Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La visite du Premier ministre et candidat de BBY à Tivaouane mise en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La visite du Premier ministre et candidat de BBY à Tivaouane mise en exergue

    Dakar, 21 sept (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés à la visite effectuée à Tivaouane (ouest) par le Premier ministre et candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY), qu’ils considèrent comme le lancement de sa campagne en vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Premier ministre ou candidat ?’’ se demande Le Quotidien à la suite de la visite d’Amadou Ba à Tivaouane, où le chef du gouvernement a visité des chantiers de l’État, lancé des travaux publics et rendu visite aux guides religieux en prélude au Maoulid, la célébration de la naissance du prophète Mohamed prévue mercredi 27 septembre.

    ‘’Aujourd’hui, le Premier ministre et candidat de Benno Bokk Yaakar est sous le halo des projecteurs et profite de cette visibilité médiatique que l’exécutif lui offre’’, commente le même journal.

    Source A raconte la visite du Premier ministre. ‘’Amadou Ba charme Tivaouane’’, titre-t-il.

    ‘’La précampagne des inégalités’’, note L’info, après avoir écrit : ‘’Le tapis rouge pour Amadou Ba, les tracasseries pour les opposants’’.

    ‘’Amadou Ba déroule, l’opposition bloquée’’, note Le Témoin Quotidien. ‘’Coiffé de sa casquette de Premier ministre et avec tous les moyens de l’État, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar déroule tranquillement sa précampagne électorale. Pendant ce temps, les leaders de l’opposition en tournée à l’intérieur du pays voient leurs cortèges dispersés, voire gazés’’, signale-t-il.

    Une ‘’opération de charme’’

    L’info affirme que ‘’même si c’est sous le couvert d’activités gouvernementales, le Premier ministre […] récemment désigné candidat de BBY a fait hier une sortie hautement politique’’.

    ‘’Avec une forte mobilisation, Amadou Ba a démarré en trombe sa précampagne électorale’’, poursuit le même journal, ajoutant que ‘’ses potentiels challengers de l’opposition peinent à circuler correctement dans le pays’’.

    Ces derniers font l’objet de ‘’tracasseries’’, selon le même journal, qui rapporte des interdictions de manifestations concernant les opposants Bougane Guèye Dany et Malick Gackou.

    ‘’Amadou Ba lance sa campagne’’, écrit Bés Bi Le Jour.

    Selon Sud Quotidien, le Premier ministre a visité Tivaouane ‘’dans la peau d’un président [de la République]’’.

    L’Observateur parle d’une ‘’opération de charme d’Amadou Ba [en direction des] familles religieuses de Tivaouane’’.

    EnQuête s’intéresse aux ‘’restrictions’’ des ‘’tournées politiques’’ des leaders de l’opposition. ‘’Tentative de musellement ou victimisation ?’’ s’interroge le journal en relevant que ‘’certains candidats de l’opposition, dont Khalifa Sall et Babacar Diop, mènent leurs activités sans être inquiétés, tandis que d’autres comme Malick Gackou et Bougane Guèye Dany se plaignent de tentatives d’intimidation et d’actes de sabotage’’.

    ‘’Pastef […] peut tout perdre ou gagner gros’’

    Tribune évoque ‘’la nécessité [pour l’opposition] de se réunir autour de deux ou trois candidats’’ pour l’élection présidentielle de 2024.

    ‘’À quelques mois de la présidentielle de 2024, les déclarations de candidature se multiplient à un rythme effréné. L’opposition […] a intérêt à s’unir’’, commente Tribune.

    WalfQuotidien évoque la bataille judiciaire que mènent les avocats d’Ousmane Sonko pour le respect de ses droits. ‘’Pastef […] peut tout perdre ou gagner gros’’, affirme-t-il, concernant la ‘’radiation’’ de l’opposant des listes électorales.

