Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Politiques publiques, économie inclusive et emplois décents : l’UCAD relance le débat à l’échelle africaine

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Politiques publiques, économie inclusive et emplois décents : l’UCAD relance le débat à l’échelle africaine

    Dakar, 2 mai (APS) – Une conférence économique internationale de deux jours s’est ouverte mardi à Dakar, dans le but d’‘’améliorer le ciblage des politiques publiques’’ et d’arriver à ‘’une économie solide, inclusive et génératrice d’emplois décents en Afrique’’, a appris l’APS des organisateurs.

    ‘’C’est une conférence internationale que nous ambitionnons d’organiser régulièrement’’, a promis le professeur Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.

    A cette rencontre prennent part au moins 200 personnes, dont des chercheurs de plusieurs pays d’Afrique et d’autres parties du monde.

    La conférence scientifique internationale a pour thème : ‘’Un meilleur ciblage des politiques publiques pour une économie solide, inclusive et génératrice d’emplois décents en Afrique’’.

    ‘’L’emploi décent est une problématique africaine. Tous nos gouvernants ont cette préoccupation dans la tête. De plus en plus, elle devient une préoccupation mondiale. Ce qu’on ne savait pas, c’est que les pays développés pouvaient avoir cette même préoccupation que nous parce qu’ils avaient une classe moyenne en perpétuelle croissance’’, a signalé Ahmadou Aly Mbaye.

    ‘’Maintenant, pour beaucoup de raisons, la classe moyenne se réduit après une longue période de stagnation’’, a analysé M. Mbaye, professeur agrégé d’économie.

    La problématique de l’emploi est d’autant plus intéressante pour les économistes qu’‘’il faut de plus en plus faire face à la faible qualité des emplois disponibles’’, a souligné le recteur de l’UCAD. ‘’C’est une problématique mondiale.’’

    Il estime que la conférence de Dakar est un espace où ‘’chacun vient exposer les résultats de ses recherches et ses perspectives’’.

    ‘’Notre profession, celle des économistes, développe de nouveaux outils pour prendre en charge cette préoccupation technique’’, a ajouté l’agrégé d’économie.

    La question des bourses de sécurité familiale a été évoquée par les participants, qui ont discuté du ciblage des politiques publiques à l’ouverture de la conférence.

    ‘’C’est une forme d’aide directe pour les pauvres. Ça permet d’atteindre la cible des pauvres directement’’, a dit M. Mbaye en parlant des bourses de sécurité familiale payées au Sénégal – et dans d’autres pays, dont le Brésil, inventeur du modèle – aux ménages les plus pauvres.

    ‘’Les politiques de croissance doivent avoir un impact sur la vie des pauvres, par un mécanisme de ruissellement. Les riches créent des entreprises et emploient les pauvres’’, a expliqué Ahmadou Aly Mbaye, ajoutant que ce mécanisme ‘’est indirect et très lent’’.

    En revanche, ‘’les politiques de transfert d’argent sont des mécanismes directs et rapides pour atteindre les pauvres. Le seul risque, c’est de donner un peu d’argent aux riches et de ne pas atteindre la cible des pauvres. Ce sont des défis pour tous les pays’’, a souligné M. Mbaye.

    L’UCAD ‘’veut élargir le dialogue’’, lors des prochaines éditions de la conférence, ‘’avec les segments de la société, à savoir le secteur privé, les ménages et les décideurs politiques’’, a promis son recteur.

    ESF

  • SENEGAL-ASSURANCE / Le groupe SUNU acquiert la majorité du capital de la BICIS

    SENEGAL-ASSURANCE / Le groupe SUNU acquiert la majorité du capital de la BICIS

    Dakar, 2 mai (APS) – Le groupe d’assurance SUNU déclare avoir acquis 54,11 % du capital social de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS).

    ‘’A la suite de la conclusion de l’accord d’acquisition du 28 juillet 2022 avec le groupe BNP Paribas, et après que [les] autorisations […] réglementaires ont été obtenues, le groupe SUNU a acquis ce jour 54,11 % du capital social de la BICIS’’, affirme SUNU dans un communiqué parvenu mardi à l’APS.

