Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-FINANCES / Le Forum civil salue le ‘’professionnalisme’’ de la Cour des comptes 

    SENEGAL-FINANCES / Le Forum civil salue le ‘’professionnalisme’’ de la Cour des comptes 

    Dakar, 14 fév (APS) – Le Forum civil salue le ‘’professionnalisme’’ et la ‘’rigueur’’ avec lesquels la Cour des comptes a mené son ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, au cours duquel elle a relevé des malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises durant cette période.

    Dans une déclaration de son coordonnateur général, Birahime Seck, le Forum civil estime que ‘’la Cour des comptes a fait preuve de rigueur dans la présentation de sa démarche méthodologique, en plus de la présentation de son mandat, des objectifs de l’audit, des critères d’audit et de la portée de ses travaux’’.

    Le document publié mercredi par cette institution de contrôle des finances publiques certifie un rapport de l’Inspection générale des finances, selon lequel le niveau d’endettement et le déficit public du Sénégal dépassaient les montants qu’en donnaient les autorités sénégalaises de l’époque.

    Le Forum civil, qui représente Transparency International au Sénégal, qualifie de ‘’très graves et alarmants’’ les résultats de l’audit de la Cour des comptes.

    Ce que découvre l’institution chargée du contrôle des finances publiques ‘’nécessite fondamentalement des redressements et un retour inéluctable à l’orthodoxie dans la gestion’’ financière de l’État.

    Le Forum civil ‘’félicite’’ la Cour des comptes d’avoir fait ‘’preuve de professionnalisme dans sa démarche méthodologique’’.

    Il adresse des félicitations aussi au gouvernement pour son mérite de ‘’s’être prêté à cette obligation légale à haute portée d’intégrité’’, qui a consisté à faire certifier, par cette haute administration de contrôle, le rapport élaboré il y a plusieurs mois par l’Inspection générale des finances.

    ‘’Situer toutes les responsabilités’’

    Birahime Seck ‘’encourage’’ le gouvernement à matérialiser les réformes annoncées par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, lors d’un point de presse tenu jeudi, en faveur d’un redressement des comptes publics.

    Pour combler ou réduire le déficit public et le niveau d’endettement du pays, ‘’nous devons agir vite, avec responsabilité et méthode’’, a dit M. Diba.

    Le gouvernement a identifié ‘’trois axes’’ par lesquels il compte y arriver, selon lui.

    ‘’Premièrement, il s’agit de renforcer le contrôle budgétaire et la gestion des investissements publics. Deuxièmement : la modernisation […] de la gestion des finances publiques. Troisièmement : les réformes structurelles à faire en vue d’une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette’’, a expliqué le ministre des Finances et du Budget.

    Le Forum civil demande aussi aux autorités sénégalaises de ‘’situer toutes les responsabilités (administratives, financières et judiciaires)’’ relatives aux malversations relevées par la Cour des comptes, afin ‘’que chaque entité de la chaîne de responsabilités réponde de ses actes’’.

    Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes, a déclaré le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.

    Selon M. Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors du point de presse tenu conjointement avec d’autres membres du gouvernement.

    HK/ESF/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Malgré tout, les perspectives économiques du pays restent ‘’bonnes’’, selon Abdourahmane Sarr

    SENEGAL-ECONOMIE / Malgré tout, les perspectives économiques du pays restent ‘’bonnes’’, selon Abdourahmane Sarr

    Dakar, 13 fév (APS) – Les perspectives économiques du Sénégal sont restées ‘’bonnes’’, malgré les ‘’manquements graves’’ révélés par la Cour des comptes sur la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a assuré, jeudi, à Dakar, le ministre de l’Économie, du Plan et de Coopération, Abdourahmane Sarr.

    ‘’Les agences de notation ont constaté le niveau d’endettement. Les perspectives sont bonnes parce que le déficit budgétaire à moyen terme sera réduit à 3 %’’, a dit M. Sarr lors d’un point de presse du gouvernement.

    Malgré les nombreux manquements relevés par la Cour des comptes dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et mars 2024, le pays peut se prévaloir de ‘’la volonté du chef de l’État et du Premier ministre de [le] redresser’’, a-t-il argué en présence d’autres membres du gouvernement, dont les ministres de la Justice, Ousmane Diagne, des Finances et du Budget, Cheikh Diba.

    ‘’L’analyse faite par mon département révèle que la dette du Sénégal est toujours soutenable’’, a soutenu le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ajoutant : ‘’Il est également important de relever que nous avons une bonne structure de la dette.’’

