Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Des agents municipaux formés à l’élaboration d’un plan climat

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Des agents municipaux formés à l’élaboration d’un plan climat

    Dakar, 18 sept (APS) – Un atelier de formation destiné aux agents techniques municipaux sur l’élaboration du Plan d’action pour l’accès à l’énergie durable et le changement climatique (PAAEDC) a démarré, lundi, à Dakar, à l’initiative de la Convention des maires en Afrique subsaharienne (CDM SSA), a constaté APS.

    ‘’Le but de cette formation est d’accompagner les communes, les communes côtières notamment, dans l’élaboration par elles-mêmes de leur plan climat et énergie, qui pourra être reconnu au niveau international’’, a expliqué Nelson de Lamare, le responsable du centre d’assistance technique de la CDM ASS.

    La formation est destinée aux agents municipaux de plusieurs communes, dont celles de Dakar et de Pikine, qui, selon lui, ont déjà leur propre plan climat.

    Les plans climat des villes permettent de ‘’définir […] des projets de lutte contre les effets du changement climatique’’, a ajouté Nelson de Lamare.

    Venue présider la cérémonie d’ouverture de l’atelier, Madina Tall, une adjointe du maire de Dakar, a salué l’importance de cette formation.

    Elle peut contribuer à un avenir ‘’plus durable, plus équitable et plus résilient’’, selon Mme Tall.

    ‘’La lutte contre les changements climatiques et la promotion de l’accès à l’énergie durable sont des objectifs qui transcendent les collectivités territoriales. Pour les réussir, nous devons coopérer à l’échelle nationale et internationale, mais également avoir à nos côtés des partenaires internationaux qui nous permettront d’avoir des outils nécessaires’’, a souligné Madina Tall.

    ‘’Pour sa part, la ville de Dakar s’est engagée dans cette voie, car nous avons voté notre plan climat énergie il y a à peine deux mois et nous avons aussi lancé un projet qui consiste à remplacer les lampes à sodium par des lampes à basse consommation’’, a-t-elle ajouté.

    De l’avis de Mme Tall, pour que des initiatives locales puissent prospérer, il est important de renforcer les capacités des techniciens des villes.

    Selon l’adjointe au maire de Dakar, il va falloir mesurer l’impact des projets climat des communes sur la vie des populations.

    Au Sénégal, 17 villes et territoires ont rejoint l’initiative PAAEDC. Dakar, Pikine, Pikine-Nord, Bambey, Ndiob, Grand-Yoff, Nioro du Rip, Ziguinchor et Latmingué en font partie.

    L’atelier d’une durée de cinq jours sera animé par des experts formateurs du Conseil international pour les initiatives environnementales locales et des mairies de Dakar et de Pikine.

    LBD/ESF/ASB

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les acteurs du secteur minier invités à entretenir ‘’un dialogue ouvert, serein et constant’’

    SENEGAL-ECONOMIE / Les acteurs du secteur minier invités à entretenir ‘’un dialogue ouvert, serein et constant’’

    Dakar, 18 sept (APS) – La Chambre des mines du Sénégal (CMS) ‘’exhorte’’ l’État du Sénégal, les populations vivant près des mines et les sociétés minières à ‘’poursuivre un dialogue ouvert, serein et constant, afin de parvenir à des solutions consensuelles et bénéfiques’’ pour tous.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, la CMS appelle ‘’l’ensemble des parties prenantes de l’activité d’exploitation minière dans le territoire national en général, et dans la région de Kédougou en particulier, à poursuivre un dialogue ouvert, serein et constant, afin de parvenir à des solutions consensuelles et bénéfiques’’ pour tout le monde.

    ‘’La Chambre des mines du Sénégal reste résolument engagée à faciliter des échanges constructifs entre les acteurs du secteur minier national, pour une meilleure harmonie et une sécurité au profit de tous’’, ajoute le communiqué.

    La CMS dit également se réjouir de la ‘’célérité avec laquelle les autorités gouvernementales, les ministres de l’Intérieur, des Mines et de la Géologie, de la Promotion des droits de l’homme et de la Bonne Gouvernance ont pris en charge cette affaire, afin de trouver les solutions les meilleures, avec l’ensemble des acteurs impliqués’’.

