Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-JUSTICE / Quatre cent dix personnes interpellées à Dakar pour des ‘’faits à caractère criminel’’

    SENEGAL-JUSTICE / Quatre cent dix personnes interpellées à Dakar pour des ‘’faits à caractère criminel’’

    Dakar, 13 juin (APS) – Le parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes soupçonnées d’avoir pris part à des ‘’faits à caractère criminel’’, début juin.

    ‘’L’intervention des forces de défense et de sécurité a […] permis l’interpellation de 410 personnes qui ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans ces faits à caractère criminel’’, déclare le procureur de la République Abdou Karim Diop, dans un communiqué.

    Il affirme que de ‘’violentes manifestations ont été constatées’’ à Dakar à la suite du procès entre l’opposant Ousmane Sonko et Adji Sarr.

    ‘’Ces échauffourées sont à l’origine de pertes en vies humaines, de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des biens mobiliers et immobiliers’’, écrit M. Diop.

    Il ajoute que ‘’le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu déféré’.

    C’est dans cette mesure que ‘’les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire’’. Ceux d’entre eux âgés de moins de 13 ans n’ont pas fait l’objet de poursuites, mais si leur maintien en détention s’impose, ils seront poursuivis devant le tribunal pour enfants, précise le procureur de la République.

    ‘’Les manifestants dont l’implication est moindre ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées’’, ajoute-t-il.

    ‘’Pour les autres, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et à l’étendue des dégâts matériels causés’’, d’‘’opter pour la pleine rigueur de la loi dans les poursuites’’, poursuit le procureur de la République.

    Une information judiciaire ouverte contre X

    Abdou Karim Diop déclare qu’‘’une information judiciaire a été requise contre ces individus pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique’’.

    ‘’Ces procédures visent également à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements. Par conséquent, une information judiciaire a été ouverte contre X’’, lit-on dans le communiqué.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Les violences ont eu lieu à Dakar et dans d’autres villes du pays.

    La peine requise contre M. Sonko, qui était jugé pour viol et menaces de mort, est susceptible d’empêcher le maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE   / Le CNP rencontre les journalistes, cet après-midi

    SENEGAL-ECONOMIE   / Le CNP rencontre les journalistes, cet après-midi

    Dakar, 13 jan (APS) – Le Conseil national du patronat (CNP) va donner une conférence de presse sur les ‘’tensions sociopolitiques’’ et la ‘’hausse généralisée des salaires’’, à 15 heures, à son siège, à Dakar, selon un communiqué de son secrétariat permanent.

    Des dirigeants d’entreprises du secteur bancaire, du pétrole, des télécommunications, de l’économie numérique et de la distribution prendront part à cette rencontre.

    ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La ‘’menace d’expulsion’’ de Khalifa Sall de YAW à la une des quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La ‘’menace d’expulsion’’ de Khalifa Sall de YAW à la une des quotidiens

    Dakar, 13 juin (APS) – L’actualité politique domine la livraison des quotidiens de ce mardi, selon lesquels Khalifa Sall et les autres leaders de la coalition Yewwi Askan Wi seraient sur le point de mettre fin à leur alliance.

    M. Sall participe au dialogue national auquel le président de la République a convié les leaders politiques, tandis que les autres leaders de YAW ont refusé d’y prendre part.

    « L’allusion à Khalifa Sall, président de Taxawu Senegaal, dans un communiqué rendu public hier, est claire […] Yewwi Askan Wi continue ses tergiversations, avec une énième mise en garde contre l’ancien maire de Dakar », note Le Quotidien.

    YAW a décidé de « s’abstenir de tout compromis avec Macky Sall », rappelle Kritik’, se demandant si Khalifa Sall, qui a « transgressé » cette règle de conduite, fera l’objet d’une « expulsion » ou pas.

    Sa « menace d’expulsion » fait croire à WalfQuotidien que « le dialogue national […] risque d’imploser la coalition Yewwi Askan Wi ».

    L’Observateur qualifie de « menaçant » le communiqué publié par YAW, concernant le leader de Taxawu Senegaal, tout en mettant l’accent sur « la position inconfortable » de Macky Sall. Ce dernier est « partagé » entre « ceux qui appellent à l’apaisement » de la situation politique du pays et « ceux qui militent pour le respect de l’État de droit », les deux n’allant pas de pair, selon L’Observateur.