    Le Sénégal s’est engagé à gérer son économie dans la ‘’transparence’’, a assuré Abdourahmane Sarr, ajoutant que le déficit budgétaire, qui devrait s’élever à 7,1 % du produit intérieur brut à la fin de cette année, sera ramené à 3 % ‘’dans un horizon raisonnable’’.

    ‘’La nouvelle stratégie d’endettement que nous avons élaborée devrait aider à réduire considérablement l’exposition du portefeuille d’endettement et à améliorer la viabilité de cette même dette.’’

    Faire fonctionner le Comité national de la dette

    Le pays espère aussi ‘’réduire sa dette à 70 % du PIB, conformément aux critères de convergence de l’UEMOA’’, a poursuivi M. Sarr.

    ‘’Je voudrais dire à nos partenaires que cette trajectoire du déficit est déjà presque assainie. Ensuite, la croissance sera forte, avec une moyenne de 6,5 %’’ au cours des prochaines années, a-t-il assuré.

    Le gouvernement va faire fonctionner le Comité national de la dette, ‘’dont on avait fait fi durant ces dernières années’’, a poursuivi Abdourahmane Sarr.

    Si cette instance fonctionnait correctement, et ses recommandations prises en compte par les autorités du pays, ‘’nous ne serions pas dans cette situation’’, a-t-il dit.

    Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes dans l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, a déclaré le ministre de la Justice.

    Selon Ousmane Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors du point de presse du gouvernement.

    HK/ESF

  • SENEGAL-FINANCES / Cheikh Diba : ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière du pays’’

    SENEGAL-FINANCES / Cheikh Diba : ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière du pays’’

    Dakar, 13 fév (APS) – La Cour des comptes a fait une ‘’photographie fidèle’’ de la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a soutenu, jeudi, à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en réagissant à la publication de l’audit mené par cette institution de contrôle des finances publiques.

    ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière pendant cette période’’, a-t-il dit lors d’un point de presse du gouvernement, à la suite de la publication de l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.

    L’Inspection générale des finances (IGF) a  relevé des malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises durant la période allant de 2019 à 2023, ce que la Cour des comptes a certifié dans son audit rendu public mercredi.

    ‘’C’est une réponse aux exigences du peuple, pour une transparence absolue. Nous avons tenu cet engagement en faisant cet exercice (le point de presse) qui traduit la volonté de clarification et de redressement de notre économie’’, a poursuivi Cheikh Diba en présence d’autres membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et celui chargé de la Justice, Ousmane Diagne.

    ‘’Il faut se féliciter de la qualité du travail [accompli] par la Cour des comptes […] et de l’engagement de l’IGF’’, a ajouté M. Diba.

    Il assure que le gouvernement va, avec ‘’transparence’’, ‘’responsabilité’’ et ‘’rigueur’’, ‘’corriger les insuffisances’’ relevées par la Cour des comptes.

    ‘’Une meilleure traçabilité des flux financiers’’

    Pour combler ou réduire le déficit public et le niveau d’endettement du pays, ‘’nous devons agir vite, avec responsabilité et méthode’’, a dit le ministre des Finances et du Budget.

    Le gouvernement a identifié ‘’trois axes’’ par lesquels il compte y arriver, selon Cheikh Diba.

    ‘’Premièrement, il s’agit de renforcer le contrôle budgétaire et la gestion des investissements publics. Deuxièmement : la modernisation […] de la gestion des finances publiques. Troisièmement : les réformes structurelles à faire en vue d’une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette’’, a expliqué M. Diba.

    Le gouvernement va en même temps mettre en place ‘’un système d’information intégré de gestion des finances publiques garantissant un meilleur contrôle des dépenses et des financements’’, a-t-il annoncé.

    Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget

    ‘’La modernisation permettra d’améliorer la qualité et la fiabilité des données financières, de faciliter leur accessibilité et d’assurer la sincérité des comptes publics’’, a poursuivi le ministre des Finances et du Budget, préconisant ‘’le retour à l’orthodoxie en matière de gestion de la dette’’.

    Pour y arriver, le gouvernement va veiller à la ‘’centralisation des données’’, gage d’‘’une meilleure traçabilité des flux financiers’’, a dit Cheikh Diba.

    ‘’Notre responsabilité est de faire mieux pour […] les générations futures’’, a-t-il affirmé, ajoutant : ‘’Nous devons rétablir la confiance, renforcer la souveraineté financière et garantir une gestion publique exemplaire.’’

