Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’Assemblée nationale et son règlement intérieur, un des sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’Assemblée nationale et son règlement intérieur, un des sujets en exergue

    Dakar, 24 juil (APS) – La réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale est l’un des sujets en exergue dans les quotidiens parus mercredi dont plusieurs titres s’intéressent dans le même temps à l’audition de l’ancien ministre des Sports Lat Diop, en lien avec des accusations de détournement portées contre lui.

    Les groupes parlementaires « semblent passer à la vitesse supérieure pour mettre fin à ce qui est considéré comme un bras de fer entre le pouvoir et l’opposition. Ils ont planché sur les contours » de la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale « pour s’atteler, très vite, à une proposition de loi relative à [sa] modification », rapporte le quotidien Le Soleil.

    La décision du chef de gouvernement de prononcer ou non sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale semblait conditionnée par la réactualisation de son règlement intérieur qui ne comportait plus les mentions relatives à la motion de censure et au Premier ministre depuis la réforme ayant supprimé ce poste.

    Il a été de nouveau intégré à l’architecture institutionnelle du pays mais sans les mentions correspondantes dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Ce qui a conduit à un « méli-mélo », selon la formule du Soleil, le Premier ministre refusant de s’acquitter de sa déclaration de politique générale à l’hémicycle dans ces conditions.

    Ousmane Sonko « a évoqué comme argument le fait que le règlement intérieur [de l’Assemblée nationale], une loi organique, n’a pas été révisé après qu’il a subi, en 2019, une modification avec la suppression des dispositions relatives au poste qu’il occupe », explique Le Soleil.

    « Guy Marius Sagna n’a pas changé »

    « Vers une issue heureuse » dans cette affaire, annonce le journal, dont les informations sont confirmées par Sud Quotidien, selon lequel le groupe de travail composé des représentants des trois pôles parlementaires et du représentant des députés non-inscrits, assistés par l’administration de l’Assemblée nationale, devrait déposer ses conclusions « sur la table du président [de l’institution parlementaire] ce jour, mercredi 24 juillet 2024 ».

    D’un parlement à un autre, le député sénégalais Guy Marius Sagna suscite l’intérêt de plusieurs publications quotidiennes, dont le journal Le Quotidien. « GMS, un réseau haut débit », écrit ce journal en s’inspirant des initiales du parlementaire sénégalais, dont les positions anti-impérialistes ont fait la renommée.

    « A Abidjan pour assister à une session du Parlement de la Cédéao, écrit Le Quotidien, le député Guy Marius Sagna n’a pas changé. Il a produit les mêmes discours avec une tonalité qui a exaspéré le bureau du Parlement de la Cédéao qui dénonce ses excès et outrances ».

    « Guy, une lutte avec Frapp », affiche à ce sujet Bés Bi Le Jour, dont la formule est une allusion directe à l’organisation à travers laquelle Guy Marius Sagna s’est fait connaître, à savoir le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (FRAPP).

     »Il y en a qui se réclament ‘député du peuple’. Guy Marius Sagna, lui, se définit comme ‘le député des peuples de l’Afrique de l’Ouest’. Ses temps de parole au parlement communautaire sont suivis et font des dégâts », écrit Bés Bi Le Jour.

    « Lat Diop compte laver son honneur »

    WalfQuotidien pointe aussi à son tour les « dérives verbales » de Guy Marius Sagna qui lui ont valu d’être « désavoué » par le bureau du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

    Mais la convocation à la gendarmerie de Lat Diop est le sujet qui a le plus retenu l’attention des quotidiens, parmi lesquels Vox Populi, qui évoque à sa une « rocambolesque accusation » de détournement d’argent à l’encontre de l’ancien ministre des Sports dans le dernier gouvernement du précédent régime.

    Un ex-collaborateur avait accusé Lat Diop d’avoir tenté de lui confier une valise remplie de billets de banque d’une valeur d’un milliard de francs CFA. « Auditionné et libre, Lat Diop compte laver son honneur », indique Vox Populi.

    « Il dément formellement les accusations » portées contre lui, selon Les Echos. Libération précise que l’audition de l’ancien ministre par la gendarmerie de Keur Massar, à Dakar, « a duré une heure de temps ».

    Direct News et Rewmi Quotidien reviennent tous les deux sur cette affaire, pendant que Bés Bi Le Jour tente de percer le mystère du « silence » de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, candidat malheureux à la présidentielle du 24 mars dernier.

    « Le silence » de l’ancien Premier ministre « indispose ses alliés », dans un contexte où le régime en place n’est pas épargné par les critiques. En conséquence, Mamadou Ibra Kane, un de ses alliés, « l’invite à s’adresser aux Sénégalais ».

    Il estime que « c’est le moment ou jamais » de le faire. De même, Abdou Latif Coulibaly, ancien secrétaire général du gouvernement, et Aliou Sall, frère de l’ex-président Macky Sall, « attendent que l’ancien PM se détermine », rapporte Bés Bi Le Jour.

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le nouveau pouvoir fait toujours autant l’actualité

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Le nouveau pouvoir fait toujours autant l’actualité

    Dakar, 23 juil (APS) – Divers sujets font le menu de la livraison de mardi de la presse quotidienne, la plupart étant en corrélation avec les premiers pas au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye.

    La question de la reddition des comptes, par exemple, revient de plus belle au-devant de l’actualité, à la faveur de la dernière sortie du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).  

    Fadilou Keïta « promet l’enfer » aux opposants du nouveau régime, selon Vox Populi. « Pas de pitié ni compassion, l’Etat devra sévir ! », dit-il dans des propos rapportés par le même journal, en allusion aux responsables de l’ancien régime qui se rendraient coupables de mauvaise gestion.

    « Aucun franc ne devrait rester entre leurs mains. Ces messiers qui nous ont précédés ont sciemment distribué nos milliards avec une désinvolture inqualifiable », insiste Fadilou Keïta dont les déclarations sont reprises par Vox Populi à sa une.

    « Keïta y va au bulldozer ! », reprend le quotidien 24 heures, pour relayer à son tour les vérités du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Fadilou Keita fait notamment part de « la peine » qu’il ressent « à passer 70% de [son] temps à démêler les nœuds…à déjouer leurs pièges, à démanteler leurs forfaits ».

    ’ »Au-delà de me faire mal, [cette peine] me couvre de honte et de tristesse pour mon peuple », ajoute le DG de la Caisse des dépôts et consignations à la une du quotidien 24 Heures. Rewmi évoque un « réquisitoire ferme », Source A affichant : « Fadilou Keïta crache du feu ».