    Le Témoin Quotidien annonce que « les participants à la commission politique du dialogue national sont parvenus à un consensus sur les sujets dont ils doivent débattre ». « Dès demain, ils commenceront leurs travaux […] pour déposer leurs conclusions au plus tard le 25 de ce mois », poursuit le journal.

    Il reste des réglages à faire dans la mesure où, selon L’info et Sud Quotidien, la commission politique du dialogue national est encore à la recherche d’un « homme consensuel » chargé de diriger ses travaux, le professeur Babacar Kanté, déjà annoncé à la tête de ladite instance, étant « indisponible ».

    Un « abus de pouvoir »

    Les quotidiens commentent aussi la décision annoncée par le chef de l’État d’augmenter de 25.000 francs CFA l’allocation mensuelle des « badjénou gokh », ces femmes auxiliaires de santé, chargées d’assister les professionnels du secteur.

    WalfQuotidien parle d’une « générosité suspecte », des opposants interrogés par le journal estimant que des motivations d’ordre électoral seraient à l’origine de cette mesure.

    Selon Le Soleil, 9.136 « badjénou gokh » doivent bénéficier de cette décision présidentielle.

    « Macky Sall charme des couches vulnérables », titre L’As, ajoutant que « les ‘badjénou gokh’ percevront 50.000 francs CFA à partir du mois prochain ».

    C’est la preuve de la « reconnaissance de l’engagement citoyen de ces braves dames », écrit Le Témoin Quotidien, selon lequel le président de la République a pris la décision « dans le but d’intensifier la lutte contre les décès maternels », les « badjénou gokh » intervenant notamment dans la santé maternelle et infantile.

    Sud Quotidien affirme que « l’inquiétude grandit chez les professionnels des médias au Sénégal » à cause des « emprisonnements de journalistes ».

    Il évoque la suspension du signal de la chaîne privée Walf TV pour une durée de trente jours, une décision des autorités sénégalaises que Reporters sans frontières considère comme un « abus de pouvoir ».

    ESF/BK

  • SENEGAL-RELIGIONS-TRANSPORTS / Le règlement de l’aviation saoudienne empêche Air Sénégal de transporter seul les pèlerins sénégalais (ministre)

    SENEGAL-RELIGIONS-TRANSPORTS / Le règlement de l’aviation saoudienne empêche Air Sénégal de transporter seul les pèlerins sénégalais (ministre)

    Dakar, 12 juin (APS) – La compagnie nationale Air Sénégal ne peut pas assurer à elle seule le transport des pèlerins sénégalais à La Mecque en raison du règlement saoudien dans ce domaine, a expliqué aux députés la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, lundi, à Dakar.

    ‘’Il existe un règlement de l’Arabie Saoudite […] qui impose aux Etats de faire transporter la moitié de leurs pèlerins par sa compagnie à elle […] et l’autre moitié par une compagnie aérienne nationale et une compagnie privée’’, a dit Mme Sall.

    Elle intervenait à un débat parlementaire en prélude à l’adoption, par l’Assemblée nationale, de quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière.

    Toutefois, ‘’le président Macky Sall nous demande de négocier une dérogation avec l’Arabie Saoudite pour que Air Sénégal puisse transporter l’ensemble de nos pèlerins. C’est par des discussions que nous allons y arriver […] L’Arabie Saoudite étant un pays ami, nous y travaillons’’, a assuré Aïssata Tall Sall.

    Cette année, près de 13.000 pèlerins sénégalais vont prendre part au pèlerinage aux lieux saints de l’islam en Arabie Saoudite, selon le ministère des Affaires étrangères.

    ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / Aïssata Tall Sall : ‘’Le budget destiné au rapatriement des corps des Sénégalais décédés à l’étranger s’épuise chaque année dès mars’’

    SENEGAL-SOCIETE / Aïssata Tall Sall : ‘’Le budget destiné au rapatriement des corps des Sénégalais décédés à l’étranger s’épuise chaque année dès mars’’

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Etat du Sénégal octroie chaque année aux opérations de rapatriement des corps de ses ressortissants décédés à l’étranger un budget de 500 millions de francs CFA, qui s’épuise dès le premier trimestre de l’année, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, lundi, à Dakar.

