Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale a élu ses huit nouveaux vice-présidents

    SENEGAL-POLITIQUE / L’Assemblée nationale a élu ses huit nouveaux vice-présidents

    Dakar, 14 oct (APS) – Les députés réunis pour la session ordinaire unique 2023-2024 de l’Assemblée nationale ont constitué un nouveau bureau en élisant huit vice-présidents de l’institution, dont cinq appartiennent au groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY), a constaté l’APS, samedi.

    Cent cinquante-trois membres de la chambre parlementaire – sur un total de 165 – ont pris part à l’élection.

    Voici la liste des huit vice-présidents élus :

    • premier vice-président : Ibrahima Baba Sall (BBY) ;
    • deuxième vice-président : Aïssatou Sow Diawara (BBY) ;
    • troisième vice-président : Malick Diop (BBY) ;
    • 4ème vice-président : Yetta Sow (BBY) ;
    • cinquième vice-président : Modou Bara Gaye (Yewwi Askan Wi) ;
    • sixième vice-président : Sira Ndiaye (BBY) ;
    • septième vice-président : Mamadou Lamine Diallo (Wallu Sénégal) ;
    • huitième vice-président : Aïcha Touré (Yewwi Askan Wi).

    SG/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Assemblée nationale : Abdou Mbow ‘’désigné’’ président du groupe Benno Bokk Yaakaar

    SENEGAL-POLITIQUE / Assemblée nationale : Abdou Mbow ‘’désigné’’ président du groupe Benno Bokk Yaakaar

    Dakar, 14 oct (APS) – Le député Abdou Mbow a annoncé à l’APS, samedi, avoir été ‘’désigné’’ président du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’Assemblée nationale, en remplacement d’El Hadji Oumar Youm.

    M. Youm va quitter le parlement parce qu’il a été nommé ministre (Forces Armées), mercredi dernier.

    Abdou Mbow, militant de l’Alliance pour la République, le parti politique de Macky Sall, en est à sa troisième législature. Il est député depuis 2012.

    La session ordinaire unique 2023-2024 de l’Assemblée nationale s’est ouverte, samedi après-midi, sous la direction du président de ladite institution, Amadou Mame Diop.

    Cent cinquante-sept des 165 membres de la chambre parlementaire ont pris part à l’ouverture de la session, dont les travaux se tiennent en présence du ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy.

    Quatorze députés ont démissionné du groupe Yewwi Askan Wi (YAW), a déclaré le président de l’Assemblée nationale, quelques heures après l’ouverture de la session. Il affirme avoir reçu leurs lettres de démission.

    Les députés démissionnaires du groupe YAW, dont il parle, sont ceux de Taxawu Senegaal, la coalition dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar, a-t-on appris de l’un d’eux, Babacar Abba Mbaye.

    ‘’Nous venons […] de renoncer à notre présence dans le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi […] Depuis quelques semaines, ce groupe […] travaille sans nous […] Nous ne sommes conviés à aucune de ses réunions’’, a soutenu M. Mbaye.

    SG/ESF

  • SENEGAL-SANTE / Une association appelle les pouvoirs publics sénégalais à vulgariser les soins palliatifs

    SENEGAL-SANTE / Une association appelle les pouvoirs publics sénégalais à vulgariser les soins palliatifs

    Dakar, 14 oct (APS) – L’Association sénégalaise des soins palliatifs d’accompagnement (Assopa) a réclamé, samedi, à Dakar, l’introduction de cette catégorie de soins dans les services de santé et leur vulgarisation au profit de tous les patients.

    La majorité des patients des établissements de santé au Sénégal n’accède pas aux soins palliatifs, a signalé l’Assopa. Sa présidente, le médecin Aminata Sophie Coulibaly, souhaite que les pouvoirs publics sénégalais les intègrent au package de soins offerts aux patients.

    ‘’Il y a une émergence de maladies non transmissibles. Face à l’augmentation exponentielle de ces maladies, nous pensons qu’il est temps que ces soins soient introduits dans les services de santé’’, a dit Mme Coulibaly.

    Elle prenait part à une rencontre dédiée à la célébration de la Journée internationale des soins palliatifs.

    ‘’Des soins palliatifs pour toutes les affections chroniques : nous sommes tous concernés’’ est le thème des activités prévues pour sensibiliser les États à l’importance de cette catégorie de soins.