    Le texte précise que l’acquisition a été ‘’finalisée’’ vendredi 28 avril 2023.

    ‘’Avec un ancrage fort dans le domaine de la bancassurance en Afrique subsaharienne, ajoute la même source, la BICIS consolidera son développement avec une gamme de services financiers renforcée par l’expertise du groupe SUNU.’’

    Ce dernier déclare vouloir avoir ‘’une BICIS plus digitale, avec des offres […] modulées aux besoins du marché’’.

    ‘’Afin de pérenniser les liens construits par le groupe BNP Paribas au Sénégal et d’assurer la continuité du service auprès de leurs clients, la BICIS restera le partenaire privilégié pour le Sénégal du réseau international du groupe BNP Paribas’’, déclare SUNU.

    ‘’Comme monsieur Papa Pathé Dione, fondateur du groupe SUNU, l’avait indiqué lors de la signature de l’accord en nous confiant une de ses filiales majeures, le groupe BNP Paribas confirme à ses clients, ses partenaires et ses collaborateurs qu’ils peuvent compter sur un groupe panafricain de référence dans les services financiers’’, lit-on dans le communiqué.

    L’assureur et banquier sénégalais Papa Pathé Dione, directeur et fondateur du groupe SUNU, est décédé le 12 janvier dernier à Paris.

    ‘’Forts d’une expertise de près de 25 ans en Afrique, nous avons démontré notre leadership dans l’assurance dans 17 pays et avons acquis il y a quatre ans une banque au Togo’’, rappelle le groupe fondé par le défunt banquier.

    Il affirme que ‘’la BICIS sera le pivot du déploiement de cette ambition stratégique portée de longue date, au Sénégal et dans la sous-région’’.

    ‘’La réalisation de cette acquisition est un gage de pérennité et de développement pour la BICIS, ses clients et ses collaborateurs’’, déclare le directeur général du groupe SUNU, Mohamed Bah, dans le communiqué.

    ESF/ASG/ASB

  • SENEGAL-SOCIETE-TECHNOLOGIES / Des acteurs de la protection sociale se familiarisent avec la gestion des données personnelles

    SENEGAL-SOCIETE-TECHNOLOGIES / Des acteurs de la protection sociale se familiarisent avec la gestion des données personnelles

    Dakar, 2 mai (APS) – La gestion et l’utilisation des données personnelles ‘’reste problématique’’, raison pour laquelle la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (DGPSN) a tenu à offrir un atelier de formation à ses agents sur ce domaine, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.

    L’atelier va durer trois jours pendant lesquels la DGPSN va familiariser les professionnels de la protection sociale avec la sécurité des données à caractère personnel.

    ‘’La gestion et l’utilisation des données personnelles reste problématique’’, a souligné la déléguée générale, Aminata Sow.

    Venue présider l’atelier, elle explique que le but de cette activité est d’‘’outiller les acteurs présents, leur permettre de mieux appréhender les enjeux liés au registre national unique (RNU)’’.

    Le gouvernement sénégalais a mis en place le RNU des ménages pauvres et en situation de vulnérabilité depuis 2015, a rappelé Mme Sow.

    ‘’Cette institutionnalisation oblige les projets et programmes de protection sociale à utiliser le registre national unique’’, a-t-elle dit, soulignant que ‘’c’est une base de données importante, dont l’utilisation obéit à une réglementation’’.

    ‘’C’est important que les acteurs de la protection sociale soient formés à la réglementation et aux enjeux liés à l’utilisation du RNU’’, a poursuivi Aminata Sow.

    Expertise France, une agence française d’expertise technique internationale, et des experts de la Caisse nationale d’assurance maladie de France contribuent à la formation des agents de la DGPSN.

    ‘’Les experts de la Caisse nationale d’assurance maladie de France ont plus d’expérience que nous sur la protection des données personnelles et vont nous aider à comprendre la réglementation nationale liée à la sécurité des données personnelles’’, a dit Mme Sow.

