Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-CONSOMMATION   / Les prix des denrées alimentaires grimpent à la suite des pillages  

    SENEGAL-CONSOMMATION   / Les prix des denrées alimentaires grimpent à la suite des pillages  

    Dakar, 16 juin (APS) – Les scènes de pillage survenues début juin à Dakar et dans d’autres villes du pays ont engendré une hausse des prix des denrées de consommation courante, dont une partie fait l’objet d’une pénurie, a appris l’APS dans des marchés de la capitale.

    ‘’Il n’y a pas grand-chose dans les marchés. Les prix de certaines denrées ont augmenté. Selon les commerçants, il n’est pas possible de livrer certaines marchandises à cause des dernières violences’’, affirme Mariama Diaby, rencontrée à Tilène, l’un des principaux marchés de produits alimentaires à Dakar.

    Souleymane Seck, délégué des épiciers du même marché, confirme le constat fait par Mme Diaby. ‘’Les manifestations survenues récemment ont fortement paralysé le fonctionnement du marché. Certains commerçants profitent de la rareté de certains produits pour en augmenter les prix’’, dit M. Seck.

    Selon lui, la plupart des légumes en vente à Tilène proviennent de Mboro (région de Thiès), à plusieurs dizaines de kilomètres du marché. ‘’Les camions assurant le transport des marchandises n’ont pas repris service’’, signale le délégué des épiciers (mercredi 7 juin).

    ‘’Il fait chaud. Certaines denrées doivent être écoulées rapidement, sinon elles risquent de pourrir, ce qui engendre des pertes. Nous sommes obligés d’augmenter les prix pour nous en sortir’’, affirme Mamadou, un épicier.

    ‘’Ils ont peur de tout perdre à cause des pillages’’

    Les pillages survenus à Dakar et dans d’autres villes du pays ont engendré la rareté de certains fruits, dont la mangue casamançaise. ‘’La ‘mangue de la Casamance’ est très prisée à Dakar mais elle est introuvable. Les manifestations ont engendré une rupture des stocks de marchandises’’, explique Mouhamed, un vendeur de fruits.

    Au marché Castor, l’un des plus importants centres d’approvisionnement de denrées de consommation courante à Dakar, Aladji Malick Nguer s’inquiète de la rupture des stocks de certains produits alimentaires. ‘’Les manifestations ont engendré beaucoup de difficultés dans la chaîne d’approvisionnement parce que certains commerçants ne veulent pas prendre le risque de se ravitailler. Ils ont peur de tout perdre à cause des pillages’’, dit M. Nguer, l’un des délégués du marché Castor.

    Ibrahima Guèye, un délégué de l’UNACOIS-Jappo, l’une des principales associations d’importateurs au Sénégal, invite l’Etat à autoriser les importations d’oignon et de pomme de terre pour satisfaire les besoins des ménages, cette denrée étant fortement consommée à la Tabaski, la principale fête musulmane prévue à la fin de juin.

    ‘’Les prix des sacs d’oignon et de pomme de terre ont sensiblement augmenté. Il y a une hausse de 2.500 francs CFA au moins sur le prix du sac d’oignon’’, témoigne M. Guèye.

    A Castor, les commerçants souhaitent par ailleurs que les pouvoirs publics veillent à la sécurité de leur marché, où viennent s’approvisionner de nombreux ménages dakarois. ‘’L’Etat doit déployer des forces de l’ordre autour des marchés, des grandes surfaces et des stations-service’’, affirme Aladji Malick Nguer. D’autres commerçants soutiennent la revendication exprimée par leur délégué.

    Mbeurgou Bèye, l’agent de la mairie de Dieuppeul-Derklé, assure que le conseil municipal a déployé 12 agents de sécurité et trois surveillants autour du marché Castor.

    M. Bèye dit souhaiter l’implication de l’Etat dans la surveillance des endroits publics, qui peuvent être pris pour cible lors des pillages.

    Une ‘’inflation artificielle’’

    Les scènes de pillage survenues du 1er au 3 juin n’entraînent pas pour le moment des ‘’difficultés majeures’’ dans l’approvisionnement des marchés en marchandises et les prix en vigueur, a assuré jeudi le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana.

