Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-ECONOMIE / Migration irrégulière : le Forum du justiciable propose la tenue d’assises nationales et la fermeté envers les passeurs

    SENEGAL-ECONOMIE / Migration irrégulière : le Forum du justiciable propose la tenue d’assises nationales et la fermeté envers les passeurs

    Dakar, 12 nov (APS) – Le Forum du justiciable fait plusieurs propositions aux pouvoirs publics sénégalais pour éradiquer l’émigration irrégulière, dont l’organisation d’assises nationales sur le sujet et la fermeté de l’État envers les passeurs.

    ‘’Il est […] temps que des assises nationales sur l’émigration […] irrégulière soient organisées, afin que ses causes multiples et multiformes soient diagnostiquées, que des solutions idoines et durables soient [trouvées]’’, écrit cette organisation de la société civile dans une déclaration parvenue dimanche à l’APS.

    Les membres de son bureau exécutif pensent qu’il est salutaire ‘’de rechercher, de poursuivre et de condamner tous les […] convoyeurs de migrants’’.

    Ils proposent à l’État d’élaborer et d’exécuter ‘’des programmes pourvoyeurs d’emplois’’ et des ‘’formations professionnelles et techniques pouvant faciliter l’insertion des jeunes dans le monde du travail’’.

    Le Forum du justiciable ‘’demande à l’État de s’attaquer de façon durable à la cherté […] des denrées de première nécessité’’. Cette mesure, selon le bureau exécutif de l’organisation, pourrait améliorer le pouvoir d’achat des ménages et donner de l’espoir à ceux qui veulent se livrer à l’émigration irrégulière.

    La déclaration ‘’encourage les parents à davantage sensibiliser leurs enfants sur la dangerosité de l’émigration […] irrégulière’’.

    ‘’Le Forum du justiciable […] tire la sonnette d’alarme’’ et ‘’exhorte les potentiels candidats à prendre conscience de la dangerosité de cette aventure’’, lit-on dans le texte.

    ‘’Neutraliser les départs’’ de migrants 

    Cette organisation de la société civile constate que ‘’des Sénégalais de plus en plus nombreux’’ veulent recourir à la migration irrégulière.

    ‘’Le Sénégal fait face, depuis quelque temps, à une recrudescence de l’émigration […] irrégulière, avec son lot de pertes en vies humaines, de disparitions, de blessés et de dislocation de familles’’, observe-t-elle.

    ‘’Nous rappelons que la vie humaine est sacrée, que personne n’a le droit de mettre sa vie en danger’’, ajoutent les membres de son bureau exécutif.

    Le Forum du justiciable, ‘’en attendant que des mesures efficaces puissent être [prises] pour stopper ces aventures meurtrières’’, invite ‘’l’État à prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les frontières maritimes’’.

    Le président de la République, Macky Sall, a demandé au Premier ministre, mercredi, en Conseil des ministres, de faire prendre aux ministres concernés des mesures capables de ‘’neutraliser les départs’’ de migrants à partir du territoire sénégalais.

    En juillet dernier, le gouvernement a adopté une stratégie de lutte contre la migration irrégulière, dans un contexte de forte augmentation des départs de migrants sénégalais en direction d’Europe.

    Malgré l’élaboration de cette stratégie décennale, des milliers de Sénégalais continuent de braver la mer à l’aide de pirogues pour entrer en Europe et y travailler. Beaucoup d’entre eux ont été rapatriés des pays d’accueil et de transit, d’autres ont péri en mer.

    ESF

  • SENEGAL-MEDIAS / Des organisations de la société civile invitent Macky Sall à faire adopter le projet de loi d’accès à l’information

    SENEGAL-MEDIAS / Des organisations de la société civile invitent Macky Sall à faire adopter le projet de loi d’accès à l’information

    Dakar, 12 nov (APS) – Onze organisations de la société civile (OSC) relèvent le ‘’caractère non inclusif’’ de l’élaboration de la loi d’accès à l’information au Sénégal et demandent au président de la République, Macky Sall, de s’atteler à son adoption pour la laisser aux Sénégalais en ‘’héritage’’.

