Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-FOOTBALL-CONFIDENCES / Cheikhou Kouyaté sur le décès de son père : « C’est comme si une partie de moi était partie »

    SENEGAL-FOOTBALL-CONFIDENCES / Cheikhou Kouyaté sur le décès de son père : « C’est comme si une partie de moi était partie »

    Dakar 17 avril (APS) – Le milieu de terrain des Lions, Cheikhou Kouyaté, dit avoir eu le sentiment qu’une partie de lui est partie à l’annonce du décès de son père, une mauvaise nouvelle qu’il avait pressentie par diverses manifestations physiques, en pleine Coupe d’Afrique des nations, en janvier dernier, en Côte d’Ivoire.

    « J’ai senti le décès de mon père bien avant qu’on me l’annonce, parce que 24 heures avant, j’ai eu des frissons. Je ressentais un froid de canard.  À l’entraînement, Gana et mes coéquipiers me taquinaient sur le fait que je m’étais habillé en mode hiver alors qu’il faisait très chaud à Yamoussoukro », la deuxième ville de la Côte d’Ivoire qui abritait la poule du Sénégal, a-t-il confié dans un entretien avec l’APS.

    « Je leur ai fait comprendre que je ressentais un froid, mais ils continuaient à me taquiner. Une fois à l’hôtel, j’ai encore dit à Gana que j’avais le corps lourd et que ça n’allait pas. C’est comme si je commençais à attraper une grippe. Quelques heures après, on m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle », a déclaré le milieu de terrain de Nottingham Forest, club de l’élite anglaise.

    Il dit avoir aussi ressenti une peur après l’annonce du décès de son père. « Pourquoi j’ai eu peur ? Juste parce que je me suis dit qu’il y a une partie de moi qui est partie. Je me suis tournée vers Idrissa Guèye et je lui ai dit : louange à Allah, l’unique ».

    Le décès de son père, Bandiougou Kouyaté, l’avait contraint à abandonner ses coéquipiers pour assister à ses funérailles à Dakar avant de retrouver le regroupement des Lions avant le match contre le Cameroun, remporté par le Sénégal, 3-1.

    « Dans l’immédiat, Idy [Gana Guèye] m’a dit qu’une partie de toi est partie, c’est difficile de perdre un parent, mais il faut t’en remettre à Dieu. Il m’a fait revenir à la raison pour accepter’’ la situation, a-t-il dit au sujet du soutien de son compère du milieu des Lions qui l’a aidé à tout remettre à Dieu, selon lui.

    « Gana m’a dit d’accepter la volonté divine », a ajouté l’ancien capitaine des Lions, champion d’Afrique avec le Sénégal en 2021. 

    FDS/BK/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-AMBITIONS / Cheikhou Kouyaté n’envisage pas d’arrêter avec la sélection nationale

    SENEGAL-FOOTBALL-AMBITIONS / Cheikhou Kouyaté n’envisage pas d’arrêter avec la sélection nationale

    Dakar,17 avr (APS) – Le milieu du terrain des Lions, Cheikhou Kouyaté, un des vétérans de la sélection actuelle du Sénégal, se veut ambitieux et déterminé à poursuivre sa carrière internationale en dépit des remarques de certains observateurs lui suggérant de prendre sa retraite.

     »Je ne sais pas combien d’années il me reste. Seul Dieu le sait. Mais pour l’heure, si je peux grignoter encore quelques années, le temps de prendre du plaisir, tant mieux », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    Le sociétaire de Nottingham Forest, qui a intégré la Tanière des Lions depuis 2012, a déclaré qu’il « reste optimiste et ambitieux », soulignant que la question de sa retraite internationale dépend de Dieu.

    « Cela ne me chagrine pas si certains me poussent à la retraite, parce que je sais de quoi je suis capable. Et si je dois parler de cette question, ce serait en face des connaisseurs de foot », a dit Kouyaté, qui a deux Coupes du monde (2018 et 2022) et quatre Coupes d’Afrique des nations avec le Sénégal.

    Il a notamment été de la campagne victorieuse des Lions en 2021 au Cameroun où le Sénégal a étrenné son premier trophée continental.

    Le milieu de terrain sénégalais se refuse à évoquer cette question avec « des fanatiques. Les vrais techniciens de foot ou les amateurs savent ce que je suis capable d’apporter à cette équipe du Sénégal que j’aime tant ».

    Il salue l’arrivée de jeunes joueurs talentueux en sélection, suggérant à « tous ceux qui sont en équipe nationale ou qui frappent à la porte de cette sélection », de « redoubler d’efforts et de travailler davantage ».

    « Ils ont le talent et c’est des jeunes respectueux », a souligné Cheikhou Kouyaté, avant de parler des perspectives de sa reconversion à la fin de sa carrière. Il estime que ce n’est pas le moment pour lui de se prononcer sur cette question.

    FDS/BK/ASG

  • SENEGAL-ANGLETERRE-FOOTBALL / Nottingham Forest : Kouyaté décidé à rebondir

    SENEGAL-ANGLETERRE-FOOTBALL / Nottingham Forest : Kouyaté décidé à rebondir

    Dakar, 17 avr (APS) – Cheikhou Kouyaté, le milieu de terrain sénégalais de Nottingham Forest (élite anglaise) est décidé à  »travailler davantage » pour rebondir en gagnant plus de temps de jeu avec son club.

