Auteur/autrice : Souleymane Faye

  • SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Pour Washington, la souveraineté n’exclut pas le respect des contrats déjà négociés ‘’en bonne et due forme’’

    SENEGAL-ETATSUNIS-COOPERATION / Pour Washington, la souveraineté n’exclut pas le respect des contrats déjà négociés ‘’en bonne et due forme’’

    Dakar, 26 déc (APS) – Les États-Unis, tout en respectant le droit des États d’exercer leur souveraineté nationale, tiennent à ce que les contrats déjà négociés ‘’en bonne et due forme’’ avec le Sénégal soient ‘’respectés’’, d’autant plus que la ‘’confiance’’ en dépend, a déclaré à l’APS la cheffe de la section économique et commerciale de l’ambassade américaine au Sénégal, Katherine Musgrove Ketchum.

    ‘’Nous espérons […] que les contrats négociés en bonne et due forme, d’une manière conforme à la loi sénégalaise, seront respectés, car ils peuvent constituer la base de la confiance entre le Sénégal et ses partenaires’’, a affirmé Mme Ketchum.

    ‘’Les États-Unis respectent le droit du Sénégal de mener des politiques d’intérêt national et de souveraineté’’, a-t-elle assuré dans une interview avec l’APS, en réponse à une question relative au souverainisme prôné par les nouvelles autorités sénégalaises en matière de coopération économique notamment.

    ‘’Un vif intérêt pour les investissements américains au Sénégal’’

    Katherine Musgrove Ketchum estime, par ailleurs, que le nouveau programme national de développement du Sénégal ‘’prend en compte des priorités, des initiatives que les États-Unis soutiennent, dont la diversification de l’économie sénégalaise et la promotion d’une croissance inclusive, sans lesquelles on ne peut pas construire une économie résiliente, qui profite à tous les segments de la société…’’

    Dans ce programme baptisé ‘’Sénégal 2050’’, les autorités sénégalaises font preuve d’un ‘’engagement à accroître les opportunités dans tous les secteurs et à faire en sorte que la croissance […] soit partagée par tous’’, a-t-elle remarqué.

    ‘’Nous sommes déterminés à soutenir les Sénégalais dans la poursuite des objectifs fixés, car ils contribueront à un avenir plus stable, prospère et équitable pour le pays’’, a assuré Mme Ketchum.

    Le 12 décembre dernier, l’APIX, l’agence sénégalaise chargée de la promotion des investissements, a présenté à 15 hommes d’affaires américains les opportunités qu’offre le Sénégal aux investisseurs.

    ‘’La visite des investisseurs du Colorado témoigne d’un vif intérêt pour d’autres investissements américains au Sénégal et reflète la confiance croissante des investisseurs américains dans les potentialités économiques du Sénégal’’, a-t-elle souligné.

    Katherine Musgrove Ketchum rappelle que l’ambassade des États-Unis au Sénégal a organisé une mission commerciale d’entreprises américaines de l’État de Virginie en mai dernier au Sénégal.

    Une réunion de la commission mixte économique sénégalo-américaines à Washington

    En novembre dernier aussi, le secrétaire d’État adjoint, Kurt Campbell, a conduit une délégation d’entrepreneurs américains à Dakar.

    Ces échanges sénégalo-américains font dire à Mme Ketchum que ‘’le dialogue économique entre les États-Unis et le Sénégal s’est traduit par des engagements commerciaux tangibles’’. ‘’Nous espérons que nous verrons bientôt au Sénégal davantage de délégations d’hommes d’affaires comme celles de la Virginie et du Colorado.’’

    Une commission mixte économique sénégalo-américaine s’est réunie en novembre à Washington et a réaffirmé la volonté des deux pays d’approfondir leur coopération en matière de commerce et d’investissement.

    Après cette rencontre inaugurale, ladite commission tiendra sa prochaine réunion à Dakar, selon l’ambassade des États-Unis au Sénégal.

