Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le Premier ministre crée une commission chargée de réexaminer les accords signés par l’État avec des partenaires

    SENEGAL-ECONOMIE / Le Premier ministre crée une commission chargée de réexaminer les accords signés par l’État avec des partenaires

    Dakar, 20 août (APS) – Le Premier ministre a constitué une commission chargée de ‘’réexaminer’’ les contrats signés par l’État du Sénégal avec des partenaires dans des secteurs jugés stratégiques, dans le but de défendre les intérêts du pays.

    La constitution de ladite commission matérialise une promesse faite au peuple sénégalais par l’actuel parti au pouvoir, a rappelé Ousmane Sonko.

    ‘’La création de cette commission découle de la volonté […] du président de la République de respecter l’engagement qui a été le nôtre pendant longtemps, en tant que parti d’opposition’’, a-t-il dit en s’exprimant sur la RTS à l’occasion de la prise de fonctions des membres de cette instance.  

    ‘’Nous avons regretté et dénoncé vigoureusement la manière dont les accords et les conventions ont été signés, le plus souvent au détriment des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple’’, a ajouté M. Sonko.

    La révision des contrats signés par l’État dans les domaines minier, pétrolier et fiscal est un ‘’engagement ferme’’ de Pastef, l’actuel parti au pouvoir, a-t-il dit.

    ‘’Nous avions pris l’engagement ferme de revenir sur ces accords, de les réexaminer et de les rééquilibrer pour l’intérêt de la nation. Nous tenons à respecter les engagements que nous prenons avec le peuple. C’est extrêmement important’’, a soutenu Ousmane Sonko.

    Il a tenu à préciser que la mission de la commission chargée de la révision des contrats n’est pas de remettre en cause tout ce que l’ex-majorité présidentielle au pouvoir pendant douze ans a signé avec les partenaires de l’État. ‘’Contrairement à ce que certains ont dit, notre logique n’a jamais été de venir tout raser, tout remettre à plat et nationaliser, comme le disent certains. Ce n’est pas cela notre logique. La logique est de travailler de manière scientifique, rigoureuse et méthodique sur tous les aspects de ces conventions, le premier étant l’aspect juridique’’, a déclaré M. Sonko.

    ‘’Le premier exercice consistera à passer en revue ces conventions à l’aune de leurs bases juridiques et de vérifier leur conformité avec les textes qui les fondent’’, a expliqué le Premier ministre.

    Les accords à réviser portent essentiellement sur le pétrole, les mines et la fiscalité, selon lui.

    ‘’Vous avez réussi, en mettant en place cette instance, à faire se rencontrer des cadres de la haute administration aux parcours et états de service remarquables’’, a dit El Hadji Ibrahima Diop, un inspecteur des impôts et des domaines à la retraite, nommé président de la commission chargée de réexaminer les contrats.

    M. Diop, s’exprimant également sur la RTS, assure que l’instance qu’il dirige va s’y employer ‘’avec méthode et efficacité, pour mettre en évidence l’urgence de réviser les contrats’’.

    Des avocats sont membres de la commission, qui réunit des experts de nombreux domaines.

    D’importantes multinationales exercent des activités au Sénégal sur la base de contrats signés avec l’État dans divers secteurs, dont les mines et le pétrole, une ressource dont le pays est devenu producteur.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les mesures contre les accidents de la route et d’autres sujets

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les mesures contre les accidents de la route et d’autres sujets

    Dakar, 19 août (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’Agence de presse sénégalaise proposent des sujets très variés, qui vont des mesures annoncées pour éviter les accidents de la route à la communication du gouvernement.

    On apprend du journal Le Soleil que l’État a décidé de durcir les mesures de prévention des accidents de la circulation, qui ont engendré la mort d’une vingtaine de personnes au cours de la semaine dernière.

    ‘’Plusieurs mesures [ont été] prises, samedi’’, lit-on dans le même journal.

    ‘’En cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées pour [situer les] responsabilités. Tous les acteurs concernés seront tenus de rendre des comptes’’, ajoute Le Soleil.

    Pour prévenir les accidents, ‘’on doit agir sur l’homme, le véhicule et la route’’, note L’Observateur en citant un professionnel des transports.

    ‘’La vérité, c’est que le système de transport au Sénégal n’est pas bon’’, diagnostique un autre en proposant de le ‘’réévaluer’’.

    Selon Vox Populi, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye, semble vouloir s’appesantir sur les ‘’défaillances humaines’’, concernant les causes des accidents.

    Selon le même journal, M. Ndiaye a décidé, entre autres mesures, de procéder à une ‘’intensification des contrôles routiers’’.

    L’As révèle l’existence d’une ‘’crise diplomatique’’ entre l’Arabie Saoudite et le Sénégal. ‘’La rupture du contrat liant le Sénégal à l’entreprise saoudienne Acwa Power a entraîné une crise diplomatique entre notre pays et son partenaire le plus historique’’, écrit le journal.

    Le contrat en question devait déboucher sur la construction d’une usine de dessalement de l’eau de mer, selon L’As.

    Le journal EnQuête relève les ‘’crises à répétition’’ et la ‘’confusion communicationnelle’’ du gouvernement. Cette ‘’confusion […] exacerbée par des réponses souvent tardives et maladroites [dévoile] une gestion de l’État encore balbutiante’’, concernant la communication gouvernementale, affirme-t-il.

