Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-FINANCES / Les députés adoptent, sans débat, le projet de budget de l’État du Sénégal

    SENEGAL-FINANCES / Les députés adoptent, sans débat, le projet de budget de l’État du Sénégal

    Dakar, 28 déc (APS) – Les députés réunis en séance plénière, samedi 28 décembre, ont adopté le projet de loi de finances initiale (LFI) de l’année prochaine, sans discuter du texte.

    Cette procédure est autorisée par l’article 86 de la Constitution.

    ‘’Vous savez tous que ce n’est pas possible de tenir des séances plénières en vue de l’examen du budget de l’État, d’ici au 31 décembre prochain’’, a dit le Premier ministre, Ousmane Sonko, en répondant aux questions des députés, lors de sa déclaration de politique générale, vendredi 27 décembre.

    Le gouvernement étant tenu de faire adopter le projet de loi de finances initiale 2025 avant la fin de l’année en cours, il a estimé qu’il n’était plus possible de tenir le traditionnel ‘’marathon budgétaire’’ dans le nombre de jours qui en restent. Cela justifie, selon lui, le recours à l’article 86 de la Constitution.

    Les séances plénières consacrées à l’examen des budgets alloués aux ministères et aux institutions durent en moyenne deux semaines.

    La dissolution de la 14e législature et l’organisation des élections législatives anticipées du 17 novembre ont retardé le ‘’marathon budgétaire’’ de cette année.

    Dans le budget 2025 de l’État, les recettes sont arrêtées à 5.014,3 milliards de francs CFA, contre 4.915,2 milliards pour la LFI 2024. Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 6.614,8 milliards, contre 5.755,4 milliards en 2024, indique un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    Le budget 2025 connaît une hausse des recettes de 99,1 milliards, soit 2,0 %, selon ce document élaboré avec des données fournies par le ministère des Finances et du Budget. Les dépenses ont augmenté de 859,4 milliards, l’équivalent de 14,9 %.

    Le budget 2025 est bâti sur une prévision de croissance de 8,8 %, contre 6,7 % en 2024, et un déficit budgétaire attendu à 7,08 %, contre 11,6 % en 2024, ‘’avec l’objectif d’aller vers la consolidation budgétaire en 2027 et d’atteindre un déficit de 3 % du PIB, en respect des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine’’.

    Les recettes du budget général sont arrêtées en 2025 à 4.794,6 milliards. La pression fiscale est projetée à 19,3 % du PIB pour 2025, contre 19,4 % au titre de la LFI 2024.

    Les recettes des comptes spéciaux du Trésor sont arrêtées à 219,7 milliards pour 2025. Les dépenses du budget général sont programmées à 6.395,1 milliards pour l’année 2025, soit une progression de 861,2 milliards, soit 15,6 % par rapport à la LFI de 2024.

    Les charges financières de la dette publique et la masse salariale devraient progresser respectivement de 13,1 % et 3 % pour s’établir à 932,1 milliards et 1.485,5 milliards en 2025.

    Les dépenses d’investissement du budget 2025 sont estimées à 2.047 milliards, contre 1.836,3 milliards dans la LFI de 2024. Les dépenses des comptes spéciaux du Trésor sont programmées à 219,7 milliards pour 2025, contre 221,5 milliards en 2024.

    S’agissant des moyens dévolus aux institutions constitutionnelles, le budget de la présidence de la République est arrêté à 78.609.617.404, contre 80.129.718.244 en 2024, celui de la Primature est fixé à 25.006.817.345 , contre 25.723.322.360 en 2024.

    Le budget de l’Assemblée nationale s’élève à 22.474.015.137 francs, contre 20.158.015.137 en 2024. Pour le Conseil constitutionnel, le budget est arrêté à 1.453.826.065 francs pour 2025, contre 1.755.705.000 en 2024, celui de la Cour suprême est fixé à 5.089.993.426, contre 6.979.625. 379 en 2024. Le budget de la Cour des comptes est programmé à 14.512.706.792 francs, contre 13.199.273.000 en 2024.

    ‘’Au titre des perspectives pour 2025, l’économie nationale devrait bénéficier d’une conjoncture internationale plus favorable, caractérisée par la détente anticipée des cours des produits de base, notamment le pétrole dont les cours mondiaux pourraient baisser de 10,4 %, entraînant un prix de 72,8 dollars le baril’’, indique le rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    ‘’Le taux de croissance du PIB réel est projeté à 8,8 % en 2025, contre […] 6,7 % en 2024. Cette croissance serait largement tirée par le secondaire (21,5 %) et, dans une moindre mesure, par les secteurs primaire (5,2%) et tertiaire (4,5%)’’, ajoute le même document.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-FINANCES / Voici le projet de budget de l’État du Sénégal pour l’année prochaine

    SENEGAL-FINANCES / Voici le projet de budget de l’État du Sénégal pour l’année prochaine

    Dakar, 28 déc (APS) – Réduire le déficit budgétaire de 11,6 % du PIB en 2024 à 7,08 % du PIB en 2025, un taux de croissance de 8,8 %, un taux d’inflation de 1,9 % du PIB… Nous vous présentons le projet de budget l’État du Sénégal pour l’année prochaine, sur la base d’un document du ministère des Finances et du Budget.

