Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens s’interrogent sur ce que dira Macky Sall de sa supposée candidature

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens s’interrogent sur ce que dira Macky Sall de sa supposée candidature

    Dakar, 26 juin (APS) – Les conclusions du dialogue national sont le sujet favori des quotidiens de ce lundi, dont une partie attend avec impatience ce que dira Macky Sall quant à sa supposée candidature à l’élection présidentielle de 2024.

    En recevant les conclusions du dialogue national, samedi, au palais de la République, Macky Sall a promis de dire, après la fête de Tabaski prévue jeudi prochain, s’il sera candidat ou pas à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    EnQuête signale qu’‘’aucune avancée majeure n’a été notée’’ sur ‘’les questions pour lesquelles le pouvoir est souvent pointé du doigt’’.

    Par exemple, ‘’si les trois quarts des participants affirment la nécessité d’un organe indépendant chargé de l’organisation des élections, avec une personnalité consensuelle à sa tête, la majorité retient que le système actuel a suffisamment produit des résultats appréciables, gage de [sa] crédibilité’’, souligne EnQuête.

    Dès lors, ajoute le même journal, ‘’c’est bien le ministère de l’Intérieur qui va organiser la présidentielle de 2024’’.

    ‘’Bien qu’ayant fait quelques concessions à l’opposition, le dialogue national de 2023 n’a réglé aucun point [relatif à] la tension politique […] liée à une troisième candidature de Macky Sall et aux menaces qui pèsent sur la candidature du leader de Pastef, Ousmane Sonko’’, observe EnQuête.

    Le président de la République ‘’va bientôt lever le suspense sur sa participation ou pas à l’élection présidentielle du 24 février 2024’’, rapporte Le Soleil, précisant que le chef de l’Etat ‘’va édifier les Sénégalais sur cette question après la Tabaski’’, le sacrifice d’Ibrahim.

    Un ‘’suspense qui a duré quatre longues années’’

    ‘’Macky Sall fait durer le suspense’’, titre WalfQuotidien, ajoutant : ‘’Il avait promis, lors de son séjour en France, de faire une importante déclaration lorsqu’il aura reçu les conclusions du dialogue national […] Il a dribblé son monde en donnant rendez-vous aux Sénégalais après la Tabaski.’’

    L’Observateur semble faire preuve de patience en affirmant que ‘’c’est bientôt la fin du suspense qui a duré quatre longues années’’.

    ‘’A huit mois de l’élection présidentielle, Macky Sall continue d’alimenter le doute sur sa candidature à un troisième mandat. Quel est l’intérêt de maintenir, depuis quatre années, un débat qui aurait pu être clos depuis belle lurette ?’’ s’empresse-t-il d’ajouter.

    ‘’On va manger tranquillement le mouton, puis on tendra l’oreille pour écouter la délivrance présidentielle’’, commente Le Quotidien, tout en estimant que ‘’sa candidature est quasi actée’’.

    L’As est d’avis que Macly Sall, ‘’par cette décision’’, le fait de donner rendez-vous aux Sénégalais après la Tabaski, ‘’entend préserver l’esprit de fête’’.

    L’opposant Abdourahmane Diouf considère les 270 recommandations faites par les participants du dialogue national comme ‘’un arrangement entre amis’’. Selon Sud Quotidien, les opposants Khalifa Sall et Karim Wade, en prenant part à la concertation ou en se faisant représenter, ‘’sont allés chercher entre les mains du président [de la République] la mise en œuvre des prérogatives qu’octroient la Constitution et la loi’’.

    M. Diouf, l’un des opposants qui ont refusé de participer au dialogue national, fait surtout allusion au droit de MM. Sall et Wade de participer à l’élection présidentielle.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Télécommunications : Abdou Karim Sall défend l’indépendance des organes de régulation  

    SENEGAL-ECONOMIE / Télécommunications : Abdou Karim Sall défend l’indépendance des organes de régulation  

    Dakar, 23 juin (APS) – Les Etats ne sauraient assurer les fonctions de régulation en toute impartialité, soutient le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, Abdou Karim Sall, qui invite les pouvoirs publics à ‘’séparer les fonctions politiques relevant des ministères des Télécommunications des fonctions de régulation’’.

