Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-FINANCES / Budget 2024 : les perspectives de croissance restent encourageantes, selon le ministère des Finances et du Budget

    SENEGAL-FINANCES / Budget 2024 : les perspectives de croissance restent encourageantes, selon le ministère des Finances et du Budget

    Dakar, 19 oct (APS) – Les perspectives de croissance ‘’restent encourageantes’’ pour l’économie sénégalaise en 2024, déclare le ministère des Finances et du Budget sur la base de documents fournis par l’administration financière pour la préparation du budget de l’État.

    ‘’Au plan interne, les perspectives de croissance restent encourageantes, grâce aux orientations du PAP’’ 3, la troisième phase du Plan Sénégal émergent, qui concerne la période 2024-2028, grâce aussi ‘’au soutien du programme économique et financier de l’État par les partenaires financiers’’, expliquent ces documents consultés par l’APS.

    Les pouvoirs publics sénégalais disent s’attendre, concernant l’exercice budgétaire 2024, à de bonnes perspectives de croissance en raison des recettes attendues de la production de gaz et de pétrole du pays.

    Vers un déficit budgétaire de 3,9 % de produit intérieur brut en 2024, contre 5,5 % en 2023

    L’administration financière signale que la loi de finances initiale 2024 a été élaborée dans un contexte marqué par un ‘’environnement international incertain et le ralentissement de la reprise de l’économie mondiale’’.

    Le ministère des Finances et du Budget espère que ‘’la gestion budgétaire [va] se réaliser dans un environnement interne relativement favorable’’.

    À la fin de l’exercice budgétaire 2024, le Sénégal devrait avoir un déficit budgétaire de 3,9 % de produit intérieur brut, lit-on dans ses documents.

    Le ministère rappelle les prévisions faisaient état d’un déficit de 5,5 % pour la loi de finance initiale 2023.

    Les ressources globales du budget 2024 sont programmées à 4.915,2 milliards de francs CFA, contre 4096,4 milliards pour la loi de finances initiale 2023, soit un accroissement 818,8 milliards en valeur absolue et de 20,0% en valeur relative.

    Elles sont constituées principalement des ressources du budget général projetées à 4.693,7 milliards de francs CFA et des ressources des comptes spéciaux du Trésor à hauteur de 221,5 milliards, qui se sont améliorées respectivement de 774,3 milliards et de 44,5 milliards.

    Les ressources budgétaires du budget général sont constituées de recettes internes d’un montant de 4.390 milliards de francs CFA et de dons estimés à 303,8 milliards.

    Élargissement de l’assiette fiscale et poursuite de la digitalisation des procédures douanières

    Les recettes budgétaires internes prévues en 2024 devraient augmenter de 749,5 milliards de francs CFA sur celles de l’année en cours, soit 20,6 % en valeur relative.

    Elles se répartissent en recettes fiscales de 4.180 milliards de francs CFA et en recettes non fiscales de 210 milliards.

    La hausse des recettes budgétaires est attendue sous l’impulsion des recettes fiscales, qui devraient progresser de 693,3 milliards (+19,9 %).

    La croissance des recettes fiscales serait portée par la bonne tenue des ‘’impôts sur les revenus, les bénéfices et gains en capital’’, des ‘’impôts sur les biens et services’’ et des ‘’impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales’’.

    Ces trois catégories d’impôts devraient augmenter respectivement de 33,1 %, 13,5 % et 16,7 %, selon le ministère des Finances et du Budget.

    ‘’Cette augmentation des recettes serait favorisée […] par les effets escomptés de la mise en œuvre de la TVA sur les prestations de services numériques, de l’élargissement de l’assiette fiscale, de la poursuite du processus de digitalisation et de la montée en puissance de la direction du renseignement, de l’analyse du risque et de la valeur’’, explique-t-il.

    Les dépenses totales de la loi de finances sont programmées à 5.755,4 milliards en 2024, soit une progression de 613,5 milliards en valeur absolue et de 11,9 % en valeur relative – sur celles de 2023.

    Elles se répartissent en dépenses du budget général pour 5.533,9 milliards et en dépenses au titre des comptes spéciaux du Trésor d’un montant de 221,5 milliards.

    Vers une augmentation des dépenses de personnel

    Les dépenses du budget général devraient croître de 568,9 milliards en valeur absolue et de 11,5 % en valeur relative.