    ‘’Chaque année, vous votez ici même un budget de 500 millions pour le rapatriement des dépouilles. Au mois de mars, il est déjà fini. Le budget [de cette année] est déjà fini. Pourquoi est-il fini ? Ce n’est parce que les besoins ont atteint 500 millions. C’est parce que ceux-là même qui ont les moyens de ramener la dépouille de leur proche de l’étranger viennent nous solliciter’’, a révélé Mme Sall.

    Elle intervenait à un débat parlementaire en prélude à l’adoption, par l’Assemblée nationale, de quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière.

    ‘’C’est à vous, les députés, de nous aider dans ce domaine. Les 500 millions, c’est pour les démunis. Je dis souvent aux députés et aux ministres de rapatrier les dépouilles de leurs proches avec leurs propres indemnités et leur propre salaire’’, a ajouté la ministre des Affaires étrangères.

    ‘’Disons-nous la vérité, ça ne peut pas continuer comme ça […] C’est un appel que je vous lance chaque année : que ceux qui peuvent aider au rapatriement des dépouilles de leurs proches le fassent eux-mêmes’’, a-t-elle insisté.

    Le ministère va continuer à ‘’demander à certains’’ qui en ont les moyens ‘’de le dispenser de cela’’, a dit Aïssata Tall Sall.

    ‘’Beaucoup de ceux-là qui sont rentrés d’Allemagne sont des repris de justice, même si je ne voudrais pas le dire’’, a-t-elle déclaré lorsqu’elle a été interrogée sur le sort de plusieurs Sénégalais revenus récemment de ce pays d’Europe.

    ‘’Ce sont des gens condamnés à une peine de prison ferme. Nous en avons les preuves. Devons-nous dire aux dirigeants des autres pays de garder chez eux des repris de justice qui sont de chez nous ? On ne doit pas le faire. Pour leur propre sécurité, nous devons les ramener au Sénégal’’, a poursuivi Mme Sall.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Aïssata Tall Sall : ‘’Nous avons fermé les consulats pour provoquer l’‘effet de choc’’’

    SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Aïssata Tall Sall : ‘’Nous avons fermé les consulats pour provoquer l’‘effet de choc’’’

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Etat du Sénégal avait procédé à la fermeture provisoire de certains de ses consulats, la semaine dernière, dans le but de ‘’provoquer l’‘effet de choc’’’ chez les Sénégalais et de les sensibiliser à la nécessité de préserver ces services publics, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, lundi, à Dakar.

    ‘’Quand nous avons fermé les consulats, c’était pour provoquer l’‘effet de choc’. A cause de ce qui s’est passé à Milan, on ne pourra pas délivrer des passeports pendant plusieurs jours. On ne pourra pas non plus, pendant plusieurs jours, rapatrier les dépouilles’’ de Sénégalais décédés dans cette ville italienne et ses environs, a-t-elle souligné.

    La ministre intervenait à un débat parlementaire en prélude de l’adoption, par l’Assemblée nationale, de quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière.

    Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, vendredi, la réouverture des consulats du Sénégal fermés à la suite des actes de violence consécutifs à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

    Les violences survenues au Sénégal après la condamnation de M. Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’ (il était jugé pour viol et menaces de mort), le 1er juin, se sont propagées dans plusieurs pays où vivent des ressortissants sénégalais.

    Selon les avocats de M. Sonko, cette décision de justice est susceptible de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024.

    A l’étranger, des Sénégalais ont commis des ‘’actes de vandalisme’’ – selon les termes du ministère des Affaires étrangères – dans des services consulaires de leur pays, en guise de protestation contre la condamnation du maire de Ziguinchor (sud) par la justice.

    A cause des saccages commis dans des services consulaires, ‘’je suis en train d’autoriser le consul de Naples à faire rapatrier les dépouilles de Milan’’, a dit la ministre des Affaires étrangères aux députés.

    Elle invite les députés à ‘’se dire la vérité’’ sur ce sujet, malgré la passion qu’il suscite dans les deux principaux groupes parlementaires, Benno Bokk Yaakaar et Yewwi Askan Wi.

    Un ‘’personnel pléthorique et très politisé’’

    ‘’Je suis choquée de voir des députés s’indigner du fait que j’ai fermé les consulats. Pourtant, personne n’a demandé pourquoi on a mis à sac les consulats. Qu’est-ce qui puisse justifier qu’on aille casser le consulat du Sénégal à Milan ? […] Ce sont des actes de vandalisme et de sabotage’’, s’est indignée Aïssata Tall Sall.