    ‘’Le Parti socialiste face à son destin’’

    Libération croit connaître ‘’les détails de la répartition’’ et les bénéficiaires du fonds d’aide à la presse de l’année dernière. Un ancien ministre interrogé à ce sujet ‘’s’est justifié par des arguments qui pousseraient à ricaner’’, commente le journal, pas du tout satisfait de la version de l’intéressé.

    La COSYDEP, une organisation de la société civile active dans le secteur de l’éducation, a fait quatre recommandations aux autorités du pays en vue d’une année scolaire ‘’stable’’, en prévision de la prochaine rentrée des classes, selon Source A et d’autres journaux.

    ‘’Le Parti socialiste face à son destin’’, titre L’info, estimant que cette formation politique de l’ex-majorité présidentielle ‘’est dans l’obligation de prendre son destin en main’’.

    Le PS devrait, pour son avenir, procéder à ‘’une alternance générationnelle’’ en confiant sa direction à des jeunes, dont le maire de Dakar, Barthélémy Dias, suggère L’info.

    Les prochaines élections législatives seront un ‘’grand test’’ pour ce parti politique, selon le journal.

    Kritik’ signale qu’une boisson énergisante est en train de faire des ravages au Sénégal. ‘’La dose est bien mortelle’’, affirme le journal, ajoutant que le breuvage peut, en plus de la mort, entraîner une ‘’intoxication éthylique’’, des ‘’problèmes cardiovasculaires’’ et des ‘’troubles du comportement’’.

    Le journal Record évoque la ‘’bonne opération’’ de Teungueth FC et du Jaraaf aux premiers matchs des compétitions interclubs de la Confédération africaine de football (CAF), pour la saison 2024-2025.

    En Ligue des champions, Teungueth FC s’en est bien sorti avec un match nul, 1-1, samedi, contre le Stade d’Abidjan, le club ivoirien qui recevait celui de Rufisque.

    Le Jaraaf de Dakar a battu l’East End Lions à Bo City, en Sierra Leone, pour la Coupe de la CAF. ‘’Le Jaraaf a marqué les esprits en s’imposant d’entrée sur un terrain adverse’’, note Record.

    Teungueth FC et le Jaraaf sont les représentants du Sénégal à ces compétitions de la Confédération africaine de football.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024

    Dakar, 14 août (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 14 août 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne qui célèbre, demain 15 août 2024, la fête de l’Assomption. Il a prié pour un Sénégal de paix dans le renforcement permanent du vivre ensemble et du dialogue interreligieux exemplaire, marques d’un pays uni et solidaire.

    En perspective du Grand Magal de Touba qui sera célébré le vendredi 23 août 2024, le Chef de l’Etat a demandé au Gouvernement de veiller scrupuleusement à la mobilisation effective et optimale de tous les services de l’Etat impliqués pour un bon déroulement de cette grande manifestation religieuse d’envergure internationale. Il a indiqué l’impératif d’une action mieux coordonnée, cohérente et suivie des ministères et de toutes entités publiques concernées en relation avec le Comité d’organisation de ce grand évènement qui va fortement marquer la vie nationale. Dans cet esprit, il a indiqué la nécessité de maitriser, dans toutes leurs dimensions, les différents volets sécurité, santé, électricité, hydraulique, assainissement, approvisionnements et assistance alimentaire déployés par l’Etat avant, pendant et après le Grand Magal.

    D’ailleurs, le Président de la République a informé qu’il se rendra, dans les prochains jours, à Touba pour une visite de courtoisie au Khalif général des Mourides et à la communauté mouride en prélude à ce grand rassemblement religieux, fête légale, chômée et payée.

    Evoquant la problématique de la redynamisation de l’économie rurale et de la recherche agricole alors que l’hivernage 2024 bat son plein, le Chef de l’Etat a salué le travail d’anticipation et de rectification accompli par le Premier Ministre ainsi que les efforts exceptionnels consentis par le Gouvernement pour, d’une part, auditer et apurer les dettes héritées du secteur et, d’autre part, soutenir les producteurs avec la mise en place, cette année, de façon pragmatique, des intrants et matériels agricoles sur l’étendue du territoire national grâce au concours notable des Forces armées. Dans cet élan, il a demandé au Ministre de l’Agriculture de veiller au suivi adéquat du développement et de la protection des cultures contre le péril acridien et les oiseaux granivores.

    Le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage de veiller avec les Ministres concernés à la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles. Il lui a rappelé l’urgence de finaliser, dans l’esprit du PROJET, l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale. Il a aussi mis l’accent sur la priorité à accorder à la reconstitution du capital semencier national pour l’arachide et les principales cultures vivrières.

    Le Chef de l’Etat a souligné l’impératif de refonder la politique de recherche et de vulgarisation agricoles conformément aux standards internationaux. Il a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, en relation avec son collègue de la Recherche et de l’Innovation, de revitaliser le système national de recherches agrosylvopastorales et de renforcer, à travers un Contrat d’Objectifs et de Moyens innovant, l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) en infrastructures technologiques de qualité et en ressources humaines et financières significatives afin de consolider la structure dans une posture de fer de lance de la politique agricole et de souveraineté alimentaire.

    Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale, le Président de la République a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du Gouvernement et des mesures de redressement appropriées. En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’Etat de droit demeure un pilier majeur de la démocratie. C’est dans ce sens qu’il a demandé au Gouvernement, notamment au Ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la Presse mais également au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés.

    Abordant son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat a informé le Conseil qu’il effectuera une visite d’Etat en République populaire de Chine, les 03 et 04 septembre 2024, en prélude au 4ème sommet du Forum de coopération sino-africain, les 05 et 06 septembre 2024.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a rendu compte de sa participation, au nom du Chef de l’Etat, à la cérémonie d’investiture de Son Excellence, Monsieur Paul KAGAME, Président de la République du Rwanda. Il a également fait part de sa visite au Mali au cours de laquelle il a été reçu par Son Excellence, Monsieur Assimi GOITA, Président de la transition de la République du Mali et a eu des entretiens avec son homologue, le Premier Ministre Choguel Kokalla MAIGA.

    Le Premier Ministre a ensuite relevé les principales conclusions ressorties de l’évaluation de la mise en œuvre des plans d’action d’urgence des ministères sur la période avril-juin 2024, en engageant les Ministres à accorder une attention particulière à la finalisation des actions portant notamment sur les questions énergétiques, la gestion des ressources pétrolières et gazières, l’accélération de la politique de désenclavement des territoires et la gestion de l’émigration irrégulière. Il en est de même de la prévention et de la gestion des inondations, de la gestion déconcentrée des forêts et de la lutte contre le trafic illicite de bois ainsi que du renforcement des équipements dans les services d’accueil des urgences au niveau des hôpitaux et des services dédiés aux usagers de la Justice.

    Evoquant la question de la coordination du travail gouvernemental, le Premier Ministre s’est félicité de la qualité des interactions et de l’exécution des activités interministérielles, tout en engageant les Ministres et Secrétaires d’Etat à veiller à une synergie parfaite dans la planification de ces activités.

    Par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les conclusions et recommandations ressorties du Rapport de la Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les anciennes et nouvelles dépendances du Domaine public maritime dans la Région de Dakar, remis au Président de la République ce mardi. Il a souligné l’importance à attacher, dans le cadre de leur mise en œuvre, à l’approfondissement de l’analyse des causes des déviances notées dans l’occupation du Domaine public maritime.

    Dans ce même registre des dossiers fonciers, le Premier Ministre a informé le Conseil de la finalisation, par le Comité technique chargé de faire la situation foncière de plusieurs zones, des deux rapports portant, d’une part, sur les lotissements dits « BOA », « HANGARS DES PELERINS », « RECASEMENT 2 », « EOGEN 1 et 2 », à Dakar et, d’autre part, sur le lotissement dit de « Mbour 4 » et le plan d’aménagement de la Nouvelle Ville de l’Axe, à Thiès.

    Le Premier Ministre a également fait part de la réception du rapport sur la situation des acquisitions et des concessions d’immeubles bâtis de l’Etat, produit par le Ministère chargé des Finances et la SOGEPA, en application des directives du Conseil des Ministres en date du 22 mai 2024.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Secrétaire général du Gouvernement a fait le point sur l’état d’exécution du Plan d’Action d’Urgence (avril-juin 2024) ;
    • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a présenté la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
    • Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait le point sur l’approvisionnement du marché en riz par « appel d’offre » ;
    • Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le bilan à mi-parcours de la Campagne de production agricole 2024-2025.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes : Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :

    • Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, est nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS, en remplacement de Monsieur Baba BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

    Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :

    • Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711 677/A, est nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau, en remplacement de Monsieur Niokhor NDOUR appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

    • Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Amadou NIANG.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-MINES-TRAVAIL / Un protocole d’accord met fin à la grève des employés de Sabodala Gold Operations

    SENEGAL-MINES-TRAVAIL / Un protocole d’accord met fin à la grève des employés de Sabodala Gold Operations

    Dakar, 14 août (APS) – Sabodala Gold Operations (SGO) et ses employés ont conclu un accord mettant fin à la grève entamée le 1er août dans une mine appartenant à cette société minière, dans la région de Kédougou (sud-est), a appris l’APS, mercredi, du ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.

    Les employés de la mine de SGO à Massawa réclamaient ‘’la valorisation du forfait d’heures supplémentaires des travailleurs non-cadres’’, des ‘’avantages en nature’’ (logement et nourriture), ‘’le changement du mode de rémunération des heures supplémentaires des travailleurs cadres’’, le ‘’respect des droits acquis relatifs à l’avance Tabaski’’.

    Les négociations se sont déroulées pendant plusieurs jours, sous la direction du ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé.

    La société minière et ses employés s’étaient déjà mis d’accord sur certaines revendications, dont l’avance Tabaski. Cet accord partiel avait permis de suspendre la grève et d’entamer les négociations.

    ‘’Un accord comprenant plusieurs points a été trouvé’’, a déclaré Yankhoba Diémé après la signature de l’accord conclu par SGO et ses employés, mardi soir.

    ‘’Notre conflit collectif s’articulait autour de trois points : l’intégration des avantages en nature, la prime de production et le calcul des heures supplémentaires pour les cadres’’, a rappelé Chérif Yankhoba Aïdara Faye, ingénieur géologue et membre du collège des délégués du personnel de Sabodala Gold Operations.

