Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko dénonce sa ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales’’

    SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko dénonce sa ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales’’

    Dakar, 3 juil (APS) – L’opposant Ousmane Sonko a déclaré dimanche soir faire l’objet d’une ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales’’.

    En s’exprimant à la veille d’un discours à la nation du président de la République, Macky Sall, M. Sonko a fustigé sa ‘’mise en résidence surveillée, sur des bases totalement illégales, sans aucune base légale’’.

    L’opposant a condamné ‘’cette détention administrative contre [sa] personne’’. Elle doit prendre ‘’fin le plus immédiatement possible’’, a-t-il ajouté.

    Le maire de Ziguinchor (sud) fait allusion aux visites interdites de ses proches, de ses militants, de ses alliés politiques et de ses avocats à son domicile à Dakar.

    Les forces de l’ordre ont dispersé plusieurs fois des personnes qui tentaient de lui rendre visite chez lui.

    ‘’Je suis extrêmement attristé […] par cette situation. Je suis profondément attristé’’, a déclaré Ousmane Sonko en parlant de la mort de plusieurs personnes dans des violences consécutives à sa condamnation à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, le 1er juin.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont été tuées dans ces violentes manifestations, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International faisant état, pour sa part, de 23 morts.

    Pastef-Les patriotes, le parti politique d’Ousmane Sonko, affirme que 29, voire 30 personnes ont péri dans ces manifestations survenues du 1er au 3 juin.

    Ousmane Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, a dénoncé ‘’une parodie de justice’’ en parlant de ce procès qui s’est déroulé à son absence. ‘’Je n’ai reçu aucune convocation me demandant de répondre à un procès’’, a-t-il soutenu.

    ‘’Presque 700 détenus’’

    M. Sonko a parlé aussi d’‘’arrestations arbitraires de masse’’ liées à ces manifestations. ‘’Au dernier décompte, nous en étions à presque 700 détenus’’ dont les dossiers ‘’ont été arbitrairement envoyés en instruction’’, a-t-il dit dans un discours suivi en direct sur sa page Facebook par des dizaines de milliers d’usagers dudit réseau social.

    L’opposant déclare mener un ‘’combat pour la fin de l’impunité [et] la redistribution des richesses’’.

    Le chef de l’Etat a promis de s’adresser aux Sénégalais, ce lundi, pour leur dire s’il sera candidat ou pas à la prochaine élection présidentielle.

    La RTS, la chaîne de télévision du service public de l’audiovisuel, annonce que le discours de Macky Sall à l’adresse de la nation sera retransmis en direct par ses antennes à 20 heures (heure locale).

    Cinq cent douze dirigeants de collectivités territoriales – des maires et des présidents de conseil départemental – ont déclaré samedi à Dakar avoir signé une pétition réclamant la candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024.

    L’opposition soupçonne M. Sall de vouloir briguer un nouveau mandat, ce qui, selon elle, serait une violation de la Constitution.

    Mais le leader de l’Alliance pour la République soutient que la loi fondamentale l’autorise à présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel.

    Son premier mandat de sept ans ne doit pas être pris en compte, selon lui, en raison de la modification constitutionnelle par voie référendaire de 2016.

    Mais Macky Sall a déclaré dans un livre publié en janvier 2019 aux éditions Cherche Midi (France), ‘’Le Sénégal au cœur’’ (176 pages), qu’il devait exercer en vertu de la Constitution modifiée en 2016 son ‘’dernier mandat’’ s’il était réélu en 2019.

    ESF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Macky Sall dira, lundi, s’il sera candidat ou pas

    SENEGAL-POLITIQUE / Présidentielle 2024 : Macky Sall dira, lundi, s’il sera candidat ou pas

    Dakar, 1er juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, a annoncé samedi à Dakar vouloir dire aux Sénégalais, lundi prochain, s’il sera candidat ou pas à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    ‘’Je ne peux pas vous répondre, quelle que soit la beauté de votre message. Mais ce sera fait. Lundi, Inch’Allah (s’il plaît à Dieu), je vais le faire’’, a répondu M. Sall aux maires et aux présidents des conseils départementaux qu’il recevait au palais de la République.

    L’Association des maires du Sénégal et son homologue réunissant les dirigeants des conseils départementaux ont signé une pétition lui demandant de faire acte de candidature en 2024 et ont promis de le soutenir.