    La Chambre des mines du Sénégal, une association privée créée en 2013 et réunissant une cinquantaine d’entreprises minières, réagit ainsi aux affrontements survenus la semaine dernière entre les forces de l’ordre et des habitants de Khossanto, un village de la région de Kédougou (sud-est).

    Les heurts ont fait deux morts et plusieurs blessés chez les habitants dudit village. Ces derniers protestaient contre la modification d’un arrêté préfectoral relatif au recrutement de la main-d’œuvre locale non qualifiée des entreprises minières opérant dans la zone.

    Ils estimaient que la modification avait été faite à leurs dépens.

    CN/ESF/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Amadou Ba salue l’engagement pris par Abdoulaye Daouda Diallo de le soutenir

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Amadou Ba salue l’engagement pris par Abdoulaye Daouda Diallo de le soutenir

    Dakar, 18 sept (APS) – Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle du 25 février 2024, Amadou Ba, déclare saluer la décision prise par le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, de soutenir sa candidature à ce scrutin.

    ‘’Je salue la décision que vient de prendre mon frère le président du CESE, M. Abdoulaye Daouda Diallo, merci Abdoulaye !’’ a écrit le Premier ministre sur le réseau social X (ex-Twitter).

    ‘’Nous gagnerons ensemble et travaillerons main dans la main pour poursuivre la mise en œuvre de la vision du président de la République’’, a ajouté M. Ba.

    Samedi 16 septembre, le président du CESE a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a promis de soutenir la candidature d’Amadou Ba.

    L’ancien ministre de l’Intérieur, des Finances et du Budget, des Transports terrestres et du Désenclavement a dit avoir pris cette décision après ‘’moult échanges’’ avec Macky Sall, le président de BBY, la coalition de la majorité présidentielle.

    Par son soutien à la candidature d’Amadou Ba, M. Diallo espère aider à ‘’la sauvegarde de l’héritage politique du président Macky Sall’’.

    Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille, Elhadji Mamadou Diao et l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne étaient candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakaar pour le prochain scrutin présidentiel.

    M. Ndiaye a démissionné de ses fonctions de ministre de l’Agriculture, quelques heures après que le Premier ministre a été désigné candidat par Macky Sall au nom de BBY.

    Elhadji Mamadou Diao, lui, a fait une déclaration de candidature trois jours plus tard. Il a été limogé par le président de la République de ses fonctions de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations après l’annonce de sa candidature.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Les députés Cheikh Tidiane Gadio et Thierno Alassane Sall vont briguer le mandat présidentiel

    SENEGAL-POLITIQUE / Les députés Cheikh Tidiane Gadio et Thierno Alassane Sall vont briguer le mandat présidentiel

    Dakar, 17 sept (APS) – Le député Cheikh Tidiane Gadio, membre du groupe Benno Bokk Yaakaar (BBY), et son collègue Thierno Alassane Sall, non-inscrit, ont fait des déclarations de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’C’est avec une très grande humilité que je m’adresse de façon solennelle à vous […] pour vous faire part de ma décision de déclarer ma candidature à l’élection présidentielle’’, a annoncé M. Gadio sur la télévision privée 7TV.

    ‘’En dépit de l’avalanche sans précédent de candidatures, celle de Dr Cheikh Tidiane Gadio […] est une exigence absolue’’, a soutenu l’ancien ministre des Affaires étrangères et candidat à l’élection présidentielle de 2012.

    ‘’Plusieurs compatriotes […] m’ont sommé de me lever et de faire pour le Sénégal, ma patrie, ce que j’avais fait pour la Côte d’Ivoire’’, a-t-il déclaré en rappelant ses succès diplomatiques – à la tête du ministère des Affaires étrangères – au début des années 2000, en terre ivoirienne et à Madagascar.

    Des Sénégalais ‘’exigent’’ de lui qu’il présente sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, afin de ‘’mettre une telle expérience au service de la paix [et] de la stabilité […] de notre pays, le Sénégal’’, a dit Cheikh Tidiane Gadio.

    M. Gadio, âgé de 67 ans, dirige le mouvement politique ‘’Luy Jot Jotna’’ et l’Institut panafricain de stratégies, dédié aux questions de paix, de sécurité et de gouvernance.

    Candidat sans succès à l’élection présidentielle de 2012, il a ensuite rejoint la coalition au pouvoir, qui l’a fait élire député en 2017 et en 2022.

