Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les promesses faites par Macky Sall à la région de Kaolack

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les promesses faites par Macky Sall à la région de Kaolack

    Dakar, 16 nov (APS) – Les quotidiens semblent tout impressionnés par le budget de 1.000 milliards de francs CFA annoncé par le président de la République pour le développement de la région de Kaolack (centre) au cours des trois prochaines années.

    ‘’Mille milliards de francs CFA pour Kaolack’’, titre Le Soleil, expliquant qu’‘’une douzaine de mesures ont été annoncées, lesquelles seront les axes d’intervention prioritaires de ce programme’’ de développement triennal.

    Macky Sall veut faire de cette région l’‘’un des centres de l’émergence’’ du pays, selon le même journal, qui raconte l’étape kaolackoise de la tournée économique du chef de l’État.

    ‘’Des investissements d’un coût global de 1.000 milliards de francs CFA de francs CFA seront faits à Kaolack durant les trois prochaines années’’, lit-on dans Libération.

    La santé, ‘’un véritable gouffre financier’’

    Le Quotidien pense que les promesses que Macky Sall est en train de faire aux régions – il a annoncé un budget d’investissement de 600 milliards pour la région de Kédougou (sud-est) – à l’occasion de sa tournée économique ressemblent à ‘’une assurance victoire’’ pour la prochaine élection présidentielle.

    ‘’Pour une région plongée dans les inondations et l’insalubrité, est-ce une pluie de milliards qui va réjouir les populations ? Qu’est-ce qui va changer ?’’ se demande le même journal, ajoutant que ‘’les Kaolackois ont besoin d’un bon environnement pour respirer mieux’’.

    ‘’Ces tournées cachent une stratégie visant à polir son image’’, à la suite d’‘’affaires politico-judiciaires’’ le concernant, écrit Sud Quotidien en citant un analyste politique.

    ‘’Où vont les milliards investis dans la santé ?’’ se demande L’Observateur, ajoutant : ‘’Des chiffres croissants année après année, des bâtiments qui sortent de terre, des recrutements à tour de bras… Le secteur de la santé [est] un véritable gouffre financier.’’

    La santé ‘’demeure un secteur à problèmes’’, ajoute L’Observateur.

    ‘’À quoi joue l’APR ?’’

    ‘’Un 17 décembre décisif’’, note Tribune, rappelant que la Cour suprême va examiner, le même jour, la décision du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), qui a jugé illégale la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral, l’a annulée et a ordonné la réintégration de l’opposant.

    WalfQuotidien annonce qu’‘’une manifestation est prévue demain en guise de soutien à Ousmane Sonko’’.

    ‘’À quoi joue l’APR ?’’ se demande EnQuête, affirmant que ‘’la candidature d’Amadou Ba est chahutée de l’intérieur’’.

    Ceux qui font ce ‘’travail de sape ou de déstabilisation’’ ne peuvent pas raisonnablement protester contre la candidature du Premier ministre, car ce sont les mêmes qui ont laissé le soin à Macky Sall de désigner le candidat de Benno Bokk Yaakaar et de l’APR, soutient un analyste politique interrogé par EnQuête.
    Vox Populi évoque l’‘’appel à la mobilisation’’ de 84 personnalités contre ‘’les attaques’’ dont l’État de droit est la cible.

    Des hommes politiques, des hommes d’affaires et des militants de la société civile faisant partie des personnalités en question ‘’insistent sur la nécessité de voir la justice et la démocratie prévaloir’’, rapporte Vox Populi en publiant une tribune rédigée par eux.

    ESF

  • SENEGAL-SANTE / La lutte contre le tabagisme bute sur la puissance de l’industrie du tabac, selon la LISTAB

    SENEGAL-SANTE / La lutte contre le tabagisme bute sur la puissance de l’industrie du tabac, selon la LISTAB

    Dakar, 15 nov (APS) – La puissance de l’industrie du tabac, en raison de sa contribution de 30 milliards de francs CFA par an aux recettes fiscales de l’État, fait obstacle à la lutte contre le tabagisme au Sénégal, a signalé le secrétaire exécutif de la Ligue sénégalaise contre le tabac (LISTAB), Djibril Wélé, mercredi, à Dakar.