    Selon un communiqué des deux associations de dirigeants de collectivités territoriales, tous ou presque des militants de partis politiques de la coalition qu’il dirige, la pétition a été signée par 87 % des maires du Sénégal et 84 % des présidents des conseils départementaux.

    Sans avancer une date, Macky Sall a annoncé la semaine dernière qu’il dirait, après la Tabaski, s’il serait candidat ou pas.

    ‘’Le pétrole et le gaz suscitent des convoitises’’

    L’opposition le soupçonne de vouloir briguer un nouveau mandat en 2024, ce qui, selon ses adversaires, serait une violation de la Constitution.

    Il soutient, lui, que la loi fondamentale l’autorise à présenter sa candidature au prochain scrutin présidentiel.

    Son premier mandat de sept ans ne doit pas être pris en compte, selon lui, en raison de la modification constitutionnelle par voie référendaire de 2016.

    Mais Macky Sall a déclaré dans un livre publié en janvier 2019 aux éditions Cherche Midi (France), ‘’Le Sénégal au cœur’’ (176 pages), qu’il devait exercer en vertu de la Constitution modifiée en 2016 son ‘’dernier mandat’’ s’il était réélu en 2019.

    Les revenus tirés du pétrole et du gaz seront répartis en vertu d’une loi déjà votée, a-t-il rappelé en présence des maires et des présidents de conseil départemental l’invitant à faire acte de candidature.

    ‘’Nous avons déjà [préparé] la gestion de ces ressources par une loi très claire, qui définit les modalités d’utilisation des revenus issus du pétrole et du gaz’’, a dit le chef de l’Etat.

    ‘’Le pétrole et le gaz suscitent des convoitises […] C’est pour cela que nous devons rester vigilants’’, a poursuivi Macky Sall.

    Le Sénégal a déjà voté une loi qui encadre la répartition des revenus attendus de l’exploitation prévue à la fin de cette année des gisements de pétrole et de gaz du pays, a-t-il insisté.

    FD/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / D’anciens migrants de Malem-Hodar tirent profit du retour à la terre

    SENEGAL-ECONOMIE / D’anciens migrants de Malem-Hodar tirent profit du retour à la terre

    Malem-Hodar, 1er juil (APS) –  D’anciens candidats à l’émigration clandestine se sont reconvertis dans l’agriculture, l’horticulture et la volaille à Malem-Hodar, dans la région de Kaffrine (centre), avec l’aide de l’Institut  sénégalais de recherches agricoles (ISRA) et de l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA), a constaté l’APS.

    Vingt-cinq jeunes travaillent dans cette ferme ‘’Naatangué’’ (le mot wolof pour développement) implantée dans le sud du département de Malem-Hodar. Ce type de domaine agricole est vulgarisé depuis 2018 dans le cadre d’un projet de lutte contre l’émigration clandestine.

    Le conseil municipal de Malem-Hodar a octroyé un terrain à ses promoteurs pour favoriser la ‘’réinsertion socioéconomique’’ des anciens migrants et les aider à gagner leur vie.

    Six hectares de la ferme sont exploités à l’aide de la technique d’irrigation ‘’goutte à goutte’’. Quatre autres hectares sont réservés à l’horticulture et à l’arboriculture.

    ‘’Nous avons planté beaucoup d’arbres, dont des acacias, des citronniers, des manguiers et des anacardiers’’, explique Ibrahima Ndao, le coordonnateur de la ferme. Au-delà des revenus économiques tirés des activités agricoles et horticoles, l’initiative comporte l’avantage de reverdir l’espace, dans cette zone connue pour son aridité en saison sèche.

    Les exploitants de la ferme veillent à la diversité des cultures. Le maïs, le sorgho et d’autres céréales sont cultivées en même temps que l’aubergine, l’oignon, la tomate, le chou, le piment, etc.

    L’arboriculture se développe. Le moringa oleifera et le citronnier sont présents aux côtés d’autres arbres.

    Mais en cette période de saison sèche, l’oignon est la denrée la plus cultivée. Il génère d’importants revenus, affirme Ibrahima Ndao, ajoutant que c’est la culture économique favorite des anciens migrants déterminés maintenant à vivre de l’agriculture.