     »C’est difficile, certes, mais, j’ai beaucoup appris » de cette situation, a-t-il dit de sa situation à Nottingham Forest avec lequel il n’a disputé que 11 matchs cette saison.

    « Je m’en remets à Dieu parce que je suis en bonne santé. Je me suis remis de ma blessure. Maintenant, le temps n’est pas à la parole mais de redoubler d’efforts et de travailler davantage », a indiqué l’international sénégalais qui peut évoluer comme milieu ou défenseur.

     »Je n’ai jamais vécu une telle situation dans ma carrière. En tant que professionnel, souvent ça peut arriver mais que ça puisse durer comme cela, c’est la première fois que cela m’est arrivé », a dit Kouyaté en parlant de son absence dans le groupe de performance de son club.

    Etre resté sur la touche pendant presque toute une saison, « c’est une première pour moi », a insisté l’ancien capitaine des Lions, qui a bouclé 10 ans en Premier League, une longévité à laquelle il ne s’attendait pas au sein de l’élite anglaise, de ses propres aveux.

    « Je rends grâce à Dieu parce que quand je rejoignais l’Angleterre, je ne m’attendais pas à faire 10 ans de carrière ici […] J’ai vécu dix années de bonheur, même si lors de ma dixième année, les choses ne se sont pas passées comme je l’ai souhaité. Mais c’est notre destin. On l’accepte avec beaucoup de philosophie », relativise le natif de Khar Yalla, un quartier populaire de Dakar, la capitale sénégalaise.

    Il affirme que s’il devait noter ce passage en Premier League, il se donnerait un 9/10.

    Prié de dire ses partenaires en sélection qui l’ont le plus marqué, Cheikhou Kouyaté a cité Sadio Mané et Idrissa Gana Guèye, les Belge Kevin De Bruyne et Eden Hazard, de même que l’Ivoirien Yaya Touré comptant parmi les joueurs qui l’ont le plus marqué en Premier League.

    FDS/BK/ASG

  • SENEGAL-SPORTS-NECROLOGIE / La Fédération sénégalaise de pêche perd son président 

    SENEGAL-SPORTS-NECROLOGIE / La Fédération sénégalaise de pêche perd son président 

    Dakar 17 avr (APS) – Le président de la Fédération sénégalaise de pêche sportive, Abdou Got Diouf, est décédé ce mercredi à l’hôpital principal de Dakar, des suites d’une maladie, a-t-on appris de l’instance en charge de cette discipline.

    Selon un communiqué, la levée du corps, prévue à la mosquée de Fann-Hock, sera suivie de l’inhumation, cet après-midi, au cimetière musulman de Yoff, à Dakar.

    Le défunt, haut cadre des finances, fut par ailleurs premier vice-président de la Fédération internationale de pêche sportive et trésorier du CNOSS, le Comité national olympique et sportif sénégalais.

    Amadou Got Diouf fut également un dirigeant de la Jeanne d’arc de Dakar, un club populaire de la capitale sénégalaise. 

    FDS/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens suivent de près l’entrée en action du nouveau pouvoir

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens suivent de près l’entrée en action du nouveau pouvoir

    Dakar, 17 avr (APS) – Les quotidiens ne manquent rien des premiers pas du nouveau pouvoir, qui tente progressivement de prendre ses marques y compris à l’international, une dynamique qui s’accompagne d’une nouvelle reconfiguration politique.

    « Sonko 1 entre en action », affiche par exemple Sud Quotidien, au sujet de la  nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Ousmane Sonko, Premier ministre nommé par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye.

    « Après 72 heures d’attente qui ont débouché sur la formation d’un gouvernement de 25 ministres et 5 secrétaires d’Etat, Sonko 1, du nom de l’attelage gouvernemental mis sur pied sous le pilotage de Ousmane Sonko, va entrer dans le vif du sujet à l’issue du Conseil des ministres prévue ce mercredi […] », lit-on dans les colonnes de ce journal.

    « Entre formations des cabinets et autres promotions dans les différentes directions nationales, les choses devraient s’accélérer pour la matérialisation du projet du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye intitulé +Pour un Sénégal souverain, juste et prospère+ », écrit Sud Quotidien.

    Deux semaines après son installation à la tête du pays et de l’Etat, le président Bassirou Diomaye Faye « imprime sa marque. Sans tambour ni trompette, il déroule progressivement son plan de travail », note le journal Le Quotidien, selon lequel la sobriété « reste le maître-mot des nouvelles autorités ».

    La prestation de serment du nouveau président, la commémoration de la fête de l’indépendance et les visites de proximité qu’il vient d’effectuer à Touba et Tivaouane « sont des moments marqués du sceau de la sobriété », en attendant les premières mesures scrutées par tous les observateurs.

    « Des gens vont rendre compte de leur gestion »

    Dans les colonnes de Vox Populi, l’économiste financier Alassane dit Abdou Kama prévient cependant de ne « pas trop rêver », la réalité du pouvoir étant « différente de la rhétorique de l’opposition qui ne gère que des concepts ». « Ils doivent aller vite avant que la liesse et l’énergie qui ont accompagné la rupture ne s’émoussent », dit-il en parlant des nouveaux tenants du pouvoir.

    Mais il faut garder espoir à écouter Alla Kane, « membre et cerveau de Magui Pastef », du nom de la structure regroupant les anciens du parti du président Bassirou Diomaye Faye. « Maintenant, nous allons enterrer le système », assure-t-il à la une du quotidien Bès Bi Le jour.