    ‘’Le président Macky Sall, qui arrive en fin de mandat, devrait œuvrer avec son gouvernement pour léguer à la postérité cet héritage’’, une loi d’accès à l’information, écrivent-elles dans une tribune publiée ce week-end par plusieurs journaux, dont Sud Quotidien, EnQuête et Bés Bi Le Jour.

    Ladite loi est utile dans la mesure où elle est de nature à ‘’consolider la démocratie, la transparence, la participation citoyenne, la lutte contre la corruption et la redevabilité dans la conduite de l’action publique’’, soulignent Article 19, le Forum civil, l’ONG 3D, Afrikajom Center, la Ligue sénégalaise des droits humains et les autres OSC signataires de la tribune.

    Ces organisations déplorent qu’‘’au Sénégal, le processus d’élaboration du projet de loi d’accès à l’information traîne depuis plus de quinze ans’’.

    ‘’En plus du retard à déplorer’’, son élaboration ‘’se caractérise par de profondes incertitudes et un manque d’inclusion notable’’, relèvent-elles, affirmant que certaines d’entre elles ‘’font le plaidoyer pour [son] adoption’’, depuis ‘’plus de quinze ans’’.

    Une telle loi garantit ‘’un accès effectif à l’information administrative’’, rappellent les auteurs de la tribune.

    Durant les années 2015-2017, le ministère chargé de l’Intégration africaine et de la Promotion de la bonne gouvernance ‘’a travaillé d’arrache-pied pour élaborer un projet de loi sur l’accès à l’information’’, reconnaissent-ils.

    ‘’Des manquements criants’’

    ‘’Cependant, lit-on dans le texte publié dans la presse de ce week-end, la dernière mouture sur laquelle les acteurs s’étaient accordés a profondément changé une fois [qu’elle a été introduite] dans le circuit administratif, ce qui a valu des vives réactions de la société civile impliquée dans le comité mis sur pied à cet effet.’’

    Les instruments juridiques dont s’inspirent ledit comité et le gouvernement sénégalais ‘’considèrent l’information comme un moyen permettant de garantir la participation citoyenne et la transparence, et de lutter contre la corruption notamment’’.

    L’article 8 de la Constitution sénégalaise reconnaît et consacre le droit à l’information plurielle, et la loi numéro 2006-19 du 30 juin 2006 relative aux archives et aux documents administratifs constitue le texte de base pour l’accès à l’information au Sénégal.

    ‘’Mais il faut dire que cette loi présente des manquements criants quant à l’organisation et l’aménagement du droit d’accès à l’information’’, relèvent les auteurs de la tribune.

    ‘’Malgré cet arsenal, ajoutent-ils, l’effectivité de l’accès à l’information ne pourrait se faire que par l’existence d’une loi spécifique, qui protégerait les agents administratifs, les journalistes’’, signalent-ils.

    Une loi d’accès à l’information ‘’donnerait aux chercheurs et aux populations la possibilité de demander aux administrations et à toute entité en charge d’un service public les informations dont elles disposent’’.

    Les OSC déplorent que la loi en train d’être élaborée ait ‘’toujours été dépeinte comme une volonté de fragiliser la stabilité des administrations en les mettant en danger’’.

    Une ‘’formulation extrêmement vague des informations non communicables’’

    ‘’La dernière mouture du projet de texte portant loi d’accès à l’information a été envoyée aux OSC […] et introduite dans le circuit bien avant que le délai pour leurs observations ne soit écoulé. Ainsi, les nombreuses observations de la société civile n’ont jamais été prises en compte’’, regrettent-elles.

    La société civile estime que ‘’cela illustre le peu d’intérêt de l’Administration pour l’inclusion et la participation de la société civile’’, en ce qui concerne l’élaboration de la loi d’accès à l’information.