    ‘’Seul l’accès à la station présidentielle me permettrait d’avoir les coudées franches pour reconstruire le tissu national sénégalais abîmé à bien des endroits’’, a dit l’ancien ministre en faisant allusion aux violences meurtrières et aux nombreuses arrestations d’opposants au Sénégal. ‘’Notre pays doit reconquérir son statut de modèle d’un État de droit, d’une démocratie, d’une terre des libertés politiques, publiques et civiles, d’une terre de paix et de concorde.’’

    Cheikh Tidiane Gadio a promis une ‘’révolution agricole’’ aux Sénégalais. ‘’Le salut du continent passe par l’agriculture’’, a-t-il soutenu.

    Thierno Alassane Sall, député élu de l’opposition, a également fait part de sa volonté de briguer le mandat présidentiel.

    ‘’Pour le Sénégal que j’aime profondément et que je souhaite réenchanter, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024’’, a lancé le leader de la République des valeurs (RV) dans un enregistrement reçu à l’APS.

    ‘’Le moment est arrivé de réinventer nos façons de vivre face à l’urgence climatique. Notre agriculture devrait être repensée pour permettre aux acteurs de cultiver tout au long de l’année et s’offrir une vie meilleure’’, a dit le candidat de la RV.

    Le Sénégal doit ‘’réaffirmer sa grandeur’’

    M. Sall, ingénieur en télécommunications et ancien ministre de l’Énergie, estime que ‘’le temps est venu pour le Sénégal de réaffirmer sa grandeur’’.

    ‘’Les services publics, tels que les hôpitaux et les écoles, sont déficients […] Les paysans restent emprisonnés dans la misère, tandis que les travailleurs peinent à subvenir aux besoins des familles’’, a soutenu l’ancien directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).

    ‘’Pendant ce temps, a dénoncé Thierno Alassane Sall, une petite clique de politiciens milliardaires émergent des décombres de notre économie.’’

    Le député âgé de 59 ans déclare avoir ‘’fait diviser’’ son salaire de directeur général de l’ARTP ‘’par plus de trois’’ en 2012, pour ‘’matérialiser un engagement de campagne d’une gestion sobre et vertueuse’’.

    ‘’En 2017, ma démission du poste de ministre de l’Énergie a été motivée par le refus de signer des contrats d’hydrocarbures préjudiciables aux intérêts du Sénégal. Ces faits, parmi d’autres, attestent de ma loyauté envers mon pays. Jamais je n’ai failli à mon devoir de servir mes compatriotes’’, a-t-il soutenu.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la LD confirme son adhésion à la candidature d’Amadou Ba

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : la LD confirme son adhésion à la candidature d’Amadou Ba

    Dakar, 16 sept (APS) – La Ligue démocratique (LD) a confirmé, samedi, à Dakar, son soutien à Amadou Ba, le candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    La décision a été prise par le secrétariat permanent de ce parti membre de  BBY, en présence des 46 secrétaires généraux de ses fédérations départementales.

    ‘’Appréciant le choix porté sur le Premier ministre, Amadou Ba, seul et unique candidat de Benno Bokk Yaakaar, le secrétariat permanent élargi de la Ligue démocratique marque son accord avec cette candidature’’, a dit aux journalistes le porte-parole de la LD, Moussa Sarr.

    La Ligue démocratique invite le candidat de BBY à faire usage de ses ‘’qualités’’, sa ‘’grande capacité d’écoute’’ et son ‘’ouverture’’ notamment, pour ‘’triompher’’ de ses adversaires en 2024.

    Elle dit avoir misé sur le Premier ministre dans le but d’aider à ‘’préserver la stabilité du pays, la République et ses valeurs’’.

    La LD l’invite à s’appuyer sur le ‘’bilan élogieux’’ du président sortant, Macky Sall, pour ‘’proposer au peuple […] une nouvelle offre politique, capable de susciter plus d’espoir pour les populations’’.

    Les leaders des partis membres de BBY ont chargé Macky Sall de désigner le candidat de ladite coalition, ce qu’il a fait en choisissant Amadou Ba.

