Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-HOTELLERIE / L’homme d’affaires Amadou Loum Diagne bénéficie d’un financement américain pour construire deux hôtels à Dakar

    SENEGAL-HOTELLERIE / L’homme d’affaires Amadou Loum Diagne bénéficie d’un financement américain pour construire deux hôtels à Dakar

    Dakar, 17 juil (APS) – Vacap Hospitality, une filiale de la holding Vacap SA, de l’homme d’affaires sénégalais Amadou Loum Diagne, a signé une convention de financement avec DFC, une institution financière américaine, en vue de la construction de deux hôtels aux Almadies, un quartier de Dakar.

    La convention de financement a été signée au nom de DFC par le secrétaire d’État adjoint des États-Unis d’Amérique, Kurt Campbell, qui a entamé ce mercredi une visite de quarante-huit heures dans la capitale sénégalaise.

    DFC est l’institution financière américaine chargée du développement du secteur privé à l’international.

    La cérémonie de signature de l’accord de financement a eu lieu en présence du ministre sénégalais du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao.

    ‘’Un fondement économique solide’’

    Vacap Hospitality a obtenu de DFC un prêt de 81 millions de dollars US, près de 49 milliards de francs CFA, destiné à la construction d’‘’un hôtel Sheraton cinq étoiles de 250 chambres’’ et d’‘’un hôtel Aloft trois étoiles de luxe de 150 chambres’’.

    Amadou Loum Diagne affirme que le crédit de 81 millions de dollars US dont il bénéficie est la moitié du financement global (162 millions de dollars) de son projet hôtelier.

    Le groupe qu’il dirige est constitué de ‘’capitaux exclusivement sénégalais’’, a précisé M. Diagne, saluant la ‘’contribution déterminante et considérable’’ des États-Unis d’Amérique à sa ‘’vie professionnelle’’ et à ses ‘’cinquante ans [de présence] dans le secteur privé’’.

    Le projet hôtelier sera réalisé sur le site de l’ancien hôtel des Almadies, qu’il dit avoir ‘’racheté’’ en 2006 au groupe français Club Med.

    L’ancien hôtel situé dans un quartier huppé dakarois du même nom deviendra un ‘’complexe Sheraton & Aloft’’ et sera géré par Marriott, ‘’le premier groupe hôtelier mondial’’, a dit l’homme d’affaires sénégalais.

    ‘’Un projet d’exception s’imposait sur ce site d’exception’’, a-t-il souligné en ajoutant que les deux hôtels seront construits sur une superficie de cinq hectares.

    Amadou Loum Diagne estime que ‘’les besoins en infrastructures hôtelières supplémentaires de qualité à Dakar sont un fondement économique solide pour ce projet’’.

    Les ressources gazières et pétrolières du Sénégal, comme le ‘’renforcement de la position [du pays] comme hub aérien régional’’, justifient aussi cet investissement dans l’hôtellerie sénégalaise, a-t-il dit.

    ‘’L’attractivité de la destination Sénégal est encore réelle’’

    ‘’La signature de cette convention de partenariat matérialise la volonté réaffirmée de […] DFC d’accompagner le secteur privé sénégalais du tourisme’’, a souligné le ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

    Mountaga Diao pense qu’‘’une telle initiative prouve à suffisance que l’attractivité de la destination Sénégal, fondée sur ses avantages comparatifs et compétitifs, est encore réelle’’.

    L’investissement de Vacap Hospitality est d’autant plus opportun que ‘’le secteur du tourisme sénégalais retrouve progressivement son dynamisme et sa compétitivité, après avoir subi les conséquences de la pandémie de Covid-19’’, a ajouté M. Diao.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-GENRE   / Une concertation à Dakar pour la « valorisation » du travail domestique non rémunéré des femmes

    SENEGAL-ECONOMIE-GENRE   / Une concertation à Dakar pour la « valorisation » du travail domestique non rémunéré des femmes

    Dakar, 11 juil (APS) – Le Consortium régional pour la recherche en économie générationnelle (CREG), le Population Reference Bureau (PRB) et la direction de l’équité et de l’égalité du genre (DEEG) ont mené une concertation, mercredi et jeudi, à Dakar, en vue de la « reconnaissance » et de la « valorisation » du travail domestique non rémunéré (TDNR) des femmes.