    Le Soleil annonce ‘’une journée de mercredi particulièrement chargée’’ pour le président de la République, qui prend part à l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

    Macky Sall s’est entretenu avec plusieurs personnalités, dont l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et le président de la FIFA, Gianni Infantino.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ACCIDENT-SOUVENIRS / Naufrage du ‘’Joola’’ : les familles des victimes continuent de réclamer le vote d’une loi faisant du 26 septembre la Journée nationale du souvenir

    SENEGAL-ACCIDENT-SOUVENIRS / Naufrage du ‘’Joola’’ : les familles des victimes continuent de réclamer le vote d’une loi faisant du 26 septembre la Journée nationale du souvenir

    Dakar, 20 sept (APS) – Le comité d’initiative pour l’érection du musée mémorial ‘’Le Joola’’ a réclamé de nouveau, mercredi, à Dakar, l’adoption d’une loi proclamant le 26 septembre Journée nationale du souvenir des victimes du naufrage à l’origine de la mort de 1.863 personnes en 2002.

    ‘’Le devoir de mémoire pour le comité, c’est certes de se rappeler cet événement, mais de faire aussi du 26 septembre une journée de souvenir, par une loi’’, a déclaré Samsidine Aïdara, l’un des dirigeants du comité.

    ‘’Ce ne sera pas un jour férié, mais une journée de souvenir, pour la mémoire des victimes du ‘Joola’’’, a-t-il précisé.

    Les États-Unis d’Amérique ont tiré des enseignements des attaques du Pentagone et des tours du World Trade Center en honorant chaque année la mémoire des victimes, a-t-il argué, estimant que le Sénégal doit faire de même.

    ‘’Sauver des vies en tirant les leçons du ‘Joola’’’ est le thème des cérémonies commémorant le 21e anniversaire de l’accident survenu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, dans le territoire maritime gambien.

    Ce thème a l’avantage de ‘’rappeler aux autorités et aux populations que les leçons du naufrage du Joola n’ont toujours pas été tirées’’, a expliqué Samsidine Aïdara.

    ‘’L’incivisme, l’indiscipline et la corruption sont devenus des règles […] Les risques dans les services de transport sont toujours très élevés, ceux qui sont chargés de veiller à la sécurité des populations baissent les bras’’, a souligné M. Aïdara.

    ‘’Les événements tragiques impliquant des véhicules de transport en commun au cours de cette année sont là pour le prouver’’, a-t-il dit.

    Le comité d’initiative pour l’érection du musée mémorial ‘’Le Joola’’ continue, vingt et un an après le naufrage, de réclamer à l’État l’assistance des orphelins des personnes décédées dans cet accident, ‘’la justice pour les victimes’’, le renflouement de l’épave du bateau, la reconnaissance du ‘’devoir de mémoire’’ et la construction d’un musée mémorial, pour que soit perpétuée la mémoire des victimes, a rappelé Samsidine Aïdara.

    La prise en charge des orphelins et l’édification du musée mémorial ont connu ‘’quelques avancées’’, a-t-il reconnu, tout en déplorant les lenteurs dont le renflouement de l’épave du bateau, la question des réparations judiciaires et l’instauration de la Journée nationale du souvenir font l’objet.

    Selon le comité, le gouvernement a décidé de construire un mémorial à Ziguinchor (sud) et d’ériger un musée mémorial sur la corniche ouest de Dakar.

    Des associations sénégalaises et françaises de familles de victimes du naufrage du ‘’Joola’’ sont membres du comité.

    Le naufrage du bateau ‘’Le Joola’’ a fait 1.863 morts, et 64 rescapés ont été dénombrés, selon un bilan du gouvernement sénégalais.

    LBD/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-AGRICULTURE / Malick Gackou propose de faire de Podor l’un des leviers de la souveraineté alimentaire du pays

    SENEGAL-POLITIQUE-AGRICULTURE / Malick Gackou propose de faire de Podor l’un des leviers de la souveraineté alimentaire du pays

    Podor, 20 sept (APS) – Le département de Podor (nord), avec ses immenses terres et ses nombreux cours d’eau, doit être utilisé comme levier de la souveraineté alimentaire du pays, estime l’opposant Malick Gackou.

    ‘’La vallée du fleuve Sénégal, le département de Podor surtout, concentre un immense potentiel agricole que nous devons valoriser’’, a dit M. Gackou.

    Le leader du Grand Parti (GP) s’entretenait avec la presse locale, à l’occasion d’une visite qu’il effectuait auprès des chefs religieux et des militants de sa formation politique.

    Il propose le lancement d’un programme national d’intensification de la production alimentaire.

    Ce programme doit comporter un volet dédié à la construction d’infrastructures de base, a-t-il dit.

    Une telle initiative peut aider à l’aménagement des terres et à la construction d’ouvrages d’irrigation ‘’fiables et écologiquement viables’’, selon le leader du GP.

