Auteur/autrice : Boubacar Kante

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / A Tivaouane, le vote a démarré et se poursuit normalement

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / A Tivaouane, le vote a démarré et se poursuit normalement

    Tivaouane, 24 mars (APS) – Le vote a effectivement démarré dans la commune de Tivaouane (ouest), peu après 8 heures, notamment à Mouhamadou Mansour Sy (école 1) et à Cheikh Boucounta (école 6), centres visités par l’APS.

    Il se déroule normalement dans plusieurs autres centres visités, sauf qu’au centre Alioune Mbaye Palla, il a été constaté l’absence des bulletins de vote du candidats Serigne Mboup dans certains bureaux.

    Les autorités de ce centre de vote ont remédié à cela dès qu’il leur a été signalé cet impair, ce qui explique le léger retard noté dans le démarrage des opérations à Alioune Palla Mbaye.

    Une grande affluence est notée dans tous les centres visités.

    Des éléments de la police assurent la sécurité à l’intérieur comme à l’extérieur des centres visités.

    MKB/BK/ASG

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le préfet constate le démarrage du vote à Mbour

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le préfet constate le démarrage du vote à Mbour

    Mbour, 24 mars (APS) – Le préfet de Mbour (ouest), Mamadou Lamine Mané, a voté, peu après 8 heures, au centre Babadara où il a constaté que le scrutin a démarré à l’heure indiquée.

    « Le vote a démarré à 8 heures comme le dit le code électoral », a fait observer le préfet, selon qui la commission électorale départementale autonome s’est également « déployée dans tous les centres de vote ».

    « Les forces de défense et de sécurité aussi sont présentes dans les centres de vote. Les forces de catégorie 1, c’est à dire la police, les forces de deuxième catégorie, c’est-à-dire la gendarmerie et le l’armée. Tout le dispositif est en place », a déclaré le préfet.

    Il a rappelé avoir lancé un appel aux électeurs pour qu’ils « viennent tôt voter et rentrer chez eux pour ne pas créer d’attroupements, puisque nous sommes dans le mois de ramadan ».

    « De façon globale, ça se passe dans la paix et la transparence », a conclu le préfet de Mbour.  

    Les Sénégalais se rendent aux urnes ce dimanche pour élire un nouveau président de la République, ultime étape d’un processus électoral dont la mise en œuvre au forceps a éprouvé comme jamais les fondements institutionnels du pays.

    Au total, 7 371 890 électeurs sont appelés aux urnes pour élire le successeur de Macky Sall, au pouvoir depuis 12 ans et qui ne se représente pas pour un nouveau mandat après en avoir fait deux à la tête du pays.

    Dix-neuf candidats dont une femme sont en lice pour le scrutin.

    DOB/BK/OID

     

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le vote a effectivement démarré à Golfe-Sud, commune de Dakar

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SCRUTIN / Le vote a effectivement démarré à Golfe-Sud, commune de Dakar

    Dakar, 24 mars (APS) – Le vote a effectivement démarré à Adolphe Diagne, un centre témoin de la commune de Golfe-Sud (Dakar) qui compte 23 bureaux de vote dont 4 abris provisoires, a constaté l’APS.

    Les électeurs, jeunes et vieux, sont venus nombreux pour s’acquitter de leur devoir civique.

    Le matériel électoral est en place dans tous les bureaux de vote, a assuré la présidente de ce centre, Sophie Ba Kandé.

    En revanche, tous les candidats ne sont pas représentés dans les bureaux de vote.

    Dans la même commune, le vote a démarré également au centre Serigne Niang et au CEM Ogo Diop, dans lesquels on note une forte affluence.

    Les forces de défense et de sécurité sont également présents partout dans les différents centres visités.

    FKS/BK  

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SUPERVISION / Une cellule de veille électorale mise en place par le WANEP

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-SUPERVISION / Une cellule de veille électorale mise en place par le WANEP

    Dakar, 23 mars (APS) – Le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP, en anglais), a indiqué samedi avoir mis en place une cellule de veille électorale dans le but de contribuer à un scrutin présidentiel apaisé au Sénégal.

    Selon Adrienne Diop, représentant son conseil d’administration, cette cellule de veille électorale (CVE) a été mise en place « dans la continuité » des contributions du WANEP et d’autres de ses ONG partenaires.