    Les quotidiens continuent parallèlement d’entretenir le débat sur les dernières nominations effectuées par le président Diomaye Faye à la tête de structures publiques. Le quotidien Le Mandat, par exemple, s’interroge : « Quid de la rationalisation des dépenses de l’Etat ? »

    « Dire la vérité au peuple, seule solution »

    « La confusion commence à s’installer autour du président Bassirou Diomaye Faye. Les méthodes de nomination tous azimuts, décriées hier, commencent à inquiéter. La promesse de rationalisation des dépenses de l’Etat, faite aux Sénégalais, prend ainsi un sacré coup », écrit Le Mandat.

    Dans ce contexte, une sortie du directeur général de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) a attiré l’attention de Tribune. « L’unique solution est de dire la vérité au peuple et de procéder aux ruptures », écrit ce journal en relayant le tweet de Pape Alé Niang, soutien de longue date du pouvoir.

    Walfquotidien également revient sur les dernières nominations à des fonctions publiques, mais sous l’angle de la promotion de jeunes « à des postes stratégiques ». « Le pari osé du projet », affiche le journal.

    « Malgré les critiques sur le +népotisme+ dans les nominations, Bassirou Diomaye Faye tente, un tant soit peu, de se distinguer de ses prédécesseurs. Contrairement à ces derniers, le président mise sur des jeunes », avance Walfquotidien.

    Il souligne là « un gage de rupture du nouveau régime sénégalais. Reste maintenant à convaincre de l’adéquation entre les profils et les emplois ». Ce qui relève d’un tout autre débat.

    Enquête revient sur un sujet qui a nourri l’actualité ces derniers jours et semaines, à savoir la déclaration de politique générale que le nouveau Premier ministre doit prononcer devant l’Assemblée nationale.

    L’Assemblée nationale devait mettre à jour son règlement intérieur dans lequel ne figurait plus les mentions relatives au Premier ministre et à la motion de censure, pour que le chef du gouvernement puisse se soumettre à cet exercice.

    « De jeunes loups aux dents longues désormais aux affaires »

    La bonne nouvelle c’est que les travaux des députés s’achèvent ce mardi, selon le quotidien Enquête. « Les discussions entre les trois groupes parlementaires avancent dans le bon sens », indique le journal, en affichant : « Vent de dégel à l’Assemblée ».

    L’Observateur s’interroge sur le « silence » du maire de Dakar, Barthélémy Dias, depuis la défaite de son candidat à la présidentielle du 24 mars dernier. « On espérait le voir mener l’opposition face au tandem Diomaye-Sonko, mais Barthélémy Dias s’est emmuré dans un silence assourdissant, indifférent à ce que font les nouvelles autorités. Stratégie ou simple choix politique ? », s’interroge L’Observateur.

    Le quotidien Kritik’ parle de l’alternance générationnelle au pouvoir.  »Ils sont jeunes mais tenaces. Taxés d’immatures et de prétentieux aux ambitions démesurées, les nouveaux tenants du pouvoir forcent le respect pour certaines mesures courageuses prises depuis [leur arrivée au pouvoir] », écrit-il.

     »Entre volonté de rupture et sang neuf dans le profil des hommes liges de l’Etat, c’est le symbole d’une génération de jeunes loups aux dents longues qui est désormais aux affaires. Et les Sénégalais attendent encore de profondes ruptures », ajoute le quotidien Kritik’.

    Bès Bi Le Jour rapporte que d’ »énormes dégâts » ont été enregistrés sur le tronçon de la voie ferroviaire sur l’axe Kaffrine-Tamba,  »impraticable à hauteur du PK 257. La cause, les fortes précipitations qui se sont abattues le 17 juillet passé dans la région de Kaffrine ».

    Le journal Le Quotidien met en exergue les nouveaux chiffres de l’emploi, rapportant que les statistiques du ministère du Travail  »révèlent que 579 emplois ont été supprimés et 123 établissements fermés en 2023 ».

    Le Soleil souligne l’ampleur des pertes post-récoltes dans le département de Podor, qui représente « 68% de la superficie de la région de Saint-Louis » et se trouve « baigné par quatre cours d’eau » pour 140.000 ha de terres irrigables dont 27.000 ha aménagés.

    « A Podor, 5,6 milliards de FCFA dans le vent », indique le journal, citant une étude publiée par l’IPAR, un think tank spécialisé dans la réflexion sur les politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et dans la région ouest-africaine.

    BK

       

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue les sujets politiques et le ‘’retour’’ de Balla Gaye 2

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens mettent en exergue les sujets politiques et le ‘’retour’’ de Balla Gaye 2

    Dakar, 22 juil (APS) – Le ‘’grand retour’’ du lutteur Balla Gaye 2, victorieux dimanche d’une affiche majeure des arènes sénégalaises, peine à contester la prééminence des sujets politiques dans la livraison de lundi de la presse quotidienne. 

    L’As, partant du constat que le pouvoir se retrouve ‘’sous le feu des critiques’’ depuis quelques jours, estime que le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et d’Ousmane Sonko, en réaction, allume un ‘’contre-feu’’.

    Le pouvoir ‘’a apporté […] une réplique salée à l’opposition qui a vertement critiqué le président Bassirou Diomaye Faye, après ses cent premiers jours au pouvoir’’, rapporte L’As en livrant un compte rendu d’une conférence de presse de la coalition Diomaye Président.

    ‘’Aïssatou Mbodj, Aminata Touré et compagnie ont, par ailleurs, décerné un satisfecit au chef de l’État et au Premier ministre’’, indique L’As.

    Le quotidien Source A s’intéresse également à cette conférence de presse donnée par des figures majeures de la majorité présidentielle.

    Selon le journal, Mme Mbodj, déléguée générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes, ‘’polit l’image du ‘projet’ et cogne ses détracteurs’’.

    ‘’Aïda Mbodj et ses camarades ont salué [le] bilan matériel et immatériel du tandem Faye-Sonko, malgré les obstacles’’, lit-on dans les colonnes de Bés Bi Le Jour. ‘’Faye et Sonko assurent et rassurent’’, affiche-t-il en citant Aïssatou Mbodj, dite Aïda.

    ‘’Des réformes sont prévues dans les ambassades et consulats’’

    Les nouvelles nominations de directeurs généraux et de collaborateurs du président de la République semblent susciter des critiques contre le pouvoir. ‘’La rupture tant prônée par les nouvelles autorités commence à revêtir un caractère abusif’’, écrit le journal Le Quotidien, concernant certains limogeages.