    CN/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Abdoulaye Daouda Diallo s’engage à soutenir la candidature d’Amadou Ba

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Abdoulaye Daouda Diallo s’engage à soutenir la candidature d’Amadou Ba

    Dakar, 16 sept (APS) – Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Abdoulaye Daouda Diallo, a promis, samedi, à Dakar, de soutenir la candidature d’Amadou Ba à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    S’exprimant lors d’un point de presse, l’ancien ministre de l’Intérieur, des Finances et du Budget, des Transports terrestres et du Désenclavement a dit avoir pris cette décision après ‘’moult échanges’’ avec le chef de l’État et leader de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, Macky Sall.

    ‘’Après plusieurs rencontres avec le président de la République, après plusieurs échanges avec mes camarades et sympathisants de l’APR, j’ai décidé, au terme d’une mûre réflexion, de répondre à son appel, de privilégier l’unité et la cohésion [de la majorité présidentielle], à cinq mois du scrutin’’, a-t-il déclaré.

    Abdoulaye Daouda Diallo ajoute que la renonciation à sa volonté d’être candidat est ‘’la conséquence immédiate’’ de cette décision.

    Il dit espérer qu’une telle décision, ‘’avec l’aide du Tout-Puissant, garantira la victoire’’ de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle, le 25 février 2024.

    Par son soutien à la candidature d’Amadou Ba, M. Diallo espère en même temps aider à ‘’la sauvegarde de l’héritage politique du président Macky Sall’’.

    Il dit avoir ‘’beaucoup discuté avec le président de la République, durant ces derniers jours’’, de l’élection présidentielle de 2024. ‘’Nous avons mesuré ensemble les conséquences que pourraient induire les candidatures multiples au sein de notre coalition. Or, il ne faut donner aucune chance à d’autres [candidats de] défaire ce que nous avons construit avec patience, abnégation et pugnacité’’, a argué le président du CESE.

    En cherchant à être le candidat de la majorité présidentielle, il tenait à ‘’sauvegarder l’héritage de l’APR’’. ‘’L’enjeu de ma candidature, c’était d’abord et avant tout la sauvegarde des idéaux et de l’identité de notre parti, l’APR, de son histoire, de son parcours, de ses racines, de sa singularité dans la vie politique sénégalaise et de ses valeurs’’, a-t-il ajouté.

    ‘’Unir les forces actives du pays’’

    Les valeurs du parti sont ‘’fièrement’’ portées par ses militants ‘’authentiques’’, a tenu à souligner Abdoulaye Daouda Diallo.

    Il assure qu’il était déjà ‘’prêt’’ à ‘’assumer les conséquences’’ de sa candidature. ‘’Pour perpétuer le projet, j’étais prêt à répondre à l’appel de mes amis et camarades. Prêt à assumer les conséquences de la décision de présenter ma candidature à l’élection présidentielle. Prêt à assumer les responsabilités que les Sénégalais voudraient bien me confier, une fois désigné candidat et élu.’’

    Le président du CESE a lancé un appel à la préservation de l’héritage des fondateurs de la nation sénégalaise. ‘’En ces temps troubles, a-t-il dit, chacun d’entre nous, chers compatriotes, a l’impérieux devoir de préserver cette fameuse ‘exception sénégalaise’ que nous avons hérité des pères fondateurs de la nation.’’

    ‘’Nous avons travaillé, depuis l’annonce de la décision du président Macky Sall de ne pas être candidat, à rassembler et à unir les forces actives du pays […] C’est ainsi que j’ai été à la rencontre de mes camarades de parti pour partager avec eux un projet politique majeur’’, a poursuivi Abdoulaye Daouda Diallo.

    Amadou Ba, le Premier ministre, va conduire Benno Bokk Yaakaar à l’élection présidentielle de 2024, a annoncé Macky Sall, samedi 9 septembre.

    Après avoir rendu publique cette décision, M. Sall, président de la coalition des partis de la majorité présidentielle, a appelé ses collaborateurs, les militants et les sympathisants de Benno Bokk Yaakaar à soutenir le candidat choisi.

    Outre Abdoulaye Daouda Diallo, Aly Ngouille, Elhadji Mamadou Diao et l’ancien Premier ministre Mahammed Dionne étaient candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakaar pour le prochain scrutin présidentiel.

    M. Ndiaye a démissionné de ses fonctions de ministre de l’Agriculture, quelques heures après que Amadou Ba a été désigné.