    ‘’La ferme a complètement transformé nos vies’’

    Le sac d’oignon de 20 kilos est vendu à 7.000 francs CFA, soit 350 francs CFA le kilo, dit M. Ndao. Selon lui, chacun des exploitants peut gagner 800.000 francs CFA à la fin de chaque campagne agricole. ‘’Nous n’envions personne, car la ferme a complètement transformé nos vies’’, martèle-t-il.

    Certains parmi les anciens migrants ont construit des maisons et entretiennent leur famille avec les revenus tirés de la ferme ‘’Naatangué’’ de Malem-Hodar, ‘’sans rien attendre de l’Etat’’, selon M. Ndao.

    ‘’Il faut que les jeunes retournent à la terre en exploitant les ressources locales. C’est possible’’, soutient-il.

    L’ANIDA, l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole, a implanté dans la ferme ‘’Naatangué’’ de Malem-Hodar un poulailler de quelque 2.000 sujets et l’a doté de plusieurs équipements, selon Ibrahima Ndao.

    ‘’Cette ferme a créé beaucoup d’emplois, surtout pour les candidats à l’émigration clandestine, qui ont décidé de retourner au Sénégal et d’y travailler’’, assure-t-il, affirmant que les femmes de Malem-Hodar n’ont plus besoin de sortir de la commune pour s’approvisionner en légumes.

    ‘’C’est une ferme très rentable pour les populations de Malem-Hodar, qui parcouraient les marchés à la recherche de légumes. Maintenant, elles achètent les récoltes de la ferme et les revendent ailleurs’’, témoigne M. Ndao.

    Selon lui, la ferme ‘’Naatangué’’ a fait de Malem-Hodar l’un des principaux centres d’approvisionnement en produits agricoles et horticoles de la région de Kaffrine. Le poulet vendu par les exploitants attire de plus en plus de consommateurs et de commerçants, dit-il.

    ‘’Les femmes viennent faire beaucoup de commandes pour aller revendre à 3.500 francs CFA le poulet dans les marchés de la région’’, affirme Ibrahima Ndao. Selon lui, elles veulent maintenant acquérir une chambre froide, une voiture pour le transport des marchandises et un tracteur.

    CTS/ASB/ESF/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le Sénégal bénéficie de nouveaux financements de la Banque mondiale pour la prévention des inondations et l’enseignement supérieur

    SENEGAL-ECONOMIE / Le Sénégal bénéficie de nouveaux financements de la Banque mondiale pour la prévention des inondations et l’enseignement supérieur

    Dakar, 30 juin (APS) – La Banque mondiale déclare avoir approuvé deux financements d’un montant global de 285 millions de dollars US, environ 171,2 milliards de francs CFA, destinés à la prévention des inondations au Sénégal et à l’adaptation de l’enseignement supérieur du pays aux besoins des employeurs.

    Selon un communiqué reçu de son bureau à Dakar, un premier financement de 135 millions de dollars US – environ 81,1 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar US – a été approuvé jeudi 29 juin pour ‘’réduire les risques d’inondation dans les zones périurbaines de Dakar’’.

    Les fonds mis à la disposition du Sénégal serviront à ‘’anticiper [les risques d’inondation], grâce au renforcement des capacités de planification et de gestion urbaine’’.

    Le financement de 81,1 milliards de francs CFA est le deuxième qu’accorde la Banque mondiale au Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique 2 (PROGEP 2).

    ‘’Le financement initial du PROGEP 2 a déjà permis la construction de plus de 14 kilomètres de canaux primaires et secondaires, qui protègent 55.000 personnes et 345 hectares des inondations’’, explique le communiqué de l’institution financière.

    ‘’Dans le sillage de ces résultats positifs, nous sommes confiants que ce financement additionnel pourra apporter des solutions structurelles pour atténuer l’impact des fortes pluies dans les zones urbaines prioritaires identifiées par le gouvernement’’, déclare dans le communiqué la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Keiko Miwa.

    Prévue initialement en 2026, la clôture du projet sera reportée en juillet 2029, selon la même source.

    La Banque mondiale déclare dans un autre communiqué avoir approuvé un financement de 150 millions de dollars US – environ 90,1 milliards de francs CFA – pour le Sénégal, dans le but d’‘’améliorer la capacité des établissements d’enseignement supérieur’’.

