Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se focalisent sur l’enquête parlementaire concernant des membres du Conseil constitutionnel   

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se focalisent sur l’enquête parlementaire concernant des membres du Conseil constitutionnel   

    Dakar, 26 jan (APS) – Les quotidiens évoquent la démarche entreprise par le Parti démocratique sénégalais (PDS) en vue de la constitution d’une commission parlementaire chargée d’enquêter sur le rejet du dossier de candidature à l’élection présidentielle de Karim Wade par le Conseil constitutionnel.

    Les membres du Conseil constitutionnel ont déclaré irrecevable la candidature de l’opposant et ancien ministre en raison, disent-ils, de sa double nationalité. Les députés du groupe parlementaire dirigé par le PDS, protestant contre l’élimination de leur candidat, ont demandé à l’Assemblée nationale d’enquêter là-dessus.

    Le PDS a invoqué des ‘’conflits d’intérêts, des avantages indus et des soupçons de corruption’’ au sein du Conseil constitutionnel, selon le journal Le Quotidien.

    À la suite du bureau de l’Assemblée nationale, les présidents des groupes parlementaires vont se réunir cet après-midi pour discuter de l’enquête demandée par le PDS, ajoute le même journal.

    La commission parlementaire chargée d’enquêter sur les faits de corruption présumés au Conseil constitutionnel sera installée samedi, annoncent Tribune et d’autres journaux.

    ‘’Une diligence suspecte, car, sur ce genre de demande, l’Assemblée nationale freine d’habitude des quatre fers’’, commente Kritik’ en parlant d’une procédure en ‘’mode TGV’’, train à grande vitesse, pour relever la rapidité avec laquelle l’institution s’y prend.

    C’est peut-être parce que ‘’l’APR et le PDS font cause commune’’, comme l’affirme L’As, que les choses sont allées si vite.

    ‘’Tout cela nous paraît bien suspect’’

    On va rapidement vers la composition de la commission réclamée par le PDS parce que, ajoute le même journal, ‘’le président Macky Sall a demandé à la majorité parlementaire de soutenir l’action du PDS, pour que la lumière soit faite sur cette affaire de corruption de juges constitutionnels’’.

    ‘’Le PDS déploie l’artillerie lourde pour avoir la peau des juges du Conseil constitutionnel’’, écrit EnQuête.

    Il affirme que ‘’peu d’observateurs […] avaient accordé un intérêt à l’initiative des députés du Parti démocratique sénégalais de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire’’.

    ‘’Depuis qu’il a douché les espoirs de plus de 200 prétendants à la magistrature suprême […] en publiant une première liste de 21 candidats, le Conseil constitutionnel est critiqué à tort ou à raison’’, observe WalfQuotidien.

    ‘’De quel droit doit-on jeter à la vindicte populaire les membres de cette haute juridiction parce que simplement monsieur Wade n’est pas candidat ?’’ s’interroge-t-il.

    WalfQuotidien trouve curieux le soutien du parti au pouvoir à l’initiative du PDS. ‘’Le plus intrigant dans cette affaire, c’est le fast track (procédure express) avec lequel l’Assemblée nationale a accepté de traiter la demande de la commission d’enquête parlementaire que le PDS a demandée sur des faits de corruption au Conseil constitutionnel’’, signale-t-il.

    Une ‘’stratégie de division, de diversion et d’endormissement’’ de l’opposition 

    ‘’En mode fast track ! Avec, bien entendu, la bénédiction de qui vous savez. Car, on le sait bien, le président de l’Assemblée nationale et les députés de sa coalition ne peuvent pas prendre une décision majeure sans la permission de leur chef […] Tout cela nous paraît bien suspect’’, commente Le Témoin Quotidien.

    Le Soleil et Sud Quotidien se sont intéressés à l’engagement pris par des candidats à l’élection présidentielle d’appliquer les réformes institutionnelles proposées par les organisateurs des assises nationales de 2008-2009 et, quelques années plus tard, par la Commission nationale de réforme des institutions.

    Cheikh Tidiane Dièye, Mahammed Dionne, Serigne Mboup, Khalifa Sall et Rose Wardini font partie des huit candidats ayant promis d’appliquer ces réformes en cas de victoire, selon les deux journaux.