    ‘’L’actuelle mouture du projet de loi sur l’accès à l’information au Sénégal […] ne correspond ni aux standards internationaux ni aux principes et directives de l’UA (Union africaine) sur l’accès à l’information’’, dénoncent les OSC.

    Le projet de loi prévoit la création d’une commission nationale d’accès à l’information, mais la composition prévue par les pouvoirs publics ‘’ne garantit nullement son indépendance’’, avertissent les signataires de la tribune.

    Par ailleurs, ‘’le projet de texte demeure problématique du fait de la formulation extrêmement vague des exceptions, c’est-à-dire des informations non communicables’’, notent-ils.

    Le Forum civil et ses partenaires soutiennent qu’‘’il est temps de mettre fin à ce processus interminable, par l’élaboration d’un projet loi impliquant les acteurs de la société civile et conforme aux standards internationaux’’. Ils rappellent que l’Union africaine a adopté une loi type pour l’Afrique, concernant l’accès à l’information.

    Vingt-sept États du continent disposent d’une loi d’accès à l’information. En Afrique de l’Ouest, seuls quatre pays, dont le Sénégal, n’en disposent pas encore, selon la tribune.

    ESF

  • SENEGAL-MOYENORIENT-DIPLOMATIE / Macky Sall propose la création d’un fonds de solidarité pour le peuple palestinien

    SENEGAL-MOYENORIENT-DIPLOMATIE / Macky Sall propose la création d’un fonds de solidarité pour le peuple palestinien

    Dakar, 11 nov (APS) – Le président sénégalais, Macky Sall, s’exprimant ce samedi à Riyad, a proposé la création d’‘’un fonds de solidarité en faveur du peuple palestinien’’ et s’est prononcé en faveur de la cohabitation de ‘’deux États indépendants et souverains’’, en guise de règlement de la guerre israélo-palestinienne.

    ‘’Au nom du Comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a déclaré M. Sall, j’appelle à la mise en place d’un fonds de solidarité en faveur du peuple palestinien.’’

    Selon un communiqué de la présidence du Sénégal, il a fait ce plaidoyer à l’occasion du sommet Arabie Saoudite-Afrique, qui se tient dans la capitale saoudienne.

    Le dirigeant sénégalais déclare que ‘’seul un règlement pacifique, consacrant deux États indépendants et souverains, Israël et la Palestine, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies, apportera la paix pour tous’’.

    ‘’J’appelle le Conseil de sécurité [de l’ONU] à assumer pleinement ses responsabilités à cet effet’’, a-t-il plaidé en présence de plusieurs chefs d’État, dont l’hôte du sommet, le roi Salmane Ben Abdelaziz al-Saoud.

    Macky Sall a réitéré son appel ‘’à la désescalade et au respect du droit international humanitaire’’, dans le conflit israélo-palestinien.

    ‘’Chaque jour qui passe est  une menace de plus pour la paix et la sécurité internationales. Chaque jour qui passe est une tragédie de plus pour le peuple palestinien’’, a regretté M. Sall.

    ‘’Alors que nous tenons nos assises, je pense à l’insoutenable tragédie humaine à Gaza. Le Sénégal réitère sa grave préoccupation devant tant de morts, de blessés et de destructions’’, a-t-il déclaré.

    Le Sénégal dirige, depuis près de cinquante ans, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, au sein des Nations unies.

    La guerre entre Israël et la Palestine a repris après une attaque menée par le Hamas, une organisation palestinienne, le 7 octobre.

    Le bilan des raids israéliens sur la bande de Gaza s’est alourdi en passant à 11.078 morts et à plus de 27.000 blessés, a annoncé, vendredi, le ministère palestinien de la Santé.

    ESF

  • SENEGAL-MONDE-SPORTS / Coupe du monde de football des U17 : le Sénégal domine l’Argentine, 2-1

    SENEGAL-MONDE-SPORTS / Coupe du monde de football des U17 : le Sénégal domine l’Argentine, 2-1

    Dakar, 11 nov (APS) – L’équipe nationale du Sénégal a battu celle d’Argentine, 2 buts à 1, à la première journée de la Coupe du monde de football des moins de 17 ans (U17), samedi, au Jalak Harupat Stadium, en Indonésie.

