Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-MONDE-SECURITE / La Police nationale fête le centenaire d’Interpol

    SENEGAL-MONDE-SECURITE / La Police nationale fête le centenaire d’Interpol

    Dakar, 7 sept (APS) – La Police nationale du Sénégal, sous la houlette de son directeur général, Seydou Bocar Yague, s’est jointe à l’Organisation internationale de police criminelle pour fêter le centenaire de cette institution plus connue sous le nom d’Interpol et réunissant 195 États, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.

    Une cérémonie marquant le démarrage de la célébration – jeudi et vendredi – des 100 ans de l’organisation s’est déroulée à la direction de la formation de la Police nationale, sous la présidence de M. Yague.

    Interpol est ‘’sans nul doute un outil pertinent de la lutte contre la criminalité nationale et internationale’’, a souligné l’inspecteur général de police.

    ‘’À travers son système de communication sécurisé, ses bases de données, ses notices et ses programmes, Interpol permet à tous les services d’application de l’État d’échanger des informations criminelles et de participer à la formation des agents sur plusieurs aspects de la sécurité’’, a rappelé le directeur général de la Police nationale.

    Depuis 1963, le Sénégal est membre de cette organisation créée en 1923 à Vienne, la capitale de l’Autriche, où se trouve son siège.

    L’Organisation internationale de police criminelle ‘’demeure activement impliquée dans l’élan de coopération de sécurité internationale’’, a souligné Seydou Bocar Yague.

    Il signale que le bureau national d’Interpol à Dakar a résolu ‘’beaucoup de dossiers internes et internationaux’’, avec l’aide des autorités judiciaires et les forces de défense et de sécurité sénégalaises, dont la Gendarmerie nationale.

    Selon M. Yague, le réseau I-24/7, le système de communication policière sécurisée par Internet d’Interpol, lancé en 2002, est utilisé par le bureau dakarois de l’organisation.

    Ce bureau coopère avec les postes de police aux frontières et plusieurs démembrements de l’État, dont la Cellule nationale de traitement des informations financières, chargée de la lutte contre les transactions financières frauduleuses et le blanchiment de capitaux, la police de l’air et la direction chargée des passeports et des titres de voyage au sein de la Police nationale.

    Le réseau I-24/7 contribue à ‘’la diffusion sur requête des mandats d’arrêt émis par les magistrats, sous la supervision du procureur général de Dakar’’, a-t-il rappelé.

    ‘’Nous continuerons à tirer parti de notre siècle d’expérience pour donner à nos pays membres les moyens de relever les nouveaux défis auxquels ils feront face, en matière d’action policière, au cours des cent prochaines années et au-delà’’, assure Interpol sur son site Internet.

    LBD/CN/ESF/AKS

  • SENEGAL-CONSOMMATION-TARIFS  / Les prix de l’oignon commencent à fléchir, selon le directeur du commerce intérieur  

    SENEGAL-CONSOMMATION-TARIFS / Les prix de l’oignon commencent à fléchir, selon le directeur du commerce intérieur  

    Dakar, 7 sept (APS) – Les dernières importations d’oignon ont permis de mettre fin à la pénurie dont cette denrée alimentaire a récemment fait l’objet et de réduire les prix, a assuré le directeur du commerce intérieur, Mouhamadou Bamba Ndao, jeudi, à l’APS.

    « On a reçu dernièrement du Maroc et de la Hollande un stock de 6.000 tonnes, un autre de 7.000 tonnes et un autre encore de 3.000 tonnes. Nous avons donc un bon niveau de disponibilité de l’oignon, ce qui a commencé à infléchir les prix », a déclaré M. Ndao.

    En raison de la disponibilité de cette denrée fortement consommée au Sénégal, les sacs vendus récemment à 20.000 francs CFA coûtent maintenant 17.000 ou 18.000 francs CFA, selon le directeur du commerce intérieur.

    « Nous n’avons plus de difficulté d’approvisionnement du marché, en ce qui concerne l’oignon. Et les prix vont continuer à fléchir », a-t-il assuré dans un entretien par téléphone avec l’APS.

    « Nous avons réussi à dissiper nos craintes, concernant l’approvisionnement de Touba en oignon pour le Magal (le pèlerinage annuel des mourides, qui engendre une forte consommation de denrées alimentaires). Nous préparons maintenant le Maoulid (la célébration de la naissance du prophète Mohamed) », a souligné Mohamadou Bamba Ndao.

    Selon lui, des stocks d’oignon importé sont attendus à Dakar, le 15 septembre.

    « L’oignon est une denrée périssable. Les commerçants ont intérêt à écouler rapidement les stocks disponibles pour éviter les pertes, ce qui va les pousser à réduire les prix. On va revenir à des niveaux acceptables des prix », a répondu M. Ndao à la question de savoir si les commerçants vont accepter ou pas de revenir aux tarifs habituels de l’oignon.

    De 500, voire 600 francs CFA, le prix du kilo d’oignon a augmenté du double en s’élevant à 1.200 francs CFA à cause d’une pénurie survenue au cours du mois dernier.