    Le règlement général de protection des données, en vigueur depuis le 25 mai 2018, est un texte réglementaire européen qui encadre le traitement des données sur tout le territoire de l’Union européenne.

    La déléguée générale à la protection des données à la Caisse nationale d’assurance maladie de France, Gildine Croizé, venue apporter son expertise, estime que ‘’s’il y a vraiment un sujet qui est […] universel, c’est celui de la protection des données personnelles’’.

    ‘’Au quotidien, on est obligé de toucher aux données personnelles de toute une population et il faut une prise en charge en toute sécurité des données des individus qui circulent en interne’’, a souligné Mme Croizé.

    Selon elle, chaque individu doit avoir un bon niveau de protection, quel que soit l’endroit où il se trouve.

    ‘’Notre collaboration avec les acteurs présents ici va être passionnante, utile et enrichissante’’, a-t-elle assuré.

    MFD/ESF/ASB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les hommages rendus à Mame Less Camara, les revendications des travailleurs et le dialogue politique à la une

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les hommages rendus à Mame Less Camara, les revendications des travailleurs et le dialogue politique à la une

    Dakar, 2 mai (APS) – Les quotidiens rendent hommage au journaliste Mame Less Camara, en même temps qu’ils évoquent les préoccupations des travailleurs à l’occasion de la Journée internationale du travail et les réactions des leaders politiques à l’appel au dialogue lancé par Macky Sall.

    Mame Less Camara ‘’était multidimensionnel et son savoir sans limites. L’homme qu’on aimerait avoir comme compagnon d’infortune en plein désert ou sur une île déserte’’, écrit dans Le Soleil l’un de ses camarades de promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), l’école de journalisme et de communication de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    ‘’Figure majeure du paysage médiatique sénégalais, il repose désormais au cimetière de Yoff […] Le Cesti porte désormais son nom par décret présidentiel’’, note EnQuête en relayant une annonce faite par le président de la République, Macky Sall.

    ‘’L’on ne peut raconter Less. Et il est encore difficile de le résumer’’, commente Bés Bi Le Jour.

    Tribune est d’avis qu’‘’avec la disparition de Mame Less Camara, c’est toute la presse qui perd sa référence’’.

    Le Témoin Quotidien publie la tribune d’un confrère et ami du défunt journaliste, selon lequel ‘’Less a un parcours de seigneur tout en s’employant à devenir le serviteur de tous, de sa classe des pionniers hier meurtris par sa disparition à la pépinière des continuateurs reconnaissants à cette icône du journalisme’’.

    ‘’Il était heureux. Il était généreux. Il était merveilleux. C’était un maître et il était sage’’, témoigne Le Quotidien.

    L’Observateur, pour sa part, estime que ‘’la presse sénégalaise et africaine a perdu une icône et une figure emblématique du journalisme, avec le décès de Mame Less Camara’’, qui ‘’a mené une vie chevillée à l’éthique et à la déontologie’’.

    ‘’Sa pertinence était toujours d’une dimension telle qu’elle donnait une lecture plus profonde d’une actualité sur laquelle il plongeait son projecteur. Acide ou bien disant, mais toujours pertinent’’, écrit dans WalfQuotidien un condisciple et ancien collègue du défunt.

    Khalifa Sall soutient qu’‘’il y aura dialogue par la force’’

    ‘’L’Etat ne peut plus augmenter les salaires’’, note Sud Quotidien en citant le président de la République.

    Macky Sall l’a dit en recevant les doléances des syndicats de travailleurs au palais de la République, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale du travail.

    ‘’L’essentiel de leurs revendications porte sur le redressement des entreprises en difficulté, dont La Poste et la Sonacos, l’augmentation des salaires et la baisse de la fiscalité sur les salaires’’, résume Sud Quotidien.

    ‘’Je veux bien payer mais il faut que la production suive, le travail aussi’’, rapporte WalfQuotidien de la cérémonie de remise des doléances des travailleurs au chef de l’Etat.