    M. Diao, qui a fait une déclaration de candidature trois jours plus tard, a été limogé par Macky Sall de ses fonctions de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE / La plateforme F24 dénonce les interdictions ‘’systématiques’’ de ses manifestations

    SENEGAL-POLITIQUE / La plateforme F24 dénonce les interdictions ‘’systématiques’’ de ses manifestations

    Dakar, 15 sept (APS) – La plateforme des Forces vives du Sénégal F24 dénonce, dans un communiqué parvenu vendredi à l’APS, les interdictions faites de ‘’manière systématique’’ des manifestations qu’elle envisage d’organiser depuis plusieurs mois.

    ‘’F24 dénonce cette énième interdiction de sa demande de manifestation pacifique. L’administration […] continue de bafouer les droits constitutionnels des citoyens en interdisant de manière systématique toute manifestation’’, écrit cette organisation constituée de partis d’opposition, d’organisations de la société civile et de syndicats de travailleurs.

    ‘’Comment comprendre qu’il n’y ait même pas d’enquête administrative et que la réponse nous soit servie par voie de presse ?’’ se demandent ses dirigeants après l’interdiction, par le préfet de Dakar, d’un rassemblement que la plateforme des Forces vives du Sénégal F24 envisageait de tenir à Dakar ce vendredi.

    Ils disent appeler ‘’les citoyens à se mobiliser davantage pour réclamer la libération de tous les détenus politiques, la tenue d’une élection libre, transparente [et] inclusive’’ au scrutin présidentiel du 25 février 2024.

    ‘’Une nouvelle demande de rassemblement sera introduite lundi’’, annonce le comité exécutif de la plateforme des Forces vives du Sénégal F24.

    ‘’Est interdit le rassemblement projeté le vendredi 15 septembre 2023, de 15 heures à 19 heures, à la place de la Nation (à Dakar), par messieurs Samba Loum, Latyr Ndoye et Papa Diallo Sylla, au nom d’une structure dénommée ‘mouvement Y en a marre’’’, annonce un arrêté du préfet de Dakar, Mor Talla Tine.

    Le mouvement ‘’Y en a marre’’ est membre de ladite plateforme.

    ‘’Le commissaire central de Dakar est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera notifié aux déclarants et communiqué partout où besoin sera’’, ajoute M. Tine à la suite d’une demande d’autorisation d’un rassemblement de la plateforme des Forces vives du Sénégal F24.

    Les manifestations de ladite organisation sont interdites depuis plusieurs mois.

    CN/ESF/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-FINANCE / Macky Sall plaide pour l’expansion de la finance islamique en Afrique

    SENEGAL-AFRIQUE-FINANCE / Macky Sall plaide pour l’expansion de la finance islamique en Afrique

    Dakar, 14 sept (APS) – Le président de la République, Macky Sall, lauréat cette année du Prix mondial du leadership en finance islamique, a appelé les États et les institutions financières d’Afrique à faire ‘’jouer un rôle encore plus important’’ à la finance islamique dans le continent.

    ‘’En définitive, au-delà du cérémonial, je souhaite que l’événement qui nous réunit ici contribue à nous rendre davantage conscients que la finance islamique peut jouer un rôle encore plus important au Sénégal et en Afrique’’, a lancé M. Sall.

    ‘’Travaillons ensemble pour relever ce défi’’, a-t-il ajouté en présidant une cérémonie au cours de laquelle le Prix mondial du leadership en finance islamique lui a été remis.

    La firme Cambridge IFA, basée à Londres, et l’Institut africain de la finance islamique, dont le siège est à Dakar, ont décerné cette distinction au président sénégalais pour récompenser les ‘’efforts considérables’’ qu’il a fournis pour le développement de la finance islamique dans le continent.

    ‘’Ce prix qui nous est décerné est la reconnaissance du travail avisé que le Sénégal est en train de faire pour le développement de la finance islamique, une activité qui n’est pas encore suffisamment connue et pratiquée dans nos pays’’, a souligné Macky Sall en présence de représentants d’institutions financières.

    Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, le Premier ministre, Amadou Ba, le président du Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo, et d’autres personnalités sénégalaises étaient également présents.

    Une finance restée ‘’marginale, voire inexistante, dans la majorité des pays africains’’

    Des entreprises pratiquant la finance islamique ont été récompensées en même temps pour les résultats obtenus au cours de cette année.