    Le journal évoque le cas d’El Hadj Djiby Mbaye Lô, le coordonnateur des agropoles, ‘’dont le recrutement s’est fait par appel à candidatures et qui a un contrat [valable] jusqu’en 2028’’.

    M. Lô ‘’s’est fait remplacer par un simple décret par Aïssatou Diallo’’, affirme Le Quotidien, Les Échos relevant un limogeage ‘’illégal’’.

    Le Quotidien parle aussi du cas de Mouhamadou Lamine Diallo, ‘’débarqué de l’ENA pour divergence avec sa hiérarchie’’.

     »Les dernières nominations n’ont pas encore fini de soulever des remous. Au point  que beaucoup s’interrogent si le Projet n’était pas conçu juste pour servir des proches », écrit le billettiste du Quotidien. 

    Tribune évoque à son tour ces « nominations polémiques’’. ‘’La rupture ‘cautionne’ la famille dans la gestion étatique’’, titre-t-il.

    ‘’Les nominations du nouveau pouvoir sont sur toutes les lèvres depuis la dernière réunion du Conseil des ministres’’, écrit Tribune en évoquant la ‘’controverse’’ et la ‘’polémique’’ relatives à ces décisions.

    Certaines nominations concernent des personnes entretenant des ‘’liens familiaux’’, selon le même journal.

    L’Observateur en profite pour parler du ‘’malaise de l’implication des familles dans la gestion publique’’. ‘’Longtemps dénoncée par l’opposition au régime de Macky Sall, la pratique persiste pourtant. Voir des membres d’une même famille aux affaires, c’est aussi une pratique du nouveau régime’’, relève le même journal.

    Les quotidiens insistent d’autant plus sur ce sujet qu’ils s’attendent à ‘’un grand chamboulement’’ dans les ambassades et les consulats, comme l’annonce le quotidien EnQuête.

    ‘’Ce ne sera pas qu’un jeu de chaises musicales […] Des réformes sont prévues dans les ambassades et consulats’’, précise le même journal.

    Les sujets politiques trouvent un prolongement dans les colonnes du quotidien Kritik’, lequel s’intéresse aux ‘’démissions’’ en cascade au sein de l’Alliance pour la République (APR), renvoyé dans l’opposition à l’issue de l’élection présidentielle du 24 mars dernier, après douze ans au pouvoir.

    ‘’Balla Gaye 2, le Lion, reprend du poil de la bête’’

    ‘’Après douze années au pouvoir, la formation politique pilotée par Macky Sall entame mal sa nouvelle posture dans l’opposition’’, la dernière présidentielle ayant ‘’fini de sonner le glas’’ de ce parti dont ‘’la constante’’, l’ex-président de la République, ‘’manœuvrait à sa guise pour garder la main sur l’appareil politique’’.

    Le Soleil livre à ses lecteurs ‘’la part de vérité’’ du recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, Ahmadou Aly Mbaye, sur la durée de son mandat et la ‘’polémique’’ relative aux résultats du CAMES, le Conseil supérieur africain et malgache pour l’enseignement supérieur.

    La victoire du lutteur Balla Gaye 2 sur Tapha Tine s’impose à tous les quotidiens ou presque. C’est une affiche majeure des arènes sénégalaises, qui a consacré le retour au premier plan du porte-flambeau de Guédiawaye.

    ‘’Le Lion ressurgit’’, titre Bés Bi Le Jour en parlant de la victoire de Balla Gaye 2, qui, observe Le Soleil, ‘’terrasse à nouveau Tapha Tine’’.

    ‘’Le Lion a rugi !’’ s’enthousiasme WalfQuotidien, ajoutant que ‘’pour une deuxième fois, Balla Gaye 2 a dominé Tapha Tine’’, un succès permettant au ‘’Lion de Guédiawaye’’ de remporter ‘’le trophée de l’Empereur des arènes’’, après le combat organisé par Albourakh Events.

    ‘’Balla Gaye 2 confirme sa suprématie’’, affirme EnQuête, L’Observateur titrant que ‘’Balla Gaye 2, le Lion, reprend du poil de la bête’’. 

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La politique domine son sujet

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La politique domine son sujet

    Dakar, 12 juil (APS) – Les sujets politiques suscitent un grand intérêt chez les quotidiens, à la mesure des sorties pour juger les cent jours du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Faye.

    Il y a d’abord que plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS annoncent que le chef de l’Etat va animer une conférence de presse, samedi, pour marquer les cent jours de son arrivée au pouvoir et parler des actions entreprises depuis par son gouvernement.

    « Il fera le point sur ses cent (100) jours de gestion. Un premier bilan pour lister ses réalisations face à un peuple qui s’impatiente », renseigne le quotidien L’Observateur. « Diomaye se jauge », dit Bès Bi Le Jour au sujet de cette conférence de presse prévue au palais présidentiel.

    Cette rencontre avec des représentants de médias sera l’occasion « pour Bassirou Diomaye Faye de répondre aux nombreuses questions des journalistes, de faire le point sur ses premières actions mais aussi de dégager des perspectives », indique Bès Bi Le Jour.

    « Un exercice périlleux à surmonter », juge le quotidien L’As, selon lequel en accordant une grande interview à certains médias, le président Diomaye Faye « prend le risque de se faire challenger sur diverses questions ».

    Déjà, ils sont nombreux les journaux qui se font l’écho des avis politiques portés sur les cent jours du président Bassirou Diomaye Faye, à l’image du quotidien Les Echos, qui affiche : « Macky et Cie descendent en flammes Diomaye et Sonko ».

    Le journal fait allusion aux critiques de l’Alliance pour la République (APR), l’ancien parti au pouvoir, visant le nouveau régime. « Le duo Diomaye-Sonko non seulement ne sait pas naviguer, mais n’a ni cap ni direction », écrit le journal, citant la formation de l’ancien président Macky Sall.

    Dans d’autres propos relayés par le quotidien Vox Populi, l’Alliance pour la République pointe « 100 jours de confinement » du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, par le Premier ministre, Ousmane Sonko, jugé « encombrant ».

    « Jamais un moment n’a été aussi attendu. Pour les 100 jours de Diomaye Faye à la tête de l’Etat, tout sera passé au laser. Scruté. Au rayon X. Pourquoi tant d’attentes ? Il y a le poids des promesses, du discours souverainiste, la faillite du +système+ », avance le journal Le Quotidien.

