Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens absorbés par la première journée des assises de la justice

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens absorbés par la première journée des assises de la justice

    Dakar, 29 mai (APS) – Les quotidiens de ce mercredi abordent largement la première journée des assises de la justice, dont les travaux ont démarré la veille au centre international de conférences Abdou-Diouf de Diamniadio (ouest).

    « Début d’une lourde chirurgie esthétique pour… Dame justice » : Vox Populi utilise une métaphore médicale pour parler du démarrage de ces assises, une initiative du président Bassirou Diomaye Faye visant à réformer la justice.

    « La finalité, dit M. Faye dans des propos rapportés par ce journal, [est de] baliser la voie pour une réforme pragmatique, afin que notre système judiciaire inspire davantage confiance au justiciable et préserve sa dignité. »

    Le quotidien L’info parle bien d’une « séance d’exorcisme à Diamniadio ».

    Le Quotidien précise, en rapportant à son tour des propos du président Faye, que « ce n’est pas une inquisition ».

    « Dans son discours d’ouverture, le président de la République a appelé à des échanges ‘lucides, sereins, posés et apaisés’, pour une réforme pragmatique du système judiciaire », note Le Soleil.

    Cette publication, revenant sur le mot d’ouverture du chef de l’État, ajoute qu’il ne s’agit en aucun cas de « bâtir une ‘République des juges’ ».

    Le Soleil précise que les discussions au sein des commissions des assises de la justice se dérouleront du 28 mai au 4 juin.

    « Huit jours pour convaincre », affiche dans le même sens le quotidien L’As, selon lequel le chef de l’État « a voulu être clair sur le fait qu’il ne s’agit pas de faire le procès de ceux qui ont été jusque-là dépositaires de l’organisation et du fonctionnement de ce secteur ».

    Libération et L’Observateur, à l’image de plusieurs autres publications quotidiennes d’ailleurs, se font l’écho d’autres déclarations du président Faye, sous la forme de précisions ou de mises en garde.

    Une « guerre des ego »

    D’abord un constat implacable : « Force est de reconnaître que notre système judiciaire a besoin d’une profonde refondation », dit Bassirou Diomaye Faye dans des propos relayés par le quotidien Libération. Le président de la République précise ensuite, selon L’Observateur : « Gardons-nous [cependant] de vouloir bâtir une République des juges. »

    Cela veut dire que la justice « restera sous le contrôle des politiciens », retient Tribune.

    « La justice à la barre », fait observer le journal Les Échos sur sa une, Bès Bi Le jour affichant : « Assises pour une justice debout ».

    « Les assises de toutes les attentes », note Sud Quotidien en donnant la parole à plusieurs acteurs qui, pour la plupart, saluent la pertinence de l’initiative.

    Le quotidien Kritik’, au risque de décevoir ou de passer pour un oiseau de mauvais augure, soutient que la « refonte de la justice sénégalaise » semble relever d’un vœu pieu.

    « La montagne va-t-elle donc accoucher d’une souris ? » se demande-t-il.

    « Malgré l’espoir et les fortes résolutions prises par le pouvoir pour corriger l’appareil judiciaire, le réformer puis l’adapter aux exigences de justice et d’équité, les chances sont encore infimes pour les acteurs », écrit Kritik’.

    WalfQuotidien déplace un peu l’intérêt des lecteurs vers la politique en parlant d’une « guerre des ego » entre le Pastef, dont les deux leaders sont au pouvoir, et la coalition Taxawu Sénégal de l’ancien maire de Dakar et candidat malheureux à la dernière élection présidentielle, Khalifa Sall.

    Autrefois « cordiales, les relations entre Pastef et Taxawu Sénégal ont progressivement viré au vinaigre, au fil des années », analyse le même journal en ouvrant une fenêtre d’espoir : « Les prochaines élections législatives pourraient ouvrir la voie à un rapprochement entre les deux [organisations politiques]. »

    BK/ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE-PERSPECTIVES / Le PIT milite pour une  »gauche plurielle »

    SENEGAL-POLITIQUE-PERSPECTIVES / Le PIT milite pour une  »gauche plurielle »

    Dakar, 28 mai (APS) – Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) déclare vouloir donner « le meilleur de lui-même » pour constituer, renforcer et pérenniser une gauche plurielle, avec l’ambition de « présenter aux Sénégalais une alternative capable de les rallier à une action politique réfléchie et profitable à toute la nation ».

    Dans une résolution, le comité central du PIT dit avoir « pris la résolution de s’investir plus fermement dans la construction de forces politiques du changement ».

    Dans cette perspective, « il entend s’atteler à donner le meilleur de lui-même pour la constitution, le renforcement et la pérennisation d’une Gauche plurielle aux fins de présenter aux Sénégalais une alternative capable de les rallier à une action politique réfléchie et profitable à toute la nation ».

    Selon le comité central du PIT, « une telle orientation n’est nullement incompatible avec un devoir d’inventaire de Benno Bokk Yakaar (BBY), de ses réalisations et de ses limites. Pas plus que cette orientation n’écarte la possibilité de continuer à cheminer avec d’autres forces politiques sur la base d’un socle programmatique et de valeurs principielles », note-t-il.

    Le PIT considère que « la vie va dicter très rapidement la nature des coalitions à asseoir, des forces à conjuguer et des chemins à emprunter, l’essentiel étant de continuer à servir le Sénégal tout en le préservant des désastres ayant failli, il y a peu, le faire sombrer ».