    Le but de cette rencontre à laquelle ont pris part des députés et des représentants du ministère de la Famille et des Solidarités était de « discuter de manière stratégique » de cette question et d’ »orienter les politiques économiques et sociales » vers la prise en charge du TDNR des femmes, selon des documents reçus des organisateurs.

    « L’objectif principal de ce dialogue est de partager les résultats de la recherche sur le travail domestique non rémunéré », précisent-ils.

    « On s’attend à ce qu’émerge un dialogue intersectoriel et multipartite sur l’économie du soin, en mettant l’accent sur le TDNR », lit-on dans les documents.

    « Permettre à la femme de s’épanouir et de mener une vie professionnelle »

    Le CREG, le PRB et la DEEG disent être « conscients de l’importance du travail domestique féminin et de l’envergure de son apport socioéconomique ».

    Les échanges qu’ils ont eus au cours des deux jours doivent servir de « réponse à la nécessité d’utiliser des données probantes de la recherche pour informer les politiques économiques et sociales au niveau macroéconomique », concernant le TDNR.

    Les documents relèvent « l’impact significatif du travail non rémunéré des femmes sur la croissance économique et la négligence persistante de la charge économique et temporelle féminine dans les politiques publiques ».

    « L’État a toujours fait face à cette problématique. L’article 17 de la Constitution du Sénégal nous parle du droit à l’allègement des travaux de la femme. Je pense que l’État a très tôt pris en compte [le] travail domestique non rémunéré […] Nous sommes très réconfortés parce que, pour la première fois, on voit cette thématique intégrée dans un référentiel de développement économique et social », a souligné Astou Guèye Diouf, la directrice de l’équité et de l’égalité du genre au ministère de la Famille et des Solidarités.

    « Nous voulons que les acteurs, ceux qui travaillent sur les questions d’égalité entre hommes et femmes, les parlementaires aussi, fassent l’évaluation des politiques publiques sur des bases scientifiques. C’est l’occasion de remercier le CREG, qui nous accompagne depuis 2019 dans ce domaine », a ajouté Mme Diouf.

    Le but recherché par le CREG, la DEEG et le PRB « est le bien-être des personnes qui font ces tâches », a-t-elle précisé.

    « Nous avons remarqué que les femmes sont […] des pourvoyeuses de tâches domestiques non rémunérées. Ce sont des tâches invisibles, qu’on peut valoriser par la redistribution. Le programme d’allègement [des travaux des femmes leur] a fourni des équipements, par exemple. »

    Les échanges devraient aussi « permettre à la femme de s’épanouir, de mener une vie professionnelle et des activités économiques », a dit Mme Diouf.

    « On a remarqué, dans les analyses économiques, que le travail domestique non rémunéré est invisible parce que simplement il n’est pas payé […] Le fait qu’il n’est pas rémunéré n’est pas le problème pour la femme », a précisé Aïssata Fall, la directrice pour l’Afrique du PRB, une organisation non gouvernementale.

    « Il ne s’agit pas de la rémunérer en tant que femme au foyer, qui travaille. Elle n’a pas besoin d’être rémunérée pour une fonction attribuée par la famille, la tradition et la culture », a souligné Mme Fall.

    « La lancinante problématique des travaux de soins non rémunérés »

    La femme exécutant un TDNR « a besoin de ne pas être punie socialement parce qu’elle fait ce travail. Si elle doit rester travailler à la maison sans pouvoir cotiser pour une pension de retraite et n’a pas d’assurance maladie, comment est-ce qu’elle fait ? Elle a besoin d’être aidée par des politiques publiques », a-t-elle plaidé.

    « Je ne pense pas qu’une femme demande à être payée pour le travail qu’elle fait à la maison. Cela fait partie de ce qu’elle est même », a-t-elle tenu à préciser.

    Le TDNR est « un domaine qui touche toutes les femmes, qu’elles soient au foyer ou travailleuses », a expliqué Astou Guèye Diouf en lisant aux participants de la rencontre une allocution de la ministre de la Famille et des Solidarités.

    En évoquant « la lancinante problématique des travaux de soins non rémunérés », Mme Diouf a salué la présence à cette concertation de représentants de l’Assemblée nationale.

    « Vous avez la légitimité pour porter le plaidoyer auprès du gouvernement, pour une prise en compte de la question du travail non rémunéré dans l’économie nationale, afin de corriger les inégalités et les disparités entre les hommes et femmes dans le développement socioéconomique », leur a-t-elle dit.