    Ce financement permettra au Sénégal d’‘’adapter les compétences enseignées aux besoins du marché de l’emploi’’.

    Ce financement approuvé jeudi 29 juin ‘’s’accompagne d’une subvention de 1,9 million de dollars US (1,5 milliard de francs CFA) provenant du fonds fiduciaire multi-donateurs du Partenariat pour l’éducation de la petite enfance’’.

    ‘’Ce soutien a pour cadre le Projet de l’enseignement supérieur professionnel orienté insertion et réussite des jeunes.

    Il (ce projet) est conçu pour améliorer les performances économiques des diplômés de l’enseignement supérieur, conformément aux objectifs de promotion de la croissance inclusive, de la prospérité partagée et de l’égalité des sexes au Sénégal’’, explique la Banque mondiale.

    ‘’Nous sommes confiants quant à l’atteinte des objectifs de ce projet s’inspirant des résultats déjà satisfaisants de l’institut supérieur d’études professionnels (ISEP) de Thiès (ouest), financé par la Banque mondiale’’, ajoute la même source.

    Elle précise que le financement destiné à l’enseignement supérieur sénégalais va lui permettre de construire huit autres ISEP.

    Les compétences professionnelles adéquates et pertinentes qu’offrent les ISEP vont favoriser une intégration rapide des bénéficiaires au marché du travail, assure l’institution financière.

    ‘’Ce projet devrait avoir un impact positif avec, à court terme, l’inscription de plus de 16.000 étudiants en tant que premières cohortes dans les ISEP nouvellement créés’’, a dit dans le communiqué la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.

    Les huit futurs ISEP ‘’seront construits dans des régions aux profils différents, selon les besoins socioéconomiques’’.

    ESF

  • SENEGAL-TABASKI-INCIDENT  / Fatick : un déficient mental tente de poignarder un imam lors de la prière

    SENEGAL-TABASKI-INCIDENT / Fatick : un déficient mental tente de poignarder un imam lors de la prière

    Dakar, 29 juin (APS) – Un jeune homme ‘’souffrant d’une déficience mentale’’ a tenté de poignarder un imam lors de la prière de la Tabaski à Barry Sine, un village de la région de Fatick (centre), a appris l’APS jeudi du maire de Ngayokhème, Demba Diouf.

    ‘’Pendant la prière de Tabaski, un jeune homme armé d’un couteau s’est dirigé vers l’imam Serigne Mame Balla Mbacké et a tenté de le poignarder. Selon les informations dont nous disposons, l’auteur de cet indicent est atteint d’une déficience mentale’’, a dit M. Diouf.

    Joint par téléphone par l’APS, le maire a précisé que c’est la première fois que l’auteur de l’incident se livrait à une pareille violence.

    ‘’Par la grâce de Dieu, il n’a pas atteint sa cible. Nous considérons qu’il ne jouit pas de la plénitude de ses facultés mentales’’, a-t-il dit.

    ‘’Un jeune homme souffrant d’une déficience mentale a tenté de poignarder l’imam après avoir traversé plusieurs rangées de fidèles lors de la prière’’, a confirmé l’instituteur Modou Ndiaye, directeur d’école et chef de cabinet du maire de Ngayokhème.

    L’auteur présumé de l’incident a regagné sa famille, a témoigné M. Ndiaye.

    Selon lui, l’imam Serigne Mame Balla Mbacké vient souvent de Darou Salam, un quartier de Touba (centre), pour diriger la prière de Tabaski à Barry Sine, un village faisant partie de la municipalité de Ngayokhème.

    Les autorités administratives locales vont prendre les dispositions nécessaires, avec la collaboration de la famille du présumé agresseur, pour l’interner dans une structure hospitalière spécialisée, a déclaré à l’APS un responsable de l’administration territoriale.

    ‘’La gendarmerie […] a déjà commencé les auditions, pour les besoins de l’enquête’’, a assuré la même source, sous le sceau de l’anonymat.

    ESF/MS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko invite les Sénégalais à poursuivre avec lui son ‘’projet’’ de conquête du pouvoir

    SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko invite les Sénégalais à poursuivre avec lui son ‘’projet’’ de conquête du pouvoir

    Dakar, 28 juin (APS) – Le leader de Pastef-Les patriotes s’est adressé à ses militants et à la communauté musulmane, à l’occasion de la célébration de la Tabaski, le sacrifice d’Abraham, en les invitant à poursuivre avec lui son ‘’projet’’ de conquête du pouvoir.

