Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Présentation d’un rapport de la CNUCED sur le développement économique en Afrique, mercredi

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Présentation d’un rapport de la CNUCED sur le développement économique en Afrique, mercredi

    Dakar, 11 août (APS) – La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) va présenter son rapport 2023 sur le développement économique en Afrique, mercredi 16 août à 10 heures, au centre d’information des Nations unies, à Dakar.

    Lors de la présentation du rapport, ‘’la CNUCED dévoilera une feuille de route sur la façon dont les économies africaines peuvent devenir des acteurs majeurs des chaînes d’approvisionnement mondiales’’, affirme un communiqué de ladite institution.

    La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement est la principale institution des Nations unies chargée du commerce et du développement.

    Cent quatre-vingt-quinze pays en sont membres.

    ‘’La CNUCED aide les pays en développement à accéder de manière plus efficace et équitable aux avantages d’une économie mondialisée’’, ajoute le communiqué.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prennent acte de l’éclatement de la coalition Yewwi Askan Wi

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens prennent acte de l’éclatement de la coalition Yewwi Askan Wi

    Dakar, 11 août (APS) – Yewwi Askan Wi (YAW) a fini par éclater, observent les quotidiens en se basant sur des propos du maire de Dakar, Barthélémy Dias, et un communiqué de ladite coalition annonçant l’exclusion de Khalifa Sall et de ses partisans.

    ‘’Yewwi Askan Wi vole en éclats’’, constate EnQuête, ajoutant que YAW s’est heurtée aux ‘’dures réalités qui gouvernent les partis politiques : c’est-à-dire une certaine forme d’égoïsme, la propension à écraser tout concurrent gênant et à le faire vite’’.

    Le même journal raconte comment la ‘’deuxième force politique du pays’’, dirigée par Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et Pastef d’Ousmane Sonko, s’est disloquée.

    ‘’La courroie de transmission entre le maire Barthélémy Dias et Pastef a rompu’’, observe Libération, Le Quotidien estimant que ‘’la rupture a été consommée depuis trop longtemps à cause d’un conflit d’intérêts’’.

    La campagne lancée par M. Dias en vue de la victoire de Khalifa Sall à l’élection présidentielle de 2024 et le réaménagement du bureau municipal de Dakar ont précipité l’éclatement de YAW, selon Libération.

    Le bureau municipal a été réaménage pour être conforme à la loi sur la parité entre les hommes et les femmes dans les fonctions électives, ce qui a fait perdre à Abass Fall, un responsable de Pastef, son poste d’adjoint du maire de Dakar.

    YAW aurait pris la décision d’exclure Taxawu Senegaal de ses rangs, ce qui, selon Barthélémy Dias et Khalifa Sall, ne peut se faire sans la conférence des leaders de la coalition d’opposition, une instance dont l’ancien maire de Dakar est membre.

    ‘’Le maire de Dakar a déchiré le communiqué de Yewwi Askan Wi annonçant l’exclusion de Taxawu Senegaal de la coalition’’, écrit L’info.

    ‘’L’opposition se déchire’’

    Tribune fait remarquer que ‘’l’unité de Yewwi Askan Wi est compromise par la guéguerre totale qu’elle vient d’engager contre Taxawu Senegaal par communiqué et point de presse interposés’’.

    ‘’Un locataire ne peut pas faire sortir le propriétaire de la maison’’, rapportent L’Observateur et d’autres journaux en citant Barthélémy Dias, lequel conteste la légitimité dont se prévaut YAW pour exclure Taxawu Senegaal de ses rangs.

    WalfQuotidien est d’avis que l’éclatement de Yewwi Askan Wi n’est autre chose que l’aboutissement d’un projet annoncé par Macky Sall de ‘’réduire l’opposition à sa plus simple expression’’.

    ‘’Avec la guéguerre que se mènent Taxawu Senegaal de Khalifa Sall et les autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, le président Macky Sall est parvenu à ses fins’’, commente WalfQuotidien.

    Le Soleil se rend compte que ‘’l’opposition se déchire’’.

    Sud Quotidien signale que ‘’les experts ne parlent pas le même langage’’, concernant le non-paiement de l’amende due par Khalifa Sall et Karim Wade.

