenaires de l’État estiment que le Sénégal a les atouts pour développer son industrie.

    L’ambassadeur du Japon au Sénégal, Osamu Izawa, a évoqué la politique industrielle de son pays, qui, selon lui, repose sur ‘’un certain  protectionnisme’’.

    Pour y arriver, ‘’on a besoin de ressources humaines de qualité’’, a-t-il dit en guise de recommandation aux autorités sénégalaises.

    Le secteur privé japonais viendra profiter des opportunités qu’offrira la future politique industrielle du Sénégal, a ajouté Osamu Izawa.

    L’ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal, Juliette John, estime que ‘’la réussite de cet élan d’industrialisation dépendra de la disponibilité des compétences, des infrastructures, des ressources naturelles, etc.’’

    Elle recommande aux pouvoirs publics sénégalais de recourir à l’économie verte, car l’industrie classique a occasionné de ‘’nombreux dégâts’’.

    CS/SMD/ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce se sont ouverts à Diamniadio  

    SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce se sont ouverts à Diamniadio  

    Diamniadio, 17 oct (APS) – Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Guèye Diop, a procédé, jeudi, à Diamniadio (ouest), au lancement des états généraux de l’industrie, du commerce et des PME, en présence de représentants d’institutions partenaires de l’État et du secteur privé sénégalais.

    Les ambassadeurs du Japon et du Royaume-Uni sont intervenus au début de la concertation nationale de deux jours en partageant les expériences de leurs pays respectifs dans ces secteurs d’activité.

    Le ministère du Commerce et de l’Industrie veut recueillir les avis, les propositions et recommandations des commerçants et des industriels, de ses partenaires techniques et financiers aussi, afin de définir une nouvelle politique nationale pour ces branches de l’économie du pays, « à l’horizon 2050 », a dit Serigne Guèye Diop.

    Il s’agira, a-t-il affirmé, de faire un « diagnostic complet » de l’industrie, du commerce et des PME, selon lui.

    L’accès au financement et les coûts de l’énergie font partie des nombreuses questions sur lesquelles porteront les états généraux, a dit M. Diop.

    Selon lui, à la suite de cette concertation, le ministère va organiser en décembre prochain un forum au cours duquel l’État, ses partenaires économiques et financiers, ainsi que le secteur privé sénégalais tenteront de trouver les sources de financement de la politique industrielle et commerciale du pays.

    Le ministère de l’Industrie et du Commerce a procédé à un recensement des entreprises en difficulté et de celles fermées récemment, avant de tenir les étaux généraux.

    Le but de ce recensement est d’identifier les obstacles au développement de l’industrie et du commerce.

    SMD/CS/ESF/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le FMI recommande aux autorités sénégalaises de prendre des mesures audacieuses pour réduire la dette publique

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le FMI recommande aux autorités sénégalaises de prendre des mesures audacieuses pour réduire la dette publique

    Dakar, 16 oct (APS) – Le Fonds monétaire international (FMI) conseille au Sénégal de prendre des mesures audacieuses et rapides, qui puissent assurer la viabilité de ses finances publiques et réduire sa dette publique.

    ‘’À l’avenir, il est essentiel que les autorités [sénégalaises] mettent en œuvre des mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante’’, recommande Edward Gemayel, un fonctionnaire du FMI, aux autorités du pays.

    ‘’La loi de finances 2025 représente une occasion cruciale pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des réformes essentielles et de répondre aux défis structurels de longue date’’, signale M. Gemayel à la fin d’une mission effectuée à Dakar du 9 au 16 octobre.

    Selon un communiqué de l’institution financière parvenu mercredi 16 octobre à l’APS, il estime, au terme de la mission, que ‘’des actions stratégiques pour renforcer la mobilisation des recettes domestiques’’ pourront ‘’favoriser la discipline budgétaire et renforcer la confiance dans la gouvernance publique’’ au Sénégal.

    Les actions à mener peuvent consister à rationaliser les exonérations fiscales, à ‘’éliminer progressivement les subventions énergétiques et les transferts non essentiels’’, précise le communiqué en citant Edward Gemayel.

    De telles mesures peuvent permettre au Sénégal de jeter les bases d’‘’un modèle de croissance plus inclusif, tiré par le secteur privé’’, selon le FMI.

    ‘’Des révisions substantielles des données d’exécution budgétaire’’

    La mission conduite à Dakar par M. Gemayel s’est penchée sur les ‘’conclusions préliminaires’’ du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les finances publiques sénégalaises, signale le communiqué.