    ‘’La lutte contre le tabac est essentiellement confrontée à l’ingérence des industries du tabac. Il est difficile de lutter contre cette ingérence parce qu’il y a des intérêts commerciaux liés à la cigarette’’, a expliqué M. Wélé lors du lancement d’un rapport consacré à l’‘’indice sur l’interférence de l’industrie du tabac au Sénégal’’.

    Les taxes payées par l’industrie du tabac génèrent environ 30 milliards de francs CFA par an pour l’État, selon lui.

    En plus des revenus importants qu’elle génère pour l’État, cette industrie recourt à une politique de responsabilité sociétale d’entreprise ‘’pour contourner les textes’’ en vigueur, qui devraient servir à la lutte antitabac, a signalé Djibril Wélé.

    ‘’Sous la pression de l’industrie du tabac, le Sénégal a adopté un texte autorisant l’usage de la cigarette électronique’’, a dit M. Wélé.

    ‘’Malheureusement, l’industrie du tabac est très présente au Sénégal’’

    Selon lui, cette autorisation survient au moment où la LISTAB a déjà fait parvenir au gouvernement ‘’deux textes’’ destinés à la lutte antitabac et à ‘’l’interdiction de la chicha au Sénégal’’.

    ‘’La convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé et la loi de 2014 (une loi sénégalaise) interdisent toute forme d’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques de santé publique […] Malheureusement, l’industrie du tabac est très présente au Sénégal’’, a déploré Djibril Wélé.

    Il n’est pas interdit de discuter avec ses acteurs, mais la convention-cadre de l’OMS recommande que ‘’les discussions se fassent dans un milieu public’’ et que ‘’le contenu des discussions soit partagé’’, a signalé M. Wélé.

    ‘’C’est le contraire de ce qu’on observe au Sénégal, car l’industrie du tabac s’enferme avec l’autorité pour discuter des questions relatives à la santé de nos populations’’, a-t-il soutenu.

    Cette année, le Sénégal est le 10e pays le plus contraignant du continent pour l’industrie du tabac, selon le secrétaire exécutif de la LISTAB.

    Ce classement obtenu par les pouvoirs publics sénégalais figure dans un rapport africain consacré à l’évaluation de l’‘’interférence de l’industrie du tabac’’, a-t-il précisé.

    ‘’Des politiques très fortes pour empêcher l’ingérence de l’industrie du tabac’’

    Djibril Wélé juge ce résultat ‘’satisfaisant’’, en comparaison avec ceux d’autres pays, dont le Cameroun.

    ‘’Notre objectif est de rejoindre des pays comme le Kenya et l’Ouganda, qui sont aujourd’hui des références, avec des politiques très fortes pour empêcher l’ingérence de l’industrie du tabac’’, a poursuivi M. Wélé.

    ‘’Nous avons comme cible les jeunes et les femmes, car ils sont les premières victimes des nouveaux produits’’ de l’industrie du tabac, a-t-il dit.

    Selon son secrétaire exécutif, la Ligue sénégalaise contre le tabac va rencontrer les gouvernements scolaires de Dakar au lycée John-Fitzgerald-Kennedy, vendredi prochain, pour les mettre en garde contre les ‘’nouveaux produits tabac émergents’’.

    ‘’Nous allons continuer à conscientiser les autorités pour leur rappeler que le Sénégal a pris un engagement avec la convention-cadre de l’OMS, que l’État doit respecter’’, a assuré Djibril Wélé.

    LBD/OB/ESF/ASG/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les quotidiens commentent la tournée économique de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Les quotidiens commentent la tournée économique de Macky Sall

    Dakar, 15 nov (APS) – Les quotidiens abordent la tournée économique qu’effectue le président de la République dans les régions de Kédougou (sud-est), Kaffrine, Kaolack et Fatick (centre) depuis lundi.

    Le Quotidien considère les infrastructures inaugurées lors de ces visites du chef de l’État comme des ‘’cadeaux d’adieu’’ qu’il fait aux populations des régions bénéficiaires.

    ‘’À Kédougou, le président de la République a fait le bilan des réalisations du gouvernement, dans les domaines de l’électrification et des infrastructures routières notamment. Macky Sall s’est félicité des réalisations et a fait savoir que les investissements vont se poursuivre pour l’accès universel à l’électricité et le désenclavement’’, lit-on dans le même journal.

    ‘’C’est la fin d’un long calvaire’’, note Le Soleil, concernant la route de 85 kilomètres reliant Kédougou à Salémata, l’un des chefs-lieux de département de cette région.

