Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-AFRIQUE-ORGANISATIONS / La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, candidate à la présidence de la BAD

    SENEGAL-AFRIQUE-ORGANISATIONS / La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, candidate à la présidence de la BAD

    Dakar, 2 oct (APS) – La vice-présidente principale de la Banque africaine de développement (BAD), Bajabulile Swazi Tshabalala, a démissionné de ses fonctions en raison de sa candidature à la présidence de ladite institution financière.

    ‘’À la suite de l’approbation par le gouvernement sud-africain de ma candidature au poste de président de la Banque africaine de développement en 2025, j’ai pris la décision de démissionner immédiatement de la banque’’, rapporte le site Internet de la BAD, citant Mme Tshabalala.

    ‘’Cette décision est conforme aux règles et règlements de la banque’’, a ajouté la candidate sud-africaine, précisant avoir quitté ses fonctions pour ‘’éviter tout conflit d’intérêt potentiel dans le cadre de [sa] candidature’’.

    Elle dit avoir ‘’été très honorée d’assumer les fonctions de vice-présidente principale de la première institution financière d’Afrique’’. ‘’J’ai eu l’honneur de travailler sous la direction du président Adesina, que je remercie pour son leadership et son soutien indéfectible.’’

    Bajabulile Swazi Tshabalala a rejoint la Banque africaine de développement en 2018 en tant que vice-présidente chargée des finances et responsable financière de l’institution.

    Ensuite, elle a été nommée vice-présidente principale de la BAD en novembre 2021.

    Un ‘’travail exemplaire’’

    ‘’Mme Swazi Tshabalala a été un membre très important de la haute direction de la banque. Je la félicite pour sa contribution significative aux activités de la banque au cours des six dernières années, notamment les actions qu’elle a accomplies au sein de l’équipe de direction pour mener à bien nos opérations’’, a dit le président de la BAD, le Nigérian Akinwumi Adesina.

    ‘’Je la remercie pour son travail exemplaire et les services qu’elle a rendus au groupe de la Banque africaine de développement’’, a-t-il poursuivi.

    L’ancien ministre sénégalais Amadou Hott est également candidat à l’élection du président de la BAD prévue en mai 2025.

    En raison de la candidature qu’il prépare, M. Hott a démissionné de ses fonctions d’envoyé spécial du président de ladite institution financière, chargé de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique.

    Ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, il a exercé aussi les fonctions de vice-président de la BAD, chargé de l’électricité, de l’énergie, de la croissance verte et du changement climatique.

    L’économiste et banquier âgé de 51 ans a été conseiller spécial du président de la République, Macky Sall (2012-2024), et directeur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires.

    ESF/ADL/OID

  • SENEGAL-ENTREPRISES / Le CNP et la CNES ont signé un accord de ‘’réunification’’

    SENEGAL-ENTREPRISES / Le CNP et la CNES ont signé un accord de ‘’réunification’’

    Dakar, 1er oct (APS) – Les dirigeants du Conseil national du patronat (CNP) et de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) ont signé un protocole d’accord en vue de la ‘’réunification’’ de ces deux organisations patronales, mardi, à Dakar.

    ‘’Nous avons les mêmes préoccupations’’, a dit le président du CNP, Baïdy Agne, lors de la signature de l’accord.

    La ‘’réunification’’ du CNP et de la CNES va ‘’augmenter nos capacités de production, de représentation et de défense de nos intérêts’’, a assuré M. Agne.

    La décision des deux organisations est d’autant plus importante que ‘’le CNP et la CNES, réunis, concentrent la quasi-totalité’’ de l’activité économique du secteur privé, a-t-il affirmé.

    ‘’Nous voulons arriver à notre objectif le plus vite possible, dans l’intérêt du Sénégal et des entreprises. L’union fait la force…’’ a réagi, pour sa part, le président de la CNES, Adama Lam.

    ‘’Nous apprécions l’intérêt que suscite, au niveau national, la réunification de nos deux organisations. Cela veut dire que le pays s’y attendait’’, a renchéri Baïdy Agne.   

