Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / L’aspiration à la démocratie est à l’origine des crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest (analystes)

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / L’aspiration à la démocratie est à l’origine des crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest (analystes)

    Gorée, 9 nov (APS) – Les crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest découlent, pour la plupart, de révoltes des peuples en quête de démocratie contre les systèmes de gouvernance en place, estiment des spécialistes des questions de paix et de sécurité invités par Gorée Institute à les analyser.

    ‘’Auparavant, les coups d’État étaient systématiquement condamnés. Aujourd’hui, paradoxalement, nous notons une sorte d’élan de solidarité avec les putschistes en Afrique’’, a signalé l’enseignant-chercheur Maurice Soudieck Dione, de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, au Sénégal.

    Il prenait part à la huitième édition du symposium annuel de Gorée Institue (8-9 novembre), à Gorée.

    ‘’Les crises politiques et institutionnelles en Afrique de l’Ouest : quelles réponses pour la paix et la stabilité ?’’ est le thème de cette rencontre scientifique à laquelle prennent part des historiens, des sociologues et des analystes politiques du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal.

    Pendant deux jours, ils doivent plancher sur la refondation des institutions et de l’État de droit en Afrique de l’Ouest, à l’invitation de Gorée Institute, une organisation panafricaine de la société civile, dont la mission est de ‘’contribuer à la mise en place de sociétés paisibles [et] justes’’, de ‘’renforcer le dialogue politique’’ et les ‘’processus démocratiques’’.

    Selon Maurice Soudieck Dione, l’engouement populaire que suscitent les militaires arrivant par des putschs au pouvoir dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest – actuellement, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger – est l’expression de la ‘’sanction d’un mode de gouvernance’’ dominé par le ‘’déficit d’efficacité et de transparence’’.

    En Afrique de l’Ouest, devant une telle gouvernance, ‘’on est prêt à essayer n’importe quelle solution’’, a observé l’enseignant-chercheur en science politique de l’UGB.

    Dr Mariama Sidibé, enseignante à l’université de Bamako, semble partager son avis lorsqu’elle affirme que ‘’les crises politiques sont nées d’un besoin d’État non satisfait’’.

    En guise de solution aux crises politiques et institutionnelles, Mme Sidibé appelle les États d’Afrique de l’Ouest à revoir ‘’le contrat social’’ qui les lie à leurs citoyens.

    Des ‘’processus électoraux conflictogènes’’

    Dr Papa Fara Diallo, qui enseigne la science politique à l’université Gaston-Berger, est d’avis que ‘’la démocratie en tant qu’idéal de gouvernance n’est pas en crise’’ dans la région ouest-africaine.

    Le hic, c’est que ‘’les élites censées animer les institutions dites démocratiques sont en crise’’ à cause de la ‘’manipulation et [de] la ‘’captation du droit’’.

    Selon M. Diallo, la racine du mal, ce sont les ‘’processus électoraux conflictogènes’’, les élections mal organisées, sans le respect des règles de démocratie et de transparence.

    En guise de solution, il évoque la nécessité de ‘’sanctuariser les règles du jeu électoral’’, avec une justice forte et indépendante, ainsi que la garantie des libertés publiques, de telle sorte que les élections débouchent sur le choix des meilleurs candidats et/ou des plus populaires.

    Pour y arriver, ‘’on ne doit pas laisser le droit aux seules élites dirigeantes’’, suggère Papa Fara Diallo, invitant les États à rompre avec l’habitude de ‘’se soustraire à leurs propres règles’’.

    Le professeur de droit public Babacar Guèye, de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, propose, en guise de solution aux crises politiques et institutionnelles, un ‘’rééquilibrage institutionnel’’ dont la finalité sera, selon lui, de conjurer ‘’les dérives du régime présidentialiste’’ en vigueur dans plusieurs pays de la région.

    En parlant de régimes politiques où le président de la République exerce énormément de pouvoirs, M. Guèye a cité le cas du Sénégal, son pays où, par décret, le chef de l’État décide de la ‘’dissolution’’ du bureau de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et du remplacement de tous ses membres.

    Il laisse entendre que c’est un cas de ‘’captation du droit’’ – pour reprendre la formule de Papa Fara Diallo -, dans la mesure où la loi ne prévoit que le renouvellement d’un tiers des membres du bureau de la CENA.