    Et d’ajouter : « Les électeurs, qui ont fait un choix sans ambigüité le 24 mars, attendent une +transformation systémique+ du pays et visent le cap de bonne espérance. Même le président a décidé de tenir une conférence de presse ce samedi pour faire le bilan de 100 jours à la tête du Sénégal. Il y a un début à tout…, mais roule-t-il à 100 à l’heure ? »

    Pendant ce temps, le chef de l’Etat discute avec le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop « pour un dénouement de la crise à l’Assemblée nationale », en lien avec la décision du Premier ministre d’effectuer sa déclaration de politique générale devant un jury populaire si le parlement ne met pas à jour son règlement intérieur « d’ici au 15 juillet ».

    Le chef du gouvernement, leader du parti Pastef au pouvoir, « pourrait changer de position, vu que des discussions ont été engagées » entre le président de la République et celui de l’Assemblée nationale, rapporte Source A.

    Une modification a fait disparaître du règlement intérieur les mentions faisant référence au Premier ministre et à la motion de censure, ce qui fait qu’en l’état actuel des choses, le chef du gouvernent ne peut prononcer sa déclaration de politique générale devant les députés, fait valoir le camp du pouvoir.

    Plusieurs quotidiens s’intéressent par ailleurs aux opérations de déguerpissement conduites dans certaines artères de Dakar délogées de leurs tabliers et autres marchands ambulants. « Une bombe ambulante », relève à ce sujet le quotidien Enquête en allusion à la sensibilité de cette question.

    « Après les affrontements à Colobane, Sandaga a pris le relais [de la contestation] ces dernières 48 H », les jeunes marchands ambulants continuant de s’opposer à leur déguerpissement des artères qu’ils occupaient, rapporte le quotidien Enquête, selon lequel « le feu couve à Keur Massar et à Rufisque », autres endroits de Dakar visés par cette mesure.

    Le journal constate que la problématique des ambulants et des tabliers « est devenue, au fil des années, un vrai casse-tête pour tous les régimes qui doivent trouver le point d’équilibre entre le maintien de l’activité marchande informelle et la liberté de circulation des citoyens sur la voie publique ».

    Le maire de Dakar-Plateau, en ce qui le concerne, « assume » ces opérations de déguerpissement, rapporte Rewmi quotidien. « si l’Etat veut qu’on arrête, dit Alioune Ndoye cité par le quotidien Enquête et d’autres  journaux, qu’il nous le notifie de manière officielle ».

    Le quotidien Yoor-Yoor craint un  »embrasement », pendant que Le Mandat laisse entendre que ces opérations de déguerpissement contribuent à élargir le fossé entre le pouvoir et la jeunesse ».

    Walfquotidien s’intéresse à la question de la renégociation des contrats stratégiques de l’Etat, une question revenue au goût du jour à la faveur du dernier Conseil des ministres. Mais cette question relèverait d’une  »mission périlleuse », selon le journal dont l’avis se fonde sur celui de plusieurs experts.

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’agenda du nouveau pouvoir bouscule l’actualité

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’agenda du nouveau pouvoir bouscule l’actualité

    Dakar, 11 juil (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS se sont intéressés au retour en force de thématiques importantes figurant dans l’agenda du nouveau gouvernement, cent jours après l’installation officielle de Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République.

    Le Soleil annonce qu’un comité d’examen a été mis en place, avec la « mission principale d’analyser, dans les contrats susvisés, la présence centrale de l’intérêt national, ainsi que ses mécanismes de sauvegarde, afin d’assurer, le cas échéant, les objectifs d’équilibre requis ».

    Ce comité a été créé en vue de la renégociation de certains contrats signés par l’État.

    « L’État veut d’abord y voir clair, avant toute renégociation », explique Vox Populi à ce sujet.

    Le quotidien Les Échos note qu’ »Ousmane Sonko passe au peigne fin les contrats signés par Macky Sall », prédécesseur au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye. 

    « Tous les ministres ont fait leur déclaration de patrimoine »

    « Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye en vérificateurs », titre le quotidien L’As en se basant sur la réunion du Conseil des ministres du mercredi 10 juillet, au cours de laquelle le président de la République et le Premier ministre ont réclamé à leurs collaborateurs « un état des lieux complet » des projets et programmes.

    Le quotidien Kritik’ fait observer que le gouvernement se retrouve « sous forte pression ! »

    « Si le président Bassirou Diomaye Faye accélère la cadence dans l’optique de rattraper le temps perdu par le pouvoir sortant, dans la matérialisation des populations, la pression est sans relâche [sur] l’équipe gouvernementale mise à rude épreuve par le Premier ministre Ousmane Sonko », note cette publication.

    « Ousmane Sonko sans gants », titre Bés Bi Le Jour, qui évoque à son tour des « pressions » du Premier ministre sur le gouvernement, lequel demande aux ministres « leur bilan des cent jours » passés à la tête des départements ministériels.

    « Il veut s’assurer que ses ministres bougent », analyse un haut fonctionnaire interrogé par Bés Bi Le Jour, L’Observateur faisant remarquer que le Premier ministre  »semble sur tous les fronts [et] donne l’impression de vouloir tout contrôler ». 

    « De nombreuses traces »

    L’info annonce que le chef de l’État, le Premier ministre et « tous les ministres ont fait leur déclaration de patrimoine dans le délai de trois mois » fixé.

    Le même journal ajoute qu’il a été demandé aux ministres d’ »amener tous les assujettis qui dépendent d’eux à en faire de même, dans les meilleurs délais ».

    « Bassirou Diomaye Faye et le gouvernement passent à l’acte », concernant la déclaration de patrimoine, affirme Libération. WalfQuotidien note qu’ »Ousmane Sonko presse ses hommes », pour les amener à se soumettre à cet exercice essentiel pour la transparence et la reddition des comptes.

    « C’est maintenant effectif, les membres du gouvernement sont désormais contraints de faire leur déclaration de patrimoine. En Conseil des ministres, rapporte le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko a demandé aux ministres de veiller au respect scrupuleux de cette exigence par les responsables assujettis, placés sous leur tutelle ».

    Le quotidien EnQuête, évoquant les cent jours du gouvernement, estime que ce dernier  »peut mieux faire ».  »Après les cinq priorités majeures […] déclinées par le président Bassirou Diomaye Faye à l’entame de son mandat, quelques mesures concrètes ont été prises. Mais le chantier est énorme », juge le journal.

    Les cent premiers jours de la présidence Faye  »ont été marqués, sur le plan politique, par la mise en œuvre de diverses réformes » portant notamment sur l’emploi des jeunes et des femmes, la lutte contre la cherté de la vie, la justice, parmi d’autres points, observe EnQuête.