    ‘’La commission conjointe économique est une plateforme importante pour faciliter ces discussions et renforcer l’engagement des États-Unis à soutenir les objectifs de développement du Sénégal’’, a expliqué Katherine Musgrove Ketchum.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-FINANCES / Amadou Moustapha Sarré : ‘’Cette année a été particulièrement éprouvante’’

    SENEGAL-FINANCES / Amadou Moustapha Sarré : ‘’Cette année a été particulièrement éprouvante’’

    Dakar, 26 déc (APS) – L’année qui tire à sa fin a été particulièrement éprouvante, en ce qui concerne la gestion des finances publiques, a déclaré à l’Agence de presse sénégalaise (APS) le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Sarré, faisant allusion notamment au déficit budgétaire et à la flambée de la dette extérieure du pays.

    ‘’Cette année a été particulièrement éprouvante. Vous avez bien vu l’état dans lequel nous avons trouvé ce pays, une situation qui a fait l’objet de déclarations de membres du gouvernement, du Premier ministre notamment’’, a dit M. Sarr.

    Le gouvernement a procédé à un état des lieux de la situation économique et financière du pays à la suite de prise de fonctions, a-t-il affirmé dans une interview avec l’APS.

    Amadou Moustapha Sarré, ministre chargé de la Formation professionnelle et technique également, précise que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) recommande à toute nouvelle majorité politique de ses États membres de dresser un bilan de la situation économique locale, dans un délai de quelques mois après son installation.

    ‘’Cela nous a permis de nous rendre compte que la situation était beaucoup plus difficile que ce qu’on nous faisait croire. Le déficit budgétaire est de loin supérieur à ce qu’on nous avait annoncé, parce qu’il dépasse même les 10 %’’, a expliqué M. Sarré.

    Le déficit public du Sénégal en 2024 s’élève à 11,6 % du produit intérieur brut (PIB), indique un rapport publié mardi par la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    La moyenne de la dette publique durant la période 2019-2023 était de 76,3 % du PIB, a indiqué le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, lors d’une conférence de presse donnée par le gouvernement, le 26 septembre dernier.

    ‘’À la fin de l’année 2023, la dette de l’État […] hors secteur parapublic était de 15.664 milliards, soit 83,7 % du PIB, alors qu’elle était annoncée à 13.772 milliards, soit 73,6 % du PIB. Il s’agit donc d’un supplément de dettes contractées et non publiées de près de 1.892 milliards, soit 10 % de plus du PIB’’, avait dénoncé M. Sarr.

    Ces données font dire au porte-parole du gouvernement que le niveau d’endettement du Sénégal ‘’crève le plafond de la communauté économique à laquelle nous appartenons’’, en l’occurrence l’UEMOA.

    ‘’C’est, donc, une situation particulièrement difficile’’, a insisté M. Sarré, ajoutant : ‘’Il fallait donc prendre des mesures rapides de redressement et de réajustement, ce que nous avons fait. Cela nous a permis de faire fonctionner l’État normalement.’’

    Les inondations et la subvention de la consommation d’énergie ont coûté à l’État ‘’plusieurs centaines de milliards’’, a-t-il poursuivi, laissant entendre que ces dépenses ont alourdi le déficit public.

    ‘’Concernant les inondations, 8 milliards de francs CFA ont été dépensés. N’oublions pas que des élections législatives anticipées ont été organisées, elles ont coûté 20 milliards de francs CFA. Je rappelle tout cela pour vous dire que la situation n’avait pas été facile du tout’’, a argué le porte-parole du gouvernement.

    ‘’Nous sommes en train de faire face à tout cela. Le budget que nous allons voter d’ici à la fin de l’année nous permettra de prendre un nouvel élan’’, espère-t-il.

    ESF/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Des prêts de la Société financière internationale en faveur de la Sococim et du groupe Azalaï

    SENEGAL-ECONOMIE / Des prêts de la Société financière internationale en faveur de la Sococim et du groupe Azalaï

    Dakar, 26 déc (APS) – La Société financière internationale (SFI), l’organe chargé du financement du secteur privé à la Banque mondiale, annonce avoir accordé un prêt vert de 49,1 milliards de francs CFA à la Sococim et un prêt de 6,5 milliards de francs CFA au groupe hôtelier Azalaï.

    Le financement dont bénéficie la Sococim permettra à cette cimenterie sénégalaise d’‘’accroître la production de ciment bas carbone et de contribuer à combler le déficit de logements dans le pays’’, explique la SFI dans un communiqué publié à la fin d’une visite à Dakar de son directeur général, le Sénégalais Makhtar Diop.