    ‘’Bâtir un État à même de nous ressembler’’

    Babacar Guèye relève, par ailleurs, la ‘’patrimonialisation’’ et la ‘’personnalisation’’ du pouvoir dans beaucoup de pays africains.

    Le rééquilibrage institutionnel, qui réduira les nombreux pouvoirs du président de la République dans plusieurs pays ouest-africains, passera par ‘’la réhabilitation’’ des parlements, selon M. Guèye.

    Il a évoqué, par ailleurs, la nécessité d’une décentralisation des politiques publiques, dans le but de rééquilibrer le développement économique et social.

    Babacar Guèye parle de zones où ‘’l’État a complètement disparu, par une absence notoire d’établissements scolaires et sanitaires’’. ‘’Nous avons une conception jacobine et verticale du pouvoir, qui ne laisse pas beaucoup de place à la participation citoyenne’’, a-t-il relevé.

    L’historienne Penda Mbow a relevé, pour sa part, le ‘’contentieux’’ que les pays d’Afrique de l’Ouest ont avec leur passé, dans lequel ils peuvent trouver des ‘’ressorts […] pour bâtir un État à même de nous ressembler’’.

    Mme Mbow dit être nostalgique du leadership intellectuel des leaders politiques ouest-africains des premières années d’indépendance, même si elle reconnaît leurs insuffisances dans certains domaines.

    ‘’Cette crise de leadership entraîne par moments une crise institutionnelle’’, a-t-elle analysé.

    La représentante de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite, Célia D’Almeida, suggère de recourir à la justice sociale pour éviter les crises politiques et institutionnelles. ‘’Il ne suffit plus d’accéder au pouvoir par la voie démocratique. Il faut s’attendre à faire face à des peuples qui vont de plus en plus exiger d’être gouvernés de façon équitable et transparente’’, conseille-t-elle à ceux qui aspirent à diriger leurs concitoyens.

    Le sociologue Brema Ely Dicko, enseignant à l’université de Bamako, signale que la démocratie dans les pays d’Afrique de l’Ouest semble ‘’se limiter à l’organisation des élections’’.

    ‘’Les crises peuvent nous offrir l’opportunité de nous repenser’’

    Le pouvoir change souvent de main, mais ‘’les aspirations populaires persistent’’, a-t-il constaté.

    Le colonel Aliou Bakayoko, directeur de l’instruction et de la formation à l’Institut de la paix Alioune-Blondin-Bèye de Bamako, est d’avis qu’il faut ‘’des solutions endogènes aux crises multiformes’’ qui surviennent en Afrique en général.

    Il pense aussi que ‘’les crises peuvent nous offrir l’opportunité de nous repenser’’.

    Le diplomate sénégalais Seydou Nourou Ba, président du conseil d’administration de Gorée Institute, invite les États africains à ‘’se libérer volontairement de certains aspects relevant d’une souveraineté nationale très étroite, pour faire face aux défis d’envergure régionale et continentale’’. C’est un moyen de prévenir et de résoudre les crises politiques et institutionnelles internes, a-t-il laissé entendre.

    Sur la même lancée, le professeur Oumar Ndongo, de l’UCAD, propose que les compétences de certaines institutions régionales, dont la Cour de justice de la CEDEAO, soient imposées aux États membres.

    M. Ndongo conseille aux élites africaines, pour éviter les crises politiques et institutionnelles, de bien écouter les jeunes et de se préoccuper de leur avenir. Ce segment de la société est ‘’de plus en plus exigeant’’, a-t-il observé.

    Le maire de Gorée, Augustin Senghor, s’est réjoui de la tenue du colloque dans sa commune. Il dit espérer que ‘’des solutions endogènes, basées sur les réalités locales, vont sortir des travaux’’.

    ‘’On ne sort pas de l’asservissement par le simple fait de changer de maître’’, a-t-il dit, un brin provocateur, aux participants du symposium.

    ‘’La démocratie et la fragilité des États au Sahel’’, ‘’les transitions démocratiques en souffrance’’ et ‘’le rétrécissement de l’espace civique’’ feront l’objet de panels au cours de cette rencontre.

    SMD/ESF/OID

  • SENEGAL-ADMINISTRATION-NOMINATIONS / Mbaye Ndiaye, nouveau directeur général des douanes

    SENEGAL-ADMINISTRATION-NOMINATIONS / Mbaye Ndiaye, nouveau directeur général des douanes

    Dakar, 9 nov (APS) – Le président de la République a pris plusieurs mesures individuelles, mercredi, en Conseil des ministres, dont la nomination de Mbaye Ndiaye, un inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, au poste de directeur général des douanes. M. Ndiaye remplace Abdourahmane Dièye.