    Les députés examinent le projet de loi de finances initiale (LFI) pour l’année 2025, ce samedi, en présence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba.

    En termes de recettes, ce budget est arrêté à 5.014,3 milliards de francs CFA, contre 4.915,2 milliards pour la loi de finances de 2024, soit une hausse de 99,1 milliards en valeur absolue et 2 % en valeur relative.

    Ses dépenses sont estimées à 6.614,8 milliards, contre 5.755,4 milliards pour la loi de finances de 2024, soit une hausse de 859,4 milliards en valeur absolue et 14,9 % en valeur relative.

    Le budget général s’élève à 4.794,6 milliards en recettes et à 6.395,1 milliards en dépenses.

    Toutes les actions du projet de budget pour l’année 2025 sont portées par 10 dotations et 129 programmes budgétaires répartis entre 25 ministères et sept institutions.

    Les prévisions du ministère des Finances et du Budget font état d’un déficit budgétaire de 7,08 % du PIB en 2025, d’un taux de croissance du PIB de 8,8 % et d’un taux d’inflation de 1,9 % du PIB.

    Le Sénégal s’est fixé pour objectif d’aller vers la ‘’consolidation budgétaire d’ici à 2027 et d’atteindre un déficit de 3 % du PIB’’, dans le respect des critères de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

    ‘’Cette nouvelle trajectoire de consolidation budgétaire découle d’une prise en compte de la situation réelle de l’exécution budgétaire de 2024, avec un déficit attendu à plus de 11 % du PIB’’, explique le ministère.

    Il tient à préciser que ce niveau de déficit est la conséquence des moins-values de recettes et des ajustements à la hausse des charges financières de la dette et des dépenses sur les prêts-projets à leur niveau réel.

    Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget 

    Le cadrage budgétaire de la LFI 2025 prévoit un taux de croissance du PIB de 8,8 %, en liaison avec le nouveau profil de producteur de pétrole et le ralentissement de l’activité du secondaire et du tertiaire.

    Le taux d’inflation devrait être de 1,9 % du PIB, le taux de pression fiscale de 19,3 %, contre 19,4 % dans la LFI 2024.

    Pour tenir compte de l’environnement international, régulièrement en proie à des chocs qui affectent les équilibres macroéconomiques et les finances publiques, une réserve de précaution de l’ordre de 90 milliards de francs CFA a été constituée avec les dépenses d’investissements sur ressources internes et externes.

    ‘’Ce budget marque un effet de rattrapage par rapport à l’exercice 2024, qui est fortement impacté par les effets des tensions sociopolitiques durant le premier trimestre 2024 et la poursuite du ralentissement des activités économiques sur tout le reste de l’année, hors secteur de l’énergie’’, explique le ministère des Finances et du Budget.

    ‘’Un autre fait majeur est l’entrée du Sénégal dans le cercle des producteurs de pétrole, avec une production attendue à 15 millions de barils pour 2024 et 30 millions de barils pour 2025’’, ajoute-t-il.

    Le ministère assure que ‘’la production de gaz démarre en 2025’’. ‘’Les estimations des recettes provenant de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures […] sont arrêtées pour les années 2024, 2025, 2026 et 2027, avec des montants respectifs de 49,65 milliards de francs CFA, 72,53 milliards, 87,87 milliards et 155,20 milliards.’’

    Ces estimations ont été faites sur la base des hypothèses de prix des perspectives économiques mondiales publiées par les services du Fonds monétaire international en octobre 2024, selon le ministère.

    ‘’Le budget 2025 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 72,53 milliards de francs CFA’’, indique-t-il.

    L’Assemblée nationale examine, ce samedi 28 décembre, le projet de loi de finances initiale 2025.

    Conformément à la loi portant sur les hydrocarbures, un montant de 50,85 milliards (70 %) tiré de l’exploitation de ces ressources naturelles doit aller au budget général en 2025, et les comptes spéciaux du Trésor devraient en recevoir 21,68 milliards (30 %).

    Un montant de 7,25 milliards (10 %) tiré des revenus pétroliers destinés aux comptes spéciaux du Trésor doit être versé à un fonds intergénérationnel créé par la loi sur les hydrocarbures, et 14,43 milliards (20%) à un fonds de stabilisation.