    ‘’Il faut que les autorités nous accompagnent’’ dans la promotion de ces soins, a plaidé Mme Coulibaly, soulignant qu’ils ont l’avantage d’améliorer la qualité de vie des patients, adultes comme enfants.

    ‘’Ils préviennent et soulagent les souffrances’’

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit les soins palliatifs comme ‘’une approche’’ visant à ‘’améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille’’, qui sont ‘’confrontés aux problèmes liés à des maladies potentiellement mortelles’’.

    ‘’Ils préviennent et soulagent les souffrances, grâce à la reconnaissance précoce, à l’évaluation correcte et au traitement de la douleur et des autres problèmes, qu’ils soient d’ordre physique, psychosocial ou spirituel’’, explique l’OMS.

    Aminata Sophie Coulibaly estime que la prise en charge de la souffrance du patient doit s’accompagner de celle de ‘’questions dépassant les symptômes physiques’’, ce que facilitent les soins palliatifs, selon elle.

    Selon l’Atlas mondial des soins palliatifs, plus de 56,8 millions de personnes ont besoin de cette catégorie de soins, chaque année.

    Soixante-sept pour cent de ces personnes ont plus de 50 ans. Sept pour cent d’elles sont des enfants.

    Selon le docteur Seynabou Fall, professeure titulaire d’hématologie clinique, beaucoup de maladies nécessitent des soins palliatifs.

    Il peut s’agir des cancers, du sida, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, du diabète ou d’autres pathologies, a-t-elle dit en évoquant les ‘’bénéfices des soins palliatifs’’ lors de la rencontre de l’Assopa.

    NSS/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Industrie : Ousmane Mbaye, le nouveau président du syndicat patronal, veut privilégier le dialogue avec l’État

    SENEGAL-ECONOMIE / Industrie : Ousmane Mbaye, le nouveau président du syndicat patronal, veut privilégier le dialogue avec l’État

    Dakar, 14 oct (APS) – Le nouveau président du Syndicat professionnel des industries du Sénégal (SPIS), Ousmane Mbaye, envisage de faire du dialogue entre les industries et l’État une priorité durant l’exercice de son mandat de deux ans.

    ‘’Pour moi, le plus urgent, c’est de continuer à dialoguer avec les administrations, notamment les ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie, qui sont nos principaux interlocuteurs’’, a dit M. Mbaye à l’APS.

    ‘’Je veux poursuivre la discussion avec ces ministères, d’autant plus que l’industrie a été confrontée à plusieurs crises au cours de ces dernières années : la pandémie de Covid-19, la guerre russo-ukrainienne et la crise politique (les violences politiques survenues au Sénégal au cours de cette année). Nous avons besoin de l’État’’, a insisté Ousmane Mbaye, également directeur général de Dangote Cement Senegal et président de la Chambre des mines du Sénégal.

    M. Mbaye, choisi par le conseil d’administration et l’assemblée générale du SPIS, selon un communiqué du syndicat, estime qu’‘’aucun pays ne peut se développer sans l’industrie’’.

    ‘’On a besoin d’industries assez fortes pour créer des emplois. C’est à nous de créer les emplois et à l’État de mettre en place un cadre favorable à leur création. Nous sommes prêts à l’accompagner’’, a-t-il dit.

    Selon le communiqué de l’organisation patronale, le président de la Chambre des mines du Sénégal a été désigné lors d’une ‘’assemblée générale mixte’’, à laquelle ont pris part plusieurs capitaines d’industrie, dont Baïdy Agne, le président du Conseil national du patronat (CNP). Le SPIS ‘’est affilié’’ au CNP.

    Ousmane Mbaye succède à Cheikh Ahmadou Bamba Fall, le patron de la COPEOL, la Compagnie de production des oléagineux (huilerie).

    Il va entamer en janvier prochain l’exercice de son mandat, qui est renouvelable, selon le communiqué.

    Le SPIS a été créé en juillet 2018, sous la direction d’Ameth Amar, le fondateur de NMA Sanders (production alimentaire), en vue de ‘’la défense et [de] la promotion des intérêts de l’industrie sénégalaise’’.