    ‘’Je dois saluer les efforts inlassables que Mouhamadou Lamine Mbacké, le directeur de l’Institut africain de la finance islamique, fait dans ce domaine depuis 2010, à travers la promotion du Forum international de la finance islamique de Dakar’’, a dit le dirigeant sénégalais.

    Il a fait un plaidoyer pour la promotion de cette finance en Afrique, où elle est encore marginale.

    ‘’Les indicateurs montrent que, en plus de certains pays asiatiques à forte majorité musulmane, la finance islamique progresse également dans d’autres pays où l’islam est loin d’être la religion dominante. Nous avons l’exemple de l’Afrique du Sud’’, a signalé Macky Sall.

    ‘’En revanche, elle reste marginale, voire inexistante, dans la majorité des pays africains’’, a-t-il souligné.

    Selon le président de la République, environ 5 % seulement du ‘’potentiel de 4.000 milliards de dollars US de la finance islamique’’ se trouvent en Afrique de l’Ouest. ‘’Et cela (ces 5 %) se concentre dans cinq pays : la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Nigeria et le Togo’’, a-t-il précisé.

    ‘’C’est une bonne performance, si on tient compte de l’arrivée relativement récente de notre pays sur ce marché. Nous devons mieux faire pour [développer] la finance islamique dans l’écosystème économique et financier de nos pays’’, a poursuivi Macky Sall.

    Pour répandre la finance islamique dans les pays africains, ‘’il nous faut sans doute former plus d’experts dans ce domaine et faire plus de benchmarking auprès des pays et des institutions partenaires, afin de nous inspirer des meilleures pratiques et de mieux maîtriser les conditions, modalités et mécanismes de la finance islamique’’, a recommandé M. Sall aux dirigeants et institutions financières du continent.

    ‘’Nous devons diversifier nos sources d’accès au crédit et tirer profit des avantages comparatifs en matière d’investissement et de crédit’’, leur recommande-t-il.

    ‘’Il y a donc lieu de voir comment la finance islamique pourrait nous accompagner dans la construction des grandes infrastructures’’

    Les pays en développement, ceux d’Afrique notamment, sont obligés de supporter des ‘’coûts abusifs’’ lorsqu’ils veulent accéder au crédit, a rappelé le chef de l’État.

    Ce constat lui fait dire qu’‘’il y a donc lieu de voir comment la finance islamique pourrait nous accompagner dans la construction des grandes infrastructures, les autoroutes à péage, les aéroports, les chemins de fer…’’

    Le Sénégal s’est lancé dans la finance islamique en levant des sukuks de 100 milliards de francs CFA en 2014, de 200 milliards en 2016 et de 330 milliards en 2022, a rappelé le président de la République.

    Les sukuks sont des titres financiers islamiques équivalant aux obligations de la finance classique et respectant les préceptes religieux de la charia, la loi islamique.

    Le Sénégal a mené plusieurs réformes dans le domaine bancaire pour promouvoir la finance islamique, a ajouté Macky Sall en citant l’exemple de la loi du 6 mai 2015 sur le waqf – le waqf désigne tout investissement d’une aumône fait dans le but de la rendre perpétuelle et profitable à la société. S’y ajoute, a-t-il rappelé, la création de la Haute Autorité du waqf, en 2017.

    Le Sénégal a également veillé à l’aménagement, dans son code général des impôts, d’incitations fiscales applicables au waqf et à la mise en œuvre des directives de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest relatives aux institutions de finance islamique, selon M. Sall.

    ‘’Dans le même esprit de réforme et d’adaptation, je salue la révision du cadre réglementaire relatif aux instruments financiers islamiques et leur véhicule d’émission et de gestion dans la zone UEMOA’’, a-t-il souligné.

    Selon Macky Sall, le volume des actifs de la finance islamique est de 2.698 milliards de dollars US, qui sont répartis entre le secteur bancaire, le marché des sukuks, les fonds islamiques et les assurances dites ‘’takaful’’.