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, l’ancienne ministre de la Jeunesse Néné Fatoumata Tall a été nommée administratrice générale du FONGIP, le Fonds de garantie des investissements prioritaires.

    Elle succède, à la tête de ce fonds dédié aux petites et moyennes entreprises, aux groupements de femmes et de jeunes, à Thérèse Faye, la nouvelle ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Équité sociale et territoriale.

    Alassane Diallo, un ingénieur statisticien et économiste, devient le directeur de la prévision et des études économiques au ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Le professeur Ibrahima Faye est appelé à diriger maintenant l’université Alioune-Diop de Bambey (centre).

    Babacar Dione, un ingénieur des eaux et forêts, est nommé directeur des eaux et forêts, des chasses et de la conservation des sols en remplacement de Baïdy Ba.

    Macky Sall a pris aussi de nombreuses mesures individuelles concernant des préfets, des adjoints de gouverneur et des sous-préfets.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Finances, budget, fiscalité : Macky Sall fait plusieurs recommandations au gouvernement

    SENEGAL-ECONOMIE / Finances, budget, fiscalité : Macky Sall fait plusieurs recommandations au gouvernement

    Dakar, 9 nov (APS) – Le chef de l’État a évoqué ‘’la nécessité’’ pour le gouvernement, mercredi, en Conseil des ministres, de prendre plusieurs mesures budgétaires, fiscales et financières en tenant compte de la situation de l’économie mondiale.

    ‘’Face aux défis conjoncturels liés à la situation internationale actuelle, le président de la République a’’ attiré l’attention des membres du gouvernement sur ‘’la nécessité’’ de prévoir des ‘’marges […] budgétaires et financières’’, et d’envisager ‘’une baisse des dépenses fiscales’’.

    Selon le communiqué du Conseil des ministres, Macky Sall juge nécessaire en même temps de ‘’mettre en œuvre un plan d’urgence de digitalisation intégrale des régies financières’’, de ‘’veiller à l’application rigoureuse des dispositions de la loi d’orientation sur le secteur parapublic’’ et au ‘’contrôle des entreprises bénéficiant du concours financier de la puissance publique’’.

    Pour le chef de l’État, il y a nécessité de ‘’maîtriser durablement les prix des denrées de consommation courante et des services essentiels (eau, électricité, téléphone, Internet…)’’, en plus de ‘’poursuivre les efforts d’amélioration du pouvoir d’achat et du bien-être des populations’’.

    Il conseille au gouvernement d’‘’accélérer la finalisation de certaines réformes phares pour l’amélioration de l’environnement des affaires et l’intensification de la mise en œuvre de la politique d’industrialisation, avec la création des zones économiques spéciales et la montée en puissance des agropoles’’.

    ‘’Veiller au […] bon déroulement de la campagne de commercialisation agricole’’

    Le président de la République recommande en même temps à ses collaborateurs concernés d’‘’accélérer la réorganisation du secteur aurifère, avec la mise en place, avant la fin de décembre 2023, d’un comptoir national de contrôle et de commercialisation de nos ressources en or’’.

    En ce qui concerne le lancement de la campagne de commercialisation agricole, Macky Sall a demandé au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire de ‘’prendre toutes les mesures appropriées pour la fixation, dans les meilleurs délais, des prix au producteur d’arachide’’.

    Il appelle le gouvernement à ‘’veiller au […] bon déroulement de la campagne de commercialisation agricole’’.

    Le chef de l’État a évoqué la ‘’tournée économique’’ prévue dans les régions de Kédougou (sud-est), Kaolack, Kaffrine et Fatick (centre), du 13 au 18 novembre.

    Il a demandé au Premier ministre et aux membres du gouvernement de ‘’prendre les dispositions [nécessaires] pour la bonne organisation du Conseil présidentiel, des visites et des inaugurations prévus dans chaque région’’, lors de cette tournée.