    ‘’Cette fois-ci, on note que les multinationales ne sont pas les plus affectées mais des commerces tenus par des Sénégalais […] On peut bien avoir peur qu’il y ait une inflation. Mais pour le moment, nous n’avons pas noté de difficultés majeures dans l’approvisionnement du marché et les prix’’, a déclaré M. Fofana lors d’une conférence de presse du gouvernement.

    ‘’J’en profite pour lancer un appel à nos concitoyens de Ngomène (région de Thiès), qui ont un gros stock d’oignon. Mais on note que de jour en jour le prix augmente […] Si ça continue, nous ouvrirons le marché à l’importation pour le réguler et mettre fin à cette inflation artificielle’’, a prévenu M. Fofana.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Amnesty International, dont le bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est basé à Dakar, a publié un bilan faisant état de 23 morts.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations consécutives à la condamnation de M. Sonko par la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar.

    AFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La sortie médiatique du gouvernement à la une des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La sortie médiatique du gouvernement à la une des quotidiens

    Dakar, 16 juin (APS) – Les journaux relayent largement les explications données lors d’une conférence de presse par le gouvernement à la suite des violences survenues entre le 1er et le 3 juin.

    Le Premier ministre, Amadou Ba, et quelques membres du gouvernement se sont prononcés sur la ‘’non-arrestation’’ d’Ousmane Sonko, les enquêtes judiciaires ouvertes à la suite des violences et d’autres sujets.

    Il y avait, aux côtés du chef du gouvernement, les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Ismaïla Madior Fall et Antoine Diome, et leurs collègues chargés des Forces armées et du Commerce, Sidiki Kaba et Abdou Karim Fofana.

    ‘’Le gouvernement ne compte pas rester passif devant les derniers violents événements’’, commente Le Quotidien en relayant sur sa une la promesse faite par le Premier ministre de faire en sorte que ‘’toutes les personnes impliquées dans les violences [répondent] de leurs actes’’.

    ‘’Il fallait des mots pour panser les maux que ressentent les populations dans ce contexte lourd de tensions’’, commente L’Observateur.

    Il parle de l’initiative gouvernementale de s’expliquer devant les journalistes à la suite de violences à l’origine de la mort de 16 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, Amnesty International faisant état de 23 morts.

    ‘’Sur la forme, c’est important que le Premier ministre ait pris l’initiative’’, reconnaît un analyste interrogé par ce journal, lequel ajoute, s’agissant du fond, qu’‘’il n’y a pas un élément nouveau’’ en termes d’informations.

    ‘’Le Premier ministre, qui a introduit la conférence de presse du gouvernement, n’a pas fait dans la dentelle pour alerter sur cette menace qui pèse sur le Sénégal. Selon lui, les manifestations violentes observées traduisent une entreprise de déstabilisation, qui a commencé par une cyberattaque et s’est poursuivie par des tentatives malveillantes de destruction et de sabotage d’infrastructures vitales et essentielles pour notre pays’’, rapporte WalfQuotidien.

    Une ‘’part de vérité’’

    EnQuête note qu’‘’ils étaient quatre ministres en costume-cravate pour faire face à la presse nationale et internationale, hier, à la Primature, et faire le point sur les récents événements tragiques qui ont secoué le Sénégal’’.

    ‘’L’Etat tire les choses au clair’’, résume Le Soleil, Sud Quotidien écrivant, lui, que ‘’le gouvernement livre sa part de vérité’’.

    ‘’Quoi de neuf lors de la conférence de presse du gouvernement, quinze jours après les violentes manifestations ?’’ s’interroge L’info. ‘’Rien, répond-il, si ce n’est la poursuite d’une logique bien intégrée par le pouvoir : le déni.’’

    Le Quotidien souligne que ‘’le propos liminaire [du Premier ministre] a été décliné et est rythmé par la fermeté, une façon pour Amadou Ba de dire à l’attention de l’opinion qu’il est déterminé à faire toute la lumière sur les dernières émeutes’’.

    ‘’Le gouvernement est [sorti] pour rétablir la vérité ou préciser sa démarche devant les dossiers qui interpellent les Sénégalais […] Amadou Ba et ses hommes ont communiqué avec la vocation affichée de luire l’image de la République’’, écrit Kritik’.

    L’As affirme, concernant les enquêtes ouvertes après la mort de 14 personnes en mars 2021, qu’‘’Ismaïla Madior Fall a été évasif’’. ‘’Le garde des Sceaux s’est limité à déclarer que des informations judiciaires ont été ouvertes.’’