    « Dans cette veine, le comité central encourage toutes les structures du Parti à s’engager dans la mise en œuvre du plan d’actions résultant des orientations du 7e congrès, décliné en un ensemble d’objectifs précis et devant, à terme, faire du PIT un Parti irradiant, audible et influent ».

    Aussi le comité central du PIT exhorte-t-il « l’ensemble du Parti à renforcer les organisations affiliées : l’Union démocratique des femmes du Sénégal (UDFS), l’Union de la jeunesse démocratique Alboury Ndiaye (UJDAN) ».

    « Ces organisations doivent s’engager dans toutes les luttes démocratiques au service des intérêts des femmes et des jeunes pour le développement du Sénégal, afin de prémunir nos populations de toute dérive sociale et culturelle, et afin de les mettre à l’abri de tout mimétisme suicidaire », indique la formation dirigée par Samba Sy, ancien ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions dans le dernier gouvernement du président Macky Sall (2012-2024).

     

    BK/AKS

  • SENEGAL-MOYENORIENT-POLITIQUE / Etat de Palestine : le PIT salue la décision de Madrid, Dublin et Oslo

    SENEGAL-MOYENORIENT-POLITIQUE / Etat de Palestine : le PIT salue la décision de Madrid, Dublin et Oslo

    Dakar, 28 mai (APS) – Le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), réitérant sa condamnation de « la politique génocidaire » israélienne dans les territoires palestiniens, se félicite de la décision de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège de reconnaître l’État de Palestine.

    Dans une résolution de son comité central, le PIT ‘’réitère sa condamnation de la politique génocidaire de l’État d’Israël comme seule réponse à la revendication légitime d’un État palestinien souverain et ceci en dépit de décennies de souffrances, de sang et de larmes’’.

    Le comité central du PIT ‘’se félicite du reste que l’Espagne, l’Irlande et la Norvège se soient décidés, à partir du 28 mai 2024, de se joindre à la longue liste des nations reconnaissant l’État de Palestine ».

    Dans le même ordre d’idées, le PIT ‘’se félicite des initiatives de l’État sud-africain ayant abouti à une ordonnance de la Cour Pénale Internationale à l’endroit de l’État d’Israël, le sommant d’arrêter ses exactions contre le peuple de Palestine’’.

    De la même manière, il estime que la décision du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander aux juges de cette juridiction d’émettre un mandat d’arrêt contre des dirigeants israéliens, dont le Premier Ministre Benyamin Netanyahou, ‘’est à prendre en compte pour tout ce qu’elle représente sur les plans symbolique et politique’’.

    Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé le  lundi 20 mai 2024 qu’un mandat d’arrêt soit émis à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et du ministre de la Défense Yoav Gallant, pour leur responsabilité pénale présumée de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire palestinien de Gaza à partir du 8 octobre 2023.

    Dans un communiqué, le procureur de la CPI, qui siège à La Haye, aux Pays Bas, estime que sur la base des éléments de preuve recueillis et examinés par son bureau, le Premier ministre israélien et le ministre de la Défense de l’Etat d’Israël, portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis sur le territoire de l’Etat de Palestine à partir du 8 octobre 2023.

    Il s’agit de développements liés à des suites judiciaires sur lesquelles bon nombre d’observateurs s’étaient accordés plus de sept mois après le déclenchement de l’opération militaire israélienne en riposte à une attaque meurtrière du mouvement palestinien le Hamas sur le sol israélien.

    Près de 40.000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont perdu la vie dans la bande de Gaza soumise à des bombardements, raids de l’armée israélienne, sur fond de combats avec des combattants du mouvement palestinien.

    Huit mois après le début de l’intervention militaire israélienne, la quasi-totalité des infrastructures hospitalières et d’autres, essentielles à la survie des populations sur place, ont été détruites dans l’enclave palestinienne.

    Le procureur de la CPI a également demandé des mandats d’arrêt contre des dirigeants du Hamas, Ismail Haniyeh, Yahia Sinwar et Mohammed Deif, qui se trouveraient tous deux à Gaza, alors qu’Israël tente de les traquer.

    Le premier, chef politique du Hamas, est basé au Qatar, les deux autres étant des chefs militaires du mouvement de résistance palestinien.

    BK/AKS/ADL

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’actualité du secteur de la justice s’installe dans les quotidiens

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’actualité du secteur de la justice s’installe dans les quotidiens

    Dakar, 28 mai (APS) – Les sujets se rapportant à la justice continuent de faire l’actualité, l’intérêt des quotidiens étant partagé entre la tenue des assises devant démarrer ce mardi et le procès en diffamation contre un activiste et un imam.

    Lundi, à la veille du démarrage des travaux des assises de la justice, une première réunion s’est tenue au CICAD, le centre international de conférence de Diamniadio, avec à la baguette le professeur Babacar Guèye, facilitateur desdites assises, rapporte Vox Populi.

    Etaient présents à cette réunion, le directeur de cabinet du président de la République, les présidents, vice-présidents, rapporteurs de commissions et les membres de la commission scientifique. « Ils ont discuté de l’organisation et de l’animation des assises », histoire de déblayer le terrain, selon Vox Populi.

    Le journal précise que neuf thématiques seront à l’ordre du jour, parmi lesquelles le statut des magistrats, le Conseil supérieur de la magistrature, les conditions de détention, le régime de la privation de liberté, entre autres points.

    En attendant de pouvoir entrer dans le vif du sujet, certains quotidiens reviennent sur l’importance d’une réforme de la justice. Cette question renvoie à « des enjeux colossaux », indique Enquête, citant des acteurs de la société civile dont Moundiaye Cissé et Alioune Tine, engagés depuis plusieurs années sur ces questions.