    « Elle permet de maintenir une présence dans les zones à risque de violence électorale pour continuer l’alerte et la réponse en vue d’un scrutin apaisé », a dit Mme Adrienne Diop, dans une déclaration lue devant des journalistes.

    Au total, le WANEP a déployé 158 observateurs dans les « zones à risque de violence électorale comme Dakar, Diourbel, Ziguinchor, Thiès, Kolda, Sédhiou et Saint-Louis », a indiqué Adrienne Diop.

    Le WANEP a également mobilisé des collecteurs de données, des analystes, des facilitateurs de réponses, des communicateurs et une équipe de vérification de fausses informations, a-t-elle ajouté.

    Dans le souci de contribuer à une élection apaisée, le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix exhorte les différents acteurs concernés à œuvrer pour que les citoyens puissent s’acquitter convenablement de leur droit de vote.

    À cet effet, le WANEP recommande à la direction générale des élections et à l’administration territoriale de faire preuve de neutralité et d’impartialité, a indiqué Adrienne Diop, avant d’inviter la Commission électorale nationale autonome à assurer que le matériel électoral est effectivement disponible dans « tous les bureaux de vote ».

    L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), pour sa part, est invitée à « garantir la continuité et la qualité de la fourniture de l’Internet et des données mobiles », selon Adrienne Diop.

    Les candidats en lice et les coalitions politiques qui les soutiennent sont appelés, en ce qui les concerne, à sensibiliser leurs militants pour prévenir le recours à toute à forme de violence.

    BB/BK

      

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tournés vers le scrutin présidentiel

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens tournés vers le scrutin présidentiel

    Dakar, 23 mars (APS) – Les quotidiens consultés samedi redonnent la parole au peuple, appelé à voter dimanche pour élire un nouveau président de la république, dernier acte d’une campagne électorale lancée dans la douleur d’un contexte de crispation politique.

    « L’heure de vérité » a sonné, souligne le quotidien Enquête, affichant à sa une photo du ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, dont l’ambition est d’organiser « la meilleure élection » possible, selon le journal.

    À un peu plus de 24 heures de l’élection, il a rencontré la presse « pour faire le point sur l’organisation du scrutin », qui va coûter « environ 14 milliards de francs CFA, dont 1,400 milliard pour les bulletins », sans compter que « 50.000 éléments des forces de défense et de sécurité [seront mobilisés] », rapporte Enquête.

    La commission électorale nationale autonome (CENA), de son côté, « donne des gages de transparence », note le quotidien L’As, selon lequel « plus de mille observateurs » sont mobilisés pour surveiller la bonne tenue du scrutin.

    Un effectif de « 50.000 éléments de sécurité a été déployé et plus de 2400 observateurs nationaux et internationaux accrédités pour superviser cette élection, dont l’organisation a coûté environ 14 milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal », renchérit Le Soleil.

    « Macky out, 19 prétendants pour le +fauteuil+ » présidentiel, peut-on lire à la une du quotidien Les Echos. « Pour la première fois de l’histoire du Sénégal, précise Libération, le président sortant n’est pas dans la course ».

    Libération rappelle que cela fait de cette présidentielle « un scrutin inédit ». Constant repris par le quotidien L’Info, lequel ajoute qu’en plus du président sortant, le leader de l’opposition est absent du scrutin qui va mettre en concurrence « des candidats qui, à l’exception d’un seul, sont à leur premier essai ».

    « Voici venue l’heure de l’élection. Demain est le jour de vérité. Il s’agira, pour le citoyen, de choisir le 5ème président de la République. Entre le changement dans la continuité […] et l’alternance […] », indique le journal Le Quotidien.

    Les électeurs « à l’heure d’un choix fatidique », estime Vox Populi, qui revient sur  »les derniers clins d’œil des 19 candidats à l’électorat ». « Rupture ou continuité ? », s’interroge à ce sujet Walfquotidien à sa une.

    Si les candidats sont 10 à solliciter les suffrages des Sénégal, indique cette publication, ils peuvent être classés « en deux groupes : les partisans d’un changement radical », d’une part, et ceux  »du changement dans la continuité », d’autre part.