    Condamnés à payer respectivement des amendes de 1,8 milliard et de 138 milliards de francs CFA, les deux leaders politiques ont été politiquement blanchis par une modification du Code électoral.

    Sud Quotidien se demande si le non-paiement des amendes peut les empêcher de se présenter à l’élection présidentielle ?

    Une intervention militaire de la CEDEAO au Niger, ‘’une affaire pas si simple’’

    ‘’Il n’y a qu’une réhabilitation qui efface la condamnation et la déchéance [de leur droit d’être éligibles]. Et cette réhabilitation doit être prise en charge par une décision de justice’’, répond Djibril Gningue, un militant de la société civile.

    L’expert des questions électorales Ndiaga Sylla estime qu’il n’est pas possible de ‘’leur opposer une quelconque amende pénale en guise d’impôt pour invalider leur candidature’’.

    L’intervention militaire annoncée par la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger préoccupe les quotidiens sénégalais.

    ‘’La CEDEAO a mis en alerte sa force militaire en attente pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, à n’importe quel prix. Une tempête s’annonce dans le désert’’, lit-on dans Le Quotidien.

    ‘’Une intervention […] à quel prix ? […] Mais, attention à la poudrière djihadiste !’’ avertit L’info, Le Soleil signalant que l’Algérie et la Libye ne veulent pas d’une intervention militaire de la CEDEAO chez leur voisin.

    Les chefs d’État de l’organisation régionale ont décidé de faire intervenir une force militaire au Niger, ‘’dans les brefs délais’’, signale L’As.

    ‘’Une affaire pas si simple’’, prévient Le Soleil, selon lequel les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, après avoir pris des sanctions financières contre les auteurs du coup d’État au Niger, ‘’disent réaffirmer leur disponibilité constante au dialogue’’. ‘’Pour une résolution du problème nigérien sans les armes’’, ajoute-t-il.

    ESF

  • SENEGAL-EUROPE-COOPERATION / L’UE décaisse 6,6 milliards de francs CFA pour la formation des jeunes

    SENEGAL-EUROPE-COOPERATION / L’UE décaisse 6,6 milliards de francs CFA pour la formation des jeunes

    Dakar, 9 août (APS) – L’Union européenne (UE) déclare avoir décaissé 6,6 milliards de francs CFA pour le volet emploi et formation professionnelle d’un programme d’aide budgétaire de trois ans destiné au Sénégal.

    L’argent décaissé par l’UE est destiné à des ‘’réformes structurelles’’ dans les domaines de l’emploi et de la formation professionnelle, au bénéfice des jeunes Sénégalais, selon un communiqué de la délégation de l’Union européenne à Dakar.

    ‘’L’Union européenne procède à un premier déboursement de 6,6 milliards de francs CFA, dans le cadre de son programme d’appui budgétaire jeunesse’’, affirme la même source.

    À cette occasion, ajoute-t-elle, l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, s’est entretenu avec le ministre sénégalais chargé des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.

    ‘’La jeunesse est la force de l’Afrique et du Sénégal : soutenir la jeunesse sénégalaise, lui offrir des opportunités d’emploi et de formation professionnelle, est aujourd’hui au cœur de notre partenariat avec le Sénégal, car l’insertion de la jeunesse dans le marché du travail est essentielle pour une société dynamique, prospère et inclusive’’, rapporte le communiqué en citant M. Pisani.

    ‘’Ce programme d’appui budgétaire signé en décembre 2022 pour une durée de trois ans, doté d’un budget de 46 milliards de francs CFA en dons, soutient des réformes structurelles dans les domaines de l’emploi et la formation professionnelle au bénéfice des jeunes’’, explique la délégation de l’Union européenne au Sénégal.

    Le but du programme est, selon elle, de développer des opportunités économiques au Sénégal.

    En matière d’emploi, il va servir à développer des politiques de réinsertion des jeunes étant ‘’hors de l’emploi et du système éducatif’’.

    Le programme financé avec 46 milliards de l’UE va permettre en même temps à de jeunes Sénégalais de bénéficier d’une formation professionnelle, grâce à laquelle ils pourront tirer profit des Jeux olympiques de la jeunesse prévus dans trois ans, assure la délégation de l’UE au Sénégal.