    L’Observateur affirme qu’‘’hier au palais, le président Macky Sall a pris d’énormes engagements en marge de la réception des doléances des centrales syndicales’’. ‘’Il a aussi saisi l’opportunité de dire ses vérités aux syndicalistes’’, ajoute-t-il.

    Le président de la République a dénoncé ‘’les grèves sans préavis’’ et ‘’la mauvaise gestion dans les entreprises publiques’’, rapporte Le Quotidien.

    ‘’Il a salué les accords au sein du secteur privé national et a défini les grandes orientations du partenariat de travail entre l’Etat et le secteur public’’, note Le Témoin Quotidien.

    En deux ans, l’Etat a dépensé 1.185 milliards de francs CFA pour ‘’lutter contre la vie chère’’, lit-on sur la une du journal Le Soleil, qui loue les ‘’efforts énormes  et historiques’’ fournis par les pouvoirs publics dans ce domaine.

    ‘’le PDS va accepter la candidature de Macky Sall’’

    Les quotidiens se sont intéressés aussi aux réactions des leaders politiques de l’opposition au dialogue souhaité par Macky Sall.

    ‘’Il y aura dialogue par la force’’, écrit Bés Bi Le Jour, citant Khalifa Sall.

    L’opposant et ancien maire de Dakar est intéressé par le dialogue politique dans la mesure où, selon le chef de l’Etat, l’amnistie des faits le concernant fera partie des sujets de discussion.

    ‘’C’est un dialogue pour valider une troisième candidature anticonstitutionnelle’’ de Macky Sall, lit-on dans EnQuête et d’autres journaux, qui citent Ousmane Sonko.

    ‘’Un dialogue nécessite à ses yeux la reconnaissance du mal-être et l’évaluation’’ des précédentes concertations, affirme Le Témoin Quotidien en résumant la réaction du leader de l’opposition.

    L’ancienne Première ministre Aminata Touré, elle, a rejeté l’appel au dialogue et a soutenu que ‘’le PDS va accepter la candidature de Macky Sall’’. La réaction de l’ancienne cheffe du gouvernement, relayée par Le Quotidien et d’autres journaux, est consécutive à la décision de l’ex-parti au pouvoir d’accepter la main tendue du président de la République.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko rejette l’appel au dialogue de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Ousmane Sonko rejette l’appel au dialogue de Macky Sall

    Dakar, 1er mai (APS) – Le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, a rejeté, lundi, à Dakar, l’appel au dialogue lancé par le président de la République, Macky Sall.

    ‘’On nous parle de dialogue. Mais celui qui a entrepris le dialogue a dit qu’on n’a pas besoin de dialoguer […] Il dit qu’il n’y a aucun problème au Sénégal, qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, que les institutions fonctionnent bien […] Pourquoi dialoguer ?’’ a déclaré M. Sonko lors d’un point de presse.

    ‘’Si vous dites que vous voulez dialoguer avec moi, reconnaissez d’abord qu’il y a un problème. Là où il n’y a pas de problème, on n’a pas besoin de dialoguer’’, a-t-il argué.

    Ousmane Sonko soutient qu’il n’est pas possible de tenir un dialogue politique ‘’sans évoquer la question […] fondamentale : Macky Sall ne doit pas être candidat une troisième fois’’.

    Il a tenu à rappeler plusieurs dialogues politiques survenus entre 2016 et 2021, à l’initiative du président de la République.

    Selon lui, lors de ces précédentes concertations, l’opposition avait réclamé l’organisation des élections par des personnalités indépendantes, la suppression du parrainage des candidats, l’organisation du financement des partis politiques et une concertation sur le fichier électoral. Les partis d’opposition avaient également demandé la suppression d’articles du Code pénal très contraignants pour leurs militants.

    ‘’Que sont devenues les conclusions des précédents dialogues ?’’ 

    La majorité présidentielle avait manifesté un ‘’refus catégorique’’ de parvenir à des consensus sur ces questions, selon Ousmane Sonko.