    « On attend toujours le retour aux prix antérieurs »

    Le prix du kilo a chuté à 800 francs CFA, selon des commerçants et des consommateurs interrogés dans des marchés dakarois.

    « Maintenant, je vends le kilo d’oignon à 800 francs », a dit El Hadji Diop, un commerçant établi à Castor, un quartier où se trouve l’un des plus importants marchés de denrées alimentaires de Dakar.

    « On attend toujours le retour aux prix antérieurs. Le prix du kilogramme était de 500 ou 600 francs dans certains marchés », a ajouté M. Diop.

    Mouhidine, l’un des clients des épiciers de Castor, confirme que le kilo d’oignon se vend maintenant à 800 francs.

    Dame Cissé, un grossiste établi à Castor, dit avoir acheté la denrée à 18.500 francs CFA le sac de 25 kilos, qu’il revend à 19.500 au lieu de 24.000, le tarif en vigueur lors de la pénurie.

    « Il y a deux semaines, on vendait […] le kilo à 1.200 francs », rappelle Boubacar, un commerçant du marché Tilène.

    Au Sénégal, le marché de l’oignon est approvisionné par les importations et les productions saisonnières locales.

    LBD/ESF/MTN

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La candidature de Benno Bokk Yaakaar reprend ses droits dans les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La candidature de Benno Bokk Yaakaar reprend ses droits dans les quotidiens

    Dakar, 7 sept (APS) – La désignation du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à l’élection présidentielle du 25 février 2024 est de nouveau commentée dans la livraison des quotidiens de ce jeudi.

    ‘’Le candidat de [BBY] devra s’affranchir de Macky Sall’’, commente Kritik’, ajoutant : ‘’Bien qu’il soit désigné par le président sortant, Macky Sall, le prochain candidat de Benno Bokk Yaakaar n’aura d’autre choix que de s’affirmer, quitte à se démarquer totalement de Macky Sall, qui veut à la fois passer et garder la main.’’

    Le bilan du président de la République risque d’‘’être à la fois un atout et un handicap’’ pour le candidat de la majorité présidentielle, selon Kritik’.

    ‘’Le temps long pris pour la désignation d’un candidat illustre des difficultés réelles […] La meilleure attitude de Macky Sall était de s’effacer très tôt au profit du candidat désigné’’, juge L’info.

    EnQuête fait remarquer qu’au moment où ‘’Benno Bokk Yaakaar tarde à [dévoiler] le nom de son candidat, les prétendants occupent le terrain et battent déjà campagne’’.

    ‘’En 2012, la coalition la plus importante de l’opposition avait payé cher sa dislocation au seuil de l’élection présidentielle. En 2024, la majorité présidentielle court le même risque en tardant à partager le nom de son candidat et à préparer ses militants et sympathisants’’, lit-on dans le même journal.

    Selon L’Observateur et d’autres journaux, Macky Sall va dévoiler le nom du candidat de BBY samedi prochain. ‘’Une décision qui sera suivie de la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale pour terminer son mandat et accompagner’’ le candidat désigné au scrutin présidentiel, annonce L’Observateur.

    Les ‘’remous’’ au PDS

    Concernant les autres sujets politiques, Sud Quotidien présente le Sénégal comme une ‘’vitrine démocratique […] sous la menace de l’implosion’’.

    La bonne réputation du pays en matière de démocratie ‘’est en passe d’être […] balafrée’’ à cause de ‘’la traque systématique de l’opposition’’, de ‘’la régression des libertés individuelles et collectives’’, de ‘’la posture tendancieuse de Dame justice’’ également, écrit-il.

    L’As évoque les ‘’remous’’ au PDS, l’ex-parti au pouvoir, aujourd’hui ‘’en quête d’un nouveau souffle’’, au moment où éclatent de profondes divergences dans ses rangs.

    ‘’Ousmane Sonko hante les stades’’, titre L’info, annonçant qu’un match de football a été interrompu au stade Amadou-Barry de Guédiawaye par des supporters chantant des slogans favorables à l’opposant Ousmane Sonko.

    ‘’Tout slogan politique et religieux est interdit dans les compétitions ‘navétanes’’’, celles organisées par l’Organisme national de coordination des activités de vacances, a rappelé au même journal le président de ladite organisation, Amadou Kane.

    Le Soleil annonce le lancement d’un projet agricole du chanteur Baaba Maal. ‘’Fixer les jeunes dans leur terroir, avec des projets […] C’est l’objectif du chanteur Baaba Maal’’, note le journal en précisant que cette initiative sera déroulée à Podor (nord), où est né le célèbre artiste.
    WalfQuotidien signale que ‘’l’arachide [est] dans une zone de turbulences’’.

    ‘’Les populations rechignent à se faire vacciner’’

    ‘’Le coup est rude pour les producteurs d’arachide qui ont beaucoup misé sur les exportations de cette spéculation pour réaliser des bénéfices importants. Face au relèvement des prix à l’exportation, ils avaient augmenté considérablement les superficies emblavées du fait de la demande importante de la Chine’’, explique le journal.