    Les documents affirment que l’administration financière s’attend en 2024 à une augmentation des dépenses de personnel, des charges d’intérêt sur la dette et du niveau des ‘’acquisitions de biens et services’’.

    Les dépenses de personnel pourraient augmenter de 13,3 %, celles des prestations sociales de 36,3 %.

    ‘’Le relèvement des dépenses de personnel résulte de l’impact de la prise charge des engagements de l’État en termes de revalorisation des rémunérations des agents publics et de la poursuite du recrutement’’, explique la même source.

    Les investissements financés avec les ressources intérieures sont estimés à 1.134,7 milliards de francs CFA, contre 920,3 milliards dans la loi de finances initiale de 2023, soit une progression de 23,3%.

    Les dépenses d’investissement assurées avec des ressources extérieures sont évaluées à 701,6 milliards pour la loi de finances initiale 2024, contre 667,9 milliards dans celle de 2023, soit une hausse de 5 %.

    Au total, le solde du budget général est projeté en déficit de 840,2 milliards de francs CFA, soit 3,9 % du produit en 2024, comparativement à un déficit de 1.045,4 milliards (5,5% de PIB) projeté pour la loi de finances initiale de 2023.

    ‘’Garantir l’équilibre et la soutenabilité des politiques budgétaires’’

    ‘’Ce déficit sera financé essentiellement par les tirages sur les prêts et les titres publics émis sur le marché financier régional et international’’, explique l’administration financière.

    S’agissant des risques, elle signale qu’‘’une prise de conscience a été faite sur la nécessité d’asseoir une approche structurée des risques budgétaires pour garantir l’équilibre et la soutenabilité des politiques budgétaires’’.

    Le ministère des Finances et du Budget rappelle l’existence de la ‘’déclaration des risques budgétaires’’ au sein de ses services.

    La DRB aide à ‘’renforcer la transparence budgétaire tout en assurant un état de veille permanent quant au suivi et à la gestion des risques budgétaires’’.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent l’actualité politique

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent l’actualité politique

    Dakar, 19 oct (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés aux sujets politiques pour leur livraison de ce jeudi.

    Selon le journal Kritik’, la validité de la candidature d’Ousmane Sonko peut dépendre de la décision que rendra la Cour suprême, jeudi 26 octobre, sur l’affaire de diffamation l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.

    ‘’Entre mars et octobre, le dossier en appel a pris une vitesse fulgurante. La charge politique de cette affaire est très redoutée par les avocats’’ de M. Sonko, commente Kritik’.

    Ses avocats craignent qu’‘’une confirmation de la peine écarte définitivement le maire de Ziguinchor’’ de l’élection présidentielle, ajoute-t-il.

    ‘’Ousmane Sonko, qui a obtenu gain de cause devant le tribunal d’instance de Ziguinchor, lequel a annulé sa radiation des listes électorales, devra batailler ferme contre la décision le condamnant […] pour diffamation’’ à l’encontre de Mame Mbaye Niang, écrit Tribune.

    Si la Cour suprême confirme le verdict déjà rendu, le maire de Ziguinchor pourrait perdre son éligibilité.

    L’importance de la décision attendue fait croire à L’As que ‘’le destin politique d’Ousmane Sonko [est] entre les mains de la Cour suprême’’.

    ‘’Ousmane Sonko propose, Macky Sall dispose. Finalement, la participation de [l’opposant] à la prochaine élection présidentielle ne sera pas déterminée par la rue comme l’avait annoncé ce dernier, mais elle dépendra de la justice sénégalaise’’, commente L’As.

    Le monde rural ‘’se meurt’’

    ‘’D’ores et déjà, le mandataire du candidat Ousmane Sonko peut se présenter à la DGE (direction générale des élections) pour retirer les fiches de parrainage’’, note L’Observateur sur la base d’une interprétation donnée du code électoral par des experts, à la suite de l’ordonnance de jugement rendu par le président du tribunal de Ziguinchor.

    L’un des experts déclare qu’‘’il n’y a, à ce jour, aucun obstacle de droit qui empêche Ousmane Sonko d’aller retirer ou de donner mandat à quelqu’un de retirer les fiches de parrainage’’.