    ESF

  • SENEGAL-MIGRATION / Macky Sall demande au Premier ministre de ‘’neutraliser les départs’’ de migrants à partir du territoire national

    SENEGAL-MIGRATION / Macky Sall demande au Premier ministre de ‘’neutraliser les départs’’ de migrants à partir du territoire national

    Dakar, 8 nov (APS) – Le président de la République a demandé au Premier ministre, mercredi, en Conseil des ministres, de faire prendre aux ministres concernés des mesures capables de ‘’neutraliser les départs’’ de migrants à partir du territoire sénégalais.

    ‘’Le chef de l’État a évoqué la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre l’émigration clandestine en demandant au Premier ministre […] de faire prendre des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence’’, écrit le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

    Le but de ces mesures, a ajouté M. Fofana dans le communiqué du Conseil des ministres, est de ‘’neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national’’.

    Selon la même source, elles doivent être prises ‘’en relation avec les ministres directement concernés’’, c’est-à-dire ceux de l’Intérieur, des Forces armées, de la Justice, des Affaires étrangères et Sénégalais de l’extérieur, de la Jeunesse, de l’Emploi et de l’Entrepreneuriat, de la Pêche et de l’Économie maritime.

    Seront également associés à cette initiative du gouvernement les ‘’acteurs impliqués dans la gestion de la problématique’’, la migration irrégulière.

    En juillet dernier, le gouvernement a adopté une stratégie de lutte contre la migration irrégulière, dans un contexte de forte augmentation des départs de migrants sénégalais en direction d’Europe.

    Malgré l’élaboration de cette stratégie décennale, des milliers de Sénégalais continuent de braver la mer à l’aide de pirogues pour entrer en Europe et y travailler.

    Beaucoup d’entre eux ont été rapatriés des pays d’accueil et de transit, d’autres ont péri en mer.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Mamoudou Ibra Kane jette l’éponge

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Mamoudou Ibra Kane jette l’éponge

    Dakar, 3 nov (APS) – Le journaliste Mamoudou Ibra Kane, leader du mouvement ‘’Demain, c’est maintenant’’ (DCM), a déclaré, vendredi, avoir renoncé à sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 pour éviter de contribuer à ‘’une banalisation outrancière de la fonction présidentielle’’.

    ‘’Aussi, en citoyen qui se refuse d’être un des acteurs de la désacralisation de la fonction de président de la République, ai-je décidé, en parfait accord avec le mouvement citoyen ‘Demain, c’est maintenant’, de retirer ma candidature’’, a écrit Kane dans un communiqué.

    Il tient à préciser toutefois que ‘’l’ambition’’ de DCM ‘’reste intacte’’. ‘’Sa détermination à mobiliser les citoyens est plus forte que jamais’’, a assuré Mamoudou Ibra Kane.

    ‘’Sans être candidat, nous restons mobilisés pour demeurer une force déterminante dans l’issue de la présidentielle du 25 février 2024’’, a-t-il ajouté, estimant qu’‘’au regard du nombre de fiches de parrainage retirées, les prétendants à la candidature sont passés de 80 en 2019 à près de 250 à ce jour’’.

    ‘’Ne sommes-nous pas en train de créer les germes d’une banalisation outrancière de la fonction présidentielle ?’’ s’interroge le leader de DCM.

    Il fait valoir que ‘’la très haute idée que ‘Demain, c’est maintenant’ a de la fonction du président de la République est absolument incompatible avec l’image de banalisation outrancière et de désacralisation progressive à laquelle une telle inflation de candidatures expose’’.

    ‘’Si l’on admet théoriquement que cette pluralité des candidatures est un signe de vitalité démocratique, il n’en demeure pas moins vrai que ce droit d’aspirer à diriger notre pays est attaché […] au devoir de conserver la dignité de notre République et de sa démocratie’’, a argué Mamoudou Ibra Kane.

    Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information, un institut de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, il est une figure majeure de l’audiovisuel sénégalais et a exercé le métier de journaliste dans les plus grands groupes de la presse privée du pays.

    Directeur général du groupe Futurs Médias, créé par le chanteur Youssou Ndour, Kane est devenu administrateur du groupe E-Media Invest. Il avait démissionné de ses fonctions lorsqu’il a pris l’initiative de présenter sa candidature à l’élection présidentielle.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-INSTITUTIONS / L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla nommé président de la CENA

    SENEGAL-POLITIQUE-INSTITUTIONS / L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla nommé président de la CENA

    Dakar, 3 nov (APS) – L’inspecteur général d’État Abdoulaye Sylla et le magistrat Ndary Touré, tous les deux à la retraite, ont été respectivement nommés président et vice-président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), a annoncé, vendredi, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba.