    « Il faut définitivement mettre un terme à la justice à deux vitesses », plaide par exemple Alioune Tine, président fondateur de l’ONG Afrikajom Center et expert indépendant des Nations unies.

    Le quotidien Yoor-Yoor donne la parole aux citoyens sur le sujet. Il en ressort que l’un des enjeux de ces assises est de doter le pays d’une « justice qui redonne confiance » aux populations, ce qui suppose indépendance et impartialité, selon le journal.

    « Malmenée et souvent au banc des accusés, la justice est perçue comme une arme politique pour casser des adversaires ou des voix discordantes. Le rôle central du pouvoir judiciaire dans plusieurs dossiers a participé à écorcher l’image de la justice », analyse le quotidien Kritik’.

    Il revient ensuite sur un cas particulier : la dernière loi d’amnistie votée sous le prédécesseur du président Bassirou Diomaye Faye, estimant que cette initiative a participé à torpiller la justice, selon les mots de cette publication.

    « Le président sortant a posé un acte fort regrettable à quelques jours de la fin de son mandat à la tête de l’Etat. Macky Sall a prétexté une réconciliation de la patrie » avec elle-même, mais il « avait aussi pour objectif de remettre dans le jeu politique ses plus fervents adversaires ».

    Il s’agit du duo actuellement au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, libérés de prison à la faveur de cette loi d’amnistie portant sur les faits liés aux manifestations politiques ayant secoué le pays entre février 2021 et février 2024.

    Comme une pièce versée au débat, plusieurs journaux rappellent qu’en 2018, il s’était tenu une concertation sur la modernisation de la justice, « malheureusement, bon nombre [des] recommandations [issues de cette rencontre] avaient fini au dépotoir de Mbeubeuss, car n’ayant jamais été appliquées par le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye ».

    Vox Populi signale qu’il s’agit de « 19 mesures pour +l’équilibre des pouvoirs+ et sur le statut des magistrats », ajoutées à « 12 recommandations pour l’autonomisation du Conseil supérieur de la magistrature avec un +recul de l’exécutif+, le président de la République n’y siégerait plus ».

    En droite ligne de ces questions judiciaires, le journal Le Quotidien revient sur la gestion du Fonds Covid 19 et signale que s’il avait suivi les réquisitions du parquet, le garde des Sceaux aurait dû faire enclencher les poursuites pénales contre des responsables de 9 ministères alors en charge de la gestion des fonds du Programme de résilience économique et sociale (PRES) ou Force Covid.

    « Depuis le 18 avril 2024, ajoute Le Quotidien, quand la demande lui a été transmise, le ministre de la Justice n’y a toujours pas donné suite ».

    En attendant, la justice se penche sur des cas brûlants, comme cette affaire de diffamation pour lequel un activiste et un imam ont été attraits devant la justice.

    « Six mois requis pour imam Ndao et Bah Diakhaté », affiche L’As, au sujet d’une affaire d’offense au Premier ministre Ousmane Sonko ayant valu un procès aux concernés. Ils devront prendre leur mal en patience jusqu’au 3 juin prochain, après avoir fait face hier lundi au juge des flagrants délits de Dakar, rapporte le même journal.

    « Bah Diakhaté et imam Ndao risquent gros », renchérit Les Echos, quotidien selon lequel le procureur a requis contre les deux mis en cause six mois de prison ferme, de même, le parquet a demandé « la destruction des vidéos et audios ainsi que le retrait des propos des plateformes ».

    L’info note surtout que cette affaire a surtout donné l’occasion à la défense de faire le procès du régime en place, alors que Bah Diakhaté et imam Ndao sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles et offense envers une personne exerçant les prérogatives présidentielles », à savoir le chef du gouvernement.

    Selon Walfquotidien, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, les prévenus « ont reconnu certaines de leurs erreurs, mais ont, parfois, fait volte-face ».

    BK/SMD

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens anticipent sur les assises de la justice

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens anticipent sur les assises de la justice

    Dakar, 27 mai (APS) – L’actualité, telle que la presse quotidienne en rend compte, porte essentiellement sur les assises de la justice prévues mardi.

    Selon WalfQuotidien, les nouvelles autorités du pays « comptent sur les conclusions du dialogue national sur ‘la réforme et la modernisation de la justice’ pour mettre en œuvre leur politique judiciaire ».

    « C’est en tout cas ce que semblent prévoir les termes de référence » de ces assises, indique le journal.

    Vox Populi note que « près de 300 participants » sont attendus à cette rencontre, qu’il qualifie de « grand ‘ndëp’ ».

    Le professeur Babacar Guèye, de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, a été désigné facilitateur des travaux, selon plusieurs journaux.

    « Après une première liste controversée, le ministère de la Justice a rétropédalé en annonçant une autre », signale Le Quotidien, rappelant qu’ »un travail similaire avait été fait » en 2018, « même si les conclusions n’ont pas été appliquées ».  

    « Les assises de la justice sont-elles mal parties ? »

    Le quotidien EnQuête fait observer que le nouveau pouvoir « s’attaque à l’un des chantiers phares de son ‘projet’ : la réforme de la justice », en organisant « de larges concertations qui vont concerner presque tous les pans de la société ».

    Les panélistes auront notamment « comme base de travail […] les recommandations pertinentes issues des concertations organisées par l’Union des magistrats sénégalais en décembre 2017 et reprises par le Comité de concertation sur la modernisation de la justice en mars-avril 2018 », ajoute le même journal.