    « En tant que parlementaires, votre engagement et votre action sont essentiels pour promouvoir des réformes qui soutiennent les travailleurs domestiques et de soins, pour assurer leur protection sociale et garantir une répartition équitable des responsabilités sociales entre les sexes. Nous savons que ce travail domestique non rémunéré, principalement effectué par des femmes, représente une contribution massive à notre économie, bien qu’il soit rarement reconnu à sa juste valeur », a poursuivi la directrice de l’équité et de l’égalité du genre, s’exprimant au nom de la ministre de la Famille et des Solidarités.

    Réévaluer les priorités économiques et sociales

    Elle souligne que « ce travail, qui englobe les soins fournis aux enfants et aux personnes âgées, et l’entretien du foyer, est essentiel au bon fonctionnement de notre société ».

    Astou Guèye Diouf appelle à « réévaluer nos priorités économiques et sociales », à « reconnaître et [à] valoriser le travail domestique et de soin, et [à] veiller à ce que ceux qui l’accomplissent reçoivent le respect et la reconnaissance qu’ils méritent ».

    « Quatre-vingt-dix pour cent des femmes participent au travail non rémunéré, contre 54 % pour les hommes. Cet écart est préoccupant, d’autant plus que, sur une journée théorique de vingt-quatre heures, les femmes consacrent 21 % de leur temps à ce travail contre 8 % pour les hommes, soit un écart de 13 % », a-t-elle signalé sur la base de données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie du Sénégal et d’ONU Femmes, l’agence des Nations unies chargée des questions du genre.

    « Cette situation présente évidemment des conséquences préjudiciables sur la santé et le bien-être, ainsi que sur la vie professionnelle des femmes, qui sont souvent confrontées à des obstacles pour accéder ou se maintenir à des hauts postes de responsabilité et avoir un traitement salarial égal dans certaines circonstances », a relevé Astou Guèye Diouf.

    S’agissant des solutions, elle est d’avis qu’ »il est possible d’opérer des transformations qualitatives pour mettre les femmes dans des conditions optimales de réalisation de leur plein potentiel ».

    ESF/BK

  • SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Infrastructures : le Sénégal va bénéficier d’un ‘’troisième compact’’ du MCC, selon Abdourahmane Sarr

    SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Infrastructures : le Sénégal va bénéficier d’un ‘’troisième compact’’ du MCC, selon Abdourahmane Sarr

    Dakar, 3 juil (APS) – Le Sénégal va bénéficier d’un « troisième compact » du Millenium Challenge Corporation (MCC) du gouvernement américain, destiné à l’économie basée sur les ressources aquatiques, après deux autres ayant permis aux autorités sénégalaises de doter le pays d’importantes infrastructures, a assuré le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, mercredi, à Dakar.

    En ce qui concerne le MCC, « un troisième compact est attendu dans le domaine de l’économie bleue (l’économie basée sur les ressources en eau). Ceci témoigne que les États-Unis sont à nos côtés », a dit M. Sarr.

    Il s’exprimait au nom du gouvernement sénégalais, lors d’une cérémonie dédiée au 248e anniversaire de la déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, à l’ambassade américaine au Sénégal.

    Les compacts du MCC, qui s’élèvent à plusieurs centaines de milliards de francs CFA, ont permis au Sénégal de construire d’importantes infrastructures au cours de la dernière décennie.

    « Mon propos ne saurait être exhaustif si j’omettais d’évoquer la situation de la forte communauté sénégalaise établie aux États-Unis depuis plusieurs décennies », a ajouté Abdourahmane Sarr.

    Il estime que la « diaspora sénégalaise présente dans toutes les grandes villes du pays, du nord au sud, d’est en ouest [du territoire américain], a parfaitement su s’intégrer et tirer parti de l’american dream (le rêve américain) ».

    « Les États-Unis sont une terre d’opportunités, où la liberté économique, bien encadrée, permet à tout un chacun de s’y réaliser. C’est ce que nous ambitionnons de réaliser au Sénégal’’, a ajouté M. Sarr.

    Il a assuré les représentants des États-Unis d’Amérique au Sénégal de « la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de contribuer pleinement et efficacement […] à la consolidation de nos relations bilatérales ».

    ESF/SMD 

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-REFORMES / Les ministères vont élaborer 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-REFORMES / Les ministères vont élaborer 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté

    Dakar, 3 juil (APS) – Les autorités gouvernementales vont élaborer 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté, dans le cadre des réformes publiques, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 3 juillet.