    ESF/ASG

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Denrées alimentaires et Tabaski : le gouvernement rassure les consommateurs

    SENEGAL-CONSOMMATION / Denrées alimentaires et Tabaski : le gouvernement rassure les consommateurs

    Dakar, 15 juin (APS) – Les pillages survenus du 1er au 3 juin n’entraînent pas pour le moment des ‘’difficultés majeures’’ dans l’approvisionnement des marchés en marchandises et les prix en vigueur, a assuré jeudi le gouvernement, promettant, concernant la Tabaski, de veiller à ‘’une correcte répartition des moutons entre les marchés’’.

    ‘’Cette fois-ci, on note que les multinationales ne sont pas les plus affectées mais des commerces tenus par des Sénégalais […] On peut bien avoir peur qu’il y ait une inflation. Mais pour le moment, nous n’avons pas noté de difficultés majeures dans l’approvisionnement du marché et les prix’’, a déclaré le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

    Il prenait part à une conférence de presse du gouvernement, aux côtés du Premier ministre, Amadou Ba, des ministres de la Justice et de l’Intérieur, Ismaïla Madior Fall et Antoine Diome, et de leur collègue chargé des Forces armées, Sidiki Kaba.

    ‘’J’en profite pour lancer un appel à nos concitoyens de Ngomène (région de Thiès), qui ont un gros stock d’oignon. Mais on note que de jour en jour le prix augmente […] Si ça continue, nous ouvrirons le marché à l’importation pour le réguler et mettre fin à cette inflation artificielle’’, a prévenu M. Fofana.

    Selon lui, en un mois, le prix de l’oignon est passé de 300 à 500 francs CFA.

    ‘’A l’approche de la Tabaski, il y a souvent une [hausse des prix] puisque la demande est très forte […] L’objectif du gouvernement est de veiller à ce que les prix soient stables et que le marché soit correctement approvisionné’’, a dit le Premier ministre.

    S’agissant des moutons, ‘’le marché est excédentaire mais il y a un déficit à Dakar. Globalement, jusqu’à hier, le marché était excédentaire’’, a assuré le chef gouvernement.

    Amadou Ba, également ministre de l’Elevage, affirme que ‘’jusqu’à hier, le marché était excédentaire de quelque 30.000 moutons’’.

    ‘’Il y a un gap à Dakar, qui s’explique par la situation que nous avons vécue’’, a-t-il poursuivi en faisant allusion aux violentes manifestations survenues du 1er au 3 juin.

    ‘’Les éleveurs […] ont une stratégie commerciale consistant à ne venir à Dakar qu’au dernier moment, a-t-il souigné. Depuis le week-end dernier, au moins 4.000 moutons entrent à Dakar tous les jours […] Au ministère de l’Elevage, nous travaillons à une correcte répartition des moutons sur le marché.’’

    A Dakar, les ménages auront besoin de quelque 390.000 à 300.000 moutons pour fêter la Tabaski, selon le Premier ministre.

    ‘’La situation devrait se normaliser (…) Je pense que le compte sera bon’’, espère-t-il.

    SMD/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / Une évaluation des pertes causées par les pillages en cours pour une assistance des victimes, selon Amadou Ba

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / Une évaluation des pertes causées par les pillages en cours pour une assistance des victimes, selon Amadou Ba

    Dakar, 15 juin (APS) – Les pouvoirs publics ont entamé une évaluation des pertes matérielles causées par les violences survenues au Sénégal du 1er au 3 juin, pour connaître ‘’les mesures à prendre au profit des entreprises’’ et apporter leur ‘’soutien’’ à ‘’l’ensemble des victimes’’, a déclaré le Premier ministre, jeudi, à Dakar.

    ‘’Une évaluation est en cours pour estimer l’ampleur des pertes matérielles, afin de déterminer les mesures à prendre au profit des entreprises et les mécanismes de soutien appropriés pour l’ensemble des victimes de ces événements’’, a assuré Amadou Ba lors d’une conférence de presse du gouvernement.

    Les auteurs des pillages survenus à Dakar et dans d’autres villes du pays seront traduits en justice, selon le Premier ministre. ‘’Le gouvernement est déterminé à faire la lumière sur les événements récents et à traduire en justice tous ceux qui ont commis des actes répréhensibles. Nous nous engageons résolument à ce que toutes les personnes impliquées dans ces violences répondent de leurs actes’’, a-t-il promis.