    Sud Quotidien note que le Sénégal va tenir, dimanche, la 13ème élection présidentielle de son histoire depuis l’indépendance en 1960. Et le journal de signaler que « 7.033.852 électeurs sont attendus dans les 15.633 bureaux de vote ouverts dans 6.681 centres de vote au niveau de 553 communes sur les 46 départements que compte notre pays […] ».

    Le Quotidien Bés Bi Le jour ouvre sur les recommandations de l’Eglise à l’endroit des électeurs, dont il met deux points en exergue : « Tu ne vendras pas ton vote pour un sac de riz…Tu ne choisiras pas les candidats qui prônent la violence ».

    Alors que le scrutin présidentiel de dimanche devrait permettre de passer à autre chose, plusieurs quotidiens, dont les publications spécialisées dans le sport, saluent le début de renouveau de l’équipe nationale sénior de football.

    Après une Coupe d’Afrique des nations décevante, les Lions étaient opposés aux Panthères du Gabon en match amical internationale, l’occasion de repartir de l’avant.

    L’équipe nationale a dominé son adversaire du jour, 3-0, une « démonstration », selon le quotidien Stades. « Les Lions bouffent les panthères », indique Record.

    Walfquotidien salue ce résultat en titrant « Bon pour le moral ! », Sud Quotidien titrant : « Un nouveau départ canon pour les Lions », Les Echos affichant « La jeunesse prend le pouvoir ».

    Ce qui correspond à l’analyse du quotidien Enquête (« La jeunesse s’affirme »), qui fait référence à la première sélection de nouveau jeunes joueurs dont Mikayil Ngor Faye, jeune défenseur du Barça B (Espagne) qui a réussi son baptême du feu en marquant un but.

    L’As considère que ce résultat signifie que les Lions sont « guéris de la désillusion ivoirienne », en référence à l’élimination du Sénégal dès les huitièmes de finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire alors que les Lions avaient attaqué la compétition avec l’ambition de conserver leur premier trophée continental acquis un an plutôt au Cameroun.

    BK

  • SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MEDIAS / Le dernier « Journal de la campagne » en « une seule tranche », vendredi

    SENEGAL-PRESIDENTIELLE-MEDIAS / Le dernier « Journal de la campagne » en « une seule tranche », vendredi

    Dakar, 21 mars (APS) – Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) signale qu’ »exceptionnellement », l’émission du dernier jour de campagne électorale du vendredi 22 mars « sera diffusée en une seule tranche à partir de 22 heures ».

    « Exceptionnellement, l’émission du dernier jour de campagne électorale (celle du vendredi 22 mars 2024) sera diffusée en une seule tranche à partir de 22 heures », indique le régulateur dans un communiqué.

    Il ajoute qu’en conséquence, « les candidats ont jusqu’à 20 heures, au plus tard, pour remettre les enregistrements et fiches de montage à la RTS », la Radiotélévision sénégalaise (publique).

    Selon le CNRA, ce réaménagement tient compte de « la décision fixant le nombre, la durée, les horaires ainsi que les modalités de réalisation de l’émission de propagande électorale réservée aux candidats à l’élection présidentielle diffusée par la Radiotélévision sénégalaise (RTS) ».

    Le CNRA rappelle par ailleurs que « la veille et le jour de l’élection (le samedi 23 et le dimanche 24 mars 2024) aucun élément de propagande ne peut être diffusé dans les médias ».

    BK/ASG/AKS

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La dernière sortie du président Sall en exergue dans la dernière ligne droite de la campagne

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La dernière sortie du président Sall en exergue dans la dernière ligne droite de la campagne

    Dakar, 21 (APS) – La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite notamment des ralliements marquant la fin de la campagne pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, certains quotidiens revenant à l’occasion sur la dernière prise de parole du président sortant, qui a évoqué son action à la tête du pays ces derniers mois.

    « Tant de ralliements », affiche par exemple le journal Le Quotidien, au sujet des soutiens reçus par les différents candidats, au cours des « dernières heures » de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel prévu ce dimanche.

    Selon le journal, des libéraux (Parti démocratique sénégalais) et Rose Wardini – candidate qui s’est retirée de la course – « renforcent Amadou Ba », le champion de la coalition Benno Bokk Yaakaar regroupant les partis de la majorité.