    Il rappelle que ce rapport couvre la période 2019-2024 et aborde les perspectives budgétaires du pays pour le reste de cette année.

    La mission de l’institution financière visait à entamer l’évaluation des ‘’implications des révisions des données résultant de ce rapport pour les programmes soutenus par le FMI dans le passé, et le programme’’ de coopération que les deux parties sont en train de mettre en œuvre.

    ‘’Le personnel du FMI se félicite du rapport de l’IGF sur les finances publiques et de l’engagement du gouvernement en faveur d’une gouvernance solide et de la transparence budgétaire’’, affirme le communiqué en citant M. Gemayel.

    ‘’Les conclusions préliminaires indiquent des révisions substantielles des données d’exécution budgétaire pour la période 2019-2023’’, poursuit la même source.

    Le FMI ajoute que ‘’ces révisions sont principalement attribuables à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales’’.

    ‘’Le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile’’

    ‘’En conséquence, signale l’institution financière, le déficit budgétaire et la dette publique pour cette période sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement’’.

    Cette remarque du Fonds monétaire international renvoie à l’accusation faite par les dirigeants actuels du pays contre l’ex-président de la République, Macky Sall, et certains de ses collaborateurs, sur la base du rapport de l’IGF.

    M. Sall et les anciens ministres des Finances Amadou Ba (également ancien Premier ministre), Mamadou Moustapha Ba et Abdoulaye Daouda Diallo ont fait publier des ‘’données erronées’’, concernant les comptes publics du pays, la dette et le déficit budgétaire notamment, selon le Premier ministre, Ousmane Sonko.

    L’ancien chef d’État a rejeté cette accusation. ‘’Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens […] J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays’’, a soutenu Macky Sall dans un entretien donné à l’agence de presse américaine Bloomberg.

    ‘’Le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année’’

    En attendant la ‘’certification des conclusions de l’IGF par la Cour des comptes [du Sénégal], le personnel du FMI continuera à travailler en étroite collaboration avec les autorités dans les semaines à venir pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes’’, poursuit le communiqué de l’institution financière internationale.

    Cette évaluation prendra en compte d’‘’éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes passés et en cours soutenus par le FMI’’ au Sénégal, ajoute-t-elle.

    Edward Gemayel relève, par ailleurs, que ‘’le Sénégal continue de faire face à un environnement difficile, avec des signes de tensions accrues dans l’exécution du budget’’.

    ‘’Le manque à gagner en termes de recettes […] a été confirmé à la fin de septembre [dernier]. Parallèlement, les dépenses sont restées élevées, principalement en raison d’une augmentation substantielle des dépenses d’investissement, comme le suggèrent les conclusions préliminaires du rapport de l’IGF’’, note M. Gemayel.

    ‘’En l’absence de mesures décisives sur les dépenses, le déficit budgétaire devrait s’aggraver cette année, dépassant l’estimation précédente de 7,5 % du PIB’’, lit-on dans le communiqué.

    Le FMI précise que sa mission conduite par Edward Gemayel a rencontré le Premier ministre, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, son collègue Cheikh Diba aussi, chargé des Finances et du Budget, de même que le ministre, secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo.

    ESF/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement tient à ce que les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME soient inclusifs

    SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement tient à ce que les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME soient inclusifs

    Dakar, 16 oct (APS) – Le ministère de l’Industrie et du Commerce va veiller à ce que les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME soient inclusifs et tiennent compte des avis des professionnels de ces secteurs d’activité, a assuré, mercredi, à Dakar, son conseiller technique chargé des affaires économiques, Abdoulaye Sène.

    ‘’Nous ne laisserons personne en rade. Nous voulons des états généraux inclusifs et participatifs’’, a soutenu M. Sène lors d’un forum organisé par l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal, l’UNACOIS-Jappo, en perspective de cette concertation.

    Il explique que les états généraux permettront de ‘’faire le diagnostic sans complaisance de la situation’’ de l’industrie, du commerce et des PME, ‘’de l’indépendance du pays à nos jours’’.

    ‘’Nous voulons connaître les goulets d’étranglement de l’industrie, du commerce et des PME. Nous voulons aussi savoir ce qui a été fait de positif et n’a pas prospéré, ce qui devait être fait et n’a pas été fait…’’ a ajouté Abdoulaye Sène.