    ‘’Pour la première fois, depuis que le Sénégal est indépendant, 20 candidats vont concourir à la magistrature suprême. Signe de vitalité démocratique ou démystification de la fonction présidentielle ?’’ se demande L’Observateur.

    ‘’En démocratie, on ne peut pas empêcher les gens d’être candidats’’, a dit au même journal un analyste politique.

    Bés Bi Le Jour dévoile la ‘’stratégie de division, de diversion et même d’endormissement’’ que met en œuvre Macky Sall en faveur du candidat de la majorité présidentielle, Amadou Ba, aux dépens d’‘’une opposition minée par de petites querelles’’.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Agriculture : le CNCR réitère son plaidoyer en faveur des exploitations familiales

    SENEGAL-ECONOMIE / Agriculture : le CNCR réitère son plaidoyer en faveur des exploitations familiales

    Dakar, 24 jan (APS) – Le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR) a plaidé, jeudi, à Dakar, pour l’application de plusieurs mesures qu’il juge nécessaires pour le développement des exploitations familiales.

    ‘’Pour assurer une souveraineté alimentaire, le CNCR propose la promulgation et l’application de règlementations qui formalisent le statut juridique des exploitations familiales, conformément à la loi agrosylvopastorale’’, a dit Nadjirou Sall, son président, lors d’une conférence de presse.

    L’organisation paysanne appelle les pouvoirs publics à procéder à la ‘’révision de la loi agrosylvopastorale arrivant à expiration en 2024’’.

    Ses leaders veulent aussi que l’État mène ‘’une gouvernance foncière capable de faciliter l’accès à la terre et de sécuriser la propriété paysanne’’.

    Le CNCR réclame une ‘’revalorisation des exploitations familiales’’ qui puisse leur permettre de servir de ‘’leviers’’ de la politique de souveraineté alimentaire du pays.

    ‘’Nous saluons les efforts qui ont été fournis pour baisser les taux de crédit de 12,5 à 7,5 % et demandons à l’État de le réduire à 5 %’’, a dit Nadjirou Sall.

    Le CNCR appelle les pouvoirs publics à augmenter l’assurance agricole à 70 %. Elle est actuellement de 50 %, selon l’organisation paysanne.

    ‘’Nous devons définir les critères d’éligibilité des gens qui doivent bénéficier de l’assurance agricole’’, a soutenu M. Sall.

    Selon Alioune Badara Diongue, coordonnateur du collège des jeunes du CNCR, une ‘’stratégie’’ sera mise en œuvre dans le but de ‘’fixer les jeunes’’ dans leur terroir et de ‘’les rendre fiers d’être des agriculteurs’’.

    ‘’Nous sommes en train de travailler à sa validation par les autorités politiques’’, a ajouté M. Diongue, concernant ladite stratégie.

    ‘’Il doit y avoir une réforme foncière permettant aux agriculteurs d’accéder à la terre’’, a dit Pape Banda Dièye, le président de la section régionale CNCR de Tambacounda (est) et maire de la ville du même nom.

    Créé en 1993, le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux réunit 32 associations du monde paysan, selon ses dirigeants.

    Il va tenir des concertations ‘’sans précédent’’, auxquelles prendront part ‘’plus de 2.000 paysans’’, dans sept régions du pays, disent-ils.

    MYK/ALT/ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall rappelle aux candidats éliminés l’impossibilité de remettre en cause les décisions du Conseil constitutionnel

    SENEGAL-POLITIQUE / Macky Sall rappelle aux candidats éliminés l’impossibilité de remettre en cause les décisions du Conseil constitutionnel

    Dakar, 25 jan (APS) – Le chef de l’État a invoqué l’impossibilité pour lui de faire réexaminer par le Conseil constitutionnel les dossiers de candidature à l’élection présidentielle déjà rejetés par cette institution, dont les décisions « ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », a-t-on appris, jeudi, de la présidence de la République.

    « La Constitution […] dispose que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », a répondu Macky Sall aux membres d’un collectif de candidats contestant le rejet de leur candidature.

    Les décisions du Conseil constitutionnel « s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles », leur a rappelé le chef de l’État, selon un communiqué de Yoro Dia, le ministre, porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République.