    ‘’Dans la perspective de l’organisation au Sénégal des Jeux olympiques de la jeunesse de 2026, la Team Europe (les partenaires financiers européens de l’État) est engagée dans le financement et la mise en œuvre d’un programme d’appui à la formation professionnelle de qualité, qui prend en compte les besoins du marché du travail et propose des parcours d’insertion dans l’entreprise, par l’entrepreneuriat’’, lit-on dans le communiqué.

    Selon le texte, ce programme exécuté à l’aide de dons de l’Europe va intervenir dans la gouvernance économique, la réforme de la loi sur la déclaration de patrimoine et la mise en place du parquet financier sénégalais.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les candidatures à l’élection présidentielle et l’expulsion de Juan Branco

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les candidatures à l’élection présidentielle et l’expulsion de Juan Branco

    Dakar, 9 août (APS) – Les candidatures à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et l’expulsion du Sénégal de l’avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko sont les sujets les plus commentés dans les quotidiens parvenus à l’APS.

    Les partis politiques dits de gauche doivent présenter un candidat à cette élection, rapporte Le Quotidien en citant le professeur Pape Demba Sy.

    ‘’Le coordonnateur des assises de la gauche […] reste persuadé que les forces qui incarnent son camp idéologique ne peuvent pas être inactives lors de la prochaine élection présidentielle’’, note le journal.‘’Mais le risque est grand de ne pas voir son rêve se réaliser, du fait que certains gauchistes membres de Benno Bokk Yaakaar (majorité présidentielle) ne changeront pas leur position pour rien au monde’’, signale Le Quotidien.

    Il fait allusion à la décision de certains leaders de partis politiques de la gauche sénégalaise, dont Moustapha Niasse, de laisser Macky Sall choisir un candidat pour eux.

    Sud Quotidien s’est intéressé aux candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade. ‘’Karim Wade et Khalifa sont-ils au bout de leurs peines, avec la révision du Code électoral qui les remet dans la course […] du 25 février 2024. Deux juristes interrogés […] soutiennent qu’ils sont obligés de faire profil bas s’ils ne paient pas les amendes’’, lit-on dans le journal.

    ‘’Payer [les amendes] signifierait qu’ils acceptent implicitement leur culpabilité de détournement de deniers publics’’, ajoute Sud Quotidien.

    Les députés ont adopté une modification du Code électoral permettant à certaines personnes privées de leurs droits civiques en raison d’une condamnation judiciaire de se présenter à l’élection présidentielle. MM. Sall et Wade sont considérés comme les principaux bénéficiaires de cette modification du Code électoral.

    Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, doit payer 1,8 milliard de francs CFA. Karim Wade, lui, doit s’acquitter du paiement d’une amende de 136 milliards de francs CFA.

    Un ‘’jeu de cache-cache’’

    ‘’Macky Sall coule son dauphin’’, titre Kritik’, ajoutant : ‘’Le chef de l’État n’ayant plus de marge de manœuvre, c’est son PM (Premier ministre) qui risque de sauver la face du camp présidentiel avec énormément de retard.’’

    La personnalité que Macky Sall est appelé à choisir n’aura que ‘’six mois pour se mettre dans la peau d’un candidat favori’’, poursuit Kritik’.

    ‘’Le jeu de cache-cache’’, écrit EnQuête, qui, en parlant de Macky Sall, pose la question suivante : ‘’Veut-il attendre le dernier moment pour mettre tout le monde devant le fait accompli ?’’

    ‘’Une recherche utopique de l’unanimité au sein de la majorité’’, commente EnQuête, révélant qu’une ‘’charte des candidats’’ à la candidature de Benno Bokk Yaakaar a été ‘’fortement remise en cause’’ par certains prétendants.

    L’Observateur évoque les ‘’intenses tractations’’ au sein de la majorité présidentielle en vue du choix de son candidat.

    Le ministre des Transports terrestres et maire de Saint-Louis (nord), Mansour Faye, et le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, cherchent à ‘’réunir tout le monde autour d’un acte d’honneur sur l’acceptation du choix du président Macky Sall’’.

    Il ressort des informations du journal que la ‘’médiation’’ de M. Faye se heurte à une certaine intransigeance du camp d’Abdoulaye Daouda Diallo, le président du Conseil économique, social et environnemental.