    Les voyageurs passaient cinq à six heures sur cette route à cause de son mauvais état, rappelle le journal à l’occasion de son inauguration par le président de la République.

    ‘’Depuis plusieurs semaines, le gouvernement effectue des ‘tournées économiques’ considérées comme une précampagne [électorale] par ses détracteurs. Pendant ce temps, les vrais enjeux, tels que l’éducation et l’enseignement supérieur, sont occultés au profit de nouveaux engagements à coups de milliards de francs CFA’’, commente Sud Quotidien.

    ‘’Macky Sall lance de grands chantiers routiers à Kédougou’’

    C’est un ‘’bouquet de projets à impact social’’ qu’offre le président de la République aux populations des régions bénéficiaires des infrastructures qu’il inaugure lors des tournées économiques, affirme Kritik’.

    Vox Populi signale que ‘’Macky Sall lance de grands chantiers routiers à Kédougou’’. Il s’agit de la pose de la première pierre de plusieurs routes et d’une mosquée dans la commune chef-lieu de région.

    ‘’Ce qui se passe avec la CENA n’est pas rassurant’’, a déclaré à Bés Bi Le Jour l’opposant El Hadji Malick Gakou, parlant du remplacement des 12 membres de la Commission électorale nationale autonome par le président de la République, Macky Sall.

    ‘’Benno Bokk Yaakaar sur une mauvaise pente’’, titre Tribune, faisant état d’une ‘’intensification de la rébellion contre le choix de Macky Sall, qui fait d’Amadou Ba le candidat de la majorité présidentielle à l’élection présidentielle de février 2024’’.

    WalfQuotidien affirme qu’‘’Amadou Ba divise ses camarades de parti’’.

    ‘’Critiqué par certains de ses camarades de l’APR, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar peut compter sur Ismaïla Madior Fall’’, écrit le même journal, relayant une tribune dans laquelle le ministre des Affaires étrangères prend fait et cause pour le Premier ministre et candidat de la majorité présidentielle.

    Une ‘’nouvelle polémique’’

    EnQuête semble se demander à quoi va servir le Front pour l’inclusivité et la transparence des élections, créé par des partis d’opposition. ‘’Cette alliance découle d’une longue tradition de l’opposition sénégalaise qui, à la veille des élections, se regroupe pour faire contrepoids au régime en place’’, ajoute-t-il.

    ‘’Je n’attends […] du futur président de la République qu’il s’occupe bien des populations et continue les efforts de développement du Sénégal’’, rapporte L’Observateur, citant Macky Sall.

    EnQuête évoque cette ‘’nouvelle polémique’’ relative au transfert du détenu Ousmane Sonko à la prison du cap Manuel, à Dakar.

    ‘’Son transfert au cap Manuel résulte d’une recommandation de son médecin traitant’’, déclare la direction de l’administration pénitentiaire.

    ‘’L’administration pénitentiaire et les autorités […] parasitent la détention de mon client’’, rapporte EnQuête en citant Ciré Clédor Ly, l’un des avocats de l’opposant.

    ESF

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’opposition sénégalaise est victime de son ‘’manque de maturité’’, selon Babacar Diop

    SENEGAL-POLITIQUE / L’opposition sénégalaise est victime de son ‘’manque de maturité’’, selon Babacar Diop

    Dakar, 14 nov (APS) – L’opposant Babacar Diop, maire de Thiès (ouest) et candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, considère le ‘’manque de maturité’’ de l’opposition comme la source de ses difficultés.

    ‘’Notre opposition d’aujourd’hui, manque de maturité, c’est cela la vérité. Elle n’a pas un agenda politique précis […] C’est cela qui nous emmène à cette situation qui fait que Macky Sall peut dérouler sans avoir un contre-pouvoir assez sérieux, capable de prendre en charge les questions essentielles’’, a déclaré M. Diop dans une interview publiée par le journal Le Quotidien.

    ‘’Regardez notre opposition sur ces questions essentielles et vitales, elle est quasiment absente. Et on veut aller vers des élections libres et transparentes. Il est urgent pour l’opposition sénégalaise de construire un front démocratique pluraliste, qui devra rassembler tous les candidats de l’opposition’’, a-t-il ajouté.