    ‘’Cet exercice, nous allons le faire en cent jours. La phase préparatoire est dépassée. Nous en sommes à la phase diagnostic, qui consiste à élaborer la politique industrielle et commerciale du Sénégal, sous forme de projets’’, a précisé le conseiller technique du ministre de l’Industrie et du Commerce.

    La politique définie à l’issue des états généraux sera proposée au président de la République, et un forum sera organisé en novembre prochain en vue de son financement, une fois que le chef de l’État l’aura ‘’validée’’, selon M. Sène.

    En attendant, les pouvoirs publics ont prévu de diversifier les sources de financement de la politique industrielle et commerciale du pays, a-t-il dit. ‘’Des financements proviendront du secteur privé, de l’État, de l’étranger aussi, sous formes de partenariats public-privé.’’

    ‘’Des Sénégalais qui ont fait de l’épargne et ont envie d’investir dans l’industrie et le commerce seront sollicités, de même que ceux d’entre eux qui ont des projets matures à réaliser. Le ministère va les aider […] Le secteur privé, qui a envie d’investir, va contribuer. L’État, avec des fonds souverains, peut participer au financement des projets […] Les sources de financement seront diverses et variées’’, a assuré Abdoulaye Sène.

    ‘’Au ministère, nous avons commencé à recenser les entreprises en difficulté et celles qui ont été fermées, dans le but d’identifier les causes de leurs difficultés et de leur fermeture’’, a-t-il affirmé, rappelant que des missions ont été menées à cette fin à Kaolack (centre) et à Louga (nord).

    ESF/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce vont ‘’rétablir le dialogue’’ l’État et le secteur privé, selon l’UNACOIS-Jappo

    SENEGAL-ECONOMIE / Les états généraux de l’industrie et du commerce vont ‘’rétablir le dialogue’’ l’État et le secteur privé, selon l’UNACOIS-Jappo

    Dakar, 16 oct (APS) – Les états généraux de l’industrie, du commerce et des PME prévus jeudi et vendredi à Diamniadio (ouest) donnent l’occasion aux pouvoirs publics et aux entrepreneurs sénégalais de ‘’rétablir le dialogue’’ entre l’État et le secteur privé, estime le directeur exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye.

    Il s’agira en partie de ‘’rétablir le dialogue entre le secteur privé et le secteur privé, le dialogue entre nous-mêmes et le ministère de l’Industrie et du Commerce’’, a affirmé M. Ndiaye lors d’un forum de préparation des états généraux organisé à Dakar par l’UNACOIS-Jappo.

    Dans un pays où le secteur privé déplore souvent de ne pas être associé à la politique industrielle et commerciale de l’État, Ousmane Sy Ndiaye dit saluer l’‘’ouverture au dialogue et au partenariat’’ de l’actuel ministre chargé de ces deux secteurs, Serigne Guèye Diop, ainsi que son ‘’sens des responsabilités’’.

    ‘’Ce qui est rassurant dans ces états généraux, c’est que l’État semble nous dire […] que nous ne vivrons plus ce que nous avons vécu en termes de difficultés’’, a signalé M. Ndiaye.

    La concertation prévue jeudi et vendredi devrait ouvrir la voie à ‘’toutes les formes de souveraineté urgentes et nécessaires’’ pour le Sénégal, a-t-il dit en affirmant que l’autosuffisance alimentaire du pays en est une.

    Selon son directeur exécutif, l’UNACOIS-Jappo s’attend aussi à ce que les états généraux permettent de résoudre les problèmes d’ordre fiscal, financier et logistique de l’industrie, du commerce et des PME.

    ‘’Si nous voulons assumer cette transformation (celle attendue de la concertation), il faut qu’on l’influence, qu’on fasse en sorte qu’elle profite au plus grand nombre de Sénégalais détenteurs d’entreprises’’, a souligné Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Nous ne voulons plus perdre du temps et de l’argent à la douane, nous ne voulons plus d’une pression fiscale forte’’, a-t-il ajouté en parlant des attentes des commerçants et des industriels.

    L’UNACOIS-Jappo espère aussi que la concertation sera l’occasion de discuter de la formation professionnelle, afin que les entreprises sénégalaises puissent disposer davantage d’une ‘’main-d’œuvre qualifiée et adaptée aux projets industriels que nous portons’’, a dit M. Ndiaye.

    Les commerçants et les industriels ont organisé le forum de préparation des états généraux pour ‘’approfondir le diagnostic de [leurs] problèmes [et] enrichir les propositions’’ qui seront faites. Ils veulent aussi ‘’apporter une contribution substantielle’’ à cette concertation.

    ESF/OID