Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Donald Trump a suspendu un projet d’électrification de 318 milliards de francs CFA au Sénégal, selon Ousmane Sonko

    SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Donald Trump a suspendu un projet d’électrification de 318 milliards de francs CFA au Sénégal, selon Ousmane Sonko

    Dakar, 4 fév (APS) – La suspension de l’aide publique au développement annoncée par le président des États-Unis d’Amérique concerne un programme d’électrification mis en œuvre au Sénégal avec un financement de 318 milliards de francs CFA du gouvernement américain, a déclaré le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, lundi, à Fass Touré, dans la région de Louga (nord).

    ‘’Nous ne pouvons pas continuer à dépendre de l’aide étrangère. Avant-hier, le nouveau président américain a annoncé une suspension de tous les programmes d’aide au développement des États-Unis en faveur des pays pauvres, pour une durée de trois, en attendant de voir ce qu’il en fera’’, a dit M. Sonko en s’exprimant en wolof.

    ‘’L’un des financements suspendus était destiné à un programme d’électrification mis en œuvre au Sénégal. C’est un financement de 500 millions de dollars américains (318 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar)’’, a ajouté le Premier ministre dans un enregistrement diffusé par le site d’information Seneweb (privé). 

    Il a invité ses compatriotes à travailler dur pour ne plus dépendre de l’aide fournie par les pays développés. ‘’Doit-on continuer à dépendre de l’aide étrangère ? Nous devons travailler dur à la mise en œuvre de nos programmes. Si nous faisons cela, nous serons cités, dans les années à venir, parmi les pays les mieux gérés’’, a dit Ousmane Sonko.

    L’initiative ‘’Sénégal Power Compact’’, dont la durée d’exécution est de cinq ans, est financée par le Millenium Challenge Corporation, un programme du gouvernement américain.

    Ce projet d’électrification mis en œuvre au Sénégal depuis 2024 bénéficie d’un don de 550 millions de dollars des États-Unis d’Amérique et d’une contribution de 50 millions de dollars américains de l’État sénégalais.

    Il est destiné à accroître la production d’énergie électrique du pays et à augmenter le nombre de Sénégalais ayant accès à l’électricité.

    À Fass Touré, Ousmane Sonko présidait la cérémonie de lancement de la deuxième phase du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, qui est financée avec 64 milliards de francs CFA de China Exim Bank, une banque publique chinoise.

    Ces travaux d’adduction d’eau d’une durée de trente mois seront exécutés par la société chinoise CGCOC.

    Il s’agit de construire 85 forages, 89 châteaux d’eau, un réseau de distribution d’eau de 1.450 kilomètres et 300 bornes fontaines.

    ESF

  • SENEGAL-TRANSPORTS-TECHNOLOGIES / BRT : les titres de transport vendus désormais par paiement mobile

    SENEGAL-TRANSPORTS-TECHNOLOGIES / BRT : les titres de transport vendus désormais par paiement mobile

    Dakar, 3 fév (APS) – Dakar Mobilité et l’opérateur de transfert d’argent Wave Sénégal ont lancé, lundi, à Guédiawaye (ouest), un service de vente électronique des titres de transport autorisant l’accès au Bus Rapid Transit (BRT).

    Les deux partenaires ont mis au point un ticket numérique, que l’usager peut se procurer à l’aide de l’application de paiement mobile de Wave Sénégal.

    ‘’Nous avons décidé ensemble (…) de délivrer des titres de transport. C’est cela que nous venons de lancer aujourd’hui’’, a dit Cheikh Diouf, le directeur général de Dakar Mobilité.

    Près de 20 % seulement des tickets de transport du BRT étaient vendus par voie électronique, selon les deux partenaires.  

    La société Dakar Mobilité, chargée de l’exploitation du Bus Rapid Rapid, aspire à doubler ce pourcentage avec le nouveau ticket électronique. 

    ‘’C’est une nécessité pour nous de développer le paiement mobile. C’est ce que nous voulons faire avec ce partenariat’’, a ajouté M. Diouf.

    Selon lui, cette digitalisation va faciliter l’achat des titres de transport.