    ‘’La régulation est certes une mission de l’Etat, mais celui-ci étant politique et [s’accrochant à] ses fonctions régaliennes ne saurait assurer cette régulation en toute impartialité’’, a dit M. Sall.

    Il a exprimé ce point de vue lors d’une conférence de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications d’Afrique centrale (ARTAC), jeudi, à Kinshasa.

    ‘’Par conséquent, il (Abdou Karim Sall) a plaidé pour une indépendance assortie de la crédibilité des autorités de régulation’’, affirme le service chargé de la communication de l’ARTP, dans un communiqué reçu à l’APS.

    Invité d’honneur de cette rencontre de l’ARTAC, selon la même source, M. Sall a tenu à ‘’partager avec l’assistance le […] modèle sénégalais’’ de régulation des télécommunications.

    ‘’Il a précisé que l’ARTP n’a pas de tutelle mais un ancrage institutionnel’’, ce qui ‘’lui donne beaucoup de marge de manœuvre et d’autonomie dans son fonctionnement’’, affirme le communiqué.

    ‘’En somme, il faut séparer les fonctions politiques relevant des ministères des Télécommunications des fonctions de régulation. En réalité, l’autonomie de gestion permet à l’autorité de régulation de disposer et de gérer son budget de façon autonome’’, a souligné le directeur général de l’ARTP.

    Il est préférable que ‘’le régulateur soit financé par des redevances ou des taxes du secteur, pas par le budget de l’Etat’’, a dit Abdou Karim Sall aux dirigeants de l’Assemblée des régulateurs des télécommunications d’Afrique centrale.

    Il a insisté sur la formation qui, à ses yeux, doit être adéquate, permanente et surtout de qualité pour répondre aux exigences du personnel des autorités de régulation, selon le communiqué.

    ‘’Dans ce secteur, les technologies et les besoins avancent très rapidement’’, a souligné M. Sall en ajoutant que les agents des organes de régulation ‘’ne doivent pas être moins formés que ceux des opérateurs’’, en vertu de ‘’leur indépendance’’.

    ‘’Aujourd’hui, avec les nouvelles problématiques comme l’intelligence artificielle, l’Internet des objets, les fintechs, les OTT, les réseaux sociaux et le commerce électronique, cette formation est impérative pour éviter la corruption et la capture’’ des instances de régulation ‘’par les opérateurs’’, a-t-il dit.

    ‘’La notion de régulation est souvent mal comprise de l’opinion. Aujourd’hui, elle est en train de glisser vers les concepts de compliance et de régulation collaborative’’, a signalé le directeur général de l’ARTP.

    ‘’L’autonomisation des agences de régulation des télécommunications pour faire face aux mutations de l’écosystème’’ est le thème de la conférence de l’ARTAC, selon le texte.

    ESF/AKS

  • SENEGAL-INVESTISSEMENTS / L’APIX invite le CIS à s’impliquer dans les projets d’investissement de l’Etat

    SENEGAL-INVESTISSEMENTS / L’APIX invite le CIS à s’impliquer dans les projets d’investissement de l’Etat

    Dakar, 23 juin (APS) – Le directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé, lors d’une visite rendue jeudi au Club des investisseurs sénégalais (CIS), a invité ses membres à s’impliquer dans les projets d’investissement de l’Etat et à intégrer les zones économiques spéciales (ZES).

    ‘’Monsieur Baldé a […] parlé’’ aux membres du CIS du ‘’nouveau business modèle des zones économiques spéciales en invitant le secteur privé à s’impliquer dans les projets d’investissement en cours’’, affirme l’APIX dans un communiqué.