    L’innovation technologique, la formation des acteurs ruraux et la facilitation de l’accès au crédit pour les agriculteurs, avec des taux d’intérêt abordables, font partie du programme économique du Grand Parti, selon son leader.

    Malick Gackou suggère la construction en grand nombre d’équipements de stockage et de transformation des produits agricoles, dans le département de Podor, pour lui faire jouer pleinement son rôle dans la souveraineté alimentaire du pays.

    Il dit avoir appris avec étonnement que Podor, malgré ses quatre cours d’eau, se fait ravitailler en poisson par d’autres villes du pays et la Mauritanie.

    AHD/ESF/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT-RELIGIONS / Amadou Ba effectue une visite à Tivaouane en prélude au Maoulid

    SENEGAL-GOUVERNEMENT-RELIGIONS / Amadou Ba effectue une visite à Tivaouane en prélude au Maoulid

    Dakar, 20 sept (APS) – Le Premier ministre, Amadou Ba, est arrivé à Tivaouane (ouest), mardi, en milieu de journée, pour les préparatifs du Maoulid, la célébration de la naissance du prophète Mouhamad, a appris l’APS des autorités administratives locales.

    Cette fête musulmane sera célébrée mercredi 27 septembre.

    Selon l’agenda de sa visite reçu de la gouvernance de Thiès (ouest), le chef du gouvernement rendra visite au khalife général des tidjanes, Serigne Babacar Sy.

    Il visitera ensuite le chantier de l’hôpital El Hadji-Malick-Sy en présence du directeur régional de la santé de Thiès.

    Cette infrastructure est en construction aux frais de l’État.

    Au cours de son séjour, Amadou Ba va procéder au lancement de la construction de la route reliant Tivaouane à Méouane.

    Le Premier ministre visitera ensuite le château d’eau de la grande mosquée de Tivaouane.

    Il rendra visite aux khalifes de Ndiassane et de Thiénaba, avant de regagner Dakar dans la soirée, selon le programme reçu de la gouvernance de Thiès.

    MKB/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les sujets politiques

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les sujets politiques

    Dakar, 20 sept (APS) – Les sujets politiques, les candidatures d’amadou Ba et de l’ancien ministre Karim Wade notamment, dominent la livraison des quotidiens pour ce mercredi.

    ‘’Le feu couve dans plusieurs bastions de la capitale, où le sentiment le mieux partagé est que le PM (Premier ministre) veut compter Dakar comme quantité négligeable pour son élection’’, note Kritik’, qui titre : ‘’Benno rumine sa colère’’.

    L’Observateur annonce une ‘’grande offensive’’ que prépare Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle.

    Il s’agit, selon le journal, de faire revenir dans cette coalition les anciens ministres Mary Teuw Niane, Aly Ngouille Ndiaye et Alioune Sarr, ainsi que l’ex-directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Mame Boye Diao.

    Ils ont tous manifesté le désir de présenter leur propre candidature à l’élection présidentielle.

    ‘’Aucun signe de vie, malgré son éligibilité retrouvée’’, écrit Source A, concernant l’ancien ministre Karim Wade.

    Une source citée par le même journal déclare que le PDS, qui veut faire de M. Wade son candidat à l’élection présidentielle, n’a reçu ‘’aucune information’’ de lui.

    ‘’Aucune instruction n’a été donnée’’ par le PDS à ses militants pour la collecte des parrainages prévue dans quelques jours, jure un militant du parti.

    Pourtant, ‘’le PDS prépare un retour triomphal’’ de Karim Wade, selon EnQuête.

    Le parti d’opposition va tenir un congrès en présence de son candidat vivant en exil au Qatar depuis sept ans, annonce EnQuête.

    L’un des leaders du PDS annonce que l’ex-parti au pouvoir a bouclé le renouvellement des bureaux de ses fédérations.

    Bés Bi Le Jour s’est intéressé à l’‘’opération de sauvetage’’ menée par les avocats d’Ousmane Sonko auprès de la Cour de justice de la CEDEAO.

    Les conseils de l’opposant emprisonné depuis juillet et poursuivi en justice pour appel à l’insurrection et d’autres chefs d’accusation demandent à cette juridiction ouest-africaine d’‘’ordonner le sursis à sa radiation des listes électorales’’, annonce le journal.