    Les bonnes intentions ne suffisant pas souvent dans une matière aussi sensible et importante, les journaux se font l’écho d’une polémique suscitée par certains leaders d’opinion, des politiciens notamment, qui ne voient pas d’un bon œil la tenue de ces assises.

    « Des vomisseurs face à nos magistrats pour réformer la justice, ce pays est une grosse farce ! » peut-on lire dans les colonnes de Tribune, qui publie un article de Moussa Niang, délégué national intérimaire de Gëm Sa Bopp, l’organisation que dirige l’opposant et homme d’affaires Bougane Guèye Dany.

    Moustapha Diakhaté, une figure importante du régime de Macky Sall, dénonce un « cirque populiste ». Il proteste contre l’invitation à ces assises d’ »anciens détenus pour crimes », dont l’ »un des assassins de Me Babacar Sèye », un ancien juge constitutionnel tué en 1993.

    « Les assises de la justice sont-elles mal parties ? Tout porte à le croire », au regard de la polémique consécutive à la publication de la liste des participants, sur laquelle ne figurent pas certains acteurs de la justice « comme le juge [Ibrahima Hamidou] Dème », signale le quotidien L’info.

    Cet ancien magistrat, spécialiste du droit pénal et de la procédure, connu pour ses prises de position en faveur d’une réforme de la justice, a démissionné du Conseil supérieur de la magistrature.

    Il a renoncé à la profession de magistrat en même temps, sous la présidence de Macky Sall, en guise de protestation contre l’immixtion du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire.

    L’info évoque « l’indignation de beaucoup d’acteurs et de personnalités », concernant la liste des participants aux assises de la justice, sans compter que « le principe même [de ces] convoquées par le chef de l’État est remis en cause par [certains] détracteurs [de cette initiative] », écrit le journal.

    « Un effet boomerang »

    Bés Bi Le Jour, sur le même sujet, évoque des « vices de procédure ».

    Le quotidien EnQuête revient à la politique comme par nécessité, tentant de disséquer le mode de gouvernance des nouvelles autorités du pays.

    « Le duo Bassirou Diomaye Faye-Ousmane Sonko a opté pour une gouvernance basée sur la présence permanente sur le terrain. Ils marchent sur les pas de Mamadou Dia », sauf qu’il y a le risque d’ »un effet boomerang, si les résultats tardent à se matérialiser », analyse le journal.

    Le quotidien Kritik’, de son côté, reparle de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, désormais « opposant en chef », depuis sa défaite à l’élection présidentielle du 24 mars dernier.

    L’ancien chef de gouvernement et candidat malheureux de Benno Bokk Yaakaar, la coalition de l’ex-pouvoir, « compte enfiler le bleu de chauffe », ne pouvant « plus se dérober », « par égard et respect aux électeurs qui avaient misé sur lui », note Kritik’.

    « Dépité, résigné, abattu et au bord du gouffre, l’ancien Premier ministre ne peut se permettre de dormir sur ses lauriers d’agent actif de l’État ayant conduit les plus grands changements du pays sur le plan financier ».

    Le Soleil, rendant compte de la visite que le président Bassirou Diomaye Faye vient d’effectuer à Conakry, évoque l’état des relations entre le Sénégal et la Guinée. « Le temps des relances », constate le journal à ce sujet.

    BK/ESF

  • SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / ‘’Minorisation des femmes’’ : une universitaire préconise ‘’un changement d’imaginaire social’’

    SENEGAL-GENRE-PLAIDOYER / ‘’Minorisation des femmes’’ : une universitaire préconise ‘’un changement d’imaginaire social’’

    Dakar, 24 mai (APS) – L’universitaire sénégalaise Fatoumata Bernadette Sonko préconise « un changement d’imaginaire social » pour mettre un terme à la « minorisation des femmes » dans la société en général, dans l’espace politique en particulier, au sein duquel la gent féminine est appelée à « mener le combat pour faire bouger les lignes ».

    Une « somme de facteurs » entrave « les fragiles avancées des droits acquis par les femmes », soutient-elle dans une tribune parvenue à l’APS en pointant la perpétuation du « processus d’ostracisation des femmes non seulement depuis la ‘déterritorialisation’ occasionnée par l’arrivée des religions du Livre et la colonisation, mais aussi la poursuite de cette exclusion par les autorités sénégalaises à partir de 1960 ».

    La situation est telle que « sans un changement d’imaginaire social, nommer des femmes à des postes de ‘visibilité’ ne permet pas de briser les stéréotypes solidement ancrés dans les mentalités », écrit Fatoumata Bernadette Sonko, enseignante au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), l’école de journalisme de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    « La loi sur la parité ne bouleverse pas le système d’inégalité dénoncé et ne change pas non plus la réalité sociologique. Il ne suffit pas de changer la culture politique, mais les soubassements de pratiques culturelles qui les marginalisent », fait-elle observer.

    « Il urge, donc, de s’attaquer aux fondements des structures sociales basées sur des privilèges et des curricula masculins », écrit cette enseignante-chercheure en médias et genre, auteure de plusieurs ouvrages, dont « Femmes sous silence au Sénégal. Une fabrique du patriarcat » (éditions L’Harmattan).

    Fatoumata Bernadette Sonko fait état d’un « sevrage brutal, suivi d’un régime draconien, digne d’un ‘programme d’ajustement structurel’ au féminin », concernant la sous-représentation des femmes dans les instances décisionnelles au Sénégal.