    ‘’Des enquêtes sont ouvertes pour déterminer les causes des décès et situer les responsabilités’’, a insisté Amadou Ba.

    Il estime que ‘’les violences notées, les destructions de biens publics et privés ont des répercussions négatives et un coût considérable, qui mettent en péril les emplois, les entreprises locales, tout comme les partenaires de pays amis et l’activité économique en général’’.

    ‘’Le préjudice économique, financier, émotionnel et réputationnel subi par la nation est inestimable’’, a fait remarquer M. Ba.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Amnesty International, dont le bureau pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est basé à Dakar, a annoncé la mort de 23 personnes dans les violences.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés.

    ‘’Des centaines de milliards de francs CFA perdus’’

    ‘’Nous condamnons sans réserve, toute forme de violence, de vandalisme et de destruction. Ces actes ne peuvent en aucun cas être justifiés. Ils ne font qu’aggraver les tensions et peuvent engendrer des divisions au sein de notre société’’, a souligné Amadou Ba.

    Il soutient que ‘’les manifestations violentes observées traduisent une entreprise de déstabilisation qui a commencé avec une cyberattaque et s’est poursuivie par des tentatives malveillantes de destruction et de sabotage d’infrastructures vitales et essentielles pour notre pays’’.

    ‘’Aussi voudrais-je rappeler que le gouvernement reste encore […] engagé pour la recherche de la paix et de la concorde nationale’’, a déclaré M. Ba.

    Le parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part à des ‘’faits à caractère criminel’’, faisant allusion aux violences survenues entre le 1er et le 3 juin.

    Selon de nombreux médias, plus de 300 personnes ont été arrêtées dans les départements de Keur Massar et de Pikine (ouest) pour leur participation présumée aux violentes manifestations.

    Le Conseil national du patronat, l’une des principales organisations d’employeurs au Sénégal, estime que ‘’des centaines de milliards de francs CFA ont été perdus en investissements et en chiffre d’affaires’’ à cause des violences.

    SMD/ESF/AKS

  • SENEGAL-SOCIETE / Petite enfance : un officiel préconise un suivi et une évaluation ‘’en permanence’’ des activités du secteur

    SENEGAL-SOCIETE / Petite enfance : un officiel préconise un suivi et une évaluation ‘’en permanence’’ des activités du secteur

    Dakar, 14 juin (APS) – Le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants, Mohamed Ndiaye, a souligné mercredi la nécessité d’assurer un suivi et une évaluation ‘’en permanence’’ des activités du secteur de la petite enfance.

    ‘’Au Sénégal, la prise en charge de la petite enfance reste une dimension fondamentale dans la constitution d’un capital humain de qualité’’, a-t-il rappelé, lors de la revue annuelle des activités développées en 2022, dans le cadre du projet ‘’Education de la petite enfance et préparation scolaire’’. Cette revue a eu lieu à l’occasion d’un atelier de restitution et d’évaluation initié par l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.

    Le projet ‘’Education de la petite enfance et préparation scolaire’’, financé par la République coréenne, est exécuté par l’Agence coréenne de coopération internationale (Koica), à hauteur de 2 milliards 800 millions de francs CFA.

    Le projet était initialement prévu de 2019 à 2023, mais la Covid-19 a entravé sa mise en œuvre. Pour cette raison, l’Etat du Sénégal a demandé à la Koica de l’étendre jusqu’en octobre 2024.

    ‘’La communauté internationale a érigé en priorité le développement de la petite enfance dans les objectifs de développement durable 2015-2030’’, a rappelé Mohamed Ndiaye. Partant de là, ‘’il s’agit donc de prendre en compte tous les aspects du développement de l’enfant, notamment l’éducation, la santé, la nutrition, la protection, l’éveil et la simulation précoce’’, a-t-il précisé.

    Il a relevé que le taux brut de préscolarisation, qui était de 2,7% en 2002, ‘’est passé à 18,2% en 2022’’. Il a confié que l’Etat sénégalais ‘’ambitionne d’atteindre un taux de 64,6% et une prise en charge de 15% des enfants âgés de 0 à 3 ans à l’horizon 2030’’.