    ‘’À la suite d’un précédent financement accordé en février 2023, le nouveau financement de la SFI soutiendra le plan de modernisation des opérations de la Sococim, y compris l’adoption de technologies plus efficaces et de combustibles alternatifs’’, explique la Société financière internationale.

    Elle ajoute que ‘’cette initiative devrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise de 312.000 tonnes [de gaz carbonique] par an, d’ici à 2030’’.

    Au Sénégal, Makhtar Diop s’est entretenu avec plusieurs personnalités, dont le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

    Avec le prêt accordé au groupe Azalaï, la SFI va ‘’soutenir le secteur du tourisme au Sénégal’’ et aider à satisfaire les besoins en fonds de roulement de cette entreprise de l’hôtellerie, ainsi que ses plans d’expansion régionale.

    ‘’Ces plans incluent l’hôtel Azalaï Dakar, récemment ouvert dans la capitale sénégalaise, la reconstruction de l’hôtel Azalaï Indépendance à Ouagadougou, et la remise à neuf du Grand Hôtel Bamako, à Bamako’’, affirme le communiqué.

    Il assure que ‘’l’investissement de la SFI […] favorisera la création d’emplois formels directs et indirects qualifiés’’.

    Le financement accordé par la Société financière internationale ‘’stimulera le développement des chaînes d’approvisionnement locales dans les pays cibles, notamment pour les PME’’.

    ‘’Ces projets soulignent l’engagement de la SFI à favoriser la croissance économique durable et le développement au Sénégal. En investissant dans des secteurs clés tels que le tourisme et l’industrie manufacturière, la SFI et ses partenaires jettent les bases d’un secteur privé plus fort et plus résilient’’, assure Makhtar Diop.

    ‘’Créer des opportunités, améliorer le niveau de vie…’’

    Le communiqué, citant M. Diop, ajoute que le financement de ces projets est la preuve de l’‘’engagement’’ de la Société financière internationale à ‘’créer des opportunités, à améliorer le niveau de vie et à favoriser une croissance inclusive pour le peuple sénégalais’’.

    Au Sénégal, Makhtar Diop a rencontré le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre, Ousmane Sonko, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, ainsi que ses collègues chargés de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, de l’Industrie et du Commerce.

    M. Diop s’est entretenu aussi avec des dirigeants du secteur privé et des fondateurs de start-ups technologiques.

    ‘’Il a souligné l’engagement croissant de la SFI à soutenir le développement et la diversification de l’économie du pays’’, rapporte le communiqué.

    ESF/SMD

  • SENEGAL-POLITIQUE-FINANCES / Violences préélectorales : 112 dossiers d’indemnisation ‘’approuvés’’

    SENEGAL-POLITIQUE-FINANCES / Violences préélectorales : 112 dossiers d’indemnisation ‘’approuvés’’

    Dakar, 24 déc (APS) – Cent douze dossiers d’indemnisation de personnes victimes des violences préélectorales survenues au début de cette année ont été ‘’approuvés’’ par les pouvoirs publics, qui cherchent à identifier 268 cas présumés être ‘’les plus urgents’’, a déclaré le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, mardi, à Dakar.

    ‘’Déjà 112 dossiers ont été approuvés’’, a dit M. Diba devant les députés réunis en séance plénière pour examiner la loi de finances rectificative 2024.

    ‘’Quatre-vingt-dix-neuf dossiers ont déjà été pris en charge pour un montant de 108 millions de francs CFA’’, a-t-il ajouté.

    Certains députés trouvent très faibles les montants perçus par les victimes des  violences préélectorales, 99 personnes ayant perçu au total 108 millions de francs CFA.

    ‘’Les travaux se poursuivent pour l’identification de 268 cas [qui seraient] les plus urgents’’, a déclaré Cheikh Diba.

    ‘’On doit travailler minutieusement pour indemniser chaque victime à la hauteur de ce qu’elle a subi comme dommage et éviter des infiltrations […] Pour le moment, il y a 1.875 personnes identifiées’’, a-t-il déclaré.

    M. Diba assure qu’‘’une prise en charge psychologique est prévue’’ pour les victimes qui en auront besoin.

    ‘’On peut penser que le budget [de la République] a augmenté…’’

    L’un des réajustements énoncés dans le projet de loi de finances rectificative 2024 soumis au vote des députés a consisté à approvisionner un fonds d’indemnisation des victimes des violences préélectorales de février et mars derniers, d’un montant de 5 milliards de francs CFA, selon un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

    Il reste beaucoup à faire, en ce qui concerne l’identification et l’indemnisation des victimes de ces violences, a laissé entendre une députée, affirmant que l’Assemblée nationale travaille sur la question.