    « Le chef de l’État a salué la démarche républicaine des […] représentants du collectif » et « a recueilli [leurs] préoccupations », affirme la même source.

    Macky Sall a tenu à leur rappeler que « le Conseil constitutionnel […] a déjà proclamé la liste définitive des candidats admis à se présenter à l’élection présidentielle du 25 février 2024 ».

    Le chef de l’État a dit toutefois être « ouvert au dialogue sur toutes les questions qui rythment la vie nationale » et a rappelé aux membres du collectif et aux « autres acteurs politiques l’importance du déroulement de la campagne électorale et du scrutin présidentiel du 25 février 2024 dans la paix et la sérénité », ajoute Yoro Dia.

    Plusieurs personnalités, dont les anciens ministres Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Tidiane Gadio et Alioune Sarr, faisaient partie des personnes reçues en audience par Macky Sall, mercredi, au nom du collectif de candidats contestant le rejet de leur dossier par le Conseil constitutionnel.

    Après avoir dénoncé des « manquements graves » notés dans le contrôle des parrainages, ces candidats ont demandé l’« arbitrage » du chef de l’État, afin que le dossier de candidature de chacun d’entre eux soit réexaminé, selon Le Soleil.

    « Le parquet ne s’opposera pas à la demande de mise en liberté provisoire de Bassirou Diomaye Faye, si ses avocats en font la demande », rapporte le quotidien Tribune en citant Alioune Sarr, le porte-parole du collectif.

    Selon le même journal, M. Sarr a dit tenir cette promesse du président de la République lorsqu’ils ont évoqué avec lui l’emprisonnement depuis neuf mois de M. Faye, dont la candidature à l’élection présidentielle a été déclarée recevable par le Conseil constitutionnel.

    « Le report de l’élection n’a pas été évoqué, ni par nous ni par le chef de l’État »

    Bassirou Diomaye Faye, fonctionnaire des impôts et des domaines, militant de Pastef, un parti politique dissous par le chef de l’État, est placé en détention préventive pour diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers un corps constitué.

    Le communiqué du porte-parole de la présidence de la République ne fait pas mention d’une discussion entre les deux parties sur sa libération.

    Le Conseil constitutionnel a publié, samedi dernier, une liste de 20 candidats autorisés à briguer les suffrages des Sénégalais.

    La plupart des dossiers rejetés l’ont été en raison d’un nombre de parrains insuffisants, selon cette institution. Elle a invalidé la candidature de l’ancien ministre Karim Wade à cause de sa double nationalité.

    Quatre-vingt-treize dossiers de candidature avaient été déposés au greffe du Conseil constitutionnel.

    Les représentants du collectif de candidats reçus en audience par Macky Sall n’ont pas discuté avec lui d’un report de l’élection présidentielle, selon leur porte-parole.

    « Le report de l’élection n’a pas été évoqué, ni par nous ni par le chef de l’État », a écrit le quotidien Libération en citant Alioune Sarr.

    MTN/ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le collectif de candidats à l’élection présidentielle éliminés a volé en éclats, selon les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le collectif de candidats à l’élection présidentielle éliminés a volé en éclats, selon les quotidiens

    Dakar, 25 jan (APS) – Le collectif de candidats à l’élection présidentielle dont les dossiers ont été rejetés a volé en éclats, malgré l’audience que lui a accordée le chef de l’État, affirment les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.

    ‘’Quinze candidats estimant avoir été spoliés par le Conseil constitutionnel ont accepté d’aller à Canossa en partageant la table de dialogue avec le président sortant’’, commente Kritik’.

    ‘’L’ audience semble sonner la mort du collectif […] Le président Macky Sall ne promet rien parce qu’il n’y peut rien à ce stade’’, lit-on dans Bés Bi Le Jour.

    Selon Source A, les hôtes du président de la République ont dénoncé la manière dont leurs parrains ont été contrôlés par le Conseil constitutionnel et ont demandé au chef de l’État d’aider à remettre l’opposant Bassirou Diomaye Faye en liberté, d’autant plus que sa candidature a été jugée recevable.