    Les ‘’adieux émouvants’’ de Macky Sall à l’Assemblée générale des Nations unies 

    ‘’Tout retard de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO pourrait porter un préjudice irréversible à Ousmane Sonko’’, lit-on dans Bés Bi Le Jour.

    WalfQuotidien s’intéresse à la ‘’rivalité’’ entre Macky Sall et Ousmane Sonko.

    ‘’C’est surprenant de voir le Sénégalais prendre le risque de se mettre à dos sa famille et ses amis par le simple fait de son appartenance politique’’, observe un analyste politique invité par le journal à expliquer les divergences qu’il peut y avoir entre les membres d’une même famille en raison de leur adhésion au camp de Macky Sall ou à celui d’Ousmane Sonko.

    ‘’L’APR en guerre contre l’APR’’, titre Tribune en expliquant que ‘’le mécontentement provoqué par le choix d’Amadou Ba comme candidat de Benno annonce une guerre APR-APR’’.

    Des militants de l’APR, le parti politique de Macky Sall, protestent contre la candidature d’Amadou Ba, selon Tribune.

    ‘’C’est extrêmement difficile à réaliser dans le contexte actuel’’, a répondu un analyste politique à la question posée par Sud Quotidien de savoir si Amadou pourra remporter l’élection présidentielle au premier tour.

    Le Soleil et Le Quotidien se sont intéressés à la dernière prise de parole de Macky Sall à l’Assemblée générale des Nations unies.

    ‘’Des adieux émouvants’’, titre Le Soleil, ajoutant que Macky Sall ‘’a demandé aux partenaires et amis du Sénégal de réserver à son successeur […] la même considération qu’ils ont manifestée à son égard durant ses deux mandats’’.

    ‘’La dernière note’’, titre Le Quotidien, qui relaye le plaidoyer fait par le président sénégalais devant ses pairs des pays membres des Nations unies, sur le changement climatique, l’insécurité, etc.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-LIBERTES / Des experts appellent à mettre fin à l’‘’hyperprésidentialisme’’

    SENEGAL-POLITIQUE-LIBERTES / Des experts appellent à mettre fin à l’‘’hyperprésidentialisme’’

    Dakar, 20 sept (APS) – Le professeur Oumar Dia, de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, et le fondateur du centre de recherche Afrikajom, Alioune Tine, appellent à mettre fin à l’‘’hyperprésidentialisme’’, qu’ils considèrent comme l’ennemi de l’État de droit.

    ‘’L’hyperprésidentialisme est propre aux pays d’Afrique francophone […] C’est cet hyperprésidentialisme qu’il faut corriger. On élit un président de la République, qui a absolument tous les pouvoirs et qui n’a aucune responsabilité’’, a relevé M. Dia.

    ‘’Le fait d’élire des personnes qui se donnent des limites permet d’éviter de dériver vers la dictature […] Il faut mener des réformes institutionnelles pour mettre fin à cet hyperprésidentialisme’’, a-t-il insisté en animant un panel lors de la présentation des actes d’un colloque d’Afrikajom, un centre de recherche basé à Dakar.

    Selon M. Dia, des propositions avaient été faites contre l’‘’hyperprésidentialisme’’, lors des assises nationales organisées par l’opposition et la société civile du Sénégal, en 2008 et 2009.

    ‘’Il convient de s’interroger […] sur le régime présidentiel exacerbé, avec une concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’une seule personne, le président de la République. Un pouvoir personnel sans limites […] et sans aucune responsabilité. Un pouvoir qu’aucun autre pouvoir ne peut arrêter…’’ a souligné Alioune Tine.

    ‘’Il est temps […] en Afrique qu’on essaie de repenser ce modèle, qui semble avoir atteint ses limites du fait de l’instabilité, des violences et des coups d’État que ça crée dans la sous-région. Il est temps d’innover en réinventant un leadership collectif, avec un fonctionnement en équipe, sur la base d’une vision, de programmes, de principes et de valeurs largement partagées’’, a proposé M. Tine.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Des acteurs de la pêche de plusieurs pays ouest-africains se concertent à Dakar

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Des acteurs de la pêche de plusieurs pays ouest-africains se concertent à Dakar

    Dakar, 19 sept (APS) – La 35e session extraordinaire du comité de coordination de la Commission sous-régionale des pêches (CSRP), constituée de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, s’est ouverte mardi à Dakar, a constaté l’APS.