    Le directeur général de Dakar Mobilité face aux journalistes 

    ‘’Nous voulons (…) éviter les pertes de temps’’, a poursuivi le directeur général de Dakar Mobilité, rappelant que de nombreux usagers font la queue devant les guichets du Bus Rapid Transit pour acheter des titres de transport, ce qu’ils peuvent faire maintenant via l’application de paiement mobile de Wave Sénégal.

    Il assure que cette innovation n’empêchera pas la société concessionnaire du BRT de continuer à employer des vendeurs de tickets.

    Les guichets resteront ouverts pour ‘’diverses autres raisons’’, a assuré M. Diouf, ajoutant qu’ils ne servent pas seulement à vendre des titres de transport.

    Le directeur général de Wave Sénégal, El Hadji Malick Guèye, s’est réjoui du partenariat noué par les deux entreprises.

    ‘’C’est le regroupement de deux acteurs majeurs de l’innovation’’, a dit M. Guèye.

    Selon lui, environ 90.000 titres de transport BRT ont été vendus au cours des tests de cette innovation, qui ont duré deux semaines.

    Le directeur général de Wave Sénégal, El Hadji Malick Guèye

    Des agents de l’opérateur de transfert d’argent guettaient l’arrivée des usagers du Bus Rapid Transit, ce lundi, dans les gares, pour leur proposer le nouveau mode de paiement.

    ‘’Cette innovation facilite l’usage du BRT. Pendant les heures de pointe, il y a de longues files d’attente. Avec cette innovation, on ne perd plus de temps’’, a dit Bassirou Barry.

    ‘’Je suis très content de cette initiative. Ce mode de paiement nous permettra de gagner du temps’’, s’est réjoui Pape Sall.

    Le BRT assure le transport de passagers entre Dakar et Guédiawaye, depuis le 15 mai dernier.

    C’est le fruit d’un partenariat public-privé dans lequel 419 milliards de francs CFA ont été investis, selon Khadim Niang, l’ingénieur polytechnicien chargé du projet de Bus Rapid Transit de Dakar.

    Le BRT dessert 23 stations pour transporter quelque 300.000 passagers par jour, a-t-il dit à l’APS.

    Ses dessertes s’effectuent entre la préfecture de Guédiawaye et le centre-ville de Dakar, soit 18,3 kilomètres, de 5 heures à 21 heures. Il traverse 14 communes d’arrondissement.

    TAB/ESF

     

  • SENEGAL-FINANCES-REFORMES / La police d’assurances proposée comme moyen de protection des comptables publics et de bonne tenue des deniers publics

    SENEGAL-FINANCES-REFORMES / La police d’assurances proposée comme moyen de protection des comptables publics et de bonne tenue des deniers publics

    Dakar, 1er fév (APS) – Des professionnels des finances publiques ont soulevé, samedi, à Dakar, l’urgence de créer une police d’assurances au profit des comptables publics, pour leur propre protection et la ‘’sécurisation’’ des deniers publics.

    Ils ont exprimé cette revendication lors d’un atelier de l’Amicale des contrôleurs du Trésor du Sénégal (ACTS).

    ‘’Comment faire de la gestion des deniers publics une compétence exclusive du Trésor public, à travers le plan de carrière et l’assurance des comptables publics ?’’ était le thème de l’atelier.

    En raison des responsabilités (personnelles, pécuniaires et pénales) qui pèsent sur les comptables publics, dans l’exercice de leurs fonctions, il est nécessaire de les doter d’une police d’assurances pour parer à la survenance de faits et aléas indépendants d’eux-mêmes, selon les intervenants.

    ‘’Aujourd’hui, le métier de comptable a évolué. On parle de plus en plus de sécurisation des personnes et des deniers publics. Donc, de la même manière qu’un véhicule doit être assuré, le comptable public aussi gagnerait à être assuré’’, a dit Isaac Mingou, le président de l’ACTS.

    Selon lui, la police d’assurances devrait servir de garantie, au-delà du cautionnement et de l’hypothèque dont sont soumis les comptables.

    ‘’Nous sommes à l’ère des réformes. Les finances publiques ont connu beaucoup de réformes. Les comptables publics aussi gagneraient à bénéficier de ces réformes-là, concernant leur responsabilité personnelle et pécuniaire’’, a argué M. Mingou.