    Le budget général 2025 du Sénégal comprend une rubrique de recettes fiscales arrêtées à 4.359,6 milliards, avec une hausse de 179,6 milliards par rapport à la LFI 2024, soit 4,3%.

    Les recettes non fiscales sont de l’ordre de 190 milliards, avec une baisse de presque 20 milliards, soit 9,5 %. Les tirages sur dons-projets sont estimés à 200 milliards, avec une hausse de 134,5 milliards par rapport aux prévisions du projet de loi de finances rectificative 2024. Les dons budgétaires devraient s’élever à 45 milliards, selon les prévisions du ministère.

    Les dépenses du budget 2025 comprennent les charges financières de la dette publique (intérêts et commissions) portées à 932,1 milliards, contre 578,3 milliards dans la LFI 2024, et 824 milliards dans le projet de loi de finances rectificative 2024, soit une progression de 108,08 milliards en valeur absolue, et 13,1 % en valeur relative.

    Les dépenses de personnel sont estimées à 1.485,5 milliards, contre 1.442,5 milliards dans la LFI 2024, en hausse de 43,1 milliards, soit une progression de 3 %.

    Les dépenses d’acquisitions de biens, de services et de transferts courants sont estimées à 1.930,5 milliards, contre 1.676,9 milliards dans la LFI 2024, et 1871,0 milliards dans le projet de loi de finances rectificative 2024 — qui a été votée par les députés, mardi 24 décembre —, soit une hausse de 253,6 milliards, ce qui correspond à une progression en valeur relative de 15,1 % par rapport à la LFI 2024.

    Les dépenses en capital sur ressources internes sont arrêtées à 880 milliards de francs CFA, contre un montant de 1.134,7 milliards pour la LFI 2024, réajusté à 900,7 milliards, soit une baisse de 20,7 milliards en valeur absolue et 2,3% en valeur relative par rapport à la LFR.

    Les dépenses en capital sur ressources externes sont portées à 1.167 milliards, contre une prévision de la LFI 2024 de 701,6 milliards, avec un réajustement de 1.178,5 milliards dans la loi de finances rectificative 2024, soit une baisse de 11,5 milliards en valeur absolue et de 1 % en valeur relative.

    Les comptes spéciaux du Trésor sont projetés, tous équilibrés en recettes et en dépenses, à 219,7 milliards, contre 221,5 milliards pour la LFI 2024, soit une baisse de 1,8 milliard représentant 0,8 %.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-DPG / L’État va recourir à la microfinance pour financer l’artisanat

    SENEGAL-ECONOMIE-DPG / L’État va recourir à la microfinance pour financer l’artisanat

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement va recourir à la microfinance pour financer l’artisanat et assurer la formalisation du secteur informel et de l’agriculture, a dit le Premier ministre aux députés, vendredi, à Dakar.

    ‘’Les mécanismes financiers publics de promotion et de garantie du financement seront mis en synergie, avec une répartition claire des rôles et une meilleure articulation des interventions en fonction des cibles’’, a ajouté Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.

    S’agissant de l’endettement, ‘’l’objectif [gouvernement] est de diminuer l’exposition au risque de change et de dégager des marges de manœuvre budgétaire pour ramener et maintenir le profil de la dette extérieure à un risque faible’’, a-t-il affirmé.

    En tant qu’État membre du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, le Sénégal va recourir à ces institutions en raison de leurs ‘’qualités respectives de prêteurs en dernier ressort, notamment en cas de choc sur la balance des paiements et de partenaire stratégique’’, a souligné M. Sonko.

    Il a assuré que le Sénégal va poursuivre ses ‘’excellentes relations’’ avec les institutions financières internationales, dont la Banque islamique de développement et la Banque africaine de développement.

    ‘’Mon gouvernement compte également maintenir les relations bilatérales […] avec tous les pays qui s’inscrivent dans la ligne de nos choix de politique économique et sociale’’, a poursuivi le Premier ministre, s’engageant à bâtir une ‘’économie attractive et compétitive’’.

    ‘’Notre engagement à faire du secteur privé le moteur de la création de richesses et d’emplois se traduira par la réforme du code des investissements’’, a dit Ousmane Sonko.

    Selon lui, le gouvernement va dérouler ‘’un programme de marketing international’’ destiné à ‘’vendre le label ‘Invest in Senegal’’’. 

    Les zones économiques spéciales et les agropoles seront ‘’redynamisés’’ à la suite d’une évaluation, a affirmé le Premier ministre, promettant de faire de ces structures ‘’de hauts lieux d’accélération de la transformation productive’’ du pays.

    Ousmane Sonko a assuré que la stratégie de promotion des exportations sera entièrement repensée.

    Les produits sur lesquels le Sénégal possède un avantage comparatif, dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine, seront valorisés en vue de la promotion des exportations, selon le chef du gouvernement.