    Chez M. Diallo et ses partisans, ‘’des ambitions son réaffirmées, même si on dit faire confiance au président [de BBY] dans la désignation du candidat’’, signale L’Observateur.

    ‘’Pas de regret, encore moins de désolation’’

    ‘’Candidature de Benno à la présidentielle : la galaxie Amadou Ba monte en puissance’’, écrit WalfQuotidien.

    Selon le même journal, Amadou Ba bénéficie du soutien d’une importante partie des militants des partis de BBY vivant à l’étranger, lesquels estiment qu’‘’il est le seul’’, au sein de Benno Bokk Yaakaar, ‘’à pouvoir unir le pays et assurer la poursuite des politiques publiques’’.

    ‘’Le président Macky Sall […] fait toujours durer le suspense, jetant l’incertitude dans ses rangs et poussant les candidatures à se multiplier’’, observe Le Quotidien.

    Bés Bi Le Jour évoque les ‘’conditions inhumaines’’ dans lesquelles vivent les détenus à Dakar. Il cite l’avocat Juan Branco, qui a été expulsé du Sénégal après un emprisonnement de deux jours.

    ‘’J’ai dormi aux côtés de corps torturés. Ils portaient les traces de lourdes tortures. Il y a des cicatrices et des violences policières. J’ai vu aussi des corps traversés par des balles’’, a raconté Me Branco.

    Il a promis de travailler à la libération des ‘’détenus politiques’’ qu’il a rencontrés en prison, selon EnQuête.

    Le même journal signale que c’est un Juan Branco qui a déjà saisi la Cour pénale internationale et une juridiction française de violations des droits de l’homme au Sénégal qui a séjourné dans une prison sénégalaise.

    ‘’Pas de regret, encore moins de désolation’’ pour Me Branco, ‘’c’est plutôt de la moquerie très mal placée, qui ne laissera pas indemne l’image de la justice sénégalaise’’, s’indigne Kritik’.

    ‘’Yewwi Askan Wi implore Ousmane Sonko d’arrêter sa grève de la faim’’, lit-on dans Le Soleil.

    ‘’Une quinzaine de militants de la société civile et [des] leaders politiques ont signé une tribune dans laquelle ils expriment leur préoccupation pour la santé du leader de Pastef toujours admis aux urgences, à l’hôpital Principal de Dakar’’, rapporte L’As.

    EnQuête signale que ‘’contrairement à certaines informations qui circulent, le leader de Pastef […] n’a pas arrêté sa grève de la faim’’, ce qui est l’origine de la tribune l’invitant à s’alimenter.

    ‘’L’état de santé d’Ousmane Sonko inquiète ses avocats’’, écrit Libération.

    ESF

  • SENEGAL-JUSTICE / Pape Alé Niang remis en liberté

    SENEGAL-JUSTICE / Pape Alé Niang remis en liberté

    Dakar, 8 août (APS) – Le journaliste Pape Alé Niang, arrêté le 29 juillet dernier pour appel à l’insurrection, a été remis en liberté, mardi, a appris l’APS de son avocat, Moussa Sarr.

    ‘’Il a bénéficié d’une liberté provisoire, qui n’est pas assortie d’un contrôle judiciaire’’, a précisé Me Sarr.

    ‘’Son état de santé est préoccupant’’, a-t-il ajouté, sans toutefois dire si cela a motivé ou pas la remise en liberté du journaliste.

    Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, avait été arrêté à la suite d’un live Facebook qu’il a fait après l’arrestation survenue vendredi 28 juillet de l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).

    Le journaliste, proche de M. Sonko et très critique envers le pouvoir, a passé plusieurs mois en détention entre fin 2022 et début 2023.

    En janvier, il avait bénéficié d’une liberté provisoire tout en étant sous contrôle judiciaire.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / Les prix en hausse de 1,1 % dans les pays de l’UEMOA en juin

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMERCE / Les prix en hausse de 1,1 % dans les pays de l’UEMOA en juin

    Dakar, 8 août (APS) – Les prix à la consommation ont augmenté de 1,1 % en juin dans la zone UEMOA, le Mali étant le seul des huit pays membres où ils ont baissé durant ce mois-là, a-t-on appris du département des politiques économiques de cette organisation.