     »Cette situation a aussi laissé de nombreuses traces dans la mise sur pied d’une politique sociale », ajoute-t-il.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les résultats du dernier recensement de la population en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les résultats du dernier recensement de la population en exergue

    Dakar, 10 juil (APS) – La presse quotidienne revient largement mercredi sur les résultats du dernier recensement de la population, tout en réservant une place non négligeable aux cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir.

    Les résultats du cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5, 2023), après ceux de 1976, 1988, 2002 et 2013, ont été rendus publics mardi à Dakar, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr.

    Ainsi donc, le Sénégal compte « plus de 18 millions d’habitants dont 35,8% de jeunes », révèle Sud Quotidien, reprenant les chiffres de ce recensement général conduit par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

    « En termes de densité, les régions de Dakar (100%), Diourbel (66,9%), Thiès (57,5%) et Ziguinchor (54,9%) affichent les [plus] forts taux d’urbanisation », indique le journal, avant d’ajouter : « L’activité économique, elle, révèle une prédominance du secteur informel, avec une majorité de travailleurs indépendants et une faible proportion de la formation professionnelle ».

    L’info rapporte que ce recensement général « constate la hausse de la population de 2,9% par an », mais fait également état de l’augmentation de l’espérance de vie, « notamment pour les femmes et les zones urbaines [..] ». Il relève en parallèle « une baisse du taux de fécondité » et « un taux de scolarisation relativement faible ».

    « 46,8% des jeunes sans emploi »

    Les chiffres de ce recensement portent sur la mortalité, la fécondité, l’émigration, le chômage mais aussi les caractéristiques économiques de la population sénégalaise », souligne le quotidien L’Observateur.

    Il pointe « l’inactivité, le poids du chômages », constat d’une « dure réalité » se traduisant aussi par le fait que les hommes sont « plus nombreux à mourir », la surmortalité touchant surtout les mères âgées de 45-49 ans.

    L’As essaie une autre traduction de ces chiffres en affichant : « 46,8% des jeunes entre 15 et 24 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation ». Le quotidien les Echos relèvent que la fécondité est en baisse, passant « de 5,1 enfants en 2013 à 4,2 enfants en 2023 ».

    S’agissant du chômage des jeunes, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie « dévoile une situation critique », retient Walfquotidien, précisant qu’il ressort de ce recensement que le Sénégal compte 19, % de chômeurs et 47,8% de personnes inactives.

    Le bilan des cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye, déjà évoqué la veille par certains titres, reste au menu d’un certain nombre de quotidiens, dont Le Soleil. « Premiers pas d’une gouvernance de rupture », estime le journal illustrant sa une par une photo grandeur nature du chef de l’Etat.

    « Jeu de dupes à l’Assemblée nationale »

    « Malgré la forte ambition et toute la volonté affichée, le nouveau pouvoir a du pain sur la planche. Après avoir hérité d’un pays en lambeaux, […], le tandem Diomaye-Sonko devra remettre le pays en marche », écrit le quotidien Kritik.

    « Seulement, ajoute-t-il, après trois mois d’exercice, le nouveau pouvoir se rend à l’évidence que le mal est tellement profond qu’il faudra prolonger les délais pour avoir de l’impact sur le vécu des populations ».

    Enquête s’intéresse en particulier aux nominations aux postes de responsabilité.  »Entre les urgences, les militants et sympathisants qui sont pressés et qui pensent que le duo au pouvoir est très lent dans le remplacement de certains dirigeants de l’ancien régime, ceux qui veulent plus de rigueur dans le choix des profils, Diomaye et Sonko ne semblent nullement pressés », note le journal.

    Le Quotidien rapporte que le Premier ministre s’est rendu dans les cités religieuses de Touba et Tivaouane pour exposer aux khalifes des mourides et des tidjanes  »sa vision du développement du Sénégal ».

    Bès Bi Le Jour évoque pour sa part un  »jeu de dupes » après que les trois groupes parlementaires se sont accordés pour mettre à jour le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, condition posée par le chef du gouvernement pour faire sa déclaration de politique générale.

    Selon Bès Bi Le Jour, l’opposition majoritaire semble pourtant « prendre son temps » pour  »pousser le Premier ministre Ousmane Sonko à la faute ». Le journal signale que le groupe Yewwi du camp du pouvoir » a d’ailleurs averti contre cette lenteur ».

     »La confrontation est inévitable.. » à l’Assemblée nationale, croit savoir Tribune, qui parle d’une volonté de certains députés  »d’en découdre avec [Ousmane] Sonko ». 

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les cent premiers jours du président Faye au menu

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les cent premiers jours du président Faye au menu

    Dakar, 9 juil (APS) – Les cent premiers jours du président Bassirou Diomaye Faye font le menu de plusieurs journaux de la livraison de mardi de la presse quotidienne.

    Les journaux revenus sur ce sujet relaient principalement les critiques de certains acteurs politiques qui jugent assez sévèrement l’action du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko.  

    Les critiques les plus vives sont venues du leader du mouvement Gueum Sa Bopp, l’homme d’affaires Bougane Guèye Dany. Ce dernier « a dressé un bilan sombre » de l’action du nouveau régime, dont il n’a pas manqué de faire le procès, rapporte le quotidien Kritik’.

    L’info note que Bougane Guèye Dany « constate un +projet illusoire+ face à une +misère accrue+ », termes repris par plusieurs autres journaux qui se sont fait l’écho de la sortie du leader de Gueum Sa Bopp.

    Walfquotidien fait observer que c’est par un quatrain rythmé que Bougane Guèye Dany a évalué les cent jours des nouveaux tenants du pouvoir. Il évoque à ce sujet « 100 jours de songes ».

    Les vers de M. Guèye sont repris par Tribune à sa une : « 100 jours de songes, 100 jeunes meurent à 100 pas de Saint-Louis, 100 gênes pour Sonko. Au sang des jeunes s’ajouteront les larmes des femmes et des enfants vivant dans les eaux pluviales ».

    Le quotidien Les Echos, à son tour, pointe les critiques de l’homme d’affaires et ancien journaliste contre « le couple Diomaye-Sonko ». « C’est une bande d’+impôtiers+ plus enclins à racketter le secteur privé qu’à penser les maux du peuple escroqué », écrit-t-il, citant Bougane Guèye Dany.