    Cheikh Tidiane Dièye, candidat de la coalition coalition « Président bi ñu bëgg », « se range derrière Diomaye [Faye] », alors que « 73 mouvements et partis [sont] debout derrière Khalifa [Sall] », un des principaux candidats de l’opposition, rapporte Le Quotidien.

    L’Observateur décèle les « signes d’un gros malaise au PDS », relativement au soutien de « 25 fédérations et des députés » de la formation fondée par l’ancien président Abdoulaye Wade au candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba.

    La campagne proprement dite poursuit pendant ce temps son petit bonhomme de chemin. L’Observateur revient sur le cas des villes qui ne sont visitées que pendant les campagnes électorales. « Ils sont nombreux, ces terroirs qui ne voient d’autorité politique qu’en période d’élection », avance le journal.

    Une bonne occasion pour cette publication de « faire le focus sur ces contrées abandonnées à elles-mêmes, malgré les mille et une promesses non tenues des candidats à la magistrature suprême qui n’y passent » que lorsqu’il y a élection.

    Bès Bi Le Jour propose à ses lecteurs un voyage « au royaume de l’enfance » de Bassirou Diomaye Faye, qui, avec Amadou Ba, de la coalition Benno Bokk Yaakaar, a « pris une longueur d’avance » sur les autres prétendants, selon le quotidien Kritik’.

    « Entre ces deux énarques des impôts et domaines, les électeurs doivent faire leur choix même si ces deux postulants ne partagent » pas la même génération et ne peuvent se prévaloir d’une expérience de même niveau au service de l’Etat, note le même journal. « Deux profils atypiques aux fonds communs », titre-t-il à ce sujet.

    L’Info relaie « la colère » des acteurs de la culture qui constatent avec ce journal le peu de place réservé à leur secteur dans les thèmes de la campagne qui en est à son « dernier virage », relève Libération, Enquête faisant observer de son côté que les jeunes, « cible transversale des politiques publiques », sont « au cœur des programmes » des candidats.

    « Vivier électoral convoité, du moins dans la tranche d’au-delà des 18 ans », la jeunesse « suscite une surenchère de promesses, en particulier sur l’emploi des jeunes », constate Enquête.

    Toujours est-il que le président sortant « appelle à voter dans le calme », selon des propos rapportés par le quotidien L’As, quand d’autres publications quotidiennes, à l’image de Sud Quotidien, mettent plutôt en exergue des déclarations de Macky Sall sonnant comme un regard posé par le chef de l’Etat sur son action à la tête du pays, principalement ces derniers mois.

    « Macky Sall se dédouane », peut-on ainsi lire à la une de Sud Quotidien, lequel reprend une déclaration choc du président de la République : « Je n’ai pas d’excuses à présenter, puisque je n’ai pas commis de faute ».

    « A onze jours de son départ à la tête de l’Etat le 2 avril, le président de la République Macky Sall se prononce sur l’actualité politique sénégalaise fortement marquée par le report de la présidentielle prévue le 25 février dernier au 24 mars prochain », souligne Sud Quotidien.

    Et d’ajouter que dans un entretien accordé à la BBC, média public britannique, « le chef de l’Etat a dégagé sa responsabilité sur le report de la date de la présidentielle en pointant l’Assemblée nationale, tout en précisant qu’il n’a aucune excuse à présenter pour toutes les vies humaines perdues et les dommages occasionnés par sa décision d’abroger le décret convoquant le corps électoral le 3 février dernier ».

    « Toutes les actions ont été posées dans le cadre de la loi et du règlement », a assuré le chef de l’Etat, cité par Vox Populi, quotidien qui reprend à son tour les mêmes déclarations de Macky Sall selon lesquelles il n’a pas d’excuses à présenter.

    Tribune relaie les propos en question, de même que Walfquotidien et Les Echos, lequel quotidien ajoute que dans son entretien avec la BBC, « le président Sall a déclaré vouloir laisser à la postérité l’image d’un président qui s’est beaucoup déployé, qui a fait de son mieux pour développer son pays et le mettre sur la rampe de l’émergence ».

    « Macky Sall s’est également dit meurtri par les jugements de valeur qui sont faits sur sa personne », évoquant les accusations selon lesquelles il aurait « tenté de prolonger son mandat », écrit Les Echos.

     BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens font leurs premiers points de la campagne électorale

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens font leurs premiers points de la campagne électorale

    Dakar, 20 mars (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS tentent pour la plupart de mesurer les forces en présence dans la campagne électorale pour le scrutin présidentiel de ce dimanche, après plus d’une semaine d’engagement des différents candidats sur le terrain à la conquête des électeurs.

    Les journaux essaient surtout de rendre compte des programmes des candidats et de la mobilisation de leur camp sur le terrain, histoire d’y voir un peu plus clair pour leurs lecteurs, au besoin en s’attelant à décortiquer les discours des protagonistes.

    « Un quintet se dégage », à 72 heures du scrutin, soutient le quotidien Kritik’. « Entre discours prometteurs et bonnes intentions, analyse ce quotidien, les programmes les plus éprouvés par les électeurs ont surfé sur les insuffisances du régime sortant ».

    Les candidats « ont affiché de fortes ambitions pour diriger le pays. Seulement, entre le discours et le profil des candidats, le fossé s’est élargi au fil des jours de campagne. Des favoris qui creusent l’écart et prennent des longueurs d’avance et des outsiders qui trainent le pied au risque de miser tout leur électorat sur un second tour probable », écrit Kritik’.

    Sur ce registre, L’Observateur prévient que la foule est un « baromètre en trompe-l’œil ». Le journal interroge un spécialiste selon lequel il n’est « jamais évident de faire une corrélation entre les foules que l’on voit et l’électorat réel ».

    « Le déferlement de populations qui suit les candidats à la présidentielle de ce 24 mars durant la campagne électorale pourrait prêter à confusion ou induire en erreur les observateurs », relève à ce sujet L’Observateur.

    Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel, pour sa part, se projette d’ores et déjà sur le second tour. « Les tendances montrent clairement qu’il y aura un second tour », dit-il dans des propos relayés par le quotidien Libération, se posant en faiseur de roi.

    « Karim fait monter les enchères », affiche L’As, ce quotidien rappelant qu’il y a deux jours, le candidat recalé du Parti démocratique sénégalais avait demandé à « ses partisans et alliés de rester mobilisés pour la suite du combat qui sera déterminée en rapport avec le secrétaire général national du PDS, Me Abdoulaye Wade ».

    « En attendant que le pape du Sopi se prononce, indique le journal, +Wade fils+ est sorti hier pour faire monter les enchères tandis que certains de ses frères libéraux sont partagés entre Idrissa Seck et Amadou Ba ».

    Le journal Le Quotidien rapporte que « 10 députés et 20 responsables de fédérations [du PDS] décident de rejoindre le candidat de Benno [Bokk Yaakaar] », à savoir l’ancien Premier ministre Amadou Ba, pendant que Sud Quotidien revient sur la thématique de la réforme des institutions et du renforcement de l’Etat de droit, abordée sous l’angle de « l’hyperprésidentialisme ».

    « Les candidats mis au défi » de « l’hyperprésidentialisme », système « marqué par la trop grande concentration des pouvoirs entre les mains du chef de l’Etat » et qui se trouve « de plus en plus décrié par des organisations de la société civile et des universitaires ».

    Alors que selon le quotidien Libération, la campagne électorale se poursuit « entre piques, engagements et scènes de violence », L’Info rapporte que le F24, plateforme regroupant les « forces vives » du Sénégal, « engage la bataille de la sécurisation du vote ».

    Le quotidien Enquête s’intéresse aux potentielles Premières dames. « On ne les découvre pour la plupart qu’après l’élection de leur mari », écrit ce journal, en tentant de décrypter les styles, méthodes et pouvoirs des Premières dames, de Senghor à Macky Sall.

    Le journal signale aussi qu’en cas de victoire de la candidate Anta Babacar Ngom, dont le mari est un colonel de la gendarmerie nationale, le Sénégal se doterait d’un « Premier monsieur ».

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les dernières libérations de « détenus politiques » et la campagne électorale en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les dernières libérations de « détenus politiques » et la campagne électorale en exergue

    Dakar, 19 mars (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne fait état d’une nouvelle vague de libérations de détenus dits politiques, pendant que la campagne électorale s’accélère en direction du scrutin présidentiel du 24 mars.