    Les prix ont connu une hausse de 1,9 % au Niger, de 1,6 % au Burkina Faso, de 1,5 % en Côte d’Ivoire, de 1,1 % en Guinée-Bissau et au Sénégal, de 0,7 % au Togo et de 0,2 % au Bénin.

    Une baisse mensuelle de 0,3 % du niveau général des prix a été observée au Mali.

    En juin 2023, les prix ont augmenté de 3,6 % dans la zone UEMOA, comparativement à leur niveau de juin 2022.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tentent de s’expliquer l’expulsion de Juan Branco du Sénégal

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tentent de s’expliquer l’expulsion de Juan Branco du Sénégal

    Dakar, 8 août (APS) – L’expulsion du Sénégal de l’avocat franco-espagnol d’Ousmane Sonko, Juan Branco, préoccupe les quotidiens, qui, pour leur édition de ce mardi, tentent de s’expliquer cette décision des autorités sénégalaises.

    Me Branco, visé par un mandat d’arrêt émis par la justice sénégalaise, a été arrêté en Mauritanie après avoir séjourné au Sénégal.

    Auditionné par la Division des investigations criminelles, il a été inculpé d’attentat, de complot, d’appel à l’insurrection, de diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles graves.

    Envoyé en prison pendant moins de quarante-huit heures, l’avocat a été placé sous contrôle judiciaire, remis en liberté, puis expulsé du Sénégal.

    « Une polémique en moins. Le Sénégal s’est épargné la poursuite de la mauvaise publicité que constituait l’arrestation de […] Juan Branco, le week-end dernier », note EnQuête.

    « Retenir Juan Branco en détention au Sénégal n’est pas un choix judicieux », écrit Sud Quotidien pour résumer les explications fournies à ce sujet par le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

    Source A signale que « les appels internationaux à sa libération, sa stratégie du silence et sa grève de la faim […] ont précipité sa libération et son expulsion vers son pays ».

    « Juan Branco vient d’être libéré et placé de façon extraordinaire sous contrôle judiciaire pour des faits et charges aussi graves. De qui se moque-t-on ? », s’indigne l’avocate et ancienne députée sénégalaise Ndèye Fatou Touré, dont les propos sont relayés par L’info.

    Magnanimité

    « Juan Branco a exposé les travers d’une justice à plusieurs vitesses, loin d’être juste avec les Sénégalais qui croupissent en prison pour des [charges] insignifiantes. Et les explications d’Ismaïla Madior Fall, celui-là qui garde nos Sceaux, montrent clairement que ce pays s’enfonce dans ses contradictions », commente L’info.

    Libération s’interroge sur les décisions prises par les autorités sénégalaises, qui vont du mandat d’arrêt à l’expulsion. « Pressions diplomatiques ? Reculade pour ne pas frustrer la France ? », se demande le même journal en rappelant les chefs d’inculpation dont l’avocat franco-espagnol est l’objet.

    « Pour moins que cela, plusieurs Sénégalais séjournent actuellement en prison. Le plus cocasse est que la libération de Me Branco est assortie d’un contrôle judiciaire. Normalement, cette mesure est prise pour s’assurer que l’inculpé ne quitte pas le territoire sans l’autorisation du juge. Pour le cas de Me Branco, il est sous contrôle judiciaire hors de la zone de compétence de la justice sénégalaise. Interdit d’en rire… », lit-on dans Libération.

    Le Soleil met la libération de Me Branco sur le compte de la « magnanimité » de l’État du Sénégal. « Les autorités sénégalaises, après avoir fait preuve d’une fermeté exemplaire face à des actes tendant à jeter le discrédit sur le pays et ses institutions, ont finalement fait preuve de magnanimité », affirme Le Soleil.

    Ismaïla Madior Fall assure que le Sénégal compte sur la coopération judiciaire pour exercer son contrôle sur l’avocat franco-espagnol. Mais un spécialiste de droit pénal interrogé par WalfQuotidien affirme que « le juge sénégalais possède très peu de moyens » pour faire « respecter » le contrôle judiciaire « si la personne [qui en est l’objet] se trouve hors du territoire sénégalais ».

    « Il n’y avait pas de raison de le garder [en] détention », rapportent L’As et plusieurs journaux en citant le ministre de la Justice.