    ‘’Les atouts de s’installer dans une zone économique spéciale comprennent des avantages fiscaux conséquents, des réglementations plus souples, des infrastructures améliorées et des avantages pour l’emploi, surtout [pour les] filières de formation dédiées aux métiers de service’’, ajoute l’agence chargée de la promotion des investissements de l’Etat.

    Son directeur général, ‘’pour faire écho aux préoccupations du CIS, a promis une implication forte du secteur privé national dans l’aménagement et la gestion des [ZES]’’, lit-on dans le communiqué.

    Abdoulaye Baldé et les membres du Club des investisseurs sénégalais ont également discuté de la participation du CIS au forum ‘’Invest in Senegal’’ prévu en juillet à Dakar.

    Le président du CIS, Pierre Goudiaby, a parlé de ‘’partenariat gagnant-gagnant avec tous les pays qui investissent au Sénégal, afin de mettre leur secteur privé en relation d’affaires’’ avec les entrepreneurs sénégalais, ajoute l’APIX.

    M. Goudiaby ‘’est aussi revenu sur leur apport comme valeur ajoutée […] dans le secteur des minerais avec l’appui de l’APIX, pour faciliter les contacts avec l’Etat, notamment sur les questions foncières’’, rapporte la source.

    Le président du CIS ‘’a insisté sur le nouveau type de partenariat que cette partie du secteur privé souhaite avoir’’ avec l’Agence de promotion des investissements de l’Etat.

    ‘’L’APIX, interlocutrice principale des investisseurs au nom de l’Etat, est heureuse de faire cette visite de travail pour améliorer continuellement le dialogue, dans des cadres plus dynamiques, fréquents et innovants’’, a dit son directeur général.

    L’agence gouvernementale et le Club des investisseurs sénégalais ont également discuté des codes de l’investissement, de l’environnement et des affaires, lors de leur rencontre au cours de laquelle Abdoulaye Baldé a adressé au CIS ‘’une forte invitation’’ au forum ‘’Invest in Senegal’’.

    ESF/AKS/ASG

  • SENEGAL-RELIGIONS-ENTREPRENEURIAT / Un forum de l’entrepreneur chrétien va s’ouvrir vendredi à Dakar

    SENEGAL-RELIGIONS-ENTREPRENEURIAT / Un forum de l’entrepreneur chrétien va s’ouvrir vendredi à Dakar

    Dakar, 22 juin (APS) – L’Association des dirigeants, entrepreneurs et cadres catholiques du Sénégal (ADECCS) va organiser, vendredi et samedi, à Dakar, la première édition du Forum national de l’entrepreneur chrétien, a appris l’APS de ses dirigeants.

    « Entrepreneurs chrétiens : quel rôle dans le développement économique du Sénégal ? » est le thème de l’événement dont l’ouverture est prévue à 9 heures à l’hôtel Fleur de lys, affirment-ils dans un communiqué.

    L’ADECCS « s’est engagée à accompagner l’Etat [en] contribuant à la création d’emplois décents pour les jeunes et les femmes », affirment ses leaders.

    « Ce forum va renforcer l’engagement de l’ADECCS à l’Initiative globale de l’OIT (Organisation internationale du travail) pour l’emploi décent des jeunes, par la mobilisation de 1.000 jeunes », qui vont « entreprendre des actions concrètes de promotion d’emplois », lit-on dans le communiqué.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-GOUVERNANCE-TERRES / Jean-Pierre Senghor : ‘’Il ne faut pas exagérer la question foncière’’

    SENEGAL-GOUVERNANCE-TERRES / Jean-Pierre Senghor : ‘’Il ne faut pas exagérer la question foncière’’

    Dakar, 22 juin (APS) – La terre, un ‘’intrant majeur’’ pour l’agriculture et un ‘’facteur de cohésion sociale’’ en même temps, doit être bien gérée par les pouvoirs publics, reconnaît le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Jean-Pierre Senghor, tout en invitant les usagers à ne pas ‘’exagérer la question foncière’’, car le Sénégal concentre encore d’importants ‘’espaces vierges et vides’’.