    Le capitaine des cadets sénégalais, Amara Diouf, a signé les deux buts à la 6e et à la 37e mn.

    Roberto a réduit l’écart pour les Argentins, dans les arrêts de jeu.

    Dans l’autre match du groupe D, dont fait partie l’équipe du Sénégal, le Japon a dominé la Pologne, 1-0.

    Les poulains de Serigne Saliou Dia vont rencontrer les Polonais, pour la deuxième journée du groupe, mardi.

    L’Argentine va en découdre avec le Japon, le même jour.

    Cette compétition s’est ouverte vendredi 10 novembre et se poursuivra jusqu’au samedi 2 décembre.

    BHC/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE / Aïssata Tall Sall a présenté aux chefs de parquet sa vision de la politique pénale, selon son cabinet

    SENEGAL-JUSTICE / Aïssata Tall Sall a présenté aux chefs de parquet sa vision de la politique pénale, selon son cabinet

    Dakar, 11 nov (APS) – La nouvelle ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a présenté aux procureurs la ‘’vision’’ avec laquelle elle veut conduire le système judiciaire à ‘’une meilleure application de la politique pénale’’, a appris l’APS de son cabinet.

    Selon la même source, la rencontre de Mme Sall avec les procureurs généraux et les procureurs de la République a eu lieu jeudi dernier.

    ‘’L’objectif de cette réunion était de tisser des liens officiels avec les procureurs’’, explique un communiqué de son cabinet.

    Elle a présenté aux procureurs ‘’sa vision […] en vue d’une meilleure application de la politique pénale’’.

    ‘’Dans son adresse aux chefs de parquet, la garde des Sceaux a exprimé son souhait de […] façonner la pratique judiciaire pénale de telle sorte qu’elle soit conforme aux attentes des citoyens, au respect de l’ordre public et à la conformité avec la loi’’, est-il écrit dans le communiqué.

    Selon le texte, Aïssata Tall Sall les a invités ‘’à relever le défi d’une bonne administration de la justice, tout en garantissant le respect des droits fondamentaux des citoyens’’.

    ‘’Pour ce faire, elle a insisté sur l’importance d’une collaboration franche et étroite entre le ministère et les acteurs clés du système judiciaire que sont les chefs de parquet’’, ajoute son cabinet.

    La ministre de la Justice a évoqué ‘’l’impératif d’une coordination efficace, fluide et diligente des services, pour assurer une mise en œuvre réussie de la politique pénale’’, poursuit la même source, notant qu’‘’à sa suite, les procureurs ont exposé leurs attentes’’.

    Les procureurs ‘’ont convenu de la nécessité de ce dialogue permanent et ont salué l’engagement et la disponibilité de la garde des Sceaux pour une justice efficiente et efficace’’.

    Ils lui ont fait part de leur ‘’disponibilité’’ à entretenir avec elle une ‘’collaboration franche et sincère’’, affirme le communiqué.

    L’avocate Aïssata Tall Sall, 65 ans, ex-ministre des Affaires étrangères, a été nommée ministre de la Justice, le 11 octobre dernier.

    ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les fonctions d’ambassadeur de la justice climatique de Macky Sall

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les fonctions d’ambassadeur de la justice climatique de Macky Sall

    Dakar, 10 nov (APS) – Les quotidiens abordent dans leur livraison du week-end la nomination de Macky Sall, par Emmanuel Macron, au poste d’envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P).

    Le président sénégalais a été choisi par son homologue français, vendredi, à Paris, où il prenait part à un forum sur la paix et le suivi d’un sommet tenu en juin dernier, dans la capitale française, pour ‘’un nouveau pacte financier mondial’’.