    PAS/ESF/MTN

  • SENEGAL-FINANCE-DISTINCTION / Le Prix mondial du leadership en finance islamique remis à Macky Sall

    SENEGAL-FINANCE-DISTINCTION / Le Prix mondial du leadership en finance islamique remis à Macky Sall

    Dakar, 9 sept (APS) – La firme Cambridge IFA, basée à Londres, et l’Institut africain de la finance islamique ont remis le Prix mondial du leadership en finance islamique au président sénégalais, Macky Sall, pour récompenser les ‘’efforts considérables’’ qu’il a fournis pour le développement de la finance islamique en Afrique, a constaté un journaliste de l’APS, jeudi soir, à Dakar.

    Cette distinction a été remise au chef de l’État à l’occasion de la 13e édition du sommet mondial de la finance islamique, dont il a présidé la cérémonie d’ouverture en présence de représentants de plusieurs institutions financières.

    Le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, le Premier ministre, Amadou Ba, le président du Conseil économique, social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo, et d’autres personnalités sénégalaises étaient également présents.

    Des entreprises pratiquant la finance islamique ont été récompensées aussi, pour les résultats obtenus au cours de cette année.

    Le Prix du leadership mondial de la finance islamique récompense, en même temps que les efforts personnels du chef de l’État dans ce domaine, le rôle pionnier du Sénégal dans le développement de cette finance en Afrique, selon ses promoteurs.

    Cette prestigieuse distinction a été décernée à Macky Sall pour les ‘’efforts considérables’’ qu’il a fournis pour ‘’soutenir cette industrie novatrice et […] positionner le Sénégal comme une plaque tournante ouest-africaine de la finance islamique’’, explique un communiqué de la firme Cambridge IFA et de l’Institut africain de la finance islamique, basée à Dakar.

    ‘’Célébrer l’excellence et l’innovation dans la finance islamique est l’ambition de la firme Cambridge IFA, basée à Londres et en étroite collaboration avec l’Institut africain de la finance islamique’’, affirment les deux organisations.

    D’éminents experts, des décideurs politiques et universitaires du secteur de la finance islamique prennent part à la 13e édition du sommet mondial de la finance islamique.

    Ils vont discuter des derniers développements, tendances et défis du secteur, selon le communiqué des organisateurs.

    Les précédentes éditions de ce sommet ont eu lieu en Afrique, à Bahreïn, en Bosnie-Herzégovine, aux Émirats Arabes Unis, en Indonésie et dans d’autres pays.

    PAS/ESF/MTN

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-GOUVERNANCE / Zones minières : deux organisations invitent les pouvoirs publics sénégalais à une administration concertée

    SENEGAL-COLLECTIVITES-GOUVERNANCE / Zones minières : deux organisations invitent les pouvoirs publics sénégalais à une administration concertée

    Dakar, 14 sept (APS) – Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) appelle les pouvoirs publics et les citoyens sénégalais à ‘’entretenir un dialogue permanent’’ permettant d’éviter ‘’la violence’’ dans les zones minières, la Coalition nationale ‘’Publiez ce que vous payez/Sénégal’’ (PCQVP) proposant, elle, à l’État et aux compagnies chargées d’exploiter les mines de ‘’requérir le consentement libre, préalable et éclairé des communautés’’ locales.

    Le CN-ITIE et PCQVP/Sénégal réagissent à la mort de deux personnes dans des affrontements entre les forces de l’ordre et des habitants de Khossanto, un village situé dans la région de Kédougou (sud-est), dont le sous-sol regorge de mines d’or.

    Les heurts ont fait plusieurs blessés chez les habitants dudit village. Ces derniers protestaient contre la modification d’un arrêté préfectoral relatif au recrutement de la main-d’œuvre locale non qualifiée des entreprises minières opérant dans la zone. Ils estimaient que la modification avait été faite à leurs dépens.

    ‘’Le CN-ITIE appelle les autorités […] et les citoyens à entretenir un dialogue permanent pour éviter toute situation susceptible de conduire à la violence’’, lit-on dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, une structure publique, déclare avoir ‘’toujours promu [le] dialogue ouvert et permanent’’ dans les zones minières du pays.

    ‘’Le CN-ITIE accorde une place importante aux retombées des activités du secteur extractif pour les populations locales et à la création d’emplois à leur profit. Il en est de même du rôle très important de la société civile sur le terrain pour renforcer la participation citoyenne constructive dans la gestion des ressources extractives’’, affirme-t-il dans le communiqué.

    Cet organisme public ‘’dépêchera une délégation dans la zone (région de Kédougou), pour la préservation du débat public, afin de favoriser la participation citoyenne dans la gestion des ressources extractives’’.