    « Des gens vont rendre compte de leur gestion », promet cet ancien inspecteur des impôts et domaines, 88 ans, qui « murmure à l’oreille de Sonko dans son cabinet politique ». « Le Sénégal peut battre sa propre monnaie avant 2029 », soutient-il par ailleurs, pour parler de la sortie du franc CFA, un des points importants du programme du nouveau régime.

    Le nouveau pouvoir continuant de prendre ses marques, plusieurs quotidiens, dont Le Soleil, annonce que le président Bassirou Diomaye Faye est attendu à Nouakchott, en Mauritanie, ce mercredi, pour son premier déplacement à l’étranger depuis son installation, début avril.

    « Une visite d’amitié et de coopération aux enjeux multiples pour ces deux pays unis par la culture, l’histoire et la géographie », souligne Le Soleil. « Au-delà du bon voisinage, ce voyage revêt un caractère stratégique en perspective du destin pétrolier que partagent le Sénégal et la Mauritanie », relève de son côté le quotidien Kritik’.

    Avec cette visite en Mauritanie, le président Faye aura « l’opportunité de s’imprégner » des chantiers du projet GTA, pour Grande Tortue Ahmeyim, nom donné aux blocs d’exploitation qui s’étendent de part et d’autre de la frontière maritime des deux pays, selon Kritik’.

    D’autres quotidiens reviennent sur cette première sortie à l’étranger du président de la République, dont L’As. « Le gaz et le pétrole au menu » des discussions entre les président Diomaye Faye avec son homologue mauritanien, parie ce journal. Les deux chefs d’Etat « discuteront de divers sujets d’intérêt commun, mais surtout de la coopération économique et l’exploitation du gisement gazier Grand Tortue Ahmeyin (GTA) », croit-il savoir.

    Le Quotidien et Enquête évoquent aussi sur ce premier déplacement présidentiel, mais dans une perspective plus élargie. « Après Nouakchott aujourd’hui », mercredi, « le président Diomaye Faye se rend aussi samedi à Banjul pour raffermir ces deux axes diplomatiques où les relations sont densifiées davantage par des politiques économiques soutenues que rien ne peut désormais déconstruire », avance  Le Quotidien.

    Il y a le gaz devant être exploité de concert avec la Mauritanie, mais il y a aussi « les ponts érigés pour assumer une continuité territoriale avec les voisins », ajoute le même journal, pendant que Enquête souligne que cette tournée régionale du président Faye, « riche en enjeux, vise à renforcer les liens avec les voisins directs du Sénégal […] ».

    Elle vise aussi « à promouvoir une séries d’initiatives bilatérales dans des domaines clés tels que la sécurité et la gestion des ressources naturelles », démarche qui « s’inscrit dans un contexte de collaboration accrue et de défis communs », compte tenu de « l’importance stratégique des relations entre ces deux nations ouest-africaines », explique Enquête.

    Kritik’ juge qu’il il est nécessaire, dans le même temps, de « réchauffer l’axe Paris-Dakar pour sortir d’une impasse diplomatique qui se profile » entre ces deux pays, eu égard à la « position intransigeante, non négociable des nouvelles autorités de Dakar pour des relations symétriques » entre la France et le Sénégal, « sur la base des +principes d’équité et de dignité mutuelles+ ».

    « Diomaye Faye et Amadou Mame Diop se parlent »

    Walfquotidien fait revenir à des sujets domestiques, en parlant de la déclaration de politique générale que le Premier ministre Ousmane Sonko va effectuer prochainement à l’Assemblée nationale. « Gros risque pour Sonko », affiche le journal à sa une, pour dire que le groupe parlementaire auquel appartient le nouvel exécutif étant minoritaire, un « risque de motion de censure plane sur lui ».

    C’est oublier que le dialogue des institutions a déjà commencé. Le quotidien Les Echos rapporte en effet que le chef de l’Etat a reçu hier mardi le président de l’Assemblée nationale. « Diomaye Faye et Amadou Mame Diop se parlent », titre le journal, insistant sur la « nécessaire collaboration entre les deux institutions pour éviter tout blocage ».

    L’info ouvre sur « Les nouveaux visages de l’opposition », partant du constat que la présidentielle du 24 mars dernier a « occasionné une redistribution des cartes politiques ». L’Alliance pour la République (APR) et ses alliés de Benno Bokk Yaakaar (BBY) incarnent désormais « la nouvelle opposition », selon ce journal.

    L’Observateur annonce des changements à la tête de la police, Mame Seydou Ndour étant pressenti à la direction générale de la police nationale avec Hamady Lam comme adjoint.  

    Les quotidiens sont aussi nombreux à évoquer une saisie de faux billets à Goudomp, dans la zone sud du pays, où les douaniers ont mis la main sur « plus de 5 milliards FCFA en billets noirs ». Il s’agit de « 4 millions en coupures de 50, 10 et 200 dollars, 4 millions en coupures de 500, 200 et 100 euros et 200 millions de francs CFA », détaille par exemple Vox Populi.

     

    BK

       

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la première sortie officielle de Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens commentent la première sortie officielle de Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 16 avr (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne traite surtout de la visite du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, auprès des guides religieux de Touba (centre) et de Tivaouane (ouest), lundi, pour sa première sortie officielle depuis sa prise de fonction, le 2 avril.

