Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Plusieurs sujets en exergue, dont la commission ad hoc sur les occupations du DMP

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Plusieurs sujets en exergue, dont la commission ad hoc sur les occupations du DMP

    Dakar, 15 mai (APS) – L’annonce de la mise en place, par les nouvelles autorités, d’une commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations du domaine public maritime dans la région de Dakar, est l’un des sujets les plus en exergue dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne.

    Libération, à l’instar de plusieurs quotidiens, annonce que le Premier ministre, Ousmane Sonko, a pris, ce 13 mai, un arrêté portant création d’une commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations des anciennes et nouvelles dépendances du domaine public maritime (DPM) dans la région de Dakar.

    Cette commission ad hoc « sera chargée de procéder à la vérification de la légalité de la conformité des titres délivrés et occupations faites dans les zones ciblées », précise Le Soleil. « En attendant d’y voir plus clair, ajoute ce journal, instruction a été donnée à la DSCOS de suspendre, pour deux mois, toutes les constructions ».

    Selon Vox Populi, la commission ad hoc en question est composée de deux groupes de travail, dont le premier porte sur les aspects juridiques et techniques, le deuxième groupe de travail devant s’intéresser aux impacts sociaux et environnementaux des occupations et dépendances du domaine public maritime.

    Sud Quotidien retient de cette annonce que les nouvelles autorités « semblent déterminées à mettre de l’ordre sur les terres du littoral en proie aux prédateurs du domaine public maritime (DPM) ». Walfquotidien, sur le même sujet, s’intéresse à la composition de ladite commission logée à la primature et dans laquelle siègeraient des membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE).

    « Paradoxe ou realpolitik », affiche Walfquotidien, en allusion à la cooptation annoncée, au sein de cette commission ad hoc, de membres d’institutions comme le HCCT et le CESEA, appelées à disparaître de l’architecture institutionnelles du pays, suivant la vision des nouvelles autorités.

    « Des préalables » pour la baisse des prix des denrées

    « En cooptant des membres du HCCT et du CESE dans une commission ad hoc chargée de réfléchir sur le litige foncier au niveau du littoral de Dakar, Ousmane Sonko est dans une démarche paradoxale ou bien il fait face à la réalité politique. En procédant ainsi, même si ces institutions ne sont pas encore supprimées, le Premier ministre semble avoir renié ses positions d’opposant », écrit Walfquotidien.

    Dans les colonnes de Bès Bi Le Jour, l’ancien secrétaire exécutif du réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement du Sénégal (REPES), Cheikh Oumar Sy, semble apporter de l’eau au moulin de Walfquotidien. « On ne peut pas confier cette commission à ceux qui ont bénéficié de la prédation foncière », déclare l’ancien député.

    La baisse des prix des denrées, annoncée pour ce 15 mai, est un autre des sujets les plus en vue dans les journaux. Tribune parle d’un report de cette mesure annoncée par le président Bassirou Diomaye Faye, citant le Premier ministre Ousmane Sonko, selon lequel « il y a des préalables pour parvenir à baisser les prix ».

    « On a déjà fait le travail nécessaire, mais tant qu’on importe la plus grande part de ce dont on a besoin, on n’a aucune marge », insiste le chef du gouvernement dont les propos sont rapportés par Vox Populi, lequel quotidien se fait dans le même temps l’écho des assurances de Ousmane Sonko sur cette question. « On va diminuer le coût de la vie, on en reparlera d’ici quelques jours », a-t-il indiqué.

    En attendant, les prix des denrées sont « stables sur le marché, excepté celui du riz », renseigne L’Observateur, L’As rapportant qu’en perspective de la Tabaski, la grande fête musulmane devant être célébrée vers la mi-juin, Ousmane Sonko est « contre toute surenchère ».

    « Dans les 13 décisions qu’il a prises » à l’issue d’un conseil interministériel consacré à cette fête musulmane, « Ousmane Sonko a demandé au ministre des Transports de veiller au respect de la tarification consensuelle pour le convoyage des animaux afin d’éviter la surenchère souvent observée lors de la fête », écrit L’As.

    Sonko « n’a pas oublié le soutien » de Mélenchon

    Concernant l’actualité politique, L’As souligne que Habib Sy et Aïda Mbodj, deux des alliés du duo Diomaye Faye-Ousmane Sonko, « s’effacent » du champ politique alors qu’ils étaient « très remuants avant la présidentielle » du 24 mars dernier. « Préfèrent-ils rester dans l’ombre des tenants actuels du pouvoir ? Ou attendent-ils d’être rétribués à leur juste valeur ? », s’interroge le journal sans avoir de réponse à son interrogation.

    Vox populi annonce, pour sa part, que l’ancien Premier ministre Amadou Ba, candidat malheureux à cette dernière présidentielle, fera « face à la presse cette semaine », après être revenu au bercail. Et comme un message, Waly Diouf Bodian, un responsable du parti Pastef de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko, « dévoile le projet réservé aux ‘opposants milliardaires’ ».

    « Le DG du Port souffle sur les braises et leur promet la géhenne », indique Vox Populi. « On ne peut pas gérer ce pays avec des opposants milliardaires », dit Waly Bodian dans des propos rapportés par Le Quotidien, avant de renchérir à la une du quotidien Les Echos : « Laisser circuler des dizaines d’opposants milliardaires dans un pays sous-développé, c’est imprudent ».

    D’autres journaux s’intéressent à la visite que le leader de la France Insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, effectue à Dakar, à l’invitation du parti Pastef, qui a porté au pouvoir le président Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko.

    « Ousmane Sonko n’a pas oublié le soutien de Jean-Luc Mélenchon lors de sa traversée du désert sous Macky Sall », note Source A, quotidien selon lequel « beaucoup de militants de Pastef en France sont aussi membres de la France Insoumise ».