    Le leader des FDS-Les Guelwaars précise que le ‘’front’’ qu’il appelle de ses vœux ‘’devra rassembler tous les candidats de l’opposition, toutes les forces démocratiques, les mouvements citoyens et les mouvements sociaux’’ engagés pour ‘’la défense de notre démocratie’’.

    Le but d’une telle initiative serait, selon lui, d’‘’exiger’’ du gouvernement l’organisation d’‘’élections libres, transparentes et inclusives’’.

    Un ‘’coup de force’’

    ‘’Que les gens reviennent à plus d’humilité, plus de maturité, plus de tolérance’’, a répondu Babacar Diop à la question de savoir ce que les leaders de l’opposition doivent faire dans l’immédiat.

    ‘’Ce qui s’est passé est un coup de force’’, a soutenu M. Diop lorsque Le Quotidien lui a demandé ce qu’il pense du remplacement, par Macky Sall, des 12 membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), le 3 novembre. ‘’Le président de la République a pris la décision, de manière unilatérale, avec une brutalité que personne ne comprend, de limoger les membres de la CENA.’’

    Cette situation est aux antipodes, selon lui, des consensus qui ont permis d’arriver à des ‘’acquis démocratiques’’ et aux alternances politiques de 2000 et de 2012.

    En 2012, ‘’Ousmane Tanor Dieng était candidat, Moustapha Niasse aussi. Il y avait de fortes têtes au sein de cette opposition. Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho étaient de fortes têtes. Mais les gens ont pu taire leurs querelles et se retrouver autour de l’essentiel. Abdoulaye Wade était obligé de reculer et de nous trouver un ministre des Élections, en l’occurrence Cheikh Guèye’’, s’est souvenu Babacar Diop.

    Ce débat ‘’est inutile, stérile […] Je m’opposerai au report de la présidentielle. Le calendrier républicain doit être respecté. Nous irons à la présidentielle le 25 février 2024. Le peuple sénégalais choisira son nouveau président’’, a soutenu le philosophe de formation, enseignant à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    ‘’Réconcilier les jeunes avec leur pays’’

    ‘’Je veux être honnête. J’ai tous les problèmes avec monsieur Macky Sall. Mais je serais très malhonnête en vous disant que le gouvernement, ou le préfet de Thiès, a bloqué mes projets’’, a-t-il déclaré.

    M. Diop précise qu’il n’a pas de ‘’problème particulier avec le pouvoir’’. ‘’Il y a des divergences, c’est vrai. Ils (Macky Sall et ses collaborateurs) gèrent certains projets avec une certaine discrétion et ne nous associent pas, ce qui n’est pas normal. Mais je ne vais pas passer mon temps à pleurnicher.’’

    ‘’C’est un scandale moral, ce qui se passe. C’est le suicide collectif de notre jeunesse, au fond de la mer, dans l’indifférence totale’’, s’est-il indigné à la question de savoir ce qu’il pense de la crise migratoire.

    ‘’On a l’impression que la vie d’un jeune Africain, d’un jeune Sénégalais, n’a point de valeur. Quel est l’origine de ce phénomène ? C’est l’absence d’espoir, ce sont de mauvaises politiques publiques […] qui ont causé tout cela’’, a soutenu M. Diop, estimant qu’il faut ‘’réconcilier les jeunes avec leur pays, pour qu’ils aient le courage de rester au Sénégal’’.

    NAN/ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / F24 réclame le retrait du décret portant nomination des 12 nouveaux membres de CENA

    SENEGAL-POLITIQUE / F24 réclame le retrait du décret portant nomination des 12 nouveaux membres de CENA

    Dakar, 14 nov (APS) – Le mouvement des Forces vives du Sénégal F24 déclare, dans un communiqué, vouloir s’associer aux démarches visant à emmener le président de la République, Macky Sall, à retirer le décret portant nomination des 12 nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA).

    ‘’Les conditions viennent d’être créées pour jeter un discrédit total sur la CENA. F24 s’associe à toutes les voix et démarches qui exigent le retrait de ce décret’’, soutient cette organisation constituée de partis politiques, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs.

    ‘’Par ce décret, le président [de la République] change les arbitres du jeu électoral […] et montre à la face du monde que force doit rester à sa volonté’’, ajoute-t-elle.

    Le mouvement des Forces vives du Sénégal F24 dénonce aussi le ‘’non-respect des droits des candidats déclarés’’ à l’élection présidentielle.