    M. Faye a ensuite déclaré, à la fin des négociations : ‘’Notre employeur et nous sommes des partenaires. Il n’y a ni animosité ni conflit entre nous. Nous sommes appelés à travailler ensemble pour atteindre les objectifs de production fixés par SGO. C’est à ce titre que nous nous réjouissons de l’accord conclu, qui convient aux deux parties et va permettre, peut-être, de renouer le dialogue avec notre employeur et d’atteindre les objectifs fixés.’’ 

    ‘’Après trois jours d’intenses négociations, nous nous sommes mis d’accord sur l’intégration de la valeur nominale des avantages en nature (logement et restauration) dans l’assiette de calcul de leur gratuité, avec un rétro-paiement à compter de 2017, ce que nous demandions’’, a précisé le délégué des travailleurs.

    Il ajoute : ‘’Nous demandions aussi le paiement d’heures supplémentaires. Mais c’était difficile de faire le cumul d’heures supplémentaires de huit années. Ça peut entraîner l’entreprise dans des difficultés financières…’’

    ‘’Pour ne pas trop tirer sur la corde, nous avons décidé d’intégrer les avantages en nature et la prime de production dans l’assiette de calcul de la gratuité [du logement et de la restauration des employés], avec un rétro-paiement à compter de 2017 pour les cadres’’, a poursuivi le syndicaliste.

    Le rôle de l’État ‘’était d’encadrer, d’arbitrer, de ne jamais prendre parti’’

    ‘’Pour les non-cadres, a expliqué M. Faye, nous nous sommes mis d’accord sur l’intégration de la valeur nominale des avantages en nature dans l’assiette de calcul du forfait, pour un rétro-paiement à compter de juillet 2021. C’est l’accord que nous avons conclu avec notre employeur, un accord satisfaisant pour les deux parties.’’

    Il dit espérer que l’accord conclu mettra fin à la grève qui avait été suspendue après quatre jours, grâce à une médiation du ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, et de son collègue chargé de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop.

    ‘’Il ne reste presque de cette année que quatre mois. Endeavour Mining (la maison mère de droit canadien de SGO) a des objectifs annuels. La grève de quatre jours a peut-être ralenti la production, mais avec l’ensemble des travailleurs motivés, nous atteindrons les objectifs fixés’’, a assuré Chérif Yankhoba Aïdara Faye.

    Le vice-président chargé des affaires publiques de Sabodala Gold Operations, Abdoul Aziz Sy, a dit éprouver ‘’un sentiment de satisfaction’’ après la signature de l’accord.

    ‘’Nous sommes très heureux de nous rendre compte que la paix […] a prévalu, après des discussions qui ont duré plusieurs jours […] La paix n’a pas de prix’’, a réagi M. Sy.

    Ce représentant de la direction générale de SGO fait observer que le ‘’protocole d’accord signé consacre la fin du conflit collectif’’.

    ‘’Depuis le début du conflit, la préservation de l’outil de travail était notre préoccupation. C’est l’outil de travail qui nous réunit’’, a souligné Abdoul Aziz Sy, ajoutant : ‘’Les concessions que nous avons faites sont très importantes. Elles vont nous coûter beaucoup d’argent, mais c’est un investissement fait en vue de la paix sociale et du bien-être de nos employés.’’

    ‘’Nous nous réjouissons tous de cet accord que nous venons de signer’’, a-t-il déclaré.

    Le protocole d’accord signé prévoit la création d’un comité de dialogue social réunissant des représentants de la société minière et des délégués de ses employés, selon Yankhoba Diémé et Abdoul Aziz Sy.

    La signature d’un accord d’entreprise entre l’employeur et les travailleurs est également envisagée.

    ‘’Le rôle de l’État était d’encadrer, d’arbitrer, de concilier les positions et de ne jamais prendre parti’’, a précisé le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.

    ‘’Nous avons rencontré des travailleurs qui ont compris qu’ils ont des droits à défendre mais avec des moyens légaux. Je voudrais vous féliciter, pas d’avoir fait grève mais de l’avoir faite en respectant toutes les procédures’’, a-t-il dit aux délégués des travailleurs.

    Le protocole d’accord va coûter ‘’près de 6,5 milliards de francs CFA’’ à SGO

    M. Diémé estime que ‘’le plus important dans une crise n’est pas la signature d’un accord’’. ‘’Le plus important, c’est la sincérité que vous mettez dans l’accord signé et votre capacité à le mettre en œuvre’’, a-t-il précisé.

    ‘’Le fait qu’un employeur accepte de revoir le paiement d’heures supplémentaires et de faire de la rétroaction est à saluer’’, a souligné Yankhoba Diémé, affirmant que les concessions faites par SGO à ses employés devraient coûter à la société minière ‘’près de 6,5 milliards de francs CFA, dont 60 %’’ doivent faire l’objet d’un ‘’paiement immédiat’’.

    ‘’J’invite les délégués des travailleurs à avoir le sens des responsabilités […] afin que soit préservée la stabilité sociale’’ de l’entreprise, a-t-il dit.

    La mine exploitée par SGO dans le sud-est du Sénégal est l’une des plus importantes du pays. Selon M. Diémé, environ 1.700 personnes y travaillent.