    L’inspecteur général d’État Cheikh Awa Balla Fall, Serigne Amadou Ndiaye, professeur des universités, les administrateurs civils Cheikh Tidiane Ndoye et Léopold Wade, et le commissaire de police Mamadou Marème Diallo, également à la retraite tous les cinq, sont désormais membres de la Commission électorale nationale autonome.

    Aminata Fall Niang, professeure des universités, la journaliste Ndèye Rokhaya Mbodji, Mamadou Bocar Niane, un enseignant, la notaire Aïssatou Sow, et la conseillère en décentralisation Fatou Kiné Diop ont été nommés aussi membres de la CENA, selon un décret du président de la République.

    Les membres de cette institution chargée de la supervision et du contrôle des élections exercent un mandat de six ans.

    Le nouveau président de la CENA est un ingénieur des travaux d’aménagement du territoire diplômé de l’ex-École nationale d’économie appliquée (actuelle École supérieure d’économie appliquée) du Sénégal.

    Administrateur civil également, Abdoulaye Sylla est breveté de l’École nationale d’administration du Sénégal.

    Il est juge au Conseil constitutionnel depuis 2018.

    La nomination des nouveaux membres de la CENA survient au milieu d’une controverse relative au refus de la Direction générale des élections (DGE) de remettre au mandataire d’Ousmane Sonko les outils avec lesquels l’opposant doit collecter les parrainages en vue de sa candidature à l’élection présidentielle.

    ‘’La CENA estime qu’en l’état de la procédure, sauf disposition légale contraire et sans préjudice d’une décision de justice à intervenir, monsieur Ousmane Sonko doit jouir de son état d’électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits y [étant] attachés’’, a fait valoir son ex-président, Doudou Ndir.

    ‘’En conséquence, la CENA invite la Direction générale des élections à prendre, en relation avec tout service concerné du ministère chargé des élections, les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de monsieur Ousmane Sonko, et ce, dans les meilleurs délais, la fiche de parrainage, la clé USB, ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi’’, a écrit M. Ndir dans une lettre adressée au directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall.

    M. Fall, pour sa part, soutient que le nom d’Ousmane Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte de parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.

    ‘’Le défaut de présence sur le fichier électoral étant le fondement de la position de la DGE, vous conviendrez que [cette dernière] ne puisse évoluer actuellement sur cette question’’, a-t-il écrit en guise de réponse à la CENA.

    ESF/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens continuent de commenter la controverse sur les parrainages d’Ousmane Sonko

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens continuent de commenter la controverse sur les parrainages d’Ousmane Sonko

    Dakar, 3 nov (APS) – Les démarches entreprises par le mandataire et les avocats d’Ousmane Sonko pour recevoir de la Direction générale des élections (DGE) les outils de collecte des parrainages et l’inauguration de l’état-major de la Gendarmerie nationale sont les sujets les plus commentés par les quotidiens.

    Les avocats de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) ont demandé à la Commission électorale nationale autonome de se substituer à la DGE et de lui remettre la clé USB et les autres outils avec lesquels il doit collecter les parrainages en vue de sa candidature.

    ‘’Malgré son état de santé dégradant, Ousmane Sonko ne baisse toujours pas la garde. Il s’accroche à sa ferme volonté de participer à la prochaine élection présidentielle’’, déduit Le Quotidien des efforts par son mandataire et ses conseils pour obtenir gain de cause devant la Direction générale des élections.

    ‘’La CENA dispose du pouvoir de dessaisissement et de substitution d’action, dans le cadre des opérations électorales et référendaires à l’‘égard’’ de la DGE, arguent les avocats de M. Sonko pour demander à cette institution chargée de la supervision et du contrôle des élections de remettre à son mandataire les outils nécessaires à la collecte des parrainages.

    EnQuête constate que ‘’le ping-pong continue’’, puisque ‘’l’administration [électorale] continue de refuser à Ousmane Sonko ses fiches de parrainage’’.

    Cette ‘’confusion actuelle met à nu les nombreuses insuffisances du système électoral sénégalais, qui dépend en grande partie […] du ministre de l’Intérieur, à la tête duquel se trouve un politique’’, fait observer EnQuête.