    Le projet ‘’Education de la petite enfance et préparation scolaire’’ est développé dans les régions de Louga et de Saint-Louis avec pour l’objectif d’améliorer l’accès aux services de développement intégré de la petite enfance, la qualité des interventions et la gouvernance des structures de développement intégré de la petite enfance.

    ‘’Après trois années, des résultats encourageants sont notés dans ces trois composantes’’, a révélé Maimouna Cissokho Khouma, la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits.

    Elle a indiqué que ‘’le projet est en train de changer le visage de la petite enfance dans les deux régions [d’intervention] et de soutenir de manière significative les efforts de l’Etat pour le sous-secteur de la petite enfance’’.

    Maimouna Cissokho Khouma a souligné que malgré les nombreux efforts consentis, il reste ‘’beaucoup de défis à relever’’.

    Hormis la Koica, l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits est appuyée par le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (Unops) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

    Sara Poehlman, chef de l’éducation au bureau de l’Unicef à Dakar, a estimé que cet atelier est une opportunité pour mieux ‘’appréhender la portée des réalisations conjointes’’ dans l’élaboration de ce projet.

    ‘’Il va nous permettre de définir ensemble les meilleures orientations pour l’atteinte des résultats attendus, notamment concernant l’impact sur les enfants. Le bien-être des enfants est au cœur de nos préoccupations et constitue notre priorité’’, a-t-elle conclu.

    MFD/ASG/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-FINANCEMENT / Une aide budgétaire de 182,4 milliards de francs CFA de la Banque mondiale pour le Sénégal  

    SENEGAL-ECONOMIE-FINANCEMENT / Une aide budgétaire de 182,4 milliards de francs CFA de la Banque mondiale pour le Sénégal  

    Dakar, 14 juin (APS) – La Banque mondiale a approuvé mardi ‘’un appui budgétaire’’ de 182,4 milliards de francs CFA pour aider le Sénégal à améliorer sa politique sanitaire, sociale et de promotion économique des femmes, a appris l’APS mercredi d’une source proche du ministère du Budget et des Finances.

    ‘’Le conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale a approuvé, le 13 juin 2023, un appui budgétaire […] d’un montant total équivalent à 300 millions de dollars des Etats-Unis, soit 182,4 milliards de francs CFA, au profit de la République du Sénégal’’, lit-on dans une note d’information.

    ‘’Cet appui budgétaire vient en soutien aux réformes politiques, dont l’objectif est de favoriser un meilleur accès à la santé, aux filets sociaux et à la promotion économique des femmes’’, précise le texte reçu de l’entourage du ministre du Budget et des Finances.

    Le document ajoute que cet argent ‘’devrait aussi permettre de renforcer la mobilisation de ressources domestiques, tout en encourageant le secteur privé, notamment sa participation accrue dans le digital’’.

    Le Sénégal va utiliser l’aide budgétaire reçue de la Banque mondiale pour financer aussi sa politique d’‘’amélioration de la résilience et de la productivité des ménages’’, ainsi que ses initiatives de ‘’renforcement de la transparence et de la soutenabilité dans la gestion des ressources naturelles’’.

    Cette aide va aussi servir à la ‘’gestion efficiente des comptes fiscaux’’, selon la même source.

    C’est ‘’un appui financier sous la forme d’un crédit de l’Association internationale pour le développement (IDA)’’, explique la Banque mondiale dans un communiqué, expliquant que l’IDA est sa branche chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde.

    ‘’L’objectif de ce financement, le deuxième d’une série de deux opérations de politique de développement, est de permettre une croissance équitable et durable en augmentant la résilience et la productivité des ménages’’, poursuit l’institution financière.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les conséquences économiques et judiciaires des violentes manifestations

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens évoquent les conséquences économiques et judiciaires des violentes manifestations

    Dakar, 14 jan (APS) – Les pertes subies par les entreprises et les arrestations menées à la suite des violentes manifestations survenues du 1er au 3 juin sont les sujets mis en exergue dans les quotidiens de ce mercredi.

    ‘’Le Conseil national du patronat a exprimé hier toute sa colère à la suite des saccages, pillages et destructions de biens dont ont été victimes les entrepreneurs […] Ce sont des centaines de milliards de francs CFA qui sont partis en fumée lors des [violences] survenues entre le 1er et le 3 juin’’, rapporte L’info.