    ‘’Certains étaient avec nous mais par peur ou pour d’autres raisons, ils se sont désengagés. Ça ne doit pas nous empêcher de poursuivre notre chemin’’, a dit M. Sonko en s’exprimant en wolof.

    ‘’Ceux qui déroulent ce projet avec moi sont des gens désintéressés’’, a-t-il ajouté dans un enregistrement devenu viral, notamment sur sa page Facebook.

    S’adressant au public pour la première fois depuis les violentes manifestations survenues au Sénégal du 1er au 3 juin, Ousmane Sonko s’est appesanti sur l’origine de la célébration de l’Aïd el-Kebir, le sacrifice d’Abraham, qu’il a commémoré ce mercredi en même temps qu’une partie des fidèles au Sénégal.

    D’autres musulmans vont célébrer la Tabaski jeudi.

    Le leader de Pastef-Les patriotes a encouragé les musulmans, les Sénégalais en général, à mieux s’entraider.

    Privé par les forces de l’ordre des visites de ses proches, de ses militants et de ses avocats depuis plusieurs semaines, M. Sonko a déclaré avoir reçu de nombreux cadeaux à l’occasion de la Tabaski, dont plusieurs béliers, l’un provenant, selon lui, de Serigne Cheikh Saliou Mbacké, l’un des guides de la communauté mouride.

    Le maire de Ziguinchor (sud) a évoqué le pèlerinage aux lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite, et a dit souhaiter que soient exaucées par le Seigneur les prières des milliers de Sénégalais actuellement en terre saoudienne pour le cinquième pilier de l’islam.

    De même a-t-il invité les Sénégalais à ‘’éviter les tensions’’ et à ‘’prier pour la stabilité’’ du Sénégal.

    Ousmane Sonko a donné rendez-vous à ses compatriotes, dans les prochains jours, pour une nouvelle déclaration.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues après la condamnation de l’opposant à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Amnesty International, dont le bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est basé à Dakar, a annoncé la mort de 23 personnes dans les violences, le parti de M. Sonko estimant que les heurts survenus entre le 1er et le 3 juin ont fait 29, voire 30 morts.

    La peine requise contre l’opposant, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Des services de l’administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations de début juin.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les fonds prêtés par le FMI au Sénégal et la fête de Tabaski à la une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les fonds prêtés par le FMI au Sénégal et la fête de Tabaski à la une

    Dakar, 28 juin (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS se sont surtout intéressés au financement de 1.150 milliards de francs CFA octroyé au Sénégal par le Fonds monétaire international (FMI) et à la célébration de la fête musulmane de l’Aïd el-Kebir.

    ‘’Le Sénégal vient de récolter les premiers fruits de l’accord qu’il a conclu le 11 mai dernier avec le Fonds monétaire international’’, écrit Le Soleil.

    Ce financement est mis à la disposition du Sénégal parce que l’économie sénégalaise a été ‘’durement touchée par différents chocs, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le serrement des conditions financières, la faiblesse de la demande extérieure et l’appréciation du dollar américain’’.

    Le FMI récompense en même temps les efforts fournis par les autorités sénégalaises pour ‘’entreprendre un assainissement budgétaire favorable à la croissance, afin de contenir le déficit du budget à 3 % du PIB d’ici à 2025’’, ajoute Le Soleil.

    ‘’Malgré les difficultés sociales et économiques, l’orientation donnée à l’économie du pays continue de rassurer les partenaires, qui viennent encore de le manifester avec cet important décaissement’’, fait observer Le Quotidien.

    ‘’Ce qu’il ne faut jamais manquer de souligner dans tout cela, c’est […] que tous ces décaissements démontrent la confiance que les partenaires financiers étrangers continuent d’accorder au Sénégal et à ses autorités, surtout à une période où, à l’intérieur du pays, lesdites autorités sont bien chatouillées’’, commente-t-il.

    L’Observateur s’est surtout intéressé à l’‘’autonomie’’ de Touba (centre), une revendication prêtée aux autorités religieuses de ladite ville.