    ‘’Les entraves aux activités de certains candidats de l’opposition mettent en péril l’équité du processus électoral, dès lors que seul le candidat du pouvoir […] a la liberté entière de mener sa pré-campagne, sous le couvert de sa fonction et avec les moyens de l’État’’, fustige F24.

    Le mouvement fait allusion à l’interdiction, par les autorités administratives, de plusieurs manifestations de candidats de l’opposition dans plusieurs villes du pays.

    ‘’F24 s’opposera à tous les artifices juridico-politiques visant à entraver l’éligibilité des candidats’’ faisant partie de ses leaders, poursuit le communiqué.

    Les leaders du mouvement réclament aussi la libération de Cheikh Oumar Diagne, un militant de l’opposition, et de l’opposant Ousmane Sonko.

    Ils estiment que MM. Diagne et Sonko ‘’doivent être libérés immédiatement’’.

    ‘’Une élection présidentielle apaisée et inclusive’’

    ‘’F24 soutient toute initiative pacifique allant dans le sens de la libération des détenus politiques, dont Aliou Sané son vice-coordonnateur’’, lit-on dans le communiqué.

    Avant F24, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE) a demandé au président de la République, dans une déclaration, de retirer le décret portant nomination des 12 nouveaux membres de la CENA et de le remplacer par un autre, qui soit ‘’conforme à nos lois et règlements’’.

    D’un décret de nomination des membres de la CENA conforme à la loi ‘’dépend substantiellement une élection présidentielle apaisée et inclusive, à laquelle nous restons fermement attachés’’, fait valoir le COSCE.

    Il déclare dans un communiqué avoir relevé dans le décret en question ‘’des violations manifestes de la loi’’, dont le ‘’non-respect du mandat de six ans renouvelable par tiers, tous les trois ans’’, des membres de la commission électorale.

    L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la CENA, vendredi 3 novembre.

    Le même jour, le président de la République a désigné 10 autres membres de cette institution administrative électorale.

    Honnêteté, neutralité et impartialité

    Macky Sall a pris ces décisions quelques jours après que la CENA a invité la Direction générale des élections (DGE) à mettre à la disposition du mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, ‘’et dans les meilleurs délais’’, les outils dont il a besoin pour collecter les parrainages nécessaires à sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    La DGE soutient que le nom de M. Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte des parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.

    Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), statuant sur la radiation de l’opposant du fichier électoral, début octobre, l’a jugée illégale, l’a annulée et a ordonné sa réintégration.

    La CENA assure le contrôle et la supervision des élections. Ses 12 nouveaux membres ont prêté serment, lundi 13 novembre.

    Ils doivent être choisis parmi les personnalités indépendantes et connues pour leur rectitude morale, leur honnêteté, leur neutralité et leur impartialité, avant d’être nommés par le président de la République, argue le COSCE en rappelant une disposition de la loi.

    LBD/ESF/AKS

  • SENEGAL-CAPVERT-COOPERATION / Le médiateur de la République signe un accord de partenariat avec son homologue cap-verdien

    SENEGAL-CAPVERT-COOPERATION / Le médiateur de la République signe un accord de partenariat avec son homologue cap-verdien

    Dakar, 14 nov (APS) – Le médiateur de la République du Sénégal, Demba Kandji, et son homologue du Cap-Vert, José Carlos Delgado, ont signé un accord de partenariat, mardi, à Dakar, pour ‘’permettre aux citoyens des deux pays de bénéficier des services’’ des deux institutions.

    ‘’L’objectif de cet accord est de faire en sorte que les ressortissants cap-verdiens établis au Sénégal et ceux du Sénégal vivant au Cap-Vert puissent s’adresser à chacun des médiateurs des deux pays’’, a expliqué M. Kandji lors de la signature de l’accord.

    Le partenariat noué va ‘’consolider les relations entre les deux pays en mettant en œuvre les moyens dont disposent les médiateurs’’, a-t-il souligné.

    ‘’Les citoyens sénégalais établis au Cap-Vert sollicitent beaucoup le médiateur de ce pays, pour les questions liées à la migration irrégulière notamment, car de nombreux jeunes sont en conflit avec la justice cap-verdienne’’, a expliqué Demba Kandji.