    « Il n’y a pas de vacances judiciaires pour tout le monde. Si le temple de Thémis est habituellement à l’arrêt au mois d’août, cette année, c’est l’exception […] Il y a les affaires Sonko et Branco, qui cristallisent les attentions des parquets et des juges d’instruction, qui tournent à plein régime », observe Le Quotidien.

    ESF/BK

  • SENEGAL-MAROC-MIGRATION / Une nouvelle pirogue de migrants secourue par la marine royale marocaine

    SENEGAL-MAROC-MIGRATION / Une nouvelle pirogue de migrants secourue par la marine royale marocaine

    Dakar, 7 août (APS) – La marine royale marocaine a secouru dimanche 189 migrants et retrouvé 5 corps à bord d’une pirogue qui aurait quitté Mbour le 20 juillet dernier, a appris l’APS de source consulaire.

    Deux parmi les onze rescapés les plus éprouvés par le voyage ont perdu la vie lundi des suites de leurs blessures, a indiqué la source.

    Elle a signalé que le nombre de passagers qui étaient à bord lorsque la pirogue a quitté le Sénégal était encore inconnu, tandis que tous les rescapés ont été admis aux centres d’accueil et d’hébergement de Bir-Guindouz et Dakhla.

    Pour l’heure, le Consulat général s’attelle, en relation avec les autorités marocaines compétentes, à assurer leur rapatriement au Sénégal dans les meilleurs délais.

    A la date du 7 août 2023, 472 sénégalais rescapés et 07 dépouilles sont en attente de rapatriement à Dakhla, a-t-on appris par la même source.

    AKS/OID

  • SENEGAL-JUSTICE / La justice sénégalaise libère l’avocat français Juan Branco

    SENEGAL-JUSTICE / La justice sénégalaise libère l’avocat français Juan Branco

    Dakar, 7 août (APS) – L’avocat franco-espagnol Juan Branco, emprisonné à Dakar au cours de ce week-end, a été libéré lundi, a appris l’APS de l’un de ses conseils et confrères, Me Abdinar Ndiaye.

    Me Branco, qui défendait l’opposant Ousmane Sonko dans un procès pour viol et menaces de mort, a été arrêté samedi en Mauritanie et envoyé à la prison de Rebeuss, dans la capitale sénégalaise.

    Il a été mis sous contrôle judiciaire, avec un ordre d’expulsion vers la France, selon Me Ndiaye.

    Visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise, l’avocat franco-espagnol séjournait à Dakar au moins depuis dimanche 30 juillet.

    Ce jour-là, il est intervenu à une conférence de presse des avocats d’Ousmane Sonko, près du centre-ville de Dakar, avant d’être emmené par ses ‘’gardes du corps’’.

    Arrêté en Mauritanie, samedi, près de la frontière dudit pays avec le Sénégal, il a été auditionné par la Division des investigations criminelles, un démembrement de la police sénégalaise.

    Me Branco a ensuite été inculpé d’appel à l’insurrection, de diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles graves.

    Le mandat d’arrêt le concernant avait été émis après qu’il a annoncé avoir déposé une plainte en France et une demande d’enquête à la Cour pénale internationale, à La Haye, contre Macky Sall et d’autres personnalités sénégalaises.

    Il a effectué ces démarches à la suite des violences survenues au Sénégal après la condamnation de son client à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, en juin dernier.

    ESF/OID

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Juan Branco, Khalifa Sall et Karim Wade, les vedettes de la presse quotidienne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Juan Branco, Khalifa Sall et Karim Wade, les vedettes de la presse quotidienne

    Dakar, 7 août (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS commentent l’emprisonnement à Dakar de l’avocat français Juan Branco, la possibilité donnée par les députés à Khalifa Sall et à Karim d’être candidats à l’élection présidentielle de 2024 et le choix du candidat de Benno Bokk Yaakaar (BBY) à ce scrutin.

    Me Branco, conseil de l’opposant Ousmane Sonko visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice sénégalaise, a été arrêté en Mauritanie et conduit à la prison de Rebeuss, à Dakar, après avoir été auditionné par la Division des investigations criminelles du Sénégal.

    Le parquet de Dakar l’accuse d’appel à l’insurrection, de diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles graves.