    L’info évoque ‘’la campagne électorale avant l’heure de Macky Sall et de son dauphin’’.

    Le président de la République a annoncé la tenue de Conseils des ministres et de conseils présidentiels prévus dans plusieurs régions. Ce sera ‘’la meilleure façon de lancer, avant l’heure, la campagne électorale du Premier ministre et candidat du pouvoir à l’élection présidentielle du 25 février 2024’’, déduit L’info de la décision du chef de l’État.

    Le Quotidien annonce une tournée du Premier ministre, à partir de ce jeudi, dans les régions de Louga et de Saint-Louis (nord). ‘’Il y a le cachet institutionnel. Il y a surtout le volet électoral de cette visite’’, ajoute-t-il.

    Amadou Ba se rendra peut-être dans le monde rural, qui, selon Vox Populi, ‘’se meurt’’.

    Un leader d’une organisation paysanne interrogé par le journal lance un cri du cœur. ‘’Cette campagne agricole fait partie des plus catastrophiques. Les engrais n’étaient pas de bonne qualité […] Idem pour les semences’’, se désole-t-il en réclamant l’audit de la gestion des 100 milliards de francs CFA alloués par l’État à la campagne agricole.

    Khalifa Sall ‘’voit ses chances de succès à la présidentielle 2024 s’amenuiser’’

    ‘’Macky Sall et Amadou Ba veulent se défaire des candidats qui se dressent sur leur chemin, mais ils ont un redoutable adversaire qu’il faudra éliminer : la cherté de la vie’’, lit-on dans Bés Bi Le Jour.

    ‘’Des associations de consommateurs annoncent une manifestation prévue ce 21 octobre et une pétition est lancée contre les factures de la Senelec (Société nationale d’électricité du Sénégal). Pour ne rien arranger, les boulangers annoncent une hausse du prix du pain’’, ajoute-t-il, craignant un ‘’octobre rouge’’ pour le gouvernement.

    WalfQuotidien évoque le même sujet en titrant : ‘’Le pouvoir dos au mur’’. Il présente la ‘’hausse généralisée des prix’’ comme une ‘’mauvaise nouvelle pour le candidat du pouvoir’’.

    ‘’Le pouvoir, après avoir réussi à stabiliser les prix, vient d’être rattrapé par sa politique sociale, à six mois de l’élection présidentielle, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour le candidat […] Amadou Ba’’, commente WalfQuotidien.

    Sud Quotidien évoque un ‘’non-respect de la grille de répartition des postes’’ à pourvoir lors de la constitution des commissions permanentes de l’Assemblée nationale.

    Les députés se réuniront cet après-midi pour désigner les dirigeants des commissions parlementaires.

    Khalifa Sall est solitaire dans sa conquête du pouvoir, selon le journal EnQuête. ‘’Isolé par Yewwi Askan Wi, éloigné de son principal allié, Serigne Moustapha Sy, rejeté par le Parti socialiste et les principales forces de gauche, sans appareil fort, Khalifa Sall voit ses chances de succès à la présidentielle 2024 s’amenuiser’’, écrit EnQuête.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-PLAIDOYER / Les parlementaires invités à accorder une place centrale à la politique de l’eau

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-PLAIDOYER / Les parlementaires invités à accorder une place centrale à la politique de l’eau

    Dakar, 18 oct (APS) – Le coordonnateur de la cellule de suivi et de capitalisation des résultats de la neuvième édition du Forum mondial de l’eau, Mohamed Chérif Diatta, a invité, mercredi, à Dakar, les parlementaires à accorder une place privilégiée à l’eau en lui allouant d’importantes ressources financières.

    « Au regard du rôle essentiel des ressources en eau pour le développement durable et les fortes menaces qui pèsent sur elles, il est vital que les parlementaires accordent une place centrale à l’eau et à l’assainissement dans les allocations budgétaires, car il y va de notre sécurité », a affirmé M. Diatta.

    Il représentait le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, à la cérémonie d’ouverture du séminaire parlementaire régional organisé par l’Assemblée nationale du Sénégal, l’Assemblée parlementaire de la francophonie et l’Agence française de développement.

    « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement » est le thème des travaux de cette rencontre de deux jours.