    En intervenant à la réunion hebdomadaire du gouvernement, « le Premier ministre a engagé les ministres […] à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de loi, 294 projets de décret et 110 projets d’arrêté », rapporte le document.

    Ousmane Sonko « a rappelé la nouvelle doctrine en la matière », qui consiste à « fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres l’élaboration des projets de décret et d’arrêté d’application ».

    « À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements », poursuit le communiqué rendant compte de la réunion hebdomadaire du gouvernement.

    Il annonce que « le Premier ministre a demandé aux ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la primature ».

    « Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances, par le biais de reportings trimestriels implantés, qui seront soumis [au] président de la République. »

    Une accélération des projets d’électrification rurale 

    En ce qui concerne « la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités [ministérielles] par leurs services et agents ».

    Il a invité le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public, le secrétaire général du gouvernement aussi, à « finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’appui à la modernisation de l’administration ».

    Ousmane Sonko a demandé au ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines d’ »entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès […] des ménages à l’énergie solaire ».

    Le communiqué du Conseil des ministres affirme que le Premier ministre a « insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz entre Saint-Louis et Dakar », dans le cadre de l’exploitation du gisement Grand Tortue Ahmeyim, qui renferme du gaz naturel.

    Ousmane Sonko « a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent » des ménages en énergie électrique durant la « période de chaleur », qui est « caractérisée par des pics de consommation d’électricité ».

    « En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif Mamadou-Dia, dans les meilleurs délais, le Premier ministre a fait part des développements survenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice », ajoute le communiqué du Conseil des ministres.

    ESF/BK

  • SENEGAL-URBANISME / Bassirou Diomaye Faye demande au Premier ministre d’accélérer la « restructuration » du programme public de modernisation des marchés

    SENEGAL-URBANISME / Bassirou Diomaye Faye demande au Premier ministre d’accélérer la « restructuration » du programme public de modernisation des marchés

    Dakar, 3 juil (APS) – Le chef de l’État a recommandé au Premier ministre d’accélérer la « restructuration » du Programme de modernisation et de gestion des marchés et a appelé les collectivités territoriales et le secteur privé à « nouer un partenariat solide et permanent » avec l’État, dans le but d’améliorer le cadre de vie des populations.

    « Le président de la République a demandé au Premier ministre d’accélérer la restructuration du Programme de modernisation et de gestion des marchés », annonce le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    Ce programme constitue une initiative « majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial », ajoute M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Le chef de l’État juge « impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’État, les collectivités territoriales et le secteur privé […] pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations ».

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye a évoqué « le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat », « l’organisation concertée de la propreté des espaces publics », ainsi que « l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux ».

    « Évoquant la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le chef de l’État a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population du Sénégal », note le porte-parole du gouvernement.

    M. Faye a demandé au Premier ministre et aux ministres concernés d’ »accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les […] mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’État et de ses démembrements ».

    ESF/BK

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 3 juillet 2024

    Dakar, 3 juin (APS) – Le  Chef  de  l’Etat,  Son  Excellence  Monsieur  Bassirou  Diomaye  Diakhar  FAYE  a présidé, ce mercredi 03 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur la deuxième édition de la Journée nationale de mobilisation sociale « SETAL SUNU REW » prévue le samedi 06 juillet 2024. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le succès de cette seconde journée d’engagement citoyen pour l’amélioration de notre cadre de vie en veillant à l’implication des collectivités territoriales, des forces vives de la Nation et de toutes les parties prenantes, publiques comme privées.

    Evoquant la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le Chef de l’Etat a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population du Sénégal. Il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements. Dans cet esprit, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’accélérer la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des marchés (PROMOGEM), structure majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial au Sénégal.

    Il a souligné l’impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur privé, national en particulier, pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations à travers notamment :

    – le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat ; – l’organisation concertée de la propreté des espaces publics ;

    – l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux dans les différentes communes, à la satisfaction des populations et des acteurs de la vie économique et sociale.

    Le Chef de l’Etat est ensuite revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité. Il a insisté sur le renouveau de la gouvernance des transports terrestres avec la relance et le développement du transport ferroviaire qui demeurent une priorité au regard des défis d’aménagement du territoire et de l’accélération de l’urbanisation du pays notés ces dernières années.