    Isaac Mingou, le président de l’ACTS

    Le panel réuni pour les besoins de l’atelier de l’ACTS a été animé par Nfally Camara, enseignant à l’École nationale d’administration du Sénégal, et l’enseignant-chercheur Moustapha Fall, de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    Ce dernier a longuement parlé des risques qu’encourt le comptable public dans l’exercice de ses fonctions et de la nécessité de la police d’assurances comme instrument d’atténuation de l’énormité des risques auxquels il est confronté.

    ‘’Au-delà des garanties classiques (le cautionnement et l’hypothèque), la souscription à une police d’assurances est une nécessité pour le comptable public. C’est une forme de protection du comptable public contre les risques inhérents à sa gestion, contre toute responsabilité personnelle en cas d’erreur ou de faute de gestion’’, a fait valoir M. Fall.

    La police d’assurances peut faciliter la ‘’sécurisation’’ des deniers publics, la réduction des risques de défaillance des comptables publics et la sauvegarde du patrimoine de ces derniers, selon l’enseignant-chercheur.

    Le secrétaire général du Syndicat unique des travailleurs du Trésor, El Hadji Dioumorou Dia, a insisté sur la nécessité, pour les pouvoirs publics sénégalais, de procéder à cette réforme.

    ‘’Les textes sont vétustes et nécessitent une amélioration, une adaptation au contexte actuel. Recourir à l’assurance serait une très bonne chose pour la sécurisation des deniers publics, contre les manquements imprévisibles et susceptibles de porter préjudice aux comptables’’, a soutenu M. Dia.

     

    TAB/ESF/SKS/OID

  • SENEGAL-TECHNOLOGIES / Le gouvernement adopte un projet de décret d’application de la loi régissant les start-ups

    SENEGAL-TECHNOLOGIES / Le gouvernement adopte un projet de décret d’application de la loi régissant les start-ups

    Dakar, 29 jan (APS) – Le gouvernement sénégalais annonce avoir adopté, lors de son Conseil des ministres de ce mercredi, un projet de décret portant application d’une loi du 6 janvier 2020 relative à la création et à la promotion de la start-up au Sénégal.

    Le communiqué du Conseil des ministres, qui donne cette information, annonce aussi que le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a informé ses collègues du niveau d’avancement du projet visant à créer huit pôles territoriaux dans le pays.

    Le gouvernement va ‘’activer’’ cette année les huit pôles économiques prévus dans son programme national de développement, a assuré le président de la République, lundi 23 janvier, à Diamniadio (ouest).

    Ces pôles seront les ‘’assises stratégiques de la territorialisation des politiques publiques’’, avait-il précisé en présidant la conférence des administrateurs et managers publics.

    ‘’Le Premier ministre a informé le Conseil de la poursuite des travaux de mise en œuvre opérationnelle de l’agenda ‘Sénégal 2050’ en mettant l’accent sur l’affinement de la liste des projets, programmes et réformes prioritaires à soumettre [au] président de la République, au plus tard à la mi-février 2025’’, lit-on également dans le communiqué publié par le gouvernement après sa réunion hebdomadaire.

    ESF

  • SENEGAL-ASIE-COOPERATION / Les autorités sénégalaises créent une ‘’task force’’ chargée d’examiner les partenariats avec les pays asiatiques

    SENEGAL-ASIE-COOPERATION / Les autorités sénégalaises créent une ‘’task force’’ chargée d’examiner les partenariats avec les pays asiatiques

    Dakar, 29 jan (APS) – Le gouvernement sénégalais a déclaré, mercredi, avoir créé une ‘’task force’’ réunissant plusieurs ministères et sociétés nationales stratégiques, dans le but d’évaluer les partenariats en cours ou envisagés, entre le Sénégal et les pays du Proche-Orient, du Moyen-Orient et du reste de l’Asie.

    ‘’Une task force réunissant un certain nombre de ministères, l’APIX et le FONSIS a été mise en place. Elle est notamment chargée d’évaluer les partenariats en cours, d’analyser les dossiers soumis au Premier ministre et relatifs aux intentions de partenariat avec ces pays’’, annonce le dernier communiqué du Conseil des ministres.