    Allouer d’importantes ressources à l’eau et à l’assainissement « nous aidera à mieux maîtriser les enjeux cruciaux d’aujourd’hui et de demain, notamment en matière de sécurité alimentaire, de sécurité sanitaire, de paix […] et de développement durable », a dit Mohamed Chérif Diatta aux députés prenant part au séminaire.

    Insistant sur l’importance de cette ressource vitale pour l’humanité, il signale que « malgré les progrès réalisés dans le monde, 2,2 milliards de personnes ne disposent toujours pas de services d’eau potable gérés en toute sécurité ».

    Selon lui, 3,5 milliards de personnes sont dépourvues de services d’assainissement gérés « en toute sécurité », et 2 milliards de personnes n’avaient encore accès à des  services d’hygiène de base en 2022, dans le monde.

    « Hydrodiplomatie »

    « Quarante pour cent des personnes vivant dans le monde n’ont pas accès à [une eau courante] et 70 % [de la population mondiale] n’ont pas accès à l’assainissement de base », a souligné le coordonnateur de la cellule de suivi et de capitalisation des résultats de la neuvième édition du Forum mondial de l’eau.

    Il plaide pour le renforcement de l’ »hydrodiplomatie », autour de « programmes essentiels d’intérêt régional dans le domaine des infrastructures », en vue de l’accès à une eau courante du plus grand nombre de personnes.

    L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie sont des « leviers essentiels » avec lesquels les États peuvent « assurer la sécurité de l’eau », a rappelé M. Diatta.

    Pour sa part, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal et vice-président de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, Amadou Mame Diop, a invité les parlementaires à « prendre pour référence essentielle le programme d’action pour l’eau, qui a été adopté lors [du neuvième Forum mondial de l’eau » au Sénégal.

    « Les parlementaires doivent prendre une part active dans la sensibilisation et la recherche de l’équité territoriale, en ce qui concerne la répartition des ressources et des investissements » en eau, a proposé Amadou Mame Diop.

    « Il faut une véritable synergie […] des États, de la société civile et des partenaires au développement, pour faire face aux difficultés liées à la disponibilité et à la qualité des ressources en eau, à l’insuffisance ou à l’absence de réseaux d’assainissement, à la faiblesse des capacités institutionnelles », a souligné M. Diop.

    LBD/ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Ousmane Sonko, la vedette des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Ousmane Sonko, la vedette des quotidiens

    Dakar, 18 oct (APS) – Les quotidiens annoncent une nouvelle grève de la faim d’Ousmane Sonko et la renonciation de l’Agent judiciaire de l’État à sa demande de récusation du juge ayant annulé la radiation de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) du fichier électoral.

    ‘’J’ai décidé de reprendre ma grève de la faim pour exprimer ma solidarité avec nos vaillantes sœurs patriotes injustement arrêtées [et] protester contre ma détention arbitraire et […] celles de centaines de patriotes’’, écrit Libération en citant M. Sonko.

    La reprise de sa grève de la faim est ‘’un moyen pour le détenu […] de maintenir son électorat en alerte’’, commente L’Observateur.

    ‘’L’enjeu, de taille, est simple à déchiffrer […] Privé de sa liberté d’agir, à cinq mois de l’élection présidentielle, avec ses [ennuis] judiciaires et l’incertitude de sa candidature, le maire de Ziguinchor ne peut se permettre de laisser le terrain médiatique à ses adversaires, et ses militants dans le doute’’, analyse L’Observateur.

    Le Soleil rappelle que l’opposant accusé d’appel à l’insurrection et d’autres infractions à la loi avait mis fin à sa première grève de la faim à la demande du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

    ‘’L’affaire de la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral […] connaît un rebondissement. L’Agent judiciaire de l’État s’est désisté de la récusation du juge Sabassy Faye’’, note WalfQuotidien.

    Selon plusieurs journaux, le magistrat ayant jugé cette affaire en première serait le frère d’un adjoint du maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, une raison avancée par l’Agent judiciaire de l’État pour remettre en cause sa partialité, affirment plusieurs journaux.

    ‘’Le juge de la cour d’appel de Ziguinchor n’aura pas à statuer sur une requête de l’Agent judiciaire de l’État visant à récuser le juge du tribunal de grande instance’’ de Ziguinchor, écrit Le Quotidien.

    Si le défenseur des intérêts de l’État a renoncé à la demande de récusation du juge ayant annulé la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral, ‘’c’est parce que cette procédure avait peu de chances’’ de succès, selon EnQuête.