    Elle cite en exemple le nouveau gouvernement, dans lequel siègent quatre femmes sur 30 ministres, soit 13 % pour 49,6 % de la population, la même tendance s’observant, dit-elle, « avec les nominations hebdomadaires du Conseil des ministres pour les principaux postes décisionnels ».

    L’idéologie patriarcale « a servi de pivot à la politique coloniale »

    « Au-delà de l’indignation collective, cette minorisation des femmes interpelle et fait réfléchir sur ses origines, la construction idéologique qui la sous-tend et ses structures de légitimation », analyse l’enseignante au Cesti, ajoutant que l’État colonial, en plus des dégâts imputables au patriarcat, a contribué à imposer l’hégémonie masculine et à déposséder les femmes, notamment par la loi foncière de 1904.

    Dans le même ordre d’idées, « l’École normale des filles [de Rufisque] n’a été mise en place qu’en 1938, vingt ans après celle des garçons, pour les initier à des métiers subalternes. Pour mieux écarter les femmes de la vie politique décisionnelle, insiste-t-elle, l’administration coloniale a ostensiblement ignoré leur pouvoir traditionnel, leurs chefferies et leurs prêtrises ».

    Il en résulte que l’idéologie patriarcale « a servi de pivot à la politique coloniale et à ses relations avec les différentes aristocraties locales, puis avec les milieux maraboutiques ».

    Les Sénégalaises n’ont pas vu leur situation changer non plus avec l’indépendance du pays en 1960, les nouvelles autorités héritant « des valeurs infériorisant les femmes », les perpétuant « à travers les institutions et prolongeant le ‘contrat social sénégalais’ – expression que nous empruntons à Donal Cruise O’Brien – avec les chefs confrériques ».

    Le Code de la famille, entré en vigueur en 1972, « ne fait que cristalliser l’assujettissement des femmes. L’essentiel de ses dispositions leur sont défavorables », observe l’enseignante-chercheure.

    « La socialisation différenciée par une stratification liée au sexe fabrique des attentes différentes. Les filles sont éduquées à rendre service aux autres et à conjuguer au quotidien les verbes ‘plaire, avoir et satisfaire’, des PAS à assimiler systématiquement pour entrer dans le schéma social et œuvrer pour leur réussite conjugale », écrit Fatoumata Bernadette Sonko.

    Les filles « doivent se prévaloir d’une ‘langue courte’ renvoyant à un silence construit et validé par la société, avoir des ‘pas courts’ pour ne franchir l’espace assigné qu’avec une autorisation masculine, et un ‘regard court’ qui ne questionne pas les fondements de leur subordination. Étroitement surveillées, elles subissent, à chaque étape de leur vie, les contrôles d’une société panoptique, au sens foucaldien. Une surveillance qui contraste avec celle des garçons encouragés à monopoliser l’espace, à le conquérir, à y bâtir et conserver leur réussite professionnelle », analyse-t-elle.

    « Les femmes doivent être au cœur du ‘Projet’ »

    L’école, « une passerelle qu’empruntent plusieurs générations », y va également de son influence négative en excluant les femmes des pages de l’histoire ». La toponymie, « qui reflète une reconnaissance symbolique, immortalise les hommes et enterre les femmes. Masculine et coloniale, elle les efface de notre mémoire collective ».

    Il y a aussi les représentations véhiculées par les médias qui « accordent plus de visibilité et de poids aux hommes », sous la forme d’un « miroir déformé, qui n’est qu’une réplique réflexive de la configuration sociale », contribuant à renforcer « l’invisibilité et l’inaudibilité des femmes » dans les sphères décisionnelles.

    Or, fait valoir Fatoumata Bernadette Sonko, « la rupture prônée par le gouvernement, qui met l’accent sur le bien-être social de tous les Sénégalais, commence par la famille et dans la famille », dont les femmes « constituent le socle, le ‘poteau mitan’ ».

    « Pour atteindre ce bien-être, [les femmes] doivent être au cœur du ‘Projet’ de développement économique et social des nouvelles autorités », indique l’enseignante-chercheure, estimant que cette question doit être analysée au-delà du clivage sur le débat sémantique sur l’appellation du ministère de la Famille, à la place du ministère de la Femme.

    « Il doit aller au-delà de ce clivage pour apporter des réponses diversifiées et conjuguées aux préoccupations quotidiennes de toutes les femmes comme la sécurité, l’adaptabilité des services publics et du transport en commun, l’accès au foncier et au crédit, l’encadrement du travail des employées domestiques, la prise en charge par l’État des traitements de fertilité pour les couples en difficulté de procréation, les congés de maternité pour toutes, etc. »

    De la même manière, la « redéfinition des luttes à partir d’un schéma endogène est une priorité pour éviter le piège d’un féminisme médiatique communiquant à tout-va, un féminisme sans boussole ni colonne vertébrale qui emprisonne les femmes ».

    Tout cela pour dire que le rapport au pouvoir des femmes « ne doit pas se résumer en une énumération quantitative de leur présence dans les instances décisionnelles ou se limiter à la parité en termes de représentativité politique ».

    « La sous-représentation des femmes, qui régit tous les compartiments de la vie sociale, au-delà d’un sémantisme construit, n’est qu’un continuum », assène Fatoumata Bernadette Sonko.