    Le hic, c’est que ‘’les Chinois, grands consommateurs d’arachide, se font de plus en plus désirer sur le marché sénégalais, occasionnant une mévente importante pour les producteurs’’, observe WalfQuotidien.

    Bés Bi Le Jour révèle que le Sénégal, qui fait partie du ‘’trio de tête’’ du classement des pays en matière de gestion de la pandémie de Covid-19, s’est retrouvé à l’avant-dernière place, concernant la vaccination contre cette maladie.

    Seuls 8,68 % de la cible ont été vaccinés, alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande à ses États membres de faire vacciner au moins 70 % des personnes concernées.

    ‘’Le hic, c’est que les populations rechignent à se faire vacciner’’ à cause de ‘’rumeurs infondées’’,  lit-on dans Bés Bi Le Jour.

    Record constate que ‘’les Lions affichent la forme’’ en attendant leur match amical international de football contre l’Algérie, mardi prochain, au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.

    ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / ‘’Le Plan Sénégal émergent est une réussite’’, déclare son maître d’œuvre, Ousseyni Kane

    SENEGAL-ECONOMIE / ‘’Le Plan Sénégal émergent est une réussite’’, déclare son maître d’œuvre, Ousseyni Kane

    Dakar, 6 sept (APS) – Les performances économiques du Sénégal au cours des dix dernières années démontrent clairement que le Plan Sénégal émergent (PSE) a connu la réussite, déclare le directeur général du Bureau opérationnel de suivi (BOS) du PSE, Ousseyni Kane, évoquant les ‘’défis importants’’ restant à relever par le pays pour nourrir et loger ‘’une population en expansion et en urbanisation rapide’’.

    ‘’Cette première décennie a démontré clairement que le PSE est une réussite. Dix ans après [son lancement], il est incontestable que la photographie du Sénégal en 2014 est différente de celle de 2023. Le PSE est une réussite à plusieurs égards’’, soutient M. Kane dans une tribune parvenue mercredi à l’APS.

    Il estime que ‘’le bilan est largement positif et la dynamique sera poursuivie pour porter notre pays sur les rampes de l’émergence’’.

    ‘’Il est toutefois évident que dans les décennies à venir, le Sénégal devra relever des défis importants pour assurer sa sécurité alimentaire et améliorer le revenu de sa population en expansion et en urbanisation rapide’’, prévient Ousseyni Kane.

    Relever ce défi va consister, précise-t-il, à ‘’non seulement produire plus, mais [à] produire mieux, tout en ménageant les ressources naturelles’’.

    ‘’Consolider les acquis’’ du PSE

    M. Kane affirme que l’économie sénégalaise a enregistré au cours de la période 2014-2023 une croissance moyenne de 6,5 %, contre une moyenne de 3 % entre 2005 et 2013.

    L’objectif du Sénégal était d’atteindre une croissance moyenne de 7 % ou 8 % en 2023, selon le directeur général du BOS du Plan Sénégal émergent.

    Ces résultats étant atteints, ‘’il nous faudra dans les dix années à venir, d’ici à 2035, consolider les acquis, atteindre la vitesse de croisière’’ du PSE, recommande-t-il.

    M. Kane a rappelé les performances économiques réalisées par les Sénégal avant le Plan Sénégal émergent. ‘’Pendant plus de cinq décennies, avant le PSE, le Sénégal a connu des taux de croissance économique [qui] n’ont pas permis une réduction durable de la pauvreté’’, signale-t-il.

    À son avis, la faiblesse de la croissance du produit intérieur brut du pays au cours des décennies antérieures à la mise en œuvre de son plan de développement actuel s’explique en partie par des niveaux insuffisants de productivité, des difficultés d’accès aux facteurs de production, la vulnérabilité de l’agriculture face aux aléas climatiques, la faible structuration des chaînes de valeur agropastorales, les difficultés d’accès à la terre et à des financements adaptés, et les problèmes de gouvernance.

    La ‘’morosité’’ de l’économie sénégalaise avant le PSE est également une conséquence des retards de la mise en œuvre des réformes dans les secteurs de l’énergie et de l’environnement des affaires, de l’insuffisante capacité d’impulsion de l’État, des ‘’problèmes d’efficacité’’ de la dépense publique et de la résistance de certains acteurs au changement, analyse le directeur général du BOS du Plan Sénégal émergent.

    ‘’C’est dans ce contexte que le Plan Sénégal émergent a été élaboré et lancé. Le [PSE] est une stratégie sur la période 2014-2035, adossée à une vision, celle d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035, à travers trois axes stratégiques : la transformation structurelle de l’économie et de la croissance, le capital humain, la protection sociale et le développement durable, et la gouvernance (institutions, paix et sécurité)’’, rappelle-t-il.

    Ce plan est mis en œuvre pour accélérer durablement la croissance, favoriser la croissance inclusive et renforcer la résilience de l’économie sénégalaise en combinant plusieurs moteurs de croissance pérennes, ajoute Ousseyni Kane.