    ‘’La DGE s’entête’’, titre WalfQuotidien, affirmant que le député Mohamed Ayib Daffé, mandataire d’Ousmane Sonko, est revenu plusieurs fois de la DGE sans les outils réclamés.

    Un militant de la société civile interrogé par Sud Quotidien estime que ‘’cette situation ne fait que renforcer le doute et engendrer une rupture de la confiance entre les acteurs politiques, le ministère de l’Intérieur et l’administration chargée des élections’’.

    ‘’On n’investit jamais à perte dans les armées’’

    ‘’Vous êtes un soldat loyal et professionnel, avec un sens du devoir’’, rapporte Libération en citant le président de la République, Macky Sall, qui a fait ce compliment au patron de la Gendarmerie nationale, le général Moussa Fall.

    C’était à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de l’état-major de la Gendarmerie nationale, à Dakar.

    ‘’Les fleurs du président au général Fall’’, titre L’As, ajoutant que l’infrastructure inaugurée ‘’symbolise, selon Macky Sall, la grandeur et le prestige de nos forces de défense et de sécurité’’.

    ‘’Cet état-major flambant neuf donne un nouveau souffle de modernité et de vitalité à notre gendarmerie’’, note EnQuête en citant le président de la République.

    Le Quotidien estime qu’‘’on n’investit jamais à perte dans les armées, dans leur formation surtout’’.

    ‘’La défense est l’un des enjeux qui prévalent sur tout le reste au Sénégal […] L’inauguration, cette semaine, du nouvel état-major de la Gendarmerie nationale montre que, au niveau sécuritaire, l’ambition du Sénégal est vive’’, ajoute Le Quotidien.

    ‘’Atteindre 35.000 agents en 2025’’, titre Le Soleil en affirmant que c’est l’objectif que se donne l’État pour la Gendarmerie nationale.

    Tribune signale que ‘’le scandale des fonds Covid-19, éventé par la Cour des comptes, n’a toujours pas donné lieu à des poursuites judiciaires’’, même si ‘’une enquête [a été] rondement menée par la DIC’’, la Division des investigations criminelles.

    ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le ‘’bras de fer’’ entre la CENA et la DGE à la une des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le ‘’bras de fer’’ entre la CENA et la DGE à la une des quotidiens

    Dakar, 2 nov (APS) – La réponse de la Direction générale des élections (DGE) à la Commission électorale nationale autonome (CENA), qui l’invite à remettre à Ousmane Sonko les outils de collecte des parrainages, est commentée par les quotidiens de ce jeudi.

    ‘’La CENA estime qu’en l’état de la procédure, sauf disposition légale contraire et sans préjudice d’une décision de justice à intervenir, monsieur Ousmane Sonko doit jouir de son état d’électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits y [étant] attachés’’, a argué le président de la commission électorale, Doudou Ndir.

    ‘’En conséquence, la CENA invite la Direction générale des élections à prendre, en relation avec tout service concerné du ministère chargé des élections, les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de monsieur Ousmane Sonko, et ce, dans les meilleurs délais, la fiche de parrainage, la clé USB, ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi’’, a écrit M. Ndir dans une lettre destinée au directeur général des élections.

    Ce dernier, répondant au président de la CENA, soutient que le nom d’Ousmane Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte des parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.

    Tanor Thiendella Fall fait valoir que ‘’cette position de la DGE a été confirmée par l’ordonnance numéro 23 du 6 octobre 2023 […] de la première chambre administrative de la Cour suprême’’.

    ‘’Un […] rebondissement dans l’affaire des fiches de parrainage que la Direction générale des élections refuse de remettre au mandataire’’ d’Ousmane Sonko, observe Le Soleil.

    ‘’La Direction générale des élections ne bouge pas d’un iota […] Elle a sa vérité, qui est celle du pouvoir. Elle est simple : le leader de l’opposition sénégalaise ne doit pas participer à la présidentielle du 25 février 2024’’, commente L’info.

    Selon Source A, il risque d’y avoir un ‘’rebondissement’’, dans la mesure où la CENA a tenu à faire savoir qu’‘’un dessaisissement et une substitution restent possibles’’.

    Un ‘’processus électoral biaisé’’

    Autrement dit, cette instance chargée de la supervision des élections rappelle que le code électoral lui octroie le pouvoir de remettre les outils de collecte de parrainages à un candidat.

    ‘’Selon le code électoral, la CENA peut se substituer à la DGE et remettre les fiches de parrainage’’ au mandataire d’Ousmane Sonko, lit-on dans EnQuête.