    Il assure que les citoyens cap-verdiens peuvent, sur la base de l’accord signé, saisir le médiateur de la République du Sénégal, ‘’au même titre que le citoyen sénégalais’’.

    M. Kandji espère que l’accord va ‘’renforcer la défense des droits des citoyens’’ des deux pays.

    José Carlos Delgado dit espérer que le partenariat scellé par les deux institutions va consolider les relations entre le Sénégal et le Cap-Vert.

    ‘’Il existe une disposition du protocole qui stipule clairement que les Cap-Verdiens résidant au Sénégal peuvent saisir le médiateur [dudit pays] pour des réclamations relatives aux services publics sénégalais’’, a confirmé M. Delgado.

    Il dit avoir reçu au Cap-Vert les réclamations de ‘’plusieurs citoyens sénégalais’’. Les dossiers portaient, pour la plupart, sur les titres de séjour et la famille, selon lui.

    Au Sénégal, le médiateur de la République est ‘’une autorité indépendante, qui reçoit […] les réclamations concernant le fonctionnement des administrations de l’État, des collectivités locales, des établissements publics et de tout autre organisme investi d’une mission de service public’’.

    ‘’Il est investi d’une mission générale de contribution à l’amélioration de l’environnement institutionnel et économique de l’entreprise en jouant pleinement son rôle d’interface et de facilitation dans les rapports entre l’administration […] et l’entreprise’’, explique un site d’information du gouvernement sénégalais.

    Le médiateur de la République a des pouvoirs d’enquête et de recommandation.

    LBD/AFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les investissements promis à la région de Kédougou et la prestation de serment des membres de la CENA

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les investissements promis à la région de Kédougou et la prestation de serment des membres de la CENA

    Dakar, 14 nov (APS) – La presse quotidienne s’est intéressée à la décision du gouvernement d’investir 600 milliards de francs CFA dans la région de Kédougou (sud-est) au cours des prochaines années et à la prestation de serment des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA).

    La promesse d’investir 600 milliards dans cette région a été faite à ses habitants lors d’un conseil présidentiel, à l’occasion de la visite que le président de la République y effectue.

    Une partie de ce budget sera dédiée à la lutte contre la migration irrégulière, selon EnQuête.

    ‘’Il faut 200 milliards de francs CFA pour arrêter cette hémorragie causée par l’émigration irrégulière, qui ne nous vaut que des morts’’, note le même journal en citant Macky Sall.

    ‘’Il faut un programme spécial pour lutter contre l’émigration irrégulière’’, lit-on dans L’info. Il cite le chef de l’État.

    Quinze mesures ont été prises pour la matérialisation de la promesse faite à la région de Kédougou, selon Vox Populi. Il énumère les mesures, dont deux vont consister à ‘’renforcer le maillage sécuritaire’’ et à ‘’accélérer le désenclavement intégral de la région en infrastructures routières et en pistes de production’’.

    ‘’Érigée en région en 2008, Kédougou était considérée par les mauvaises langues comme un gros village. Si cette étiquette est quelque peu exagérée, elle n’était pas loin de la vérité, car la localité manquait vraiment presque de tout en termes d’infrastructures sociales et économiques de base. Les efforts de l’État ont largement contribué à lustrer [son] visage’’, écrit Le Soleil.

    Des ‘’violations manifestes de la loi’’

    Selon le même journal, le niveau d’exécution des engagements pris par l’État en termes d’investissements pour cette région en 2014 est de 223 %.

    Les quotidiens relayent les assurances données par le nouveau président de la CENA, Abdoulaye Sylla, concernant les outils de collecte de parrainages que la Direction générale des élections (DGE) refuse de mettre à la disposition du mandataire de l’opposant Ousmane Sonko.

    ‘’On consultera les dossiers pour appliquer ce que la loi prévoit’’, rapporte Vox Populi en citant M. Sylla.

    Ses 11 collaborateurs et lui-même ont été nommés après que leurs prédécesseurs ont demandé à la DGE de remettre au mandataire de M. Sonko les outils avec lesquels il va collecter les parrainages en vue de sa candidature à l’élection présidentielle de 2024.

    ‘’Le nouveau président de la CENA annonce que lui et ses collègues vont examiner ce dossier en assemblée générale’’, rapporte Le Quotidien.