    ‘’Avec l’acte de désistement, l’État va éviter non seulement un camouflet et une deuxième défaite qui aurait pu être néfaste pour son image, mais il va aussi concentrer ses efforts’’ sur l’appel que ses avocats feront de la décision du juge, ajoute EnQuête.

    ‘’On fera de notre mieux pour défendre notre titre’’, rapporte Record en citant le capitaine de l’équipe nationale senior de football du Sénégal, Kalidou Koulibaly.

    Il y a un ‘’regain de confiance’’ au sein de l’équipe sénégalaise, observe Stades. ‘’Des certitudes en défense… de belles promesses au milieu du terrain’’, se réjouit le même journal.

    ESF

  • SENEGAL-DIPLOMATIE / L’État sénégalais dément avoir été renvoyé du Comité des droits de l’homme des Nations unies

    SENEGAL-DIPLOMATIE / L’État sénégalais dément avoir été renvoyé du Comité des droits de l’homme des Nations unies

    Dakar, 17 oct (APS) – Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur déclare considérer comme ‘’une fausse information’’ celle faisant état d’une ‘’éviction’’ du Sénégal du Comité des droits de l’homme des Nations unies.

    Des médias ont ‘’fait état de l’éviction du Sénégal du Comité des droits de l’homme’’ de l’ONU, affirme ce département ministériel dans un communiqué parvenu à l’APS, tenant ‘’à préciser qu’il s’agit là d’une fausse information’’.

    ‘’En réalité, les élections qui se sont tenues le 10 octobre 2023 à New York concernaient, non pas le Comité des droits de l’homme, mais le Conseil des droits de l’homme où siège déjà le Sénégal pour un dernier mandat de trois ans qui court jusqu’au 31 décembre 2023’’, précise le ministère.

    ‘’En aucune façon, notre pays n’était concerné, puisqu’il ne pouvait pas se présenter à ces élections’’, argue la même source.

    ESF

  • SENEGAL-CONSOMMATION / ‘’Aucune augmentation du prix du pain n’est envisagée par le gouvernement’’, déclare le ministère du Commerce

    SENEGAL-CONSOMMATION / ‘’Aucune augmentation du prix du pain n’est envisagée par le gouvernement’’, déclare le ministère du Commerce

    Dakar, 17 oct (APS) – Aucune augmentation du prix du pain n’a encore été envisagée par le gouvernement, car aucune demande n’a été déposée auprès des services concernés de l’État en vue d’une réévaluation du tarif de ladite denrée, déclare le ministère du Commerce, de la Consommation et des PME.

    ‘’Lors d’une conférence de presse, des syndicats de boulangers ont fait état d’une possible augmentation du prix du pain. Face à cette déclaration, le ministère du Commerce, de la Consommation et des PME informe le public qu’aucune augmentation du prix du pain n’est envisagée par le gouvernement’’, soutient ce département ministériel dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.

    ‘’Pour rappel, le prix du pain est sous le régime de l’homologation et sa révision obéit à une procédure particulière, qui se déclenche par la saisine de la direction du commerce intérieur par les acteurs souhaitant une modification de prix’’, argue le ministère.

    Il précise que dans pareil cas, la saisine doit être ‘’accompagnée des justificatifs’’ relatifs à la révision tarifaire demandée.

    ‘’À ce jour, aucune demande de révision du prix n’a été déposée pour une éventuelle réévaluation du prix du pain’’, soutient le ministère.

    ‘’Par ailleurs, fait-il valoir, il est à noter que le gouvernement […] a consacré 60 milliards de francs CFA à la stabilisation du prix de la baguette de pain de référence à 175 francs en lieu et place d’un prix projeté à 325 francs CFA, en 2022 et 2023’’.

    Le ministère du Commerce, de la Consommation et des PME dit ‘’renouve[ler] toute sa disponibilité aux acteurs de la boulangerie, pour une prise en charge optimale de leurs préoccupations, dans le cadre de la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs’’.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le ‘’programme d’impulsion de la croissance’’, la méthode Doudou Ka pour accroître les investissements

    SENEGAL-ECONOMIE / Le ‘’programme d’impulsion de la croissance’’, la méthode Doudou Ka pour accroître les investissements

    Dakar, 17 oct (APS) – Le nouveau ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Doudou Ka, a déclaré, mardi, à Dakar, être venu à la tête de ce département ministériel avec un ‘’programme d’impulsion de la croissance’’ (PIC) dont le but est de faire des ‘’investissements massifs’’ au Sénégal.