    Il annonce qu’un comité a été créé par le CNP et la CNES pour étudier ‘’toutes les questions relatives à cette réunification’’, y compris le nom de la nouvelle organisation.

    Selon lui, le Mouvement des entreprises du Sénégal, que dirige Mbagnick Diop, a été invité à adhérer à cette initiative. ‘’Nous avons discuté aussi avec Mbagnick Diop, qui est dans de bonnes dispositions pour se joindre à cette [démarche]’’, a dit Baïdy Agne.

    ‘’Nos deux organisations sont si semblables qu’il est [naturel] de commencer par nous deux’’, a poursuivi M. Agne en saluant une ‘’réunification’’ au nom de ‘’l’intérêt de l’entreprise sénégalaise et du Sénégal’’.

    ESF/OID 

  • SENGAL-ENTREPRISES / Le CNP et la CNES vont signer un protocole de réunification, mardi

    SENGAL-ENTREPRISES / Le CNP et la CNES vont signer un protocole de réunification, mardi

    Dakar, 30 sept (APS) – Les dirigeants du Conseil national du patronat (CNP) et de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) vont signer un protocole de réunification de ces deux organisations patronales, mardi à 15 h 30, à Dakar, selon un communiqué parvenu à l’APS.

    Ils vont donner une conférence de presse, lors de la signature de ce protocole.

    ESF/ASB

  • SENEGAL-TRANSPORTS / SunuBRT ouvre sept nouvelles stations  

    SENEGAL-TRANSPORTS / SunuBRT ouvre sept nouvelles stations  

    Dakar, 30 sept (AAPS) – La société SunuBRT, chargée de l’exploitation du Bus Rapid Transit (BRT), annonce avoir ouvert sept nouvelles stations de ladite infrastructure, ce lundi, pour transporter davantage de passagers.

    Il s’agit de la deuxième phase du lancement du BRT, selon un communiqué de l’entreprise.

    L’itinéraire de la ligne B1 du Bus Rapid Transit comprend maintenant 21 stations.

    En plus des 14 stations précédentes, les bus de ladite ligne desserviront désormais les stations de Golf Sud, de la police des Parcelles Assainies, de Scat Urbam, de Liberté 5, de Liberté 1, de Dial-Diop et de la grande mosquée de Dakar, selon la même source.

    Elle annonce aussi le lancement de la ligne semi-express B2, qui desservira sept stations, des allées Papa-Guèye-Fall à la préfecture de Guédiawaye en passant par la place de la Nation, Grand-Dakar, Sacré-Cœur, Grand-Médine et l’hôpital Dalal Jam.

    ‘’Cette ligne semi-express offrira une alternative pour un trajet encore plus rapide’’, ajoute le communiqué.

    SunuBRT affirme que cette nouvelle phase de la mise en service du Bus Rapid Transit est ‘’une étape clé de l’amélioration du transport urbain à Dakar’’.

    Le BRT assure au quotidien le transport de milliers de personnes entre les villes de Dakar, Guédiawaye et Parcelles Assainies, depuis le 15 mai dernier. C’est le fruit d’un partenariat qui lie l’État du Sénégal à plusieurs investisseurs, dont la Banque européenne d’investissement.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Le CETUD et la SFI signent un accord en vue de la réduction de la pollution dans les infrastructures de transport

    SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Le CETUD et la SFI signent un accord en vue de la réduction de la pollution dans les infrastructures de transport

    Dakar, 30 sept (APS) – Le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) annonce avoir signé avec la Société financière internationale (SFI) un « accord-cadre » en vue de la réduction des émissions de gaz carbonique dans les infrastructures de transport au Sénégal.

    « Ce partenariat sera fondé sur une approche durable visant à réduire les émissions de CO2 (gaz carbonique) et la pollution liée au transport. Ce programme de transport mettra l’accent sur la mobilité collective et active, qualitative et multimodale, avec des modes de transport urbain sobres en carbone », explique un communiqué du CETUD.  