    L’info note astucieusement que Mélenchon est à Dakar « avant [Emmanuel] Macron », le président français, perçu à tort ou à raison comme un soutien de Macky Sall. Et le journal de noter, à son tour, que cette visite est « la consécration d’un soutien constant à Sonko ».

    BK

     

     

      

      

      

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Divers sujets au menu, la politique nostalgique de sa prééminence

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Divers sujets au menu, la politique nostalgique de sa prééminence

    Dakar, 14 mai (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne s’intéresse à divers sujets d’actualité, dont certains se rapportent aux perspectives d’une éventuelle reconfiguration politique, étant entendu que les questions de gouvernance continuent de susciter l’intérêt des quotidiens depuis quelques jours.

    Le quotidien Libération, par exemple, reste toujours autant intéressé par les secrets des rapports de la Cour des comptes dernièrement publiés, le journal évoquant à sa une du jour le cas de la commune de Sam Notaire, dans le département de Guédiawaye, à Dakar.

    Il pointe un « braquage municipal » dans cette commune où des agents « reversaient une partie » de leur salaire au maire, une « pratique mafieuse » datant d’une période comprise entre 2015 et 2017, précise le journal.

    Bès Bi donne la parole au chef de la division de la pêche artisanale, une des personnalités épinglées dans les derniers rapports rendus publics par la Cour des comptes. Il est reproché à Ibrahima Lô, « hors du territoire pendant 2 ans », d’avoir continué à « percevoir son salaire sans prendre service ».

    « L’intéressé, ‘outré’, a saisi la rédaction de Bès Bi pour apporter sa version, ce que la Cour ne lui a pas permis de faire. D’autant plus qu’il était parti se soigner aux Etats-Unis après avoir failli perdre la vue », écrit le journal, avant de livrer à ses lecteurs « le droit de réponse [de cet homme] meurtri qui parle de +calomnie+ ».

    « S’il faut comprendre que les rapports publiés n’ont rien à voir avec la réalité de gestion des deux dernières années, on est loin des comptes de gaspillage et de pillage des ressources du pays », soutient malgré tout le quotidien Kritik’, dans une sorte de réponse à certaines questions posées.

    Il ajoute : « Les citoyens ébahis et heurtés dans leur conscience n’en finissent pas de découvrir l’énormité du scandale autour des sous du contribuable. Un vol national démaquillé par le nouveau pouvoir qui tarde encore à se décider sur le sort des cafards pourris de la République ».

     »C’est à la justice de faire son travail sur les rapports d’audit »

    Justement, sur ce point précis, une réponse n’a pas tardé de la part du porte-parole du gouvernement. « C’est à la justice de faire son travail », réagit Moustapha Sarré, dans des propos rapportés par le journal Le Quotidien.

    « Aux yeux de M. Sarré et au nom de la séparation des pouvoirs qu’il a invoquée, il appartient à la justice de décider des suites à donner [aux rapports des corps de contrôle rendus publics] », insiste Le Quotidien.

    Les questions de gouvernance continuent certes d’occuper grandement les quotidiens, mais cela ne semble pas remettre en cause l’intérêt tout aussi prononcé des journaux pour la problématique de la cherté de la vie, sujet sur lequel revient par exemple le quotidien Tribune.

    « Les boulangers menacent d’augmenter le prix du pain à cause du prix du Woyofal », à savoir l’électricité prépayée, annonce cette publication. De manière générale, reprend Walfquotidien, la question de la baisse des prix des denrées, « fixée au 15 mai », constitue un « test majeur » pour le nouveau président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement.

    « Les Sénégalais n’attendent que ça. Le président de la République avait donné des instructions au gouvernement de lui proposer, ‘avant le 15 mai 2024’, un plan d’urgence pour baisser le coût de la vie », écrit le même journal.

    Les Echos, dans le même temps, font état d’une « faible progression de la mobilisation des recettes » à fin mars 2024, pour le compte des finances publiques, tout en faisant état d’une « hausse modérée de l’exécution des dépenses pendant la même période ».

    Les sujets politiques tentent aussi de se faire une place, profitant du retour au bercail de l’ancien Premier ministre Amadou Ba, candidat malheureux à la dernière présidentielle du 24 mars dernier. Absent du pays depuis sa défaite, Amadou Ba « est rentré hier au bercail ».  

    L’ancien Premier ministre « a été accueilli par des collaborateurs et partisans surexcités, qui ne cessaient de crier : ‘Amadou président’, ‘Papa nam nanioula’ », rapporte L’info.

    L’opposition « brille par son mutisme »

    Le quotidien Enquête saisit cette occasion pour évoquer les perspectives de la constitution d’un pôle libéral démocrate, le journal considérant que la victoire du duo Diomaye-Sonko « a reconfiguré le système politique sénégalais en ouvrant l’ère des grands pôles qui semblent se constituer avant les prochaines élections législatives ».

    « Le camp libéral-démocrate, à l’instar du PS, veut peser sur l’échiquier politique face à la déferlante Pastef qui entend assurer sa suprématie sur la scène politique sénégalaise », écrit Enquête, pendant que Le Soleil s’interroge sur les capacités du Parti socialiste à renaître de ses cendres.

    « Premier parti politique du Sénégal, le PS est confronté à une situation qui, selon des experts, lui impose une nouvelle approche plus démocratique et plus moderne », analyse Le Soleil, en rappelant que la formation dirigée par Aminata Mbengue Ndiaye était membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar, « vaincue à la dernière élection présidentielle ».

    Depuis, ajoute Le Soleil, le PS se trouve « dans une phase de questionnement sur son avenir, et son actualité est marquée par le retour annoncée de Khalifa Sall », un des candidats malheureux à la dernière présidentielle.