    Il s’agira de ‘’mobiliser toutes les catégories d’acteurs, notamment les partenaires techniques et financiers, le secteur privé, les collectivités territoriales et le marché financier’’, a expliqué M. Ka lors de sa prise de fonctions, en présence de son prédécesseur, Oulimata Sarr.

    ‘’Ce programme devra structurer et piloter pour soutenir le PAP 3 (la troisième phase du Plan Sénégal émergent, concernant la période 2024-2028)’’ et favoriser les ‘’investissements massifs’’ au Sénégal, a-t-il expliqué.

    Doudou Ka, ex-ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, estime qu’‘’il est nécessaire de revisiter et de moderniser les instruments de financement et d’appui’’ de l’État placés sous la tutelle du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    M. Ka est d’avis qu’il faut renforcer les ‘’synergies’’ entre les directions placées sous la tutelle administrative de ce département ministériel pour ‘’optimiser leur impact sur l’économie nationale’’.

    Le PIC ‘’devra aussi prendre en compte l’équité territoriale, car il est crucial que les populations locales bénéficient des retombées de la croissance’’, a-t-il dit.

    ‘’Il s’agira […] de promouvoir une ingénierie économique et financière innovante pour renforcer le financement de l’emploi des jeunes et de la demande sociale, et stimuler les investissements, tout en limitant l’engagement du budget de l’État’’, a souligné Doudou Ka.

    Un objectif de création de 300.000 entreprises formelles et de 3 millions d’emplois par le secteur privé, d’ici à 2035 

    À la tête du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, il compte s’appuyer sur les ‘’richesses naturelles’’ pour ‘’libérer des […] niches importantes, qui constitueront des ressources budgétaires additionnelles pour redistribuer la richesse aux Sénégalais les plus nécessiteux et soutenir la croissance créatrice d’emplois’’.

    ‘’Le secteur privé national devra jouer un rôle central dans l’exécution du PAP 3, avec des investissements massifs créateurs d’emplois décents’’, a ajouté M. Ka.

    Oulimata Sarr, qu’il remplace, a parlé des résultats qu’elle a obtenus à l’aide des partenariats public-privé.

    ‘’Nous avons mobilisé 1.933 milliards de francs CFA depuis septembre 2022, à travers la signature de 69 conventions de financement’’, a souligné Mme Sarr.

    ‘’Cette enveloppe est composée de prêts d’un montant de 1.749 milliards et de dons dont le montant s’élève à 183 milliards. Il est important de noter que les financements octroyés par les fonds concessionnels représentent 73 % du montant global’’, a dit l’ex-ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Elle a attiré l’attention de son successeur sur l’importance du secteur privé pour l’économie sénégalaise. ‘’Nous vous confions la stratégie nationale de développement du secteur privé. À l’horizon 2035, grâce à la mise en œuvre de ladite stratégie, il est attendu la densification du tissu d’entreprises, avec 300.000 entreprises formelles, 300 champions nationaux et 3 millions d’emplois formels créés’’, a dit Oulimata Sarr.

    LBD/ESF/ASB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue la politique et la victoire du Sénégal sur les Lions indomptables

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue la politique et la victoire du Sénégal sur les Lions indomptables

    Dakar, 17 oct (APS) – L’actualité politique et le match amical des Lions du Sénégal contre les Lions indomptables du Cameroun sont les sujets les plus en vue dans l’édition des quotidiens pour ce mardi.

    ‘’Des calculs politiciens et les manœuvres […] ont pris le dessus sur les objectifs’’ du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), observe Tribune après que 14 députés proches de Khalifa Sall en ont démissionné.

    ‘’Samedi dernier, signale le même journal, Yewwi Askan Wi a perdu 14 députés élus de Taxawu Senegaal. Leur démission change l’équilibre de l’hémicycle.’’

    Kritik’ note que ‘’l’unité tant vantée au sein de l’opposition s’est fissurée à la faveur d’un positionnement politique’’ des leaders de Yewwi Askan Wi en vue de l’élection présidentielle.