    ‘’Jamais la nomination de membres d’une institution n’a engendré autant de suspicions. Même à la veille de leur prestation de serment, les récriminations continuaient’’, note Bés Bi Le Jour en faisant allusion au tollé consécutif à la désignation des 12 nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome.

    Un collectif d’organisations de la société civile, constatant des ‘’violations manifestes de la loi’’ dans le décret de nomination des nouveaux membres de la CENA, demande au président de la République, dans une déclaration, de le retirer et de le remplacer par un autre, qui soit ‘’conforme à nos lois et règlements’’.

    ‘’Climat de méfiance et de défiance autour de la CENA’’, titre EnQuête. ‘’Le choix d’une nouvelle équipe pour la CENA ne semble pas convaincre la société civile et l’opposition, qui dénoncent une violation de la loi électorale’’, observe-t-il, estimant que la commission électorale, ‘’en quête de crédibilité, doit surmonter les nombreux obstacles liés à la méfiance d’une grande partie des acteurs politiques’’.

    ‘’Le Premier ministre peine toujours à incarner la posture d’un candidat rassembleur’’

    Méfiance. Selon L’As, Amadou Ba devrait avoir la même attitude envers ses ‘’faux frères’’ de l’APR, le parti politique qui, avec ses alliés, l’a désigné candidat à l’élection présidentielle. Le candidat de la majorité présidentielle ‘’fait face à plusieurs fronts […] Ce qui est surprenant, c’est ce que ce sont des membres de sa propre coalition qui posent le plus grand nombre d’obstacles’’ sur son chemin, signale-t-il.

    ‘’Candidat choisi et imposé par le président Macky Sall pour maintenir la coalition Benno Bokk Yaakaar au pouvoir, Amadou Ba est loin de faire l’unanimité’’, écrit L’Observateur.

    ‘’Amadou Ba à l’épreuve de l’APR’’, mentionne Sud Quotidien sur sa une, ajoutant que ‘’le Premier ministre peine toujours à incarner la posture d’un candidat rassembleur’’.

    L’APR, qui l’a désigné candidat, est le ‘’premier adversaire d’Amadou Ba’’, selon WalfQuotidien. ‘’La camaraderie n’est plus de mise à Benno Bokk Yaakaar […] Le Premier ministre et candidat est la cible de ses camarades de parti’’, ajoute-t-il.

    Record annonce que les Lions du Sénégal ont tenu leur premier rassemblement, lundi, à Diamniadio (ouest), pour les préparatifs du match à jouer contre le Soudan du Sud, dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde de football 2026.

    ‘’Quatorze Lions ont effectué le premier galop’’, affirme-t-il. Nampalys Mendy et Krépin Diatta pourraient déclarer forfait, selon Stades.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des organisations de la société civile demandent à Macky Sall de retirer le décret de nomination des nouveaux membres de la CENA

    SENEGAL-POLITIQUE / Des organisations de la société civile demandent à Macky Sall de retirer le décret de nomination des nouveaux membres de la CENA

    Dakar, 13 nov (APS) – Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), constatant des ‘’violations manifestes de la loi’’ dans le décret de nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA), demande au président de la République de le retirer et de le remplacer par un autre, ‘’conforme à nos lois et règlements’’.

    ‘’Nous lançons un appel solennel au président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, de bien vouloir retirer ce décret et de le remplacer par un nouveau, conforme à nos lois et règlements’’, écrit le COSCE dans une déclaration parvenue à l’APS.

    D’un décret de nomination des membres de la CENA conforme à la loi ‘’dépend substantiellement une élection présidentielle apaisée et inclusive, à laquelle nous restons fermement attachés’’, fait valoir le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.

    ‘’Les membres de la CENA sont nommés pour un mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans’’, rappelle le COSCE, estimant que le décret portant nomination de ses nouveaux membres n’est pas conforme à cette disposition de la loi.

    ‘’À la lumière [des] dispositions régissant la CENA, force est de constater des violations manifestes de la loi’’, soutient-il.

    Le COSCE dénonce le ‘’non-respect du principe de consultation des corps constitués’’ à solliciter pour la désignation des membres de cette institution.

    Il estime que le décret de nomination de ses nouveaux membres procède du ‘’non-respect du mandat de six ans renouvelable par tiers tous les trois ans’’.