    Cette nouvelle instance est également chargée d’‘’identifier les opportunités d’investissements directs étrangers ou de portefeuille au Sénégal en provenance de ces pays’’.

    La ‘’task force’’ va évaluer ‘’environ 200 partenariats ou projets de partenariats dans divers domaines, avec une quinzaine de pays et d’institutions financières’’, précise le communiqué du Conseil des ministres.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Mines : le chef de l’État demande au gouvernement de créer un comptoir commercial national de l’or

    SENEGAL-ECONOMIE / Mines : le chef de l’État demande au gouvernement de créer un comptoir commercial national de l’or

    Dakar, 29 jan (APS) – Le président de la République a demandé au gouvernement, lors du Conseil des ministres de ce mercredi, d’évaluer l’impact de l’exploitation minière sur les collectivités territoriales situées près des mines, d’améliorer les relations entre les sociétés minières et les riverains des mines, et de créer un comptoir commercial national de l’or.

    ‘’La prise en compte par l’État de la situation des populations vivant dans les zones minières devient une priorité nationale. Voilà pourquoi le président de la République a demandé aux ministres chargés des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de procéder […] à l’évaluation nationale de l’impact économique, social et environnemental de l’exploitation minière sur le développement des localités polarisées’’, est-il écrit dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, que Bassirou Diomaye Faye a évoqué ‘’l’urgence de faire le point sur le Fonds d’appui au développement des collectivités territoriales et les investissements en infrastructures sociales de base issus des prescriptions du Code minier’’.

    ‘’Le président de la République a demandé au gouvernement de définir, avec les acteurs territoriaux, un mécanisme consensuel d’amélioration des relations entre les sociétés minières et les populations’’, a ajouté M. Sarré.

    L’amélioration de ces relations nécessite ‘’la préservation de l’environnement et du cadre de vie, la promotion des emplois locaux et un meilleur encadrement de la [politique de] responsabilité sociale des entreprises’’, a noté le porte-parole du gouvernement en citant le chef de l’État.

    En ce qui concerne ‘’la consolidation de la transparence dans le secteur minier’’, M. Faye, s’adressant au Premier ministre, a évoqué la ‘’nécessité d’évaluer l’action combinée, voire complémentaire, de la Société des mines de fer du Sénégal oriental et de la Société des mines du Sénégal’’.

    ‘’En outre, il a demandé au gouvernement d’œuvrer, dans le cadre de la souveraineté sur nos ressources, à la mise en place du comptoir commercial national de l’or’’, dans le but de ‘’satisfaire la forte requête de nos bijoutiers’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    ESF

     

  • SENEGAL-SOCIETE / Une opération spéciale de confection de pièces d’identité, du 29 au 31 janvier

    SENEGAL-SOCIETE / Une opération spéciale de confection de pièces d’identité, du 29 au 31 janvier

    Dakar, 25 jan (APS) – Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean Baptiste Tine, a annoncé, samedi, à Dakar, une opération spéciale de confection de de passeports et de cartes nationale d’identité prévue du mercredi 29 au vendredi 31 janvier, à Dakar, Thiès (ouest) et à Ndame (centre).

    Ceux qui ne disposent pas de ces pièces d’identité peuvent se les procurer, s’ils se rendent à la porte du Millénaire de Dakar, à la place de France, située dans la ville de Thiès, ou à la sous-préfecture de Ndame, dans la région de Diourbel, aux dates indiquées, a-t-il annoncé.

    Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a décidé de confectionner des passeports et des cartes nationales d’identité durant ces trois jours, dans le but d’‘’encourager’’ les populations à participer à la campagne de nettoiement d’endroits publics qu’il organise, a dit Jean Baptiste Tine.

    Des opérations de nettoiement ont eu lieu ce samedi, dans les commissariats de police du Point E, des Parcelles Assainies et de Diamaguène Sicap Mbao, dans la région de Dakar, à l’initiative dudit département ministériel.

    Le ministère cherche, en menant ces activités, à allier ‘’sécurité publique et hygiène publique’’, selon Jean Baptiste Tine.

    ‘’Nous demandons aux Sénégalais de se mobiliser, de maintenir la cadence et l’engouement qu’ils avaient au début’’ des campagnes de nettoiement, a dit M. Tine.