    ‘’Dans un pays comme le nôtre où l’agriculture est le moteur de l’économie, la terre est un intrant majeur. Le foncier revêt des enjeux sociaux, économiques et politiques. Il est important que des institutions comme [la CNDT] puissent prendre à bras-le-corps la question du foncier en faisant de la prévention des conflits’’, a souligné M. Senghor.

    L’ingénieur agronome s’est entretenu avec l’APS en marge d’un atelier organisé par la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) sur ‘’la prévention, la médiation et la résolution des conflits fonciers’’.

    Même si la terre est ‘’un facteur de cohésion sociale’’ et les litiges dont elle est l’objet nombreux, ‘’je m’empresse de dire aussi qu’il ne faut pas exagérer la question foncière’’, a soutenu le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.

    ‘’Souvent, on la brandit comme une épée, une menace. Pourtant, on n’a pas de problème de terres. On a beaucoup de terres dans ce pays. Nous avons près de 10 millions d’hectares de terres agricoles […] Nous avons tellement d’espaces de terres vierges et vides…’’ a-t-il argué.

    Activer les ‘’mécanismes traditionnels de résolution des conflits fonciers’’

    ‘’Nous avons plein d’espaces inoccupés dans ce pays […] Nous n’avons pas de problèmes de terres. Les terres existent, c’est l’accès qui pose problème. Comment faire pour que les terres disponibles soient accessibles ? C’est de cela qu’il faut discuter’’, a soutenu Jean-Pierre Senghor, ajoutant : ‘’Si vous êtes en Casamance et que vous voulez travailler dans la vallée du fleuve Sénégal, vous devez pouvoir le faire, et vice versa.’’

    Il suggère que l’Etat prenne ‘’à bras-le-corps’’ la question de la terre et s’arrange pour ‘’jouer le rôle d’arbitre’’ dans sa gestion.

    ‘’Pour prévenir les conflits, il faut les lister. Les intérêts sont parfois divergents mais on devrait d’abord catégoriser les usages de la terre […] Il faut que l’Etat crée les conditions pour que ceux qui veulent travailler la terre puissent le faire, quelles que soient leurs origines’’, a suggéré M. Senghor en parlant du thème de l’atelier de la CNDT.

    ‘’C’est cela que l’Etat doit faire et éviter de se laisser intimider par […] des questions qui sont un faux problème pour moi. Il faut nourrir les Sénégalais. Il ne faut pas hésiter à le faire. C’est le rôle de l’Etat’’, a-t-il déclaré.

    Le socio-anthropologue Cheikh Oumar Ba, chercheur et spécialiste des questions de développement agricole et rural, a insisté pour sa part sur la nécessité de réduire l’ampleur des litiges fonciers au Sénégal. ‘’Nous devons entretenir le dialogue sur la gouvernance des terres […] Si on n’aide pas les acteurs à réduire les conflits, cela peut porter préjudice au Sénégal’’, a-t-il prévenu.

    Les conflits liés à la terre prennent diverses formes allant des limites mal définies entre certaines communes aux disputes entre éleveurs et agriculteurs désireux de contrôler des ressources foncières, en passant par les litiges relatifs à l’habitat, a rappelé M. Ba, l’un des animateurs de l’atelier.

    ‘’L’arbitrage et l’allocation des ressources foncières posent souvent problème. Ça débouche quelquefois sur des conflits violents’’, a-t-il souligné, proposant d’‘’identifier d’abord les types de conflit et d’étudier les médiations possibles’’.

    ‘’Une réforme consensuelle’’

    Il faut en même temps ‘’prévenir les conflits et faire en sorte qu’on puisse les résoudre quand ils éclatent. On a des mécanismes traditionnels de résolution des conflits fonciers, autour des chefs de village, des marabouts et d’autres personnalités. On peut améliorer la façon de gérer la terre, sans que ce soit conflictuel’’, a ajouté Cheikh Oumar Ba.