    ‘’Ils ne parlent pas le même langage’’, fait remarquer le même journal en relayant les propos de l’universitaire Amsatou Sow Sidibé : ‘’La rencontre entre le collectif auquel j’appartiens et le président de la République ne me concerne pas.’’

    Après avoir dénoncé des ‘’manquements graves’’ notés dans le contrôle des parrainages, ils ont demandé l’‘’arbitrage’’ du chef de l’État, afin que le dossier de candidature de chacun d’entre  eux soit réexaminé, selon Le Soleil.

    ‘’Ça ne joue pas collectif’’

    Les candidats éliminés lors du contrôle des parrainages ont évoqué avec Macky Sall la libération des militants de l’opposition, note Tribune.

    ‘’Le parquet ne s’opposera pas à la demande de mise en liberté provisoire de Bassirou Diomaye Faye, si ses avocats en font la demande’’, rapporte Tribune en citant l’ancien ministre Alioune Sarr, le porte-parole des candidats reçus en audience par le chef de l’État.

    ‘’Ça ne joue pas collectif’’ parmi eux, observe Bés Bi Le Jour.

    Rien que ‘’leur lettre adressée à Macky Sall les a divisés’’, ajoute-t-il.

    ‘’Le collectif des recalés du parrainage vole en éclats’’, titre Libération.

    Le même journal précise, en citant leur porte-parole, que ‘’le report de l’élection n’a pas été évoqué ni par [eux] ni par le chef de l’État’’.

    EnQuête signale le ‘’malaise’’ qui existe au sein du collectif et ajoute que Bougane Guèye Dany et Abdourahmane Diouf, pour ne citer que ceux-là, ‘’n’ont pas jugé utile de faire partie de la délégation’’ partie à la rencontre de Macky Sall.

    ‘’On ne peut plus reporter le scrutin présidentiel’’

    En les recevant, ‘’le chef de l’État les a mis devant leurs responsabilités et a fini par mettre à nu toutes leurs divergences et leur manque de maturité politique’’, lit-on dans L’As, WalfQuotidien estimant que Macky Sall a ‘’réussi à éclater le collectif’’.

    ‘’Toute personne du pouvoir, de l’opposition ou de la société civile qui travaille pour son report (celui de l’élection présidentielle) est un ennemi de la démocratie’’, note L’info en citant Birahim Seck, le dirigeant du Forum civil, une organisation indépendante.

    ‘’Haro sur le report’’, titre WalfQuotidien.

    Un analyste politique interrogé par le même journal soutient qu’‘’on ne peut plus reporter le scrutin présidentiel’’.

    Le report de l’élection ‘’est quelque chose dont les conditions […] sont très difficiles à réunir et objectivement rares’’, a dit à Sud Quotidien un spécialiste du droit constitutionnel.

    Le journal Record annonce que le Sénégal va jouer contre la Côte d’Ivoire les huitièmes de finale de la 34e Coupe d’Afrique des nations (CAN), lundi.

    ‘’Il faut s’attendre à une autre Côte d’Ivoire’’, a dit au même journal l’entraîneur sénégalais de football Cheikh Guèye.

    La Côte d’Ivoire, pays hôte de la CAN, a échappé de justesse à une élimination dès la phase des poules.

    ‘’Les Lions débarrassés de leur bête noire’’, écrit Stades en parlant de l’Algérie, qui a été éliminée dès la phase des poules.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Agriculture : un concours pour identifier des projets innovateurs

    SENEGAL-ECONOMIE / Agriculture : un concours pour identifier des projets innovateurs

    Dakar, 24 jan (APS) – La fondation Syngenta pour une agriculture durable et Heifer International Sénégal ont lancé l’Africa Challenge Sénégal, un concours destiné à identifier des jeunes porteurs de projets innovateurs pour l’agriculture au Sénégal, a constaté l’APS, mercredi, à Dakar.

    L’Africa Challenge Sénégal ‘’est un concours [destiné à] identifier et [à] accompagner des jeunes porteurs de projets’’, a expliqué Daouda Ndao, le directeur de Heifer International Sénégal.

    Les organisateurs de cette compétition veulent ‘’réinventer’’ l’agriculture et la rendre ‘’moderne’’ et ‘’attrayante’’ pour les jeunes, selon M. Ndao.