    ‘’Je remercie le président Emmanuel Macron pour son invitation au Forum de Paris. Devant les pays et institutions partenaires, j’ai accepté avec plaisir sa proposition d’être l’envoyé spécial du Pacte de Paris pour la planète et les peuples, afin d’aider à la mise en œuvre […] des conclusions du sommet de Paris de juin 2023 pour un nouveau pacte financier mondial’’, a déclaré M. Sall.

    Bés Bi Le Jour considère cette nomination comme un ‘’effet du renoncement au troisième mandat’’ du président sénégalais.

    Il y a eu un moment où ‘’les nerfs étaient tendus entre Emmanuel Macron et Macky Sall, parce que le Français, en plus de s’opposer à un troisième mandat’’ de son homologue du Sénégal, ‘’s’était rapproché d’Ousmane Sonko en lui envoyant des émissaires’’, rappelle Bés Bi Le Jour.

    En le désignant envoyé spécial du 4P, ‘’Emmanuel Macron lui ouvre une vie internationale après le pouvoir’’, ajoute-t-il.

    Le ‘’coup de pouce d’Emmanuel Macron’’

    ‘’Emmanuel Macron jette des fleurs à Macky Sall’’, titre Libération, selon lequel le président français range le chef de l’État sénégalais dans la catégorie des leaders qui ‘’protègent leur pays des troubles’’.

    Le rôle de Macky Sall dans l’exercice des fonctions d’envoyé spécial du 4P sera de ‘’plaider pour un meilleur accès des Africains au circuit financier mondial’’, écrit EnQuête, selon lequel le président sénégalais sera également chargé de travailler à ‘’une meilleure adaptabilité des pays africains aux changements climatiques’’.

    ‘’Macky Sall trouve un point de chute à quelques mois de la fin de son mandat’’, note L’As.

    ‘’Il lui a suffi d’aller à Paris pour pouvoir se caser. On peut alors comprendre tous ces jeunes qui cherchent à atteindre les rives de l’Europe dans l’espoir de trouver un emploi’’, plaisante Le Quotidien.

    Ce sont des fonctions d’‘’ambassadeur de la justice climatique’’ que va exercer Macky Sall, explique L’Observateur, estimant que c’est ‘’un emploi sur mesure pour celui qui va quitter la présidence sénégalaise dans quatre mois’’.

    ‘’Macky Sall trouve un emploi à quatre mois de son contrat présidentiel’’, ajoute-t-il.

    De ‘’nouvelles perspectives’’

    WalfQuotidien parle du ‘’coup de pouce d’Emmanuel Macron’’ pour son homologue sénégalais.

    ‘’Après l’avoir poussé dans le dos et organisé son renoncement à une troisième candidature, Emmanuel Macron aide Macky Sall à trouver un job’’, commente-t-il, Sud Quotidien notant que ‘’de nouvelles perspectives s’ouvrent’’ au dirigeant sénégalais.

    ‘’Sa mission’’ va consister, entre autres tâches, à ‘’booster, par son leadership et son entregent, les financements destinés à la lutte contre le réchauffement climatique et la pauvreté’’, écrit Le Soleil sur sa une.

    En raison de la décision de son homologue français, ‘’le président Macky Sall sait déjà où il va rebondir, avant même de transmettre le pouvoir en avril 2024’’, lit-on dans le même journal.

    ESF

  • SENEGAL-AGRICULTURE / CICODEV Afrique lance un ‘’dialogue’’ sur le renforcement de la présence des produits agroécologiques dans les marchés

    SENEGAL-AGRICULTURE / CICODEV Afrique lance un ‘’dialogue’’ sur le renforcement de la présence des produits agroécologiques dans les marchés

    Dakar, 10 nov (APS) – L’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV Afrique) a procédé au lancement des ‘’dialogue CICODEV’’ à Kaolack (centre), dans le cadre de son programme ‘’Feed Good’’ (Bien se nourrir), a annoncé son directeur exécutif, Amadou Kanouté.