    Dans ces deux villes, capitales des principales confréries musulmanes du Sénégal, le chef de l’État ‘’rassure et promet’’, note Le Soleil. Le journal précise que Bassirou Diomaye Faye a été reçu à Touba par le khalife général des mourides, dans la grande concession de ce dernier.

    Dans le cadre de cette ‘’visite de courtoisie’’, précise WalfQuotidien, le président de la République a ensuite été reçu à Tivaouane par Serigne Babacar Sy Mansour, le khalife général des tidjanes. ‘’C’est une opération de communication doublée d’une symbolique forte’’, souligne le journal Le Quotidien en parlant de ces visites présidentielles.

    M. Faye ‘’est entré en bon ‘talibé’ (disciple) chez le khalife, les pieds nus, en signe de respect et de considération’’, détaille le quotidien L’info avant de rapporter des propos de Bassirou Diomaye Faye : ‘’Je suis très honoré de venir en visite à Touba en tant que président de la République, disciple et fils.’’

    ‘’Touba et Tivaouane inaugurent les sorties du cinquième président du Sénégal hors de Dakar’’, note Sud Quotidien, lequel considère qu’il ‘’clone Abdoulaye Wade et Macky Sall’’, ses derniers prédécesseurs.

    ‘’À la tête d’une délégation restreinte’’, Bassirou Diomaye Faye a été reçu d’abord à Touba, puis à Tivaouane, écrit Sud Quotidien, Vox Populi notant que le nouveau chef de l’État ‘’perpétue les usages’’ en allant ‘’marquer son respect envers les khalifes Serigne Mountakha Mbacké et Serigne Babacar Sy Mansour’’.

    ‘’Des concertations, entre nous, ne sauraient manquer. Nous devons toujours vous consulter avant de poser un acte, solliciter vos prières et recueillir vos avis, dans l’intérêt de toutes les populations’’, a déclaré le président de la République, cité par Vox Populi.

    Touba et Tivaouane ‘’prient pour Bassirou Diomaye Faye’’

    ‘’Réserver les premières sorties publiques du président de la République à Tivaouane et à Touba traduit une volonté de rupture avec l’élite occidentale’’, écrit EnQuête.

    Il interroge à ce sujet Kalidou Sy, enseignant-chercheur à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), dont l’analyse sonne comme un rappel à la réalité : ‘’Le président de la République appartient à une société et ne peut être en déphasage avec les règles éthiques et coutumières de notre pays’’, soutient l’universitaire.

    ‘’Dans un pays où les positions politiques des chefs religieux ont été très décriées ces dernières années, la nouvelle posture du nouveau régime à l’égard des foyers religieux [était] très attendue’’, fait observer le quotidien L’As.

    Bès Bi Le Jour parle d’une visite ‘’sobre et religieuse’’, Source A affichant, sur le même sujet : ‘’Cordialité XXL au menu’’.

    Libération retient que ‘’Touba et Tivaouane adoubent Bassirou Diomaye Faye’’. Un titre qui renvoie dans une certaine mesure à celui du quotidien Les Échos : ‘’Touba et Tivaouane bénissent et prient pour Bassirou Diomaye Faye.’’

    ‘’Les khalifes des deux villes saintes le couvrent de présents. Saint Coran, natte de prière et chapelet remis au chef de l’État’’, ajoute Les Échos. De son côté, le président Bassirou Diomaye Faye ‘’s’est engagé à résoudre les problèmes d’eau et d’assainissement de la cité religieuse’’ de Touba, rapporte L’As.

    ‘’Rationalisation’’

    Dans ses échanges avec Tivaouane, ‘’il a promis de poursuivre la modernisation des cités religieuses’’, ajoute le même journal.

    ‘’Des promesses faites à Serigne Mountakha Mbacké et recueillement à la zawiya Seydi Hadji Malick Sy’’, résume le quotidien Tribune, avant d’évoquer, à son tour, les ‘’engagements’’ pris par M. Faye au cours de ses visites.

    Le quotidien Kritik’, un peu à contre-courant, ramène ses lecteurs à la politique en s’intéressant au choix des collaborateurs des membres du nouveau gouvernement. ‘’Les ministres sous la coupe réglée du PM (le Premier ministre)’’, titre-t-il.

    ‘’Les 25 ministres du nouveau gouvernement ont du pain sur la planche mais peu de marge de manœuvre, surtout dans le choix des collaborateurs qui devront constituer le cabinet autour du titulaire du poste ministériel’’, écrit Kritik’.

    Et d’ajouter : ‘’Directeurs de cabinet, DAGE (directeurs de l’administration générale et de l’équipement) et SG (secrétaires généraux) seront soumis au contrôle strict du chef du gouvernement, qui appréciera la tronche et le parcours des profils qui lui seront soumis.’’

    ‘’Avec un premier gouvernement de 25 ministres, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye fait dans la rationalisation’’, note L’Observateur, selon lequel plusieurs portefeuilles ‘’ont été réunis dans un seul ministère’’. ‘’De quoi faire douter [de] l’efficacité d’un seul ministre pour coordonner tout cela’’, poursuit le même journal.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent aux sujets communs

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens reviennent aux sujets communs

    Dakar, 15 avr (APS) – La presse quotidienne est revenue lundi à un ton plus ordinaire, avec des sujets renvoyant à la marche d’un pays retrouvant son quotidien, après les moments de passion et d’exaltation politique liés à une campagne électorale qui s’est terminée par une alternance au pouvoir.