    Il ajoute que le programme qu’il va dérouler avec le partenariat de la SFI « entend apporter une contribution déterminante à l’ambition [des pouvoirs publics sénégalais] de construire des villes viables et vivables ».

    « L’accompagnement de la SFI, pour la préparation de projets de PPP (partenariats public-privé), portera notamment sur l’examen spécifique de besoins de mobilité pour les axes ou territoires retenus, les aspects commerciaux, le cadre juridique et de régulation, les aspects techniques et financiers », précise le Conseil exécutif des transports urbains durables.

    La Société financière internationale, l’organe de la Banque mondiale chargé du secteur privé, va contribuer, sur la base de l’accord-cadre, à la prise en charge des « questions environnementales et sociales » dans les infrastructures de transport au Sénégal.

    Elle fournira en même temps « toute analyse permettant d’évaluer la bancabilité des projets » à mettre en œuvre dans ce secteur.

    « Une fois l’état de préparation confirmé suivant la réglementation en vigueur en matière de maturation et de sélection de projets, la SFI accompagnera le CETUD dans les phases d’analyse et de structuration de la transaction, puis de mise en œuvre de la transaction, tout en incluant la passation de marchés et la clôture de la transaction », lit-on dans le communiqué.

    Sur la base de l’accord signé, les deux parties vont « accélérer le développement d’un portefeuille de projets additionnels », la collaboration prenant également en compte des « projets de PPP déjà mûris ».

    Le CETUD, placé sous la tutelle technique du ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, est « un cadre de concertation » des acteurs de la mobilité urbaine.

    ESF/BK

  • SENEGAL-MAROC-ECONOMIE / Assurances : le groupe Wafa se propose de rendre le marché plus mature

    SENEGAL-MAROC-ECONOMIE / Assurances : le groupe Wafa se propose de rendre le marché plus mature

    Dakar, 27 sept (APS) – Le groupe Wafa Assurance veut aider à rendre le marché de l’assurance africaine plus mature et permettre à ses acteurs d’‘’éviter de commettre les mêmes erreurs’’, grâce à Wafa Connect, son évènement annuel réunissant des industriels, des financiers et des assureurs, a assuré, vendredi, à Dakar, son directeur exécutif chargé des questions internationales, Adil Bouifrouri.

    ‘’Il faut qu’on rende le marché plus mature. L’idée de Wafa Connect, c’est cela. C’est de créer des espaces où on va vers les clients, les régulateurs, l’État, etc., pour partager avec eux notre expérience, qui n’est pas parfaite. On a fait des erreurs. Les erreurs, c’est bien de les partager pour permettre à nos amis sénégalais d’éviter de commettre les mêmes’’, a dit M. Bouifrouri.

    Wafa Assurance, une compagnie marocaine créée en 2014, a tenu la troisième édition de Wafa Connect, ce vendredi, dans la capitale sénégalaise, en présence de plusieurs industriels, financiers et assureurs.

    ‘’Favoriser la pénétration de l’assurance auprès du grand public’’

    ‘’C’est une plateforme amicale et désintéressée, dans la mesure où on a envie d’agir comme un acteur citoyen […] Au-delà du fait d’investir et de gagner de l’argent, ce qui est bien, il faut aussi changer l’état d’esprit et faire en sorte que l’assurance touche des gens qui n’y ont pas accès et ne savent pas ce qu’elle peut leur apporter’’, a dit Adil Bouifrouri pour montrer l’utilité de cet évènement annuel du groupe.

    Il estime que ‘’si on arrive à changer modestement les choses au bout de quelques réunions de Wafa Connect, au bout de quelques années, ce serait très bien’’.

    ‘’Cette initiative est née d’une prise de conscience : même si nous faisons 1,3 milliard de dollars américains […] en chiffres d’affaires, nous étions un peu connus dans certains pays africains comme le Sénégal, où nous sommes la troisième compagnie d’assurances’’, a poursuivi M. Bouifrouri.