    Le PSE mise sur le rééquilibrage de la balance commerciale, l’amélioration du ‘’niveau de rétention’’ des richesses créées sur le territoire national, la création d’emplois stables et formels, et une croissance garantissant un levier de développement social et humain, selon M. Kane.

    Le PSE est bâti autour de secteurs prioritaires permettant d’asseoir une ‘’transformation structurelle de notre économie et une croissance partagée’’, souligne-t-il. Il s’agit, selon lui, de développer le secteur agricole, l’élevage et les produits de la mer, de rendre performant le secteur minier, de promouvoir l’habitat social, de moderniser l’économie sociale et solidaire, de faire du Sénégal un hub logistique et industriel, et de rendre dynamiques les services (tourisme, économie numérique, santé, éducation…).

    Le directeur général du BOS du Plan Sénégal émergent rappelle que quatre nouveaux secteurs doivent émerger pour l’atteinte des objectifs du PSE : l’agriculture et l’agro-alimentaire, l’habitat, les mines et le tourisme.

    ‘’Un cycle de croissance fort et soutenu’’

    Tripler les exportations, créer 350.000 emplois formels, augmenter de 3 millions le nombre de personnes bénéficiant d’un ‘’revenu discrétionnaire’’ et multiplier par 1,5 le produit intérieur brut par habitant font partie des objectifs du plan de développement national.

    Après avoir fixé ces objectifs et lancé le PSE, ‘’notre pays a connu un cycle de croissance fort et soutenu, jamais réalisé depuis notre indépendance’’, soutient Ousseyni Kane.

    À preuve, argue-t-il, ‘’le classement de World Economics, qui fait autorité en matière de données statistiques, reconnaît […] le Sénégal comme le pays à la croissance la plus régulière de la décennie 2011-2021’’.

    ‘’Cette croissance projetée à 8 % pour la première décennie de mise en œuvre du PSE a atteint une moyenne de 6,6 % […] et n’a été ralenti que par la pandémie de Covid-19’’, souligne M. Kane.

    Il pense que ‘’la résilience de notre pays face à cette crise sanitaire, sociale et économique sans précédent, avec un taux de croissance positive en 2020, alors que toutes les économies du monde étaient en récession, témoigne de la solidité et de la viabilité du modèle économique’’ du pays.

    ‘’Pour l’année 2022, notre taux de croissance s’est établi à 4,8 % et devrait atteindre un niveau sans précédent de près de 10 % en 2023, avec le début d’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières’’, écrit le directeur général du Bureau opérationnel de suivi du PSE.

    Le PSE ‘’a changé le visage du Sénégal’’

    ‘’Plusieurs indicateurs pertinents démontrent à quel point le PSE a changé le visage du Sénégal et transformé le pays, l’a projeté dans une autre dimension et a autorisé de nouvelles ambitions et perspectives’’, fait-il observer.

    M. Kane énumère le taux de croissance projeté à 10,6 % en 2024 par le Fonds monétaire international, pour le Sénégal, un budget national passé de 2.586 milliards de francs CFA en 2012 à 6.411,5 milliards en 2023 et un taux de mortalité infantile de 3 %, contre 6 % en Afrique de l’Ouest et 4,5 en Afrique.

    ‘’Notre PIB était de 27,63 milliard de dollars américains en 2021, contre 15,46 milliards de dollars américains en 2012. L’inflation moyenne sur la période de 2012 à 2021 est de 1,5 % par an, contre une moyenne de 2,7 % sur la décennie d’avant PSE (2002- 2011’’, fait-il valoir.

    Le taux de couverture des dépenses publiques internes par les recettes internes est de 85 % en 2022, contre 61 % en 2011, signale Ousseyni Kane.

    Le produit intérieur brut par habitant a augmenté de 1.609 dollars américains en 2021, contre une moyenne de 1.790 dollars américains en Afrique subsaharienne, écrit M. Kane.

    ‘’Le taux de pauvreté a baissé de 5 %’’

    ‘’Notre taux d’espérance de vie est de 67,9 %, contre 57,3 % en Afrique de l’Ouest et 60,2 % en Afrique subsaharienne’’, ajoute-t-il, soulignant que, grâce au PSE, la prévalence de la sous-alimentation est de 7,5 %, contre 19,1 % en Afrique subsaharienne.

    ‘’Le taux de pauvreté a baissé de 5 % et est le plus bas de l’Afrique de l’Ouest’’, fait valoir le directeur général du BOS du Plan Sénégal émergent.

    Se basant sur des données de la Banque mondiale, il affirme que le PSE a permis au Sénégal d’avoir un taux d’accès à l’électricité de 68 %, soit quatre points de plus que la moyenne de l’Afrique subsaharienne.

    ‘’Il peut paraître assez réducteur, en évoquant les investissements sur les infrastructures, de [ne parler que du] TER (Train express régional), de l’autoroute Ila Touba et du BRT (une infrastructure de transport de masse en construction à Dakar)’’, commente M. Kane, estimant que ‘’la pertinence de ces projets ne fait l’ombre d’aucun doute’’.