    ‘’On aurait dû peut-être fermer les consulats de Milan, de Paris, de Bordeaux et de New York pour ce que vous en savez et laisser d’autres ouverts. Mais on s’est dit qu’il faut prendre une mesure radicale. Ce que voulions, c’est que les Sénégalais s’arrêtent et se demandent ce qu’il s’est en train de se passer. Et on a obtenu cela’’, a-t-elle argué. ‘’On a dit que les consulats ont été saccagés parce qu’ils sont devenus des espaces politiques […] Je voudrais qu’on s’entende sur une chose. Faire de la politique est peut-être la chose la plus noble du monde […] Mais faire de la politique ne justifie pas la violence.’’

    La ministre des Affaires étrangères déclare avoir reçu de nombreux messages de soutien après la fermeture de plusieurs services consulaires en Europe notamment. ‘’Je peux vous montrer les messages de soutien que j’ai reçus […] Le dernier émane d’une organisation qui s’appelle SOS Casamance, que je ne connais même pas, mais qui a déploré le saccage des consulats. Il n’existe aucune couleur politique dans les messages de soutien que je reçois. Ils ne viennent pas de l’APR, de Yewwi [Askan Wi] ou du PDS. Ce sont des Sénégalais comme vous et moi qui s’indignent de cela.’’

    ‘’Qu’on arrête de saccager les consulats’’, a lancé la ministre à trois reprises, ajoutant que ces démembrements du ministère des Affaires étrangères ‘’sont au service de tous les Sénégalais et n’ont rien à voir avec nos activités politiques’’.

    Aïssata Tall Sall a été interpellée par plusieurs députés sur la manière dont sont administrés les consulats.

    ‘’Il faut poser le débat sur les services consulaires […] Leur personnel est pléthorique et très politisé’’, a soutenu Abba Mbaye (Yewwi Askan Wi).

    Mohamed Ayib Daffé (Yewwi Askan Wi), lui, soutient qu’il existe ‘’des services consulaires dirigés par des politiciens qui en font la permanence de l’APR’’, le parti politique du président de la République, Macky Sall.

    ESF/OID

  • SENEGAL-DIPLOMATIE-LEGISLATION / Les députés autorisent le président de la République à ratifier deux chartes africaines et deux conventions bilatérales

    SENEGAL-DIPLOMATIE-LEGISLATION / Les députés autorisent le président de la République à ratifier deux chartes africaines et deux conventions bilatérales

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Assemblée nationale a adopté quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.

    Réunis en séance plénière, les députés ont également adopté un projet de loi autorisant le chef de l’Etat à ratifier la convention de coopération juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.

    De même ont-ils adopté un projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention relative à l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et la Mauritanie.

    Avec le texte relatif à la charte africaine des statistiques, le Sénégal rejoint le ‘’cadre d’orientation’’ aménagé par l’Union africaine en matière de production, de gestion et de diffusion de données et d’informations statistiques, selon un rapport élaboré conjointement par quatre commissions de l’Assemblée nationale, dont celles chargées des affaires étrangères et de l’intégration africaine, des affaires économiques, des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains.

    Avec l’adoption du projet de loi relatif à la charte africaine sur la sécurité routière, le Sénégal ‘’répond au souci d’améliorer la gestion des questions liées à la circulation routière en Afrique et de réduire sensiblement les accidents mortels sur les routes’’, a dit dans le rapport parlementaire la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.

    Le projet de loi concernant la convention d’entraide judiciaire en matière civile et commerciale est censé ‘’renforcer les relations d’amitié entre les deux Etats’’, la Mauritanie et le Sénégal.

    Il est considéré comme une solution aux ‘’situations éprouvantes des avocats sénégalais dans les tribunaux mauritaniens, qui sont souvent liées à la traduction’’, lorsqu’ils vont défendre des clients en Mauritanie, a souligné Aïssata Tall Sall.

    ‘’Nos compatriotes sont de plus en plus présents à Dubaï et commencent à y développer des affaires’’, a-t-elle dit pour justifier le projet de loi relatif à la convention juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.