    ‘’Chaque franc dépensé doit désormais être justifié, chaque […] réforme doit être appliquée avec la plus grande rigueur’’, a promis M. Diba.

    L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes.

    Des ‘’manquements dans la gestion des dépôts à terme’’

    Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit.

    Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’.

    Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes.

    L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc.

    HK/ESF

  • SENEGAL-FINANCES-JUSTICE / Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes

    SENEGAL-FINANCES-JUSTICE / Le gouvernement annonce des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes

    Dakar, 13 fév (APS) – Des poursuites judiciaires seront menées contre les auteurs présumés des malversations relevées par la Cour des comptes dans l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, a déclaré le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, jeudi, à Dakar.

    Selon M. Diagne, ils seront poursuivis en justice pour divers délits : faux en écriture et faux en informatique, détournement de deniers publics et escroquerie sur les deniers publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite, complicité et recel de ces chefs d’inculpation.

    Plusieurs personnalités, dont d’anciens ministres et d’anciens directeurs généraux, ainsi que des comptables et des ‘’particuliers’’ sont concernés par les poursuites judiciaires annoncées, a-t-il dit lors d’un point de presse, en présence d’autres membres du gouvernement.

    ‘’Il y aura des enquête exhaustives et approfondies pour retracer les financements illicites’’ dont ils devront répondre, a poursuivi le ministre de la Justice.

    Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, celui des Finances et du Budget, Cheikh Diba, le secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, ainsi que son porte-parole et ministre de la Formation professionnelle, Amadou Moustapha Njekk Sarré, ont pris part à la conférence de presse.

    Les personnes concernées vont comparaître devant la Haute Cour de justice et le Pool judiciaire financier, selon Ousmane Diagne.

    La présomption d’innocence des personnes mises en cause dans l’audit de la Cour des comptes et ‘’le principe du contradictoire’’ seront respectés, a assuré M. Diagne.

    Des ‘’données erronées’’

    ‘’Cet audit [de la Cour des comptes] fait plus que confirmer celui de l’IGF (Inspection générale des finances)’’, a soutenu Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    L’audit de la Cour des comptes, qui a été rendu public mercredi, portait sur un rapport de l’IGF faisant état de nombreuses malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises entre 2019 et mars 2024.

    Il a été mené à la demande des autorités qui dirigent le pays depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024 remportée par l’inspecteur des finances publiques Bassirou Diomaye Faye.

    Les anciens ministres, directeurs généraux et fonctionnaires mis en cause avaient été nommés par Macky Sall, l’ex-président de la République.

    Certains d’entre eux sont soupçonnés, sur la base de l’audit de la Cour des comptes et du rapport de l’Inspection générale des finances, d’avoir publié des ‘’données erronées’’ sur les finances publiques, la dette et le déficit publics notamment.

    Macky Sall a rejeté l’accusation de l’actuel gouvernement selon laquelle lui et certains de ses collaborateurs auraient publiés des données erronées, concernant les comptes publics du Sénégal.

    ‘’Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens’’, a soutenu M. Sall dans une interview donnée à l’agence de presse américaine Bloomberg en octobre dernier. ‘’Les ministres mis en cause n’ont même pas accès à ces informations […] J’espère que nous arrêterons cette descente aux enfers et nous concentrerons sur l’essentiel. J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays.’’

    Des ‘’anomalies relatives à des rattachements de recettes’’

    L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes.

    Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit.

    Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’.

    Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes.

    L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc.

    HK/ESF/SMD

  • SENEGAL-BANQUES / La BNDE déménage sans quitter la VDN

    SENEGAL-BANQUES / La BNDE déménage sans quitter la VDN

    Dakar, 13 fév (APS) – La Banque nationale pour le développement économique (BNDE) annonce dans un communiqué avoir emménagé, depuis lundi, dans l’immeuble Élite Mustafa, situé sur la VDN, à Dakar.

    Elle dit avoir installé ses services dans ‘’ce nouveau site stratégique et moderne’’, en vue de ‘’l’amélioration de [ses] conditions de travail et d’accueil’’ de sa clientèle.

    Le nouveau siège sera baptisé Al Foutiyou et ouvert à la clientèle à partir de ce jeudi 13 février, selon le communiqué.

    La BNDE a débuté ses activités en 2014 pour faciliter le financement des petites et moyennes entreprises.