    ‘’Nous sommes en train de vulgariser les produits agroécologiques, les produits issus d’une agriculture saine et durable. Les promouvoir, c’est répondre aux attentes des consommateurs et des citoyens, qui veulent les consommer mais ne savent pas où en trouver’’, a expliqué M. Kanouté.

    ‘’Il y a une question d’accessibilité géographique et d’accessibilité financière de ces produits’’, a-t-il signalé, affirmant que CICODEV Afrique a mené ‘’une étude qui montre les difficultés auxquelles sont confrontés ceux qui veulent consommer les produits issus de l’agroécologie’’.

    Selon Amadou Kanouté, l’initiative a été lancée en présence de représentants des autorités administratives, du secteur privé et des consommateurs de la région de Kaolack, dans le but de leur ‘’montrer les problèmes identifiés et leur demander quelles solutions’’ ils proposent pour que ces produits soient accessibles pour tous.

    L’organisation qu’il dirige va ensuite utiliser ces ‘’solutions consensuelles pour faire un plaidoyer en vue de la levée des obstacles à la circulation des produits agroécologiques’’, a dit M. Kanouté.

    ‘’Il nous faut trouver des places où le consommateur qui fait le choix de consommer ces produits sains pourra les trouver’’, a-t-il poursuivi, assurant que CICODEV Afrique veut faire en sorte qu’ils soient disponibles sur les ‘’marchés institutionnels’’, les prisons, les hôpitaux, les écoles ou les camps militaires, par exemple, et les ‘’marchés territoriaux’’.

    ‘’L’étude menée donne toutes les solutions possibles, à la suite de discussions avec les parties concernées […] Ces produits créent des emplois et protègent l’environnement, l’eau et la terre’’, a dit le directeur exécutif de CICODEV Afrique.

    Selon lui, l’initiative ‘’Feed Good’’ a été lancée à Kaolack depuis 2022, avec la collaboration du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux, l’une des principales organisations paysannes du pays, pour permettre aux agriculteurs de produire et de consommer ‘’de manière saine et durable’’.

    D’autres organisations, dont Humundi (ex-SOS Faim), soutiennent le programme, qui est déroulé en même temps dans 11 pays. On peut citer le Bénin, le Burkina Faso et le Mali.

    ‘’Le programme d’une durée de quatre ans vise à améliorer les conditions de vie des paysans et des autres acteurs de l’économie sociale et solidaire’’, avec des ‘’systèmes alimentaires durables et résilients, et un environnement sain’’.

    ‘’Il vise à contribuer à l’amélioration des moyens d’existence des producteurs, des transformatrices et des acteurs de la chaîne alimentaire, à travers une production alimentaire durable’’, affirme CICODEV.

    Au Sénégal, le programme concerne aussi les communes de Sinthiou Malème et de Tambacounda (est), selon M. Kanouté. ‘’Plusieurs obstacles ont été identifiés, lesquels étouffent l’agroécologie et l’empêchent de connaître le développement espéré.’’

    ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Des experts plaident pour le renforcement des compétences des institutions communautaires africaines

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Des experts plaident pour le renforcement des compétences des institutions communautaires africaines

    Dakar, 10 nov (APS) – Des chercheurs et des spécialistes des questions de paix et de sécurité ont exprimé le souhait de voir les États du continent développer une approche proprement africaine de la médiation en renforçant les prérogatives des institutions communautaires.

    C’est l’une des recommandations faites lors de la huitième édition du symposium de Gorée Institue (8-9 novembre), consacrée aux crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest.

    Des universitaires du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal ont pris part à la rencontre, à l’initiative de cette organisation de la société civile spécialisée dans les questions de culture et de démocratie en Afrique.

    Le renforcement des compétences des institutions communautaires africaines devrait aider à ‘’s’attaquer aux causes profondes’’ des crises politiques et institutionnelles qui secouent l’Afrique de l’Ouest, une région où quatre (Burkina Faso, Guinée, Mali et Niger) de la quinzaine de pays sont dirigés par des régimes militaires, a signalé l’universitaire sénégalais Mouhamadou Ngouda Mboup.