    Boubker Jaï, le président-directeur général de Wafe Assurance

    Avec Wafa Connect, ‘’nous avons lancé un certain nombre d’initiatives pour […] nous rapprocher de nos clients, de nos partenaires et du marché en général. Wafa Connect est un lieu où on réunit chaque année nos salariés, nos partenaires et nos clients pour les tenir au courant de notre trajectoire, de ce que nous avons réalisé et de ce que nous comptons faire dans les […] prochaines années’’, a-t-il précisé.

    La compagnie d’assurances cherche en même temps à ‘’vulgariser l’assurance et [à] favoriser sa pénétration auprès du grand public’’, a dit son directeur exécutif chargé des affaires internationales.

    Wafa Connect est l’occasion, selon lui, d’expliquer aux clients et aux partenaires ‘’en quoi, par exemple, il est extrêmement important de préparer la retraite, de favoriser l’épargne et le financement de l’économie avec les instruments des marchés financiers’’.

    ‘’Des discussions enrichissantes, des idées novatrices et des opportunités nouvelles’’

    M. Bouifrouri pense qu’‘’il doit y avoir un cercle vertueux dans lequel les assurances jouent un rôle moteur’’.

    L’évènement annuel du groupe lui donne en même temps l’occasion d’aider à ‘’grossir le marché, à le mûrir, à faire comprendre le rôle de chacune des parties concernées, le consommateur, l’État, etc., pour faire en sorte que le marché se professionnalise et devienne plus mature’’.

    La compagnie Wafa Assurance opère dans sept pays africains, dont le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Tunisie, selon Adil Bouifrouri. Au Sénégal, ses salariés ‘’sont quasiment cent pour cent sénégalais’’, a-t-il dit.

    Les deux premières éditions de Wafa Connect ont eu lieu à Abidjan et à Douala. Pour la troisième édition, ‘’le choix de Dakar […] témoigne de l’engagement de Wafa Assurance envers le marché sénégalais, où nous sommes implantés depuis 2015 à travers nos filiales Wafa Assurance Vie Sénégal et Wafa Assurance Non-Vie Sénégal’’, a souligné Boubker Jaï, le président-directeur général de la compagnie d’assurances.

    ‘’C’est une édition réussie, qui a rassemblé des leaders influents du secteur des affaires, de la finance et de l’assurance à travers l’Afrique, autour de discussions enrichissantes, d’idées novatrices et d’opportunités nouvelles’’, estime Adil Bouifrouri.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Comptes publics : le gouvernement dénonce la publication de ‘’données erronées’’ par les ex-dirigeants du pays

    SENEGAL-ECONOMIE / Comptes publics : le gouvernement dénonce la publication de ‘’données erronées’’ par les ex-dirigeants du pays

    Dakar, 26 sept (APS) – Des membres du gouvernement, dont le Premier ministre, Ousmane Sonko, ont dénoncé, jeudi, à Dakar, la publication de ‘’données erronées’’ par leurs prédécesseurs, Macky Sall et d’anciens ministres, concernant les comptes publics du pays, la dette et le déficit budgétaire notamment.

    ‘’Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et aux partenaires en […] fournissant des données erronées’’, a soutenu le chef du gouvernement lors d’un point de presse.

    Les données en question ont été publiées de 2019 à 2023, selon Ousmane Sonko.

    Un ‘’surfinancement d’environ 605 milliards de francs CFA…’’

    ‘’Le régime du président Macky Sall a tripatouillé les données pour donner une image économique, financière et budgétaire qui n’avait rien à avoir avec la réalité. C’est d’une extrême gravité’’, a-t-il martelé en présence du secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, des ministres de la Justice, Ousmane Diagne, de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et de l’Enseignement supérieur, El Hadji Abdourahmane Diouf.