    Sud Quotidien, par exemple, ouvre son édition sur les ‘’défis de la nouvelle opposition’’ au président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, dont le gouvernement finit de s’installer et de prendre les rênes du pouvoir.

    ‘’Contrairement au contexte des deux premières alternances politiques survenues en 2000 et en 2012, où le nouveau président élu, aussitôt après son installation, avait en face de lui une opposition reconstituée pour l’essentiel autour de l’ancien parti au pouvoir, l’actuel régime […] pourrait ne pas connaître de sitôt la pression d’une opposition politique reconstituée’’, analyse Sud Quotidien.

    Il estime que les ‘’crises de leadership […] au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar et l’éventualité de la réunification de la grande coalition Yewwi Askan Wi, avec à la clé la relance de l’intercoalition Yewwi-Wallu, sont autant de défis qui pourraient refroidir pour un temps les activités de la nouvelle opposition’’.

    Sauf que le temps semble compté pour le nouveau régime, si l’on en croit certains observateurs, parmi lesquels le secrétaire exécutif de l’ONG 3D, Moundiaye Cissé. ‘’Il (Bassirou Diomaye Faye) est le premier président d’une alternance à faire un mandat de cinq ans, contrairement à Wade et à Sall’’, fait observer ce dernier dans des propos rapportés par Vox Populi.

    ‘’Le ‘jub, jubël et jubanti’ ne doit pas être un simple slogan, il ne doit pas, non plus, être sélectif’’, ajoute cette figure importante de la société civile sénégalaise en faisant allusion à l’engagement des nouvelles autorités à promouvoir l’intégrité dans la conduite des affaires publiques.

    ‘’Les piliers de la résistance’’

    Le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, une autre figure de la société civile sénégalaise, concernant les mêmes sujets, évoque dans les colonnes du quotidien EnQuête les premières mesures du nouveau gouvernement. ‘’Son regret réside dans l’absence, à ses yeux, d’une vision globale en matière de politique culturelle.’’

    Or, la rupture préconisée par le nouveau pouvoir ‘’sera dans la culture ou elle ne sera pas’’, tranche Alioune Tine, qui, selon EnQuête, a ‘’joué un rôle important dans l’ombre’’, pour le dénouement heureux de la crise politique des trois dernières années au Sénégal.  

    L’info revient sur ‘’les piliers de la résistance’’ qui ont permis au Sénégal de dépasser ses contradictions politiques et de parvenir à une nouvelle alternance au pouvoir. Le journal parle notamment d’un Conseil constitutionnel ‘’droit dans ses bottes, qui a freiné le président de la République quand il le fallait’’.

    L’armée sénégalaise aussi est ‘’restée professionnelle et républicaine, malgré les circonstances et les appels favorables à un coup d’État’’, tout cela ajouté aux acquis d’une ‘’culture démocratique vivace, encadrée par une société civile et une population debout’’, observe L’info.

    Concernant la baisse des prix des denrées de première nécessité et du loyer, une mesure parmi les plus attendues du nouveau gouvernement, selon plusieurs quotidiens, la marge de manœuvre de l’État apparait faible, selon WalfQuotidien, qui cite l’économiste Meïssa Babou.

    Le nouveau gouvernement ‘’dispose d’une faible marge de manœuvres pour revoir à la baisse les prix des denrées alimentaires et du loyer. L’élargissement de l’assiette fiscale demeure l’alternative’’, soutient WalfQuotidien.

    Dans un entretien avec le quotidien Bès Bi Le jour, Mouhamadou Madana Kane, ‘’candidat recalé’’ à la dernière élection présidentielle, estime, lui aussi, que la baisse du coût de la vie ‘’sera très difficile à mettre en œuvre’’.  Il dit même entrevoir ‘’des périodes difficiles’’, rapporte le journal.

    Le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Njekk Sarré, dit presque la même chose. Parlant du mandant du nouveau pouvoir, dans les colonnes du quotidien L’info, il affirme que ‘’ce ne sera pas une partie de plaisir […] parce que les attentes sont immenses, alors que presque tout est à réajuster et à revoir’’.

    ‘’Un nettoyage à grande eau des écuries d’Augias’’

    Tribune estime que ces dernières années, le Sénégal a ‘’été un vrai pays de ‘lidienti’, où tout se négociait’’, des passeports diplomatiques aux permis de conduire, des certificats de nationalité, de décès ou de mariage aux extraits de naissance, les diplômes ‘’et même le vote’’.

    ‘’Mais, avec l’accession du nouveau régime qui a [théorisé] le ‘jub, jubal, jubanti’, on s’achemine vers un nettoyage à grande eau des écuries d’Augias. Seulement, ça ne sera pas une mince affaire pour les nouveaux dirigeants, vu les intérêts [en jeu] et les résistances’’, ajoute le même journal.

    Kritik’ incite à garder espoir. Le journal note que le partage du gâteau ‘’n’a pas eu lieu avec l’arrivée du nouveau pouvoir’’, ou du moins ‘’le président Bassirou Diomaye Faye n’est pas encore dans les dispositions pour caser une clientèle politique, soit-elle celle qui a porté le combat de la résistance et réussit à le propulser à la tête de l’État’’.