    Le Président de la République a invité le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à veiller, avant tout, à la préservation du domaine ferroviaire et de ses emprises. Il a également demandé au ministre de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, un schéma national de développement ferroviaire avec la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et garesferroviaires incluant un mode de financement pertinent du secteur.

    Le Chef de l’Etat a souligné dans la même lancée, l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA).

    Le Président de la République a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de procéder à un pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER) dont la gouvernance intégrée appelle une coordination systématique au niveau interministériel. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de veiller avec le Ministre en charge des Transports terrestres, à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).

    Enfin, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de présider un Comité stratégique du ferroviaire, un cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a engagé les Ministres et notamment le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de lois, 294 projets de décrets et 110 projets d’arrêtés. Il a rappelé la nouvelle doctrine en la matière consistant à fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres, l’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application. À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères, en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements.

    Abordant le suivi des directives de Monsieur le Président de la Républiques issues des réunions du Conseil des Ministres et celles ressortant des Conseils et réunions interministériels qu’il a eu à présider, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la Primature. Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances par le biais de reportings trimestriels implantés qui seront soumis à Monsieur le Président de la République.

    Évoquant spécifiquement la directive présidentielle relative au renforcement de la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier Ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités par leurs services et agents.

    Il a invité le Ministre chargé de la Fonction publique, en rapport avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, à finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA). Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Ministre chargé de l’Energie à entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès facilité des ménages à l’énergie solaire.

    Il a également insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz de Saint-Louis à Dakar tiré de l’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). S’agissant de la gestion de la période de chaleur, caractérisée par des pics de consommation d’électricité, il a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent du réseau.

    En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif « Mamadou DIA » dans les meilleurs délais, le Premier Ministre a fait part des développements intervenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    · Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur l’initiative des Autoroutes de l’Eau ;

    · Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait une communication sur les conditions d’accès à la dialyse ;

    · Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le Forum de GAVI tenu le 20 juin 2024 à Paris.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre de la Présidence :

    · Monsieur Lansana Gagny SAKHO, titulaire d’un doctorat en Business Administration, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de Monsieur Abdou FALL ;

    · Monsieur Fall MBAYE, titulaire d’un doctorat en Génie électronique, est nommé Directeur Général de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), en remplacement de Monsieur Aguibou BA.

    Au titre de la Primature :

    · Le Colonel Amadou Ousmane BA de la Gendarmerie nationale, précédemment Directeur du Contrôle, des Etudes et de la Législation au Ministère des Forces Armées, est nommé Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol, en remplacement du Colonel Papa Saboury NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de l’Intérieur :

    · Monsieur Abdoul Wahabou SALL, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de la Justice :

    · Monsieur Aliou NDIAYE, titulaire d’un master professionnel en sciences de gestion, matricule de solde n° 602 214/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :

    · Monsieur Pape Abdourahmane DABO, Ingénieur des Travaux Publics est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement de Monsieur Abdoulaye TIMBO.

    · Monsieur, Atoumane SY, Spécialiste Sécurité Routière et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (D.E.A) en Géographie et Aménagement du territoire, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité Routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar GAYE.

    · Monsieur Ibrahima SALL, Ingénieur Géotechnicien – Expert Routier, est nommé Directeur Général de la Société Autoroutes du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Aubain SAGNA, appelé à d’autres fonctions.

    Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :

    · Le Colonel Ibrahima GUEYE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Monsieur Bocar Thiam admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

    · Monsieur Aliou NDIAYE, professeur assimilé en biotechnologie végétale, est nommé Directeur exécutif de l’autorité nationale de Biosécurité, en remplacement de Monsieur Ousseynou KASSE, appelé à d’autres fonctions ;

    · Le Colonel Lamine KANE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Secrétaire permanent de l’Autorité nationale de Biosécurité, poste vacant ;

    · Monsieur Modou Fall GUEYE, titulaire d’un doctorat en biologie végétale est nommé Directeur du Centre d’Education et de Formation environnementales, en remplacement de monsieur Gora NIANG, appelé à d’autres fonctions.Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :

    · Monsieur Serigne Mbacké LO, Ingénieur informaticien est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thiès, en remplacement de Monsieur Cheikh SALL ;

    · Monsieur Jean Birane Gning, maître de conférence titulaire, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement de Monsieur Ousseynou Diop ;

    · Madame Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire, est nommée Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady SARR;

    · Monsieur Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Sana MANE.

    Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

    · Monsieur Momar Talla GUEYE, Directeur de recherches CAMES, précédemment Directeur de la Recherche et du Développement de l’Institut de Technologie Alimentaire, est nommé Directeur de l’Institut de Technologie Alimentaire, en remplacement de Mamadou Amadou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

    · Madame Assiah DIOP, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur en Industrialisation spécialiste en Financement de l’Entreprenariat, est nommée Directeur général du Développement communautaire et de la Promotion de l’Equité, en remplacement de Monsieur Mousse Bar Faye ;

    · Madame Fatoumata Bintou DIEDHIOU, titulaire d’un Master 2 en management de Projets, est nommée Directeur de l’Equité Sociale en remplacement de Madame Fatou DIAGNE ;

    · Monsieur Ely Paul BIAGUI, précédemment directeur régional du pôle sud du Développement communautaire, est nommé Directeur du Développement Communautaire, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;

    · Madame Saye CISSÉ, titulaire d’un Master 2 en Biogéographie, est nommée Directeur de l’Equité Territoriale en remplacement de Monsieur Abiboulaye LO ;

    · Madame Fatou BA, titulaire d’un Master 2 en Droit Ingénierie financière et fiscalité, est nommée Directeur de Promotion des droits et de la Protection des Enfants en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE ;

    · Madame Nancy NDOUR titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, est nommée Directeur de l’Autonomisation Économique des Femmes, poste vacant ;

    · Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n° 624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Famille et des Solidarités.

    Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires :

    · Monsieur Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et Chaussées, est nommé Directeur général de l’’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics, en remplacement de monsieur Hamady DIENG ;

    · Monsieur Serigne Cheikh BAKHOUM, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, matricule de solde n° 659 489/E, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;

    · Madame Sophie DIONE, expert environnementaliste, est nommée directeur du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED), en remplacement de Monsieur Cheikhou Oumar GAYE ;

    Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :

    · Monsieur Ousmane CISSE, titulaire d’un doctorat en médecine, est nommé Directeur général de la santé, en remplacement du docteur Barnabé GNING ;

    · Monsieur Seydou DIALLO, titulaire d’un doctorat en pharmacie, est nommé Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), en remplacement du docteur Fatou Faye Ndiaye DEME ;

    · Madame Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, matricule de solde n°613.850/E, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Monsieur Amad DIOUF ;

    · Monsieur Malick DIALLO, titulaire d’un doctorat en gestion des ressources humaines, est nommé Directeur des ressources humaines au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Awa Fall DIAGNE.

    Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

    · Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Economiste, matricule de solde n° 610 992/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.

    Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire :

    · Monsieur Abdou Diaw, titulaire d’un doctorat en finance islamique, est nommé coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique, en remplacement de Madame Aminata DIAO.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-ECONOMIE-NECROLOGIE / Avec l’homme d’affaires Baba Diao disparaît un ‘’grand bâtisseur’’, dit l’ingénieur Jean Michel Seck

    SENEGAL-ECONOMIE-NECROLOGIE / Avec l’homme d’affaires Baba Diao disparaît un ‘’grand bâtisseur’’, dit l’ingénieur Jean Michel Seck

    Dakar, 3 juil (APS) – L’ingénieur et homme d’affaires sénégalais Abdoulaye Diao, dit Baba Diao, décédé mercredi à Dakar à l’âge de 79 ans, s’est distingué comme un ‘’grand bâtisseur’’ ayant mis ‘’sa grande générosité […] au service de son pays, des Sénégalais et des Africains’’, a témoigné son ami et conseiller Jean Michel Seck.

    Le défunt était le fondateur d’ITOC, l’International Trading Oil and Commodities Corporation. Cette société spécialisée dans le négoce international de pétrole brut et de produits raffinés est un partenaire de premier plan de l’État du Sénégal.

    L’ingénieur en économie pétrolière Jean Michel Seck, conseiller et ami de Baba Diao, a témoigné du ‘’parcours académique brillant’’ du défunt, qu’il décrit comme ‘’un homme exceptionnel et multidimensionnel’’.

    ‘’Il a mis son expertise, son expérience, sa vision prospective et sa grande générosité de cœur au service de son pays, des Sénégalais et des Africains’’, a écrit M. Seck en rendant hommage à l’homme d’affaires et ingénieur dans un texte transmis à l’APS.