    Le ministère de la Famille et des Solidarités s’occupe des dossiers d’indemnisation des personnes détenues lors des violences politiques survenues entre 2021 et 2024, a dit le ministre des Finances et du Budget aux députés.

    Cheikh Diba déclare, par ailleurs, que le budget de la présidence de la République n’a pas augmenté à l’occasion de la loi de finances rectificative.

    ‘’Effectivement, on peut penser que ce budget a augmenté. Ce n’est pas une augmentation’’, a soutenu M. Diba, soulignant que le nombre d’institutions rattachées à la présidence de la République a augmenté cette année.

    Devant les députés, le ministre des Finances et du Budget a défendu l’idée d’une campagne de promotion du ‘’civisme fiscal’’ au Sénégal. ‘’Qu’on introduise un module d’enseignement du civisme fiscal’’ dans les écoles ou les universités, a-t-il affirmé, souhaitant que les députés contribuent à la matérialisation de cette idée.

    ‘’Le civisme fiscal va nous permettre d’augmenter nos recettes’’, a assuré Cheikh Diba.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-FINANCES / Le projet de loi de finances rectificative adopté à une large majorité

    SENEGAL-FINANCES / Le projet de loi de finances rectificative adopté à une large majorité

    Dakar, 24 déc (APS) – Les députés ont adopté à une large majorité, mardi, à Dakar, le projet de loi de finances rectificative (LFR) 2024 fixant à 4.075 milliards de francs CFA les recettes budgétaires de l’année et les dépenses à 6.437,2 milliards.

    Avec cette LFR, les recettes connaissent une baisse de 840,2 milliards de francs CFA par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale (LFI), et les dépenses une hausse de 681,8 milliards.

    Le vote a eu lieu en présence de 151 des 165 membres de la chambre parlementaire. Cent trente-neuf ont voté le projet de loi, 12 abstentions ont été dénombrées. Aucun député n’a voté contre le texte.

    Concernant le paiement de la dette, l’État a profité de la LFR pour faire une provision supplémentaire de 245,9 milliards de francs CFA ‘’en raison du renchérissement des conditions d’emprunt’’, explique un rapport de la commission des finances et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale.

    ‘’Cette LFR est illégale’’

    L’un des réajustements énoncés dans le projet de loi soumis au vote des députés a consisté à approvisionner un fonds d’indemnisation des victimes des violences préélectorales de février et mars 2024, d’un montant de 5 milliards de francs CFA.

    Le budget nécessaire à la subvention des denrées de consommation courante est passé d’un montant initial de 53 milliards à 140 milliards, selon le rapport parlementaire.

    Les hôpitaux publics de Touba (centre), le programme de sûreté urbaine, la dépollution de la baie de Hann, à Dakar, et la lutte contre les inondations ont engendré des réajustements budgétaires d’un montant total de 9 milliards.

    La LFR a permis aussi au gouvernement de faire voter une subvention additionnelle de 289 milliards pour la consommation énergétique (électricité).

    Cette mesure autorisée par l’Assemblée nationale permettra de prendre en compte les compensations tarifaires en faveur de la Senelec, la Société nationale d’électricité du Sénégal, et les pertes commerciales liées au blocage des prix à la pompe des hydrocarbures.

    ‘’Il y avait une quasi-unanimité des députés…’’

    Aïssata Tall Sall, la présidente du groupe Takku-Wallu, a dit avoir relevé des ‘’curiosités’’ dans le projet de loi de finances. ‘’Il viole l’orthodoxie financière […] Cette LFR est illégale’’, a-t-elle soutenu en regrettant d’avoir à voter un budget destiné à une année budgétaire dont il ne reste que quelques jours.

    Mohamed Ayib Daffé, le président du groupe Pastef (majorité), a estimé que Mme Sall avait réuni ‘’beaucoup de fausses informations’’ concernant le projet de loi de finances rectificative.