    « Les cent premiers jours du duo Diomaye-Sonko à la tête du pays sont loin d’être un succès. Du moins c’est l’avis du président du mouvement Gueum Sa Bopp +Les Jambaars+ », avance le journal Le Quotidien.

    Il rapporte que « Bougane Guèye Dany demande au président Diomaye Faye et au PM Ousmane Sonko de mettre un terme au drame de l’émigration irrégulière suite à la mort de près d’une centaine de nos jeunes compatriotes ».

    En plus de Bougane Guèye Dany, Amadou Bâ, Premier ministre sous Macky Sall, mais aussi Babacar Diop, président du mouvement « Dolel Khalifa », s’expriment sur l’action du nouveau pouvoir.

    Babacar Diop juge certes qu’il n’est pas possible de faire le bilan du nouveau pouvoir cent jours après son installation. Mais il invite le Premier ministre « à diminuer sa communication pour se concentrer sur l’essentiel », rapporte Source A.

    L’ex-secrétaire général du gouvernement sortant, Abdou Latif Coulibaly, considère pour sa part que « faire l’évaluation des 100 jours du président Bassirou Diomaye Faye et de son gouvernement, ce n’est pas facile ».

    Sauf que « les actions posées sont à l’opposé des promesses faites », estime Latif Coulibaly dans des déclarations rapportées par Vox Populi. Sur cette base, au lieu de dire « 100 jours, 100 problèmes, moi je dirais 100 jours, 200 faits qui sont contraires aux promesses faites », ajoute M. Coulibaly, un ancien journaliste présenté comme « un proche » de l’ancien Premier ministre Amadou Ba.

    Ce dernier, candidat malheureux à la présidentielle du 24 mars dernier, attaque de manière subtile sous l’angle du « drame » de l’émigration irrégulière, relève Bès Bi Le Jour. « Le désespoir pousse tant de nos concitoyens à risquer leur vie en mer », déclare-t-il dans des propos repris par ce journal.

    « Amadou Ba titille le régime de Diomaye [Faye] », signale le quotidien L’As. « Dans un post, écrit ce journal, l’opposant a rappelé le devoir de l’Etat de créer des opportunités économiques et des structures de soutien qui dissuadent les jeunes de se lancer à la recherche de l’Eldorado ».

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se font l’écho de l’angoisse des inondations

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens se font l’écho de l’angoisse des inondations

    Dakar, 8 juil (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite de sujets variés, dont les conséquences des premières pluies qui ont entraîné des dégâts dans certaines villes du Sénégal.

    « De fortes pluies se sont abattues, hier [dimanche), dans la quasi-totalité du Sénégal. A Kaolack, Touba et certaines parties de la banlieue de Dakar, les eaux de pluie ont inondé beaucoup de quartiers et artères de la capitale sénégalaise », rapporte Walfquotidien.

    Le journal ajoute que des domiciles ont été « complétement submergés, des véhicules bloqués en pleine circulation, des fils et poteaux électriques endommagés à cause des précipitations ».

    « Premières pluies, premières inondations », constate Vox Populi. « De l’eau et d’importants dégâts dans les capitales du Sénégal, du Saloum (Kaolack) et du mouridisme (Touba) », indique le même journal.

    Des quotidiens parmi lesquels L’Observateur insistent sur l’ampleur des dégâts à Kaolack (centre) en particulier, plusieurs quartiers, des mosquées et des routes ayant été « engloutis dans les eaux » dans cette ville, du centre du Sénégal. « La présente saison des pluies s’annonce très mal pour les populations de la commune de Kaolack », souligne cette publication.

    C’est dire si « l’angoisse s’installe chez les populations », lesquelles « craignent cet hivernage qui a débuté hier avec les premières précipitations », note le journal Le Quotidien. « Premières pluies, premiers bruits », affiche à ce sujet Bès Bi Le jour. Les Echos constatent : « Premières pluies et déjà beaucoup de dégâts », pendant que Tribune titre : « Diomaye-Sonko face aux dégâts des inondations ».

    « Comme nous l’attendions, dès que les pluies commencent, les problèmes liés aux inondations aussi commencent », écrit justement le président Bassirou Diomaye Faye dans un message aux populations relayé par Vox Populi.

    « En trois mois, on ne peut pas réaliser des infrastructures pour que les inondations puissent, en si peu de temps, disparaître », ajoute le président sénégalais dans ce message.

    Le quotidien Kritik’ annonce, sur ce thème, que le nouveau pouvoir a décidé de « fouiller dans les eaux pour dénicher les pilleurs des deniers consacrés à la lutte contre les inondations ».

    « C’est à coup de milliards de francs CFA que le pouvoir sortant a géré, sans succès, le phénomène des inondations. La mafia de l’eau a profité à des privilégiés qui ont noyé l’espoir de la grande masse des Sénégalais qui espéraient se libérer des conséquences des pluies diluviennes », indique le journal. Il poursuit : « Programmes d’assainissement et construction d’ouvrages, bassins de rétention et pompes électriques, un pactole inestimable [a été] défalqué des fonds publics pour des destinations inconnues, voire frauduleuses ».

    Le quotidien EnQuête, citant le Premier ministre, renseigne que dans cet esprit, le programme assainissement de 10 villes sera audité. « Sonko +piste+ 60 milliards F CFA », précise-t-il à propos.

    Les quotidiens reviennent par ailleurs sur la création d’une Confédération regroupant les membres de l’Alliance des Etats du Sahel, une annonce qui semble acter définitivement le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

     »Ce serait le pire des scénarios et une grande blessure au panafricanisme », a commenté le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye dans des propos rapportés par plusieurs quotidiens dont L’info.

    Le chef de l’Etat a fait ses déclarations lors du 65e sommet de la Cédéao, auquel il a participé ce dimanche, au Nigéria, 24 heures après celui des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel.

     »Bassirou Diomaye Faye en sapeur-pompier », relève le quotidien Enquête, selon lequel le rôle du chef de l’Etat sénégalais  »sera décisif dans la médiation et la promotion de la stabilité et de la coopération régionale ».

     »Nous devons tout faire pour éviter le retrait des trois pays frères de la Cédéao », insiste-t-il dans d’autres propos relayés par le quotidien Libération, non sans réitérer, comme on peut le lire à la une de Sud Quotidien,  »l’ancrage du Sénégal dans la Cédéao ».

    Et ce dernier journal de relever qu’au-delà de cet engagement, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné la nécessité, dans un deuxième temps, de  »débarrasser la Cédéao des clichés et stéréotypes ». 