    ‘’L’entreprise sénégalaise dans le désarroi’’, titre WalfQuotidien à la suite de la conférence de presse donnée mardi par le Conseil national du patronat.

    Quatorze agences de banque saccagées lors des manifestations ont subi chacune une ‘’perte sèche’’ de quelque 150 millions de francs CFA, ajoute le même journal en citant Bocar Sy, le président de la Banque de l’habitat du Sénégal.

    L’enseigne française Auchan déclare que sept de ses magasins ont été pris pour cible par les pilleurs, ce qui risque d’engendrer le chômage technique de quelque 300 employés, lit-on dans EnQuête et d’autres journaux.

    Le Quotidien parle d’‘’une facture salée’’, avant de détailler les pertes subies : 100 stations d’essence vandalisées, 31 établissements bancaires pillés…

    ‘’Le chômage et le désinvestissement que ces actes ont entraînés ne peuvent pas être rattrapés dans une courte période’’, affirme Le Quotidien, ajoutant que ‘’l’économie [sénégalaise] a été durement éprouvée’’ par les saccages.

    Le Témoin Quotidien s’est surtout préoccupé des conséquences judiciaires des violences. Il annonce que 306 personnes, dont 63 mineurs, ont été arrêtées dans les départements de Keur Massar et de Pikine pour leur participation présumée aux pillages.

    A Dakar, ajoute Le Témoin Quotidien, le procureur de la République, Abdou Karim Diop, a signalé l’arrestation de 410 présumés auteurs des actes de pillage.

    ‘’Quatre violents casseurs’’

    ‘’Les procureurs de Dakar et de Pikine réservent aux pilleurs un été chaud’’, commente Source A.

    Parmi les personnes arrêtées figurent ‘’quatre violents casseurs’’, selon Le Soleil.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    Le conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver un ‘’appui budgétaire’’ de 182,4 milliards de francs CFA pour le Sénégal, selon Le Soleil.

    Cette décision fait croire au journal que ‘’le groupe de la Banque mondiale adoube la politique économique et sociale définie par le président de la République’’.

    ‘’La Banque mondiale en phase avec Macky Sall’’, titre Kritik’, estimant que ‘’pour la conduite de ses politiques publiques, le Sénégal peut compter sur la Banque mondiale’’.

    ‘’Du lourd attend le Bénin, ce samedi, à Cotonou. Chez eux, les Guépards feront face à une attaque sénégalaise qui a marqué 80 buts lors de la saison 2022-2023’’, écrit Stades, concernant le match prévu ce week-end pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football.

    Le Soleil note que ‘’le mot d’ordre est la gagne, selon le capitaine de l’équipe, Kalidou Koulibaly’’. ‘’Le Sénégal veut s’imposer pour démontrer qu’il est la meilleure équipe du continent et l’une des meilleures du monde’’, lit-on dans le même journal.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Amadou Ba rappelle aux entreprises du secteur extractif leur devoir de payer les impôts

    SENEGAL-ECONOMIE / Amadou Ba rappelle aux entreprises du secteur extractif leur devoir de payer les impôts

    Dakar, 13 juin (APS) – Le Premier ministre sénégalais a invité l’industrie extractive mondiale, mardi à Diamniadio (ouest), à payer ses impôts, notamment dans les pays où elle fait des bénéfices.

    Amadou Ba a fait ce plaidoyer à l’ouverture de la neuvième conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

    Cette rencontre se tient à Diamniadio, près de Dakar, et prendra fin mercredi.

    Les travaux de la conférence mondiale ont démarré en présence de la présidente du conseil d’administration (PCA) de l’ITIE, Hélène Clark, du fondateur de Transparency international et premier PCA de l’ITIE, Peter Eigen, ainsi que d’autres personnalités, dont le Premier ministre mauritanien, Mouhamed Ould Bilal.

    ‘’La transparence dans la transition’’ est le thème de la rencontre.

    ‘’Nul n’a besoin d’insister outre mesure sur l’importance stratégique des industries extractives comme levier de développement économique et social’’, tellement l’idée est évidente, a souligné M. Ba.

    Lorsqu’elles sont exploitées de manière responsable et conforme aux exigences de l’ITIE, ‘’les industries extractives contribuent à la croissance des pays et à la prospérité des peuples en améliorant leurs conditions de vie’’, a-t-il dit.