    ‘’Baba Diao nous a laissé une banque, la Banque Outarde, qu’il a créée en 2017’’, a ajouté l’ancien directeur général de la Société africaine de raffinage.

    Il estime que la fondation de cet établissement bancaire a été le ‘’dernier acte de ce grand bâtisseur’’, qui ‘’a su dépasser le statut pourtant digne de respect de capitaine d’industrie’’.

    La Banque Outarde est décrite par son site Internet comme une ‘’banque sénégalaise 100 % dédiée aux entreprises et aux entrepreneurs’’.

    ‘’Des millions de Sénégalais le connaissent, lui vouent respect et admiration’’, a encore écrit M. Seck au sujet du défunt ingénieur diplômé de l’Institut français du pétrole de Paris.

    ‘’Il a servi son pays dans toute la mesure de ses capacités’’

    Baba Diao, réputé brillant mathématicien, est né à Thiès (ouest). Plusieurs fois lauréat du Concours général sénégalais, il s’est inscrit au lycée Louis-Le-Grand de Paris, avant de rejoindre l’Institut français du pétrole et l’École centrale de Lille (France).

    Revenu au Sénégal à la fin de ses études, il intègre la fonction publique et contribue à la création de PETROSEN, la Société sénégalaise des pétroles, au début des années 80, avant d’entamer une longue carrière d’homme d’affaires. Dans le secteur pétrolier d’abord, le secteur bancaire ensuite.

    La simple évocation de son nom faisait penser à la société ITOC, fortement médiatisée à un moment donné en raison de sa contribution à l’approvisionnement du pays en hydrocarbures, lesquels son nécessaires pour la production d’électricité au profit des ménages et des entreprises.

    ‘’Peu de Sénégalais savent que Abdoulaye Diao est un intellectuel d’une rare espèce, [qui a] fréquenté les bancs du très célèbre lycée Louis-Le-Grand’’, a témoigné le journaliste Magib Sène.

    ‘’Intelligent, travailleur acharné’’, Baba Diao ‘’a servi son pays […] dans toute la mesure de ses capacités’’, a ajouté Sène dans un témoignage publié sur des médias sociaux envahis de nombreux messages évoquant essentiellement la contribution du défunt à l’économie du pays, tout comme sa discrétion.

    ‘’Jadis adulé par le président Senghor en raison de sa grande intelligence, ami du président Abdou Diouf en raison de ses immenses capacités managériales, bien considéré et respecté par le président Abdoulaye Wade, puis conseiller privilégié du président Macky Sall’’, affirme Magib Sène.

    ESF/SMD

  • SENEGAL-AFRIQUE-INTEGRATION / Les ministres chargés des questions d’aménagement du territoire se donnent rendez-vous à Dakar, jeudi

    SENEGAL-AFRIQUE-INTEGRATION / Les ministres chargés des questions d’aménagement du territoire se donnent rendez-vous à Dakar, jeudi

    Dakar, 2 juil (APS) – Une réunion des ministres chargés des questions d’aménagement du territoire et de gestion des frontières dans les États membres de l’UEMOA se tiendra à Dakar, jeudi 4 juillet, a-t-on appris de l’organisation régionale.

    La cérémonie d’ouverture de cette rencontre aura lieu à partir de 9 heures, dans un hôtel de la capitale sénégalaise.

    « Au cours de leurs travaux, les ministres examineront le projet de document du schéma d’aménagement transfrontalier intégré » de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, précise la direction de la communication de l’organisation régionale.

    « Ils se prononceront sur [le schéma en question] et son plan d’action », ajoute-t-elle dans un communiqué.

    La réunion ministérielle a été précédée de celle des experts, qui se tient depuis lundi 1ᵉʳ juillet, pour une durée de trois jours.

    « Pour rappel, dans le cadre de l’accompagnement du Réseau des maires du bassin du fleuve Sénégal, il est prévu l’élaboration d’un schéma d’aménagement transfrontalier intégré, afin de mieux structurer la vision, les objectifs et les actions prioritaires de la faitière à court, moyen et long terme », explique la direction de la communication de la Commission de l’UEMOA.

    « Le processus d’élaboration de ce [schéma] officiellement lancé le 27 novembre 2021 à Bakel, au Sénégal, a privilégié une approche participative à travers des concertations avec l’ensemble des acteurs locaux des zones frontalières concernées », ajoute-t-elle.