    Les députés ont profité du débat préalable à l’adoption des quatre projets de loi pour attirer son attention sur les difficultés des Sénégalais vivant à l’étranger.

    ‘’Une cinquantaine de Sénégalais sont actuellement dans les prisons turques, faute d’une carte de séjour’’, a déclaré Babacar Mbengue, le président de la commission chargée des affaires étrangères et de l’intégration africaine à l’Assemblée nationale.

    Il a demandé à Aïssata Tall Sall de leur apporter l’aide des pouvoirs publics sénégalais en vue de leur libération.

    Babacar Mbaye estime, pour sa part, qu’‘’il y a beaucoup de prisonniers sénégalais dans les prisons mauritaniennes’’. ‘’Ce sont surtout mes parents de Guet-Ndar (un quartier de pêcheurs à Saint-Louis)’’, a-t-il précisé.

    Samb Dang a demandé à la ministre des Affaires étrangères d’augmenter la durée de validité du passeport ordinaire, notamment pour les Sénégalais vivant à l’étranger. ‘’Il faut au moins une validité de dix ans au lieu de cinq’’, a-t-il dit.

    ESF/OID/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent l’interdiction des activités politiques à Touba  

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent l’interdiction des activités politiques à Touba  

    Dakar, 12 juin (APS) – La décision du khalife général des mourides interdisant le déroulement d’activités politiques à Touba (centre) domine la livraison des quotidiens de ce lundi.

    ‘’Outré par les activités politiques qui sont en train de désacraliser la ville de Touba’’, le guide religieux ‘’a pris ce week-end une forte mesure’’, rapporte L’As.

    ‘’Serigne Mountakha Mbacké s’est indigné des conséquences qu’entraînent souvent les activités politiques pourtant interdites à Touba depuis très longtemps’’, écrit L’As.

    Le Quotidien affirme que ‘’l’orthodoxie va être respectée à Touba’’, car ‘’le khalife général des mourides n’est pas dans une logique de négociation’’.

    ‘’Aux gros problèmes, les grandes solutions’’, ajoute Le Quotidien, estimant que ‘’cette délocalisation des bureaux de vote de Touba peut être interprétée comme un souhait de garder son équidistance des acteurs politiques’’.

    Avec cette décision, ‘’le khalife raye la cité [religieuse] de la carte politique du Sénégal’’, commente L’Observateur.

    ‘’Serigne Mountakha Mbacké a décidé que les manifestations politiques, qui lui causent le plus de chagrin, ne se tiendront plus à Touba’’, qui, pourtant, concentre un grand nombre d’électeurs, cette ville étant la plus peuplée du pays après Dakar.

    Rien que la commune de Touba Mosquée comptait 275.880 électeurs répartis dans 45 lieux de vote et 602 bureaux de vote aux dernières élections municipales et départementales, souligne L’Observateur.

    Un analyste interrogé par le même journal dit s’attendre à ‘’d’énormes difficultés’’, concernant la délocalisation des nombreux bureaux de vote de la ville. De toute façon, poursuit L’Observateur, ‘’Serigne Mountakha Mbacké a toujours le dernier mot’’.

    ‘’Une décision lourde mais compréhensible’’

    Le Soleil redoute les conséquences de cette ‘’décision radicale’’. ‘’C’est une décision lourde mais compréhensible’’, commente un analyste politique interrogé par le même journal.

    Même s’il est ‘’influent’’, le guide religieux a mené récemment des ‘’médiations’’ entre les leaders politiques, ‘’mais il n’en voit pas les résultats’’, affirme l’interlocuteur du journal Le Soleil.

    Il ajoute que le khalife général des mourides ‘’est donc inquiet pour ce qui pourrait se passer’’ en termes de conséquences des activités politiques dans le périmètre de la ville sainte.

    WalfQuotidien parle de Serigne Mountakha Mbacké, mais pour un autre sujet. A la suite de la suspension du signal de la chaîne Walf TV par l’Etat, pour une durée de trente jours, le guide religieux a offert 5 millions de francs CFA au groupe de presse privé Wal Fadjri, selon le journal.

    Des émissaires de Serigne Mountakha Mbacké ont assuré Wal Fadjri du soutien du chef spirituel de Touba, qui a promis d’user de ‘’toutes ses prérogatives pour que Walf TV retrouve son signal’’.

    Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, reproche à Walf TV d’avoir diffusé ‘’des images de violence exposant les adolescents’’, des images ‘’accompagnées de propos […] incitant à la violence et portant manifestement atteinte à la sécurité de l’Etat’’.

    Le journal Record évoque la possibilité, pour le sélectionneur national du Sénégal, de ‘’laisser souffler ses cadres’’ lors du match prévu samedi 17 juin contre le Bénin, pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations.

    ‘’Pour les deux rencontres prévues contre le Bénin et le Brésil, Aliou Cissé veut composer avec trois latéraux gauches et deux droitiers’’, lit-on dans Stades, qui passe à la loupe la liste des joueurs convoqués pour la rencontre avec l’équipe nationale béninoise et le match amical à jouer contre les Brésiliens.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-UNIVERSITES-RECHERCHE-EDITION  / Une quarantaine d’universitaires publient ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui’’, en hommage au sociologue Momar-Coumba Diop

    SENEGAL-UNIVERSITES-RECHERCHE-EDITION / Une quarantaine d’universitaires publient ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui’’, en hommage au sociologue Momar-Coumba Diop

    Dakar, 11 juin (APS) – Une quarantaine d’universitaires de plusieurs pays viennent de publier le livre ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui. Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop’’ (719 pages), aux éditions Karthala (Paris) et Crepos (Dakar), a appris l’APS de l’un des auteurs.

    ‘’Les contributions réunies dans ce livre rendent hommage à Momar-Coumba Diop, un universitaire sénégalais qui, depuis la fin des années 1980, a dirigé et organisé des recherches ayant permis, par la pertinence de leurs interrogations, la qualité et l’originalité de leurs résultats, l’établissement d’un état des lieux du Sénégal contemporain’’, lit-on dans une copie de la quatrième de couverture de l’ouvrage.

    Le livre est publié sous la direction d’Ibou Diallo, d’Ibrahima Thioub, d’Alfred Inis Ndiaye et de Ndiouga Benga.

    Momar-Coumba Diop est un sociologue, dont les travaux portent notamment sur les confréries religieuses et la sociologie urbaine.

    Il a constitué, ‘’sous son autorité’’ et ‘’pendant plus d’un quart de siècle’’, une ‘’famille’’ de chercheurs de générations et de nationalités différentes.

    ‘’Jean Copans, qui a le plus étudié ses publications, avait déjà mis l’accent sur l’existence d’une tradition sénégalaise en sciences sociales et historiques unique en Afrique, dont Momar-Coumba Diop est un représentant éminent’’, est-il écrit sur la quatrième de couverture du livre.

    Les témoignages figurant dans l’ouvrage ‘’offrent des éclairages novateurs sur les publications de cet universitaire qui a conçu, mis sur pied et géré le Centre de recherche sur les politiques sociales (Crepos)’’.

    La même source ajoute que les ‘’mélanges’’ offerts à M. Diop sont ‘’des repères permettant de reconstituer sa longue marche vers plus de connaissances et d’objectivité sur le Sénégal et le continent africain’’.

    ‘’Ce livre propose aussi des contributions qui recoupent ou complètent les travaux de Momar-Coumba Diop. On peut en juger au travers des articles sur l’État, sur des figures du politique ou du religieux en Afrique, sur l’ethnicité dans les transitions démocratiques, ou sur l’importante question de la Casamance’’, affirme le document reçu de l’un des auteurs.

    Il souligne que ‘’les contributeurs offrent aussi des études originales, relatives aux systèmes électoraux, aux confréries religieuses, aux différents aspects des politiques publiques, à l’environnement, à la formation notamment supérieure, aux syndicats d’étudiants ou de travailleurs, à la santé ou à des questions théoriques concernant l’histoire du continent africain’’.

    ‘’Enjeux’’

    ‘’Malgré les contraintes politiques, économiques et sociales qui structurent l’environnement dans lequel travaillent les chercheurs africains, précise le texte, cet ouvrage montre qu’il est possible d’échapper à une certaine forme de dépendance intellectuelle nationale.’’

    Le livre ‘’rédigé dans un style serein’’ est ‘’un outil indispensable à une meilleure connaissance contemporaine du Sénégal et de l’Afrique’’.