    ESF/AB/ASB

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Deux experts relèvent les failles des plans et programmes agricoles sénégalais

    SENEGAL-AGRICULTURE / Deux experts relèvent les failles des plans et programmes agricoles sénégalais

    Par Khadija Mendy

    Dakar, 9 août (APS) – Une main-d’œuvre peu qualifiée, des intrants en quantité insuffisante et un mauvais suivi des plans et programmes agricoles font obstacle au développement de l’agriculture sénégalaise, ont signalé deux experts interrogés par l’APS.

    Une production agricole assez importante pour satisfaire les besoins alimentaires du pays est l’objectif commun des programmes proposés par les dirigeants qui se sont succédé à la présidence du pays. Mais le Sénégal peine encore à se nourrir sans recourir aux importations, malgré les nombreuses stratégies mises en œuvre, fait remarquer Abdallahi Ly, titulaire d’un diplôme d’agrobusiness.

    M. Ly relève des manquements causés, selon lui, par le fait que les politiques agricoles sénégalaises se focalisent sur l’augmentation de la production en semblant négliger la qualité des denrées produites et les techniques permettant de les conserver.

    S’y ajoutent, selon lui, l’insuffisance de ressources financières pour les agriculteurs sénégalais, la faible mécanisation de l’agriculture, les obstacles à la commercialisation de la production et les difficultés d’accès aux intrants agricoles et à des produits phytosanitaires de qualité.

    « Afin d’assurer une production de qualité, il est indispensable de disposer de tous ces éléments (des ressources financières, des machines, des intrants…). Les grandes productions sont souvent obtenues par des étrangers, qui les exportent vers leur pays. En ce qui concerne la conservation, c’est encore plus complexe. La plupart des agriculteurs ne disposent pas de chambres froides, ce qui entraîne rapidement la dégradation des récoltes », signale Abdallahi Ly.

    Il estime qu’il est impensable d’atteindre l’autosuffisance alimentaire sans la formation des jeunes agriculteurs. « C’est indispensable d’avoir des jeunes qualifiés, rigoureusement dotés d’une formation théorique et pratique. Il faut faire en sorte que les jeunes aient une connaissance approfondie de l’agriculture pour augmenter les rendements », souligne-t-il.

    « L’État finance des formations agricoles. Il octroie des terres cultivables aux jeunes et subventionne les engrais et les semences », reconnaît le jeune diplômé d’agriculture, tout en estimant qu’il reste des efforts à faire par les pouvoirs publics.

    Il juge paradoxal que des produits agricoles pourrissent dans certaines régions sénégalaises au moment même où il en manque dans d’autres.

    Des « atouts considérables »

    Abdallahi Ly propose que chaque région se consacre aux filières qui y sont propices. « Chaque zone doit avoir une identité agricole », dit-il, ajoutant que des investissements importants doivent être faits dans la zone des Niayes, par exemple pour la culture de l’oignon, et dans la vallée du fleuve Sénégal pour le riz et la pomme de terre.

    L’ingénieur agronome Talkhata Fall relève, lui aussi, des manquements dans l’exécution des politiques visant à augmenter la production agricole. « De l’indépendance du Sénégal en 1960 à nos jours, l’État a créé plusieurs sociétés agricoles, dont que la SAED et la SONACOS, et a exécuté des plans et programmes tels que le plan REVA, la GOANA, le PRACAS, le PRODAC… », rappelle M. Fall, laissant entendre que ces initiatives se sont détournées de leurs objectifs.

    « Une analyse approfondie de l’évaluation des campagnes agricoles de 2011 à 2023 a permis de constater, pour chaque année, un déficit agricole, signe de l’échec des politiques agricoles mises en œuvres par les pouvoirs publics », relève l’ingénieur agronome.

    Pourtant, fait remarquer Talkhata Fall, « l’agriculture sénégalaise dispose d’atouts considérables : des ressources en eau douce de 30 à 35 milliards de mètres cubes, 3,8 millions d’hectares de terres cultivables, une main-d’œuvre suffisante, constituée d’une population jeune ».

    « L’exécution des directives de l’État en matière d’agriculture doit être supervisée par des experts », suggère M. Fall, recommandant aux pouvoirs de s’appesantir sur l’innovation et la motivation des jeunes.

    KM/ESF/BK

  • SENEGAL-MINES-TRAVAIL / Grève : pas d’accord entre Sabodala Gold Operations et ses employés  

    SENEGAL-MINES-TRAVAIL / Grève : pas d’accord entre Sabodala Gold Operations et ses employés  

    Dakar, 9 août (APS) – Sabodala Gold Operations (SGO) et ses employés ne sont pas parvenus à un accord au terme des négociations qui ont eu lieu jeudi à Dakar, en présence du ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, a appris l’APS du coordonnateur du collège des délégués du personnel de cette société minière, El Hadji Malick Gningue.

    Une source proche dudit ministre a confirmé que les deux parties n’étaient pas parvenues à un accord.

    « Il nous a été donné de constater que, malgré les concessions importantes que nous avons faites, aucun accord n’a pu être trouvé […] Les solutions proposées ne préservant pas les intérêts fondamentaux des travailleurs, nous n’avons eu d’autre choix que de demander à l’autorité (le ministre du Travail) de constater le désaccord », a déclaré M. Gningue.