    HK/ESF/OID/SBS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Ousmane Sonko annonce avoir ‘’réactivé’’ la Commission d’évaluation des agences d’exécution

    SENEGAL-ECONOMIE / Ousmane Sonko annonce avoir ‘’réactivé’’ la Commission d’évaluation des agences d’exécution

    Dakar, 13 fév (APS) – Le Premier ministre a annoncé, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 12 février, avoir réactivé la Commission d’évaluation des agences d’exécution, afin qu’elle lui propose des mesures de rationalisation des agences publiques.

    D’abord, il a évoqué ‘’l’impératif de rationalisation des agences d’exécution’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Ensuite, Ousmane Sonko ‘’a informé [les membres du gouvernement] qu’il a réactivé la Commission d’évaluation des agences d’exécution, afin qu’elle lui soumette dans les meilleurs délais des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’État’’.

    Le chef du gouvernement pense que ‘’la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation du 4 mai 2009 a été dévoyée au fil des ans’’, ce qui a engendré ‘’une pléthore d’agences’’.

    Selon le communiqué, le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret portant création, organisation et fonctionnement du Bureau d’intelligence et de prospective économique.

    Le Premier ministre annonce aussi qu’il va diriger ‘’des réunions et conseils interministériels au nombre 12’’, au cours du premier semestre cette année.

    ‘’Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, l’AIBD (Aéroport international Blaise-Diagne), l’Éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026, ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation’’, précise le communiqué du Conseil des ministres.

    Ousmane Sonko a demandé aux membres du gouvernement de veiller à une ‘’exécution satisfaisante du calendrier législatif, qui sera marqué par une activité intense en 2025’’.

    ‘’Il a exhorté les ministres à veiller scrupuleusement à la qualité des avant-projets de textes préparés par leurs services juridiques et au strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.’’

    Le communiqué ajoute que ‘’le Premier ministre a demandé aux ministres chargés des Infrastructures portuaires, de l’Énergie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du port minéralier et vraquier de Bargny’’, dans la région de Dakar.

    ESF/OID

  • SENEGAL-ELEVAGE  / C’est un ‘’impératif’’ de mener la lutte contre le vol de bétail, selon Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-ELEVAGE  / C’est un ‘’impératif’’ de mener la lutte contre le vol de bétail, selon Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 12 fév (APS) – Le président de la République a évoqué, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, ‘’l’impératif’’ de mettre en œuvre ‘’les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail’’.

    ‘’Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    Il faut ‘’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants’’, a noté M. Sarré en citant le président de la République.

    Ce dernier s’est prononcé aussi en faveur de ‘’l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents’’, qui surviennent ‘’dans plusieurs localités du pays’’, y compris les zones transfrontalières.

    Bassirou Diomaye Faye juge nécessaire d’‘’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion […] de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski (la fête musulmane de l’Aïd-el-Adha), au regard des efforts significatifs déployés par l’État depuis l’année dernière’’.

    ‘’Il a […] demandé au gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux’’, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Le gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale’’, annonce son porte-parole.

    Le président de la République a invité le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, et le secrétaire d’État chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan, à prendre les dispositions nécessaires au bon déroulement de la Journée nationale de l’élevage, selon M. Sarré.

    Il annonce que Bassirou Diomaye Faye présidera la cérémonie officielle de la Journée nationale de l’élevage, samedi 22 février, à Kaolack (centre).

    HK/ESF

  • SENEGAL-FINANCES / Bassirou Diomaye Faye : ‘’La trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée’’

    SENEGAL-FINANCES / Bassirou Diomaye Faye : ‘’La trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée’’

    Dakar, 12 fév (APS) – L’endettement de plus en plus élevé du Sénégal au cours des quatre dernières années doit être rapidement inversé en vue de la préservation de la soutenabilité des finances publiques et de la sauvegarde de l’équilibre économique à long terme du pays, a dit le président de la République, lors du Conseil des ministres de ce mercredi.

    ‘’Le taux d’endettement public a connu une croissance […] alarmante’’, de 2019 à 2023, a dit le président de la République, sur la base de l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’, publié ce mercredi par la Cour des comptes.

    En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59 % du PIB, puis 75,50 % en 2020, ensuite 83,58 % en 2021, puis 86,62 % en 2022, et 99,67 % en 2023, indique le communiqué du Conseil des ministres, citant l’audit de la Cour des comptes.

    ‘’Le président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.   

    ‘’Le chef de l’État assure que, face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière’’, ajoute M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Il note, en citant Bassirou Diomaye Faye, que ‘’le Premier ministre et le ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur’’.

    ‘’Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour [combler] les écarts observés dans la gestion des dépenses [assurées avec] des ressources extérieures’’, ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Le président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière […] transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le surfinancement’’, lit-on dans le communiqué publié par le gouvernement après sa réunion hebdomadaire.