    En revanche, ‘’ces industries peuvent engendrer des dérives et constituer des facteurs d’instabilité pour les pays et d’appauvrissement des populations’’, a ajouté Amadou Ba.

    Il est nécessaire pour les entreprises du secteur extractif de ‘’payer leur juste part d’impôts dans les localités où elles font des bénéfices’’, a-t-il rappelé.

    Le secteur extractif génère une ‘’manne financière’’ dont les pays en développement, ceux d’Afrique notamment, ont besoin pour financer leur économie, selon le Premier ministre sénégalais.

    ‘’La faible rémunération des ressources minérales des pays en développement, les pays africains en particulier, ajoutée aux congés fiscaux abusifs, à l’évasion et à l’optimisation fiscales, prive nos pays d’importantes ressources qui auraient pu largement contribuer au financement de leur développement’’, a-t-il fait remarquer.

    Amadou Ba a invité les entreprises du secteur extractif à donner de l’importance à l’‘’esprit de justice et de transparence que prône l’ITIE’’.

    M. Ba est d’avis qu’il ne peut pas y avoir d’‘’avantages mutuellement bénéfiques’’ lorsque ce sont les mêmes qui gagnent toujours.

    Le Premier ministre a salué les principes qui fondent l’ITIE, dont la divulgation d’une information crédible pour favoriser le dialogue et la confiance entre les Etats, les entreprises et toute autre partie concernée.

    Le chef du gouvernement a réaffirmé ‘’l’attachement’’ du Sénégal à la mise en œuvre effective des normes de l’ITIE.

    Le Sénégal continuera de ‘’s’inspirer des meilleures pratiques qui se font ailleurs dans l’industrie extractive’’, a assuré M. Ba.

    Il s’agit, par exemple, des mesures incitatives prises par le gouvernement, a-t-il dit, faisant notamment allusion à la révision des Codes pétrolier et minier, à la loi sur le contenu local, qui protège le secteur privé national désireux d’intervenir dans les hydrocarbures au Sénégal.

    Le Premier ministre a annoncé aux participants de la conférence que le Sénégal voulait modifier son Code général des impôts.

    Il a invité l’ITIE à réfléchir davantage au paradoxe qui de l’Afrique un ‘’réservoir’’ de matières premières qu’elle cède par moments à bas prix, des matières premières qui reviennent en Afrique transformées et revendues à des prix exorbitants.

    Amadou Ba s’est réjoui de la présence de son homologue mauritanien à la conférence mondiale de l’ITIE, ce qui ‘’illustre parfaitement notre volonté partagée de renforcer nos liens bilatéraux et de favoriser une coopération étroite’’.

    ‘’En travaillant main dans la main, nous ouvrons la voie à une exploitation responsable et équitable des ressources naturelles de notre région’’, a ajouté le chef du gouvernement sénégalais.

    Son homologue de la Mauritanie s’est réjoui de la décision des gouvernements sénégalais et mauritanien de s’engager ensemble dans l’exploitation de leur pétrole et de leur gaz.

    ‘’Cette clairvoyance de nos deux présidents offre un exemple d’intégration africaine et participera à une exploitation respectueuse’’ des hydrocarbures, a dit le chef du gouvernement mauritanien.

    CS/OID/ASG/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Après vingt ans d’existence, l’ITIE évalue son impact sur la gouvernance du secteur extractif

    SENEGAL-ECONOMIE / Après vingt ans d’existence, l’ITIE évalue son impact sur la gouvernance du secteur extractif

    Dakar, 13 juin (APS) – La neuvième conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), ouverte mardi à Diamniadio, près de Dakar, devrait constituer le cadre idéal pour mesurer l’impact de cette organisation internationale, depuis sa création en 2003, sur l’exploitation minière, selon ses dirigeants.

    Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours, en présence de la présidente du conseil d’administration de l’ITIE, Hélène Clark, du fondateur de Transparency International et premier président du conseil d’administration de l’ITIE, Peter Eigen, ainsi que d’autres personnalités, dont le Premier ministre mauritanien, Mouhamed Ould Bilal.

    ‘’La transparence dans la transition’’ est le thème de la conférence, qui coïncide avec le 20e anniversaire de l’ITIE.

    Quelque 1.500 participants venus de 93 pays prennent part à cette rencontre, a-t-on appris lors de la cérémonie d’ouverture.