    L’opération de nettoiement du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique a été menée par anticipation de la prochaine journée mensuelle de nettoiement prévue samedi 1er février.

    ‘’Notre cadre de vie conditionne notre sécurité’’ est le thème choisi pour amener les populations à y participer.

    Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique pense que des activités de cette nature permettent de ‘’renforcer la collaboration entre les populations et les forces de l’ordre en vue d’une sécurité plus efficace, plus active et plus dynamique’’.

    ‘’Au lieu d’avoir des bénéficiaires de la sécurité d’un côté, et les acteurs de la sécurité de l’autre, on aura une sécurité collaborative, à laquelle contribuent les citoyens et les forces de l’ordre’’, a-t-il dit.

    ID/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom  

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom  

    Dakar, 25 jan (APS) – ‘’Farba Ngom livré à la justice’’, ‘’Les députés livrent Farba Ngom’’, ‘’L’immunité parlementaire de Farba Ngom levée’’, ‘’Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : [de] virulentes plaidoiries’’, etc. Les quotidiens commentent, pour leur édition de ce week-end, la procédure ayant permis à l’Assemblée nationale d’autoriser le parquet financier à mener des poursuites judiciaires contre ce député du groupe Takku Wallu Sénégal.

    ‘’Le député Farba Ngom est désormais disponible pour la justice’’, observe Le Soleil, précisant que 130 des 165 députés ont voté pour la levée de son immunité parlementaire.

    Trois parlementaires ont voté contre la procédure et autant se sont abstenus de voter.

    ‘’La balle est dans le camp du procureur du parquet financier’’, ajoute Le Soleil, expliquant qu’il revient à ce dernier de préparer un réquisitoire introductif, un document par lequel il saisira le juge d’instruction du Pool judiciaire financier, lorsqu’il aura reçu la notification du vote des parlementaires.

    On remarque, en lisant le journal L’info, que la présidente du groupe Takku Wallu Sénégal, Aïssata Tall Sall, a fait usage de son talent oratoire pour s’exprimer comme savent le faire les avocats dont elle fait partie. ‘’Si le ministère de la Condamnation est glorieux, le ministère de la Justice est encore plus glorieux’’, a-t-elle argué en dénonçant la levée de l’immunité de son collègue.

    ‘’Mamadou Dia laisse l’image d’un homme politiquement intègre’’

    ‘’Nous ne sommes pas dans une situation juridictionnelle. Nous respectons les droits de [Farba] Ngom. Nous respectons sa dignité et son honneur’’, s’est défendu Abdoulaye Tall, un membre du groupe Pastef – qui détient la majorité des sièges de la chambre parlementaire -, avocat lui aussi.

    Libération note que ‘’le député-maire d’Agnam (dans la région de Matam) est le premier parlementaire de la 15e législature à perdre son immunité parlementaire’’.

    ‘’Les juges sont désormais libres d’auditionner le député. Me Aïssata Tall Sall dénonce une précipitation dans le traitement du dossier, Pastef botte en touche. Des manifestations éclatent à Agnam après le vote de l’hémicycle’’, note le journal EnQuête.

    L’As rappelle que le parquet a demandé la levée de l’immunité parlementaire de M. Ngom parce que son nom a été associé aux infractions évoquées, dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des infractions financières, une institution dédiée à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

    Estimant que la procédure menée contre leur collègue relève d’une ‘’forfaiture’’, les députés du groupe Takku Wallu Sénégal ont boycotté le vote à la demande d’un des leurs, Abdou Mbow. ‘’D’un commun accord, ces députés […] se sont levés comme un seul homme pour quitter la salle’’, rapporte-t-il.

    L’immunité de Farba Ngom a été levée au terme d’une procédure rythmée de ‘’vives polémiques, qui a tenu le pays en haleine pendant des jours’’, fait remarquer L’Observateur, précisant que les faits de blanchiment de capitaux dont est accusé le député portent sur 125 milliards de francs CFA.

    ‘’Tendance vestimentaire’’

    Sud Quotidien consacre un dossier à Mamadou Dia (1910-2009), le premier à avoir dirigé le gouvernement du Sénégal, décédé il y a seize ans.