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La polémique enfle, concernant la DPG du Premier ministre, selon les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La polémique enfle, concernant la DPG du Premier ministre, selon les quotidiens

    Dakar, 28 juin (APS) – Les quotidiens constatent vendredi que la polémique enfle au sujet de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, au fur et à mesure que la classe politique se divise sur le fait de savoir si Ousmane Sonko doit ou non sacrifier à ce rituel républicain.

    De nombreux acteurs politiques, dont des députés de l’opposition, exigent du chef du gouvernement qu’il se rende rapidement à l’Assemblée nationale pour délivrer aux députés sa DPG, près de trois mois après sa nomination.

    Mais des députés de son camp politique, à travers le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), soutiennent que l’audition du Premier ministre devant la 14e législature est pour le moment impossible en raison d’une incohérence du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

    Selon le groupe YAW, une modification datant de 2019 a abrogé les mentions relatives à la déclaration de politique générale et à la motion de censure du gouvernement.

    Par conséquent, disent les membres de ce groupe, il serait impossible pour le Premier ministre de faire sa DPG.

    Dans les colonnes du quotidien Le Soleil, Guy Marius Sagna, un député influent membre du parti au pouvoir, demande même au chef du gouvernement de « ne pas tenir sa déclaration de politique générale, si les dispositions relatives au Premier ministre n’ont pas été réintégrées dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ».

    Il reste que certains observateurs et acteurs politiques, ces derniers généralement du camp de l’opposition, ne partagent pas l’avis de M. Sagna ou ne l’entendent simplement pas de cette oreille. C’est le cas de la députée Mariétou Dieng.

    « La parlementaire soutient, dans une note, qu’en sacrifiant à cette tradition républicaine, le Premier ministre […] ferait montre d’un grand respect à l’égard des ‘valeurs de nos institutions’ », rapporte Le Soleil.

    « Se mettre à la hauteur de l’histoire »

    Le titre à la une de ce journal – « Une déclaration de politique générale, mille échos » – est un résumé intéressant de la polémique nourrie sur ce sujet, qui « enfle », constatent les quotidiens EnQuête et Vox Populi. « Déclaration de politique générale de Sonko : la polémique enfle », titre ce dernier.

    EnQuête note que la « polémique » « n’est pas loin de s’estomper » à ce sujet. Le journal revient sur les réactions de plusieurs leaders politiques, dont Thierno Alassane Sall, le candidat de la République des valeurs à l’élection présidentielle du 24 mars dernier.

    M. Sall demande aux nouvelles autorités du pays de « se mettre à la hauteur de l’histoire ». « Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture », note Libération en citant M. Sall.

    Samba Sy, le leader du Parti de l’indépendance et du travail, émet un point de vue qui se veut définitif sur la question. « La vérité, c’est que le Premier ministre, Ousmane Sonko, n’est pas prêt », soutient-il dans des propos rapportés par le quotidien EnQuête.

    La réaction la moins amène, chez les contempteurs du Premier ministre, est venue de Bougane Guèye Dany, le leader du mouvement Gueum Sa Bopp. « Ils veulent légitimer une forfaiture en invoquant [le règlement intérieur de l’Assemblée nationale] pour tirer d’affaire un [Premier ministre] qui, en vérité, n’a pas de projet de gouvernance à défendre », soutient-il dans des propos mis en exergue par Vox Populi.

    « Insatisfait de la non-tenue de la déclaration de politique générale, le leader de Gueum Sa Bopp a déversé sa bile sur Ousmane Sonko », relève Le Mandat. Pour Bougane Guèye Dany, « si l’actuel Premier ministre trouve des faux-fuyants pour ne pas sacrifier à la traditionnelle déclaration de politique générale, c’est qu’il ne dispose d’aucun projet de gouvernance », rapporte le quotidien Kritik’.

    Il y a aussi cette position « ferme » de l’ancien député Doudou Wade. « Si Ousmane Sonko veut venir faire sa déclaration de politique générale, son groupe parlementaire n’a qu’à s’évertuer à mettre en place les dispositions légales », recommande-t-il. Des propos relayés par le quotidien Les Échos.

    La polémique n’est pas près de s’atténuer, si l’on en juge par les nombreux titres consacrés à ce sujet. « Déclarations politiques guerrières », titre Bés Bi Le Jour.

    « Tirs groupés sur Sonko et ses députés », souligne le quotidien Les Échos. Des titres virils, mais aussi d’autres inspirés par un constat simple, tel que le fait Tribune, en notant que « la déclaration de politique générale fait rage ».

    « L’État dévoile ses plans pour le secteur privé »

    Selon Sud Quotidien, la question de la DPG  »est en train de susciter une polémique majeure dans l’espace politique », le journal faisant observer que  »les appréciations divergent d’un camp à un autre ».

    Interrogé à ce sujet par Sud Quotidien, le professeur Meïssa Diakhaté, un agrégé de droit public, estime que  »le Premier ministre n’est plus enfermé dans un délai pour se soumettre à la déclaration de politique générale ». 

    D’autres sujets relatifs notamment à l’économie sont abordés dans les quotidiens. Le Soleil s’intéresse au renforcement du secteur privé sénégalais.

     »L’Etat dévoile ses plans », écrit le journal en rapportant qu’à l’occasion de l’ouverture des assises de l’entreprise, jeudi, à Dakar, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, et son collègue chargé de l’Industrie et du Commerce  »ont décliné les leviers que le gouvernement compte actionner pour booster le secteur privé ».

    Cela tombe bien, le patronat ayant profité de ces assises pour étaler ses inquiétudes, relayées par le président du Conseil national du patronat (CNP), Baïdy Agne.  »La reddition des comptes est un acte de bonne gouvernance, mais elle ne devrait pas se traduire par l’arrêt de l’exécution des contrats public-privé en cours », note le quotidien Les Échos en citant M. Agne.

    Le CNP s’est cependant réjoui de  »la posture des nouvelles autorités qui prônent la souveraineté et le patriotisme économiques, une vision qui met le secteur privé national au cœur des politiques publiques », écrit L’info.

    En ce qui concerne la pétition signée en vue d’un mandat d’arrêt international contre l’ancien président Macky Sall, Rewmi Quotidien signale que l’ex-Première ministre Aminata Touré  »valide la traque ».