    Il promet d’inviter les pouvoirs publics à ‘’veiller à une plus grande implication des acteurs locaux dans la création d’emplois, le développement de la sous-traitance et la fourniture de biens et services’’ liés à l’exploitation des mines.

    ‘’Les ressources naturelles appartiennent au peuple’’

    Une telle attitude des autorités ‘’pourrait constituer un bon levier pour pallier l’insuffisance des emplois directs et augmenter la contribution du secteur extractif au produit intérieur brut’’, affirme le CN-ITIE.

    ‘’Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population’’, rappelle-t-il.

    La Coalition nationale ‘’Publiez ce que vous payez/Sénégal, elle, dit d’abord avoir appris ‘’avec une grande consternation et tristesse […] la répression brutale administrée aux populations de Khossanto’’.

    Elle appelle en même temps l’État et les compagnies minières à ‘’requérir le consentement libre, préalable et éclairé des communautés pour toute action à entreprendre et ayant des impacts sur leur cadre de vie’’.

    ‘’Les autorités administratives gagneraient à renforcer la participation et l’inclusion de l’ensemble des parties prenantes pour toute décision ayant des implications sur les communautés’’, suggère l’organisation dans un communiqué de son président, Papa Fara Diallo.

    M. Diallo invite l’État du Sénégal et ses ministères chargés des Finances, des Mines et de la Géologie à ‘’s’acquitter de [leur] obligation de rendre effectif le versement du fonds d’appui et de péréquation instauré par le code minier aux collectivités territoriales impactées par les opérations minières’’.

    Une ‘’violation manifeste des droits humains’’

    ‘’L’État du Sénégal doit veiller à ce que les compagnies rendent effectif le fonds d’appui au développement local’’, insiste PCQVP/Sénégal.

    Son président exhorte ‘’les compagnies’’ minières à ‘’garantir une concertation et une adhésion des communautés à leurs actions sociales en respectant les choix prioritaires de ces dernières’’.

    PCQVP/Sénégal ajoute condamner ‘’avec la plus grande fermeté cette brutalité meurtrière à l’endroit de manifestants désarmés, dont le seul tort a été de défendre leurs droits économiques, sociaux et environnementaux’’.

    Selon le communiqué de son président, cette structure, section locale d’un réseau mondial d’organisations de la société civile, dénonce une ‘’violation manifeste des droits humains’’ à Khossanto.

    PCQVP/Sénégal fustige aussi ‘’le caractère illégitime et impopulaire de l’arrêté préfectoral […] relatif au recrutement de la main-d’œuvre locale non qualifiée pour le compte des entreprises minières opérant dans la zone’’.

    ‘’Nous rappelons que la gestion des opportunités sociales offertes par les compagnies minières ne saurait revenir aux autorités administratives, alors que les communautés bénéficiaires disposent de mécanismes locaux acceptés de tous dans la gestion de leurs relations avec les compagnies minières’’, écrit Papa Fara Diallo.

    ‘’Un dialogue fécond pour une sortie de crise’’

    La section sénégalaise de PCQVP exhorte les autorités sénégalaises à ‘’gérer, dans une approche pacifique et consensuelle, tous les contentieux [découlant] des activités des compagnies exploitant les ressources aurifères’’.

    Elle se réjouit de la tenue d’une réunion administrative ‘’spéciale’’, mardi, à Kédougou, sous la présidence du ministre de l’Intérieur et de son collègue chargé des Mines et de la Géologie, à la suite des affrontements meurtriers.

    PCQVP/Sénégal espère que cette réunion ‘’ouvrira un dialogue fécond pour une sortie de crise’’. ‘’Nous nous réjouissons aussi de la déclaration du ministre de l’Intérieur […] affirmant ‘avoir donné des instructions au gouverneur pour le recrutement de la main-d’œuvre locale non qualifiée, avec une démarche inclusive et participative’’’, poursuit-elle.

    La section sénégalaise de PCQVP invite le procureur de la République à ordonner l’ouverture d’‘’une enquête libre et transparente’’ pour élucider les circonstances de la mort des deux manifestants.

    ‘’L’autorité administrative doit veiller à la prise en charge médicale correcte de l’ensemble des blessés’’, soutient-elle.

    ESF/MTN