    ‘’Aujourd’hui, Mamadou Dia laisse l’image d’un homme politiquement intègre […] Il laisse en héritage une vision audacieuse d’un pays souverain et démocratique’’, lit-on dans le journal.

    Il publie de nouveau une interview qu’avait accordée cette figure politique sénégalaise à Sud Magazine en 1986. ‘’Je ne veux appartenir à aucune structure de pouvoir’’, soutenait Mamadou Dia.

    Le Soleil planche sur la ‘’tendance vestimentaire’’ dont seraient à l’origine le président de la République et le Premier ministre.

    ‘’En optant pour des tenues […] Made in Sénégal, le président de la République [et le] Premier ministre […] insufflent une nouvelle vision de l’élégance et valorisent l’artisanat local’’, observe le journal.

    Cette tendance vestimentaire ‘’fait des créateurs sénégalais des acteurs centraux du renouveau culturel et économique du pays’’, commente Le Soleil.

    WalfQuotidien publie des ‘’chiffres de l’horreur’’, concernant les avortements clandestins. ‘’Plus de 30.000 cas recensés chaque année’’ au Sénégal, lit-on sur la une du journal, selon lequel 11 % des personnes placées en détention dans les prisons sénégalaises le sont pour des faits d’avortement clandestin.

    ESF

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / Réforme du secteur public : un panel relève les faiblesses de l’administration et fait des recommandations aux pouvoirs publics

    SENEGAL-GOUVERNANCE / Réforme du secteur public : un panel relève les faiblesses de l’administration et fait des recommandations aux pouvoirs publics

    Dakar, 23 jan (APS) – Le panel réuni jeudi à Dakar pour lancer les ‘’concertations nationales pour la réforme du secteur public’’ a relevé plusieurs obstacles au fonctionnement correct de l’Administration publique sénégalaise et à la bonne exécution des services rendus aux usagers.

    Des défauts hérités de l’administration coloniale, le mauvais accueil des usagers du service public dans les administrations, l’absence de sanctions et d’évaluation des agents publics, l’inaccessibilité des édifices abritant des services de l’État pour certaines catégories de la société font partie des nombreuses failles relevées par les membres du panel, Souleymane Bachir Diagne, le professeur Babacar Kanté et Aminata Touré.

    ‘’Nous avons hérité de beaucoup de défauts de l’administration coloniale, ce qui explique la très mauvaise qualité de l’accueil (…) Malheureusement, cet héritage colonial est encore là. Cela doit changer. Il y a des changements profonds à faire. On doit y arriver par la formation’’, a dit le Haut Représentant du président de la République et ancienne Première ministre.

    Invitée par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public à partager son expérience du service public en tant qu’ancienne fonctionnaire des Nations unies, ministre, cheffe de gouvernement et cadre de l’administration sénégalaise, Mme Touré estime que certains agents publics entretiennent ‘’des rapports de domination’’ avec les usagers, auxquels il faut substituer ‘’des rapports de respect et même de déférence, car le fonctionnaire est rémunéré avec les impôts payés par les usagers…’’

    Les pouvoirs publics sénégalais ont conservé cette ‘’dose d’arrogance et de mépris’’ de l’administration coloniale envers les usagers, a-t-elle affirmé.

    De la gauche vers la droite, le professeur Babacar Kanté, Abdou Karim Guèye, modérateur du panel, et Aminata Touré

    Mme Touré suggère au ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public d’exprimer les changements et réformes à venir aussi bien en français que dans les langues locales.

    ‘’Si on est maltraité dans les services d’accueil de l’Administration publique, on n’a nulle part où aller pour se plaindre. S’il fallait changer une seule chose dans la fonction publique, ce serait l’accueil. La qualité du service public s’effondre à l’accueil, où le niveau de maltraitance est très élevé. On considère le service public rendu à l’usager comme une faveur’’, a analysé le Haut Représentant du président de la République.

    Abdou Karim Lô, consultant en management et ancien délégué général à la réforme de l’État, partage la préoccupation de Mme Touré. ‘’La qualité du service public commence par le bon accueil, qui n’est pas seulement physique. Quelquefois vous téléphonez ou écrivez une lettre à une administration, qui ne vous répond pas’’, a signalé M. Lô en intervenant au débat.