    ‘’Il y avait une quasi-unanimité des députés’’ lorsque les membres de la commission des finances et du contrôle budgétaire se sont réunis pour examiner la LFR, a fait valoir M. Daffé.

    Il a dit que la présidente du groupe Takku-Wallu ne pouvait pas mesurer la ‘’pertinence’’ du projet de loi parce qu’elle était absente lors des travaux de la commission.

    ESF/CS/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-INVESTISSEMENTS / Un prêt de la BOAD à l’État sénégalais pour la sécurité à Dakar parmi neuf nouvelles opérations de la banque

    SENEGAL-AFRIQUE-INVESTISSEMENTS / Un prêt de la BOAD à l’État sénégalais pour la sécurité à Dakar parmi neuf nouvelles opérations de la banque

    Dakar, 20 déc (APS) – Le conseil d’administration de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) déclare avoir approuvé neuf nouvelles opérations d’un montant global de 171 milliards 363 millions de francs CFA, dont l’extension d’un réseau de vidéosurveillance à Dakar.

    Le coût de ces opérations concernant des projets à mettre en œuvre portent à 932 milliards 631 millions de francs CFA le budget global des engagements de la BOAD au titre de l’année 2024, selon un communiqué de cette banque régionale.

    Le document annonce un prêt de 30 milliards de francs CFA au profit de l’État du Sénégal en vue de l’‘’extension du réseau et de la plateforme de vidéo-projection unifié de la ville de Dakar et sa banlieue’’.

    ‘’La densification du réseau de vidéosurveillance à Dakar et son extension aux communes périphériques par le déploiement de 26 nouveaux sites d’opérations secondaires […] contribuera au renforcement de la sécurité en milieu urbain’’, explique la BOAD.

    Le financement de ce projet va ‘’porter à 80 % le taux de prévention de la criminalité dans la ville de Dakar et sa région, assurer une couverture sécuritaire d’au moins 70 % des zones sensibles [et générer] environ 540 emplois directs, indirects et induits’’.

    La 144e session ordinaire du conseil d’administration de la Banque ouest-africaine de développement a eu lieu au siège de l’institution, à Lomé.

    ‘’La réunion a également porté un avis favorable sur […] la proposition de création d’une fondation d’entreprise par la BOAD’’, annonce le communiqué.

    Les administrateurs se sont mis d’accord pour une participation de la banque régionale à l’augmentation du capital d’Air Côte d’Ivoire, ce qui va ‘’renforcer les ressources stables de [ladite compagnie] pour lui permettre de financer ses investissements et de régulariser ses fonds propres’’. Le montant de l’opération est de 4 milliards 763 millions de francs CFA.

    ‘’Réduire la pauvreté à Abidjan’’

    L’un des prêts approuvés par le conseil d’administration est destiné au Projet d’urgence de reconstitution du stock de sécurité alimentaire et de renforcement de la transformation du riz local au Niger.

    Il va permettre de ‘’promouvoir le développement de la filière rizicole nationale et contribuer à la réduction des distorsions du marché céréalier’’ du pays bénéficiaire. Le montant de l’opération est de 29 milliards de francs CFA.

    L’une des neuf opérations nouvelles concerne la construction de 4.300 logements sociaux et économiques en Côte d’Ivoire, dans la zone d’Abidjan PK24 précisément.

    La BOAD affirme que ‘’cette opération contribuera à améliorer le cadre de vie des populations et à réduire la pauvreté à Abidjan’’. Elle va coûter 40 milliards de francs CFA.

    Le président de la BOAD, également président du conseil d’administration de la banque, Serge Ekué, ‘’n’a pas manqué de saluer la mémoire des chers disparus qui […] ont quitté [ce monde] en 2024’’.

    Le communiqué parle en premier lieu du décès du premier président de la BOAD à sa création, l’économiste et homme politique burkinabè Pierre Claver Damiba.

    La mort de l’ancien ministre et administrateur de la banque pour le compte de la Guinée-Bissau, Fernando Jorge Maria Correia, est également évoquée.

    Les administrateurs se sont souvenus aussi de Mamadou Moustapha Ba, l’ancien ministre sénégalais des Finances et du Budget, ancien administrateur de la BOAD pour le Sénégal, décédé lundi 4 novembre.