    En donnant lecture des recommandations faites par le symposium, il a parlé du nécessaire recours à des ‘’mécanismes endogènes’’, qui soient en mesure de ‘’garantir la prévention et la résolution des crises’’.

    Les chercheurs et les experts souhaitent l’émergence d’une ‘’géopolitique propre à l’Afrique’’, qui a toujours été ‘’un sujet et non un acteur de la géopolitique mondiale’’, selon le militant des droits de l’homme Alioune Tine, leader du centre de recherche Africajom, basé à Dakar.

    Une Afrique en mesure de résoudre ses propres crises ne peut exister sans la création d’‘’une force africaine en entente’’, c’est-à-dire une force militaire continentale, selon les recommandations du symposium.

    Une telle force servira de remède aux ‘’interférences étrangères’’ dans la gestion et la résolution des crises du continent, estime l’économiste et analyste politique Gilles Yabi, fondateur et directeur exécutif du centre de recherche Wathi, basé à Dakar.

    ‘’Sanctuariser les règles’’ des élections

    Les experts et les chercheurs recommandent aux dirigeants du continent, à ceux d’Afrique de l’Ouest notamment, de combler ‘’le déficit d’étatisation’’.

    Les recommandations du symposium préconisent ‘’le respect et l’exécution’’, par les pays africains, des décisions des institutions continentales et régionales, dont la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

    La ‘’crédibilité’’ de la CEDEAO ‘’se joue quand elle se montre intransigeante devant les putschistes et accepte dans ses instances des présidents élus après un troisième mandat’’ qu’ils n’avaient pas le droit de briguer, affirme le symposium.

    Il appelle également les États à ‘’sanctuariser les règles’’ des élections en réduisant ‘’la verticalité du pouvoir’’ et en faisant de ‘’l’indépendance de la justice une réalité’’.

    Les chercheurs et les experts recommandent aux pouvoirs publics africains d’explorer ‘’le fait religieux dans la résolution des conflits’’ et d’investir dans l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des populations.

    Le directeur exécutif de Gorée Institute, Doudou Dia, s’est réjoui de la qualité des contributions au symposium.

    Les actes de cette rencontre seront publiés pour être utiles aux pouvoirs publics et aux citoyens des États africains, a assuré M. Dia.

    Gorée Institute est en train d’élaborer un document de plaidoyer contre les crises politiques et institutionnelles, qu’il compte proposer aux institutions communautaires, dont la CEDEAO, et aux États africains, dès 2024, selon son directeur exécutif.

    SMD/ESF

  • SENEGAL-MEDIAS / La CJRS s’engage dans la lutte contre la désinformation et la ‘’promotion de la haine’’

    SENEGAL-MEDIAS / La CJRS s’engage dans la lutte contre la désinformation et la ‘’promotion de la haine’’

    Dakar, 9 nov (APS) – La Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) envisage de mettre en place un dispositif chargé de lutter contre la désinformation et la ‘’promotion de la haine’’ dans l’espace public, a annoncé son président, Migui Marame Ndiaye.

    ‘’En tant que professionnels de l’information, nous avons le devoir de travailler à une meilleure prise en charge des véritables préoccupations de nos populations, afin de barrer la route aux marchands d’illusions [et aux] promoteurs de la haine’’, a dit Ndiaye lors d’un débat de la CJRS et de la fondation Konrad Adenauer, mercredi, à Dakar sur le thème : ‘’Fake news et désinformation comme menace sur l’Etat de droit ?’’

    La matérialisation de cette initiative passera nécessairement par la diffusion d’une ‘’information juste, plurielle, fiable et crédible’’, a-t-il affirmé.

    La Convention des jeunes reporters du Sénégal l’a déjà expérimentée lors des récentes violences politiques au Sénégal en publiant un bulletin destiné à traquer les fausses nouvelles et à donner la bonne information au public, a rappelé son président.