    Sauf que le nouveau pouvoir semble avoir la voie libre, avec une opposition qui « brille par son mutisme », selon le constat de Walfquotidien. « Face à une opposition presque inexistante, fait observer le même journal, Bassirou Diomaye Faye déroule sa politique ».

    « Avec les rapports des corps de contrôle [sur la gestion de l’ancien pouvoir] et les postes à pourvoir [par le nouveau gouvernement en place] », le locataire actuel du palais de la République « est parvenu à maintenir ses opposants dans un silence de cimetière », selon  Walfquotidien.

    Sud quotidien, intéressé par un tout autre sujet, annonce « le grand départ » pour le Bus Rapid Transit (BRT), le « Bus à haut niveau de service » devant être mis en service ce mercredi, si l’on en croit le journal.

    « Annoncée depuis la mi-février, la mise en service pour exploitation commerciale de SUNU-BRT est prévue pour demain, mercredi, soit quatre mois après son inauguration en grande pompe par Macky Sall, le 14 janvier dernier, et environ neuf mois après le lancement des essais statiques pour la phase test, le lundi 21 août 2023 », écrit Sud Quotidien.

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens traitent à fond des sujets de gouvernance

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens traitent à fond des sujets de gouvernance

    Dakar, 13 mai (APS) – Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent de plusieurs sujets de gouvernance, dont certains sont mis en exergue à mesure que le nouveau pouvoir continue de prendre ses marques.

    Certains titres reviennent sur les attentes des populations concernant certaines promesses tardant à se concrétiser, comme la baisse du coût de la vie, thème sur lequel insiste par exemple le quotidien Kritik’.

    ‘’Loin d’être une promesse électorale, la baisse du coût de la vie est un engagement fort du nouveau régime qui [a demandé à ses ministres de] proposer au chef de l’État, d’ici au 15 mai, un plan-programme pour alléger le coût de la vie’’, écrit ce journal.

    Il ajoute : ‘’Du panier de la ménagère à la location, en passant par les prix exorbitants des produits pétroliers dérivés, c’est une pression fiscale continue impactant le pouvoir d’achat des Sénégalais que le président [Bassirou Diomaye Faye] compte amoindrir.’’

    La question des terres continue dans le même temps de préoccuper les quotidiens, qui s’engouffrent dans la porte ouverte par les nouvelles autorités, à travers leur décision, de suspendre toutes les constructions non autorisées sur le domaine public maritime.

    ‘’Au-delà du littoral de Dakar et du site de Mbour 4, à Thiès, non loin de son second palais de Popenguine, le chef de l’État devrait aussi [s’intéresser à la situation de la commune de Sindia], où existe depuis des années un véritable carnage foncier’’, soutient L’info.

    Dans cette commune du département de Mbour (ouest), ‘’une véritable entreprise de prédation des terres […] a été mise en branle, conduite par les plus hauts responsables’’ de la mairie, lesquels ‘’ont fait du foncier leur gagne-pain’’, révèle le même journal.

    ‘’Une patate chaude’’

    ‘’La situation est profondément préoccupante’’, alerte le khalife de Bambilor, à propos de ce que certains quotidiens considèrent comme une ‘’crise du foncier’’. ‘’Des familles [sont] déchirées, des communautés divisées, et le tissu social fragilisé’’, du fait de problèmes fonciers, dénonce Thierno Amadou Ba, dont les propos sont rapportés par Vox Populi.

    Sur le même sujet, et comme s’il s’agissait d’un véritable cas pratique, Bès Bi Le Jour fait état d’une ‘’guerre des héritiers’’ à Ngor-Almadies (Dakar), où deux familles se disputent 5.000 mètres carrés.

    Le journal évoque en même temps un rapport de la Cour des comptes portant sur la gestion du secteur de la pêche.

    ‘’Il ressort de la gestion des équipements de la pêche artisanale par le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime l’‘absence prolongée et injustifiée’ d’un responsable qui continuait de percevoir son salaire jusqu’en décembre 2022’’, écrit Bès Bi Le Jour, en titrant : ‘’Un poisson dans les filets’’. Il était absent du Sénégal, de novembre 2020 à cette date-là, soit deux ans.

    L’As annonce par ailleurs que le Collectif des acteurs de la pêche au Sénégal s’engage à ‘’porter le combat de l’évaluation des licences et accords de pêche, en accord avec la volonté des nouvelles autorités de travailler à booster le secteur halieutique’’.

    Le directeur général sortant de l’Office national de l’assainissement du Sénégal aurait laissé ‘’une patate chaude’’ à son successeur, selon le quotidien Les Échos, lequel fait allusion à la masse salariale de cette société devenue ‘’insoutenable’’ en raison de divers ‘’avantages et acquis’’ octroyés au personnel.

    Source A évoque des ‘’Gâteries XXXL’’, Libération, dans un tout autre domaine, parle de soupçons de surfacturation autour du marché public relatif au dragage et au balisage de la brèche de Saint-Louis (nord). ‘’Un gonflement de 2,026 milliards en cause’’, renseigne le journal.

    ‘’Pastef dans ses contradictions’’

    Selon Sud Quotidien, la Cour des comptes a décidé de rouvrir le dossier PRODAC, le Programme de développement des domaines agricoles communautaires, qui a valu à l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, un procès en diffamation, à la suite d’une plainte de l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Cela tombe bien puisque Jean-Pierre Senghor, premier coordonnateur national du PRODAC, ‘’s’engage à livrer toute la vérité sur le scandale financier présumé’’ de la gestion dudit programme.

    Mais se pose ensuite la question de la suite à donner aux rapports de la Cour des comptes, que les nouvelles autorités ont promis de publier régulièrement. ‘’Pastef dans ses contradictions’’, titre Walfquotidien.

    ‘’Un mois après son installation au pouvoir, écrit le journal, l’un des leaders les plus en vue de Pastef, Dame Mbodj, souhaite une poursuite de l’ancien président Macky Sall. Mais ses patrons, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, font encore la sourde oreille.’’