    ESF

  • SENEGAL-HABITAT / Bassirou Diomaye Faye demande au gouvernement d’accélérer les programmes de promotion des logements sociaux

    SENEGAL-HABITAT / Bassirou Diomaye Faye demande au gouvernement d’accélérer les programmes de promotion des logements sociaux

    Dakar, 18 déc (APS) – Le président de la République a recommandé aux membres du gouvernement, mercredi 18 décembre, d’accélérer l’exécution des programmes de promotion des logements sociaux, de faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière avec le concours des banques, et de faire du logement décent ‘’une cause nationale’’ dès l’année prochaine.

    ‘’Le chef de l’État a [évoqué] l’urgence d’accélérer le déploiement […] des programmes de promotion des logements sociaux’’, indique le communiqué du Conseil des ministres de ce jour.

    Il ajoute que Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au Premier ministre de relancer les programmes de construction de logements sociaux dans les zones [où existent] des lotissements, des plans d’aménagement et des titres d’occupation officiellement validés après les audits fonciers et immobiliers’’.

    ‘’Le gouvernement devra aussi proposer des solutions soutenables pour accélérer la promotion d’un habitat décent, à travers la conception de plans consensuels de restructuration et de rénovation urbaine, et s’atteler à la modernisation de l’habitat en milieu rural’’, poursuit le texte.

    Selon la même source, M. Faye a invité le Premier ministre et les autres membres du gouvernement à ‘’faire du logement décent une cause nationale, à partir de l’année 2025’’.

    Le ministre de l’Urbanisme et le secrétaire d’État au Logement sont invités à présenter mensuellement au gouvernement le niveau d’exécution de la politique nationale de logement.

    Faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière

    Le communiqué du Conseil des ministres annonce qu’‘’il a [été] demandé au Premier ministre et au ministre chargé de l’Urbanisme de fixer, pour les trois prochaines années, la lettre de mission et le cadre d’intervention de la Société d’aménagement foncier et de restructuration urbaine, une entité qui doit disposer de ressources foncières et financières adaptées, à partir d’un modèle économique viable’’.

    Par ailleurs, ‘’il convient d’évaluer le Fonds de garantie pour l’accès au logement et l’application de la loi d’orientation […] du 8 novembre 2016 sur l’habitat social, avec le dispositif du Fonds pour l’habitat social’’, poursuit-il.

    ‘’Le gouvernement s’attèlera aussi à la relance des pôles urbains et des zones d’aménagement concerté, pour faciliter l’accès à la propriété foncière et immobilière, avec le concours des banques et établissements financiers. Sur cette lancée, une importance primordiale sera accordée au développement […] du pôle urbain de Diamniadio et du lac Rose, qui commencent à accueillir des infrastructures hôtelières de classe mondiale’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    ‘’Au regard de la montée en puissance du secteur du tourisme, ajoute-t-il, le président de la République a demandé au Premier ministre, au ministre chargé des Collectivités territoriales et au ministre du Tourisme de veiller à la maîtrise du développement urbain des zones touristiques du Sénégal.’’

    ESF/MTN

  • SENEGAL-URBANISME / L’accélération de la politique d’aménagement du territoire et de modernisation des communes est une urgence, selon le chef de l’État

    SENEGAL-URBANISME / L’accélération de la politique d’aménagement du territoire et de modernisation des communes est une urgence, selon le chef de l’État

    Dakar, 18 déc (APS) – L’accélération de la politique d’aménagement du territoire, de développement des terroirs et de modernisation des communes est une urgence, estime le président de la République en présidant le Conseil des ministres de ce mercredi 18 décembre.

    ‘’En abordant la question de la politique d’urbanisme, d’architecture, d’habitat et de promotion du logement, le chef de l’État a indiqué que la matérialisation [du programme] ‘Sénégal 2050’ révèle l’urgence d’accélérer l’aménagement du territoire, le développement de nos terroirs, ainsi que la modernisation de nos communes et villes à partir des pôles’’, a noté le ministre de la Formation professionnelle et technique et porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    ‘’Il a demandé au ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires de veiller à l’actualisation et/ou à la généralisation des plans directeurs d’urbanisme dans toutes les communes et villes du Sénégal’’, rapporte M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Il ajoute, en citant le chef de l’État, que ‘’cet exercice impératif de planification est fondamental pour maîtriser le développement urbain et accélérer, dans la cohérence et la rigueur des aménagements, la mise en œuvre de la politique d’habitat et de promotion de logements sociaux en particulier’’.