    Son porte-parole note qu’‘’un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels’’.

    ‘’Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales, conformément aux directives de l’UEMOA’’, lit-on dans le communiqué du gouvernement.

    Il fait état de réformes dont le but sera de ‘’renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et [de] garantir une meilleure transparence au profit de la nation’’.

    Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au Premier ministre […] de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays’’.

    ESF

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 12 février 2025

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 12 février 2025

    Dakar, 12 fév (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Khalif général et à la Communauté mouride, suite au rappel à Dieu, le samedi 08 février 2025, de Serigne Bassirou Mbacké Anta NIANG, Khalif de Darou Mouhty. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions avec les organisateurs en vue du bon déroulement du Magal de Darou Mouhty qui sera célébré le vendredi 14 février 2025.

    Le Chef de l’Etat a largement évoqué le rapport d’audit de la Cour des Comptes relatif à la situation des finances publiques de la période de 2019 au 31 mars 2024 que le Premier Président de l’institution supérieure de contrôle des finances publiques lui a transmis. Ce rapport, basé sur des principes de transparence, offre une vue claire et exhaustive de la situation des finances publiques sur cette période et met en lumière plusieurs manquements graves qui nécessitent des actions immédiates. Tout d’abord, des rattachements irréguliers de recettes ont été identifiés. Certaines recettes ont été comptabilisées sur des exercices antérieurs, ce qui a faussé la réalité du déficit budgétaire pour certaines années. Cette situation a contribué à sousestimer les déficits budgétaires, créant ainsi un déséquilibre dans la présentation des comptes publics. Le déficit budgétaire, déjà préoccupant, a atteint des niveaux critiques au cours des dernières années. Il est passé de 9,85% en 2019 à 9,17% en 2020, 11,47% en 2021, 12,65% en 2022, et 12,30% en 2023. Cette progression rapide du déficit met en évidence la nécessité de réformes structurelles urgentes pour contenir et réduire ce déséquilibre financier historique.

    Ensuite, il a relevé que des dépenses importantes, notamment celles financées sur ressources extérieures, n’ont pas été correctement retracées dans les documents comptables et budgétaires. Ce manque de traçabilité crée des écarts importants dans le suivi budgétaire et nuit à la transparence des opérations financières de l’État. Le rapport souligne également des utilisations irrégulières des comptes spéciaux du Trésor. Des transferts budgétaires vers des services de l’État ont été réalisés sans justification claire, ce qui pose de sérieux problèmes de traçabilité des fonds publics. De plus, il a été constaté que certaines dépenses importantes ont été effectuées en dehors des procédures budgétaires établies, aggravant ainsi le manque de transparence.

    Par ailleurs, le rapport note des discordances dans la gestion de l’endettement public. Il a été révélé que des emprunts ont été contractés en excès, entraînant un sur-financement partiellement utilisé pour des dépenses sans couverture budgétaire. Cela expose les finances publiques à des risques considérables et alourdit le fardeau de la dette nationale. Ainsi, le taux d’endettement public a connu une croissance tout aussi alarmante sur la même période. En 2019, l’endettement atteignait déjà 65,59% du PIB, mais il est monté à 75,50% en 2020, 83,58% en 2021, 86,62% en 2022 pour se hisser à 99,67% en 2023.

    Le Président de la République a indiqué que cette trajectoire d’endettement doit être rapidement inversée pour préserver la soutenabilité des finances publiques et éviter de compromettre les équilibres économiques de long terme. Enfin, un autre point préoccupant est l’absence de rapport exhaustif sur les dépenses fiscales pour les années 2022 et 2023. Ce manquement notable contrevient aux directives de l’UEMOA qui exigent une évaluation régulière des exonérations fiscales accordées par l’État, rendant ainsi difficile une gestion efficace des finances publiques dans ce domaine.

    Le Chef de l’Etat a assuré que face à ces constats alarmants, des mesures conservatoires et correctives doivent être prises sans délai. Tout d’abord, il est impératif de mettre fin aux rattachements irréguliers de recettes et d’assurer que toutes les recettes et dépenses soient comptabilisées de manière transparente et régulière. Le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget devront prendre les dispositions nécessaires pour garantir que les pratiques budgétaires respectent strictement les règles en vigueur. Ensuite, un audit approfondi sera réalisé pour réconcilier les écarts observés dans la gestion des dépenses financées par des ressources extérieures.