    « Nous réitérons […] notre disponibilité à participer à toute discussion constructive, dénouée de tout préjugé et permettant d’aboutir à un accord qui sauvegarde les intérêts de nos mandants », a-t-il ajouté dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Les délégués du personnel de SGO demandent à leurs collègues de « rester mobilisés et engagés derrière le collège, pour le respect de [leurs] droits ».

    Le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, a réuni des représentants de la direction générale de Sabodala Gold Operations et du collège des travailleurs, au siège de son département ministériel, dans le but de trouver un accord et de mettre définitivement fin à la grève des employés de la société minière.

    L’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou (sud-est) a pris part à la réunion, selon El Hadji Malick Gningue.

    La rencontre a eu lieu après que les employés de SGO ont suspendu leur grève. Yankhoba Diémé les avait persuadés de prendre cette décision après quatre jours de grève.

    Il a obtenu aussi de la direction générale de la société minière la réouverture des restaurants destinés aux travailleurs, une mesure prise par l’employeur en raison de la grève.

    « Nous attendons de retrouver nos mandants et de recueillir leurs avis »

    Les employés de la mine de Sabodala Gold Operations à Massawa, dans la région de Kédougou, réclament « la valorisation du forfait d’heures supplémentaires des travailleurs non-cadres », des « avantages en nature » (logement et nourriture), « le changement du mode de rémunération des heures supplémentaires des travailleurs cadres », le « respect des droits acquis relatifs à l’avance Tabaski ».

    « Grâce aux efforts du ministre, l’employeur a accepté de payer les heures supplémentaires dues aux travailleurs non-cadres, de juillet 2021 à maintenant », a dit à l’APS El Hadji Malick Gningue.

    Selon lui, les travailleurs concernés veulent que les paiements à faire prennent en compte aussi les six premiers mois de l’année 2021, ce que ne veut pas faire la direction de SGO.

    « Pour les travailleurs cadres, il y avait une gratuité compensatrice qui tenait lieu d’heures supplémentaires, ce qui n’est pas conforme à la loi du travail […] Nous réclamons, pour les travailleurs cadres, un paiement conforme à la législation du travail, à compter de janvier 2021. L’employeur n’a pas accepté cela », a ajouté M. Gningue.

    « Nous attendons de retrouver nos mandants et de recueillir leurs avis », a-t-il répondu à la question de savoir si les employés vont poursuivre la grève ou pas.

    Selon le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, SGO, une filiale de la société canadienne Endeavour Mining, emploie quelque 1.700 personnes à Massawa, où se trouve sa mine, l’une des plus importantes du pays.

    L’APS a tenté d’entrer en contact avec le vice-président chargé des affaires publiques de Sabodala Gold Operations, Abdoul Aziz Sy, sans y parvenir.

    ESF/BK

  • SENEGAL-ADMINISTRATION / Des projets de décrets relatifs aux secteurs public et parapublic seront proposés au gouvernement en septembre prochain

    SENEGAL-ADMINISTRATION / Des projets de décrets relatifs aux secteurs public et parapublic seront proposés au gouvernement en septembre prochain

    Dakar, 8 août APS) – Des projets de décrets d’application de la loi d’orientation relative au secteur public seront proposés au Conseil des ministres en septembre prochain, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, précisant que ces textes seront surtout relatifs à l’appel à candidatures en vue du recrutement des dirigeants des entreprises du secteur parapublic et aux statuts-types des sociétés nationales.

    ‘’Le Premier ministre a demandé au ministre, secrétaire général du gouvernement […] de prendre les dispositions appropriées afin de soumettre au Conseil des ministres, au cours du mois de septembre 2024, les projets de décrets d’application de la loi d’orientation relative au secteur public, au suivi du portefeuille de l’État et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de l’État’’, a écrit M. Sarré.

    ‘’Il s’agit notamment des projets de décrets relatifs à l’appel à candidatures pour le recrutement des chefs d’organes exécutifs des entités du secteur parapublic [et] au fonctionnement de l’organe délibérant des entités du secteur parapublic’’, a-t-il précisé.

    Le porte-parole du gouvernement ajoute, dans le communiqué du Conseil des ministres, que les textes à élaborer vont concerner aussi les ‘’statuts-types applicables aux sociétés nationales’’, ‘’l’organisation et [le] fonctionnement du comité de suivi du secteur parapublic’’.

    ‘’Le Premier ministre est également revenu sur l’urgence qu’il attache à la formalisation des exigences en matière d’exercice de fonctions publiques, dans le sillage de la lettre adressée par […] le président de la République, dès sa prise de fonction, aux fonctionnaires et agents de l’Administration [publique]’’, a noté Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    Il signale qu’Ousmane Sonko ‘’a demandé aux ministres concernés de soumettre au Conseil, au mois de septembre 2024, le projet de loi portant code général d’éthique et de déontologie des agents du secteur public’’.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ALIMENTATION / Le gouvernement assure prévenir les risques d’insécurité alimentaire

    SENEGAL-ALIMENTATION / Le gouvernement assure prévenir les risques d’insécurité alimentaire

    Dakar, 8 août (APS) – Le gouvernement va garantir la sécurité alimentaire dans les parties du pays qui pourraient être affectées par la « soudure », a assuré le Premier ministre, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, en annonçant en même temps une réunion consacrée à ce sujet, la semaine prochaine, avec les ministères et services concernés.