    ‘’La formation permanente et obligatoire’’

    Aminata Touré propose ‘’la formation permanente et obligatoire’’ comme remède aux défauts hérités, selon elle, de l’administration coloniale.

    ‘’Il faut qu’il y ait des sanctions, ce qui n’existe presque pas dans notre administration’’, a-t-elle ajouté, rappelant avoir eu la surprise de constater, lorsqu’elle est devenue ministre de la Justice, que presque tous les fonctionnaires de ce département ministériel avaient la note de 19,5/20. ‘’Si quelqu’un est noté 17/20, ça donne des risques de grève.’’

    ‘’Le système de notation est inexistant (…) Le système d’évaluation des agents publics doit être normal (…) Il faut que l’opportunité soit donnée au citoyen d’évaluer lui-même la qualité du service public’’, a proposé Mme Touré au ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal.

    Lansana Gagny Sakho, le président du conseil d’administration de l’APIX, estime que l’évaluation des services publics est fondamentale. Elle doit être faite par des cabinets indépendants, a-t-il dit en participant au débat.

    Il doit y avoir un lien direct entre les contrats des agents publics et leurs performances, a poursuivi Aminata Touré, affirmant que c’est la règle en vigueur aux Nations unies depuis le début des années 90.

    ‘’Certains délais sont inacceptables’’

    Le professeur agrégé de droit public Babacar Kanté et le philosophe Souleymane Bachir Diagne ont tenu à rappeler que les fondements d’une administration efficace existent au Sénégal. Le premier signale l’existence de pays où l’Administration publique n’est présente que dans certaines parties du territoire national, ce qui n’est pas le cas du Sénégal. ‘’Le Sénégal a une histoire dont on peut être fier (…) L’État est présent dans tous les coins du territoire, aucun n’est laissé en rade’’, a fait observer M. Diagne.

    Précisant contribuer au panel en tant qu’usager des services publics sénégalais, l’enseignant à l’Université Columbia (États-Unis d’Amérique) recommande aux autorités sénégalaises de faire en sorte qu’‘’aucune région de notre pays ne se sente à la périphérie…’’

    Le temps est aussi une dimension fondamentale de l’amélioration des performances du secteur public, selon M. Diagne. ‘’Certains délais sont inacceptables. Une administration doit pouvoir mesurer la durée du service offert à l’usager’’, a-t-il soutenu en contribuant au panel par vidéoconférence.

    Babacar Kanté, également ancien vice-président du Conseil constitutionnel, souligne qu’‘’il y a trois services extrêmement importants du secteur public : la santé, l’éducation et la justice’’. ‘’Ces trois services sociaux posent problème’’, a-t-il ajouté, conseillant aux pouvoirs publics de ‘’restaurer la confiance entre le citoyen et l’administration’’.

    Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal

    Les rapports entre les agents publics et les usagers des administrations des pays anglo-saxons sont exemplaires, selon M. Kanté. ‘’À Londres, le policier est dans l’obligation de vous conduire chez vous lorsque vous vous retrouvez dans la rue à des heures indues’’, a-t-il dit, faisant remarquer qu’il n’en va pas du tout de même au Sénégal.

    ‘’Il faut aussi qu’on arrête cette déresponsabilisation du citoyen, qui pense qu’il n’a que des droits’’, et la remplacer par le ‘’savoir-être citoyen’’ et la ‘’citoyenneté positive’’, a recommandé Babacar Kanté.

    Certains usagers se présentent dans les services publics ‘’sans le minimum de comportements qu’un citoyen doit avoir’’, a-t-il signalé.

    M. Kanté conseille aux pouvoirs publics de tenir compte de la situation des handicapés et des femmes enceintes.

    ‘’Il faut éviter de créer des discriminations’’

    Aminata Touré aussi s’est préoccupée de l’accès des personnes à mobilité réduite aux infrastructures de l’Administration publique, de celui des personnes illettrées aux services fournis par l’État aussi. ‘’Il faut éviter de créer des discriminations’’, a-t-elle dit.

    Les pouvoirs publics peuvent offrir des ‘’services délégataires’’ aux personnes handicapées, non-voyantes ou illettrées en mobilisant une main-d’œuvre dédiée à cela, ce qui peut générer des emplois, a proposé Mme Touré.