    Un jury sera constitué pour examiner les candidatures et publier les résultats en avril prochain.

    Ses membres viendront de la fondation Syngenta pour une agriculture durable, des ministères de l’Agriculture et de la Jeunesse, et d’autres structures.

    Il existe une demande croissante de produits agricoles dans le monde, et il faut mettre en œuvre des projets capables de la satisfaire, a dit Alassane Aw, le directeur de la fondation Syngenta pour une agriculture durable.

    C’est l’une des raisons pour lesquelles le concours est organisé, selon lui.

    La population mondiale atteindra 10 milliards d’individus d’ici à 2050, une croissance démographique qui devrait entraîner une hausse de la demande de produits agricoles de l’ordre de 60 %, a-t-il dit sur la base de données de la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

    Le taux d’innovation technologiques en matière d’agriculture, de 23 % au Sénégal, est ‘’faible’’, a signalé M. Aw, laissant entendre que le concours peut contribuer à l’améliorer.

    L’Africa Challenge Sénégal a récompensé 11 startups en 2022 et 2023, selon ses organisateurs.

    Il est destiné aux ‘’jeunes génies de l’agritech porteurs de projets innovateurs pour l’agriculture au Sénégal et en Afrique’’, disent-ils dans un document parvenu à l’APS.

    ‘’Malgré les énormes potentialités du secteur agricole, les défis restent encore considérables. À l’échelle mondiale, particulièrement en Afrique, ce secteur est perçu comme un des secteurs les plus vulnérables face aux impacts des changements climatiques et d’autres facteurs qui ont contribué à la dégradation des terres et à l’accroissement des inégalités sociales en milieu rural’’, expliquent les organisateurs du concours.

    Au Sénégal, ‘’malgré les politiques, programmes et projets agricoles mis en œuvre par les autorités publiques, les organisations de développement et les acteurs privés, des défis subsistent, conséquences du manque de stratégies de modernisation des pratiques agricoles’’, signalent la fondation Syngenta pour une agriculture durable et Heifer International Sénégal.

    MYK/ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens fêtent les victoires des Lions du Sénégal à la CAN

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens fêtent les victoires des Lions du Sénégal à la CAN

    Dakar, 24 jan (APS) – Les victoires de l’équipe nationale de football en Coupe d’Afrique des nations (CAN) sont le sujet le plus en vue dans les quotidiens parvenus mercredi à l’APS.

    Les Lions du Sénégal, champions d’Afrique en titre, ont battu le Syli national de la Guinée par 2 buts à 0, pour la troisième journée du groupe C de la 34e édition de la CAN. Ils se qualifient aux huitièmes de finale après avoir gagné tous leurs matchs, contre la Gambie (3-0), le Cameroun (3-0) et la Guinée.

    ‘’Comme ils le font depuis le début de la CAN, les Lions du Sénégal ont encore une fois fait preuve de réalisme et d’assurance en [battant] la Guinée’’, commente Stades.

    ‘’On peut dire que la copie rendue a été propre. Comme les précédentes’’, note Record.

    L’Observateur affirme que ‘’c’était une rencontre aux allures d’une finale’’. ‘’Le match Sénégal-Guinée a tenu toutes ses promesses’’, lit-on dans le même journal.

    Les journaux se sont intéressés aux héros du jour, les auteurs des buts de la rencontre, Abdoulaye Seck et Illiman Ndiaye.

    ‘’Je suis un joueur patient et fais confiance au coach et aux coéquipiers. Lors de la dernière CAN, je n’avais joué aucune minute. Cette fois-ci, j’ai réussi à jouer et à marquer’’, écrit Vox Populi en citant Abdoulaye Seck.

    ‘’La patience récompensée’’, titre le journal à son sujet. L’As décrit Seck comme ‘’la nouvelle carte maîtresse d’Aliou Cissé’’.

    ‘’Des Lions sans ‘teranga’ !’’

    WalfQuotidien, comme d’autres journaux, signale que le Sénégal a gagné tous ses matchs en phase des poules de la CAN pour la première fois. Mais ‘’le sélectionneur national, Aliou Cissé, garde les pieds sur terre’’, ajoute WalfQuotidien.