    EnQuête fait remarquer que plus d’un mois après la constitution du gouvernement, ‘’c’est le statu quo dans la plupart des ministères’’, en ce qui concerne la formation des cabinets. ‘’Les services de l’État en attente’’, écrit le journal.

    L’Observateur se préoccupe du paiement de la dette due aux producteurs semenciers. Un rendez-vous ‘’raté’’, note cette publication en signalant que le délai du 10 mai annoncé par le Premier ministre est ‘’déjà dépassé’’.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’annonce de la suspension des procédures domaniales dans certaines zones, un des sujets en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’annonce de la suspension des procédures domaniales dans certaines zones, un des sujets en exergue

    Dakar, 30 avr (APS) – La visite que le président Bassirou Diomaye Faye va effectuer en Guinée-Bissau, ce mardi, et la suspension provisoire des procédures domaniales dans certaines zones du Sénégal sont les deux sujets les plus en vue dans la livraison du jour des quotidiens.

    Le chef de l’Etat sénégalais est attendu à Bissau, capitale de la Guinée du même nom, ce 30 avril, annonce le quotidien Le Soleil. « Dakar et Bissau entretiennent déjà d’excellentes relations de coopération sur le plan diplomatique et économique que les deux parties comptent certainement consolider », souligne le journal.

    « Pêche, sécurité, culture, diplomatie… l’axe Dakar-Bissau au beau fixe », indique Le Soleil, Direct News notant que les deux pays « ne cessent de consolider leurs liens historiques très forts, encadrés par de multiples accords ».

    « Le président Bassirou Diomaye Faye poursuit ses visites dans les pays voisins. Après Nouakchott et Banjul, le chef de l’Etat est attendu, ce mardi 30 avril 2024, en Guinée-Bissau, pour une visite de travail et d’amitié », peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Mandat.

    « Mettre les bouchées doubles et rattraper le temps perdu par les régimes successifs qui ont plombé l’envol du pays, le président Bassirou Diomaye Faye est bien décidé [à] prendre le taureau par les cornes », avance le quotidien Kritik’ dans son commentaire du jour, intitulé « Diomaye Faye adopte le +Hard Working+ ».

    Et le journal d’ajouter : « De la discipline gouvernementale aux lignes de conduite à adopter au sein des ministères, sans oublier le pointage des agents de l’Etat et les audits internes à temps ciblé, c’est tout un arsenal réglementaire qui a été édicté pour le nouvel homme fort du pays qui compte battre le fer pendant qu’il est chaud ».

     »Coup de pied dans la fourmilière foncière »

    C’est peut-être sous ce rapport qu’il faut comprendre la décision de suspendre provisoirement les procédures domaniales foncières dans certaines zones du pays où le foncier pose problème, rapportée par la plupart des journaux, dont L’Observateur : « Diomaye et la bombe foncière », affiche ce journal sur cette question.

    « Parmi les chantiers majeurs qui attendent le nouveau chef de l’Etat et son équipe, la question foncière figure en bonne place. Le président Bassirou Diomaye Faye a commencé à poser des actes, mais le mal est profond », constate L’Observateur.

    « Après la corniche, Diomaye Faye étend la suspension des procédures domaniales et foncières », informe Vox Populi, parlant d’un « coup de pied » de la direction générale des impôts et domaines « dans la fourmilière foncière dans les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis ».

    Selon ce journal, le président de la République « veut +une situation exhaustive du foncier dans les zones géographiques les plus sensibles dans lesquelles la paix sociale est menacée par des conflits en cours ou à venir ».

    « 17 zones et opérations foncières [sont] visées : corniche ouest et corniche est Dakar, Terme Sud, Hangar des pèlerins, nouvelle ville de Thiès, le lotissement dit +Mbour 4+, Daga Kholpa, Ndébène Gandiol, Pointe Sarène, pôles urbains de Diacksao Bambilor, Denny Biram Ndao… », précise Vox Populi.

    Rewmi quotidien confirme que « les zones géographiques +les plus sensibles+ vont de Dakar à Saint-Louis, en passant par Guédiawaye, le lac Rose, Mbour et Thiès, entre autres ».

    « De sérieux problèmes quant à la légalité et à l’équité »

    « Ces mesures de suspension […] sont d’application immédiate et dureront jusqu’à instruction contraire », renseigne Les Echos, avant d’ajouter qu’un comité ad hoc sera installé pour étudier les dossiers qui pourraient bénéficier d’une dérogation.

    Tribune signale que cette mesure « ne concerne que des situations postérieures à l’année 2020 ». « 100.000 problèmes ! », s’exclame Bès Bi Le jour, en faisant observer que le président Faye, par cette décision, « freine le programme des +100.000 logements+ de Macky Sall », son prédécesseur.

    « La suspension des mesures domaniales et foncières ne va pas faire que des heureux », estime le billettiste du journal Le Quotidien. « Du littoral dakarois jusqu’à Saint-Louis, en passant par Thiès, Mbour, l’Etat a décidé de foncer dans le foncier pour ne pas dire dans le tas… ».

    « Entre les points positifs et les points négatifs, les deux inspecteurs des impôts et domaines qui font carrière dans ce secteur devraient savoir où ils mettent les pieds », écrit le commentateur du Quotidien en allusion au président de la République et à son Premier ministre, avant de se demander si ce sujet ne serait pas du sable mouvant.

    Enquête apporte son grain de sel au débat, en soutenant que même si cette décision de suspendre provisoirement les procédures domaniales foncières dans certaines zones du pays « est +noble+, la démarche pose de sérieux problèmes quant à la légalité et à l’équité ».