    ‘’L’organe de contrôle et de supervision dispose-t-il réellement de moyens et de mécanismes pour mettre en branle l’exercice de ses pouvoirs de substitution, de dessaisissement et de sanction sans une saine et franche collaboration du ministère chargé des élections ?’’ questionne L’As.

    L’invitation faite à la DGE par la CENA ‘’s’est heurtée […] à un nouveau refus’’, écrit Bés Bi Le Jour.

    Le Sénégal a un ‘’processus électoral biaisé’’, conclut Tribune à l’observation des divergences entre la Commission électorale nationale autonome et la Direction générale des élections.

    ‘’Cette séance de tennis-ballon est partie pour durer encore !’’ lit-on sous le crayon du dessinateur de Tribune.

    C’est ‘’triste quand notre administration électorale joue au dilatoire dans l’espoir d’une décision de la Cour suprême, qui justifierait son acte illégal. Il suffit que le ministre de l’Intérieur […] commande pour que les services centraux (DGE et Direction de l’automatisation du fichier), qui ont procédé à la radiation d’office, réintègrent automatiquement l’électeur concerné’’, rapporte Kritik’ en citant un expert du droit électoral.

    ‘’La DGE refuse de bouger d’un iota. L’invite de la CENA n’y fera rien’’, commente L’As.

    WalfQuotidien pense qu’‘’on s’achemine vers un bras de fer entre la Commission électorale nationale autonome et la Direction générale des élections’’.

    ‘’La DGE défie la CENA’’, titre Sud Quotidien. Un expert des élections sénégalaises confirme, dans le même journal, qu’‘’il est logique et normal que la CENA se substitue à la DGE’’.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / La CENA invite la DGE à remettre au mandataire d’Ousmane Sonko les outils de collecte des parrainages

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / La CENA invite la DGE à remettre au mandataire d’Ousmane Sonko les outils de collecte des parrainages

    Dakar, 31 oct (APS) – La Commission électorale nationale autonome (CENA) a invité la Direction générale des élections (DGE) à mettre à la disposition du mandataire d’Ousmane Sonko, ‘’et dans les meilleurs délais’’, les outils dont il a besoin pour collecter les parrainages nécessaires à sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’La CENA estime qu’en l’état de la procédure, sauf disposition légale contraire et sans préjudice d’une décision de justice à intervenir, monsieur Ousmane Sonko doit jouir de son état d’électeur inscrit sur les listes électorales avec tous les droits y [étant] attachés’’, a argué le président de la commission électorale, Doudou Ndir.

    ‘’En conséquence, la CENA invite la Direction générale des élections à prendre, en relation avec tout service concerné du ministère chargé des élections, les mesures nécessaires pour faire tenir à la disposition du mandataire de monsieur Ousmane Sonko, et ce, dans les meilleurs délais, la fiche de parrainage, la clé USB, ainsi que tout autre outil de collecte prévu par la loi’’, a écrit M. Ndir dans une lettre adressée à la DGE.

    Le directeur général des élections, Tanor Thiendella Fall, répondant à cette lettre du président de la CENA, dit s’en remettre à une ordonnance de la Cour suprême du 6 octobre dernier.

    Cette juridiction, saisie d’un recours des avocats de M. Sonko, a estimé que la DGE avait bien raison de refuser de remettre au mandataire de l’opposant le matériel nécessaire pour la collecte des parrainages.

    Les avocats du maire de Ziguinchor (sud) estiment, pour leur part, que seul le Conseil constitutionnel a le droit de statuer sur la validité des candidatures à l’élection présidentielle.

    La DGE soutient que le nom d’Ousmane Sonko ne figurant pas dans le fichier électoral, les outils de collecte de parrainages ne doivent pas être remis à son mandataire.

    ‘’Cette position de la DGE a été confirmée par l’ordonnance numéro 23 du 6 octobre 2023 […] de la première chambre administrative de la Cour suprême’’, a fait valoir Tanor Thiendella Fall.

    ‘’Le défaut de présence sur le fichier électoral étant le fondement de la position de la DGE, vous conviendrez que [cette dernière] ne puisse évoluer actuellement sur cette question’’, a répondu M. Fall dans une correspondance adressée au président de la CENA et remise à la presse.