    ‘’Une stratégie nationale de promotion et de développement des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries sera mise en œuvre de façon inclusive’’, a-t-il dit.

    MFD/ESF/AB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-DPG / Les ambitions du gouvernement pour la pêche et l’élevage 

    SENEGAL-AGRICULTURE-DPG / Les ambitions du gouvernement pour la pêche et l’élevage 

    Dakar, 27 déc (APS) – La satisfaction de la demande nationale en lait et en produits laitiers, la lutte contre le vol de bétail, la construction d’infrastructures de stockage et de traitement des produits d’élevage, ainsi que la préservation des intérêts de l’État et des pêcheurs dans les accords de pêche sont les priorités du gouvernement pour ces deux branches du secteur primaire, a-t-on appris du Premier ministre, vendredi, à Dakar.

    ‘’En matière d’élevage, le gouvernement soutiendra la mise sur pied d’organisations d’éleveurs dans les pôles à vocation agrosylvopastorale. La filière sera modernisée pour le développement de fermes à haut rendement dédiées à l’élevage intensif et à la satisfaction de la demande nationale en lait et en produits laitiers’’, a dit Ousmane Sonko aux députés.

    Il faisait sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.

    ‘’Nous veillerons à moderniser le suivi des cheptels, grâce à des moyens digitaux, pour prévenir le surpâturage et lutter contre le vol de bétail’’, a-t-il promis.

    Le gouvernement va travailler ‘’à la remise en état des réserves sylvopastorales et [va] développer de nouvelles infrastructures d’abattage, de stockage, de traitement et d’emballage des produits d’élevage conformes aux normes internationales de qualité et de sécurité sanitaire’’.

    La loi d’orientation agrosylvopastorale, qui est en cours de révision, propose une batterie de réformes visant à produire ‘’une nouvelle dynamique d’exploitation des systèmes agraires, forestiers, piscicoles et pastoraux’’, a dit Ousmane Sonko.

    ‘’S’agissant de la pêche et de l’aquaculture, des mesures conservatoires seront prises contre la pêche illégale ou la surexploitation des petits pélagiques’’, a-t-il assuré, promettant que ‘’les capacités de surveillance maritime et fluviale seront renforcées’’.

    ‘’L’activité des usines de farines et d’huiles de poisson sera mieux encadrée’’, a affirmé M. Sonko devant les députés.

    Selon lui, des points de débarquement modernes et équipés seront aménagés dans les zones de pêche. Le Premier ministre a assuré les pêcheurs de la volonté du gouvernement de développer des activités de conditionnement, de transformation et de modernisation de la pêche artisanale.

    ‘’Les accords de pêche préserveront les intérêts de l’État et ceux de nos pêcheurs’’, a-t-il soutenu, ajoutant : ‘’C’est dans ce cadre que s’inscrit la décision du gouvernement de ne pas renouveler les accords de pêche avec l’Union européenne.’’

    ‘’L’aquaculture sera activement développée en zone rurale’’, a poursuivi Ousmane Sonko.

    Le gouvernement veut en faire ‘’une activité complémentaire de choix pour les paysans, ainsi qu’un moyen d’approvisionnement en poissons frais et de qualité pour toutes les populations du pays’’, a-t-il dit aux députés.

    ESF/AB/OID

  • SENEGAL-DPG-AGRICULTURE / Politique agricole : Ousmane Sonko énumère d’importantes innovations

    SENEGAL-DPG-AGRICULTURE / Politique agricole : Ousmane Sonko énumère d’importantes innovations

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre a annoncé, vendredi, à Dakar, d’importantes innovations que le gouvernement va mettre au point pour sa politique agricole.

    ‘’Dans le domaine agricole, l’urgence est de doter l’agriculteur sénégalais d’un statut rénové, qui lui permettra de s’équiper et d’investir à moyen [ou] long terme sur sa parcelle, afin d’accroître ses rendements. Il deviendra ainsi un vrai entrepreneur’’, a dit Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.

    ‘’Parallèlement, l’aménagement du territoire dans les huit pôles-territoires du référentiel ‘Sénégal 2050’ et la réforme foncière permettront aux agriculteurs sénégalais d’avoir la propriété de leurs terres et de pouvoir entrer en joint-venture avec des investisseurs privés pour leur valorisation’’, a assuré M. Sonko.

    Il a promis le soutien du gouvernement aux organisations paysannes.

    ‘’Nous soutiendrons également la création des coopératives agricoles communautaires, pour structurer les agriculteurs et favoriser leur accès aux formations, aux intrants, aux équipements, aux services agricoles, aux infrastructures de transformation et aux marchés », a t-il dit.

    Chacun des huit pôles-territoires à développer dans les prochaines années sera doté d’un institut régional des métiers de l’agriculture, de l’alimentation et des géosciences, selon le chef du gouvernement.