    Ousmane Sonko a fait état notamment de ‘’600 milliards de francs CFA qui auraient dû être dépensés à partir du 1er janvier 2024’’. ‘’Mais le régime sortant les a dépensés avant notre arrivée au pouvoir (en mars 2024), c’est-à-dire pour l’exercice 2023, ce qui est extrêmement grave […] Au moment où je vous parle, nous ne trouvons aucune trace de l’utilisation de ces fonds’’, a soutenu le Premier ministre.

    Selon lui, les anciens ministres des Finances Amadou Ba (également ancien Premier ministre), Mamadou Moustapha Ba et Abdoulaye Daouda Diallo, ainsi que Macky Sall, l’ex-président de la République, font partie de ceux qui sont à l’origine de la publication des ‘’données erronées’’.

    ‘’Le rapport sur la situation des finances publiques révèle que la dette publique du Sénégal et le déficit budgétaire sont plus élevés que ce qui a été publié et communiqué à nos partenaires par les autorités sortantes, de 2019 à 2023’’, a soutenu le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Abdourahmane Sarr affirme que ‘’le déficit budgétaire a été annoncé à une moyenne de 5,5 % du PIB durant la période 2019-2023’’. ‘’Mais, en réalité, il a été en moyenne de 10,1 %, soit près du double’’, a-t-il dit.

    ‘’La dette publique a été annoncée en moyenne de 65,9 % du PIB durant la période 2019-2023 mais, en réalité, elle a été en moyenne de 76,3 % du PIB en raison des déficits publics plus élevés que ce qui a été publié’’, a signalé le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Toutes les conséquences judiciaires seront rigoureusement tirées

    ‘’À la fin de l’année 2023, la dette de l’État […] hors secteur parapublic était de 15.664 milliards, soit 83,7 % du PIB, alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards, soit 73,6 % du PIB. Il s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1.892 milliards, soit 10 % de plus du PIB’’, a dénoncé M. Sarr.

    Concernant l’année 2023, ‘’le déficit budgétaire corrigé […] s’établirait aux alentours de 10 % du PIB, si on intègre les tirages sur ressources extérieures et les prêts auprès des banques, alors que le déficit annoncé était de 4,9%’’, a-t-il relevé.

    Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr

    ‘’Au-delà de ces chiffres sur le déficit et la dette, l’audit fait par le gouvernement révèle que le surfinancement du Trésor public d’environ 605 milliards de francs CFA à la fin de 2023 […] a été utilisé pour payer des dépenses non budgétisées et des dettes connues de l’État, contrairement à ce qui avait été communiqué aux partenaires’’, a poursuivi Abdourahmane Sarr.

    ‘’La non-disponibilité de ce surfinancement en 2024 a nécessité des emprunts non initialement programmés, notamment l’émission d’eurobonds par placement privé de 750 millions de dollars américains en juin 2024, et des crédits commerciaux syndiqués de 300 millions d’euros au troisième trimestre’’, a-t-il ajouté.

    Les faits découlant du ‘’rapport que vient de nous présenter le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération sont d’une gravité certaine et semblent revêtir une qualification pénale, que les autorités judiciaires compétentes saisies vont devoir déterminer au moyen d’investigations qu’elles jugeront appropriées’’, a dit le ministre de la Justice.

    Une ‘’détérioration grave’’ des finances publiques

    ‘’Il est vrai qu’il ne m’appartient pas […] de juger de l’effectivité des faits. Il appartiendra aux autorités judiciaires et policières de les déterminer. C’est leur travail. Ce que je peux dire, c’est que ce sera fait avec le maximum de rigueur, de transparence et sous réserve des règles du principe de la présomption d’innocence’’, a assuré Ousmane Diagne.

    ‘’Toutes les conséquences judiciaires seront rigoureusement tirées, les faits seront décortiqués de manière […] transparente, claire et objective, les responsabilités situées, et les personnes susceptibles d’avoir eu à commettre des faits contraires [à] la loi pénale en subiront les conséquences’’, a-t-il soutenu.