    Un ‘’décret de nature à jeter le discrédit sur’’ la CENA 

    La commission électorale étant chargée d’assurer ‘’l’intégrité, l’équité et la crédibilité du processus électoral, la prise de ce décret est de nature à jeter le discrédit sur [elle]’’, avertit le Collectif des organisations de la société civile pour les élections.

    L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la CENA, vendredi 3 novembre.

    Le même jour, le président de la République a désigné 10 autres membres de cette institution administrative électorale.

    Macky Sall a pris ces décisions quelques jours après que la CENA a invité la Direction générale des élections (DGE) à mettre à la disposition du mandataire de l’opposant Ousmane Sonko, ‘’et dans les meilleurs délais’’, les outils dont il a besoin pour collecter les parrainages nécessaires à sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    La DGE soutient que le nom de M. Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte des parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.

    Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), statuant sur la radiation de l’opposant du fichier électoral, début octobre, l’a jugée illégale, l’a annulée et a ordonné sa réintégration.

    La CENA assure le contrôle et la supervision des élections.

    Elle est administrée par 12 membres choisis parmi les personnalités indépendantes et connues pour leur rectitude morale, leur honnêteté, leur neutralité et leur impartialité, avant d’être nommés par le président de la République.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-SPORTS / Lutte : face à Tapha Tine, Eumeu Sène a commis l’erreur d’engager une fausse bagarre (technicien)

    SENEGAL-SPORTS / Lutte : face à Tapha Tine, Eumeu Sène a commis l’erreur d’engager une fausse bagarre (technicien)

    Dakar, 12 nov (APS) – La victoire du lutteur Tapha Tine (Écurie Baol Mbollo) sur Eumeu Sène (Écurie Tay Shinger), ce dimanche, lui donne l’opportunité de se préparer à la conquête du titre de Roi des arènes, son adversaire ayant commis l’erreur d’engager ‘’une fausse bagarre’’, a analysé le journaliste Babacar Simon Faye, spécialiste de la lutte avec frappe.

    ‘’Avec ce succès, Tapha Tine reste sur les starting-blocks pour la course au titre de roi des arènes, que détient Modou Lô’’, a fait observer Faye.

    ‘’Eumeu Sène a manqué le coche en n’exploitant pas une position fâcheuse de son adversaire un peu sonné après un échange de coups, pour sceller le combat à son compte’’, a-t-il fait remarquer.

    Prié d’analyser le combat, Babacar Simon Faye a dit que ‘’le premier accrochage dans l’enceinte, avant le coup de sifflet de l’arbitre, annonçait une confrontation à poings nus’’.

    Et contre toute attente, selon Faye, ‘’la première action d’envergure de ce choc de titans a porté la signature d’Eumeu Sène’’.

    Après la blessure de Tine, ‘’le combat venait vraiment de commencer, au grand bonheur des amateurs de sensations fortes’’, a-t-il commenté.

    ‘’Tapha Tine n’a eu aucune peine à signer une victoire éclatante’’

    Le technicien de lutte estime que Sène ‘’a réduit ses chances de remporter le gain du combat’’ dès l’instant où il a manqué d’exploiter ‘’une position fâcheuse de son adversaire un peu sonné, après un échange de coups, pour sceller le combat à son compte’’.

    ‘’Pour se rattraper, il a tenté une entrée en jambes hasardeuse, après une diversion par le haut, en engageant une fausse bagarre. C’était l’erreur à ne pas commettre face à un adversaire de 135 kilos’’, a expliqué Faye.

    Il constate que ‘’Tapha Tine n’a eu aucune peine à signer une victoire éclatante’’ en imposant à son adversaire son poids et sa ‘’puissance physique’’.

    ‘’Pikine vient de plonger de nouveau dans la douleur, après le revers d’Ama Balde face à Modou Lô, le week-end dernier’’, a commenté le spécialiste.

    Tapha Tine signe sa 16e victoire en arène nationale. Il a subi cinq défaites. Eumeu Sène, en 23 combats, a obtenu 11 victoires, 10 défaites et deux nuls.

    ESF

  • SENEGAL-SPORTS / Tapha Tine bat Eumeu Sène

    SENEGAL-SPORTS / Tapha Tine bat Eumeu Sène

    Dakar, 12 nov (APS) – Le lutteur Tapha Tine, de l’écurie Baol Mbollo, a obtenu sa 16e victoire en arène nationale en battant ce dimanche le leader l’écurie Tayshinger, Eumeu Sène.

    ESF