    La même source affirme que « ce processus a abouti à la rédaction d’une nouvelle version des projets de documents [du schéma] et de son plan d’action ».

    ESF/BK

  • SENEGAL-ADMINISTRATION-ORGANISATIONS / L’Association des retraités du Trésor du Sénégal va tenir son AG constitutive, samedi

    SENEGAL-ADMINISTRATION-ORGANISATIONS / L’Association des retraités du Trésor du Sénégal va tenir son AG constitutive, samedi

    Dakar, 27 juin (APS) – L’Association des retraités du Trésor du Sénégal (ARTS) annonce vouloir tenir son assemblée générale constitutive, samedi à 9 heures, au Grand Théâtre national Doudou-Ndiaye-Rose, à Dakar.

    La cérémonie officielle de cette rencontre aura lieu sous la présidence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en présence d’Olivier Boucal, son collègue chargé de la Fonction publique et de la Réforme des services publics, selon un communiqué de l’ARTS.

    « Les objectifs de l’ARTS sont, entre autres, d’établir des liens de fraternité, de solidarité et d’entraide entre ses membres, de nouer des relations de partenariat avec les mouvements associatifs du Trésor, ceux du ministère chargé des Finances ou avec toute autre association nationale ou internationale similaire », précise la même source.

    Selon elle, la direction générale de la comptabilité publique et du Trésor prendra part à l’organisation de l’assemblée générale.

    ESF/BK

  • SENEGAL-AGRICULTURE / L’OAPI attribue une indication géographique au madd de Casamance

    SENEGAL-AGRICULTURE / L’OAPI attribue une indication géographique au madd de Casamance

    Dakar, 26 juin (APS) – L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a remis au gouvernement sénégalais un certificat d’enregistrement en indication géographique du madd de Casamance, a-t-on appris du ministère de l’Industrie et du Commerce.

    « Cet enregistrement est le résultat de l’engagement de tous les acteurs et actrices de cette production si emblématique pour le pays, qui contribue au développement de productions de qualité sur le territoire. Le madd de Casamance rejoint plus de 9.200 produits en indication géographique dans le monde entier. Il reste une richesse et une fierté pour le Sénégal », souligne le ministère dans un communiqué parvenu mercredi à l’APS.

    L’indication géographique sert à identifier un produit comme étant originaire d’un lieu, d’une région, ou d’un pays, explique le doctorant Bergony Nantsop Ngoupa dans un article publié en mars 2023 sur un site spécialisé.

    Elle est décernée à un produit lorsque sa qualité, sa réputation ou une autre caractéristique peuvent « être attribuées essentiellement à son origine géographique », ajoute M. Ngoupa.

    Le madd de Casamance est le « fruit sauvage » de la saba senegalensis, le nom scientifique de ladite plante, « qui pousse dans les forêts de Casamance », dans le sud du Sénégal, explique le ministère.

    Les terres de cette partie du pays sont propices au développement de la plante qui donne ce fruit au « goût intense, avec une pulpe acidulée et sucrée, très agréable », ajoute-t-il.

    Le madd de Casamance « a également des propriétés nutritives très intéressantes » et « peut se consommer nature ou grâce au savoir-faire des transformatrices et transformateurs en de délicieux nectar, sirop ou conserves ».

    « Il est identifiable facilement en dehors de ses qualités intrinsèques par le logo présent sur son emballage [et] fait l’objet d’un cahier des charges rigoureux, de contrôles systématiques de sa qualité et de son origine géographique », explique le ministère de l’Industrie et du Commerce.

    Il signale l’existence, dans le sud du pays, de l’Association pour la protection et la promotion de l’indication géographique madd de Casamance (APPIGMAC).

    L’APPIGMAC regroupe plus de 900 membres, dont des cueilleurs et des transformateurs, selon le communiqué du ministère.

    Le Comité national des indications géographiques, composé d’experts de l’administration sénégalaise, est chargé de « valider » le cahier des charges faisant office de protection nationale et d’assurer le contrôle externe du madd de Casamance, selon le texte.

    L’année dernière, l’APPIGMAC avait collecté au moins 50.000 tonnes de madd, a-t-on appris de sa présidente, Maïmouna Sambou Diédhiou, lors d’une réunion consacrée à la promotion de ce fruit, le 3 juin dernier, à Ziguinchor.

    « Cette année, nous tablons aussi sur 50.000 tonnes », avait-elle ajouté.

    ESF/BK