    ‘’Le but de cette rencontre est de faire valider le projet de convention contrôle, suivi et surveillance, qui est en souffrance depuis plusieurs années, ainsi que le projet de protocole d’application de la convention sur les conditions minimales d’accès aux ressources halieutiques de la zone CSRP’’, a expliqué Khallahi Brahim, le secrétaire permanent de ladite commission.

    L’autre objectif de la rencontre, a-t-il ajouté, est de ‘’rapprocher les commissions régionales des pays membres, de relancer les groupes de travail et de concertation, et de travailler en étroite collaboration avec les représentants des pays’’.

    ‘’Nous avons sept pays membres, avec une côte de 3.400 kilomètres. C’est un peu vaste, et les pays n’ont pas le même niveau d’expérience’’, a dit Khallahi Brahim.

    ‘’Nous voulons faire profiter les pays qui n’ont pas assez d’expérience du modèle des autres, lesquels ont pris beaucoup de mesures d’aménagement très importantes [en vue] de la durabilité des ressources halieutiques’’, a-t-il poursuivi.

    Pour le capitaine de vaisseau Ibrahima Diaw, directeur de la protection et de la surveillance des pêches du Sénégal, les rencontres de la CSRP permettent aux pays membres d’unir leurs forces pour mieux préserver les ressources de la mer.

    ‘’Autant les ressources sont rares, autant nous devons nous réunir pour les préserver, avoir un plan d’aménagement commun et surveiller nos mers ensemble’’, a-t-il assuré.

    Pour parer aux ‘’menaces et défis communs’’, les pays membres de la Commission sous-régionale des pêches sont obligés de travailler dans la coopération, selon Ibrahima Diaw.

    ‘’On a intérêt à travailler ensemble pour […] combattre les menaces et éviter les risques qui se présentent dans la zone de la CSRP’’, a-t-il insisté.

    La Commission sous-régionale des pêches est constituée du Cap-Vert, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Sénégal et de la Sierra Leone. Son siège se trouve à Dakar.

    DOB/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE-GOUVERNANCE / Corruption : une enseignante-chercheuse appelle à renforcer les organes chargés de l’éradiquer

    SENEGAL-SOCIETE-GOUVERNANCE / Corruption : une enseignante-chercheuse appelle à renforcer les organes chargés de l’éradiquer

    Dakar, 19 sept (APS) – L’enseignante-chercheuse Binette Ndiaye Mbengue, coordonnatrice du Forum citoyen, propose de renforcer les institutions anticorruption du Sénégal par la mise en place d’‘’un système de garanties et de garde-fous’’ et le recours à la ‘’sanction’’ contre les personnes coupables de faits de corruption.

    ‘’C’est tout un système de garanties et de garde-fous qu’il faut mettre en place pour s’assurer que les institutions et les organismes publics rendent des comptes et garantissent le respect des principes fondamentaux contenus dans la loi et la Constitution’’, a préconisé Mme Mbengue.

    Elle intervenait à la présentation des actes d’un colloque du centre de recherche Afrikajom, basé à Dakar.

    ‘’Il faut instaurer une administration qui a peur de la sanction. Si les gens n’ont pas peur de la sanction, la corruption continuera à faire bon ménage avec nous’’, a-t-elle prévenu en animant un panel sur la corruption en Afrique de l’Ouest et l’impunité des crimes économiques et financiers.

    Binette Ndiaye Mbengue relève que ‘’depuis 2012, on nous parle de transparence et de gouvernance sobre et vertueuse’’, mais qu’‘’il a fallu attendre 2020 pour que le Sénégal puisse se doter d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, qui n’est même pas encore opérationnelle’’.

    Elle propose aussi que soient créés des ‘’organes de répression de la corruption’’, aux côtés du futur Parquet national financier et d’autres institutions anticorruption du pays.

    L’existence d’‘’une presse libre et indépendante’’ peut aider aussi à éradiquer la corruption ou à réduire son ampleur, selon Mme Mbengue.

    En expliquant comment ce fléau prospère au Sénégal et dans d’autres pays ouest-africains, elle signale qu’il est favorisé par la conception ‘’patrimoniale’’ du pouvoir dans le continent.