    De même invite-t-il les acteurs concernés à ‘’aller définitivement vers la réforme que tous les acteurs attendent depuis plusieurs années’’.

    ‘’Il ne faut pas être théorique, il faut qu’on s’entende sur des éléments clés […] On a besoin d’investir, de sécuriser les terres des populations, on doit pouvoir trouver un consensus’’, a poursuivi M. Ba en parlant de la réforme de la politique foncière annoncée par les pouvoirs publics.

    ‘’Si on veut atteindre la souveraineté alimentaire, on ne doit pas transformer toutes les terres du Sénégal en terres d’habitat. On doit préserver le pastoralisme aussi. Nous devons arbitrer définitivement sur ces questions et voir les solutions qui existent, qui ont été proposées dans le cadre de la CNRF (Commission nationale de la réforme foncière, qui a été dissoute). Il faut peut-être réactualiser les solutions qui font l’objet d’un consensus’’, a proposé le chercheur.

    Il dit souhaiter que l’initiative de la CNDT puisse ‘’permettre à l’Etat de disposer enfin d’une réforme foncière avant la fin de l’année’’. ‘’On souhaite que le Sénégal adopte une réforme consensuelle, au profit des générations à venir notamment.’’

    Le président de la Commission nationale du dialogue des territoires, Benoit Sambou, a insisté sur la prévention des litiges fonciers, ‘’qui sont de plus en plus récurrents’’.

    Il a évoqué la nécessité pour la CNDT de bien connaître la nature des conflits et leurs causes.

    ‘’Certaines collectivités territoriales ne peuvent plus investir, faute de terres’’, a signalé M. Sambou.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PARLEMENT-FINANCES / Un débat d’orientation budgétaire, lundi, à l’Assemblée nationale

    SENEGAL-PARLEMENT-FINANCES / Un débat d’orientation budgétaire, lundi, à l’Assemblée nationale

    Dakar, 21 juin (APS) – Les députés sont convoqués en séance plénière, lundi à 10 heures, pour un débat d’orientation budgétaire, annonce un communiqué de la direction de la communication de l’Assemblée nationale.

    ESF

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Six questions écrites de Guy Marius Sagna aux membres du gouvernement

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Six questions écrites de Guy Marius Sagna aux membres du gouvernement

    Dakar, 21 juin (APS) – Le député Guy Marius Sagna, du groupe Yewwi Askan Wi (opposition), déclare, dans un courrier transmis à l’APS, avoir adressé au gouvernement six questions écrites relatives, entre autres sujets, au ‘’blocus […] imposé à Ziguinchor’’, aux cours en ligne à dispenser par l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et au sort de trois étudiants placés en détention.

    ‘’J’ai interpellé le gouvernement […] à travers six questions écrites’’, affirme M. Sagna, énumérant, parmi ses interrogations destinées aux ministres, celles relatives aux ‘’arriérés de salaires dus par l’Etat aux jeunes du programme Xëyu ndaw ñi’’, aux travailleurs de la SN HLM à qui ‘’l’Etat doit des parcelles et de l’argent’’, et à la loi d’orientation sociale.

    Les transports s’effectuant par voie maritime et au moyen des bus de la société nationale Dakar Dem Dikk entre Ziguinchor (sud) et Dakar sont ‘’suspendus’’ depuis ‘’plusieurs jours’’, a écrit l’opposant, demandant aux ministres concernés les raisons de ces ‘’mesures’’. ‘’A quand le retour à la normale ?’’ interroge-t-il.

    Le député estime que les étudiants de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar n’ont pas tous les outils nécessaires pour suivre des enseignements à distance.

    Guy Marius Sagna pose plusieurs interrogations sur ce sujet, après que les autorités de ladite université ont décidé de recourir à l’enseignement à distance, des saccages commis récemment dans plusieurs facultés empêchant le déroulement des cours en présentiel.