    ‘’Si le patriarche de Touba (le khalife général des mourides) décide d’une autonomie aux plans administratif et politique, il est dans ses droits’’, rapporte le journal en enseignant-chercheur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    Le but de cette revendication serait, pour les chefs religieux de cette ville, de ‘’contrôler [leur] territoire’’, lit-on dans le même journal.

    ‘’Touba demande une autonomie pour son organisation et son fonctionnement interne […] Le statut d’autonomie peut être discuté de commun accord entre le khalife et l’Etat’’, ajoute le spécialiste interrogé par L’Observateur.

    Le ‘’nouveau départ’’ d’Edouard Mendy

    WalfQuotidien évoque la décision prise par Macky Sall de dire après la Tabaski s’il sera ou pas candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024. ‘’L’adresse à la nation du chef de l’Etat […] est attendu après la fête de Tabaski. Une occasion qu’il mettra à profit pour lever le suspense sur sa participation à l’élection présidentielle de 2024 : déclarer sa candidature ou se retirer du jeu’’, affirme le même journal.

    ‘’Tabaski à deux vitesses : le Sénégal droit dans ses bottes’’, titre Sud Quotidien en parlant de la célébration en deux jours de l’Aïd el-Kebir, le sacrifice d’Ibrahim.

    ‘’Le Sénégal, très connu dans le monde musulman par la célébration en rangs dispersés des fêtes musulmanes, va remettre ça’’, ajoute-t-il.

    Le Quotidien fait observer que ‘’le Sénégal est à la fête’’, avec la Tabaski. ‘’En dépit du contexte économique morose, les Sénégalais ne vont pas se retenir pour célébrer l’Aïd. Les festivités de Tabaski, qui démarrent aujourd’hui, se prolongeront jusqu’à dimanche. Vendredi est un jour férié, a décidé de le président Sall’’, commente-t-il.

    ‘’Il est en train de préparer son discours sur le troisième mandat. Tout le monde est tout ouïe et se pose des questions : que va-t-il faire ? Que va-t-il dire ? On le saura […] Bonne fête !’’ poursuit Le Quotidien en parlant de Macky Sall.

    Stades évoque le ‘’nouveau départ’’ du gardien de but sénégalais Edouard Mendy, qui a rejoint Al-Ahli, un club saoudien.

    Ce mercredi, l’ex-joueur de Chelsea va signer un contrat de trois ans avec le club d’Arabie Saoudite, le pays où vient d’atterrir aussi Kalidou Koulibaly, son compatriote et coéquipier en sélection nationale.

    ‘’Je vais pouvoir aider ma famille à bien vivre’’, rapporte le journal Record en citant Koulibaly – ex-joueur de Chelsea, lui aussi.

    ESF

  • SENEGAL-SOCIAL / Il existe bien des sources de financement de la protection sociale au Sénégal (rapport)

    SENEGAL-SOCIAL / Il existe bien des sources de financement de la protection sociale au Sénégal (rapport)

    Dakar, 27 juin (APS) – Le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh-Anta-Diop met en exergue la capacité d’action dont dispose le Sénégal en matière de mobilisation de ressources internes et de financement de la protection sociale pour la période.

    « L’État sénégalais dispose de potentiels de mobilisation de ressources internes et pérennes permettant le développement et le financement de la protection sociale », écrit le LARTES dans un rapport consacré à ce sujet.

    Le document a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace ».

    L’Institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, la consommation et le développement en Afrique (CICODEV Afrique), le conseil départemental de Rufisque (ouest) et la délégation de l’Union européenne au Sénégal ont pris part à l’élaboration du rapport intitulé « Identification et évaluation des nouveaux modes de financement des programmes non contributifs de la protection sociale au Sénégal ».

    L’étude, qui a été présentée récemment par ces trois entités, porte sur sept programmes sociaux mis en œuvre par l’État du Sénégal.

    Il s’agit du Programme national de bourses de sécurité familiale, de la gratuité des soins des enfants âgés de 0 à 5 ans, de la gratuité de la césarienne et de l’hémodialyse. Les chercheurs ont également étudié la carte d’égalité des chances, le plan sésame et les cantines scolaires.

    Au total, « le besoin de financement des sept programmes est estimé à 237,02 milliards de francs CFA en 2035, contre 121,1 milliards en 2023, soit un quasi-doublement en treize ans », renseigne le document.