    Une ‘’application rigoureuse’’ des codes de l’urbanisme, de la construction…

    ‘’Dans ce sillage, [Bassirou Diomaye Faye] a demandé au ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires de veiller à l’application stricte des règles d’architecture harmonisées dans chaque commune et ville du Sénégal. À cet égard, il a invité le gouvernement à travailler avec l’Ordre des architectes [du Sénégal] pour proposer un nouveau cadre légal et réglementaire de mise en œuvre de la nouvelle politique d’architecture du Sénégal.’’

    ‘’Dans l’optique d’une dynamique de refondation de la politique d’urbanisme, de construction et du logement, le président de la République a engagé le gouvernement à poursuivre les efforts de promotion des constructions aux normes des habitations, bâtiments et édifices’’, lit-on également dans le communiqué du Conseil des ministres.

    M. Faye recommande aux ministres concernés de veiller à une ‘’application rigoureuse des codes de l’urbanisme, de la construction, de l’assainissement et de l’environnement principalement’’.

    La maîtrise des aménagements et des occupations du littoral, ainsi que la ‘’mise à contribution du Laboratoire national de référence des bâtiments et travaux publics’’ font partie des recommandations faites au gouvernement par le chef de l’État.

    Ce dernier préconise en même temps ‘’l’intégration d’une exigence d’aménagement paysager et d’espaces verts dans les quartiers et les habitations’’.

    La formation initiale et continue des professionnels du bâtiment doit être assurée par des écoles et instituts spécialisés, rappelle Bassirou Diomaye Faye.

    ESF/MTN 

  • SENEGAL-GAMBIE-COOPERATION / Ousmane Sonko va effectuer une visite d’amitié et de travail en Gambie, jeudi et vendredi

    SENEGAL-GAMBIE-COOPERATION / Ousmane Sonko va effectuer une visite d’amitié et de travail en Gambie, jeudi et vendredi

    Dakar, 18 déc (APS) – Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, va effectuer une visite de travail et d’amitié en Gambie, jeudi 19 et vendredi 20 décembre, annonce le dernier communiqué du Conseil des ministres du Sénégal.

    Au cours de cette visite, M. Sonko et le vice-président de la Gambie, Muhammad Jallow, vont coprésider une réunion de la commission consultative conjointe chargée du suivi de la coopération entre les deux pays.

    La commission consultative conjointe sénégalo-gambienne, chargée du suivi de la coopération des deux États, ne s’est pas tenue depuis 2011, selon le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 18 décembre.

    ‘’La rencontre sera consacrée à la revue de l’état de mise en œuvre des décisions issues du conseil présidentiel du 1er août 2023 et à l’examen de divers dossiers’’, précise le ministre de la Formation professionnelle et technique, porte-parole du gouvernement sénégalais, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    ‘’Le Premier ministre coprésidera également, avec le vice-président de la Gambie, la cérémonie d’ouverture de la deuxième édition du forum économique, commercial et d’investissement sénégalo-gambien’’, ajoute M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement annonce des mesures de restructuration des entreprises en difficulté

    SENEGAL-ECONOMIE / Le gouvernement annonce des mesures de restructuration des entreprises en difficulté

    Dakar, 18 déc (APS) – Le Premier ministre a demandé au gouvernement de reprendre les travaux du comité interministériel de suivi et de restructuration des entreprises publiques et parapubliques en difficulté, et d’assurer la mise en œuvre effective du fonds de relance qui leur est destiné.

    Ousmane Sonko ‘’a relevé l’attention particulière à accorder à la restructuration des entreprises publiques et parapubliques en grande difficulté, pour garantir la continuité du service public’’, rapporte le ministre de la Formation professionnelle et technique, porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré.

    M. Sonko a également invité le ministre, secrétaire général du gouvernement, à ‘’procéder à la reprise des travaux du comité interministériel de suivi et de restructuration des entreprises publiques et parapubliques’’, a annoncé M. Sarré dans le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 18 décembre.

    Le chef du gouvernement a demandé aussi au ministre des Finances et du Budget de ‘’prendre les dispositions nécessaires pour la mise en œuvre effective du fonds de relance [destiné à] la restructuration desdites entreprises’’.

    ESF/MTN