    ‘’En parlant des infrastructures, poursuit-il, il faudra évoquer celles de l’énergie, qui ont permis à notre pays de passer d’une puissance installée de 570 mégawatts en 2012 à plus de 1.787 mégawatts en fin 2022, avec le développement des centrales électriques de grande capacité de Mboro, de Saint-Louis, du Cap des Biches, de Malicounda…’’

    Le directeur général du Bureau opérationnel de suivi du PSE ajoute à ces réalisations le nouveau programme d’installation de 250.000 lampadaires solaires et l’électrification de plus de 5.000 villages, de 2012 à nos jours.

    ‘’En parlant d’infrastructures, il faudra aussi évoquer celles de désenclavement et de connectivité favorisant une équité territoriale indispensable à un développement harmonieux de notre pays’’, souligne-t-il.

    Dans ce domaine, Ousseyni Kane évoque le pont de la Sénégambie, le pont Nelson-Mandela de Foundiougne (ouest) et ceux de Marsassoum (sud) et de Rosso (nord).

    Une baisse de 3 % de la pêche en 2021

    S’agissant encore des infrastructures, M. Kane rappelle la construction des ports de Ziguinchor (sud) et de Foundiougne, ainsi que de cinq aéroports régionaux.

    ‘’Tout cela est loin d’être exhaustif pour démontrer que la vision du PSE […] s’inscrit dans une cohérence globale, celle de doter notre pays de toutes les infrastructures indispensables à son décollage économique’’, écrit-il.

    Les productions agricoles sont estimées en 2022 à près de trois milliards 663 millions 690 tonnes, soit une hausse de 5 % par rapport à la campagne agricole précédente, et de 23 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon le maître d’œuvre du Plan Sénégal émergent.

    ‘’La valeur ajoutée du secteur agricole est passée de 780,4 milliards de francs CFA en 2019 à 1.574,7 milliards en 2022, soit une croissance de 101,8 %. Elle a augmenté globalement de plus de 400 % par rapport à 2012’’, affirme-t-il en attribuant ces résultats au PSE.

    Grâce à ce plan de développement, ‘’la valeur ajoutée du secteur de l’élevage a enregistré une hausse de 2,4 % en passant de 469,7 milliards de francs CFA en 2020 à 481,1 milliards en 2021. En effet, la production nationale de viande et d’abats a atteint un volume de 297.521 tonnes en 2021, soit une augmentation de 12.565 tonnes par rapport à 2020, et un taux de réalisation de 97 % de la cible’’, poursuit Ousseyni Kane.

    La production nationale de lait a enregistré une augmentation de 4,8 % entre 2020 et 2021, pour se situer à 280,6 millions de litres, selon lui.

    La production aquacole nationale était de 1.374 tonnes en 2021, contre 1.100 tonnes en 2020, soit une augmentation de 24,9 %. ‘’Ce bon résultat s’explique par la création de 43 nouvelles fermes, l’acquisition de géniteurs et le renforcement de l’encadrement des infrastructures aquacoles.’’

    M. Kane signale en revanche que la valeur ajoutée du sous-secteur de la pêche, un secteur clé de l’économie sénégalaise, a enregistré une baisse de 3 % en passant de 139,6 milliards de francs CFA en 2020 à 135,5 milliards en 2021.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en relief le discours de clôture du Magal et les candidatures à l’élection présidentielle

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en relief le discours de clôture du Magal et les candidatures à l’élection présidentielle

    Dakar, 6 sept (APS) – Les quotidiens s’appesantissent, dans leur livraison de ce mercredi, sur le discours donné par le khalife général des mourides à la fin du Magal et les candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Le discours de clôture du Magal a été un moment de réflexion profonde sur la spiritualité, la société et l’engagement politique’’, rapporte Le Témoin Quotidien.

    Le guide de la communauté mouride, Serigne Mountakha Mbacké, a rappelé ‘’l’importance de la foi, de la patience et du respect mutuel’’, résume-t-il.

    ‘’La quête du pouvoir ne doit pousser personne à détruire son prochain’’, note L’Observateur en citant le khalife général des mourides.

    ‘’Il appelle les jeunes à s’approprier le legs et les enseignements de Serigne Touba’’, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), lit-on dans Bés Bi Le Jour.

    L’As affirme que ‘’Serigne Mountakha Mbacké sermonne les politiciens’’. ‘’La recherche du pouvoir dans ce bas monde ne vaut pas la peine de sacrifier sa vie en s’en prenant physiquement aux gens ou en détruisant leurs biens’’, ajoute-t-il en citant le guide des mourides.

    Le Soleil s’est intéressé à ‘’l’appel à la paix de Serigne Mountakha Mbacké’’.

    Sud Quotidien note, citant le guide religieux, que ‘’ceux qui sont au pouvoir doivent le conserver de la meilleure manière’’. ‘’Ceux qui sont en quête du pouvoir doivent le faire dans la bonne manière’’, recommande Serigne Mountakha Mbacké, selon Sud Quotidien.