    Le syndicat ‘’regroupe une vingtaine d’acteurs industriels de gros calibre’’, qui sont ‘’actifs dans l’agroalimentaire, les mines, la cimenterie, l’énergie…’’

    Voici la composition du nouveau bureau du Syndicat professionnel des industries du Sénégal :

    • président : Ousmane Mbaye (Dangote Cement Senegal) ;
    • premier vice-président : Alexandre Alcantara (Siagro) ;
    • deuxième vice-président : Cheikh Ahmadou Bamba Fall (COPEOL) ;
    • secrétaire général : Frank Bavard (Grands Moulins de Dakar) ;
    • secrétaire général adjoint : Louis Lamotte (Compagnie sucrière sénégalaise) ;
    • trésorier général : Khalil Hawili (Simpa) ;
    • trésorier général adjoint : Lotfi Kadaoui (SOBOA).

    ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la dispute entre les magistrats et l’Agent judiciaire de l’État

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la dispute entre les magistrats et l’Agent judiciaire de l’État

    Dakar, 14 oct (PS) – La querelle consécutive à l’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales, entre l’Union des magistrats sénégalais (UMS) et l’Agent judiciaire de l’État, est le sujet le plus commenté dans la livraison des quotidiens pour ce week-end.

    L’Agent judiciaire de l’État et l’UMS se sont lancés dans une dispute par voie de presse, après que le président du tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a annulé la radiation de l’opposant du fichier électoral.

    Le défenseur des intérêts de l’État soutient dans un communiqué que l’audience durant laquelle la décision judiciaire a été rendue ‘’s’est tenue dans des conditions indignes d’un procès équitable’’, car ‘’le juge n’a cessé […] de multiplier les violations de la loi’’.

    L’UMS, elle, déclare avoir ‘’appris avec stupéfaction’’ la réaction de l’Agent judiciaire de l’État à cette décision et ‘’condamne vigoureusement les attaques […] visant un juge qui a rendu une décision dans le sens qu’il croit conforme à la loi’’.

    ‘’L’UMS savonne l’Agent judiciaire de l’État’’, titre Libération, le journal EnQuête s’intéressant aux ‘’révélations de l’audience houleuse’’, qui a eu lieu au tribunal de Ziguinchor.

    ‘’L’État du Sénégal a manqué le coche, ce jeudi, dans sa volonté de radier le leader de l’opposition des listes électorales et de l’empêcher de participer à la prochaine élection présidentielle. Après l’étape du tribunal de Ziguinchor, d’autres batailles judiciaires sont à venir, la Cour suprême étant au cœur du débat judiciaire’’, lit-on dans EnQuête.

    Il fait allusion à la décision des avocats de l’État de faire appel de la décision rendue à Ziguinchor.

    ‘’Maldonne démocratique’’

    L’info pense que ‘’si un juge qui donne raison à un opposant est célébré et porté en triomphe, c’est parce qu’il y a une maldonne démocratique’’.

    ‘’La décision de Ziguinchor peut bien être le début de quelque chose de bien pour la démocratie’’, commente le même journal.

    Le Quotidien fait remarquer qu’il y a eu une ‘’controverse autour du verdict du juge Sabassy Faye’’, le magistrat ayant pris la décision d’annuler la radiation du maire de Ziguinchor et candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    L’As relève le ‘’corporatisme autour du juge Sabassy Faye’’. ‘’Il faut reconnaître que du côté de la magistrature, ça bouge dans le bon sens’’, note Vox Populi en citant le militant des droits de l’homme Alioune Tine.

    ‘’Le juge Sabassy Faye […] a eu le courage de ramer à contre-courant de sa tutelle, laquelle a radié l’opposant des listes électorales’’, lit-on dans L’Observateur, qui s’est intéressé au parcours et à la personnalité du magistrat.

    Malgré la décision rendue à sa faveur, Ousmane Sonko est ‘’encore loin du bout du tunnel’’, fait observer WalfQuotidien.

    ‘’Il a remporté une bataille. Mais la route qui mène à la présidentielle est encore longue pour le leader de Pastef. Il sera difficile pour Ousmane Sonko de sortir indemne des griffes de la justice’’, ajoute-t-il.

    Le match de football Sénégal-Cameroun de lundi, ‘’un test grandeur nature’’ 

    Sud Quotidien pose la question de savoir s’il fallait ou pas nommer une personnalité indépendante à la tête du ministère de l’Intérieur en vue d’une bonne organisation de la prochaine élection présidentielle.