    Le professeur Boubacar Barry a signé la préface de l’ouvrage comprenant les témoignages d’amis et de collègues de Momar-Coumba Diop, décrit comme ‘’un intellectuel passionné et discret’’ – c’est le titre d’un chapitre – par Gaye Daffé, l’un des auteurs.

    M. Diop est également une ‘’vigie scientifique de la société sénégalaise’’ – le titre d’un autre chapitre -, selon Mahamet Timéra, l’un des contributeurs.

    ‘’Comprendre le Sénégal et l’Afrique d’aujourd’hui. Mélanges offerts à Momar-Coumba Diop’’ réunit aussi des textes consacrés à plusieurs thèmes : l’État en Afrique, les crises en Afrique centrale, les ‘’enjeux’’ de la souveraineté numérique pour l’Afrique, ‘’la Casamance dans le processus de décolonisation au Sénégal’’, ‘’la Casamance et la topographie morale de l’État sénégalais’’, ainsi qu’un texte consacré à Atou Diagne, ‘’une figure marquante du mouridisme urbain’’, aujourd’hui décédée.

    Parmi les nombreuses contributions scientifiques figurent un texte du professeur Babacar Diop, dit Buuba, sur les ‘’théories et pratiques sociales dans le champ universitaire’’, et une étude intitulée ‘’Le CESTI de Dakar (1965-1990). Histoire institutionnelle de la première école de formation au journalisme en Afrique francophone’’, menée par Ibrahima Sarr, un ancien directeur dudit institut de journalisme et de communication.

    ‘’La retraite au Sénégal : quelques portraits’’ et ‘’Essai sur l’emprise et la responsabilité éthique de la presse privée dans les moments exceptionnels d’affaiblissement du pouvoir politique (1980-1990)’’ sont également publiés dans l’ouvrage, sous les plumes respectives de Fatou Binetou Dial et de Ndiaga Loum.

    ESF/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES- / Les sages de BBY réclament une élection présidentielle ‘’libre, inclusive et transparente’’

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES- / Les sages de BBY réclament une élection présidentielle ‘’libre, inclusive et transparente’’

    Dakar, 10 juin (APS) – Le conseil national des sages de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a lancé un appel à l’apaisement et a souligné la nécessité d’‘’une large concertation’’ au Sénégal, pour que soient réunies les conditions d’‘’une participation inclusive à une élection [présidentielle] libre et transparente’’ en 2024.

    ‘’Le conseil des sages appelle toutes les forces vives […] à œuvrer pour le retour au calme. Il les exhorte à privilégier le dialogue sans exclusive en prévision notamment de la prochaine élection présidentielle’’, déclare cette instance de la coalition de la majorité présidentielle.

    Dans un communiqué parvenu samedi à l’APS, le conseil des sages de BBY ‘’insiste sur la nécessité d’avoir une concertation large, afin de réunir les conditions […] d’une participation inclusive à une élection libre et transparente’’, l’année prochaine.

    Le scrutin présidentiel de 2024 doit ‘’conforter la tradition démocratique […] sénégalaise reconnue à travers le monde’’, ajoutent les sages de la coalition de partis au pouvoir.

    Le secrétariat national du conseil des sages de Benno Bokk Yaakaar ‘’déplore’’ par ailleurs ‘’les violentes manifestations qui ont eu pour cadre la capitale, Dakar, et d’autres villes du pays’’.

    Cette instance de BBY ‘’note avec émoi le bilan des morts, essentiellement des jeunes’’, lors des violences survenues au Sénégal entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    Il présente ses ‘’condoléances attristées’’ aux familles des victimes et à la nation sénégalaise.

    Le conseil national des sages de la majorité présidentielle ‘’regrette toutes les violences […] exercées sur des personnes, les destructions et incendies de biens publics et privés’’.

    ‘’Il s’est particulièrement ému des actes de dégradation du patrimoine de la prestigieuse université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, une institution d’enseignement supérieur si chère au Sénégal et à l’Afrique’’, poursuit le communiqué.

    La structure membre de BBY et dirigée par l’ancien minitre Yéro Deh ‘’félicite et encourage les forces de défense et de sécurité pour leur abnégation et leur dévouement dans la protection des institutions de la République, des personnes et des biens’’.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les violences consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, jeudi 1er juin.

    Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels ont été signalés.

    Selon ses avocats, la peine requise est susceptible d’empêcher M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    ESF/AKS