    Le point de presse des membres du gouvernement a eu lieu une dizaine de jours après l’installation officielle du Pool judiciaire financier (PJF), une juridiction créée par Macky Sall et ses collaborateurs, en remplacement de la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

    Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne (au milieu)

    Le PJF est chargé des affaires relevant de la corruption et des pratiques assimilées : les faits de détournement et de soustraction de deniers publics, d’escroquerie et de faux monnayage, les infractions liées au financement du terrorisme, au trafic de migrants et à la réglementation bancaire, etc.

    Le 12 septembre, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a promis de faire en sorte que ‘’les responsabilités [soient] situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique’’, concernant la gestion des finances publiques par les ex-dirigeants du pays.

    Un audit mené par la Cour des comptes a dévoilé une ‘’détérioration grave’’ des finances publiques, avait-il dit dans un discours adressé au peuple sénégalais, le même jour.

    ESF/MTN/AKS

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Assemblée générale des Nations unies : le discours du président de la République, Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Assemblée générale des Nations unies : le discours du président de la République, Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 25 sept (APS) – Voici l’intégralité du discours du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

    Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
    Monsieur le Secrétaire général,
    Mesdames et Messieurs,
    Distingués délégués,

    Avant tout propos, je voudrais saisir cette tribune pour saluer à nouveau la mémoire de mon compatriote Amadou Makhtar Mbow qui vient de nous quitter.

    Ancien directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, il fut un homme d’état émérite et un fervent acteur panafricain de la lutte pour les indépendances.

    Je félicite monsieur Philémon Yang pour son élection à la présidence de cette 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que son prédécesseur, pour sa contribution à la mise en œuvre de notre agenda commun. À travers vous, je formule mes vœux de succès dans la conduite de nos travaux. Je salue également l’engagement constant du Secrétaire général, Monsieur António Guterres, dont les efforts pour promouvoir la paix, la dignité humaine et le multilatéralisme sont plus que jamais nécessaires.

    Le Sénégal renouvelle son plein soutien à sa mission en ces temps de grandes turbulences mondiales.

    En prenant la parole aujourd’hui, je suis habité d’une conviction profonde : l’unité dans la diversité est la clé pour garantir la paix, le développement durable et la dignité humaine pour tous, partout dans le monde. Ce thème de la présente session, qui guide nos discussions, nous invite à repenser nos responsabilités collectives, et à nous assurer que les principes fondateurs des Nations Unies, définis il y a près de huit décennies, continuent de porter la promesse d’un monde plus juste et plus équitable.

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs,

    Nous vivons dans un monde troublé, où les principes de la Charte des Nations Unies, qui prônent l’égalité, la justice et le respect des droits humains, sont chaque jour mis à mal. Les conflits s’étendent, les inégalités se creusent, et les
    crises climatiques aggravent la vulnérabilité de millions de personnes à travers le monde. De surcroit, nous assistons à une remise en cause inquiétante du multilatéralisme, à un moment où l’humanité en a le plus besoin.

    Le monde doit se regarder en face, sans complaisance. Les valeurs que nous avons juré de défendre sont piétinées dans plusieurs régions du globe. Que l’on soit à Gaza, à Tel Aviv, à Dakar ou ailleurs, chaque être humain est porteur de cette égale dignité, une dignité qui transcende les frontières, les cultures et les appartenances religieuses. C’est notre devoir à tous de veiller à ce que cette dignité soit protégée et respectée pour chaque être humain, sans exception. Ce devoir est l’essence même des Nations Unies.

    Pourtant, nous constatons chaque jour que le droit international, ciment de la paix mondiale, est souvent violé. Des résolutions adoptées par cette même Assemblée sont ignorées. En tolérant ces violations répétées, nous foulons aux pieds les principes de la Charte des Nations Unies et sapons les fondements mêmes de cette Maison de la paix.

    Jamais les fondements des Nations Unies n’ont autant vacillé qu’en ces temps de violence, de peur et d’incertitude. Si nous voulons éloigner le spectre de la guerre et œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur, alors il est temps de
    changer de paradigmes. Il est temps de remettre l’humain au centre de l’agenda international, comme nous y invite le thème de cette session.