    Le Président de la République a également souligné la nécessité de réformer la gestion des comptes spéciaux du Trésor afin de garantir que les transferts budgétaires soient effectués de manière conforme et transparente. En outre, il est essentiel de revoir la politique d’endettement de l’État afin d’éviter toute dette contractée en excès et de mieux gérer le surfinancement. Un suivi rigoureux des emprunts devra être mis en place pour s’assurer que les fonds sont utilisés conformément aux besoins budgétaires réels. Enfin, il est impératif de produire et publier les rapports sur les dépenses fiscales dans les délais légaux. Ces rapports doivent permettre une gestion transparente et rigoureuse des exonérations fiscales conformément aux directives de l’UEMOA. Ces réformes visent à renforcer la confiance dans la gestion des finances publiques et à garantir une meilleure transparence au profit de la nation. Il a demandé au Premier Ministre, Chef du Gouvernement, de veiller à la mise en œuvre de ces réformes indispensables pour asseoir une gestion exemplaire des finances publiques et assurer la stabilité économique du pays.

    Face à la recrudescence des accidents de la route, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de veiller, avec les Ministres en charge des Transports terrestres, Forces armées, Intérieur et Sécurité publique, à l’application rigoureuse des décisions prises notamment la Circulaire primatoriale de recadrage et d’orientation en vue de prévenir les accidents de la route et d’assurer une meilleure circulation routière pour les usagers, les transporteurs et les Forces de Défense et de Sécurité.

    Le Président de la République a rappelé l’urgence de renforcer la formation des chauffeurs, d’assurer une réglementation rigoureuse de la circulation des cyclomoteurs, de faire respecter les horaires de circulation des véhicules de transport et de réorganiser le fonctionnement des gares routières, d’accélérer le renouvellement des parcs automobiles de transport et de gros porteurs mais aussi d’évaluer les actions et l’ancrage institutionnel de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER). Il a demandé au Premier Ministre de placer la sécurité routière au premier rang du Plan d’action du Gouvernement.

    Dans le même élan, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre et le Ministre chargé des Infrastructures et des Transports terrestres de finaliser, avant fin mars 2025, l’évaluation rapide des projets routiers en vue du lancement prochain du nouveau « Programme national de développement des réseaux routier et autoroutier ». Il a appelé à l’équité dans le déploiement des programmes et projets routiers et autoroutiers et au développement maitrisé de la Société publique « Autoroutes du Sénégal », entité déléguée par l’Etat pour capitaliser et valoriser le patrimoine autoroutier national.

    Par ailleurs, le Président de la République a signalé l’urgence, pour l’Etat, de redéfinir le modèle économique de construction, d’exploitation et d’entretien des routes et autoroutes du Sénégal en actualisant la réglementation portant classement des infrastructures routières nationales et secondaires incluant les ouvrages de franchissement et en réexaminant les modalités de financement des infrastructures routières et de leur entretien. A cet égard, il a demandé au Ministre des Infrastructures et des transports terrestres de proposer une nouvelle politique d’entretien routier, intégrant la réhabilitation d’ouvrages de franchissement qui se sont particulièrement dégradés durant l’hivernage. A ce sujet, il a demandé au Premier Ministre de veiller au renforcement des moyens logistiques d’intervention du génie militaire qui vient toujours en appoint pour assurer avec les structures spécialisées de l’Etat la continuité de la circulation routière et le désenclavement de certaines zones du pays.

    Le Chef de l’Etat a aussi souligné la nécessité d’une revue systématique des interventions du PUDC, du PROMOVILLES, du PUMA, du FERA, de l’AGETIP, de l’ADM et des différentes collectivités territoriales en termes de réalisation de pistes rurales et de la voirie urbaine. Il a indiqué au Gouvernement que le moment est venu de consolider l’ensemble des programmes routiers, autoroutiers, de pistes de désenclavement et de voirie urbaine en vue d’une cohérence d’ensemble et d’une mise en œuvre pragmatique de la politique de l’Etat en matière de réalisation d’infrastructures routières et autoroutières, selon un chronogramme, des axes, linéaires et financements maitrisés.