    De même demande-t-il au gouvernement quelles mesures ont été prises pour ‘’une solution définitive’’ aux ‘’problèmes’’ concernant des ‘’dizaines’’ de personnes auxquelles l’Etat doit, selon lui, des parcelles et/ou de l’argent, à Thiès (ouest).

    M. Sagna interroge aussi le gouvernement sur le sort des étudiants Yaya Bodian, Lamine Dabo et Daniel Tapha Diatta, ‘’accusés d’avoir participé aux saccages d’infrastructures’’ de l’université Cheikh-Anta-Diop.

    Il demande aux ministres concernés s’il est ‘’vrai que l’Etat reste devoir deux mois d’arriérés de salaires à 3.000 jeunes du programme Xëyu ndaw ñi affectés au ministère de l’Environnement’’.

    Le parlementaire cherche ‘’la cause de ces arriérés’’ et veut savoir quelles mesures ont été prises pour ‘’des solutions définitives à ce problème’’.

    Il pose aussi au gouvernement la question de savoir quand sera publié le décret d’application de l’article 29 de la loi d’orientation sociale, qui fixe un pourcentage d’emplois destinés aux personnes vivant avec un handicap et titulaires de diplômes autorisant leur accès à la fonction publique.

    ESF/AKS/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le préfet de Dakar interdit plusieurs rassemblements prévus entre vendredi et dimanche

    SENEGAL-POLITIQUE / Le préfet de Dakar interdit plusieurs rassemblements prévus entre vendredi et dimanche

    Dakar, 21 juin (APS) – Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a publié mercredi des arrêtés interdisant trois rassemblements prévus vendredi et dimanche prochains dans la capitale, dont l’un est une initiative de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi.

    M. Tine a invoqué des ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’, ainsi que des ‘’risques d’infiltration’’ des organisateurs du rassemblement prévu vendredi à 15 heures, place de la Nation.

    Cette manifestation est une initiative du Mouvement des forces vives de la nation, une organisation regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile opposés à une éventuelle candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

    Les ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’ sont également les motifs avancés par le préfet de Dakar pour interdire la marche prévue dimanche à 15 heures entre le cimetière saint Lazare et la cité Keur Gorgui.

    Des militants de partis politiques membres de la coalition Yewwi Askan Wi sont organisateurs de ce rassemblement.

    La marche prévue vendredi à 15 heures, entre la place de l’Indépendance et le palais de la République, est également interdite.

    Cheikh Niass, le président-directeur général du groupe de presse Wal Fadjri (privé), fait partie des organisateurs de cette manifestation, selon l’arrêté d’interdiction du préfet.

    Mor Talla Tine a invoqué des ‘’risques de troubles à l’ordre public’’ et d’‘’entrave à la libre circulation des personnes et des biens’’ pour ne pas autoriser ce rassemblement prévu ‘’au nom du groupe Wal Fadjri’’.

    Le ministre de la Communication, Moussa Bocar Thiam, a interdit la chaîne Walf TV de diffuser ses programmes durant la période du jeudi 1er juin au samedi 1er juillet 2023, soit trente jours.

    ‘’Le groupe Wal Fadjri n’a cessé de diffuser en boucle des images de violence exposant les adolescents’’, a soutenu M. Thiam, estimant que ‘’ces images sont accompagnées de propos […] incitant à la violence et portant manifestement atteinte à la sécurité de l’Etat’’, ce dont se défend le groupe de presse.

    ESF/AKS

  • SENEGAL-JUSTICE-MEDIAS / Les journalistes Serigne Saliou Guèye et Pape Ndiaye libérés

    SENEGAL-JUSTICE-MEDIAS / Les journalistes Serigne Saliou Guèye et Pape Ndiaye libérés

    Dakar, 20 juin (APS) – Le journaliste Serigne Saliou Guèye, directeur de publication du quotidien Yoor-Yoor (privé), et son confrère Pape Ndiaye, de la chaîne Walf TV (privée), ont été libérés ce mardi, tout en étant placés sous contrôle judiciaire, a appris l’APS de la Coordination des associations de presse (CAP).