    ‘’Il ne veut pas du tout s’enflammer, malgré ce magnifique parcours en phase des groupes, avec trois victoires en trois matchs’’, observe-t-il.

    ‘’Cette CAN est très compliquée. Il faut être humble, parce que tout peut arriver’’, note Libération en citant Aliou Cissé.

    Bés Bi Le Jour note que ‘’le Sénégal assume son statut’’ de champion d’Afrique en titre. ‘’Le Sénégal est bien à l’aise dans ses habits de champion’’, poursuit-il.

    ‘’On s’était promis de jouer sept matchs, on en a joué trois. Il en reste quatre’’, a réagi Aliou Cissé, selon Source A, après sa victoire sur le sélectionneur national de la Guinée, Kaba Diawara.

    ‘’Impitoyables ! Des Lions sans ‘teranga’ (hospitalité) !’’ écrit Sud Quotidien.

    Le Sénégal se prépare à une élection présidentielle inédite, selon Bés Bi Le Jour.

    ‘’Cette élection est inédite […] Un principal opposant éliminé déroule sa campagne à sa façon en prison […] Un candidat recalé pour double nationalité après avoir juré sur l’honneur être exclusivement de nationalité sénégalaise. Vingt candidats retenus comme si le filtre [par les parrainages] n’existait pas’’, observe-t-il.

    ‘’Malaise’’

    Le Soleil, citant Macky Sall, note qu’‘’en dix ans, nous sommes passés de 500 à 1.500 mégawatts’’. Le chef de l’État parlait de son bilan, mardi, à Diamniadio (ouest).

    ‘’La transformation structurelle, c’était également les routes, les autoroutes et les ponts, parce que […] le Sénégal est isolé. Nous étions à l’extrême ouest du continent avec des discontinuités territoriales. Ces discontinuités ont été résolues avec le pont de la Sénégambie et celui de Rosso, qui est en construction’’, a ajouté le président de la République.

    L’Observateur et Tribune annoncent une réunion prévue au palais de la République entre Macky Sall et des opposants dont les dossiers de candidature ont été rejetés.

    Tribune se demande ce que l’on peut attendre de cette rencontre. Les hôtes du président de la République s’opposent déjà à un éventuel report du scrutin prévu le 25 février.

    ‘’L’entrevue avec Macky Sall installe le malaise au sein du collectif’’ d’opposants, affirme L’Observateur en parlant d’une “rencontre à faible audience au palais de la République”.

    L’ancienne Première ministre Aminata Touré ne va pas y participer, selon EnQuête.

    ESF

     

  • SENEGAL-ECONOMIE / Un financement d’environ 120 milliards 767 millions de francs CFA de la Banque mondiale pour l’agriculture sénégalaise

    SENEGAL-ECONOMIE / Un financement d’environ 120 milliards 767 millions de francs CFA de la Banque mondiale pour l’agriculture sénégalaise

    Dakar, 23 jan (APS) – La Banque mondiale a déclaré avoir approuvé un financement de 200 millions de dollars US (environ 120 milliards 767  millions 770 mille francs CFA) pour prévenir l’« insécurité alimentaire » au Sénégal.

    Le financement provient de l’Association internationale de développement, l’une des agences spécialisées de la Banque mondiale, selon un communiqué reçu du bureau de cette institution financière à Dakar.

    Il va servir à « renforcer la résilience [des] systèmes alimentaires » et à aider le pays à « s’adapter au changement climatique », précise la même source.

    Quelque 600.000 personnes – dont 40 % de femmes – bénéficieront directement du nouveau programme auquel le financement est destiné.

    « Les bénéficiaires incluent des agriculteurs et des éleveurs, de petits producteurs et transformateurs, ainsi que des micro-entrepreneurs agricoles. Des fournisseurs de services financiers, ainsi que des institutions publiques et privées bénéficieront également de ce programme », assure la Banque mondiale.

    Ce programme « offre une opportunité unique pour remédier aux principaux facteurs de l’insécurité alimentaire au Sénégal et établir la résilience de ses systèmes alimentaires », affirme le communiqué en citant Chakib Jenane, le directeur régional chargé du développement durable à la Banque mondiale.