    Le secteur de l’Elevage et des productions animales demeure un des piliers de l’économie nationale. Le Président de la République salue l’engagement remarquable des éleveurs et autres acteurs du secteur qui doivent être davantage soutenus pour mieux valoriser la contribution de l’Elevage et des productions animales dans la nouvelle politique de souveraineté alimentaire. Il a rappelé au Gouvernement l’urgence de veiller à l’application effective et intégrale des dispositions du Code pastoral en vue d’asseoir une meilleure évolution du secteur de l’élevage dans l’écosystème du secteur primaire et dans la richesse nationale. Il a souligné l’impératif d’accentuer, sur le terrain, les dispositifs préventifs et coercitifs de lutte contre le vol de bétail. Il s’agit aussi et surtout d’assurer un meilleur aménagement des parcours de bétail, de développer la production industrielle d’aliments de bétail, les cultures fourragères et les parcs de vaccination des ruminants ainsi que l’édification des forages pastoraux afin de limiter les conflits récurrents avec les éleveurs notés dans plusieurs localités du pays et au niveau des zones transfrontalières.

    Le Chef de l’Etat a souligné également, la nécessité d’intensifier les programmes d’amélioration des races bovines et de promotion à terme de l’autosuffisance du Sénégal en moutons, dans la perspective de la Tabaski, au regard des efforts significatifs déployés par l’Etat depuis l’année dernière.

    Il a, en outre, demandé au Gouvernement de renforcer le sous-secteur de l’aviculture par des dispositifs de financement adaptés aux entrepreneurs locaux. Le Gouvernement veillera à la modernisation des abattoirs et de leurs dispositifs d’exploitation, dans le cadre d’un programme spécial qui sera mis en œuvre à l’échelle nationale.

    Pour clore ce chapitre, le Président de la République a invité le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et le Secrétaire d’Etat chargé des coopératives et des organisations paysannes à prendre toutes les dispositions avec l’ensemble des éleveurs, acteurs et opérateurs de l’élevage et des productions animales, en vue du bon déroulement de la Journée nationale de l’Elevage qu’il présidera, le samedi 22 février 2024, à Kaolack.

    Evoquant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil de sa participation, à partir du jeudi 13 février 2025, au Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil de l’impératif de la rationalisation des agences d’exécution. En effet, la philosophie ayant guidé leur mise en place à travers la loi d’orientation en date du 04 mai 2009, a été dévoyée au fil des ans pour aboutir à une pléthore d’agences.

    Le Premier Ministre a informé qu’il a réactivé la Commission d’Evaluation des Agences d’Exécution (CEAE), dans le but de lui soumettre, dans les meilleurs délais, des propositions de rationalisation des agences d’exécution, conformément à l’engagement de réduction du train de vie de l’Etat.

    Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’agenda des réunions et conseils interministériels, au nombre de douze (12) qu’il compte présider au cours du premier semestre 2025. Les sujets évoqués porteront notamment sur Air Sénégal, AIBD, l’éducation nationale, le pèlerinage à La Mecque édition 2025, l’économie sociale et solidaire, l’agriculture, le tourisme, le logement social, les programmes civiques et citoyens, les Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 ainsi que la lutte contre le trafic de bois et la déforestation. Cet agenda sera ajusté en fonctions des besoins d’organisation d’autres réunions.

    Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux membres du Gouvernement l’importance à accorder à l’exécution satisfaisante du calendrier législatif qui sera marqué par une activité intense en 2025 dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda de transformation systémique Sénégal 2050. Il a exhorté les Ministres à veiller scrupuleusement sur la qualité des avant-projets de textes préparés par leurs services juridiques et sur le strict respect du circuit de validation hiérarchique interne.

    Enfin, le Premier Ministre a demandé aux Ministres en charge des Infrastructures portuaires, de l’Energie, de l’Intérieur et de l’Environnement de prendre toutes les dispositions utiles pour la finalisation diligente des travaux du Port minéralier et vraquier de Bargny.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines a fait une communication sur le Projet Compact électricité du Sénégal avec le MCC suite à la décision prise par le Gouvernement américain le 03 février 2025 et sur l’Etat de la phase 1 du Programme d’urgence d’électrification rurale (PUELEC) ;
    • Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l’impact de la nouvelle politique étrangère américaine sur l’économie sénégalaise et son financement ;
    • Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait la situation des prix du marché du riz, de l’huile et des denrées de première nécessité ;
    • Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le suivi des infrastructures de proximité prévues dans le cadre de l’organisation des JOJ Dakar 2026 ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point sur la campagne de commercialisation agricole 2025.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    · Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Intelligence et de Prospective économique (BIPE).

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-FINANCES-AUDIT / À la fin de l’année 2023, la dette publique du Sénégal représentait 99,67 % du PIB du pays, selon la Cour des comptes

    SENEGAL-FINANCES-AUDIT / À la fin de l’année 2023, la dette publique du Sénégal représentait 99,67 % du PIB du pays, selon la Cour des comptes

    Dakar, 12 fév (APS) – Le montant de la dette publique du Sénégal à la fin de l’année 2023 était égal à 99,67 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, loin des 73,6 % annoncés par le gouvernement de l’époque et des 83,7 % mentionnés dans un rapport préliminaire du ministère des Finances et du Budget en 2024, a-t-on appris, mercredi, de la Cour des comptes.