    ‘’Yewwi Askan Wi n’a pu résister aux ambitions de ses [dirigeants]’’, constate Kritik’.

    ‘’C’est Khalifa Sall qui nous a demandé de démissionner et de devenir des députés non-inscrits’’, écrit Vox Populi en citant Abba Mbaye, l’un des démissionnaires du groupe parlementaire YAW.

    WalfQuotidien pense que ‘’Khalifa Sall est dans une position délicate’’. ‘’Il doit manœuvrer habilement pour ne pas tomber dans les pièges de ses principaux adversaires : Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yaakaar’’, ajoute le même journal.

    ‘’Une candidature inattendue’’

    Bés Bi Le Journal fait remarquer qu’‘’Ousmane Sonko ne peut pas encore retirer des fiches de parrainage à la direction générale des élections parce que la décision […] du président du tribunal d’instance de Ziguinchor n’est pas disponible’’.

    ‘’Si la cour d’appel, qui statue sur la récusation du juge Sabassy Faye, ce mercredi, va dans la même direction que l’AJE (Agent judiciaire de l’État), la radiation sera maintenue’’, ajoute Bés Bi Le Jour.

    Le juge en question a annulé la radiation du maire de Ziguinchor des listes électorales, une décision dont l’Agent judiciaire de l’État a fait appel, en plus de récuser le magistrat.

    ‘’La radiation de monsieur Ousmane Sonko des listes électorales était totalement prématurée et donc illégale’’, note Sud Quotidien en citant un expert électoral.

    Un autre spécialiste du code électoral estime, dans un entretien avec le même journal, que ‘’la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor semble à la fois logique et conforme [à la loi]’’.

    L’info se fait l’écho de la mise en garde que le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a adressée aux concessionnaires de travaux publics.

    ‘’Désormais, quiconque casse une route pour y mettre son réseau et refuse de la réparer verra son réseau déterré’’, avertit M. Dias.

    C’est ‘’un manque notoire de civisme de casser des routes pour installer ses réseaux, sans se soucier du cadre de vie’’ des Dakarois, rapporte le journal en citant le maire de Dakar.

    L’As s’est intéressé à la candidature à l’élection présidentielle d’Anta Babacar Ngom. ‘’Une candidature inattendue, qui peut surprendre à plus d’un titre’’, commente le journal, concernant les ambitions présidentielles de la cheffe d’entreprise.

    La ‘’fin de douze années de galère’’

    Le Quotidien annonce que l’opposant Ousmane Sonko, en prison depuis le 28 juillet dernier, est ‘’interné’’ à l’hôpital Principal de Dakar depuis trois jours.

    ‘’Il semble que les locaux de l’hôpital Principal sont une annexe de l’administration pénitentiaire’’, commente-t-il.

    ‘’Il y a des choses à parfaire’’, avoue le sélectionneur national du Sénégal, Aliou Cissé, malgré sa victoire sur les Lions indomptables du Cameroun, lundi, à Lens (France).

    ‘’Il reconnaît qu’il y a beaucoup de choses à parfaire dans son équipe, l’efficacité offensive surtout’’, lit-on dans Record.

    ‘’Convaincant en attendant la CAN’’, titre Stades à la suite du match amical de l’équipe nationale senior du Sénégal.

    Cette victoire marque la ‘’fin de douze années de galère [des Lions du Sénégal] face au Cameroun’’, souligne le même journal, rappelant que les deux équipes partagent la poule C de la Coupe d’Afrique des nations prévue en janvier prochain en Côte d’Ivoire.

    ‘’Bon pour le moral !’’ titre WalfQuotidien, impressionné par l’‘’innovation tactique’’ d’Aliou Cissé.

    ‘’Les Lions ont assumé leur statut de champion d’Afrique devant une équipe restée une référence dans le football africain’’, ajoute-t-il.

    EnQuête note que ‘’les champions d’Afrique tiennent leur rang’’.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Saint-Louis : un projet de repeuplement du fleuve lancé à Ngaolé pour développer la pisciculture

    SENEGAL-ECONOMIE / Saint-Louis : un projet de repeuplement du fleuve lancé à Ngaolé pour développer la pisciculture

    Podor, 15 oct (APS) – Un projet de repeuplement du fleuve Sénégal a été lancé à Ngaolé, dans la région de Saint-Louis (nord), dans le but de développer la pisciculture et d’augmenter les revenus des acteurs de la pêche, a constaté l’APS, samedi.