    Ces instituts seront chargés de fournir des formations spécialisées aux producteurs, techniciens et entrepreneurs agricoles, a-t-il précisé, assurant que ‘’la politique d’infrastructures agricoles et de mécanisation sera élargie’’.

    ‘’Les agriculteurs seront également encouragés à adopter des systèmes de production modernes, biologiques autant que possible, durables, intelligents et résilients face aux
    changements climatiques’’, a promis le Premier ministre.

    ‘’La maîtrise de l’eau sera améliorée’’

    Des banques communales de stockage et de multiplication des semences de qualité seront mises à la disposition des coopératives agricoles communautaires, a-t-il promis.

    Ces établissements bancaires seront approvisionnés dans un premier temps par l’État, sous le contrôle de l’Institut sénégalais de recherche agricoles, qui sera doté de moyens adaptés à l’exercice de cette mission, selon le chef du gouvernement.

    ‘’L’État [va installer] partout dans le pays des infrastructures de stockage et de refroidissement des produits agricoles. Une stratégie de valorisation des produits forestiers non ligneux sera également conçue et mise en œuvre’’, a assuré le Premier ministre.

    ‘’La lutte contre les ravageurs sera intensifiée […] Des recherches seront également menées pour développer les techniques biologiques de lutte contre les ravageurs’’, a-t-il promis.

    L’État va développer ‘’une filière nationale intégrée du phosphate et de l’engrais, avec pour objectif de transformer à l’horizon de 2034, sur le territoire national, 100 % de notre phosphate national en engrais’’.

    Il va en même temps créer une usine de production d’engrais, selon Ousmane Sonko. ‘’Parallèlement, nous travaillerons à la mise en place, dans le nord du pays, d’un grand groupe industriel pour la production d’engrais customisés, capable de servir les marchés national et régional en engrais de haute qualité.’’

    Cette usine ‘’deviendra […] une grande multinationale sénégalaise et un champion industriel national’’, a-t-il assuré, ajoutant que ‘’la maîtrise de l’eau sera améliorée’’.

    ‘’Cette option d’une agriculture irriguée nous permettra de réduire fortement le sous-emploi en milieu rural et d’offrir une occupation et des revenus permanents aux acteurs du monde rural’’, a dit Ousmane Sonko.

    ESF/OID

  • SENEGAL-FINANCES-DPG / Investissements : les ménages vont contribuer à la mobilisation de ressources domestiques

    SENEGAL-FINANCES-DPG / Investissements : les ménages vont contribuer à la mobilisation de ressources domestiques

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre a annoncé, vendredi, à Dakar, vouloir mener une politique de mobilisation de ressources à laquelle vont contribuer les ménages, dans le but d’accroître les investissements domestiques.

    « Je demeure convaincu qu’il ne peut y avoir de développement sans investissements domestiques en monnaie locale », a assuré Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.

    « C’est fort de ce constat que mon gouvernement compte faire de la promotion des mécanismes innovants de financement le principal levier de mobilisation de ressources domestiques auprès des ménages, des entreprises non financières et des investisseurs institutionnels », a-t-il dit.

    Le chef du gouvernement affirme, « en ce qui concerne les ménages », que « la stratégie de mobilisation des financements nécessaires à l’exécution des programmes et projets […] intégrera l’intérêt à susciter auprès des Sénégalais, pour leur participation financière à l’effort de transformation structurelle du pays ».

    « À cet égard, un recours sera fait aux organismes de placement collectif (OPC) de type conventionnel ou islamique, selon les préférences des épargnants sénégalais », a promis Ousmane Sonko.

    Des « opérations de souveraineté économique »

    « Ces OPC pourront souscrire à des obligations et sukuks dits ‘patriotes’ émis par le Trésor public, ou par […] des actions de sociétés publiques ou parapubliques, soit dans le cadre de la constitution de leur capital social, de leur augmentation ou de l’ouverture de leur capital social », a ajouté M. Sonko.

    Les organismes de placement collectif pourront aussi souscrire au « rachat d’une partie des actions détenues par des entités étrangères dans des sociétés de droit sénégalais, dans le cadre de la politique de souveraineté nationale », a-t-il dit.

    « Pour les personnes physiques disposant de capacités substantielles d’épargne et les entreprises sénégalaises désireuses de se positionner dans la participation au financement des grands travaux d’investissement, a promis le Premier ministre, il leur sera offert la possibilité de participer à des fonds d’investissement alternatifs. »

    Cette opportunité leur sera également offerte pour les « opérations de souveraineté économique », dont le rachat de parts d’entreprises étrangères et la souscription aux augmentations de capital, selon Ousmane Sonko.