    ‘’C’est un appel au dialogue pour […] isoler Ousmane Sonko et casser l’opposition en donnant un bonbon à sucer à chacun. Il ne peut pas nous isoler parce que nous avons tissé des liens avec le peuple sénégalais’’, a soutenu le leader de Pastef-Les patriotes et maire de Ziguinchor (sud).

    ‘’Le dialogue, tel qu’il est conçu pour le moment’’, n’est rien d’autre qu’un moyen de ‘’valider une troisième candidature anticonstitutionnelle’’ de Macky Sall, a-t-il fait valoir, demandant à l’actuel chef de l’Etat de se retirer de la vie publique à la fin de son mandat en cours. ‘’J’ose espérer qu’il (Macky Sall) aura l’intelligence de le faire parce qu’il ne peut pas gagner ce combat. De toute façon, il va le perdre.’’

    M. Sonko s’est demandé ce que ‘’que sont devenues les conclusions des précédents dialogues’’ politiques auxquels Macky Sall a convié l’opposition.

    ‘’Il y a eu le dialogue de 2016 […] Cette concertation devait porter sur des questions d’intérêt national, qui concernaient les acteurs politiques et la société civile’’, a-t-il rappelé.

    Elle a eu lieu ‘’deux mois seulement après une vive polémique consécutive à la tenue du référendum constitutionnel du 20 mars 2016’’, dont ‘’l’un des principaux points […] était de réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans’’, a jouté le leader de Pastef-Les patriotes.

    ‘’Il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal’’

    ‘’Et 62 % des Sénégalais avaient voté oui pour la réduction du mandat présidentiel. Macky Sall se retourne pour remettre le dossier au Conseil constitutionnel et revient dire : ‘Le Conseil constitutionnel a dit que je ne dois pas réduire la durée de mon mandat’. Il n’y avait pas de raison d’aller voir le Conseil constitutionnel dès lors que le peuple a été consulté’’, a argué Ousmane Sonko.

    Se basant sur une interprétation de la Constitution qu’il prête aux membres du Conseil constitutionnel, Macky Sall a déclaré en mars dernier que la loi fondamentale l’autorise à être candidat à l’élection présidentielle de 2024, malgré deux mandats exercés.

    Un autre dialogue politique s’est déroulé de mai 2019 à mai 2021, à l’initiative de Macky Sall, a rappelé M. Sonko.

    Selon lui, l’opposition avait réclamé la suppression du parrainage des candidatures à l’élection présidentielle, l’instauration du bulletin unique et l’apaisement des relations entre les deux parties, a-t-il poursuivi. ‘’C’est de cela qu’on est encore en train de parler.’’

    ‘’Il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal’’, a déclaré Macky Sall dans une interview donnée à la radio privée RFM, le 22 avril, après avoir invité l’opposition à un nouveau dialogue politique.

    Des militants de l’opposition ont été arrêtés lors de manifestations survenues en marge du procès en diffamation du leader de l’opposition contre le ministre Mame Mbaye Niang, un militant de premier plan du parti politique du chef de l’Etat.

    ‘’On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté […] Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’, a déclaré Macky Sall à la RFM.

    Ousmane Sonko affirme que plus de 300 militants de son parti sont actuellement en détention.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-SANTE / Fonds contre le Covid-19 : le groupe YAW veut mettre en place une haute cour de justice

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-SANTE / Fonds contre le Covid-19 : le groupe YAW veut mettre en place une haute cour de justice

    Dakar, 29 avr (APS) – Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) a promis, vendredi, à Dakar, de s’atteler, dès la prochaine session de l’Assemblée nationale, à la création d’une haute cour de justice chargée de juger les fonctionnaires présumés avoir détourné des fonds destinés à l’éradication de pandémie de Covid-19 en 2020.

    Les députés de YAW ont promis de mener cette initiative même si d’autres de cette nature n’ont abouti à rien, selon eux, à cause de leurs collègues de Benno Bokk Yaakaar.