    D’un autre côté, relève Enquête, il y a que cette décision « permettra de voir plus clair sur les propriétaires terriens qui ne sont pas en règle avec le fisc ». L’As soulève le cas d’un lotissement en particulier, celui de Mbour 4 à Thiès, « un véritable tong tong entre acteurs politiques et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive ».

    « Diomaye marque ses empreintes », juge Sud Quotidien, en évoquant tout à la fois la suspension des opérations des mesures domaniales et foncières dans certaines zones et les instructions du président de la République de suspendre les chantiers engagés par des particuliers sur le domaine public maritime.

    BK

       

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Divers sujets en exergue, dont le séminaire gouvernemental

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Divers sujets en exergue, dont le séminaire gouvernemental

    Dakar, 29 avr (APS) – La livraison de lundi de la presse quotidienne traite principalement du séminaire gouvernemental tenu ce week-end à Dakar et de la suspension des chantiers situés sur le domaine public maritime.

    Le Soleil revient sur les « quatre recommandations du président de la République aux membres du gouvernement », lesquelles ont été faites par Bassirou Diomaye Faye à l’occasion d’un séminaire gouvernemental.

    À cette occasion, M. Faye a demandé « aux ministres et aux secrétaires d’État de promouvoir quatre grands principes à savoir l’honneur, la disponibilité, l’humilité et la compétence », rapporte Le Soleil. Bassirou Diomaye Faye « poursuit le discours de la rupture », note le journal Le Quotidien.

    « Une rencontre aux allures d’une ‘piqûre de rappel’ du chef de l’État qui, à travers son discours de rupture, invite les ministres à [satisfaire] les attentes des populations » envers eux, écrit Le Quotidien en parlant de ce séminaire gouvernemental.

    L’objectif de cette rencontre est « également d’œuvrer à une transformation […] qui doit commencer ‘par la méthode de travail au sein de l’exécutif comme dans les rangs du gouvernement’ », ajoute Le Quotidien, citant le président de la République.

    « Les réformes systémiques et structurelles que prône le nouveau régime » nécessitant « une équipe gouvernementale soudée et compétente », ce séminaire gouvernemental « vise à définir les exigences et les champs d’activités des ministres du gouvernement Sonko 1, qui doivent être basés, selon le président de la République, sur l’honneur, la disponibilité, l’humilité et la compétence », souligne le quotidien EnQuête.

    Les « fortes attentes des populations »

    « Le grand oral de [Bassirou Diomaye Faye] », titre, à propos du même sujet, le journal Source A en faisant allusion au président de la République. « La rupture, a déclaré le chef de l’État, doit commencer par la méthode de travail au sein de l’exécutif. »

    « Le président [Bassirou Diomaye Faye] fixe quatre piliers de l’action gouvernementale », note L’info, L’Observateur évoquant « les quatre commandements » de M. Faye. « Diomaye Formula », affiche le quotidien Kritik’.

    Selon le même journal, lors de ce séminaire gouvernemental, le chef de l’État « a fait un exposé sur la bonne gestion de l’État ». Le président de la République « a rappelé à ses ministres les quatre piliers pour la bonne gestion de l’action gouvernementale. Entre l’honneur, la disponibilité, l’humilité et la compétence, le président de la République a tracé une feuille de route à ses envoyés spéciaux [en insistant] sur les fortes attentes des populations ».

    « Les nouvelles autorités veulent imprimer leur marque et matérialiser leurs promesses électorales. Mais elles devront faire avec une administration connue pour ses lourdeurs qui frisent le centralisme outrancier », analyse Walfquotidien.

    Plusieurs quotidiens reviennent aussi sur une annonce forte faite par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, en lien avec l’action du nouveau gouvernement, à savoir la suspension des constructions sur le littoral dakarois.

    « Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko font ‘arrêter toutes les constructions sur la corniche’ », peut-on lire sur la une de Vox Populi.

    Il reprend l’annonce du célèbre architecte sénégalais dont la photo, en médaillon au-dessus d’un chantier, illustre cette information. « Sale temps pour certains occupants du domaine public maritime », commente Vox Populi.

    « Le président Bassirou Diomaye Faye met fin à la pagaille »

    Le Quotidien précise, en citant l’architecte sénégalais, que « les autorités ont suspendu toutes les constructions sur le littoral depuis vendredi, excepté les travaux d’aménagement entamés par l’État ».

    S’il a été décidé de « ne pas toucher à tous les édifices, cette mesure risque aussi de conduire les autorités à des contentieux », écrit Le Quotidien.

    « Le président Bassirou Diomaye Faye met fin à la pagaille », note Tribune, qui semble déplorer que, sur la corniche dakaroise, « immeubles, hôtels, villas de luxe… poussent comme des champignons ».

    « Ousmane Sonko l’avait promis en 2020, Bassirou Diomaye Faye l’a fait en 2024 », note L’info en parlant de cette décision des nouvelles autorités de suspendre les constructions sur la corniche, annonce traitée par de nombreux autres quotidiens, dont Bés Bi Le Jour, qui y va de son petit commentaire.

    « C’était l’une des doléances des populations, des activistes en particulier » de mettre fin aux constructions « presque sauvages sur le long du littoral, qui privent les Sénégalais de plages et de loisirs ».

    Sauf que les constructions « sauvages » sur le littoral ne sont pas le seul sujet qui concerne les nouvelles autorités. L’info rapporte par ailleurs que la société civile « presse » Bassirou Diomaye Faye de plancher sur le Pacte de bonne gouvernance démocratique.

    « Samedi dernier, lors d’une rencontre consacrée à la question, le collectif ‘Sursaut citoyen et demain Sénégal’, qui regroupe des organisations de la société civile, lui a rappelé la nécessité de ‘respecter ses promesses’, après lui avoir envoyé une correspondance dans ce sens, au lendemain de son élection », lit-on dans les colonnes de ce journal.

    De même le chef de l’État se retrouverait-il « face à un casse-tête » sur la question de la lutte contre la cherté de la vie, soutient le quotidien EnQuête.