    ‘’Pourtant, célèbres et très actifs durant les moments de braise, ils ont rêvé durant le combat politique de lendemains plus stables, une fois leur candidat propulsé à la charge suprême’’, ajoute ce quotidien en parlant des ‘’damnés du projet’’ politique porté par les nouveaux dirigeants du pays.

    Source A annonce, pour sa part, que le Premier ministre est attendu ce lundi au Building administratif. ‘’À travers ce déplacement, explique le journal, le chef du gouvernement voudrait être informé de la capacité de ce joyau construit à coups de milliards de francs CFA à abriter les institutions de la République logées dans des bâtiments pris en location.’’

    Cela ‘’permettrait au […] président Bassirou Diomaye Faye de rationaliser les finances publiques’’, ajoute Source A.

    BK/ESF

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux accueillent le nouveau gouvernement en rendant un dernier hommage à Boun Dionne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les journaux accueillent le nouveau gouvernement en rendant un dernier hommage à Boun Dionne

    Dakar, 6 avr (APS) – La livraison du week-end de la presse quotidienne présente les  »visages » du nouveau gouvernement, en même temps qu’elle pleure le rappel à Dieu de l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.

     »Des étoiles, des rebelles et des technocrates » : cette formule, belle, est utilisée par le quotidien L’As pour parler de la première équipe gouvernementale mise en place sous le magistère du nouveau chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar, élu à l’issue du scrutin présidentiel du 24 mars dernier.

     »Une équipe choc pour s’attaquer aux urgences », souligne le même journal au sujet de ce gouvernement très attendu et dont la composition a été dévoilée vendredi soir. 

    Une liste de 25 ministres et cinq secrétaires d’Etat dans laquelle les alliés du nouveau président comptent  »cinq portefeuilles dédiés à des leaders de la coalition présidentielle », indique le quotidien L’As, citant des personnalités telles que Cheikh Tidiane Dièye, Moustapha Guirassy, Abdourahmane Diouf, Serigne Guèye Diop.

    « Des soutiens récompensés, une volonté de rupture saupoudrée de similitudes avec le premier gouvernement de Macky Sall et la rationalisation des ministères » caractérise le nouveau gouvernement, analyse le journal Le Quotidien.

    En plus de l’entrée « en force des membres de Pastef [parti dont est issu le président et son Premier ministre Ousmane Sonko] et des alliés », Le Quotidien note  »des nominations-réhabilitations », avec Jean-Baptiste Tine (Intérieur et Sécurité publique) et Ousmane Diagne (Justice).

     »Procureur de la République sous Abdoulaye Wade, Ousmane Diagne avait refusé, lors des manifestations contre Wade, de +prendre+ des personnes déférées par la police alors qu’il n’était pas au courant de leur placement en garde-à-vue », écrit Libération.

    « Retour en force des bannis »

    S’agissant de Jean-Baptiste Tine, nouveau ministre de l’Intérieur, le journal rappelle qu’il  »avait été brutalement limogé de ses fonctions en juin 2021. Le patron de la gendarmerie à l’époque avait manifesté son opposition contre les sanctions dont étaient victimes le capitaine Seydina Touré mais aussi certains recrutements qui lui étaient conseillés par le régime ».

    Pour ce qui concerne le général Birame Diop, « nommé ministre des Forces armées, il est très aimé par les troupes. En tant que chef d’état-major général des armées, il a sensiblement changé les conditions de vie des troupes », sans compter qu’il se serait  »opposé à certaines +actions+ » lors des troubles politiques de mars 2021, ajoute Libération.  

    Suffisant pour que Enquête évoque « le retour en force des bannis du [régime de Macky Sall] », avant de livrer une analyse générale selon laquelle la nouvelle équipe  »marque une rupture significative avec les pratiques antérieures, en privilégiant l’expérience professionnelle et l’expertise au-delà des affiliations politiques ». 

    Une approche qui  »promet de redéfinir le paysage politique et administratif, en mettant l’accent sur les compétences et les résultats plutôt que la politique », souligne le même journal, selon lequel « Sonko marque son empreinte ».

    « Casting prometteur », pour une « rupture en marche »

    « Une belle présomption de compétence », donc, selon la manchette du quotidien Les Echos, dont l’avis semble corroborer celui de Vox Populi, lequel quotidien relève : « Des compétences, chacune à sa place pour un +gouvernement de ruptures et de transformation systémique+ ».

    Selon L’Info, « Sonko 1 acte la rupture », « une rupture en profondeur tant chantée et vendue aux populations sénégalaises ». Walfquotidien ne semble pas dire autre chose, en affichant à sa une : « Préjugés favorables ». « Dans ce premier gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, écrit cette publication, figurent des hommes qui ne sont pas étrangers des départements qu’ils dirigent ».

     »La +rupture+ en marche », titre également Sud Quotidien, en signalant sur au moins un point en particulier, qu’un délai d’un mois a été donné aux ministres pour démissionner des autres postes qu’ils occupent, une manière d’éviter le cumul des mandats.

    Le Soleil, à son tour, parle de la rupture  »comme credo » du nouveau gouvernement dont il décline les priorités, entre jeunesse, éducation, formation et emploi, lutte contre la vie chère, la justice, la souveraineté économique et la consolidation de l’unité nationale, sans oublier le renforcement de la sécurité.