    L’avocat ayant séjourné à Dakar, dimanche 30 juillet, malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre, ‘’a voulu jouer au guérilléro d’opérette’’, commente Le Quotidien, affirmant que ‘’les cris d’indignation de certains se font nombreux en France’’, où on aurait réclamé sa libération.

    À la prison de Rebeuss, ‘’Juan Branco a refusé la nourriture et l’assistance d’un avocat’’, lit-on dans le même journal.

    ‘’Le procureur corse le dossier’’ de Juan Branco

    Selon L’Observateur, les maires des Parcelles Assainies et de Sangalkam (ouest) auraient été poursuivis en justice pour l’avoir aidé à séjourner ‘’clandestinement’’ au Sénégal.

    Babacar Ndiaye, un avocat sénégalais, a été arrêté pour le délit présumé de recel de malfaiteur. Il lui est reproché, selon L’Observateur, d’‘’avoir aidé, assisté et hébergé’’ son confrère français, qui ‘’s’est introduit clandestinement dans le pays, à se soustraire à l’action de la justice’’.

    ‘’Il a poussé la provocation jusqu’à entrer dans notre pays de manière clandestine en violant les règles d’entrée et de séjour des étrangers au Sénégal […] L’État du Sénégal doit prendre ses responsabilités. Qu’il ne se laisse aucunement intimider. C’est une question de souveraineté nationale’’, rapporte Bes Bi Le Jour en citant l’opposant et ancien député Thierno Bocoum.

    Une nouvelle procédure a été ouverte par le parquet de Dakar à l’encontre de Juan Branco, selon Libération. Il est accusé aussi d’outrage à magistrat, de discrédit sur une décision juridictionnelle et d’outrage aux institutions judiciaires, note le même journal.

    Le Soleil confirme l’existence de ces nouvelles charges en affirmant que ‘’le procureur corse le dossier’’ de Me Branco, lequel est également accusé d’entrée et de séjour irréguliers au Sénégal.

    ‘’Khalifa Sall et Karim Wade éligibles’’, titre le même journal, après que les députés ont adopté une modification du Code électoral permettant à ces deux personnalités privées de leurs droits civiques, en raison de condamnations à des peines de prison, de recouvrer leurs droits civiques.

    ‘’C’est acté. Khalifa Sall, leader de la coalition Taxawu Senegaal, et Karim Wade, du Parti démocratique sénégalais, ont obtenu leur ticket pour participer à l’élection présidentielle de février 2024’’, observe Le Soleil.

    Vers une recomposition de l’espace politique

    Après la modification du Code électoral, ‘’le placement sous mandat de dépôt d’Ousmane Sonko et la dissolution de sa formation politique, l’espace politique va certainement subir une recomposition, avec le retour de Karim Wade et de Khalifa Sall sur la scène politique’’, écrit WalfQuotidien.

    Il ne reste que la promulgation de la loi votée par les députés pour permettre à l’ancien maire de Dakar et à Karim Wade de présenter leur candidature à l’élection présidentielle, note EnQuête.

    ‘’Les deux K (Khalifa Sall et Karim Wade) sont toujours coupables, selon la justice, mais présidentiables’’, commente Tribune, ajoutant que les députés ont adopté en même temps l’article L.57 du Code électoral ‘’pour écarter le leader de Pastef’’, Ousmane Sonko.

    ‘’Le jeu en valait la chandelle !’’ s’exclame Bes Bi Le Jour, L’info faisant remarquer que les deux opposants, ‘’candidats déclarés à l’élection présidentielle’’ du 25 février 2024, ‘’recouvrent la plénitude de leurs droits civiques et politiques’’.

    Concernant le choix du candidat de BBY, Source A jure que ‘’c’est Amadou Ba’’, le Premier ministre. Il ajoute que ‘’l’officialisation du [choix] du candidat de la majorité présidentielle est retardée par quelques poches de résistance’’.

    ‘’Avec de plus en plus de lieutenants qui se manifestent pour la présidentielle de 2024, Macky Sall […] sera incapable de les unir à cette élection’’, lit-on dans Tribune.

    Le même journal voit dans l’entourage du leader de BBY ‘’des lieutenants qui désobéissent désormais et défendent leurs propres intérêts’’.

    ESF