    « Une nouvelle vague de libérations enregistrée », rapporte à ce sujet le quotidien Libération. « Des sorties massives ont été enregistrées lundi dans les prisons à la suite de la promulgation de la loi d’amnistie. Parmi les bénéficiaires, indique le journal, on peut citer ceux qui avaient été interpellés par la Section de recherches (SR) » de la gendarmerie nationale « dans l’affaire dite du bus de Yarakh qui avait fait officiellement deux morts ».

    « Les ‘forces spéciales’, les pyromanes de l’UCAD, les monstres du bus Tata…libres », indique le quotidien Les Echos, avant de commenter cette nouvelle. « La loi d’amnistie a peut-être fait des heureux, mais il y en a sûrement qui vont en pâlir, parce qu’ils ne sauront jamais ce qui s’est passé et la justice ne sera jamais rendue au nom de leurs enfants », écrit le journal.

    Source A précise que parmi les suspects appréhendés suite à l’affaire de l’incendie d’un bus de transport public à Yarakh, dans la banlieue dakaroise, en août 2023, « deux ont été libérés récemment, quatre élargis depuis hier et les deux autres sont toujours en fuite ».

    La campagne pour la présidentielle du 24 mars s’emballe pendant ce temps. « Le scrutin approche, l’adrénaline monte », constate Libération. « Piques, répliques, attaques et contre-attaques au menu », souligne Les Echos.

    De nombreux quotidiens, dont Vox Populi, insistent sur l’adversité visiblement grandissante entre le candidat du pouvoir, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, et celui de la coalition « Diomaye Président », qui défend les couleurs d’un pôle important de l’opposition.

    Vox populi note que quand Amadou Ba « charge » Diomaye Faye (« On n’a pas besoin d’un Sénégal de clivage et de clans »), celui qui est présenté comme le lieutenant de Ousmane Sonko ne se fait pas prier pour répliquer. « J’ai fait quinze années aux impôts comme mon grand-frère [Ousmane] Sonko et j’ai les mains propres. »

    Une pique dans le jardin de l’ancien Premier ministre, alors que la coalition Benno Bokk Yaakaar, regroupant les partis de la majorité au pouvoir, continue de faire l’union sacrée autour de son candidat, selon les termes du quotidien Enquête. « De plus en plus, écrit ce journal, Benno fait bloc autour d’Amadou Ba ».

    « Un cadeau d’adieu » de Macky Sall à la presse

    « Déthié Fall s’engage à régler le fléau des inondations », selon Walfquotidien, le quotidien L’As faisant observer que l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’industrie sont les secteurs « pris en compte » par les candidats Déthié Fall justement, Anta Babacar Ngom et Aliou Mamadou Dia.

    Il y a le cas Karim Wade, le champion du Parti démocratique sénégalais dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel pour double nationalité. Plusieurs quotidiens évoquent la situation du fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, « poussé vers Amadou Ba », puisque ne pouvant briguer les suffrages des Sénégalais.

    « Dans une lettre ouverte, Babacar Gaye, ancien directeur de cabinet adjoint de Abdoulaye Wade, demande à Karim de soutenir la candidature de Amadou Ba », rapporte Walfquotidien. Mais « Karim Wade demande aux militants de rester à l’écoute de Me Wade », renseigne le journal Le Quotidien, lequel affiche à sa une : « Le PDS à l’heure du choix ».

    « Toutes les initiatives pour bloquer ou reprendre le processus électoral vouées à l’échec, la coalition Karim.2024 digère mal que son candidat soit forclos », avance le quotidien Kritik’. Mais malgré la dernière décision défavorable de la Cour suprême, « anéantissant définitivement les chances de Karim Wade de briguer les suffrages des Sénégalais, les poulains de Me Wade n’ont pas dit leur dernier mot ». Sauf que « certains sautent déjà du navire pour rallier des candidats », ajoute Kritik’.

    Pour le reste, les quotidiens donnent la bonne nouvelle d’un « cadeau d’adieu » du président sortant. « Macky Sall éponge la dette fiscale des entreprises de presse », annonce Le Quotidien, par exemple. « Macky éponge la dette fiscale de la presse estimée à 40 milliards de francs CFA », confirme Tribune. « Macky passe l’éponge », peut-on lire sur la première page du quotidien Kritik’.