    Le Quotidien retient de son discours de clôture du Magal que Touba veut ‘’rester dans les standards religieux et sauvegarder [sa] sacralité’’.

    Kritik’ estime que ‘’le ministre de l’Intérieur a livré le message du chef de l’État avec une rare éloquence, un verbe puissant et des mots choisis’’, à la fin du Magal.

    ‘’Un bilan de douze années qui n’a certes pas résolu tous les problèmes, mais durant lesquelles Touba a enterré de vieux démons’’, ajoute Kritik’ en parlant des investissements de l’État dans cette ville, la plus peuplée du pays après Dakar.

    Une ‘’campagne désordonnée’’

    ‘’En douze ans, rapporte Tribune en citant l’opposant et homme d’affaires Bougane Guèye Dany, Macky Sall n’a injecté que 160 milliards de francs CFA à Touba.’’ ‘’Voilà ce qui explique les problèmes lors du Magal’’, poursuit M. Guèye en parlant des difficultés de Touba en matière d’assainissement, d’approvisionnement en eau, etc.

    Cette ville reçoit la visite de millions de pèlerins, chaque année, à l’occasion de son pèlerinage annuel commémorant l’exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de la confrérie des mourides.

    WalfQuotidien et Le Quotidien annoncent des manifestations de l’opposition.

    ‘’Manifestations en vue : l’opposition veut reprendre la main’’, titre le premier, le second précisant que la plateforme des Forces vives de la nation va tenir un rassemblement, vendredi prochain, pour réclamer ‘’la libération de tous les détenus politiques et l’organisation d’une élection libre, transparente et inclusive’’ en 2024.

    Selon Source A, Pastef-Les patriotes, le parti politique d’Ousmane Sonko dissous par un décret du président de la République, Macky Sall, a entamé une concertation en vue de la désignation d’un candidat à l’élection présidentielle, son leader faisant l’objet d’une ‘’radiation’’ des listes électorales.

    L’Observateur évoque ‘’la campagne désordonnée’’ menée par des partisans d’Amadou Ba, de Mame Boye Diao, d’Abdoulaye Daouda Diallo et d’Aly Ngouille Ndiaye, des candidats à la candidature de Benno Bokk Yaakaar (BBY). ‘’C’est une manière de mettre […] la pression sur le président Macky Sall’’, lequel est appelé à choisir le candidat de BBY, a dit au journal un analyste politique.

    ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens racontent la 129e édition du Magal

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens racontent la 129e édition du Magal

    Dakar, 5 sept (APS) – La commémoration de l’exil au Gabon (1895-1902) de Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927) domine la livraison des quotidiens parvenus mardi à l’APS.

    ‘’Dévoués, les fidèles perpétuent la tradition’’, note Le Soleil après la 129e édition du Magal, observant que ‘’la forte chaleur, les embouteillages et les bousculades n’ont pas freiné la ferveur des fidèles mourides’’.

    Selon une enquête que le comité d’organisation de l’événement religieux a fait faire à des spécialistes, dont l’économiste Moubarack Lô, 5.875.536 personnes ont pris part au Magal, rapporte Le Soleil.

    Le Quotidien remet en cause l’étude en question. ‘’Cette année, on nous parle de plus de 5 millions de personnes. Le plus surprenant, c’est qu’il n’y a pas de réceptifs hôteliers, ni de syndicats d’initiative dans la ville. Comment a-t-on fait pour nous sortir ce nombre, qui atteint celui [des pèlerins] à La Mecque ?’’ se demande-t-il.

    À l’occasion de cette célébration, Sud Quotidien présente les huit khalifes généraux, les guides spirituels qui se sont succédé à la tête de cette communauté musulmane, de Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké, le ‘’rassembleur’’, à Serigne Mountakha Mbacké, l’actuel khalife, qui a placé son ‘’magistère […] sous le signe de l’éducation’’.

    WalfQuotidien s’est intéressé à l’habillement des pèlerins. ‘’La célébration de la 129e édition du Magal renferme une particularité. Il s’agit d’[une consigne] vestimentaire imposée par les Baye Fall et de la confiscation des casquettes, bracelets et autres objets [appartenant à] des pèlerins’’, lit-on dans le journal.

    ‘’Pluie de grâces sur Touba’’, titre L’Observateur, affirmant que ‘’la tradition a été respectée’’.

    ‘’Bien plus que durant les dernières éditions, la cité de Cheikh Ahmadou Bamba a fait le plein […] Après les moments de prière et de communion, les pèlerins ont partagé le traditionnel ‘berndé’ (les repas de fête), partout [à Touba] et ses environs. Des repas gargantuesques composés de viande de chameau, de bœuf, de mouton et de poulet […] ont été servis à volonté dans toutes les familles’’ de la ville, rapporte le même journal.

    L’Observateur s’est intéressé aussi au complexe islamique Cheikh-Ahmadou-Bamba, un ‘’vœu’’ du défunt fondateur de la confrérie des mourides ‘’concrétisé’’ par l’actuel khalife, Serigne Mountakha Mbacké.