    Souleymane Bachir Diagne a suggéré de recourir à la digitalisation pour améliorer la qualité des services publics. ‘’Nous n’avons pas besoin d’être un pays hyperdéveloppé pour recourir à la digitalisation (…) La technologie permet de gagner du temps’’, a-t-il affirmé, tenant à préciser que, pour des raisons éthiques, ‘’l’humain doit être au centre de tout’’.

    ‘’Il faut éviter que l’usager du service public se mette dans la peau d’un quémandeur. Il faut qu’il se sente en droit de demander le service qu’il veut’’, a soutenu le philosophe en évoquant l’expérience américaine : ‘’Aux États-Unis, l’usager a toujours la possibilité de se plaindre. Il est établi qu’il n’est pas un quémandeur.’’

    ‘’Dépolitisation’’ de certaines fonctions

    La loi américaine autorise de payer plus que le tarif habituel d’un service public pour obtenir le raccourcissement de son délai d’exécution, a dit M. Diagne. ‘’Je ne dis pas de faire la même chose ici. Nous n’avons pas la même culture administrative’’, a-t-il précisé.

    Momar Ndao, le président de l’Association nationale des consommateurs du Sénégal, estime qu’une telle pratique s’apparente à la corruption. Le consumériste va plus loin en affirmant que ‘’les bases de notre administration ne correspondent pas à notre culture’’.

    Souleymane Bachir Diagne dit souhaiter que les ‘’concertations nationales pour la réforme du secteur public’’ puissent permettre par exemple, en guise d’efficacité, de se faire délivrer aux États-Unis d’Amérique un acte d’état civil, par la mairie de sa ville natale, Saint-Louis du Sénégal, via les services consulaires sénégalais.

    Aminata Touré propose aussi de recourir à la ‘’dépolitisation’’ de certaines fonctions. Elle a donné l’exemple de l’Île Maurice, où ‘’vous ne pouvez pas exercer certaines fonctions si vous faites de la politique’’. Mme Touré a demandé au ministre de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public de penser à la rationalisation des dépenses publiques lors de la mise en œuvre des réformes souhaitées.

    ‘’La volonté politique est clairement affichée. C’est, à mon avis, notre plus grand atout au Sénégal’’, a-t-elle dit.

    ESF/ASB/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le chef de l’État tient à la relance du tourisme et à la mise aux normes des marchés

    SENEGAL-ECONOMIE / Le chef de l’État tient à la relance du tourisme et à la mise aux normes des marchés

    Dakar, 23 jan (APS) – Bassirou Diomaye Faye a demandé au gouvernement, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 22 janvier, de consolider la relance du tourisme et de renforcer la mise aux normes des marchés et espaces commerciaux.

    ‘’Le tourisme représente un secteur stratégique dans la création d’emplois. À ce titre, le président de la République a demandé au Premier ministre et au ministre du Tourisme et de l’Artisanat de prendre toutes les mesures nécessaires pour consolider la relance du secteur et la promotion des sites et potentialités touristiques du Sénégal’’, a écrit le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    M. Faye ‘’a souligné l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurisation de toutes les zones et de tous les sites et établissements touristiques du Sénégal, en réorganisant notamment la police touristique’’.

    ‘’Il a demandé au Premier ministre de tenir dans les prochains jours un conseil interministériel sur le tourisme’’, rapporte M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Il s’agira, explique la même source, de ‘’traiter de toutes les mesures urgentes et adéquates à prendre pour affermir le développement hardi du secteur’’.

    ‘’Face à la récurrence des incendies et des problèmes de sécurité signalés dans plusieurs marchés du pays […], le président de la République a demandé aux ministres chargés du Commerce et des Collectivités territoriales de veiller […] au renforcement de la sécurisation et de la mise aux normes des marchés et espaces commerciaux, sur l’étendue du territoire national’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Bassirou Diomaye Faye ‘’a invité le ministre chargé du Commerce à accélérer l’évaluation et la restructuration du Programme de modernisation et de gestion des marchés, selon les nouvelles priorités de l’État en termes d’aménagements et de réalisations de sites et de projets commerciaux’’.

    ESF