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs,

    Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel. Des groupes terroristes sèment la terreur, pillent et tuent des populations civiles innocentes. Cette région, autrefois stable, est désormais en proie à une violence quotidienne, tandis que les Nations Unies, et particulièrement le Conseil de sécurité, restent trop souvent inertes. De même nous ne pouvons pas accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités de puissances étrangères, dont les affrontements ne font qu’aggraver la déstabilisation de la région.

    Je dois rappeler ici que la paix et la sécurité de l’Afrique sont indissociables de la paix mondiale, et il est impératif que le Conseil de sécurité remplisse pleinement son rôle en tant que garant de la stabilité internationale.

    J’exprime à nouveau la préoccupation du Sénégal face à la situation tragique qui perdure en Palestine. Des générations entières y ont grandi sous l’ombre de l’oppression, privées de leur droit fondamental à un État viable.

    Le Sénégal, en tant que Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable. Nous réitérons notre soutien à la solution des deux États, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Cette guerre, qui n’épargne ni femmes, ni enfants, ni infrastructures vitales, est une plaie ouverte sur la conscience internationale. Il est impératif que le droit international humanitaire soit rétabli dans toutes les zones de conflits, et que les Nations Unies jouent pleinement leur rôle de médiateur et de garant de la paix.

    Mesdames et Messieurs,

    La paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre. La paix, c’est aussi la possibilité pour chaque être humain de vivre dans la dignité, de se nourrir, de se loger, de s’éduquer et de recevoir des soins. Or, aujourd’hui, plus de 750 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, et des millions basculent chaque jour dans l’extrême pauvreté. Ces chiffres éloignent de plus en plus le monde des Objectifs de Développement Durable fixés pour 2030.

    Nous ne pouvons plus accepter que les mécanismes de gouvernance mondiale continuent de reproduire ces inégalités. Il est temps de rompre avec la logique du chacun pour soi et de bâtir un nouveau contrat social global, fondé sur la solidarité et la coopération. Ce contrat doit inclure des réformes majeures pour s’attaquer aux défis politiques, économiques et environnementaux de notre époque.

    Premièrement, il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d’action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. Le continent africain, en particulier, doit avoir une place plus importante dans ces instances de décision.

    Deuxièmement, il est temps de corriger les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud. Le commerce inégal, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs ruinent les pays en développement, notamment en Afrique. Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique.

    Troisièmement, il est essentiel d’agir avec détermination contre le réchauffement climatique, en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée. Les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, qui ne pénalise pas les pays en développement. Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement.

    Quatrièmement, il est nécessaire de rompre avec toute tentative d’imposition de normes civilisationnelles unilatérales. Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l’égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples. Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde.

    Mesdames et Messieurs,

    Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente. Mais nous savons que, pour réussir, nous avons besoin de l’action collective et de la solidarité internationale.

    Aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut relever seul les défis qui menacent l’humanité. Il nous faut agir ensemble, unis dans la diversité, pour construire un avenir où la dignité humaine est respectée, où la justice prévaut, et où la prospérité est partagée. C’est par la coopération et le respect mutuel que nous surmonterons les crises qui secouent notre monde.

    Je vous remercie de votre aimable attention.

  • SENEGAL-ECONOMIE / Report du point de presse sur le programme ‘’Sénégal 2050’’

    SENEGAL-ECONOMIE / Report du point de presse sur le programme ‘’Sénégal 2050’’

    Dakar, 25 sept (APS) – Le gouvernement a annoncé le report à 16 heures de son point de presse sur le programme ‘’Sénégal 2050 – Agenda national de transformation’’, une rencontre initialement prévue jeudi à 10 heures.

    Les membres du gouvernement vont rencontrer les journalistes au 10e étage du building administratif Mamadou-Dia, à Dakar, selon un communiqué de la Primature.