    ‘’La DGE n’a pas de compétence pour mener une quelconque action sur le fichier électoral’’

    Sur cette base, argue le directeur général des élections, ‘’tout autre acte serait en contradiction avec la décision de la chambre administrative de la Cour suprême susmentionnée’’.

    ‘’Je tiens à souligner que la DGE n’a pas de compétence pour mener une quelconque action sur le fichier électoral’’, a ajouté Tanor Thiendella Fall.

    Le tribunal de Ziguinchor (sud), statuant sur la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral, début octobre, l’a jugée illégale, l’a annulée et a ordonné sa réintégration.

    L’État a décidé de faire appel de la décision du tribunal de Ziguinchor.

    Le 20 octobre, la DGE a déclaré attendre le verdict du procès en appel pour savoir s’il faut ou pas remettre les fiches de parrainage au mandataire de l’opposant.

    M. Sonko, candidat à l’élection présidentielle du 25 février prochain, est placé en détention depuis le 28 juillet dernier.

    Trois jours plus tard, il est inculpé d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État et de complot contre l’autorité de l’État.

    Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.

    ‘’Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels’’, a argué M. Diome, ce que les responsables et les militants de ladite formation politique ne cessent de nier.

    M. Sonko, ancien député, est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall.

    Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature actuelle.

    Chaque candidature à l’élection présidentielle doit être soutenue par un nombre d’électeurs égal au moins à 0,6 de l’effectif total de votants figurant sur le fichier électoral.

    Les candidats peuvent également recourir au parrainage des maires et des présidents de conseil départemental.

    Dans ce cas, ils doivent réunir les parrainages de 120 maires et dirigeants des conseils départementaux au moins.

    Ils peuvent également recourir au parrainage parlementaire. Ceux des candidats qui font ce choix doivent être parrainés par 13 députés au moins.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / La formalisation est une nécessité pour les PME, rappellent des panélistes

    SENEGAL-ECONOMIE / La formalisation est une nécessité pour les PME, rappellent des panélistes

    Dakar, 31 oct (APS) – L’absence de formalisation empêche les petites et moyennes entreprises (PME) de se financer auprès des banques, ont rappelé des participants à un panel organisé mardi à Dakar, dans le cadre de la promotion du ‘’consommer local’’.

    ‘’La réticence des banques à accorder des financements aux PME est essentiellement liée au caractère informel de ces entreprises. Il y a une asymétrie de l’information entre les banques qui accordent les financements et les entreprises qui en demandent’’, a signalé Benoit Diatta, le directeur chargé des risques au FONGIP, le Fonds de garantie des investissements prioritaires.

    Selon M. Diatta, 99 % des petites et moyennes entreprises opérant au Sénégal sont confrontées aux difficultés d’accès au financement bancaire.

    Le défaut de garantie des PME fait partie des principales causes de rejet des demandes de financement, a-t-il dit.

    ‘’Pour bénéficier d’un financement, il faut assurer la rentabilité de l’activité’’ à exercer avec les fonds empruntés, a rappelé l’agent du FONGIP, affirmant que les PME pèchent à ce niveau.

    L’État a mis en place des mécanismes d’assistance des petites et moyennes entreprises en créant des structures chargées de les aider, a  poursuivi Benoit Diatta en donnant l’exemple du Fonds de garantie des investissements prioritaires.

    ‘’Les entreprises doivent veiller à leur formalisation’’

    ‘’Le FONGIP est une structure chargée d’accompagner les PME et de les aider à obtenir une garantie auprès des banques. Il les assiste dans le montage des dossiers financiers et la bonification des taux d’intérêt’’, a ajouté M. Diatta.

    Le directeur chargé des risques au FONGIP estime qu’‘’il est important d’avoir des entreprises qui produisent au niveau local’’, mais ‘’il faut qu’elles puissent exporter leurs produits’’ aussi.

    En ce qui concerne le consommer local, il ne se développera que lorsque les petites et moyennes entreprises arriveront à se financer suffisamment, selon M. Diatta.

    ‘’On ne peut pas être dans l’informel et espérer bénéficier des financements des institutions étatiques’’, a soutenu Diabou Coulibaly, cheffe du département chargé du financement des entreprises et des organisations professionnelles au 3FPT, le Fonds de financement de la formation professionnelle et technique.

    ‘’Les entreprises doivent veiller à leur formalisation’’, a-t-elle insisté.

    LBD/ESF/ASB