    Concernant leurs mécanismes de financement, l’étude signale que les pouvoirs publics disposent de possibilités de prélèvement « indolores », qui devraient permettre de mobiliser un « volume de ressources suffisant pour couvrir la demande ».

    Il parle de « niches » que les pouvoirs publics pourraient exploiter sans « obérer » le pouvoir d’achat des consommateurs.

    Les auteurs du rapport font notamment allusion aux ressources naturelles (le pétrole et le gaz), aux machines et aux équipements, au logement et aux habitations, au transport et au tourisme, aux télécommunications, aux services financiers et aux jeux de hasard, aux administrations publiques, aux produits cosmétiques et à certains produits alimentaires.

    Le rapport recommande toutefois la mise en place d’un « fonds national de financement de la protection sociale ».

    Ce fonds doit avoir « un ancrage institutionnel très élevé », selon ses auteurs, qui font allusion à la présidence de la République et à la primature.

    Le rapport du LARTES préconise également la sensibilisation des décideurs, au plus haut niveau, sur le « faible volume de ressources financières nécessaires pour accroître la couverture et/ou le bénéfice des initiatives de protection sociale ».

    Le document insiste par ailleurs sur la nécessité de développer des stratégies de plaidoyer, afin que les ressources consacrées à la protection sociale soient perçues non pas comme une « dépense » mais « un investissement ».

    Les auteurs du document déplorent toutefois le fait que « la qualité des données demeure un frein à la recherche » sur la protection sociale.

    Ils relèvent l’existence de données « difficilement accessibles », d’une « forte variabilité inexpliquée » des coûts unitaires des services de protection sociale.

    De même, mettent-ils le doigt sur le « manque de centralisation » des données et des informations relatives aux coûts de la gestion.

    CICODEV Afrique, le LARTES et leur partenaire européen estiment que ces informations ne sont pas disponibles dans les rapports publics.

    SMD/ESF/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le budget de l’Etat pour 2024 impressionne les quotidiens  

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le budget de l’Etat pour 2024 impressionne les quotidiens  

    Dakar, 27 juin (APS) – Des quotidiens impressionnés par le budget de 7.000 milliards de francs CFA prévu par l’Etat pour l’année prochaine sont parvenus mardi à l’APS.

    ‘’Un record de 7.000 milliards de francs CFA attendu en 2024’’, souligne Le Soleil en faisant remarquer qu’il y aura une hausse de 585 milliards sur celui de l’exercice en cours.

    ‘’Nous avons enregistré un quasi-triplement en douze ans du budget initial de 2012, qui était de 2.344,8 milliards de francs CFA. Cette performance a été rendue possible notamment par la mobilisation satisfaisante des recettes internes’’, ajoute le même journal en citant Mamadou Moustapha Ba, le ministre des Finances et du Budget.

    M. Ba, intervenant à un débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale, a annoncé, selon L’info, ‘’un nouveau programme avec le FMI (Fonds monétaire international)’’, pour lequel il est prévu un financement de 1.150 milliards de francs CFA, ‘’sans incidence sur notre endettement’’.

    Le désenclavement, l’équité territoriale, l’amélioration du cadre de vie, le renforcement du dispositif de sécurité sociale, la promotion de la condition féminine, l’accès universel à l’eau et la sécurité publique sont les priorités de l’Etat pour l’année prochaine, rapporte WalfQuotidien en citant le ministre des Finances et du Budget.

    ‘’Des moyens colossaux affectés à la sécurité’’, retient Kritik’ à qui la hausse du budget et les priorités fixées par le gouvernement inspirent la question de savoir ‘’où on veut mener le pays durant les trois prochaines années’’.

    ‘’Le gras budget de Mamadou Moustapha Ba’’, titre Le Quotidien.

    L’‘’autonomie’’ réclamée par la ville de Touba (centre) fait partie des autres sujets évoqués dans les quotidiens.

    ‘’Il y a un pays nommé Italie, dont Rome est la capitale. Dans cette capitale, il y a un chef religieux à la tête d’un Etat, avec ses propres attributs […] Et ce chef religieux n’est pas mieux habilité que Serigne Touba (le fondateur de la confrérie des mourides et de la ville de Touba) à avoir les mêmes prérogatives’’, note EnQuête en citant le khalife des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.