    « Il permettra de s’attaquer aux facteurs qui freinent une production durable, la productivité et la compétitivité, tout en favorisant l’adaptation et l’atténuation du changement climatique », a promis M. Jenane.

    Le programme bénéficiaire du financement « aidera à mettre en place des services de conseil numériques, afin de renforcer l’efficacité de l’agriculture, ainsi que la prévention et la gestion des crises alimentaires ».

    ESF/ADL/BK

  • SENEGAL-ARMEES / « Il n’y a plus d’espoir de revoir » les cinq commandos marins portés disparus, déclare la Marine nationale

    SENEGAL-ARMEES / « Il n’y a plus d’espoir de revoir » les cinq commandos marins portés disparus, déclare la Marine nationale

    Dakar, 23 jan (APS) – Le chef d’état-major de la Marine nationale, Abdou Sène, a déclaré, mardi, à Dakar, qu’« il n’y [avait] plus d’espoir de revoir » les cinq commandos sénégalais portés disparus en mer depuis le vendredi 5 janvier dernier.

    « Il n’y a plus d’espoir de les revoir », a-t-il annoncé lors de la cérémonie officielle du 49e anniversaire de la Marine nationale.

    Abdou Sène a reconnu « la bravoure » des cinq commandos, Makane Diouf, Bernard Faye, Koukamidio Sambou, Omar Sambou et Phillipe Ndome Sagne.

    Macky Sall, venu présider la cérémonie, à la base navale Faye-Gassama, a salué les membres de leur famille et a fait part de la « pensée pieuse » qu’il a pour les cinq commandos portés disparus.

     

    Une minute de silence a été observée en hommage aux marins.

    Macky Sall a déposé une gerbe de fleurs en leur souvenir, dans l’enceinte de la base navale.

    Les marins sont portés disparus depuis que leur patrouilleur a intercepté un navire soupçonné de pratiquer le trafic international de stupéfiants au large de Dakar, selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA).

    Des secouristes de la marine nationale sont parvenus à « récupérer sept éléments de l’équipe d’intervention et les 10 membres de l’équipage du bateau incriminé », a ajouté la DIRPA.

    Après la cérémonie, le président de la République a procédé au baptême d’un patrouilleur lance-missiles de la Marine nationale, auquel il a été donné le nom de Niani.

    FKS/ESF/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE2 / Vol de bétail : le silence profite aux voleurs

    SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE2 / Vol de bétail : le silence profite aux voleurs

    Par Mansoura Fall (APS) 

    Dakar, 23 jan (APS) – Une source sécuritaire interrogée sur le vol de bétail dans le département de Mbour (ouest) déplore le silence de personnes dont les positions devraient aider à combattre ce fléau, pourvu qu’elles acceptent d’informer les pouvoirs publics.

    Il s’agit d’un gendarme en poste à Mbour. Il reconnaît, en s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, que « la non-dénonciation des voleurs est le plus grand défi auquel est confrontée la gendarmerie » dans la lutte contre cette forme de banditisme.

    « Le vol de bétail est un problème dont les éleveurs souffrent énormément », reconnaît-il, faisant état de la récente arrestation, à Gandigal, d’un homme soupçonné d’être un acteur de premier plan du vol de bétail. Il a été pris en flagrant délit d’abattage clandestin d’animaux subtilisés à des éleveurs, selon le gendarme.

    « La principale difficulté pour les forces de défense et de sécurité est le fait que le bétail volé ne circule plus. C’est de la viande qu’on voit circuler, ce qui est très complexe à contrôler ! » témoigne-t-il. 

    Contactée par l’APS, la compagnie de gendarmerie de Mbour a préféré ne pas parler du sujet. Elle renvoie la balle au haut commandement de la Gendarmerie nationale, laquelle observe aussi le silence pour toute réponse à une demande d’interview de l’APS.

    Le procureur du tribunal de grande instance de Mbour, Elias Abdoulaye Diop, interrogé, invoque des « données non informatisées », qui empêchent de « réunir les données » relatives aux informations judiciaires sur le vol de bétail, le nombre de condamnations résultant de ce délit, par exemple.