    « Abordant la question de la prise en charge de la période de soudure durant l’hivernage, le Premier ministre a souligné la vigilance particulière à exercer [sur] certaines zones du pays pour garantir la sécurité alimentaire », lit-on dans le communiqué publié par le gouvernement après sa rencontre hebdomadaire.

    Le communiqué du Conseil des ministres annonce qu’Ousmane Sonko « a informé le [gouvernement] de la tenue, sous sa présidence, la semaine prochaine, d’une réunion avec les départements ministériels et les structures concernés ».

    La réunion prévue permettra au Premier ministre et à ses collaborateurs d’“apprécier la situation exacte, sur la base des données de terrain les plus récentes, et d’arrêter les mesures idoines de riposte et d’atténuation » des risques d’insécurité alimentaire.

    ESF/BK

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / C’est une ‘’urgence’’ de finaliser le programme de développement de la Casamance, selon le chef de l’État

    SENEGAL-COLLECTIVITES / C’est une ‘’urgence’’ de finaliser le programme de développement de la Casamance, selon le chef de l’État

    Dakar, 8 août (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a évoqué l’‘’urgence’’, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, de ‘’finaliser’’ le Programme intégré de développement durable de la Casamance (PIDEC) en vue de la ‘’stabilité économique et sociale’’ de cette partie du pays.

    ‘’Le chef de l’État a rappelé au Premier ministre l’urgence de finaliser, pour la prochaine loi de finances, le Programme intégré de développement durable de la Casamance’’, a noté le ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    ‘’Ce programme ambitieux et multisectoriel va matérialiser […] la volonté soutenue de l’État d’assurer la stabilité économique et sociale’’ des trois régions du sud du pays, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, explique le communiqué du Conseil des ministres.

    Le porte-parole du gouvernement rapporte que ‘’le chef de l’État a évoqué la question de la consolidation de la paix et du développement durable de la Casamance’’.

    Il s’agit ‘’notamment [du] retour massif’’, à leur lieu d’habitation, ‘’de familles déplacées’’, au cours de ‘’ces derniers mois’’.

    Le fait que des familles de cette partie du pays regagnent leurs villages ‘’marque un tournant majeur dans la consolidation de la paix et la relance des activités économiques et sociales dans les régions administratives de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou’’, affirme le communiqué du Conseil des ministres.

    Il ajoute que ‘’le président de la République a demandé au Premier ministre et à l’ensemble des ministres impliqués d’accompagner les populations concernées dans leur réinstallation adéquate’’.

    Dans les trois régions de la Casamance, séparées du nord du Sénégal par la Gambie, se trouve l’un des plus vieux conflits d’Afrique. Des indépendantistes ont pris le maquis à la suite de la répression d’une marche en décembre 1982, à Ziguinchor, l’une des principales villes de la zone.

    Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie de cette région, le conflit a continuellement baissé en intensité.

    Il y a deux ans, l’armée nationale a mené des opérations d’envergure pour dissoudre les principales bases rebelles. Ces opérations ont permis de renforcer l’accalmie notée dans cette partie du pays et de faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs villages d’origine.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-MINES-TRAVAIL / Les travailleurs de Sabodala Gold Operations ont mis fin à leur grève, selon le ministre Yankhoba Diémé  

    SENEGAL-MINES-TRAVAIL / Les travailleurs de Sabodala Gold Operations ont mis fin à leur grève, selon le ministre Yankhoba Diémé  

    Dakar, 5 août (APS) – Les employés de Sabodala Gold Operations, en grève depuis quatre jours, ont repris le travail, lundi 5 août à 20 heures, a déclaré le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions, Yankhoba Diémé, promettant de réunir les grévistes et leur employeur, au cours de cette semaine, à Dakar, en vue d’une bonne collaboration des deux parties.

    ‘’Ils ont levé leur mot d’ordre de grève […] Ce lundi à 20 heures, ils ont repris le travail. L’employeur a accepté aussi de reprendre la restauration des travailleurs’’, a assuré M. Diémé dans un entretien avec l’APS.

    ‘’J’ai demandé aux délégués des travailleurs et à leur employeur de venir à Dakar cette semaine, pour des négociations’’, a-t-il ajouté, poursuivant : ‘’On ne peut pas jouer avec les mines. C’est sensible.’’

    Selon lui, les employés de la mine de Sabodala Gold Operations à Massawa, dans la région de Kédougou (sud-est), réclamaient ‘’la valorisation du forfait d’heures supplémentaires des travailleurs non-cadres’’, des ‘’avantages en nature’’ (logement et nourriture), ‘’le changement du mode de rémunération des heures supplémentaires des travailleurs cadres’’, le ‘’respect des droits acquis relatifs à l’avance Tabaski’’.

    Plusieurs négociations ont eu lieu à la suite de la formulation de ces revendications et de leur notification à la direction de Sabodala Gold Operations et à l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale (IRTSS) de Kédougou, a rappelé Yankhoba Diémé.

    La société minière et ses employés sont parvenus à un accord relatif à l’‘’avance Tabaski’’, a-t-il signalé, affirmant que d’autres revendications ont fait l’objet d’un procès-verbal de ‘’conciliation partielle’’ dressé par l’IRTSS.