    ‘’Un grand dignitaire religieux demande à ses fidèles de se préparer à l’‘indépendance’ de leur ville religieuse […] On parie qu’il y aura même des politiciens qui vont bientôt lui apporter leur soutien. C’est leur droit’’, commente Le Quotidien.

    Le journal lance ensuite un message d’avertissement : ‘’Mais une fois la boîte de Pandore ouverte, et tous les marabouts demandant leur part d’autonomie pour leur localité, il faudra assumer. En attendant, l’Etat devrait-il continuer à garantir les services essentiels à des localités vouées à se séparer du reste du pays ?’’

    Un ‘’chaînon manquant’’

    Les journaux commentent aussi le réengagement de nombreux soldats démobilisés par l’Etat.

    ‘’Après la police et la gendarmerie en début d’année, l’armée a annoncé le réengagement de militaires libérés pour augmenter les effectifs des troupes’’, rapporte EnQuête en posant la question de savoir s’il s’agit ou pas d’‘’une nouvelle étape de l’anticipation des manifestations’’.

    Bés Bi Le Jour note que ‘’cette décision de Sidiki Kaba (le ministre des Forces armées) survient dans un contexte de tensions politiques’’.

    Le quotidien Record s’est intéressé au parcours du milieu de terrain Lamine Camara, qu’il considère comme le ‘’chaînon manquant’’ de l’équipe nationale senior de football du Sénégal.

    ‘’Il manque cruellement [à l’équipe le] profil’’ de Camara, vainqueur du Championnat d’Afrique des nations et de la CAN U20, dont il a été le meilleur joueur, ajoute Record.

    Stades s’est intéressé à ces ‘’champions d’Afrique mal barrés’’, Keita Baldé Diao, Famara Diédhiou, Bamba Dieng et Bouna Sarr. ‘’Menacés par la compétition en sélection, ils s’éloignent du voyage en Côte d’Ivoire’’ – où se tiendra la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football au début de l’année prochaine -, commente le journal.

    Il leur reste sept mois pour ‘’convaincre’’ le sélectionneur national, Aliou Cissé, ajoute Stades.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Modou Diagne Fada : ‘’La campagne n’étant pas bonne, la SONACOS n’a collecté que 22.000 tonnes de graines d’arachide’’

    SENEGAL-AGRICULTURE / Modou Diagne Fada : ‘’La campagne n’étant pas bonne, la SONACOS n’a collecté que 22.000 tonnes de graines d’arachide’’

    Dakar, 26 juin (APS) – La SONACOS n’a obtenu que 22.000 tonnes de graines d’arachide au cours de la dernière campagne de commercialisation des récoltes, qui ‘’n’a pas été bonne’’, a déclaré son directeur général, Modou Diagne Fada.

    ‘’La dernière campagne de commercialisation n’a pas été bonne. Nous avons collecté 22.000 tonnes de graines décortiquées, que nous avons reportées pour la prochaine campagne en espérant obtenir un tonnage plus important, pour pouvoir démarrer la trituration’’, a dit M. Diagne dans une interview publiée lundi par le journal Le Soleil.

    ‘’Avec 22.000 tonnes réparties entre Kaolack, Diourbel, Ziguinchor, Dioulacolon et Louga, nous ne pouvons pas démarrer nos unités de production’’, a-t-il déclaré.

    Malgré ‘’la vétusté de nos installations’’, a souligné Modou Diagne Fada, ‘’nous faisons des bénéfices, même s’ils ne sont pas importants’’.

    ‘’La SONACOS rencontre beaucoup de difficultés, même si, depuis quatre ans, nous sommes sortis du trou. Nous avons interrompu la chaîne de défauts de paiement et le cycle des pertes annuelles’’, a assuré M. Diagne.

    La société nationale qu’il dirige a ‘’deux grands problèmes à résoudre’’, selon lui. ‘’Il s’agit de la vétusté de nos installations et de l’approvisionnement correct en matières premières […] Il faut un schéma régulier d’approvisionnement en graines’’, a-t-il dit.

    La Société nationale de commercialisation des oléagineux est en train de négocier un prêt de 100 milliards de francs CFA auprès d’Afreximbank, dans le but de rénover ses équipements et d’augmenter sa capacité de production, selon son directeur général.

    La rénovation des équipements est la première étape d’un ‘’grand plan de redressement’’ de la SONACOS annoncé au début de l’année par Modou Diagne Fada.

    MFD/ESF