    Elle estime que cette question « est politique et l’engagement politique en est l’antidote ». « C’est dans l’arène politique, lieu d’exercice du pouvoir, que les femmes doivent mener le combat pour faire bouger les lignes, s’en approprier comme un lieu de libération, malgré le coût social élevé du billet d’entrée, refuser de servir ‘d’escaliers’ aux hommes et assumer leur leadership au lieu d’attendre des substituts de reconnaissance pour se débarrasser de leur ‘mussoor de verre’. »

    BK/ESF

  • SENEGAL-FOOTBALL-ELIMINATOIRES / Mondial 2026 : Cissé convoque 26 joueurs dont Chérif Ndiaye

    SENEGAL-FOOTBALL-ELIMINATOIRES / Mondial 2026 : Cissé convoque 26 joueurs dont Chérif Ndiaye

    Dakar, 24 mai (APS) – Le sélectionneur des Lions du football a dévoilé vendredi une liste de 26 joueurs pour les troisième et quatrième journées des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde 2026 de football, dont l’attaquant Chérif Ndiaye, convoqué pour la première fois par Aliou Cissé.

    L’attaquant de l’Étoile Rouge de Belgrade (Serbie) est la surprise de la liste rendue publique par le technicien sénégalais.

    Âgé de 28 ans et formé à HLM Grand-Yoff FC, Chérif Ndiaye a fait ses débuts professionnels avec Waasland-Beveren en 2017.

    Il a ensuite joué à Gorica, Göztepe, Shanghai, Adana Demirspor avant de rejoindre l’Étoile rouge de Belgrade où il a explosé tous les compteurs, inscrivant 24 buts pour 5 passes décisives en 28 matchs de Jelen SuperLiga.

    « Il a fait une bonne saison tout simplement. Il a été assez régulier. On le suit depuis longtemps, il a joué la Champions League. Il n’y avait pas la possibilité de le faire venir, mais avec la méforme de certains en club, c’est cohérent de le faire, car il n’est pas mal dans la surface de réparation. C’est juste normal », a commenté Aliou Cissé.

    Voici la liste des joueurs convoqués

    Gardiens : Edouard Mendy (Al-Ahli, Arabie Saoudite), Mory Diaw (Clermont, France), Seny Dieng (Middlesbrough, Angleterre)

    Défenseurs : Kalidou Koulibaly (Al-Hilal, Arabie Saoudite), Abdou Diallo (Al-Arabi, Qatar), Moussa Niakhate (Nottingham Forest, Angleterre), Abdoulaye Seck (Maccabi Haïfa, Israël), Mikayil Faye (FC Barcelone, Espagne), Arouna Sangante (Le Havre AC, France), Formose Mendy (FC Lorient, France), Seydou Sano (Al-Gharafa, Qatar)
    Milieux de terrain : Nampalys Mendy (RC Lens, France), Pathé Ciss (Rayo Vallecano, Espagne), Lamine Camara (FC Metz, France), Pape Matar Sarr (Tottenham, Angleterre), Pape Guèye (OM, France), Habib Diarra (Strasbourg, France), Idrissa Guèye (Everton, Angleterre), Dion Lopy (Almería, Espagne)
    Attaquants : Sadio Mané (Al-Nassr, Arabie Saoudite), Ismaila Sarr (OM, France), Habib Diallo (Al-Shabab, Arabie Saoudite), Iliman Ndiaye (OM, France), Nicolas Jackson (Chelsea, Angleterre), Bamba Dieng (FC Lorient, France), Chérif Ndiaye (Étoile Rouge Belgrade, Serbie), Abdallah Sima (FC Rangers, Ecosse).

    FDS/BK/ASB

  • MONDE-SOCIETE-COMMEMORATION / L’ARDN va participer à la Journée de l’Afrique aux Nations unies, vendredi

    MONDE-SOCIETE-COMMEMORATION / L’ARDN va participer à la Journée de l’Afrique aux Nations unies, vendredi

    Dakar, 22 mai (APS) – Le Réseau de la Renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), dirigé par le Sénégalais Djibril Diallo, annonce sa participation à la Journée de l’Afrique, prévue vendredi à New York et dont l’édition 2024 va mettre l’accent sur les femmes dans l’agriculture.

    Prévue « de 15 h à 17 h », l’édition de cette année porte sur le thème « Les femmes d’Afrique et de la diaspora et le développement agricole », indique un communiqué transmis à l’APS.

    Selon la même source, le thème de cette année, « vise à sensibiliser le public sur le rôle crucial que jouent les femmes dans l’agriculture. Il souligne également les dimensions économiques et sociales des pays africains et de la diaspora africaine ».

    « L’accent sera mis sur l’importance de l’éducation, à la fois pour les femmes, afin de leur donner les connaissances et les outils nécessaires, et pour les hommes, afin de promouvoir les alliances et les partenariats égaux », ajoute le communiqué.

    En perspective de cette commémoration, le président-directeur général de l’ARDN, Djibril Diallo a souligné le rôle essentiel des femmes dans l’agriculture pour l’avenir du continent.

    « Un secteur agricole dynamique et fort est nécessaire pour que les pays d’Afrique, la diaspora africaine et leurs populations puissent prospérer au 21ᵉ siècle », a déclaré M. Diallo, ancien directeur de la communication du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), dont les propos sont contenus dans le communiqué.

    « Reconnaître et soutenir le rôle et le travail des femmes dans l’agriculture est essentiel à la réalisation des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063 pour l’Afrique », a souligné le président fondateur du Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora, dont le siège est à New York.

    Cette ONG internationale est dotée du statut d’organisme de bienfaisance public et a des conventions de partenariat avec plusieurs organes des Nations unies.