    ‘’La confusion entre le pouvoir et la richesse privée’’ favorise la corruption, a dit l’enseignante-chercheuse, expliquant que le ‘’patrimonialisme’’ du pouvoir en Afrique ‘’se manifeste par la présence accrue de la famille au sein de la sphère de l’État’’, ce qu’‘’on […] a connu au Sénégal’’.

    ‘’Il y a aussi le copinage. Les copains avec lesquels on a partagé la chambre universitaire sont associés à la gestion de l’État par ceux qui sont au pouvoir. Il y a l’ethnicisme aussi’’, a analysé Binette Ndiaye Mbengue.

    Au Sénégal, ‘’sur le plan social, on a tendance à légitimer certaines pratiques corruptives’’, a-t-elle signalé, estimant que, au niveau institutionnel, ‘’nous avons la faiblesse des mécanismes de contrôle et de reddition des comptes’’.

    ‘’Nous avons plusieurs organes […] chargés de lutter contre la corruption […] Ces organes comportent souvent des tares congénitales à cause desquelles ils ne peuvent pas fonctionner correctement’’, a relevé la coordonnatrice du Forum citoyen, une organisation de la société civile.

    ‘’Dans le contexte africain, les gens mettent l’accent sur la pauvreté en estimant qu’elle favorise la corruption. La faiblesse des salaires de la fonction publique est également considérée comme un facteur de corruption, même si elle ne peut pas la justifier.’’

    Elle est d’avis que ‘’la politisation de l’administration’’ est un facteur de corruption.

    Promouvoir ‘’le culte de l’exemplarité’’

    ‘’Aujourd’hui, nous avons une administration hyperpolitisée. On considère qu’il faut passer par la politique pour accéder aux fonctions administratives […] L’accès aux ressources publiques est garanti par la politique. Il faut être de connivence avec les acteurs politiques pour y accéder’’, a souligné Mme Mbengue en parlant des causes de la corruption.

    S’agissant des remèdes, elle appelle à promouvoir ‘’le culte de l’exemplarité’’.

    ‘’Dans l’imaginaire populaire, nous avons beaucoup de références corruptives. Malheureusement, cette corruption est […] banalisée. On entend souvent dire ‘Kuy xalam di ca jaayu’, ‘Ku am kuddu du lakk’’’, a fait remarquer l’enseignante-chercheuse.

    Ces dictons wolofs laissent entendre qu’il est bien judicieux d’utiliser le bien public à son profit exclusif.

    ‘’Les relations familiales sont médiatisées au nom de l’argent. Pour tenir son rang dans la société, il faut se distinguer par ses largesses, à l’occasion des cérémonies familiales notamment. On fait tout ‘sous le haut parrainage’ ou ‘sous le haut patronage’’’ de ceux à qui sont confiés les biens publics, a relevé Binette Ndiaye Mbengue.

    ‘’Tout détenteur d’un poste juteux qui n’en profite pas est considéré comme un fou. On vous dit ‘Sa ndey a ko liggéey (c’est le fruit du travail de votre maman)’’, a-t-elle analysé en expliquant comment la corruption prospère au Sénégal.

    Mme Mbengue estime que ‘’les interventions politiques et religieuses […] ont tendance à déresponsabiliser les fonctionnaires’’. ‘’Ces derniers prennent une décision aujourd’hui, un politicien ou un chef religieux intervient et fait suspendre leur décision.’’

    ‘’On dit aussi que les cadeaux ne se refusent pas, ce qui légitime la corruption’’, a-t-elle dit.

    ESF/OID

     

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-JUSTICE / Un enseignant-chercheur explique les mécanismes d’affaiblissement du pouvoir judiciaire

    SENEGAL-INSTITUTIONS-JUSTICE / Un enseignant-chercheur explique les mécanismes d’affaiblissement du pouvoir judiciaire

    Dakar, 19 sept (APS) – L’opportunité des poursuites judiciaires et la gestion de la carrière des magistrats du siège par le pouvoir exécutif sont les mécanismes avec lesquels le pouvoir exécutif affaiblit le pouvoir judiciaire au Sénégal, a relevé l’enseignant-chercheur Papa Fara Diallo, mardi, à Dakar.