    ‘’C’est quasiment impossible pour un ministre de l’Intérieur d’influer sur la transparence des élections’’ au Sénégal, répond l’un des experts interrogés par le journal.

    Selon lui, l’appartenance politique du ministre ne peut pas impacter le déroulement de l’élection et ses résultats. Le Soleil s’est intéressé aux ‘’cultures fourragères’’ et à l’élevage en milieu urbain.

    ‘’Le foin ne règne plus en maître dans l’alimentation du bétail. Dans les mangeoires, les cultures fourragères sont en train de gagner de plus en plus de place’’, constate-t-il.

    ‘’Même si le potentiel […] est énorme, des défis sont encore à relever’’ dans ce domaine, signale Le Soleil.

    Stades évoque le match amical Sénégal-Cameroun prévu lundi à Lens, en France. ‘’Les Lions joueront […] contre un adversaire qu’ils retrouveront en phase de poules à la CAN en Côte d’Ivoire, en 2024’’, écrit Stades, estimant que ce sera ‘’un test grandeur nature’’.

    ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE / Lancement à Dakar de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique

    SENEGAL-AFRIQUE-RECHERCHE / Lancement à Dakar de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique

    Dakar, 13 oct (APS) – Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Moussa Baldé, a procédé au lancement des préparatifs de la première édition de la Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique prévue du 28 au 30 novembre à Dakar, a constaté l’APS, vendredi, dans la capitale sénégalaise.

    Selon le comité d’organisation de l’événement, quelque 450 ‘’personnalités’’ vont y participer.

    ‘’Cette cérémonie est le premier acte fort que notre département ministériel pose dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique national de la recherche et de l’innovation 2023-2032’’, a souligné M. Baldé.

    ‘’Ce plan associé au document de la politique nationale des sciences, des technologies et de l’innovation envisage de faire de la recherche, de l’innovation et l’industrialisation le levier du développement économique et culturel du Sénégal’’, a-t-il ajouté.

    Plusieurs sujets, dont la propriété intellectuelle et la valorisation des résultats de recherche, seront abordés lors de la biennale, selon Moussa Baldé.

    Cette rencontre de trois jours va permettre aux universitaires, aux inventeurs et aux startups qui y prendront part de ‘’créer ensemble un écosystème capable de prendre en charge les problématiques de nos communautés’’, a-t-il dit.La biennale va ‘’positionner notre pays comme un porte-étendard de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique’’, espère M. Baldé, annonçant que la Côte d’ivoire est l’invité d’honneur de la première édition.

    ‘’L’organisation de cette biennale permettra de maintenir le positionnement historique de notre pays sur le plan scientifique’’, a-t-il assuré.

    Selon le professeur Souleymane Mboup, le fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation, la santé et l’agriculture seront au cœur des travaux de la biennale.

    ‘’C’est un événement qui va offrir beaucoup d’opportunités, car il permettra de dresser la cartographie de l’innovation, de lister les obstacles, de construire un écosystème idéal et d’identifier les potentielles sources de financement’’, a assuré M. Mboup, le président du comité scientifique de la manifestation qui aura lieu tous les deux ans.

    La Biennale de la recherche, de l’innovation et de l’industrialisation en Afrique ‘’va encourager l’innovation’’ en Afrique de l’Ouest notamment, une région confrontée à de ‘’nombreux défis alimentaires et sanitaires’’, a-t-il ajouté.LBD/ESF/MTN

  • SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Annulation de la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral : l’Agent judiciaire de l’État à couteaux tirés avec l’UMS

    SENEGAL-JUSTICE-POLITIQUE / Annulation de la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral : l’Agent judiciaire de l’État à couteaux tirés avec l’UMS

    Dakar, 13 oct (APS) – L’Agent judiciaire de l’État et l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) se sont lancés dans une dispute par voie de presse après l’annulation, par le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud), de la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral.

    Le président du tribunal de grande instance de Ziguinchor a annulé la radiation de l’opposant des listes électorales, jeudi 12 octobre, mais les avocats chargés de la défense des intérêts de l’État ont décidé de faire appel de ce verdict.

    L’Agent judiciaire de l’État soutient dans un communiqué que ‘’cette audience s’est tenue dans des conditions indignes d’un procès équitable’’, car ‘’le juge n’a cessé […] de multiplier les violations de la loi’’.