    C’est une initiative du coordonnateur du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers, Moussa Sow.

    Le projet cible les cours d’eau situés près de certains villages du département de Podor.L’initiative a été lancée en présence du directeur de la pêche continentale du Sénégal, de son homologue mauritanien et du chanteur Baaba Maal.

    Ce dernier a été désigné ambassadeur du projet. ‘’Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique de souveraineté alimentaire et d’augmentation des revenus des ménages. C’est une réponse à la demande du comité régional de suivi des politiques publiques de Saint-Louis’’, a expliqué le coordonnateur du PUMA.

    ‘’Ngaolé […] est un village connu pour ses activités de pêche. Aujourd’hui, à Ngaolé comme dans toutes les zones de pêche, le poisson est devenu une ressource rare’’, a dit le chef du village, Bocar Sarr.‘’Le projet de repeuplement du fleuve est une réponse à cette situation décrite par tous les habitants des villages situés sur les rives du fleuve Sénégal, de Ngaolé à Diélla’’, a affirmé Moussa Sow.

    Selon lui, 157 villages vont bénéficier de cette initiative dont le PUMA a fait bénéficier aussi des pêcheurs de Matam.

    Baaba Maal s’est réjoui d’avoir été désigné ambassadeur du projet.

    Son plaisir d’accompagner l’initiative est d’autant plus grand qu’il appartient à la communauté des pêcheurs, a dit le chanteur.

    ‘’Je vais m’employer de toutes mes forces, par ma voix, ma notoriété et mon carnet d’adresses, à la réussite de ce projet phare’’, a-t-il assuré.Des étangs remplis d’alvéoles ont été remis à des femmes de la zone par le coordonnateur du PUMA, dans le but d’y vulgariser la pisciculture.

    Moussa Sow a offert un moulin à mil aux femmes. Le PUMA va construire des salles de classe et assurer l’accès des populations locales à une eau courante, selon lui.

    AHD/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale élit deux nouveaux questeurs

    SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale élit deux nouveaux questeurs

    Dakar, 14 oct (APS) – Les députés Aminata Guèye et Yoro Sow, membres du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY), ont été élus questeurs de l’Assemblée nationale en remplacement de Daouda Dia (BBY) et d’Aïcha Touré (Yewwi Askan Wi), a constaté l’APS, samedi, à Dakar.

    Mme Guèye remplace M. Dia, qui va quitter la chambre parlementaire après avoir été nommé ministre de l’Élevage et des Productions animales.

    Yoro Sow est chargé d’assurer la succession d’Aïcha Touré, la nouvelle huitième vice-présidente de l’Assemblée nationale.

    Les députés, qui s’étaient réunis pour la session ordinaire unique 2023-2024 de l’institution parlementaire, ont constitué un nouveau bureau en élisant huit vice-présidents. Cinq d’entre eux appartiennent au groupe BBY.

    Cent cinquante-trois membres de la chambre parlementaire – sur un total de 165 – ont pris part à l’élection, au cours de laquelle six secrétaires élus ont été désignés.

    Voici la liste des huit vice-présidents élus :

    • premier vice-président : Ibrahima Baba Sall (BBY) ;
    • deuxième vice-président : Aïssatou Sow Diawara (BBY) ;
    • troisième vice-président : Malick Diop (BBY) ;
    • 4ème vice-président : Yetta Sow (BBY) ;
    • cinquième vice-président : Modou Bara Gaye (Wallu Sénégal) ;
    • sixième vice-président : Sira Ndiaye (BBY) ;
    • septième vice-président : Mamadou Lamine Diallo (Wallu Sénégal) ;
    • huitième vice-président : Aïcha Touré (Yewwi Askan Wi).

    Voici la liste des secrétaires élus :

    • Ndèye Lucie Cissé (BBY) ;
    • Karim Sène (BBY) ;
    • Astou Ndiaye (BBY) ;
    • Oumar Souané Cissé (BBY) ;
    • Rokhy Ndiaye (Yewwi Askan Wi) ;
    • Abdoulaye Diop (Wallu Sénégal).

    SG/ESF