    ‘’Au Sénégal, il y a deux facteurs d’affaiblissement de la justice. Le premier, c’est l’opportunité des poursuites, qui dépend de la volonté du ministre de la Justice […] En réalité, le procureur de la République n’est pas le maître des poursuites, c’est plutôt le ministre de la Justice, lequel relève du pouvoir exécutif’’, a souligné M. Diallo, chef du département de science politique de l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis (nord).

    ‘’Le second facteur d’affaiblissement du fonctionnement de la justice, c’est la gestion de la carrière des magistrats du siège par le pouvoir exécutif. C’est également une immixtion du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire. Ça fragilise l’institution judiciaire’’, a-t-il soutenu.

    Papa Fara Diallo intervenait à la présentation des actes d’un colloque d’Afrikajom, un centre de recherche sur l’État de droit et la démocratie en Afrique de l’Ouest, basé à Dakar.

    Pour montrer comment le pouvoir exécutif domine le pouvoir judiciaire au Sénégal, il a donné en exemple le limogeage du procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), Alioune Ndao, il y a quelques années.

    Selon M. Diallo, ce magistrat voulait mener des poursuites judiciaires contre 25 personnalités du régime d’Abdoulaye Wade, tandis que sa tutelle ne voulait pas que certaines d’entre elles soient inquiétées.

    ‘’On a limogé un procureur parce qu’il voulait poursuivre 25 personnalités du précédent régime, qui figuraient sur une liste qu’on lui avait déjà remise’’, a-t-il dit en animant un panel d’Afrikajom sur ‘’l’indépendance de la justice et le jeu institutionnel’’.

    Une ‘’décision d’incompétence’’

    Une ‘’justice libre et indépendante’’ est l’un des piliers de la démocratie et de l’État de droit, a rappelé l’universitaire.

    ‘’Lorsque les institutions s’effondrent, la justice est l’ultime recours du citoyen. Malheureusement, ce pouvoir judiciaire s’écrase sous le poids du pouvoir exécutif’’, a ajouté l’enseignant-chercheur en parlant du fonctionnement du pouvoir judiciaire dans plusieurs pays d’Afrique.

    La démocratie repose sur ‘’deux exigences fondamentales et indissociables’’, a poursuivi M. Diallo en ajoutant qu’il s’agit de ‘’l’approfondissement de l’État de droit’’ et de ‘’la garantie des droits fondamentaux et des libertés publiques’’.

    ‘’Dans une démocratie, lorsque tout s’effondre, l’ultime recours du citoyen, c’est une justice libre et indépendante. Malheureusement, dans nos pays, c’est souvent l’institution judiciaire qui est en crise. Elle n’est pas en crise par elle-même, on la met en crise’’, a analysé le chef du département de science politique de l’UGB.

    Il considère les immixtions du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire comme ‘’une pathologie de la démocratie au Sénégal et dans d’autres pays’’.

    Pourtant, rappellent Papa Fara Diallo et d’autres participants, les assises nationales organisées au Sénégal en 2008 et 2009 avaient proposé des solutions à la domination qu’exerce le pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire.

    ‘’Hypertrophie du pouvoir exécutif’’

    Selon M. Diallo, l’accès à la justice est un pilier de l’État de droit et de la démocratie.

    Ce droit est restreint par l’État du Sénégal, ‘’l’un des rares pays africains qui n’ont pas reconnu la compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples’’.

    L’enseignant-chercheur rappelle que la première décision rendue par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a été ‘’une décision d’incompétence’’, qui a été prise lorsqu’un citoyen sénégalais l’a saisie pour violation de ses droits.

    ‘’Et la Cour a dit qu’elle ne pouvait pas trancher le litige parce que le Sénégal ne reconnaît pas sa compétence’’, a-t-il expliqué, rappelant que le Bénin et la Côte d’Ivoire ont annulé leur reconnaissance de cette juridiction africaine lorsqu’elle a tranché des affaires judiciaires en faveur d’opposants aux pouvoirs en place dans les deux pays.

    ‘’Le jeu des institutions en général, dans les démocraties africaines, est défavorable à l’institution judicaire, d’où l’hypertrophie du pouvoir exécutif, qui écrase les autres institutions’’, a résumé M. Diallo.

    ESF/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens planchent sur la candidature d’Amadou Ba et les difficultés de l’opposition

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens planchent sur la candidature d’Amadou Ba et les difficultés de l’opposition

    Dakar, 19 sept (APS) – Les quotidiens commentent l’actualité politique, la candidature du Premier ministre à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et les difficultés de l’opposition notamment, dans leur livraison de ce mardi.