     »On l’a vu dans plusieurs pays, comme au Chili avec Pinochet. L’ancien président Moussa Dadis Camara fait face à la justice… Le Sénégal ne devrait pas faire exception », soutient l’ancienne cheffe de gouvernement, devenue farouche opposante de Macky Sall, dans des propos relayés par Rewmi Quotidien.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens relayent le débat sur la DPG non encore faite du Premier ministre

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens relayent le débat sur la DPG non encore faite du Premier ministre

    Dakar, 27 juin (APS) – Les quotidiens parvenus jeudi à l’APS se font l’écho du débat relatif à la déclaration de politique générale (DPG) pas encore faite par le Premier ministre, Ousmane Sonko, près de trois mois après sa nomination à la tête du gouvernement.

    Les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW), qui appartiennent au camp du nouveau pouvoir incarné par le président Bassirou Diomaye Faye et son chef de gouvernement, « ont souligné hier une ‘incohérence’ dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale », rapporte Le Soleil.

    Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale « ne tient plus compte du poste de Premier ministre depuis sa dernière modification en 2019 ». Et comme « conséquence directe » de ce manquement, les députés de YAW invoquent « l’impossibilité d’une déclaration de politique générale », écrit Le Soleil.

    Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi se veut « formel : le débat autour de la déclaration de politique générale agité par l’ancien parti au pouvoir et ses partisans n’oblige pas l’actuel chef du gouvernement, Ousmane Sonko », de présenter sa DPG dans un délai de trois mois après sa nomination, note Sud Quotidien.

    « Pour Ayib Daffé et les députés de Yewwi Askan Wi, ajoute le même journal, l’audition du Premier ministre devant la 14e législature est ‘actuellement impossible’. Pour la simple raison que » cette question, de même que celles relatives à « la motion de censure, sont abrogés dans la nouvelle version du règlement intérieur de l’Assemblée nationale ».

    Le quotidien Yoor-Yoor, citant le député Ayib Daffé, reprend le même argumentaire en affirmant qu’il n’y a « aucune disposition pour l’organisation d’une déclaration de politique générale, d’une motion de censure et d’une question de confiance ».

    « Yewwi Askan Wi décharge Sonko », titre WalfQuotidien. « Si l’on se fie aux explications des députés du groupe parlementaire de Yewwi, le Premier ministre […] ne fera pas de déclaration de politique générale », écrit le journal.

    L’audition du chef du gouvernement ne figurant « pas dans le règlement intérieur, selon eux, elle est donc impossible pour le moment », ajoute WalfQuotidien.

    Une  »grosse faille » dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale

    Yewwi Askan Wi « censure » la DPG, car si la déclaration de politique générale est bel et bien prévue dans la Constitution, elle « ne figure pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale », souligne le journal Le Quotidien en citant le même député.

    « Ayib Daffé parle de falsification de document en y rajoutant des dispositions qui n’ont pas fait l’objet de révision », poursuit la même publication. Vox Populi évoque une « grosse faille dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». « L’improbable déclaration de politique générale du Premier ministre », titre-t-il.

    Un « imbroglio », relève le quotidien EnQuête en reprenant les mêmes arguments servis par le député Ayib Daffé, comme le quotidien 24 Heures, L’Evidence ou Rewmi Quotidien. « Sonko jouera en différé », affirme ce dernier, pour dire que l’adresse du Premier ministre à l’Assemblée n’aura pas lieu maintenant.

    « Yewwi Askan Wi au secours de Sonko », lit-on sur la une du quotidien Bés Bi Le Jour, qui cite un autre député, Abass Fall, lequel déclare : « Nous allons saisir le Premier ministre, mais c’est à lui de décider. »

    Source A note que « ça sent le dilatoire ». Au-delà des arguments servis par les députés de Yewwi Askan Wi, Tribune s’interroge : « De quoi Sonko a-t-il vraiment peur ? »

    Le quotidien L’As fait sienne la même interrogation en estimant que le fait d’être minoritaire à l’Assemblée nationale ne peut pas justifier que le Premier ministre soit exempté de la déclaration de politique générale.

    « Même si le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne le dit pas, il devrait quand même obtenir l’onction politique des populations pour conduire la politique de la nation. Il doit donc se présenter devant elle pour leur dire ce qu’il entend faire », commente L’As.

    L’ancienne ministre Zahra Iyane Thiam, membre de l’Alliance pour la République, formation politique de l’ancien président Macky Sall, défend la même position. « Il n’existe aucune obligation légale stipulant un délai de trois mois pour cette [DPG], mais la déclaration de politique générale, présentée dans un délai raisonnable », peut « renforcer la position politique du Premier ministre », dit-elle.

    Les motions de censure  »n’ont jamais prospéré »

    L’ancien député Babacar Gaye fait observer que la déclaration de politique générale « est une obligation constitutionnelle ». « On ne peut pas se cacher derrière des manquements de l’Assemblée nationale pour exempter le Premier ministre » de l’obligation de faire sa DPG, écrit le journal Les Échos en citant M. Gaye.

    Le Quotidien estime que le groupe Yewwi Askan Wi « accepte pour Sonko ce qu’il a refusé à Amadou Ba », le dernier Premier ministre en poste sous la présidence de Macky Sall, qui a cédé le pouvoir à son successeur en avril dernier. « En proposant une motion de censure contre Amadou Ba, les députés ne savaient-ils pas que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale était ‘falsifié’ ? » se demande Le Quotidien.

    « La déclaration de politique générale du Premier ministre […] est sur toutes les lèvres, alors que le chef du gouvernement a encore du temps, si l’on se réfère au délai de quatre-vingt-dix jours [qui lui est imparti]. Mieux, l’histoire a montré que les chefs de gouvernement, de 2000 à nos jours, n’ont pas toujours respecté ce délai », signale L’info.

    « S’agissant de la motion de censure qui pourrait être déposée contre son gouvernement, relève le journal, le patron de la primature ne devrait pas non plus avoir de soucis à se faire, même si la configuration de l’Assemblée nationale a fortement changé ».

    Le journal ajoute que l’histoire a montré que les motions de censure « peuvent être gênantes, mais […] n’ont jamais prospéré, sauf contre le gouvernement de » Mamadou Dia, au début des années 1960, « dans un contexte de désaccord entre lui et le président Senghor et dans des conditions rocambolesques ».

    Le Soleil s’affranchit un moment de ce sujet quelque peu polémique pour un plus consensuel qui fait sa une. Le président Bassirou Diomaye Faye « dessine les contours » des nouvelles politiques industrielles et budgétaires, lit-on sur la une du journal.

    Il rapporte que lors du Conseil des ministres tenu mercredi, le chef de l’État « a exposé au gouvernement sa vision en matière de conduite budgétaire et le nouveau programme national de restructuration et de réhabilitation du tissu industriel ».

    BK/ESF