    ‘’Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi avait demandé, à la suite du rapport de la Cour des comptes sur [les fonds destinés à la lutte contre] la pandémie de Covid-19, que l’Assemblée nationale se mette aux normes. Autrement dit, qu’elle mette en place une haute cour de justice’’, a rappelé Ababacar Mbaye lors d’une conférence de presse.

    ‘’Le bureau de l’Assemblée nationale a validé cette demande et notre groupe parlementaire va procéder, dès la prochaine session, à la mise en place d’une haute cour de justice’’, a-t-il promis lors d’une conférence de presse.

    Des enquêtes sont en cours pour élucider les soupçons de détournement de fonds publics destinés à éradiquer la pandémie de Covid-19 en 2020, a déclaré le chef du parquet de Dakar, Ibrahima Bakhoum, lors d’une conférence de presse en mars dernier.

    Des partenaires financiers de l’Etat du Sénégal, dont des pays européens, ont également réclamé aux pouvoirs publics sénégalais de poursuivre en justice les auteurs présumés du détournement de ces fonds.

    Selon Ababacar Mbaye, les députés de YAW ont fait plusieurs propositions de loi, qui n’ont abouti à rien.

    ‘’Il y a eu une demande de commission d’enquête déposée par l’honorable député Cheikh Abdou Mbacké, qui portait sur les 200 milliards de francs CFA issus de l’exécution des missions de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) […] Il est important qu’on sache aujourd’hui si ce montant a été recouvré et où il est’’, a déclaré M. Mbaye.

    Il rappelle que son collègue Mamadou Lamine Diallo a aussi déposé une demande de commission d’enquête parlementaire sur la pêche en se basant sur un livre du journaliste Cheikh Yérim Seck.

    Ce dernier ‘’a fait état d’un scandale, d’une démarche de contournement des licences de pêche. Ceux qui ont lu le livre notent que les bateaux n’ont plus besoin de licences de pêche [pour] piller nos eaux […] Ils ont accès à des espèces interdites par les licences de pêche’’, a soutenu Ababacar Mbaye.

    ‘’Malheureusement, s’est-il désolé, l’Assemblée nationale n’aura pas la possibilité de connaître la vérité sur ces licences de pêche et ces bateaux battant pavillon sénégalais, parce que la majorité mécanique de Benno Bokk Yaakaar considère, par vote, qu’on ne peut pas aller loin à ce sujet.’’

    Le député élu de YAW soutient que ‘’toutes les propositions de loi de l’opposition ont été rejetées’’, de même que ‘’toutes ses demandes de création de commissions d’enquête parlementaires’’.

    ‘’On peut considérer donc que c’est vraiment notre mission de contrôle de l’action gouvernementale qui est bloquée. L’Assemblée nationale devra se contenter de questions orales ou écrites’’ à cause d’un tel blocage, a-t-il poursuivi.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS répond favorablement à l’appel au dialogue de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS répond favorablement à l’appel au dialogue de Macky Sall

    Dakar, 28 avr (APS) – Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a fait part, vendredi, de sa volonté de participer au dialogue politique souhaité par le président de la République, Macky Sall.

    ‘’Le PDS considère que les bases d’un dialogue ‘sincère’ ont été jetées, puisque le chef de l’Etat en a lui-même décliné les termes préliminaires’’, écrit son porte-parole, Tafsir Thioye, dans une déclaration parvenue à l’APS.

    La formation politique d’Abdoulaye Wade ‘’note que c’est la première fois […] que le président de la République […] aborde le règlement de la situation arbitraire et injuste de Karim Wade’’.

    Tafsir Thioye, ancien député, fait allusion à la condamnation de Karim Wade, l’un des leaders du PDS, à une peine de prison qui l’a privé de la possibilité de faire acte de candidature à l’élection présidentielle de 2019.

    Wade fils, ancien ministre, avait été condamné en 2015 à six ans de prison pour des faits d’enrichissement illicite.

    Après trois ans d’emprisonnement, il avait bénéficié de la grâce du président de la République, Macky Sall, et avait été libéré. Il vit depuis 2016 au Qatar.

    Invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM, samedi dernier, le chef de l’Etat a nommément cité Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, comme de potentiels bénéficiaires, avec ‘’d’autres’’, du projet de loi d’amnistie élaboré par son gouvernement en 2022 pour leur restituer leurs droits de vote et être éligibles.

    Khalifa Sall a été condamné à cinq ans de prison pour des faits d’escroquerie portant sur les deniers publics. Comme Karim Wade, il a bénéficié de la grâce du président de la République.

    ‘’Le PDS [attend] de connaître les contours et les détails du dialogue avec les partis politiques, mais il approuve d’ores et déjà les principaux points de discussion évoqués par le président de la République, notamment le parrainage, l’amnistie [de faits concernant] monsieur Khalifa Sall et la révision du procès de Karim Wade’’, déclare son porte-parole.

    L’ex-parti au pouvoir souhaite qu’‘’un audit contradictoire du fichier électoral, sous la supervision des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Union africaine’’, soit ajouté à ‘’l’ordre du jour’’ du dialogue souhaité par Macky Sall.

    Il estime que ‘’la prolongation des délais et la poursuite des opérations d’inscription sur les listes électorales’’ doit faire faire partie des sujets de discussion.

    Une personnalité consensuelle pour organiser l’élection présidentielle

    Le parti politique d’Abdoulaye Wade préconise ‘’la levée de tous les obstacles administratifs aux inscriptions sur les listes électorales, notamment celles concernant les primo-votants’’, c’est-à-dire les électeurs qui vont voter pour la première fois au prochain scrutin.

    Si le dialogue se tient et que lui soit donnée l’occasion d’y participer, le PDS va réclamer ‘’l’organisation de la prochaine élection présidentielle par une personnalité consensuelle’’.

    ‘’Le dialogue politique étant une vieille tradition sénégalaise’’, le parti d’opposition ‘’espère que celui-ci débouchera sur l’organisation en 2024 d’une élection présidentielle […] libre, ouverte, inclusive et transparente’’.

    ‘’Le PDS salue cet appel’’ à la concertation du président de la République et ‘’tient à rappeler que le dialogue politique fait partie intégrante de son ADN comme il l’a toujours démontré, tant dans l’opposition qu’au pouvoir’’.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre leaders politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    Les personnes arrêtées l’ont été lors de manifestations survenues en marge du procès en diffamation entre le ministre Mame Mbaye Niang, militant de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat, et l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).

    M. Sonko déclare que plus de 300 militants de son parti, Pastef-Les patriotes, sont en détention. Il ne cesse de réclamer leur libération. Parmi eux figure un militant de premier plan, Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire général de Pastef-Les patriotes, également fonctionnaire de l’administration fiscale.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-TRAVAIL-INDEMNISATIONS / Une association exige le paiement de la rente d’accident du travail aux ayants droit

    SENEGAL-TRAVAIL-INDEMNISATIONS / Une association exige le paiement de la rente d’accident du travail aux ayants droit

    Dakar, 28 avr (APS) – L’Association nationale des accidentés du travail et leurs ayants droit (ANATAD) a dénoncé le non-paiement de la rente d’accident du travail et a réclamé la mise à jour du Code de la sécurité sociale, a constaté l’APS, vendredi, à Dakar.

    Les membres de l’ANATAD ont rencontré la presse à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.

    ‘’Depuis 2019, nous demandons une revalorisation de la rente d’accident de travail prévue dans le Code de sécurité sociale’’, a dit M. Faye, secrétaire général de ladite association.

    Il soutient que ‘’jusqu’à présent, rien n’a été fait, malgré les directives du chef de l’Etat en Conseil des ministres il y a plusieurs mois’’.

    Le secrétaire général de l’ANATAD, victime d’un accident du travail qui lui a fait perdre l’usage de son pied droit, rappelle que ‘’le Code de la sécurité sociale prévoit la revalorisation des rentes une fois tous les deux ans, si la situation financière de la Caisse de sécurité sociale le permet’’.

    C’est valable aussi lorsqu’‘’il y a une hausse généralisée des prix des denrées’’ de consommation courante, a ajouté Mamadou Faye.