    « Tous les précédents gouvernements n’ont pu venir à bout de la cherté de la vie », écrit le même journal.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la visite de Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la visite de Bassirou Diomaye Faye en Mauritanie

    Dakar, 19 avr (APS) – La visite que le président Bassirou Diomaye Faye a effectuée jeudi en Mauritanie, pour sa première sortie à l’étranger depuis sa prise de fonction, début avril, est le sujet le plus en vue dans la livraison de vendredi des quotidiens.

    À Nouakchott, M. Faye et son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, « ont planché sur les grands dossiers qui lient les deux pays », rapporte Le Soleil, qui titre à propos de cette visite : « Liens consolidés ».

    Les deux présidents se sont accordés sur « l’intensification des liens [entre leurs deux pays] dans les secteurs du gaz, du commerce, de la pêche… » écrit le journal Le Quotidien.

    « Pour le Sénégal et la Mauritanie, ajoute-t-il, c’est une relation qui se renforcera avec […] l’exploitation des hydrocarbures et l’intégration économique. »

    Ce que semblent confirmer les propos du président sénégalais à son retour à Dakar, jeudi en début de soirée, au terme de cette visite de travail et d’amitié. « Nos entretiens empreints de cordialité et marqués par de larges convergences de vues traduisent un renforcement des liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle et de coopération confiante, qui unissent nos deux pays », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.

    Selon le quotidien Vox Populi, le président Faye a aussi remercié Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour l’accueil « chaleureux et toutes les marques d’attention » dont il a fait l’objet lors de sa visite en Mauritanie, où le tapis rouge lui a été déroulé, selon L’As.

    Le Mandat estime que cette visite a « des relents pétroliers, gaziers mais aussi sécuritaires ». Rewmi Quotidien juge que « Bassirou Diomaye Faye réussit sa première sortie diplomatique ». L’axe Dakar-Nouakchott s’en trouve « fortifié », affirme le journal Yoor-Yoor.

    Des déplacements axés  »sur le pragmatisme et le réalisme »

    « Le président Bassirou Diomaye Faye prend son envol international », titre le quotidien Kritik’ en se projetant sur l’agenda diplomatique du président de la République, attendu samedi à Banjul, en Gambie.

    Les premiers déplacements à l’étranger du président sénégalais « revêtent un caractère stratégique » et sont axés sur « le pragmatisme et le réalisme », analyse Kritik’, précisant que ces visites procèdent de la diplomatie de bon voisinage, de « la bonne convergence pour des ruptures de gestion » et de la volonté de jeter « un regard accru sur les accords de défense [et] surtout monétaires ».

    Les comptes rendus sur cette première sortie officielle du président de la République foisonnent certes dans les colonnes des journaux, mais plusieurs quotidiens réservent dans le même temps une place non négligeable à la reddition des comptes, à la faveur des dernières mesures annoncées par les nouveaux dirigeants du pays.

    Dans des propos rapportés par Vox Populi, le coordinateur du Forum civil, Birahim Seck, déclare que la volonté du président Faye de publier les rapports des corps de contrôle « nous réconcilie avec des obligations de redevabilité et la reddition des comptes ».

    « Ce sera un chemin parsemé d’embûches, mais c’est la voie qui mène vers la transparence et la bonne gouvernance », ajoute-t-il, au sujet de la décision des nouvelles autorités de rendre publics les rapports de ces dernières années de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État (IGE) et de l’OFNAC, l’Office national de lutte contre la fraude et la concussion.

    De son côté, Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social sénégalais (FSS), salue cette décision du président de la République ordonnant l’audit du contrat d’affermage liant l’État du Sénégal à la société SEN’EAU.

    M. Diouf fait part de l’engagement du FSS à aider l’État à « clarifier toutes les questions [pouvant être considérées comme] nébuleuses », dans un entretien accordé à L’Observateur, lequel quotidien revient sur la publication annoncée des rapports de la Cour des comptes, de l’IGE et de l’OFNAC. Et de préciser que pour certains corps de contrôle, « il faudra faire sauter certains verrous » pour exécuter la décision présidentielle.

    Le public n’était pas mentionné par la loi listant les rapports de l’IGE, indique le journal en citant des experts et en précisant que l’OFNAC, pour sa part, se prononce plutôt sur des soupçons de corruption.

    « Lanceurs d’alerte, influenceurs ou bonimenteurs ? »

    EnQuête, d’une certaine manière, rejoint L’Observateur. La Cour des comptes et l’OFNAC, écrit-il, « sont censés être indépendants et produisent des rapports publics », alors que les rapports de l’IGE sont « des outils de gestion mis à la disposition du chef de l’État ».

    Bassirou Diomaye Faye « entend faire de son magistère une maison de verre. Mais il devra commencer par contraindre à la transparence les hautes personnalités et les hauts fonctionnaires qui trainent toujours les pieds quand il s’agit de faire leur déclaration de patrimoine », lit-on dans L’info.

    Ce journal, citant le rapport 2021 de l’OFNAC, soutient que « 39 % des assujettis (les présidents d’institution et les personnes dirigeant des structures publiques dotées d’un budget de plus de 1 milliard de francs CFA) n’ont pas accompli cette obligation ».

    Le quotidien Kritik’ s’intéresse à une autre dimension de la transparence relative aux lanceurs d’alerte. Le journal, surfant sur l’annonce d’une loi visant à leur garantir une protection, semble nourrir des craintes à ce sujet en s’interrogeant : « Lanceurs d’alerte, influenceurs ou bonimenteurs ? »

    « La Toile va continuer d’alimenter la chronique et les journalistes du web sont gonflés à bloc pour inonder les réseaux sociaux avec la loi qui ouvre la boîte de Pandore », écrit le journal avant de s’interroger : « Libération de la parole citoyenne ou invite maladroite à un règlement de comptes citoyen qui ne dit pas son nom ? »

    Kritik’ en conclut que « les professionnels de la délation ont bien de la matière dans un pays où la rumeur et l’approximation forgent souvent la religion de l’opinion ».