    « Concernant les investisseurs institutionnels publics nationaux, l’accent sera mis sur l’épargne longue qu’ils détiennent en la canalisant dans le financement des programmes […] financés sous la forme de project-finance. Il s’agit notamment de la Caisse des dépôts et consignations, du Fonds national de retraite et du FONSIS », a-t-il ajouté.

    Les caisses de retraite privées nationales et les sociétés d’assurance seront également sollicitées dans la structuration du financement de ces projets, selon le Premier ministre.

    ESF/MTN/OID

  • SENEGAL-FINANCES-DPG / Le gouvernement va augmenter les capacités de financement des banques à capitaux publics majoritaires

    SENEGAL-FINANCES-DPG / Le gouvernement va augmenter les capacités de financement des banques à capitaux publics majoritaires

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement envisage d’augmenter les capacités de financement des banques à capitaux publics majoritaires, a annoncé le Premier ministre, vendredi, à Dakar.

    ‘’Pour ce qui est des banques à capitaux publics majoritaires, notamment La Banque agricole, la BNDE, la BHS et la BRM, mon gouvernement compte notablement augmenter leurs capacités de financement au profit du secteur privé, en renforçant leurs fonds propres’’, a dit Ousmane Sonko en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés.

    L’augmentation du capital de ces banques se fera ‘’à la mesure des ambitions du plan quinquennal 2025-2029 pour les secteurs desservis en financement, que sont le secteur primaire, les PME, les PMI, les TPE, ainsi que l’habitat social’’.

    ‘’S’agissant de l’approfondissement du marché du crédit bancaire, le relèvement à 20 milliards de francs CFA du capital social minimum des banques au plus tard en janvier 2027 devra renforcer les capacités de prêt des banques, notamment au secteur privé’’, a ajouté le Premier ministre.

    Il a annoncé que ‘’le secteur de la microfinance sera également davantage mis à contribution dans le financement de l’artisanat, de la formalisation du secteur informel et de l’agriculture’’.

    ‘’Les mécanismes financiers publics de promotion et de garantie du financement des secteurs jugés prioritaires par le gouvernement seront mis en synergie, avec une répartition claire des rôles et une meilleure articulation des interventions en fonction des cibles’’, a assuré Ousmane Sonko.

    Selon lui, les mécanismes de financement verts seront déployés pour tout projet ayant une composante de durabilité.

    ESF/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG-GOUVERNANCE / Ousmane Sonko annonce des mesures de réduction du train de vie de l’État

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG-GOUVERNANCE / Ousmane Sonko annonce des mesures de réduction du train de vie de l’État

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement va ordonner des audits organisationnels dans plusieurs services publics, s’atteler à la rationalisation du train de vie de l’État et procéder à un audit du régime indemnitaire de la fonction publique, a annoncé le Premier ministre, vendredi, à Dakar.

    ‘’La rationalisation du train de vie de l’État constitue un autre pilier important du travail gouvernemental. Les dépenses relatives au train de vie de l’État représentent, en 2024, 16 % du PIB et 53 % des dépenses totales de l’État, ce qui laisse peu de marge pour la prise en charge des investissements publics’’, a relevé Ousmane Sonko.

    Il a fait cette promesse en présentant le document de politique générale du gouvernement aux députés.

    ‘’S’agissant de la masse salariale, il sera réalisé un audit du secteur public, ainsi que du régime indemnitaire. Il y est recherché plus de performance, mais également plus de transparence et plus d’équité dans les recrutements, les promotions et les traitements salariaux’’, a poursuivi M. Sonko.

    Avec les réformes à venir, ‘’toute proposition de recrutement de nouveaux personnels devra être accompagnée d’une fiche d’évaluation du besoin’’, a-t-il promis.

    La ‘’valeur ajoutée’’ du personnel à recruter sera ‘’clairement’’ définie au préalable, a ajouté le chef du gouvernement, affirmant que les recrutements tiendront compte des ‘’ressources disponibles’’.

    ‘’Nous mettrons en œuvre, dès 2026, un budget à base zéro, ce qui nous donnera l’occasion de traquer toutes les niches de gaspillage qui figurent, année après année, dans les dépenses courantes’’, a-t-il annoncé.

    Des ‘’réformes difficiles’’

    ‘’Dans la même veine, a poursuivi Ousmane Sonko, des audits organisationnels seront menés dans les services publics, afin de rationaliser, dans tous les domaines, l’architecture et la structuration des administrations, agences et entreprises publiques et parapubliques.’’

    Le gouvernement va créer un système de centralisation des achats de mobiliers et de fournitures, ce qui permettra de rationaliser la commande publique et de faire des économies
    substantielles, selon M. Sonko.

    Il s’agira en même temps de ‘’privilégi[er] systématiquement le mobilier national’’.