    Il déclare que le juge est allé ‘’jusqu’à ignorer sa récusation formulée vivement par les représentants de l’État’’.

    ‘’En raison de ces graves circonstances, l’État a […] décidé d’intenter un recours contre cette décision, afin que la loi soit rigoureusement appliquée’’, poursuit le défenseur de ses intérêts devant les juridictions.

    ‘’En tout état de cause, argue-t-il, Ousmane Sonko ne peut être réintégré sur les listes électorales.’’

    L’UMS, elle, déclare avoir ‘’appris avec stupéfaction’’ la réaction de l’Agent judiciaire de l’État à la décision rendue par le président du tribunal d’instance de Ziguinchor.

    ‘’L’UMS condamne vigoureusement les attaques contenues dans ledit communiqué et visant un juge qui a rendu une décision dans le sens qu’il croit conforme à la loi’’, affirme son bureau exécutif.

    L’Union des magistrats du Sénégal ‘’rappelle que le seul débat judiciaire valable est celui qui se tient au prétoire et non par voie de presse’’.

    Dès lors, poursuit son bureau exécutif, ‘’si une partie à une procédure judiciaire […] estime ses intérêts lésés, il lui est loisible d’exercer les voies de recours prévues par la loi et de laisser la juridiction compétente statuer’’.

    ‘’Doit ainsi être bannie toute action attentatoire à l’indépendance de la justice et à l’honneur des acteurs qui l’incarnent’’, fait valoir l’UMS.

    Le syndicat de la magistrature ‘’invite les parties de tous bords à se plier à ces principes et à faire preuve de courtoisie et de délicatesse dans le traitement des affaires judiciaires’’.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Le tribunal de Ziguinchor annule la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral, l’État décide d’interjeter appel

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE / Le tribunal de Ziguinchor annule la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral, l’État décide d’interjeter appel

    Dakar, 12 oct (APS) – Le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud) a annulé la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral, ont déclaré, jeudi, les avocats de l’opposant, mais leurs confrères chargés de la défense des intérêts de l’État ont décidé de faire appel de ce verdict.

    ‘’Le juge a pris ses responsabilités en disant qu’Ousmane Sonko doit être réintégré, réinscrit, par les services compétents du ministère de l’Intérieur’’, a dit Me Joseph Etienne Ndione à la presse.

    ‘’Nous rendons grâce à Dieu […] Nous avons rencontré un juge courageux […] Dans ce pays, il y a des juges indépendants. Et le juge Sabassy Faye en fait partie […] Il a donné l’ordre aux services compétents du ministère de l’Intérieur de réintégrer Ousmane Sonko sur les listes électorales’’, a ajouté Me Ndione.

    Ousmane Sonko ‘’est forclos’’

    Me Bamba Cissé, l’un de ses collègues, a salué l’attitude du juge qui a tranché le recours déposé la semaine dernière. ‘’Il y a des magistrats […] qui ne se soumettent qu’à l’autorité de la loi […] Nous pouvons garder l’espoir’’, a-t-il commenté.

    Me Ciré Clédor Ly estime que ‘’c’est une victoire’’. ‘’Il faut la savourer. Le combat sera très long […] La décision d’aujourd’hui va inspirer d’autres juridictions et d’autres pays’’, a poursuivi Me Ly.

    Les avocats de M. Sonko avaient déposé un recours auprès du tribunal de grande instance de Ziguinchor, mercredi 4 octobre, en vue de l’annulation de la radiation de l’opposant des listes électorales.Leurs confrères chargés de défendre les intérêts de l’État dans cette affaire ont décidé de se pourvoir en cassation, a déclaré l’un d’eux, Me Abdou Dialy Kane.

    ‘’Il est établi qu’Ousmane Sonko est forclos. L’acte lui a été notifié le 19 septembre. Son recours a été déposé le 4 octobre, alors que la loi lui accordait un délai de cinq jours. Par voie de conséquence, il est […] forclos. C’est la raison pour laquelle nous allons nous pourvoir en cassation. Et la Cour suprême va nous départager’’, a argué Me Kane.

    ‘’Le juge a rendu une décision […] que nous ne partageons pas’’, a-t-il insisté, soutenant que ‘’Sabassy Faye n’a pas pu analyser tous les arguments […] développés’’ par les deux parties.