    ‘’Pape Ndiaye et Serigne Saliou Guèye viennent de bénéficier d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire […] Il leur est interdit de sortir du territoire [national] sans autorisation préalable’’, a déclaré à l’APS Mamadou Thior, un responsable de la CAP.

    ‘’Il leur est interdit de communiquer sur leur dossier en cours d’instruction’’, a-t-il ajouté.

    Guèye, qui a passé un mois en détention, avait été arrêté pour les délits d’outrage à magistrat, d’usurpation du métier de journaliste et de complicité de ces faits.

    Professeur de français, il exerce en même temps le métier de journaliste depuis une vingtaine d’années, a appris l’APS auprès du journal Le Témoin Quotidien, son ex-employeur.

    Le quotidien Yoor-Yoor, qu’il dirige depuis sa création il y a plusieurs mois, a publié en mai un article consacré à la magistrature sénégalaise, ce qui lui a valu d’être poursuivi en justice pour outrage à magistrat, selon Me Moussa Sarr, son avocat.

    Pape Ndiaye, journaliste et chroniqueur de Walf TV, a été arrêté le 7 mars pour outrage à magistrat et diffusion de fausses nouvelles.

    La Coordination des associations de presse salue le ‘’dénouement heureux’’ des affaires concernant les deux journalistes.

    La CAP ‘’tient à saluer l’esprit d’ouverture […] du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ismaïla Madior Fall, et de ses services’’.

    Elle affirme que la libération des journalistes est survenue ‘’après une médiation entamée avec les autorités gouvernementales’’.

    Selon la Coordination des associations de presse, le médiateur de la République, Demba Kandji, a soutenu les négociations à l’origine de la libération des deux journalistes.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-MEDIAS / Les journalistes sénégalais invités à ‘’densifier la lutte’’ pour le respect de leurs droits fondamentaux

    SENEGAL-MEDIAS / Les journalistes sénégalais invités à ‘’densifier la lutte’’ pour le respect de leurs droits fondamentaux

    Dakar, 19 juin (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP) appelle les professionnels des médias sénégalais à ‘’densifier la lutte pour le respect de [leurs] droits fondamentaux’’, dans un contexte d’‘’emprisonnements ciblés de journalistes’’ au Sénégal, le gouvernement faisant valoir, pour sa part, que ‘’la liberté de la presse […] n’est pas un droit absolu’’.

    ‘’Le temps est venu de densifier la lutte pour le respect de nos droits fondamentaux avec les moyens légaux à notre disposition’’, déclare la CAP dans un éditorial publié lundi par plusieurs médias sénégalais.

    La Coordination des associations de presse estime que ‘’l’heure du choix a sonné pour tous les journalistes sénégalais qui tiennent encore à leur dignité et qui pensent, avec raison, que leur indépendance éditoriale est incompatible avec la compromission’’.

    ‘’Quoi qu’il doive leur en coûter. Ce choix doit être celui de tous ceux qui estiment que la situation actuelle de la presse n’est plus supportable’’, soutient la CAP.

    ‘’Les sacro-saintes libertés constitutionnelles [constituant] la boussole de notre métier sont désormais administrées par le bon vieux Monstre de nos malheurs’’, ajoute-t-elle.

    Les associations de presse membres de cette structure estiment que ‘’les dernières actualités qui émeuvent certains d’entre nous […] ont mis en lumière notre totale impuissance à riposter et à tenir tête au Monstre de nos malheurs’’.

    Elles dénoncent ‘’les agressions violentes et répétées contre le groupe Wal Fadjri depuis plusieurs mois’’.

    Ces agressions, poursuit la CAP, ‘’n’auraient jamais été possibles sans les faiblesses quasi rédhibitoires de nos cadres syndicaux’’. ‘’La coupure du signal de télévision de nos confrères de (Walf TV) pour une durée de trente jours, endossée par notre ministre de tutelle, a révélé toute notre impuissance à faire face lorsqu’un droit constitutionnel est foulé au pied par ceux qui sont censés le respecter et le faire respecter.’’