    Avec l’élection présidentielle du 25 février 2024, les Sénégalais auront besoin d’informations exactes sur de nombreux sujets, selon Migui Marame Ndiaye.

    ‘’Le fait de ne pas satisfaire cette demande poussera les citoyens à recourir aux amateurs, qui sont souvent partisans, pour s’informer’’, a-t-il dit, signalant que ‘’le contexte préélectoral est marqué par une crise exacerbée en partie par les discours propagandistes et manipulateurs’’.

    Dans une situation pareille, les journalistes doivent ‘’être les serviteurs de la vérité et de l’intérêt général’’, a ajouté le président de la CJRS.

    Le directeur du bureau chargé de l’État de droit à la fondation Konrad Adenauer, Ingo Badoreck, a rappelé que la désinformation gagne du terrain à cause de ‘’la multiplication des moyens de diffusion’’, les médias sociaux notamment.

    ‘’Internet a rendu la production et la diffusion de fausses informations […] beaucoup plus faciles et moins coûteuses. Au même moment, il est devenu beaucoup plus difficile de distinguer les faits de la fiction’’, a souligné M. Badoreck.

    Des programmes d’éducation aux médias doivent être diffusés et enseignés pour préparer le public aux fausses informations et l’aider à les distinguer des faits, a-t-il suggéré.

    ‘’L’État du Sénégal fait des efforts pour assainir le secteur de la presse’’, a reconnu Ingo Badoreck en donnant comme preuve de cette volonté le vote d’un code de la presse.

    Il a invité les organes de régulation et d’autorégulation des médias à se doter de moyens suffisants pour la diffusion d’une information exacte.

    LBD/ESF/OID

  • SENEGAL-CULTURE / Les artistes ont contribué à la cohésion sociale sénégalaise, selon l’artiste Alioune Badiane

    SENEGAL-CULTURE / Les artistes ont contribué à la cohésion sociale sénégalaise, selon l’artiste Alioune Badiane

    Dakar, 9 nov (APS) – Les artistes ont, à partir du ‘’vaste champ’’ que couvrent leurs pratiques, contribué à la cohésion sociale et à la stabilité du Sénégal, par la dissémination de leurs œuvres, a rappelé l’artiste visuel et critique d’art Alioune Badiane.

    ‘’Au Sénégal, les arts visuels couvrent un vaste champ à partir duquel ils assument leur part d’acteurs de la cohésion sociale’’, a dit Badiane, mercredi, au cours d’un panel sur le thème : ‘’L’industrie créative et les arts visuels : défis économiques et stabilité socioculturelle’’.

    ‘’Leurs œuvres disséminées dans le tissu social […] exercent une fonction porteuse de stabilité socioculturelle’’, a-t-il souligné, ajoutant que ‘’l’art est un facteur important de cohésion sociale’’.

    Alioune Badiane estime que l’art est un ‘’facteur de développement et d’épanouissement’’.

    Le Sénégal s’est doté d’une ‘’industrie des arts visuels’’ depuis la création des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès (ouest) en 1966, a-t-il dit, laissant entendre que le pays a connu un bouillonnement artistique et culturel pendant les premières années de son indépendance.

    D’autres initiatives, dont la création de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins et de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologie, ont renforcé les industries culturelles sénégalaises, selon Badiane.

    L’avocat et critique d’art Sylvain Sankalé, en prenant part au panel, a mis en relief la contribution des médias sociaux à la promotion de l’art. ‘’Nous sommes dans un univers hyperconnecté […] Si nous ne prenons pas en compte cet aspect, nous nous ferons du plaisir mais la question de savoir c’est quoi notre ambition restera sans réponse’’, a-t-il dit.

    Si un artiste ne sait pas utiliser cette technologie, celle qui s’accompagne des médias sociaux, il sera difficile pour lui de faire connaître son travail et de le promouvoir, a rappelé Sylvain Sankalé. ‘’Dans ce cas, vous resterez derrière ceux qui ont compris le pouvoir des outils digitaux.’’

    CN/ESF/ADC