    Ousmane Sonko s’est rendu compte de sa radiation du fichier électoral, vendredi 29 septembre, lorsque son mandataire est allé retirer ses fiches de collecte de parrainages auprès de la direction générale des élections (DGE), a déclaré Me Djiby Diagne aux journalistes, après le dépôt du recours, la semaine dernière.

    ‘’Seul le Conseil constitutionnel statue sur la question de la validité des candidatures’’

    Des sources officielles ont fait état, depuis plusieurs semaines, de sa radiation du fichier électoral, à la suite de son arrestation survenue le 28 juillet dernier.

    Un huissier de justice n’avait pas été commis pour lui remettre la notification de cette décision de l’administration électorale, selon ses avocats.

    La coalition Sonko 2024 a dénoncé, vendredi 29 septembre, le ‘’refus’’ de la direction générale des élections de remettre au mandataire d’Ousmane Sonko, le député Mohamed Ayib Daffé, la fiche de collecte des parrainages des candidats à l’élection présidentielle.

    La Cour suprême, saisie par les leaders de Sonko 2024 en vue de l’annulation de la décision de la DGE, a rejeté la requête en référé introduite par les avocats de l’opposant.‘’Nous avons été surpris que la décision soit rejetée sur la base du fait que la direction générale des élections a le pouvoir de refuser de délivrer les fiches de parrainage’’, avait déclaré Me Ciré Clédor Ly.

    ‘’Seul le Conseil constitutionnel statue sur la question de la validité des candidatures à l’élection présidentielle’’, avait argué Me Ly.

    Il soutient que ‘’la loi ne donne pas la compétence à la direction générale des élections de dire la validité ou non de la candidature d’Ousmane Sonko’’.

    Ousmane Sonko a été inculpé pour des faits d’appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs, d’atteinte à la sûreté de l’État et de complot contre l’autorité de l’État, le 31 juillet.

    ‘’Des mouvements insurrectionnels’’

    Le jour de son inculpation, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a annoncé la dissolution de son parti, Pastef-Les patriotes.

    ‘’Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels’’, a argué M. Diome, ce que les responsables de ladite formation politique et ses militants ne cessent de nier.

    M. Sonko est arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019, derrière l’ancien Premier ministre Idrissa Seck et Macky Sall, qui s’est fait réélire lors de ce scrutin.

    Pastef-Les patriotes et ses alliés constituent l’un des principaux groupes parlementaires de la législature actuelle.

    MNF/ESF/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Des militants de la société civile lancent les ‘’Jeudis citoyens’’ en vue d’une élection présidentielle apaisée

    SENEGAL-POLITIQUE / Des militants de la société civile lancent les ‘’Jeudis citoyens’’ en vue d’une élection présidentielle apaisée

    Dakar, 12 oct (APS) –Un regroupement d’organisations de la société civile, dont Présence chrétienne, ont lancé une série de rencontres, les ‘’Jeudis citoyens’’, pour inciter les Sénégalais, les leaders politiques et leurs partisans notamment, à travailler à ‘’une élection apaisée’’ en 2024, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.

    ‘’Dans ce contexte préélectoral marqué par beaucoup de crispations et de tensions sociales, nous pensons que cette nouvelle initiative sera un espace de dialogue pour promouvoir la paix’’, a dit Paul Dominique Corréa, le président de l’association Présence chrétienne.

    Les organisations membres de cette nouvelle structure ont décidé de tenir des rencontres bimensuelles dont le but sera d’appeler les citoyens à ‘’consolider la paix’’ au Sénégal, pour éviter de nouvelles violences politiques dans le pays.

    ‘’Au cours des ‘Jeudis citoyens’, nous allons, avec l’aide des compatriotes, dont les potentiels candidats, avoir des discussions sur les projets de société et les thématiques qui intéresseront tous les citoyens’’, a expliqué M. Corréa.

    ‘’Au sortir de cette série de rencontres, nous aurons une meilleure compréhension et une bonne vision des enjeux’’ de l’élection présidentielle, a dit le président de Présence chrétienne.

    L’expert électoral Ndiaga Sylla était l’invité de la première rencontre des ‘’Jeudis citoyens’’.