    ‘’Toutes ces conditions sont réunies’’, a-t-il argué, soutenant que la rente d’accident du travail doit donc être payée aux ayants droit. ‘’Mais nous n’avons toujours pas obtenu gain de cause.’’

    Mamadou Faye réclame la mise à jour du Code de la sécurité sociale, lequel ‘’n’a pas été réactualisé depuis 1973’’. ‘’Nous avons sollicité le président de la République pour sa refonte mais les directives du chef de l’Etat n’ont toujours pas été appliquées’’, a signalé M. Faye.

    Des veuves ont pris part à la conférence de presse de l’ANATAD.

    ‘’Chaque année, les veuves doivent fournir un certificat de non-remariage pour faire valoir leurs droits et ceux de leurs enfants, ce qui est inadmissible’’, a martelé Mamadou Faye.

    Le Sénégal étant ‘’un pays à majorité musulmane’’, il estime que le fait d’‘’exiger des veuves qu’elles ne se remarient pas’’ pour conserver des droits sociaux est contraire aux recommandations de l’islam.

    ‘’Beaucoup de personnes sont licenciées abusivement après un accident du travail et laissées à elles-mêmes’’, a dénoncé Mamadou Niang, le responsable des revendications de l’Association nationale des accidentés du travail et de leurs ayants droit.

    ‘’Nous avons observé une grève de la faim, l’année dernière. Des promesses avaient été faites par les autorités’’ à la suite de cette protestation, a dit M. Niang, ajoutant : ‘’Nous avons épuisé tous les moyens d’action. Nous envisageons de radicaliser nos méthodes.’’

    Le 28 avril de chaque année, depuis 1996, le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail.

    La Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail est célébrée à la même date, depuis 2003, à l’initiative des Nations unies.

    MFD/ESF/ASG

  • Révision du fichier électoral : 4.774 nouveaux électeurs inscrits dans le département de Kolda

    Révision du fichier électoral : 4.774 nouveaux électeurs inscrits dans le département de Kolda

    Kolda, 28 avr (APS) – Les commissions administratives réparties dans les communes du département de Kolda (sud) ont enregistré 4.774 nouveaux électeurs et 1.017 demandes de modification d’adresse électorale, a appris l’APS du préfet Diadia Dia.

    La mise à jour du fichier électoral a démarré le 6 avril dans cette subdivision administrative, comme partout dans le pays, a-t-il rappelé.

    Cinq changements de statut et une radiation ont été dénombrés, selon M. Dia.

    Les données communiquées par le préfet ont été relevées mercredi 26 avril.

    « La révision du fichier électoral se poursuit correctement », a-t-il souligné, estimant qu’il y a maintenant moins de monde que lors des premiers jours de la mise à jour, qui se poursuivra jusqu’au 2 mai.

    MG/ESF/BK

     

     

  • Kaffrine : le fichier électoral enregistre 5.298 nouveaux électeurs

    Kaffrine : le fichier électoral enregistre 5.298 nouveaux électeurs

    Kaffrine, 26 avr (APS) – Les neuf commissions administratives chargées de la mise à jour du fichier électoral du département de Kaffrine (centre) ont enregistré 5.298 nouveaux électeurs et 1.146 demandes de modification d’adresse électorale, a appris l’APS de Modou Thiaw, un adjoint du préfet.

    La révision du fichier électoral a démarré dans cette subdivision administrative le 6 avril, comme partout dans le pays, a rappelé M. Thiaw, ajoutant qu’elle se poursuivra jusqu’au 2 mai.

    Quatre changements de statut et sept radiations ont été dénombrés par les commissions administratives du département.

    Toutes ces données ont été relevées mercredi 26 avril.

    « La révision du fichier électoral se déroule bien », a assuré Modou Thiaw, affirmant avoir constaté « un rush » de nouveaux électeurs et d’électeurs déjà inscrits mais souhaitant procéder à une modification de leur adresse électorale.

    CTS/ESF/BK