    Le quotidien L’As parle d’un « cadeau d’adieu à la presse », mais affirme, en guise de précision, qu’il était pour sa part en règle. « Le président Macky Sall efface tout », « passe l’éponge sur la dette fiscale contractée par les entreprises de presse », écrit le quotidien Le Soleil.

    « Il a acté, lundi 18 mars, cette décision prise depuis septembre 2020, lors d’une rencontre avec le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse au Sénégal », précise Le Soleil.

    Vox Populi ajoute que désormais, télévisions et radios vont payer mensuellement 500 mille FCFA à la société Télédiffusion du Sénégal (TDS) « à la place d’un million prévu ». « Macky ‘gâte’ les médias », relève Sud Quotidien, un brin satisfait.

    BK/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La première semaine de la campagne électorale en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La première semaine de la campagne électorale en exergue

    Dakar, 18 mars (APS) – L’air de la campagne électorale s’empare des quotidiens dont la livraison de lundi traite de la première semaine d’engagement des candidats sur le terrain, avant la dernière ligne droite devant conduire au scrutin présidentiel prévu dans moins d’une semaine.

    Les journaux notent que la première partie de campagne a permis aux différents candidats en lice de prendre leurs marques, de se jauger et de se donner les premiers coups.

    « Deuxième et dernière semaine de campagne électorale pour la succession du président Macky Sall : les candidats rivalisent d’ardeur et de persuasion pour capter le maximum de voix, parmi les 7.361.894 suffrages appelés à arbitrer le premier tour de la présidentielle, prévu ce dimanche », écrit Sud Quotidien.

    « La dernière ligne droite », souligne le quotidien Le Soleil, dont la première page revient sur certaines des propositions-phares de plusieurs candidats en lice, alors que les différents états-majors continuent de sillonner le pays, enchaînant meetings et caravanes. Se donnant aussi leurs premiers coups.

    Plusieurs quotidiens notent, à ce sujet, que le ton monte entre le candidat de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (pouvoir) et celui de « Diomaye Président ». « La guerre ouverte ! », affiche par exemple le quotidien Enquête.

    Ce journal se fait l’écho de piques décochées de part et d’autre de ces deux camps. « Ces gens sont des aventuriers, inconsistants et incompétents », a lancé le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar. « Leur objectif n’est autre que de désintégrer le Sénégal », a ajouté Amadou Ba, en parlant du candidat de la coalition « Diomaye Président ».

    La réplique de Diomaye Faye, ne s’est pas fait attendre. « Il est le fonctionnaire milliardaire, le spécialiste des combines et des coups bas », a rétorqué le candidat de la coalition « Diomaye Président » dont le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, est l’un des soutiens les plus en vue.

    « Je vais me charger d’Amadou Ba, car on se connait », a chargé le célèbre opposant, qui bat campagne auprès de son lieutenant, qu’il a mis en selle et dont il a béni la candidature après que la sienne a été invalidée par le Conseil constitutionnel.

    Le journal Le Quotidien évoque aussi les attaques entre les candidats de Bennoo Bokk Yaakaar et de la coalition « Diomaye Président » et fait observer que ça vole bas entre les deux camps.

    Il faut craindre une montée de l’adversité, avec l’implication annoncée du président sortant aux côtés de son candidat. « Macky Sall plonge avec les gros moyens », titre à ce sujet le quotidien Les Echos.

    « Amadou Ba, qui était abandonné à lui-même durant toute la première semaine de campagne, bénéficie depuis le mot d’ordre du président du soutien de presque tous les ministres, DG et autres responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar », écrit ce journal.

    Les Echos soutient que le candidat du pouvoir « est passé d’une campagne sobre à des mobilisations monstrueuses dans les départements avec l’appui du responsable de chaque zone », affirmant que « chaque comité électoral a reçu son enveloppe pour la campagne ».

    « De par leur implication personnelle dans la campagne de leur candidat, Macky Sall et Ousmane Sonko, après plusieurs rebondissements dans leur rivalité, livrent leur dernière bataille. Chacun d’entre eux, selon des analystes, est l’ombre de son bras droit, à savoir Amadou Ba et Bassirou Diomaye Faye », analyse Walfquotidien.

    BK