    ‘’Il y a deux grandes réformes. La première est liée à la restauration du droit de vote des personnes ayant été condamnées avec la modification des articles L28 et L29 du code électoral’’, a rappelé M. Sylla en parlant des récentes modifications permettant à certains électeurs de voter, malgré leur condamnation à une peine de prison.

    Le ‘’parrainage optionnel’’ est la seconde réforme majeure, selon Ndiaga Sylla. Il fait allusion à la possibilité donnée aux candidats à l’élection présidentielle de collecter des parrainages auprès des électeurs, des députés ou des maires et présidents de conseil départemental, pour que leur candidature soit acceptée par le Conseil constitutionnel.

    Le coordonnateur du Forum social sénégalais et membre du comité d’organisation des ‘’Jeudis citoyens’’, Mamadou Mignane Diouf, invite les candidats à ‘’venir discuter de leur programme’’ à ces rencontres organisées par la société civile.

    ‘’Ces rencontres sont une occasion pour les candidats de s’adresser aux populations pour leur faire part de leurs propositions, loin des insultes et des invectives’’, a souligné M. Diouf.

    LBD/ESF/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : le PUR mise sur Aliou Mamadou Dia, un inconnu au bataillon

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : le PUR mise sur Aliou Mamadou Dia, un inconnu au bataillon

    Dakar, 12 oct (APS) – Le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR, opposition) a désigné le fonctionnaire international Aliou Mamadou Dia, très peu connu des Sénégalais, candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Le candidat de ce parti d’opposition semble avoir des atouts à faire valoir à une élection présidentielle en raison de son parcours, qui l’a conduit à des rôles de premier plan dans la résolution et la prévention des crises en Afrique centrale et dans le Sahel.

    Le quinquagénaire a servi plusieurs agences spécialisées de l’ONU, dont le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dans ces deux régions du continent. Il est le représentant du PNUD au Cameroun depuis avril 2023.

    Auparavant, le fonctionnaire international a occupé des postes à responsabilités, celui de coordonnateur des agences des Nations unies au Togo, par exemple, pendant plusieurs années.

    Depuis une vingtaine d’années, M. Dia est au service des Nations unies. De nombreux Sénégalais se sont demandé qui était celui-là lorsque le PUR a déclaré l’avoir désigné candidat à l’élection présidentielle de 2024.

    ‘’C’est quelqu’un de très attaché à son terroir. Il ne peut pas mener des activités politiques en raison de sa carrière de fonctionnaire international, mais il n’a pas été parachuté. C’est un militant qui travaille en douce pour notre parti’’, a témoigné Cheikh Tidiane Youm, le secrétaire général national du Parti de l’unité et du rassemblement.

    ‘’Il n’est pas tombé du ciel’’, assure M. Youm en rappelant que M. Dia a grandi à Thiadiaye (ouest) et y a fait l’école primaire et le collège comme lui, avant de rejoindre le lycée Demba-Diop de Mbour (ouest).

    La gouvernance démocratique, la décentralisation, la réforme du secteur public, l’accès à la justice, la promotion de l’État de droit et l’emploi font partie des secteurs dans lesquels il a travaillé.

    L’entrepreneuriat, le leadership féminin, la cohésion sociale, la consolidation de la paix et la sécurité font également partie de ses compétences.

    Aliou Mamadou Dia est titulaire d’un doctorat de géographie de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. Il a enseigné à l’Institut des sciences de la terre de la même université et au laboratoire de géosciences de l’université de Marne-la-Vallée, en France.

    ‘’Il est connu pour sa compétence et sa personnalité. C’est quelqu’un de très intègre et imbu de plusieurs valeurs. Je le connais depuis le collège. C’est un homme très studieux, posé, réfléchi et très brillant’’, témoigne Cheikh Tidiane Youm.

    Le PUR, créé en 1998, est l’un des partis politiques les plus actifs de la vie politique sénégalaise des six dernières années.

    Seul, il a fait élire des députés en 2017. En 2022, allié au Pasef-Les patriotes d’Ousmane Sonko et à d’autres partis, le PUR a obtenu plusieurs sièges à l’Assemblée nationale. En 2019, son candidat, El Hadji Issa Sall, était l’un des rares – cinq au total – à avoir franchi l’étape des parrainages et à briguer le mandat présidentiel.

    NSS/ESF/MTN