    ‘’Touba, tout beau’’

    ‘’Inclusif, indépendant, collégial et universaliste, le complexe Cheikh-Ahmadou-Bamba est la matérialisation de la volonté et de la vision du fondateur du mouridisme’’, explique-t-il.

    L’As évoque le Magal des politiciens. ‘’Prétendants à la succession de Macky Sall, Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo ne se font pas de cadeaux. Les deux hommes étaient à Touba ce samedi pour rencontrer le khalife général des mourides à l’occasion de la célébration du 18-Safar (le Magal). Par leur démarche, le Premier ministre et le président du Conseil économique, social et environnemental cherchent sans doute à faire bonne impression auprès de Serigne Mountakha Mbacké et [convoiter] l’électoral de la cité religieuse’’, lit-on dans ce journal.

    Source A annonce l’arrestation, ‘’pour divers délits’’, de 797 personnes à Touba, lors du Magal.

    L’info signale, en citant la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, la mort de 15 personnes au cours du pèlerinage annuel. Des décès causés notamment par des accidents de la route, selon le journal.

    ‘’Touba, tout beau’’, s’émerveille Bés Bi Le Jour devant la grande mosquée de la ville et d’autres grandes infrastructures de la ville.

    ESF

  • SENEGAL-METEO / Des pluies dans plusieurs parties du pays au cours des prochaines heures

    SENEGAL-METEO / Des pluies dans plusieurs parties du pays au cours des prochaines heures

    Dakar, 4 sept (APS) – Les pluies survenues lundi dans l’est du pays évolueront vers le centre et vont intéresser les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine et Kaolack au cours de cet après-midi et de la nuit prochaine, annonce l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    D’ici à la matinée de mardi, elles vont s’étendre à l’ouest du pays, (Dakar, Mbour et Thiès), aux régions de Louga et de Saint-Louis (nord), au Cap-Skirring et à Ziguinchor (sud) en fin de soirée, selon un bulletin de prévision de l’ANACIM.

    Les prévisions concernent une période de vingt-quatre heures à compter de ce lundi à 12 heures.

    CN/ESF

  • SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE / Décès de la journaliste Fatou Kiné Dème, de la TFM

    SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE / Décès de la journaliste Fatou Kiné Dème, de la TFM

    Dakar, 4 sept (APS) – Plusieurs médias ont annoncé le décès survenu, lundi, à l’hôpital Principal de Dakar, de la journaliste Fatou Kiné Dème, de la Télévision Futurs Médias (TFM).

    ‘’Le groupe Futurs Médias vient de perdre Fatou Kiné Dème. Notre [collègue] a été rappelée à Dieu ce lundi 4 septembre 2023. Elle est décédée des suites d’une maladie’’, a écrit le site d’information iGFM.

    La journaliste intervenait notamment dans la présentation des éditions d’information en wolof de la TFM.

    Elle était ‘’appréciée pour sa gaieté et ses grandes qualités humaines’’, ajoute iGFM, l’un des médias du groupe de presse qui l’employait.

    SK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-RELIGIONS / Une fédération d’associations islamiques appelle à la libération des personnes détenues pour des délits d’opinion

    SENEGAL-POLITIQUE-RELIGIONS / Une fédération d’associations islamiques appelle à la libération des personnes détenues pour des délits d’opinion

    Dakar, 3 sept (APS) – La Coordination des associations et mouvements islamiques du Sénégal (CAMIS) a réclamé, dimanche, la libération des acteurs politiques arrêtés pour des délits d’opinion et des autres citoyens placés en détention préventive pour des délits mineurs liés à des manifestations.

    La CAMIS appelle les autorités du pays à s’atteler à « la libération de tous les acteurs politiques en détention pour délit d’opinion ou agissement politique depuis l’éclatement de l’affaire dite de Sweet Beauté ».

    « Cette affaire [est] l’élément déclencheur de toute cette vague de contestation et de répression dont les conséquences sont incommensurables […] pour notre pays », affirme-t-elle dans une déclaration parvenue à l’APS.

    La CAMIS fait allusion à l’affaire judiciaire qui a valu à l’opposant Ousmane Sonko une condamnation à une peine de prison de deux ans ferme pour « corruption de la jeunesse », le 1er juin dernier.

    Arrêté depuis le 28 juillet pour d’autres chefs d’accusation, M. Sonko était jugé dans cette affaire pour le viol et des menaces de mort dont l’accusait la demoiselle Adji Sarr.

    Les faits de viol et de menaces de mort pour lesquels l’opposant a été acquitté se sont déroulés, selon la plaignante, dans le salon Sweet Beauté, situé dans un quartier de Dakar.

    « Apaisement de la tension politique et sociale »

    La Coordination des associations et mouvements islamiques du Sénégal réclame aussi « la libération de tous les autres citoyens en détention préventive pour des délits mineurs liés aux manifestations et à l’expression de leur opinion ».