    La première journée de la conférence a été consacrée à des témoignages et à des commentaires des parties impliquées dans la mise en place de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

    Ils réfléchissent à l’impact et à la pertinence de l’inauguration de la norme ITIE 2023, qui va servir de base d’évaluation à partir de 2025, a annoncé Hélène Clark.

    ‘’Ici à Dakar, nous pouvons réfléchir au parcours et aux progrès remarquables accomplis depuis l’adoption des principes fondateurs de l’ITIE en 2003 et depuis l’introduction de la norme ITIE en 2013’’, a-t-elle dit.

    ‘’En établissant un cadre d’action concrète, je suis fermement convaincu que l’ITIE pourra aider […] à assurer que les bénéfices tirés des secteurs minier et énergétique soient utilisés pour le développement’’, a souligné Tony Blair, ancien Premier ministre du Royaume-Uni, intervenu par visioconférence à la conférence.

    ‘’Cette rencontre marque également le 20e anniversaire de l’ITIE et le 10e anniversaire de l’ITIE Sénégal. Nous sommes là, unis, pour le triomphe de la transparence et de la redevabilité dans le secteur des ressources extractives’’, s’est réjouie Awa Marie Coll Seck, la président du comité national de l’ITIE Sénégal.

    Elle s’est réjouie de la tenue à Dakar de cette rencontre.

    Une conférence mondiale de l’ITIE se tient pour la première fois en Afrique, a souligné Mme Seck en parlant d’‘’une fierté pour l’Afrique et un honneur pour le Sénégal’’ de voir se tenir cette rencontre sur leur sol.

    Elle a insisté sur l’importance du ‘’débat public’’ et de la ‘’publication régulière’’ d’informations relatives au secteur extractif.

    Ce débat doit refléter les priorités nationales et les enjeux de la transition énergétique et de la lutte contre la corruption, selon Awa Marie Coll Seck.

    ‘’C’est cela le charme de l’ITIE, un outil d’aide à la prise de décision, un outil qui sert à instaurer un débat permanent avec, quelquefois, des positions fortes, exprimées par des acteurs du secteur’’, a souligné Mme Seck.

    SMD/AKS/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE  / Guides religieux, société civile, intellectuels et mouvements sociaux, des ‘’leviers’’ pour la stabilité

    SENEGAL-POLITIQUE  / Guides religieux, société civile, intellectuels et mouvements sociaux, des ‘’leviers’’ pour la stabilité

    Dakar, 13 juin (APS) – Les autorités religieuses et coutumières, la société civile, les intellectuels, les mouvements sociaux et citoyens constituent des « leviers » capables de trouver « une issue heureuse » aux tensions politiques survenues dans le pays, affirme le Cadre de concertation pour la citoyenneté active et le dialogue inclusif (3C-ADI).

    « Il existe encore ces leviers chers au Sénégal » pour faire en sorte que les « violences inouïes » survenues du 1er au 3 juin ne se reproduisent plus, soutient le 3C-ADI dans un communiqué.

    Il déplore « les destructions de biens publics et privés, les pertes en vies humaines, les arrestations, la psychose permanente des populations et une économie au ralenti », à la suite des violences à l’origine de la mort de 16 morts, de centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    « La plaie est profonde. À côté du bilan économique, il y a les […] conséquences sociales sur la jeunesse et ces enfants », souligne le 3C-ADI dans le communiqué signé de son coordonnateur, Ibrahima Diagne.

    Il existe des « ressorts » pour un calme durable, affirme-t-il, ajoutant que « nous les retrouvons chez les autorités religieuses et coutumières, la société civile, les mouvements sociaux et citoyens, ainsi que les intellectuels ».

    Selon les dirigeants du 3C-ADI, ces segments de la société sénégalaise ont une « posture » et un « sens élevé des responsabilités », qui permettent de parer aux tensions politiques au Sénégal.

    « Si toutes ces potentialités religieuses, culturelles, sociales et intellectuelles sont mobilisées, nous trouverons forcément une issue heureuse à cette situation sans précèdent pour notre pays », soutiennent-ils.

    Dès lors, le 3C-ADI « appelle à aller autour de la table pour un dialogue inclusif, au nom de l’intérêt […] de la nation sénégalaise ».

    Il est possible, par la « concertation », de mettre fin aux « actes de violence et de destruction des biens matériels », assure l’organisation.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».

    Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    ESF/ASG/BK