    L’Observateur, enfin, parle de  »casting +prometteur+ » avec cette nouvelle équipe. « Plusieurs nouvelles têtes ont fait leur entrée », fait observer le journal, en signalant dans le même temps  »la part belle réservée aux technocrates, même si les alliés et membres de Pastef n’ont pas été oubliés ».

    Si la publication du nouveau gouvernement est le sujet le plus en exergue dans les quotidiens, les journaux ne manquent pas de rendre un dernier hommage au Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne, décédé vendredi suite à une maladie.

    « La nation perd un illustre commis de l’Etat », dit Le Soleil, dont la manchette se confond presque avec celle de L’Observateur (« Mahammed Boun Abdallah, un commis de l’Etat s’en est allé »).

    Tous les quotidiens pleurent le rappel à Dieu de cet ancien chef de gouvernement – sous Macky Sall -, candidat à la dernière présidentielle. Il avait été évacué en France à la veille du scrutin du 24 mars dernier.

    « Dionne, fin d’une vie bien remplie », écrit Walfquotidien à propos de celui qui fut une figure majeure du régime de Macky Sall (2012-2024), dont il a été le directeur de cabinet et le Premier ministre pendant de nombreuses années. 

    BK   

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’attente du nouveau gouvernement et les orientations du président Faye en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’attente du nouveau gouvernement et les orientations du président Faye en exergue

    Dakar, 5 avr (APS) – Les quotidiens, dans la même situation que les populations, sont dans l’attente de la publication de la liste du premier gouvernement de l’ère Bassirou Diomaye Faye, alors que le nouveau président de la République a fini de dégager les grandes orientations de son action dans un premier message à la nation.

    « Jusque hier dans la nuit, le gouvernement n’était pas annoncé, à l’exception de son chef. L’explication officieuse serait liée aux appétits de tous les membres de la coalition au pouvoir et à leurs alliés », écrit Le Quotidien dans son édition de ce vendredi.

    L’Observateur titre sur le même sujet : « Diomaye et Sonko face à la difficile équation du premier gouvernement », qui « devrait être connu normalement sous peu », indique ce journal. « Equilibres politiques, renouvellement, profils…, sa composition parait délicate », selon la même publication.

    Or, le chef de l’Etat intronisé mardi dernier a déjà fixé le cap de son action, dans un discours radiotélévisé à la nation, mercredi soir, à l’occasion de la commémoration du 64e anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.

    « [Bassirou Diomaye Faye] annonce des couleurs », note Bès Bi Le jour, à propos de cette adresse présidentielle d’un quart d’heure « propre de fermeté et d’appel à la cohésion » nationale.

    Bès Bi revient sur quelques-unes des thématiques abordées par le président de la République, de la lutte contre la corruption à la réforme du système électoral, en passant par « le pari de la souveraineté alimentaire perdu par ses prédécesseurs ».

    De  »fortes annonces » du président Diomaye Faye

    « Réforme du système électoral, rationalisation et financement des partis, séparation des postes de chef d’Etat et chef de parti, priorisation de l’emploi des jeunes et des femmes, souveraineté alimentaire, reddition des comptes, assises de la justice : les grandes lignes de la gouvernance politique et socioéconomique du quinquennat en cours ont été tracées par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye […] », mentionne Sud Quotidien.

    Et Le Soleil évoque « de fortes annonces », en citant « des réformes majeures en matière de gouvernance », l’ »engagement ferme » du nouveau président pour l’emploi des jeunes et la lutte contre la vie chère, mais aussi la réforme du système politico-judiciaire.

    Si Yoor-Yoor reprend, avec les mêmes éléments, les grandes lignes de ce « discours du changement de méthode », ils sont nombreux les quotidiens ayant manifesté un intérêt appuyé pour le volet gouvernance et lutte contre la corruption du message du président Bassirou Diomaye Faye.

    « Tremblez, Bassirou arrive ! », affiche à propos le quotidien 24 Heures, en allusion à l’engagement pris par le successeur de Macky Sall pour une gouvernance « vertueuse fondée sur l’éthique de responsabilité ».

    Bassirou Diomaye Faye « prône la tolérance zéro » contre la corruption, les détournements et les fraudes fiscales, relève le quotidien L’Info, pendant que Vox Populi retient que le président de la République « annonce à mi-voix la traque des biens mal acquis ».

    Le journal se fonde sur les pistes déclinées par le chef de l’Etat s’agissant de la lutte « sans répit contre la corruption », la répression de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, ainsi que la lutte contre le détournement des deniers publics et le blanchiment d’argent, entre autres points.

    Tribune va même jusqu’à évoquer un plan du président Diomaye Faye « pour la restitution des avoirs volés », quand Walfquotidien souligne que concernant la vie chère, la corruption et le secteur privé, le président Faye se retrouve « entre l’enclume des ambitions et la réalité ».

    Le successeur de Macky Sall « marque son territoire »

    « Les promesses du successeur de Macky Sall à la tête du Sénégal vont être mises à rudes épreuves quand l’improductivité nationale, les chocs extérieurs et la complainte de l’administration vont faire surface », écrit ce journal.

    Les quotidiens signalent par ailleurs que le président de la République a annulé les dernières décisions prises par son prédécesseur dans le cadre du Conseil supérieur de la magistrature. « Le président Diomaye marque son territoire », titre Direct News.