    « Les travaux réalisés par la Cour [des comptes] montrent que l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB », déclare cette institution exerçant la mission de contrôle des finances publiques.

    Elle vient de publier l’« Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024 », à la demande des autorités qui dirigent le pays depuis 2024.

    « À la fin de l’année 2023, la dette de l’État […] hors secteur parapublic était de 15.664 milliards, soit 83,7 % du PIB, alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards, soit 73,6 % du PIB. Il s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1.892 milliards, soit 10 % de plus du PIB », a indiqué le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, lors d’une conférence de presse donnée par le gouvernement en septembre dernier.

    « En définitive, les travaux de la Cour [des comptes ]sur la situation globale des finances publiques, en particulier l’exécution du budget général et des comptes spéciaux du Trésor, ainsi que l’endettement et la trésorerie […] ont abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées » par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit mené par la Cour des comptes.

    À cela s’ajoutent un « montant de la dette garantie supérieur à celui présenté dans le rapport » gouvernemental, des « déficits budgétaires supérieurs aux niveaux affichés dans le rapport du gouvernement », poursuivent-ils.

    « L’encours de la dette bancaire au 31 mars 2024 et les charges futures (intérêts et autres frais à payer) s’élèvent respectivement à 2.517,14 milliards de francs CFA et 302,61 milliards », indique l’audit de la Cour des comptes.

    Ses auteurs estiment que « le remboursement de l’encours de la dette d’un montant de 2.517,14 milliards par des crédits budgétaires réduit les marges de manœuvre budgétaire de l’État ».

    Ils pensent que « les charges financières de la dette bancaire à payer, d’un montant de 302,61 milliards, auront une grande incidence sur les budgets à venir compte tenu de leur volume et de la durée des échéances ».

    « Au total, le montant de la dette garantie par l’État du Sénégal, à travers le MEPC (ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération) et le MFB (ministère des Finances et du Budget), s’élève à 2.265,45 milliards de francs CFA », indique le rapport.

    Les fonctionnaires auteurs de l’audit signalent « une importante dette bancaire contractée hors circuit budgétaire ».

    « Les engagements de l’État auprès du secteur bancaire découlent de conventions de financement signées par les différents ministres chargés des Finances qui se sont succédé. Ces engagements sont contractés en dehors de l’autorisation parlementaire et ne sont retracés ni dans les lois de finances de la période (LFI, LFR, LR) ni dans les écritures de la direction de la dette publique, service ordonnateur de la dette publique », observent-ils.

    La Cour des comptes estime que son audit a permis de faire les constats suivants : « une dette bancaire importante non retracée dans la comptabilité publique ; un service de la dette bancaire élevé ; une gestion de la dette à travers des comptes bancaires mouvementés sur ordre du ministre chargé des Finances ; une dette bancaire exposant l’État à des risques budgétaires ».

    Ce document de la Cour des comptes était très attendu par les autorités sénégalaises et les partenaires économiques et financiers de l’État, dont le Fonds monétaire international.

    Le 26 septembre dernier, des membres du gouvernement, dont le Premier ministre, Ousmane Sonko, avaient dénoncé la publication de « données erronées » par leurs prédécesseurs, Macky Sall et d’anciens ministres, concernant les comptes publics du pays.

    « Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et aux partenaires en […] fournissant des données erronées », avait avait soutenu M. Sonko en parlant de données publiées entre 2019 et 2023.

    Macky Sall a rejeté l’accusation de l’actuel gouvernement selon laquelle lui et certains de ses collaborateurs auraient fait publier des données erronées, concernant les comptes publics du Sénégal.

    « Je tiens à dire que ces propos sont faux, totalement faux. Attendons que la justice confirme ou infirme avant d’accuser les gens », a soutenu M. Sall dans une interview donnée à l’agence de presse américaine Bloomberg en octobre dernier.

    « Les ministres mis en cause n’ont même pas accès à ces informations […] J’espère que nous arrêterons cette descente aux enfers et nous concentrerons sur l’essentiel. J’ai laissé un pays où les indicateurs étaient au vert. Le Fonds monétaire international a confirmé cela, un mois après que j’ai quitté le pays », s’est-il défendu.

    HK/ESF/BK