    Le Quotidien affirme que ‘’le candidat de la majorité, Amadou Ba, est combattu par ses propres frères de parti’’. ‘’Tout le contraire des alliés’’ du parti au pouvoir, signale-t-il, ajoutant qu’‘’Amadou Ba doit se battre contre des camarades […] de l’APR (le parti au pouvoir), qui le voient comme un parachuté’’.

    ‘’Porté par un appareil étatique, avec à sa disposition tous les moyens dont il aura besoin pour sa campagne, Amadou Ba part à la conquête du pouvoir avec beaucoup d’atouts’’, observe L’info.

    Mais, signale le même journal, ‘’la machine électorale’’ de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition qui l’a choisi, ‘’semble de plus en plus grippée du fait des dissensions, des calculs politiques, des batailles fratricides et des errements notés dans la conduite des politiques publiques’’.

    Sud Quotidien résume les divergences au sein du parti au pouvoir en quelques mots : ‘’L’APR face à elle-même’’.

    À l’Alliance pour la République, ‘’l’unité présupposée reste […] une chimère. Conséquence : le réveil pourrait être brutal pour le parti au pouvoir et ses alliés’’, prévient Sud Quotidien.

    Source A révèle que ‘’Macky Sall est toujours dans les pourparlers avec Aly Ngouille Ndiaye, afin que ce dernier [renonce à sa volonté d’être candidat] et soutienne Amadou Ba’’.

    La preuve, ajoute le journal, ‘’jusqu’à hier, Macky Sall n’avait pas donné de suite favorable à la lettre de démission de son ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire’’.

    EnQuête s’inquiète du ‘’silence assourdissant’’ de l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne, qui, comme Aly Ngouille Ndiaye, était candidat à la candidature de BBY.

    M. Dionne ‘’n’a ni exprimé son soutien à Amadou Ba ni annoncé […] sa candidature’’, fait remarquer le journal.

    Le ‘’manque d’initiatives et d’unité’’ de l’opposition

    L’Observateur s’est intéressé aux ‘’dissidents’’ qui aspirent à diriger le pays, de fervents défenseurs de Macky Sall jusqu’à une date récente, qui sont devenus de farouches détracteurs du président de la République.

    ‘’Prompts à défendre le régime de Macky Sall, certains de ses collaborateurs, qui ont décidé de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, sont subitement devenus critiques sur sa gestion’’.

    Le maire de Sandiara (ouest), Serigne Guèye Diop, le député Cheikh Tidiane Gadio, Ndongo Ndiaye, un ancien ministre conseiller du président de la République, et l’ex-directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Elhadji Mamadou Diao, font partie du lot, selon L’Observateur.

    ‘’Leur discours n’est pas crédible […] Il sera difficile pour eux de faire passer leurs messages’’, a dit au journal un analyste politique.

    Tribune fait remarquer qu’‘’à cinq mois de l’élection présidentielle, le pouvoir […] mène tranquillement ses activités politiques dans les institutions sacrées de la République’’. ‘’Au même moment, il interdit systématiquement à l’opposition de se réunir même dans des lieux privés’’, ajoute-t-il.

    ‘’L’opposition [est] orpheline des stratèges de la gauche’’, constate WalfQuotidien.

    ‘’Avec une opposition en perte de vitesse en termes de stratégies et de ténacité, le [président de la République] semble parvenir à ses fins : ‘réduire l’opposition à sa plus simple expression’ comme il l’avait annoncé’’, observe le même journal.

    Tribune relève le ‘’manque d’initiatives et d’unité’’ de l’opposition, qui se manifeste dans les médias, selon L’As.

    ‘’Qu’on parle du Premier ministre, Amadou Ba, ou du président du [Conseil économique, social et environnemental], Abdoulaye Daouda Diallo, le résultat est le même : la coalition BBY occupe, voire assiège le terrain politique, au gram dam d’une opposition inerte depuis l’emprisonnement du leader de Pastef, Ousmane Sonko’’, signale L’As.

    ‘’Premier ministre et candidat de BBY à l’élection présidentielle : le cumul sera-t-il aisé pour Amadou Ba ?’’ se demande Le Soleil.

    ESF/MTN