    Le journal rappelle que « Macky Sall avait nommé un premier président de la Cour suprême et avait pourvu aux postes de membres du pôle financier », mais toutes ces décisions « ont été annulées ».

    Selon Source A, les membres du Conseil supérieur de la magistrature ont été déjà informés de cette mesure par le ministère de la Justice. Ce faisant, le nouveau président « déjoue les +pièges+ de Macky [Sall] », son prédécesseur, estime L’Observateur.

    « Diomaye commence le balayage », affiche le quotidien L’As, dont le titre fait subtilement écho à la campagne électorale au cours de laquelle le candidat devenu président brandissait un balai au cours de certains de ses meetings pour suggérer qu’il faut procéder à un nettoyage du pays.

    « Après la +désenghorisation+ sous l’ère Diouf, place maintenant à la +démackysation+ », avance L’As. « Trois jours seulement passés à la tête de l’Etat, le président Bassirou Diomaye Faye est revenu sur d’importantes décisions prises récemment par son prédécesseur », constate ce quotidien.

    BK/FKS/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les premiers pas du président Bassirou Diomaye Faye en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les premiers pas du président Bassirou Diomaye Faye en exergue

    Dakar, 3 avr (APS) – La livraison de mercredi de la presse quotidienne, comme l’on pouvait s’y attendre, traite principalement de la passation de pouvoir à la tête du Sénégal, avec la prise de fonction officielle du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. 

    « Diomaye aux manettes », affiche à ce sujet le quotidien Enquête, lequel rapporte que le successeur de Macky Sall a prêté serment lors d’une cérémonie solennelle tenue mardi en fin de matinée à Diamniadio, à une trentaine de kilomètres de Dakar, « en présence de plusieurs chefs d’Etat et des autorités de l’AES », l’Alliance des Etats du Sahel.

    « Je garderai toujours à l’esprit les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir », a déclaré, lors de son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye, dans des propos rapportés par le même journal.

    Le nouveau président est « pour un Sénégal souverain et ouvert », souligne Enquête, le quotidien Les Echos mettant en exergue d’autres propos du président de la République nouvellement investi. « Sous mon magistère, a-t-il par exemple déclaré, le Sénégal sera un pays apaisé, avec une justice indépendante et une démocratie renforcée. »

    « Franchissant le parvis du palais, hier en début d’après-midi suite à sa prestation de serment, le président Bassirou Diomaye Faye, entouré du protocole d’Etat, s’est installé dans ses nouvelles fonctions la main dans celle de son prédécesseur, conscient des charges énormes qui pèsent sur lui », écrit Kritik’.

    « Désormais, ajoute ce quotidien, c’est dans ces lieux mythiques qu’il présidera aux destinées du Sénégal », et « héritant des clés du palais présidentiel, le désormais premier magistrat sénégalais commence une nouvelle vie dont les Sénégalais espèrent qu’elle sortira le pays de l’ornière ».

    D’ores et déjà, « Diomaye Faye fixe le cap » (l’Info) et rassure : « Le Sénégal sera un pays d’espérance » (Le Soleil). Walfquotidien note que dès son installation, « Bassirou Diomaye Faye a donné le ton », évoquant en particulier les victimes des troubles politiques enregistrés au Sénégal de mars 2021 à juin 2024, en lien avec la quête de pouvoir du parti dissous Pastef, celui du nouveau président.

    « Il me revient des douloureux souvenirs des martyrs de la démocratie sénégalaise, des amputés, des blessés et des anciens prisonniers. Je garderai toujours à l’esprit les lourds sacrifices consentis afin de ne jamais vous décevoir », assure-t-il, cité par le quotidien Libération, qui titre joliment à sa une, « Le serment de Diomaye ».

    Selon Vox Populi, le président Faye a déjà jeté « les bases de sa gouvernance », à travers les premiers décrets qu’il a pris « pour nommer aux postes clés », notamment à celui de Premier ministre, dont hérite Ousmane Sonko, jusqu’à son élection son mentor politique.

    « Le duo Diomaye-Sonko au sommet de l’Etat. Les antisystèmes à l’épreuve du système », titre à propos Vox Populi, pendant que L’Observateur affiche, sur le même sujet, « Diomaye-Sonko, le président et son leader ».

    « Le chef de l’Etat n’a pas perdu de temps. Après sa cérémonie d’investiture et sa prestation de serment dans la matinée du 02 avril, le président Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première nomination. Ousmane Sonko est le nouveau Premier ministre », indique L’Observateur.

    « Le Premier ministre du nouveau régime est connu. Sans surprise, il s’agit d’Ousmane Sonko qui proposera, dans les prochaines heures, une liste des membres du gouvernement », renchérit Enquête. « Ce sera avec des ministres aux mains propres », précise Source A, reprenant les déclarations du nouveau chef de gouvernement, que Les Echos présente comme un « super Premier ministre ».

    « Sonko, porteur de projet aux commandes de Diomaye », résume Tribune à sa manière, avant d’ajouter que le professeur Mary Teuw Niane devient ministre, directeur de cabinet du président de la République.

    L’inspecteur d’Etat Oumar Samba Ba, pour sa part, est maintenu à son poste de secrétaire général de la présidence de la République, selon Tribune, lequel quotidien pointe « la nécessité de dépolitiser la sphère publique sénégalaise », comme un point important du programme du président Bassirou Diomaye Faye.

    BK/ASG