    Sud Quotidien, disséquant la « gouvernance de fin de règne » de Macky Sall, signale des « couacs de dernière minute », dont le décret élargissant le bénéfice des passeports diplomatiques. Le journal parle également de « recrutements massifs et ‘antidatés’ dans les ministères », sans compter le « contrat problématique de dessalement de l’eau de mer » et l’ »octroi tendancieux de la concession de chantier naval chez Dakarnave ».

    La fin de mandat de Macky Sall « est lourde de couacs ou ‘scandales’ ». Elle pousse le président Bassirou Diomaye Faye à « prendre des mesures presque ‘conservatoires’ », conclut le quotidien Kritik’.

    BK/ESF

  • MONDE-SENEGAL-SOCIETE / Sadio Mané en militant de l’intelligence artificielle au service du développement 

    MONDE-SENEGAL-SOCIETE / Sadio Mané en militant de l’intelligence artificielle au service du développement 

    Dakar 17 avril (APS) – L’international sénégalais d’ Al Nassr (élite saoudienne), Sadio Mané, milite pour « une éducation de qualité, abordable et accessible », fortement axée sur la science, la technologie et l’innovation, en vue de mieux exploiter l’intelligence artificielle au service du développement durable.

    « Pour exploiter l’intelligence artificielle au service du développement durable, il est impératif de mettre fortement l’accent sur une éducation de qualité, abordable et accessible, en mettant fortement l’accent sur les STEM (science, technologie et innovation) », a déclaré la star sénégalaise, citée dans un communiqué parvenu à l’APS, jeudi.

    L’attaquant sénégalais a tenu ces propos mercredi à New York, où il participait au sommet de la Jeunesse des Nations unies, session Afrique, dont le thème portait sur « Les jeunes façonnent des solutions durables et innovantes ». 

    Sadio Mané juge « alarmant de constater que 44% des 244 millions de personnes non scolarisées vivent en Afrique », pendant que « 90% de ceux qui peuvent aller à l’école n’ont pas accès à Internet ».

    « Ces chiffres sont inacceptables. Pour parvenir à un développement durable et à une paix durable grâce à l’IA, nous devons établir les bases et investir dans une éducation de qualité et des infrastructures numériques », a préconisé Sadio Mané.

    Le continent africain, avec « plus de 200 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans », compte « la plus forte population de jeunes dans le monde », souligne Sadio Mané dans des propos rapportés par le communiqué.

    De même, ajoute-t-il, l’augmentation de la population « présente également des opportunités nouvelles et émergentes telles que les progrès en matière de science, de technologie et d’innovation, y compris les technologies d’intelligence artificielle ».

    Aussi, pour que l’intelligence artificielle puisse avoir « un impact significatif sur le développement durable et la paix durable en Afrique, poursuit-il, une masse critique de la population africaine doit savoir comment utiliser et déployer les technologies artificielles d’une manière sûre qui ne viole pas leur sécurité et être utilisée de manière en tandem avec le développement durable et la paix durable en Afrique ». 

    Sadio Mané a par ailleurs annoncé avoir achevé de construire sur fonds propres, au Sénégal, une école regroupant les cycles allant du primaire au lycée, en réponse à l’objectif de développement durable des Nations unies relatif à une éducation de qualité.

    « J’ai également investi dans les infrastructures pour connecter 16 villages au Sénégal afin de leur permettre d’avoir accès aux routes, aux marchés, à l’eau et à l’électricité entre autres, tout en créant des opportunités d’emploi indispensables pour les jeunes », a indiqué Mané, Ballon d’or africain d’Or africain en 2019 et 2022.

    Il a également construit un stade de football dans son village de Bambali, dans la région de Sédhiou (sud), « pour encourager le professionnalisme, la discipline et l’esprit sportif des jeunes ».

    La star sénégalaise a aussi investi dans une académie de football au Sénégal et racheté le club français de Bourges Foot 18 (National 2).

    Se disant par ailleurs « très encouragé par la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), Mané « appelle à faire taire les armes en Afrique comme moyen de parvenir à un développement durable et à une paix durable en Afrique ».

    FDS/BK/ASG

  • SENEGAL-SERVICES-DECISION / Des mesures annoncées pour une meilleure gouvernance du secteur de l’eau

    SENEGAL-SERVICES-DECISION / Des mesures annoncées pour une meilleure gouvernance du secteur de l’eau

    Dakar, 18 avr (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a ordonné la conduite d’ »un audit rapide du contrat d’affermage » liant l’État du Sénégal à la SONES et à SEN’EAU et du contrat de performance signé par l’État, la SONES et SEN’EAU, dans le souci d’une meilleure gouvernance du secteur de l’eau.

    M. Faye « a demandé au ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’État du Sénégal et SEN’EAU et du contrat de performance État-SONES-SEN’EAU », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi.

    Selon la même source, le président Faye a aussi demandé au ministre concerné d’ »engager l’évaluation des partenariats public-privé et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande-Côte développés par la SONES ».

    En partant de « la question de l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural, qui demeure une préoccupation majeure des populations », il a demandé au Premier ministre de tenir un conseil interministériel sur le secteur hydraulique, afin de lui faire des propositions urgentes » sur plusieurs points relatifs à ce secteur.

    Le communiqué cite « l’accélération des réalisations des projets hydrauliques (forages, châteaux d’eau, réseaux…), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable ».

    Bassirou Diomaye Diakhar Faye a aussi « décidé de la création d’une autorité de régulation du secteur de l’eau, pour améliorer la gouvernance de l’eau », rapporte la même source.