    Explorer l’intersection entre droits des femmes et développement agricole

    Akeju Abass, son ambassadeur itinérant, a également insisté sur l’importance de la Journée de l’Afrique.

    Cette commémoration « n’est pas seulement un moment pour réfléchir sur notre patrimoine, mais aussi pour tracer la voie à suivre », a-t-il dit, cité par le communiqué.

    « En autonomisant les femmes et en luttant contre les disparités dans l’agriculture, ajoute-t-il, nous semons les graines d’un avenir plus prospère et plus équitable pour tous les Africains et la diaspora ».

    « Les objectifs des célébrations de la Journée de l’Afrique 2024 incluent l’exploration de l’intersection entre les droits des femmes et le développement agricole dans le cadre de la campagne visant à donner un carton rouge à toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, en mettant en valeur le potentiel et les promesses de l’Afrique, et à promouvoir un récit positif du continent », précise le communiqué.

    Il note que malgré « leurs contributions significatives, les femmes agricoles sont confrontées à de nombreux défis, notamment un accès limité à la terre, à l’eau, aux semences, aux engrais, aux marchés, au crédit et aux services financiers ».

    Des « défis sont souvent exacerbés par des lois et des coutumes inéquitables qui favorisent l’héritage masculin et entravent l’accès des femmes à la propriété foncière ».

    La Journée de l’Afrique aux Nations unies se veut « une plateforme unique pour célébrer le succès et la diversité du continent africain, en mettant en valeur son potentiel économique et culturel ».

    BK/ASB

  • SENEGAL-RELIGION-HOMELIE / Popenguine : l’évêque de Thiès appelle à  »un changement de comportement pour la paix et la justice »

    SENEGAL-RELIGION-HOMELIE / Popenguine : l’évêque de Thiès appelle à  »un changement de comportement pour la paix et la justice »

    Popenguine, 20 mai (APS) – L’évêque de Thiès, Monseigneur André Guèye, présidant la messe solennelle lors du pèlerinage marial de Popenguine (ouest), lundi, a appelé à  »un changement de comportement  »pour un Sénégal de paix et de justice ».

     »Pour la justice et la paix, il faut de l’humilité et du courage, et il faut surtout nous accepter les uns et les autres dans nos différences de toute sorte et nous décider à aller dans la même direction, accepter de changer radicalement nos comportements et nos mentalités », a-t-il déclaré.

     »Chers frères et sœurs, justice et paix ne sont pas des slogans ni des principes purement théoriques ou abstraits, des idéaux irréalisables », a ajouté l’évêque de Thiès dans son homélie clôturant le pèlerinage marial de Popenguine (18-20 mai).

    Devant plusieurs centaines de fidèles venus assister à la messe, Monseigneur André Guèye a invité les fidèles chrétiens et de toutes les autres obédiences religieuses à  »cultiver la paix, la réconciliation et le pardon, gage d’une justice véritable ».

     »La justice véritable se fonde sur la paix et la vérité, l’amour, le pardon et la réconciliation’’, elle ne consiste pas à  »engendrer la violence, la haine, la rancune, la vengeance encore moins la désinvolture et l’impunité », a soutenu le religieux.

    « Avec Marie, marchons ensemble pour un Sénégal de justice et de paix », est le thème de la 136e édition du pèlerinage marial de Popenguine.

     »Nous pourrons progresser sur le chemin de la justice et de la paix si et seulement si nous sommes unis les uns et les autres par l’affection fraternelle », dit-il.

    Il considère que  »promouvoir la paix et la justice est une œuvre sans fin, de longue haleine, pour laquelle il faut de la patience et souffrance », dans le respect mutuel.  

    L’évêque de Thiès a insisté sur la nécessité de  »rivaliser de respect et d’affection les uns les autres, de respect de la dignité intrinsèque des personnes et des biens, des droits et des identités, quelles que soient nos différences de provenance, de descendance, de croyance ».

     »Le respect des personnes, oui, mais aussi le respect des lois et règlements, du bien communs, y compris » le respect des biens matériels moraux ou financiers  »mis à notre disposition parce que nous sommes responsables ».

     

    L’archevêque de Thiès a poursuivi son propos en invitant les fidèles à  »renoncer à tout ce qui pourrait fragiliser la paix et la justice et les mettre en péril, surtout par l’intermédiaire des réseaux sociaux ».

     »Utilisons-les [réseaux sociaux] avec responsabilité pour promouvoir la justice et la paix, et non pour appeler à la haine et à la violence, insulter ou calomnier pour semer la discorde ou la division », a-t-il dit.

    Pour cette année, le diocèse de Thiès a été choisi pour animer la messe solennelle du pèlerinage marial de Popenguine.

    DOB/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les dernières nominations à la tête de structures publiques en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les dernières nominations à la tête de structures publiques en exergue

    Dakar, 16 mai (APS) – Les dernières nominations au sein des ministères et à la tête de sociétés publiques font le menu de la livraison de jeudi des quotidiens, avec divers autres sujets relatifs au coût de la vie et aux questions de gouvernance, par exemple.

    « Le coup de balai se poursuit », affiche Sud Quotidien, pour évoquer les dernières nominations à la tête de sociétés et entreprises nationales au sein desquelles « le nouveau régime continue de placer ses hommes de confiance ».

    Selon le journal, lors de la dernière réunion du conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 15 mai 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé de nouveaux directeurs généraux à la DER/FJ, à la LONASE, au quotidien national Le Soleil, à la SONACOS, à l’ANSD, etc.