    MF/ESF/BK

  • SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE1 / À Mbour, l’abattage clandestin alimente le vol de bétail

    SENEGAL-ELEVAGE-ENCADRE1 / À Mbour, l’abattage clandestin alimente le vol de bétail

    Par Mansoura Fall (APS)

    Dakar, 23 jan (APS) – Il est une pratique qui facilite le vol de bétail, selon des éleveurs interrogés par l’APS dans le département de Mbour (ouest) : l’abattage clandestin.

    À cause de ce moyen rapide de dissimulation du bétail volé, certains bouchers sont souvent considérés comme des complices ou des receleurs.

    Dans le département de Mbour, des voix s’élèvent pour proposer la création de comités communaux de vigilance. Le fléau préoccupe de plus en plus les associations d’éleveurs.

    « Les chefs de quartier et les chefs de village des 19 communes du département de Mbour doivent s’impliquer dans le recensement du bétail et son identification », propose Dieynaba Sow, la présidente de la Convergence des éleveurs pour l’émergence du Sénégal.

    « Les voleurs sont des éleveurs en même temps. Heureusement, tous les éleveurs ne sont pas des voleurs ! Le problème, c’est que les gens se taisent tout en sachant quelquefois qui a volé quoi », s’indigne Mme Sow, avant de proposer : « Il faut créer des comités communaux de lutte contre le vol de bétail, qui vont se charger de faire de la dénonciation anonyme. »

    « Les voleurs s’empressent d’abattre le bétail volé », dit-elle, estimant que « c’est tout un circuit qu’il faut démanteler, sans oublier les receleurs parmi les bouchers ».

    Gallo Dia, le délégué départemental de la Maison des éleveurs du Sénégal à Mbour, se désole du vol de bétail et de son impact sur l’élevage local. « Chaque éleveur peut perdre des dizaines de millions de francs CFA à cause du vol de bétail. »

    Il dénonce les « complicités » qu’entretiennent les voleurs avec certains bouchers et transporteurs. « La Maison des éleveurs du Sénégal veut faire en sorte que chaque éleveur détienne un document attestant de la provenance du bétail qu’il vend sur le marché », promet M. Dia.

    La lutte contre le vol de bétail et celle menée contre l’abattage clandestin vont de pair, selon Cheikh Bamba Faye, un habitant de Ndiaganiao, une commune du département de Mbour.

    Saloum Dieng, coordonnateur d’une association de bouchers de Mbour, préconise la prudence, concernant les accusations de vol, de complicité de vol ou de recel dont ses pairs sont quelquefois l’objet.

    Il reconnaît que les bouchers ont un rôle à jouer dans la lutte contre le vol de bétail. « Des brebis galeuses, il en existe dans tous les métiers. Tous les bouchers de la commune ont intérêt à lutter contre l’abattage clandestin, une pratique qui ne nous honore pas », professe M. Dieng, boucher depuis quatre décennies.

    Pour éviter que les voleurs de bétail recourent à l’abattage clandestin, « il doit y avoir une collaboration entre les services chargés de la sécurité (police et gendarmerie), de l’hygiène et de l’élevage », suggère-t-il.

    Le contrôle des abattages est d’autant plus efficace que chaque tête de bétail admise dans les abattoirs dûment identifiés comme tels est minutieusement répertorié, le nom et le code professionnel du boucher relevés en même temps.

    « Encourager les bouchers à utiliser l’abattoir moderne de Mbour »

    Grâce à l’identification et à la traçabilité des animaux abattus, les abattoirs construits par les pouvoirs publics contribuent indirectement à la lutte contre le vol de bétail, selon le service départemental de l’élevage de Mbour.

    « Il faut identifier le cheptel à l’aide de la technologie », recommande son chef, Amadou Dia. Il reconnait que le vol de bétail est une pratique très répandue dans la zone.

    L’abattage clandestin inquiète Bayati Babou, le deuxième adjoint du maire de Mbour, qui a réuni les acteurs concernés pour lui trouver des solutions.

    « Il fallait sensibiliser les acteurs à la nécessité de mettre un terme à l’abattage clandestin. Il faut en même temps encourager les bouchers à utiliser l’abattoir moderne de Mbour, qui peut accueillir une centaine d’animaux par jour », propose M. Babou.

    MF/ESF/BK