    La CAP dénonce aussi ‘’les emprisonnements ciblés de journalistes’’, qui ‘’ont créé chez beaucoup d’entre nous un réflexe d’autocensure’’.

    Elle fustige ‘’l’incompétence et la sournoiserie avec lesquelles le secteur des médias est régenté’’ au Sénégal.

    ‘’Un réflexe d’autocensure’’

    L’éditorial invite les professionnels des médias à ‘’sonner la révolte qui imposerait au Monstre de nos malheurs l’arrêt de ses agressions contre la liberté de la presse’’. ‘’Cela suppose de reconstituer la force collective et unitaire d’une corporation dont le rayonnement et l’autonomie sont indispensables à la démocratie et à l’Etat de droit.’’

    Les grands rassemblements organisés récemment par les journalistes en guise de protestation contre l’arrestation de confrères arrêtés sont ‘’la preuve vivante que nous avons encore notre destin en main’’, lit-on dans l’éditorial.

    Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a réagi à la publication de l’article de la CAP.

    ‘’La liberté de la presse […] n’est pas un droit absolu. Il s’agit d’une liberté encadrée et limitée lorsqu’elle se heurte aux impératifs liés à la préservation de l’ordre public et au respect de la vie privée’’, a soutenu M. Thiam dans un courrier parvenu à l’APS.

    ‘’Sur 1.600 cartes de presse distribuées, 300 radios, 45 quotidiens, 325 sites d’information en ligne, seuls le groupe Wal Fadjri et deux journalistes sont sous le coup de sanctions pour violation des règles éthiques et déontologiques’’, argue-t-il.

    ‘’Il est consacré au Sénégal la liberté d’expression, en vertu des dispositions pertinentes de l’article 10 de la Constitution, qui permet à chacun d’exprimer et de diffuser librement ses opinions par la parole, la plume, l’image’’, écrit Moussa Bocar Thiam, le ministre chargé des médias au sein du gouvernement.

    La loi du 13 juillet 2017, qui donne naissance à l’actuel Code de la presse du Sénégal, ‘’dispose clairement en son article 57 que ‘les entreprises de presse et de la communication audiovisuelle doivent respecter la vie privée et les bonnes mœurs’‘’, rappelle M. Thiam.

    ‘’La nécessité de sauvegarder l’ordre public, la sécurité nationale…’’

    Les entreprises de presse ‘’doivent aussi respecter l’ordre public en veillant notamment à ne pas diffuser des programmes ou messages de nature à inciter à la violence ou à la haine’’, ajoute-t-il en citant toujours le même article du Code de la presse.

    ‘’Une déclinaison de cette limitation est retrouvée dans les conventions et le cahier des charges qui lient l’Etat aux groupes de presse’’, fait valoir le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique.

    Il a tenu à rappeler, en citant les textes encadrant l’exercice de la profession de journaliste au Sénégal, que ‘’le journaliste doit faire une présentation honnête, impartiale et objective des questions et sujets traités’’.

    ‘’La chaîne de télévision ne doit pas être utilisée à des fins de propagande’’, poursuit-il en faisant allusion à ce qui a été reproché à la chaîne privée Walf TV.

    Moussa Bocar Thiam a invoqué ‘’la nécessité de sauvegarder l’ordre public, la sécurité nationale et l’intégrité du territoire’’.

    Cette nécessité, à ses yeux, ‘’justifie, conformément à la loi, la prise de mesures conservatoires pour rétablir la paix publique’’.

    Le Sénégal a reculé de 31 places au dernier classement de Reporters sans frontières consacré à l’état de la liberté de la presse dans le monde.

    Deux journalistes, Pape Ndiaye (Walf TV) et Serigne Saliou Guèye, sont placés en détention depuis plusieurs semaines, plusieurs mois même pour le premier, pour des faits liés à l’exercice de leur profession.

    ESF/MTN