    BK/ESF

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / Vers la publication des rapports des corps de contrôle des cinq dernières années

    SENEGAL-GOUVERNANCE / Vers la publication des rapports des corps de contrôle des cinq dernières années

    Dakar, 18 avr (APS) – Le président de la République annonce avoir ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État et de l’OFNAC des cinq dernières années, en attendant la mise en œuvre de sa directive concernant l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles.

    Selon le communiqué du Conseil des ministres tenu mercredi, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a ordonné, « au-delà des audits et des missions périodiques de vérification dans les ministères, l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles ».

    « D’ores et déjà, le président de la République a [demandé à] l’Inspection générale d’État de mener une mission de contrôle des services de la présidence de la République, dans les meilleurs délais ».

    Il a dans le même temps « ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État et de l’OFNAC des cinq dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023) », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    Le président Faye est aussi « revenu sur la politique de transformation de l’Administration publique », sur la base des « principes partagés du ‘jub, jubal, jubanti’, afin de bâtir une administration performante au service des Sénégalais et des intérêts du Sénégal ».

    Il précise que c’est « le sens de sa lettre […] du 8 avril 2024 adressée aux fonctionnaires et aux agents de l’administration du Sénégal ».

    « Dans cet esprit, il a demandé au Premier ministre de préparer un projet de décret relatif à l’appel à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs public et parapublic », ajoute la même source.

    Le président de la République également chargé le Premier ministre et le ministre de la Fonction publique de finaliser, « dans les meilleurs délais, un projet de loi relatif à l’accès à la fonction publique, afin d’assurer l’égalité des chances d’accès aux emplois et fonctions dans l’Administration publique ».

    Le chef de l’État a enfin « invité le Premier ministre à préparer la tenue de la Journée du dialogue national, le 28 mai, sur le thème prioritaire de ‘la réforme et la modernisation de la justice’ », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les premières « directives stratégiques » du président Faye

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent les premières « directives stratégiques » du président Faye

    Dakar, 18 avr (APS) – L’intérêt de la livraison de jeudi de la presse quotidienne porte notamment sur les premières mesures matérialisant la volonté de rupture des nouveaux dirigeants du pays.

    De nouvelles orientations du président Bassirou Diomaye Faye ont été rendues publiques à l’issue du Conseil des ministres tenu mercredi, lesquelles témoignent de la volonté des nouvelles autorités de mettre en œuvre leur vision pour le Sénégal.

    « Bassirou Diomaye Faye lance la machine », note le journal Le Quotidien en revenant sur les orientations qui font la une de la plupart des quotidiens parvenus à l’APS.

    Le Soleil détaille ces « grandes décisions » en évoquant en premier le point concernant la publication des rapports des cinq dernières années de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’État et de l’OFNAC, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption.

    La création d’une autorité de régulation du secteur de l’eau et d’un bureau d’intelligence et de prospective économiques, ainsi que d’une direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe font aussi partie de ces mesures, rapporte Le Soleil.

    Il sera établi de même « un pré-rapport et un rapport définitif sur chaque passation de service. En attendant, avant fin avril 2024, il est demandé au gouvernement de faire le point sur toutes les passations de service effectuées dans les ministères », écrit EnQuête.

    Selon le même quotidien, le président de la République « veut un audit rapide du contrat d’affermage entre l’État du Sénégal et Sen’Eau », l’entreprise chargée de l’exploitation et de la distribution de l’eau dans les villes sénégalaises depuis janvier 2020.

    Le journal Les Échos revient également sur les annonces du gouvernement, dont celle portant sur l’élaboration d’un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte « avant le 15 mai prochain », par exemple.

    Il signale que des appels à candidatures sont prévus pour certaines hautes fonctions dans les secteurs publics et parapublics, un point parmi un ensemble de mesures qui conduisent L’info à titrer : « La machine s’emballe ».

    « Cafards »

    Rewmi Quotidien considère que le président Bassirou Diomaye Faye, de cette manière, « lance le début d’exécution du ‘Projet’ », c’est-à-dire la vision sur la base de laquelle ses nouveaux dirigeants comptent gouverner le Sénégal.

    « En conformité avec les principes du ‘jub, jubal, jubanti’, de transparence promise », le président Faye « annonce les couleurs de la ‘reddition des comptes’ », observe Sud Quotidien.

    « Bassirou Diomaye Faye lève le coude de Macky [Sall] », affiche WalfQuotidien, en référence à des déclarations restées célèbres du prédécesseur de l’actuel président de la République. Macky Sall avait déclaré avoir mis le coude sur certains rapports et audits de gestion, ce qui avait été perçu comme une forme d’impunité, dont certains de ses proches allaient bénéficier.

    « Après plusieurs années d’attente sous le régime du président Macky Sall, le chef de l’État nouvellement élu a ordonné […] que les rapports des corps de contrôle (la Cour des comptes, l’OFNAC et l’IGE) des cinq dernières années soient publiés », renchérit L’Observateur.

    L’As retient que « Bassirou Diomaye Faye expose les cafards de l’ancien régime ».

    « Ce ne sera qu’une question de temps avant de voir sur la place publique tous les rapports des cinq dernières années des corps de contrôle », soutient Source A.

    Pour « fouiller les ex-ministres de Macky Sall après leur passation de service, Bassirou Diomaye Faye leur colle [Ousmane] Sonko », ajoute le même journal.

    « Sale temps pour les magouilleurs », commente Libération sur sa une, Vox Populi annonçant que des audits « tous azimuts » seront lancés à l’initiative du chef de l’État, lequel « fouille partout ».

    Vox Populi rapporte aussi que le président de la République a demandé au Premier ministre d’ »élaborer avant fin avril un rapport exhaustif sur les constats et les propositions relatives à la situation sectorielle, administrative, budgétaire et financière de chaque ministère ».

    BK/FKS/ESF