    ‘’Les mesures de rationalisation des dépenses courantes s’accompagneront d’une amélioration de l’efficacité dans le choix et dans l’exécution des investissements publics’’, a assuré le Premier ministre.

    ‘’Désormais, a-t-il dit, l’inscription d’un projet d’investissement dans le budget devra préalablement et systématiquement passer par les processus de maturation et être présenté devant un comité national de sélection des investissements publics, afin de s’assurer notamment de son alignement à la ‘Vision Sénégal 2050’ et de sa soutenabilité budgétaire.’’

    Pour un usage rationnel des ressources, ‘’le potentiel national d’économie d’énergie, estimé à 28 % des consommations énergétiques du pays, sera exploité à fond pour les marges qu’il permettra de dégager sur le coût des subventions d’État et la consommation énergétique de l’administration’’, a promis Ousmane Sonko.

    ‘’Ces réformes seront difficiles mais elles constituent le socle de notre nouvelle gouvernance budgétaire et financière. Elles nous permettront de nous projeter dans une nouvelle trajectoire budgétaire, qui alliera une consolidation progressive vers un déficit budgétaire de 3 % dans un horizon d’au maximum trois ans’’, a souligné M. Sonko.

    Avec ces mesures, ‘’l’encours actuel de la dette publique, qui a atteint des proportions difficilement soutenables, devra être ramené sous la barre des 70 % du PIB au plus tard en 2029’’, espère-t-il.

    ESF/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DOUANES-DPG / Ousmane Sonko annonce des réformes douanières à mener

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DOUANES-DPG / Ousmane Sonko annonce des réformes douanières à mener

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement va procéder à plusieurs réformes douanières, dont une révision du code des douanes, a annoncé le Premier ministre en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, vendredi, à Dakar.

    « S’agissant des douanes, le système de dédouanement du Sénégal étant basé sur la valeur transactionnelle des marchandises, il entre souvent en contradiction avec la volonté de l’État d’élaborer des politiques de soutien au pouvoir d’achat des populations… » a-t-il signalé.

    Le chef du gouvernement a évoqué « la nécessité d’une révision du code des douanes pour intégrer la possibilité légale d’adopter, pour une liste limitative de produits considérés comme essentiels, un système de dédouanement spécifique à l’importation ».

    « Sur le plan de la transparence dans les lieux d’exercice du pouvoir de l’agent public, il sera procédé à l’ouverture des espaces de travail, surtout dans les bureaux de dédouanement », a-t-il annoncé.

    Ousmane Sonko signale que « les efforts fournis en matière de dématérialisation des procédures, au lieu de créer un environnement nouveau marqué par un traitement sans papier et sans usager, ont laissé les pratiques ‘corruptogènes’ perdurer en l’absence d’une modification indispensable de l’espace de travail ».

    « Pourtant, a ajouté M. Sonko, un pays […] comme la Gambie a adopté le système des ‘open spaces’ pour les agents chargés du traitement et de la vérification des déclarations dans les bureaux de dédouanement. »

    Il assure que « les chantiers ambitieux en matière de digitalisation des procédures douanières et des formalités du commerce extérieur vont être accompagnés d’une réforme des structures portant notamment sur les bureaux de dédouanement hérités de la colonisation et ne répondant plus aux exigences modernes du service à l’usager ».

    « Nous renforcerons le programme de modernisation de l’administration des douanes, particulièrement dans ses aspects de surveillance du territoire douanier et de lutte contre la criminalité transnationale », a promis le Premier ministre.

    Il estime qu’il est temps de « digitaliser la surveillance douanière, avec l’érection d’un centre de commandement des opérations qui intègre les outils les plus modernes de suivi d’abord de l’action du service sur l’étendue du territoire, mais également du mouvement des expéditions et autres cargaisons ».

    De même faut-il « avoir un regard permanent sur les points névralgiques de la frontière », a dit M. Sonko, assurant que le gouvernement « fera le nécessaire pour mobiliser et mettre en place le financement nécessaire à cet ambitieux projet déjà ficelé ».

    ESF/MTN/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Fiscalité : les réformes d’Ousmane Sonko

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DPG / Fiscalité : les réformes d’Ousmane Sonko

    Dakar, 27 déc (APS) – Le Premier ministre, en faisant sa déclaration de politique générale devant les députés, a annoncé une série de mesures fiscales à mettre en œuvre dans les prochaines années, dont le recours aux recettes fiscales comme principal instrument de financement souverain, la fin de la ‘’générosité sans contrôle de l’État’’ en matière fiscale, et le refus du Sénégal de coopérer avec les paradis fiscaux.

    Ousmane Sonko, inspecteur des impôts et des domaines de profession, a promis aux parlementaires et au peuple sénégalais de mener ‘’une vaste réforme du Code général des impôts’’ et de garantir la correcte fiscalisation de secteurs à fort potentiel. Il a cité l’immobilier, le foncier et l’informel parmi les secteurs visés.