    « Les alliés récompensés, les jeunes promus », résume le quotidien Les Echos. « Plusieurs ministères ont été touchés par ce vent de changement, notamment chez les secrétaires généraux de ces départements », relève Sud Quotidien.

    « Diomaye balaie SG et DG… », souligne Kritik’. « En attendant de rentrer dans les détails, écrit le même quotidien, le chef de l’Etat s’active dans les urgences », à savoir nommer aux postes civils « pour récompenser ceux qui ont mouillé le maillot ».

    Puis le journal d’ajouter que « Bassirou Diomaye Faye reste dans la logique politicienne de positionner ses hommes sans égard [à] la compétence ou [aux] attributs pour hériter des postes ».

    « Diomaye et Sonko sont fidèles en relations. Ils ont décidé de caser leurs soutiens dans les directions et sphères publiques. Les soutiens les plus bruyants et visibles, et les impénitents hâbleurs sont les nouveaux gestionnaires », peut-on lire dans le billet du jour du journal Le Quotidien. 

    « Que peut-on leur reprocher ? On gouverne avec ses amis et des alliés », avance le billettiste du journal, avant de poser une question et de donner une piste de réponse possible à cette interrogation : : « Quels seront les ‘certains postes’ soumis à l’appel à candidatures ? Hier, il y a eu plusieurs nominations, mais la liste est toujours longue ».

    Vox Populi fait remarquer que « Diomaye accélère la cadence des nominations [et] case ses soutiens ». « Les alliés sur orbite », indique le quotidien L’As, selon lequel ces derniers ont reçu « leur part du gâteau » de la part du nouveau pouvoir aux côtés duquel ils s’étaient investis dans l’opposition.

    « Le chamboulement continue », insiste Libération. « C’est le temps des récompenses », écrit-il, avant d’ajouter : « Les militants de Pastef et leurs alliés qui ont mouillé le maillot durant les années de braise et pendant la campagne électorale continuent d’être promus ».

    Le quotidien Enquête, pour sa part, fait observer : « Conformément à la tradition, le président de la République a essentiellement puisé dans la haute administration, pour nommer les secrétaires généraux des différents ministères. Parmi les heureux élus, il y a une bonne cohorte d’administrateurs civils et de magistrats ».

    Les dernières nominations à la tête de structures publiques ne font toutefois pas toute l’actualité. Plusieurs journaux, à l’instar du Quotidien, s’intéressent ainsi au traitement du rapport du fonds Covid-19. « L’Etat déconfine le dossier », affiche ce journal, en signalant que le ministre de la Justice a fait le point sur ce sujet en conseil des ministres, hier mercredi 15 mai.

     Alors que la Division des investigations criminelles (DIC) avait commencé les auditions de certaines personnalités épinglées dans ce rapport, le journal se demande si l’on s’achemine vers une relance de l’affaire, avec le ministère de la Justice à la baguette, donnant un « coup d’accélérateur » au traitement juridique dudit rapport.

    Le garde des Sceaux, Ousmane Diagne, « polit le glaive de la justice » et « dépoussière le rapport de la Cour des comptes sur les 1000 milliards de la Covid », renseigne le quotidien Vox Populi, qui table sur l’ouverture d’informations judiciaires sur cette question.

    Tribune note que le ministère de la Justice « vise les ‘braconniers’ des 1000 milliards de la Covid », avant de se demander : « Quid des autres rapports de la Cour des comptes ? »

    Le coût de la vie est l’autre sujet régulièrement en exergue dans les quotidiens, depuis que les nouvelles autorités ont fait part de leur volonté de travailler à une réduction des prix des denrées de première nécessité.

    Mais Walfquotidien soutient à ce sujet que les ambitions énoncées par le gouvernement dans ce domaine ont été désormais revues « à la baisse », le gouvernement ne ciblant plus  »que le riz brisé non parfumé, le pain, le sucre cristallisé et l’huile ».

    « En conseil des ministres, hier, aucune annonce n’a été [prise sur cette question], sinon les concertations qui doivent faire l’objet d’un rapport. Et sans délais précis. C’est le syndrome de la réalité du pouvoir. Mais pour Sonko, alors opposant, c’est un alibi pour les hommes politiques qui ne respectent pas leurs engagements devant le peuple », lit-on dans les colonnes de Bès Bi Le Jour.

    C’est dire que la politique n’est jamais très loin dans ces cas-là. Cela tombe à pic, puisque si l’on en croit L’info, l’Alliance pour la République (APR), « remobilise ses bases » pour une « reconquête du pouvoir » qu’il a perdu le 24 mars dernier seulement.

     »Après sa déroute […], l’APR sort de sa torpeur et s’engage dans une vaste opération de remobilisation de ses bases à travers une tournée de remerciement entamée dans les régions de Tambacounda et de Kaffrine », rapporte le journal.

    « L’APR pense à retourner très rapidement au pouvoir », et dans cette perspective, a demandé à ses militants « de se tenir prêts et de remobiliser les troupes en vue des échéances électorales futures », renchérit le quotidien L’As.

    D’ores et déjà, la formation fondée par Macky Sall se dit « intriguée par des ‘actes inauguraux préoccupants posés par les nouvelles autorités’ », avant de décliner « les enjeux de leur ‘nouvelle posture dans la séquence actuelle’ ».

    Le Soleil s’intéresse à la mise en service du BRT, le Bus Transit Rapid devant rallier le centre-ville de Dakar à Guédiawaye, dans la banlieue de la capitale sénégalaise. « Les voyageurs sous le charme », témoigne le journal.

    BK