    Faute d’accords sur toutes les revendications, les travailleurs ont déposé un préavis, le 30 juin dernier, dans le but de faire grève s’ils n’obtiennent pas satisfaction dans un délai de trente jours.

    Les négociations menées à la suite du préavis de grève ont abouti à un accord relatif à la rémunération des heures supplémentaires des travailleurs cadres. Elles ont permis aussi de s’entendre sur ‘’la prime de production’’, les ‘’avantages en nature’’ (logement et nourriture) et un ‘’rappel différentiel à compter de janvier 2017’’.

    Yankhoba Diémé ajoute, sur la base de ses entretiens avec les deux parties, que la société minière accepte aussi, à titre ‘’provisoire’’, que des travailleurs bénéficient de quatorze jours de repos après autant de jours de travail.

    ‘’Nous ne sommes ni du côté de l’employeur ni de celui du travailleur’’

    Auparavant, les cadres jouissaient d’un repos de quatorze jours après vingt-huit jours de travail, ou de sept jours de repos après deux semaines de travail.

    M. Diémé salue, par ailleurs, les efforts fournis par l’IRTSS de Kédougou pour que les dirigeants de Sabodala Gold Operations et leurs quelque 1.700 employés puissent s’entendre. ‘’Je félicite l’inspecteur régional du travail et de la sécurité sociale de Kédougou, qui parcourt quelque 200 kilomètres au quotidien pour rencontrer les deux parties et concilier les positions’’, a-t-il dit.

    La principale divergence entre la société minière et ses employés porte sur la ‘’rétroactivité’’ du paiement des heures supplémentaires, qui, selon le ministre, est ‘’contraire’’ à l’accord conclu en décembre 2022.

    L’entrée en vigueur de cet accord ‘’homologué’’ par le tribunal du travail était prévu en janvier 2023, selon M. Diémé.

    ‘’Mais les travailleurs réclament sa rétroactivité, contrairement à l’accord homologué, et veulent être payés pour quarante-quatre mois, l’employeur estimant leur devoir vingt-mois à compter du 1er juin 2023’’, a-t-il expliqué.

    ‘’L’employeur dit qu’il ne doit pas remonter au-delà de janvier 2023. Les travailleurs, eux, réclament la rétroactivité du paiement. C’est le seul point à l’origine de cette persistance de la grève’’, a précisé le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.

    Il soutient qu’‘’il n’y a pas […] de refus de paiement des heures supplémentaires à Sabodala Gold Operations’’, une filiale de la société canadienne Endeavour Mining.

    En revanche, ‘’il y a un désaccord sur leur mode de calcul. Le tort prêté à l’employeur n’en est pas un. Nous n’allons pas procéder à la fermeture d’entreprises au nom de la défense des intérêts des travailleurs sénégalais’’, a-t-il soutenu.

    Inclure de nouvelles dispositions

    ‘’Nous ne sommes pas contre les investisseurs. Nous sommes pour l’application du droit. Nous ne sommes ni du côté de l’employeur ni de celui du travailleur. Nous sommes là pour préserver l’outil de travail’’, a précisé M. Diémé.

    Des employés de la mine de Sabodala Gold Operations à Massawa ont entamé une grève, jeudi à 20 heures, en guise de protestation contre le non-paiement d’heures supplémentaires. Ces dernières doivent être payées sur la base d’un accord d’établissement signé en 2016, selon eux.

    ‘’Les responsables de l’entreprise ne veulent pas nous payer les heures supplémentaires dues sur la base de l’accord d’entreprise’’, a soutenu El Hadji Malick Gningue, un membre du collège des délégués du personnel de la filiale d’Endeavour Mining.

    Selon Abdoul Aziz Sy, le vice-président chargé des affaires publiques de Sabodala Gold Operations, depuis 2021, la société minière ‘’a démontré […] de manière constante son engagement à améliorer les conditions de travail de ses employés’’, par des accords d’établissement ‘’signés en 2016 et 2022 et homologués par l’inspection du travail’’.

    ‘’Ces accords, toujours en vigueur, définissent la manière dont les heures supplémentaires doivent être calculées’’, a dit M. Sy dans un communiqué, affirmant que, depuis 2022, ‘’les représentants des employés ont manifesté leur volonté d’intégrer de nouveaux éléments dans la base de calcul des heures supplémentaires’’.

    ‘’Bien que ces éléments n’aient pas été explicitement exigés par la loi, a-t-il argué, la direction de [la société minière] a répondu positivement à la plupart de ces demandes en acceptant d’inclure de nouvelles dispositions.’’

    Selon Abdoul Aziz Sy, le fait de demander la ‘’rétroactivité’’ du paiement des heures supplémentaires est une remise en cause des accords ‘’signés et acceptés par toutes les parties’’.

    ‘’Récemment, a-t-il ajouté, la direction de Sabodala Gold Operations a fait plusieurs propositions portant notamment sur l’intégration d’une prime de production, un remboursement fiscal sur les avantages en nature, la rétroactivité de certains paiements ou une nouvelle rotation 14/14 (quatorze jours de travail/quatorze jours de repos) plus avantageuse pour les cadres’’.

    ESF/MTN