    ‘’Sénégal 2050 – Agenda national de transformation’’ est le ‘’nouveau cadre de référence’’ de la politique économique du Sénégal.

    Ce programme est le résultat d’‘’un travail exhaustif et minutieux’’, qui a été fait sous la direction du Premier ministre, à la demande du président de la République.

    Il contient ‘’les mesures correctives nécessaires pour redresser et stabiliser la situation’’ économique du pays, selon la même source.

    Le gouvernement va ensuite procéder au lancement officiel du programme ‘’Sénégal 2050 – Agenda national de transformation’’, lundi 7 octobre 2024.

    Ce document présenté comme ‘’un plan stratégique d’opérationnalisation du programme’’ du président de la République est ‘’destiné à transformer durablement l’économie sénégalaise et à bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère’’.

    ESF/ASG/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / La Banque mondiale assure les autorités sénégalaises de son soutien dans plusieurs secteurs d’activité

    SENEGAL-ECONOMIE / La Banque mondiale assure les autorités sénégalaises de son soutien dans plusieurs secteurs d’activité

    Dakar, 23 sept (APS) – La Banque mondiale déclare avoir assuré les autorités du Sénégal de son soutien à leurs initiatives dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de l’économie numérique, de l’éducation et de la santé, à l’occasion d’une mission effectuée récemment dans le pays.

    Cette mission a été dirigée par Ousmane Diagana, le vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de la Banque mondiale, et Sergio Pimenta, le vice-président Afrique de la Société financière internationale, la branche chargée du secteur privé au sein de cette institution multilatérale.

    ‘’Le groupe de la Banque mondiale a réaffirmé sa volonté de soutenir les priorités du gouvernement, notamment dans les secteurs de la gouvernance, de l’agriculture, de l’énergie, de l’économie numérique, de l’éducation et de la santé’’, indique un communiqué de l’institution financière.

    Il ajoute que ‘’la mission a informé le gouvernement de la préparation en cours du nouveau cadre de partenariat pays’’, qui va concerner le Sénégal durant la période 2025-2030. Il s’agit d’une ‘’nouvelle étape du partenariat de plus de soixante ans’’, qui lie le Sénégal à la Banque mondiale.

    Ce cadre de partenariat ‘’ouvre la voie à des opportunités prometteuses pour un développement durable et inclusif’’.

    À Dakar, Ousmane Diagana et Sergio Pimenta ont eu des échanges avec le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, selon le communiqué.

    Il affirme que ‘’les consultations avec les parties prenantes ont inclus une réunion d’analyse approfondie dédiée à la création d’une plateforme de financement pour la première phase des autoroutes de l’eau’’.

    ‘’Nous renforçons notre soutien aux petits entrepreneurs et aux champions locaux’’

    Les membres de la mission ont discuté avec les autorités sénégalaises du Programme intégré de sécurité de l’eau et de l’assainissement (PISEA).

    Le PISEA ‘’s’étend sur une période de dix ans en plusieurs phases, avec un premier financement de 200 millions de dollars (près de 120 milliards de francs CFA) approuvé cette année’’, annonce la même source.

    Elle ajoute que MM. Diagana et Pimenta ont procédé à l’inauguration, à Niamone, dans la région de Ziguinchor (sud), d’un système d’alimentation en eau par pompe solaire.

    ‘’Le séjour des deux vice-présidents [de la Banque mondiale] a été l’occasion de rencontrer des acteurs de l’écosystème entrepreneurial pour aborder les opportunités de soutien aux petites et moyennes entreprises, en accord avec les priorités du gouvernement et les programmes’’ de l’institution financière, indique le texte.

    ‘’En capitalisant sur notre expertise globale et notre présence locale, nous renforçons notre soutien aux petits entrepreneurs et aux champions locaux, et nous attirons les investisseurs. Nous visons à stimuler une croissance inclusive, partant de la base pour renforcer l’ensemble du secteur privé’’, affirme le communiqué en citant Sergio Pimenta.

    ESF