    De même s’est-il engagé à concilier le besoin de mobilisation des recettes fiscales et la promotion des investissements.

    S’il est admis que ‘’la fiscalité est certainement le maillon le plus important de la politique budgétaire’’, il faut en même temps signaler que ‘’le Sénégal peine à mobiliser de manière optimale les recettes fiscales, qui sont le principal instrument de financement souverain’’, a souligné le chef du gouvernement.

    Le taux de pression fiscale est d’un peu moins de 18 % au Sénégal, a-t-il dit, ajoutant qu’il est donc inférieur au ratio de 20 % fixé par les critères de convergence de l’UEMOA.

    Une ‘’ambitieuse réforme fiscale’’

    ‘’Notre ambition est d’atteindre et de maintenir un taux de pression fiscale supérieur ou au moins égal à 20 %, ce qui correspondrait à des recettes additionnelles annuelles de plusieurs centaines de milliards’’, a assuré le Premier ministre.

    Il estime que ‘’ce résultat est largement à notre portée, si notre système fiscal et nos administrations fiscale et douanière […] sont purgés des tares qui plombent leur action’’. ‘’Il s’agit notamment de juguler le phénomène incontrôlé des niches fiscales avec son corollaire mal ou sous-évalué de pertes de recettes.’’

    ‘’Dans le cadre de l’ambitieuse réforme fiscale que je propose, a poursuivi M. Sonko, mon gouvernement s’engage ici et maintenant à formuler et à mettre en œuvre des mesures fortes de rationalisation des dépenses fiscales, afin de réduire progressivement l’impact des exonérations sur la mobilisation des recettes tout en restaurant des marges budgétaires pour le financement de notre politique économique et sociale.’’

    ‘’Notre politique fiscale conciliera le besoin de mobilisation des recettes fiscales à la politique de promotion des investissements dans le pays’’, a promis le Premier ministre.

    Il signale que ‘’l’analyse des données sur les dépenses fiscales donne l’impression d’une générosité sans contrôle de l’État, pour des résultats dont l’efficacité n’est pas démontrée’’.

    De 2019 à 2022, les dépenses fiscales s’élevaient à 2.232 milliards de francs CFA, a indiqué l’inspecteur des impôts et des domaines. Il est d’avis que le contrôle de la ‘’générosité’’ de l’État en matière de fiscalité devrait permettre d’‘’apprécier l’efficacité et l’efficience des dépenses fiscales’’.

    Le gouvernement fera faire un ‘’audit exhaustif de toutes les mesures tendant à baisser le poids de la fiscalité pour une activité économique ou une catégorie socioprofessionnelle de citoyens contribuables’’, a promis Ousmane Sonko, ajoutant qu’‘’une nouvelle matrice des mesures dérogatoires devra être dressée à fin décembre 2025’’.

    ‘’Un véritable boulevard à la fraude et l’évasion fiscales’’

    Les pouvoirs publics vont travailler également à la rationalisation des exonérations relatives à l’impôt des cimenteries et à l’impôt sur le revenu, notamment par une réactualisation du barème progressif.

    Seront également rationalisées les exonérations faites aux consommations de la tranche sociale des livraisons d’eau et d’électricité, le but étant de ‘’ne viser que les consommateurs les plus défavorisés’’, concernant l’octroi de cet avantage.

    ‘’Les nombreuses conventions fiscales conclues par le Sénégal seront également examinées’’, a dit le Premier ministre aux députés.

    ‘’À ce jour, le Sénégal disposerait de 18 conventions fiscales bilatérales en vigueur. Cette politique est un véritable boulevard à la fraude et l’évasion fiscales’’, a-t-il dénoncé en promettant de procéder au ‘’retrait du Sénégal de toute convention bilatérale avec un paradis fiscal’’.

    Selon lui, le gouvernement va veiller à la rationalisation des mesures dérogatoires éparpillées dans plusieurs textes, dont les codes minier et pétrolier, ainsi que les codes des télécommunications et des investissements. Il sera procédé à ‘’leur rapatriement dans un seul corpus, le Code général des impôts, qui sera un chantier prioritaire’’.

    ‘’En plus de ces mesures, il sera procédé à une vaste réforme du Code général des impôts en agissant inversement sur les taux et l’assiette d’imposition. Pour nous, élargir l’assiette fiscale […] est la stratégie appropriée pour parvenir à une fiscalité efficace et équitable’’, a poursuivi Ousmane Sonko.

    ‘’Pour ce qui est de l’assiette, par exemple, la correcte fiscalisation de secteurs à fort potentiel tels l’immobilier, le foncier et l’informel est un impératif budgétaire prioritaire’’, a-t-il dit.

    ESF/ASG/MTN