    Selon la plateforme des Forces vives de la nation F24, qui réunit des partis politiques, des syndicats de travailleurs et des organisations de la société civile, au moins 1.062 personnes sont en prison « pour leur opinion ou leur appartenance politique ». Aucune source indépendante ne fournit des données sur les arrestations concernant les leaders politiques et leurs partisans.

    Les dirigeants de la fédération d’associations et de mouvements islamiques souhaitent « le lancement d’un processus de réconciliation nationale avec l’ensemble des acteurs de la société politique, civile et religieuse ».

    La CAMIS « appelle tous les citoyens du pays […] à unir leur parole, à renoncer à la division et à préserver l’esprit de tolérance et de convivialité ».

    Elle « les exhorte à se refuser à proférer toute parole et à diffuser tout message pouvant compromettre la stabilité du pays ».

    La Coordination des associations et mouvements islamiques du Sénégal « manifeste toute sa disponibilité à accompagner le processus de réconciliation » auquel elle invite les leaders politiques notamment.

    Elle dit se réjouir « des signaux de décrispation qui s’affichent, à travers la libération d’acteurs politiques en détention et l’annonce de la suspension de la grève de la faim faite par le leader politique Ousmane Sonko et d’autres acteurs politiques, qui avaient opté pour cette forme de protestation ».

    La CAMIS exhorte les Sénégalais à « l’apaisement de la tension politique et sociale ».

    ESF/MTN/OID

  • SENEGAL-FINANCES-PARTENARIAT / L’ONECCA et la Banque mondiale se donnent la main pour améliorer la formation des techniciens comptables

    SENEGAL-FINANCES-PARTENARIAT / L’ONECCA et la Banque mondiale se donnent la main pour améliorer la formation des techniciens comptables

    Dakar, 1er sept (APS) – Une mission technique de la Banque mondiale a séjourné de lundi à vendredi à Dakar, en vue de l’amélioration de la formation des professionnels de la comptabilité et de la validation d’un programme de formation débouchant sur l’obtention du certificat comptable et financier, a constaté l’APS.

    Les experts de l’institution financière internationale sont venus soutenir ‘’une nouvelle approche pédagogique qui privilégie la formation financière et vise à augmenter le nombre de techniciens comptables qualifiés et opérationnels […] pour servir les secteurs public et privé’’, explique l’Ordre national des experts comptables et des comptables agréés du Sénégal (ONECCA).

    L’ONECCA et le Programme d’amélioration des compétences fondamentales en comptabilité et en gestion financière (FASE), une initiative de la Banque mondiale, ont tenu un atelier de validation des modules de formation en comptabilité et finance, à la fin du séjour au Sénégal de la mission de l’institution financière.

    Ce programme, au financement duquel contribue le gouvernement autrichien, concerne cinq pays d’Afrique : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie.

    Son but est d’‘’augmenter le nombre de techniciens comptables qualifiés en Afrique pour servir dans les secteurs privé et public’’, affirme l’ONECCA dans un document dont l’APS a obtenu une copie.

    ‘’Beaucoup de certificats comptables et financiers sont délivrés au Sénégal, mais l’originalité du certificat décerné dans le cadre du programme FASE a son caractère pratique. Nous formons des comptables déjà insérés dans la vie professionnelle, mais aussi des étudiants diplômés…’’ a souligné Amadou Arame Diagne, un membre de l’ONECCA et du comité directeur du FASE.

    Une formation d’une durée de neuf mois – trois mois consacrés à des modules théoriques et six mois pour des modules pratiques – est dispensée au Sénégal, dans le cadre de la collaboration de l’ONECCA avec la Banque mondiale.

    Le but de cette formation est de ‘’rendre les bénéficiaires directement opérationnels’’ et d’améliorer les contenus enseignés.

    ‘’Nous avons constaté un déphasage entre la théorie et la pratique. Chaque fois que nous recevons des stagiaires dans nos cabinets, nous nous rendons compte qu’il y a un gap entre ce qu’on leur apprend dans les écoles et la pratique du métier de comptable’’, a constaté M. Diagne.

    Edouard Al-Dahdah, économiste en chef pour la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest, a insisté sur l’importance du programme d’amélioration des compétences – celui dont bénéficient cinq pays africains – en termes d’employabilité pour les jeunes diplômés. ‘’Je voudrais surtout insister sur l’aspect […] économique de ce programme pour le Sénégal, non seulement en termes d’emploi pour les jeunes diplômés, mais aussi pour les petites et moyennes entreprises, qui représentent 97 % de l’économie’’, a-t-il souligné.

    Selon le fonctionnaire de la Banque mondiale, les PME n’ont accès qu’à 9 % des emprunts bancaires, parce que la plupart d’entre elles ne tiennent pas de livre de comptabilité, un outil indispensable pour les prêts bancaires.

    La collaboration de l’institution financière internationale avec l’ONECCA est d’autant plus importante que ‘’la profession comptable est confrontée à d’énormes mutations liées à la digitalisation et aux enjeux de l’Internet’’, souligne l’ordre des experts comptables.

    LBD/CN/ESF